AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  


Aide-toi, le ciel t'aidera | Theodore & Rhys
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

Rhys M. Price

Rhys M. Price
MEMBRE
hiboux : 316
pictures :
Mer 16 Déc - 14:19

img1 img2 img3
Aide-toi,
et le ciel t'aidera
Tu n'es pas certain d'être bien, mais jamais tu ne l'avoueras. Avoir des gestes qui font rêver, c'est tout ce qui compte ici-bas. Les magiciens des temps modernes savent bien comment mentir, comment fabriquer le beau, en tuant quelques souvenirs.
- 21.05.2004

- C’est une mauvaise idée.

Ton pas est assuré, rapide. Tu fends la foule au milieu du Chemin de Traverse avec une agilité certaine – tu évites une épaule, tu te penches légèrement pour ne pas heurter un coude. Arthur est dans ton dos, profitant de l’espace que tu dégages pour se fondre dans ta route. Ombre vêtue de noire derrière ta silhouette orange.

- Rhys, c’est une mauvaise idée.
- Je sais.


A l’entrée de l’Allée des Embrumes, tout est déjà beaucoup plus calme, beaucoup plus tranquille. Il n’y a plus besoin d’éviter les passants – les quelques-uns qui avancent ici le font à petits pas, ils essaient de faire croire qu’ils appartiennent au décor. Le bras de ton frère qui attrape le tien arrête ton avancée, et tu te tournes vers lui.

- Bah si tu le sais… Le fais pas.

Il ne peut pas comprendre. Tu saisis ses épaules, et ton sourire a quelque chose de triste.

- Il me déteste... Il me déteste depuis l’incident Arthur. C’est mon fils, mon petit garçon, mais il ne veut plus venir me voir quand il a peur, quand il est en colère, il ne me raconte plus ses journées, il refuse que je vienne le border, il refuse de passer du temps avec moi… Alors je fais quoi, hein ? Je l’enferme pendant huit ans à Meyrthyr Tyfdil ? Pour qu’il me haïsse parfaitement toute sa vie ?
-Ça va passer, c’est juste… Doit y avoir une autre solution.
- Je la vois pas.
- Bah on va la trouver ! Il a fait quoi Papa pour nous ? Ou Cadell ? Ils sont certainement pas allés voir un hermétique.
- Arthur… Aucun de nous trois n’a fait changer la couleur des cheveux de notre mère parce qu’on était en colère. Qu’est-ce que tu crois qu’il va se passer s’il fait ça au restaurant ? Comment je peux l’aider à gérer ça si il veut pas me parler, autrement que comme ça ?


Ça ne t’enchante pas vraiment non plus. Tu n’as pas envie de demander de l’aide à quelqu’un sur qui tu as une telle emprise – cela t’oblige à la desserrer un peu. Mais votre sécurité passe avant tes envies.

- Aller Arthur, retourne au Petit Ogre. Ça va bien se passer, promis.
- T’es vraiment con. T’as dit à peu près ça hier aussi, je te rappelle dans quel état t’es revenu ?
- Non, ça ira.


Ta main va à ton visage, qui est là pour lui donner raison. Mais ça n’est pas pareil maintenant, Nott ne va certainement pas te rouer de coups au sol. Arthur te fixe et finit par lâcher un juron en gallois en comprenant que tu ne l’écouteras pas avant de faire demi-tour rapidement. Il est visiblement vexé - tu hausses les épaules. Ton regard s’arrête sur la devanture du Vodoo Lair. Encore fermée – @Nia Babajaro n’est toujours pas revenue en Grande Bretagne ? Tu t’inquiètes pour elle, au moins autant qu’elle te manque. Mais quand bien même elle aurait été là, tu n’allais pas entrer dans sa boutique comme une fleur pour prendre de ses nouvelles – tu devines qu’elle t’aurait chassé à coup de pied, jeté dehors sans le moindre ménagement. Et elle aurait eu raison. Ton regard se perd sur ton propre reflet dans la vitrine – les potions et les sorts ont remis en place ce que tu avais de cassé, supprimé la douleur, mais tu n’as rien fait pour diminuer les traces des coups pris – c’est qu’il n’y est pas allé de main morte ce crétin d’hermétique. Sur ton visage, les hématomes sont encore très sombres, violacés, mais ceux de ton cou commencent déjà à tirer sur le vert. Tu as vraiment une sale gueule, mais tu te tiens la tête haute. Tu te veux transformé en argument vivant de la bêtise de ces manifestants : ils s’en sont même pris aux cracmols incapables de se défendre. Et l’on t’a plaint, quand tu es rentré, on s’est scandalisé dans ton entourage de crédules qu’ils aient osé. Cela t’a fait sourire : tu es un outil au service de la tradition, et parfois cela passe par des chemins très étranges. Tu t’ébroues et enfonces tes mains dans tes poches pour reprendre ta route. Ce ne sera pas pour aujourd’hui les réjouissantes retrouvailles – de toute façon, tu as à faire plus loin. Quelques sorciers se retournent sur toi alors que tu marches – on ne se dévisage pas trop normalement sur l’Allée des Embrumes, on trace sa route, on essaie d’oublier la réputation de cette rue, de se faire oublier. Mais tu offres une figure des plus singulière au monde, gueule cassée vêtu d’un costard orange vif sous lequel se devine une chemise fleurie. C’est fou comme ces passants te font penser à ton frère – sombres, plus discrets que toi, et cachant très certainement de terribles secrets. Tu souris à une femme d’un certain âge qui s’est arrêté et te fixe, et celle-ci baisse aussitôt les yeux pour reprendre sa route. Certaines choses au moins ne changent pas.

Tu pousses la porte de la boutique de Barjow & Beurk, et tu ne caches pas ta satisfaction de ne pas voir que le vieux Caractarus qui accueille les clients aujourd’hui mais celui que tu es venu trouver. Un regard rapide t’assure que la boutique est vide – quand diable ont-ils des clients ceux-là ? Comment est-ce que leur affaire peut-elle seulement être rentable si tu es toujours seul à y être quand tu viens trouver le jeune Nott ? Tu t’avances rapidement, avisant le jeune homme et cherchant à lire ce que ta présence lui inspire aujourd’hui : mépris, dégoût, colère ou peur ? Il est trop prévisible. Tu hésites, mais pour la première depuis une éternité tu ne fais pas le tour pour le forcer à accepter tes embrassades, tu te contentes de croiser tes bras et de t’appuyer contre le comptoir en lui adressant ton plus beau sourire. On ne brusque pas un homme à qui on vient pour demander un service.

- Bonjour Theodore. Tu vas bien ?

Pas de menace, pas d’agressivité, rien de dangereux qui ne plane au-dessus de vous – à l’exception peut-être de votre passif. Tu aimerais assez qu’il ne trahisse jamais le secret que tu lui as confié, il est trop charmant pour que tu ne l’abîmes. Et puis, aujourd’hui, tu n’es pas là pour lui rappeler que tu n’hésiterais pas, malgré l’étrange sympathie qu’il arrive presque à t’inspirer parfois. Hamlet a fait de la magie – c’est absolument merveilleux de te le dire, de te le répéter. C'est un rayon de soleil après ce qui s'est passé d'autre hier. Votre fable restera qu'un mensonge. Mais tant qu’il ne se maîtrisera pas, il la met en danger.

- Je me suis laissé dire que tu étais un inventeur plus que compétent mon cher. Tu acceptes les commandes ?

Ta voix est enjôleuse. Qu’en pense-t-il, le Nott, de ta demande ? Peut-il vraiment refuser ? Pour