AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

adding scars to my heart || Pandora & Daphné
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

Daphné S. Greengrass

Daphné S. Greengrass
MODÉRATRICE
hiboux : 194
pictures : adding scars to my heart || Pandora & Daphné 68747470733a2f2f73332e616d617a6f6e6177732e636f6d2f776174747061642d6d656469612d736572766963652f53746f7279496d6167652f39303253675170745f75365941673d3d2d3537363838373236362e313533313534656439353333633630373939323037353035363337372e676966
Mar 16 Mar - 1:23


tumblr_pp28x1Iagb1u74u5j_540.jpgrsz-unnamed-2.jpg

adding scars to my heart

@Daphné S. Greengrass & @P. Pandora Parkinson

Je m'excuse auprès des dieux
De ma mère et ses louanges
Je sais toutes les prières
Tous les vœux
Pour que ça change

◊ ◊ ◊



Daphné tremblait, les doigts crispés sur un sachet rigide, deux rubans retombant le long de ses mains. Elle tremblait, encore. Elle n'avait pas cessé de trembler de toute la nuit, malgré la main réconfortante de Blaise dans son dos, malgré la présence de Pandora, malgré celle discrète de Leonard. Elle tremblait, tremblait, le sang pulsant dans ses veines, au point de lui en faire tourner la tête.

Tout avait commencé il y a quatre heures, peut-être. Non, plus tôt encore. Voilà des jours qu'elle tremblait, la peur lui nouant le ventre. Il y avait eu l'arrestation de Pandora, d'abord. Les heures passées dans le hall du Ministère, à attendre le courrier de Nigel Fawley, recommandant un avocat, pour enfin libérer sa seule et unique de cet enfer politique. Il y avait eu les dernières finitions à apporter à ses parfums, aussi. Il y avait eu les préparations finales du lieu, les dernières peintures, les dernières décorations, les dernières embauches. Oh, Merlin, il y avait eu tant de choses, jusqu'à ce soir. Les décisions prises, celles refoulées, qui pourtant toutes lui nouaient l'estomac et lui remontaient le cœur.

Si tout commençait il y a des jours de cela, l'apothéose des tremblements datait d'il y a quelques heures, toutefois. Quand sa boutique s'était révélée au monde, quand les curieux avaient pénétré dans son nouvel espace, quand les parfums avaient inondé leur sens, quand enfin sa fragrance masculine s'était révélée à tous. Il y avait eu la presse, les quotidiens, les spécialistes, il y avait eu les clientes, les fidèles comme les nouvelles, il y avait eu les clients, tous nouveaux, curieux, attirés par le nom Greengrass, par la promesse d'une senteur unique, une nouveauté dans le milieu. Il y avait eu des rivaux, par politesse, il y avait eu son maître parfumeur, venu droit de France, collaborateur de certaines créations, le sourire fier aux lèvres. Il y avait eu Léandre, les yeux taquins, appréciant cette nouvelle échoppe, cousin du maître nez, cousin aux lèvres volées au détour d'un épi de blé. Il y avait eu les rougeurs de Daphné, son rire ému, vite caché. Il y avait eu, incessamment, ses tremblements.

Ce devait être un succès, cette inauguration, ça ne pouvait en être autrement. Il fallait que tout marche, que tout plaise, que les odeurs captivent, que le décor enchante, que sa présence rassure. Il y avait de la musique, dans le fond, un air classique italien, évidemment, comme l'aurait adoré Astoria. Il y avait des coupes volantes, prêtes à être avalées, emplissant le nez de délices. Il y avait un petit sachet offert, à chaque invité, des échantillons personnalisés s'y glissant. À la brune, au regard tapageur, un parfum lourd, boisé, qui dompte le plus sauvage des rivaux. Au bel éphèbe, un parfum doux, fruité, trop acide peut-être, révélateur de sa langue serpentine que cachait sa gueule d'ange. Elle le sentait sur lui, son penchant acide, son parfum ne le fera que ressortir. Peut-être se sentira-t-il mieux de ne plus avoir à cacher comme il est odieux. Et à celle-là, là-bas, Pandora, rien. Pas un échantillon, pas un sachet, rien de rien. Même Blaise en avait eu un, avec un sourire taquin, le faisant lever les yeux au ciel, un baiser se perdant sur sa tempe. Pas à Pandora, pourtant, non.

Pandora, elle lui avait soufflé qu'elle lui donnerait après, qu'elle avait quelque chose de spécial pour elle. Elle l'avait décidé depuis des jours, maintenant, c'était ancré en elle, décision prise. Si Daphné était reine de détourner les yeux, d'ignorer les choses, il lui était compliqué d'oublier lorsqu'elle y était rudement confrontée. Pire encore, décision prise, il lui fallait l'appliquer le plus rapidement possible. Alors, elle tremblait, depuis des jours, de ce qu'elle s'apprêtait à faire.

Elle avait les doigts crispés sur son sachet rigide, semblant peser mille tonnes entre ses mains. Elle n'avait qu'à le lui tendre, le glisser entre ses paumes, lui balbutier quelque mots et s'enfuir, peut-être, s'enfuir loin. Ou peut-être faire quelque chose d'autre, avant, un geste désespéré, qu'elle comprenne réellement, entièrement. Daphné ne savait pas, encore, elle ne savait rien, ne pouvait que trembler.

C'était l'heure, après tout, l'heure enfin de se retrouver seule à seule, d'oser croiser son regard, alors qu'elle s'était acharnée à l'ignorer toute la soirée durant, après lui avoir glissé qu'elle avait quelque chose pour elle, après. Un après soufflé, plein de trop de tension, d'émotion, un après anxieux, délirant.

C'était l'heure, maintenant. Les portes s'étaient refermées derrière le dernier invité, sourire grandiose aux lèvres. Même Blaise s'était échappé, après l'avoir serrée contre lui, faisant jaser la presse. Il avait effleuré sa tempe, avait murmuré à son oreille combien il était fier de sa réussite, qu'ils en parleraient plus longuement demain, qu'ils avaient de grandes choses devant eux. Elle avait ri, tremblante, encore, avait accepté son étreinte, trop heureuse de l'avoir retrouvé, partenaire de toujours, avant de le chasser, vite, vite, avant qu'il ne soit trop tard, que la nuit ne lui échappe. Il n'y avait plus personne, maintenant, plus qu'elles deux, plongées dans cette ambiance de fin de soirée.

Certains plateaux flottaient encore, des coupelles de champagne trônant en leur centre, les lumières chaudes de la pièce se reflétant contre leur verre. Ses talons avaient claqué contre le sol, ses pas la menant vers le comptoir, où d'un geste de baguette, elle avait révélé un coffre. Caché là, précieusement, son sachet rigide, le nom de Pandora gracieusement écrit. Daphné l'avait saisi, tremblante, encore. Elle s'était tournée, enfin, vers Pandora, sa Parkinson.

Peut-être était-ce le champagne, ou l'émotion, la joie de la réussite, l'angoisse des aveux à venir, le bonheur de la voir là, dans sa boutique, peu importe la raison, finalement, seulement ses joues étaient roses, ses yeux brillaient, et ses doigts tremblaient. Elle aurait eu honte, face à toute autre personne, de ce relâchement soudain, de son corps qui la trahissait et révélait tout ce qui l'habitait, mais c'était Pandora, face à elle. Que pouvait-elle, face à Pandora ?

Sourire, tremblant, évidemment, vint orner ses lèvres alors qu'elle relevait les yeux vers son amie, sa plus tendre amie. Sourire tremblant, peut-être, mais aussi tendre, ému. Radieux, quelque part. Derrière les lèvres trop fines, l'espace léger révélant ses dents, caché là, un bonheur sans nom.

- Ça leur a plu, je crois, murmura l'héritière, se refusant à le prononcer plus fort, au cas où le malheur s'abattrait d'un coup.

Elle frissonna, une nouvelle fois, ses doigts relâchant le sachet, derrière, sur le comptoir, pour venir masser ses poignets nus. Daphné s'est habillée à la moldue, ce soir, un conseil de Blaise, pour symboliser l'ouverture de l'atelier Greengrass, jusqu'alors trop sélectif dans ses commandes. La robe révélait tous ses bras, de larges bretelles dévoilant un col plongeant habillant ses épaules. Le tissu, un beau bleu velour, se voyait sublimé de larges fleurs dorées. Évasée, courte, trop courte pour Daphné, qui voyait ses longues jambes se révéler à tous, la robe retombait pourtant de toute beauté sur son corps, lui donnant l'allure princière, peut-être. Sa chevelure tombait, droite et nue, dans son dos, son blond rehaussé de tout le soleil dont elle s'était abreuvée, ces dernières semaines, renouant avec le bonheur des rayons sur sa peau. Elle avait même passé quelque jours, il y a quelque semaines, dans le Sud de la France, à finaliser ses projets avec son maître nez. Elle était belle, ce soir, Daphné, rayonnante, apaisée, d'apparence. Et pourtant, elle tremblait. Elle tremblait, même devant Pandora, parce que Pandora.

Relâchant un souffle qu'elle ne se savait pas retenir, Daphné saisit deux coupelles sur un des plateaux volants, tendant l'une d'elles à son amie.

- Tu en boiras bien une dernière avec moi, avant que je ne te donne cela ?

Cela, ce cadeau, ce sachet trop rigide, trop lourd, pesant jusqu'au fin fond de l'estomac de Daphné. La coupe tremblait, entre ses doigts. Que Pandora la saisisse, vite, qu'enfin les mots puissent sortir. Ses propres lèvres avaient déjà trouvé le confort de son verre, deglutissant une, deux, trois gorgées légères.

- Ça m'a fait drôle, que tu ne sois pas celle qui couvre mon inauguration, admit alors à voix basse Daphné, se souvenant de la journaliste à la voix trop aiguë envoyée par Witch Weekly. Je m'en suis bien sortie malgré tout, n'aie aucun doute. Blaise était ravi, ravi, ravi.

Elle eut un sourire doux, alors, cachant les tremblements qui ne voulaient toujours pas la quitter derrière une nouvelle gorgée.

- Ravi de l'entretien, ravi de la soirée, ravi de cette nouvelle aventure. Je crois que je le suis aussi, avoua-t-elle, son regard retrouvant enfin le chemin de ceux de Pandora. Qu'en as-tu pensé, de cette soirée... ? osa-t-elle enfin, cœur tremblant.

Plus important encore, peut-être :

- Et du parfum ?

C'était, après tout, le premier pas vers la bascule totale. Bizarrement, Daphné ne tremblait plus.

1590 mots (c) oxymort

P. Pandora Parkinson

P. Pandora Parkinson
MODÉRATRICE & MJ
hiboux : 425
pictures :
adding scars to my heart || Pandora & Daphné 230916321b07e71b7ddd665e37967a7be66e0739
Mer 21 Avr - 1:44




Adding scars to my heart
Pandora attrape sa bouteille de parfum fétiche, moldue, et la porte à son poignet. D’ordinaire, le mouvement est mécanique. Elle en met une dose sur son poignet gauche, qu’elle fait glisser sur son poignet droit pour que lui aussi en prenne l’odeur, et puis elle fait glisser ses bras le long de son cou. Pour les soirées comme celle pour laquelle se prépare, elle en fait même un peu plus. Une nouvelle dose, sur le bout de son index, direction l’arrière de ses oreilles, sensuellement. Sa mère faisait comme ça. Tous les matins. Elle l’a vue faire, des dizaines, des centaines de fois, même, quand elle l’épiait dans l’embrasure de la porte, enfant. Mais ce soir, Pandora hésite. Est-ce seulement adapté ? De se parfumer pour aller à l’inauguration d’une boutique de parfums ? Elle a déjà passé une partie de l’après-midi à déterminer comment elle allait s’habiller, faisant descendre ses colocataires plusieurs fois jusque sa chambre pour qu’elles donnent leur avis. Magimoldue, comme à son habitude ? Complètement moldue, pour se faire remarquer ? Ou complètement sorcière, au contraire, pour être discrète ?

En 2000, le film In the Mood for Love est sorti. Pandora ne l’a vu que récemment, après avoir remarqué chez ses comparses moldues cette tendance à porter des robes courtes et satinées, aux inspirations traditionnelles chinoises. C’est ce qu’elle a finalement choisi de porter ce soir, faisant fi des attentes de simplicité qui règneraient sans doute à l’inauguration d’une boutique portée par l’héritière Greengrass et payée par le fils Zabini. Sa robe à elle est noire, mais si on y regarde de plus près, on remarque dans le satin des reflets rouges qui représentent des scènes mandchoues typiques, de femmes à ombrelles sous des bambous. Elle est courte et remonte gracieusement jusque dans son cou. Elle l’a payée une fortune à une marque occidentale moldue pratiquant l’orientalisme à outrance. Elle s’en fiche, n’en a pas conscience, se trouve jolie, certes moins que Maggie Cheung dans le rôle de Mme Chan, mais jolie quand même. Elle a plaqué ses cheveux vers l’arrière de son crâne à l’aide d’une demi-dose de crème sculptante trouvée cette fois-ci sur le Chemin de Traverse, et a accentué l’amande de ses yeux par un trait d’eye-liner noir très droit. Elle a hésité à enfiler une paire de collants, mais le mois de juin anglais n’est pas si froid que ça, et puis, il y aura le champagne, pour la réchauffer. Elle portera une paire d’escarpins noirs, très hauts, très fins, qu’elle n’a évidemment pas encore chaussés, préférant se préserver. Mais pour le parfum, elle hésite encore. Que convient-il de faire ?

Finalement, c’est sa montre qui la décide : elle va être en retard. Alors elle laisse tomber sur son lit la bouteille d’Opium sans s’en être aspergée, attrape sa cape printanière en soie, plus courte que celle qu’elle porte en hiver, et son petit sac. Puis, sans tarder, elle enfile ses talons, l’un après l’autre, et se glisse à l’extérieur de sa maison où un taxi l’attend.

Pandora arrive ainsi parmi les premiers à l’atelier Greengrass. Il est presque vide quand elle y rentre, et ses yeux brillent devant tant de beauté. Elle salue poliment ses hôtes, qui ne manquent pas de l’impressionner, à tel point qu’elle est timide, face à eux, presque gênée. D’un geste maladroit, elle tire sur sa robe juste avant de donner sa main à Blaise pour qu’il l’embrasse. Elle n’aurait pas dû choisir celle-là, elle est trop courte. Zabini porte un costume chicissime, et elle, une petite robe moldue provocatrice. Quelle sotte. Et que dire de Daphné, dont Pandora peine à croiser le regard. Elle a honte, et cette fois-ci, pour de bon, car elle l’a laissée de côté, ces dernières semaines. Si elle a déjà eu l’occasion de s’excuser, après la parution de son article, d’avoir passé des semaines terrée loin d’elle, elle ne regrettait pas de l’avoir fait, à ce moment-là : elle en avait besoin, pour son écriture, se disait-elle. Désormais, dans la boutique et devant l’immensité du travail qu’elle imagine pour sa constitution, Pandora hésite. Elle hésite car elle imagine facilement l’anxiété de Daphné à quelques semaines, et puis à quelques jours, de l’ouverture de l’Atelier. Elle devait être terrifiée, et excitée, bien sûr, mais terrifiée, surtout, et Pandora ne l’a pas accompagnée là-dedans.

C’est que Pandora est habituée à penser seulement pour elle, à ne se préoccuper que d’elle. C’est ce qu’elle fait, depuis la mort de ses parents, depuis qu’elle a sur ses épaules la réputation de son nom. Elle a oublié ce que c’est que de se préoccuper de quelqu’un d’autre, et retombe facilement dans ses vices, même depuis qu’elle et Daphné se sont retrouvées. Et si leurs retrouvailles ont quelque chose d’une évidence, elles ont surtout le caractère élusif d’un Vif d’Or. Elles passent des semaines collées l’une à l’autre, et puis ne se voient plus du tout, se retrouvent finalement à l’occasion de telle ou telle pièce de théâtre, et ça recommence. C’est sans doute la faute de Pandora, qui travaille beaucoup et qui ne peut tenir sa promesse, certes informulée, de s’appliquer à se tenir aux côtés de Daphné. Elle s’en veut, et s’excuse à nouveau au creux de son oreille de ne pas avoir été là, au moment où elle pose sa joue contre la sienne, pour la saluer. Et puis, face au reste du monde, et surtout, face à Zabini, elle la félicite, profusément. Elle lui dit que c’est magnifique, que c'est merveilleux, et on peut entendre la sincérité dans sa voix. Elles sont trop vite interrompues, toutefois, parce que quelqu’un d’autre arrive, alors que Pandora n’a pas encore eu le temps de commenter son allure dans cette robe de velours – sublime.

La Parkinson s’écarte alors, la laisse briller, et espère la retrouver plus tard, dans la soirée. Elle attrape une coupe de champagne et s’applique à scruter les visages de tous les invités. Elle cherche à deviner leur avis sur la boutique, sur la collection, mesure leur sourire, tente de calculer leur émerveillement. Puis, Pandora remarque, petit à petit, qu’ils ont tous, au bout des doigts, un petit sachet. Elle trace leur origine jusqu’entre les doigts fins de Daphné qui les propose aux invités qu’elle salue. A l’intérieur, il semble y avoir un petit échantillon de parfum, que tout le monde se presse à s’asperger sans convenir des odorats alentours agressés par autant d’odeurs au mètre carré. Une petite ride se dessine entre les sourcils de la vipère. Et elle, pourquoi n’a-t-elle pas eu de sachet ? Est-ce une redevance, pour ces semaines d’absences ? Elle ne peut croire Daphné capable de pareille mesquinerie, et pourtant … Pandora avale sa coupe rapidement, et se trouve de nouvelles occupations. Papoter avec un Slughorn, s’accrocher au bras du Nott, admirer la longueur des cils d’Uriel … la soirée se fait presque mondaine. Elle a toujours aimé la compagnie des garçons, bien plus que celle des filles. Ils sont plus faciles, parce que moins élusifs, justement.

Pas comme Daphné, qui attend une petite heure pour à nouveau venir vers elle. Pandora soupire à une énième remarque misogyne prononcée par Marcus Belby quand elle sent la main de son hôte se glisser dans la sienne et la tirer en arrière. Elle peut à peine apercevoir son visage que Daphné est déjà penchée vers son oreille ; elle lui souffle de l’attendre, à la fin de la soirée, parce qu’elle a préparé quelque chose de spécial pour elle. Le visage de Pandora retrouve des couleurs. Ses joues rosissent, un sourire écarte enfin ses lèvres peintes de rouge. Et Daphné, vive d’or, s’écarte à nouveau d’elle, mais Pandora n’en a cure. Elle attrape un des garçons par le bras et le tire vers l’extérieur. Elle a besoin d’une cigarette.

***

Pandora a eu le temps d'admirer tout le mobilier, elle a analysé tous les pans de mur, tous les papiers peints, elle a compté les journalistes, et bien sûr, elle a senti tous les parfums. Elle les connait déjà et pourtant elle les a tous portés à son nez, un à un. Pour mieux analyser le dernier, pour mieux le comprendre, ce nouveau, a-t-elle justifié. Le premier destiné à la clientèle masculine de l’Atelier Greengrass, tel qu’il est plébiscité, il fallait au moins cela. Pandora ne fait qu’attendre, désormais, qu’ils partent, tous. Que les bougies finissent de brûler, que Zabini lâche enfin son bras, et qu’il dégage, lui aussi. Pardonnez son langage, c’est aussi qu’elle a bu cinq ou six coupes de champagnes, et que ça la rend impatiente, la vipère. Et finalement, il part, comme tous les autres, et elles se retrouvent seules, enfin. Pandora sourit discrètement – croit-elle – alors qu’elle observe Daphné chercher quelque chose dans son comptoir, pour en sortir un petit sachet.

Et, finalement, Daphné lui revient. Elle lui glisse quelque banalité, mais Pandora ne l’écoute pas vraiment, parce qu’elle a le regard fixé sur son corps, qui tremble. D’abord, elle croit à une illusion, parce qu’elle marche, qu’elle avance vers elle, mais finalement, sa figure s’arrête, et elle continue de trembler. Alors Pandora s’inquiète, comme le monde magique entier s’inquiète quand il voit une Greengrass trembler : et si … ? Elle ne dit rien, toutefois, ne répond pas, et ne laisse sa fixation s’interrompre que quand Daphné lui tend une nouvelle coupe de champagne. Une dernière, suggère-t-elle, avant cela, désignant le petit sachet entre ses doigts gracieux, et Pandora revient à elle. « Tout le monde a adoré. » Réassurance glissée avec un temps de retard, mais pas moins sincère. Elle les a comptés, les sourires. Elle les a vus, sur toutes les bouches. « C’est une réussite absolue. » Il n’y a aucune place pour le doute, dans son ton, parce qu’elle est sûre. Les journaux, que Daphné évoque après s’être enfilée quelques gorgées de champagne, seront unanimes, Pandora en est certaine. Ils ont tous été ravis, comme Blaise. Elle manque d’hausser les yeux au ciel quand elle entend son prénom entre les lèvres de Daphné, sans vraiment savoir pourquoi. C’est plus fort qu’elle, alors qu’elle sait, très bien, que la bourse Zabini a été essentielle à l’achèvement de cet endroit – de cette merveille. Elle ne l’aime pas. Elle ne l’a jamais aimé, croit-elle se souvenir de leurs années à Poudlard. Et Daphné continue de l’évoquer, martèle ce mot, ravi, et c’est au tour de Pandora de laisser glisser dans son gosier quelques gorgées de champagne.

Mais, finalement, comme tous les autres, Blaise disparaît – pour de bon, cette fois-ci. Daphné lui demande ce qu’elle en a pensé, elle. Et avant que Pandora puisse formuler une réponse, la Greengrass précise sa question. Le parfum, comment l’a-t-elle trouvé ?

Et c’est au tour de l'autre jeune femme de trembler.

Daphné n’a-t-elle pas senti, qu’elle le porte ? N’en a-t-elle pas mis assez ? Pandora se mord la lèvre. Elle l’a senti, du bout du nez sur un papier blanc, plus tôt. Elle a cru le deviner, le comprendre, l’aimer ; alors, elle n’a pas résisté. Elle a fait comme tous ces autres, qui s’aspergeaient, à tout bout de champ, dans l’atelier. Mais elle en a mis très peu, juste là, derrière ses oreilles. Discrètement. Peut-être Daphné n’a-t-elle pas senti. Peut-être faut-il qu’elle se rapproche. Un tout petit peu.

Pandora entame une réponse qu'elle veut le moins élusive possible, car il n'y a pas de doute : « C'est le plus abouti, Daphné. Le plus profond ... » Et s'il n'y a pas de doute dans sa voix, parce qu'elle est certaine de ce qu'elle avance. Encore une fois, elle connaît toutes les créations de l'atelier Greengrass. « Je crois que c’est mon préféré. » Confession prononcée du haut de ses six ... sept coupes de champagne ? Elle rougit. Mais Daphné le sait déjà, n'est-ce pas ? Elle a ce regard sûr, elle, et elle ne tremble plus.

Pandora décide d’enlever ses chaussures. Elles lui font mal. Elle est trop grande, par rapport à Daphné, pourtant elle aussi perchée. C’est déséquilibré. Et puis il faut bien mettre fin à ce moment. Trop intense. Elles ont trop bu, sans doute. Elle en attrape une par le talon, s'effondre sur une hanche alors que son pied nu touche le sol froid, et puis elle enlève l’autre. Tout ça la déséquilibre un peu, vers l’avant. Peut-être juste suffisamment pour que Daphné puisse – la – sentir.

Pandora, elle, est déjà enivrée.

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr | 2037 mots + inventaire

Daphné S. Greengrass

Daphné S. Greengrass
MODÉRATRICE
hiboux : 194
pictures : adding scars to my heart || Pandora & Daphné 68747470733a2f2f73332e616d617a6f6e6177732e636f6d2f776174747061642d6d656469612d736572766963652f53746f7279496d6167652f39303253675170745f75365941673d3d2d3537363838373236362e313533313534656439353333633630373939323037353035363337372e676966
Mer 21 Avr - 3:38


tumblr_pp28x1Iagb1u74u5j_540.jpgrsz-unnamed-2.jpg

adding scars to my heart

@Daphné S. Greengrass & @P. Pandora Parkinson

Je m'excuse auprès des dieux
De ma mère et ses louanges
Je sais toutes les prières
Tous les vœux
Pour que ça change

◊ ◊ ◊



Elle n'avait pas voulu le croire, d'abord. Elle s'était dit qu'elle s'inventait des choses, parce que tous ici s'étaient aspergés de parfum, avaient découvert ses nouvelles effluves, avec un plaisir non-dissimulé. Tous sentaient son odeur, celle qu'elle avait tant travaillé, à s'en abrutir les sens. Elle s'était dit que c'était impossible, qu'elle n'aurait jamais choisi celui-là, pourtant l'odeur lui avait collé au nez, quand elle s'était penchée vers elle, pour murmurer quelques mots, la promesse d'un après, si seulement elle le voulait. Elle l'avait refoulé, loin, au fond de ses pensées, pour se concentrer sur la soirée, tout ce monde qui lui parlait, qui voulait tout savoir, sur cette nouvelle création. Sur la muse — Blaise, évidemment, n'est-ce pas ? Daphné avait souri, souri, souri, secoué la tête parfois, refusant d'encourager quelconque discours. Ils n'avaient pas à savoir, pas eux, qu'est-ce que cela pouvait lui faire, ce qu'ils s'imaginaient. Alors, évidemment, qu'elle lui avait demandé. Evidemment, que son souffle s'était coupé, quand elle s'était mordillée la lèvre, hésitante, brisant mille fois le cœur de Daphné. Elle ne savait quoi dire, alors, était-ce cela ? La réponse, toutefois, l'avait peut-être encore davantage terrassée. Et puis, elle était tombée de son piédestal, Pandora, s'était déchaussée, un peu trop enivrée, basculant vers elle — ça l'avait frappée de plein fouet, alors.

L'odeur, son odeur, à elle, comme il s'y mêlait bien, bon sang, comme le parfum s'y coulait parfaitement. Il répondait à chacune de ses nuances, il faisait ressortir la chaleur de sa peau, il renversait le cœur de Daphné, qui ne voulait que plonger le nez dans son cou, et respirer, un grand coup, sentir comme l'alliance était idéale. Elle l'avait imaginé mille et une fois, ce combo, elle avait préparé décoctions par centaines, à la recherche du mélange parfait, pour que leurs odeurs se répondent, se subliment. Ce parfum, vendu à tous, n'était que sien, et il fallait qu'elle sache. Il fallait qu'elle sache, parce qu'elle avait aimé. Le plus abouti, le plus profond, avait-elle dit. Savait-elle, même, ce que ces mots remuaient, au fin fond de son esprit ? Réalisait-elle comme Daphné se répèterait ces mots, indéfiniment, peu importe l'issue de cette soirée ? Elle les murmurera, ce "Je crois que c’est mon préféré." la secouant toute entière, jusqu'à ce que sa langue s'alourdisse, que les mots n'aient plus aucun sens, qu'elle les ait imprimé dans son âme, pour que, réincarnée, elle sache encore ce qu'elle lui avait révélé. Peu importe, que Pandora n'y associe pas les mêmes pensées, qu'elle ne comprenne pas tout le poids que ces mots avaient, pour Daphné. C'était, pour elle, bien trop précieux pour qu'elle ne cherche à les oublier.

Elle n'avait rien dit, pas tout de suite, quand Pandora avait avoué cela. Elle n'aurait pas pu, de toute façon — les tremblements n'avaient pas repris, non, mais elle était clouée sur place, tétanisée, pourtant galvanisée tout à la fois. Pandora réalisait-elle ? Savait-elle ? Cette même question, incessante, tournant dans son esprit, alors qu'elle ne la quittait pas du regard. Ses yeux bleus, la dévorant, sans frayeur, glissant sur ses traits, ses prunelles trop ivres, son teint trop pâle, ce trait noir qui sublimait ses yeux. Elle déglutit, Daphné, s'approcha d'un pas, voulut répondre, et Pandora tituba, alors, à ce moment là.

L'odeur l'avait prise, de plein fouet, s'était fracassée contre elle, contre ses sens, l'avait catapultée au sol. Daphné n'avait pu que tendre une main vers l'avant, pour la rattraper, juste un peu, qu'elle ne s'écroule pas tout à fait, ses doigts se glissant sur sa hanche trop mince, enserrant ce tissu étrange, pour la stabiliser. Elle avait fermé les yeux, brièvement, son souffle se précipitant.

- Tu le portes.

Ça lui avait échappé, car rien n'était plus sous son contrôle, ce soir. Elle ne pouvait plus rien, face à Pandora. Un rire lui glissa presque hors des lèvres, un semblant de rire, qui était davantage air suffoqué qu'autre chose. Elle rouvrit les paupières, chercha du regard les prunelles de Pandora, voulut lui faire comprendre tout ce qui se secouait, sous son crâne. Daphné secoua la tête, un peu, ses doigts se resserrant contre le corps de la journaliste.

- C'est celui auquel j'ai le plus réfléchi, celui qui porte le plus de sens. Il m'a rendu folle, Pandora, tellement je l'ai senti, retourné, détourné, déformé, jusqu'à en arriver là, enfin. Il m'a rendu folle, parce qu'il n'était jamais assez bien, pour toi.

Ca lui avait échappé, enfin. Tout semblait vouloir sortir, maintenant, se déversant hors de ses lèvres sans qu'elle ne puisse le contrôler. Peut-être était-ce le champagne, ou alors ces mois à tout avoir gardé en soi, ses années à s'être réprimée — tout s'écoulait, ce soir, sans aucune contrainte. Daphné s'en voudra, peut-être, demain, ce n'était pas comme cela, qu'elle voulait lui dire. Seulement Pandora était là, si proche d'elle, enfumant ses sens de ce parfum et de son odeur à elle, si parfaits. Elle frissonna, son regard se troublant légèrement alors qu'elle inspira à nouveau, inconsciemment, corps légèrement penché vers Pandora.

- Je voulais qu'il t'aille, comme il faut. À toi, Pandora — pas Pansy, pas Lady Parkinson, mais Pandora. Tu auras été tous mes premiers — celui-là, soit disant masculin, pour ce que tu émanes, de si fort, si conquérant, si fragile pourtant. Et puis, le pensées., avant — mais il ne te va pas, celui-là, je ne sais pas s'il t'a jamais réellement correspondu. Il collait à l'image que j'avais de Pansy, celle que j'avais préservée de Poudlard, celle qui me faisait trembler, sans que je ne veuille jamais me l'avouer. C'était facile, de te sublimer, de te rendre plus douce, plus naïve, plus fleurie — ça ne t'allait pas. Ça n'allait pas, en tout cas, à Pandora. Un temps, puis : Il te va, celui-là.

L'avait-elle senti, qu'elle l'avait pensé pour elle, des nuits durant, à décortiquer son odeur, sa saveur, son être tout entier, pour créer ce qui lui irait, la représenterait le mieux ? Qu'elle s'était appliquée à faire ce qu'elle savait de mieux, multipliant d'ingéniosité, de techniques d'extraction, reniflant tous les bois, tous les musc, toutes les herbes, toutes les odeurs qu'elle pouvait associer à sa personne, pour dresser son profil ? Qu'elle avait songé à sa force, à ses grands yeux, à ses talons qui claquaient, implacables ? Qu'elle avait pensé à ses tics, ses mains qui replaçaient sa frange, ses cils qui battaient trop lentement, quand elle réfléchissait trop fort, perdue sans son monde, sa cigarette, qui tournait entre ses doigts, ses lèvres qui se refermaient sur le filtre, laissant toujours cette même marque de rouge trop distrayante ? Qu'elle avait songé à la faiblesse dans sa voix, quand elle lui parlait de ses idées d'articles, ceux un peu trop révolutionnaires, qu'elle ne savait pas trop encore si elle pouvait faire basculer dans le monde réel, sorties de ses pensées trop ordonnées ? Qu'elle avait songé à la douceur dans ses gestes, quand elle lui avait caressé le dos, inlassablement, quand sa gorge s'était enrouée, à penser à Astoria, quand elle avait sorti les photos par millier, lui avait raconté des histoires, sans jamais s'arrêter, juste pour la faire sourire, juste un peu, un frémissement des lèvres qui changeait des sursauts de ses larmes ? Elle avait pensé, aussi, à ses grands rires, quand des bêtises leur échappaient, quand un souvenir de Poudlard remontait, quand prononcer le nom de Drago s'était fait moins pénible, quand les histoires des dortoirs étaient devenues douces plus qu'amères. Pandora n'était rien sans Pansy, comme Daphné n'était rien sans les deux versions de cette femme, seulement, alors la maturité, la force et la douceur qui s'en dégageaient, de ce parfum, n'étaient rien sans les émois, la fragilité et l'absurdité de la gamine à frange, d'antan. Il y avait, dans cette odeur, le souvenir des après-midis dans le parc de Poudlard, celui des cours de potions, à soupirer contre les dernières folies de Saint Potter, les mains perdues dans ses cheveux, les caresses contre ses tempes. Derrière tout cela, encore, le souvenir des deux enfants étalées sur le parquet lustré des manoirs, babillant sans fin. Les rires, cachées sous les draps, à s'échanger leurs secrets, pendant plus d'une dizaine d'années. Les larmes, ruisselant contre les épaules l'une de l'autre, les rougeurs, quand les bras se serraient contre le corps de l'autre, les frissons, quand Daphné se réveillait, chaque matin, Pansy blottie contre elle, parce qu'elle avait mal dormi, encore, et le corps frêle qui s'échappe de l'étreinte, sans rien dire, sans déranger la brune, qu'elle ne sache pas, jamais, le confort que s'accordaient leurs personnes endormies, pour que cela ne s'arrête pas, qu'aucune gêne ne vienne entâcher ces moments de grâce dont profitait, subtilement, la jeune blonde. Elle n'avait pas compris, alors, tous ces cœurs serrés, tous ces gestes avortés ; elle n'aurait jamais pu le saisir, trop tournée vers l'homme basané dans sa vie. Elle n'avait pas pu tourner les yeux, encore, maintenant, alors que ses prunelles se figeaient un temps de trop sur les ombres sur le visage de Pandora, quand le soleil perçait à travers les fenêtres de son grand salon, jouant avec ses cils, ni quand elle inspirait trop fort, quand Pandora lui glissait un de ses pulls autour des épaules, pour qu'elle arrête de trembler, un petit peu, elle tremblait trop, Daphné. Elle tremblait tout le temps, parce qu'elle ne savait plus quoi faire, de toutes ces pensées, de toutes ces réalisations, parce qu'elle n'avait pas le droit d'avoir le souffle qui se perdait, quand Pandora lui parlait. Derrière ce parfum, donc, il y avait trop d’histoires — cela avait été sans fin, de trouver l’ajustement parfait.

Daphné savait, évidemment, qu’il continuerait d’évoluer. Que l’odeur changerait, que ses sens décèleraient d’autres nuances à y ajouter, d’autres douceurs à modérer, des amertumes à y glisser, peut-être quelques notes relevées à y mélanger. Elle espérait, surtout, qu’elle saurait être suffisamment proche pour en déceler toutes les transformations.

- Tu l'as senti, qu'il était pour toi ?

Et, cette fois, elle ne put pas résister. Elle s’approcha, main glissant contre le corps de Pandora, alors qu’elle faisait un pas en avant, tête légèrement penchée vers elle. Le nez de Daphné effleura la tempe de Pandora, un frisson lui remontant l'échine, ses lèvres glissant contre son oreille. Elle inspira, la tête lui tournant affreusement, et un soupir lui échappa. Un temps, en suspens, alors qu'elle réalisait, enfin, ce qui lui avait échappé, la proximité de leurs corps, son souffle contre sa peau, et Daphné recula, comme brûlée.

Déjà, pourtant, sa peau lui manquait, son corps était trop loin, et sa bouche se déforma, grimace désenchantée repliant ses lèvres. C'était trop tard, maintenant, pour ce pas en arrière, que s'imaginait-elle ? Elle l'avait décidé, de toute façon — il était temps, d'arrêter de faire semblant. Fébrile, respiration hachée, Daphné chercha à retrouver son regard, et ses doigts vinrent se poser contre sa mâchoire, relevant légèrement sa tête pour qu'elles se fassent face, que Pandora ne se laisse pas aller à regarder le sol, à ignorer ce qu'il se passait, là. Ses doigts restaient doux, toutefois, frôlant son visage plus qu'ils ne l'agrippaient réellement, et ils glissèrent, bien vite, le long de sa joue, se perdant contre sa nuque. Devait-elle, vraiment, tout avouer ? Elle prit peur, brusquement, et sa main retomba. Elle se mordit la lèvre, regard trouble porté sur la brune, en face d'elle.

- J'espère, parce qu'il te va vraiment bien, souffla-t-elle plutôt, avant de s'éloigner, encore, juste un peu, un seul pas en arrière, trop lourd de sens.

Daphné était déjà trop tombée, elle ne pouvait pas s'écrouler seule. Il fallait que Pandora se laisse aller, elle aussi, pour que le parfum prenne toute sa rondeur.

2118 mots (c) oxymort

Contenu sponsorisé

Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum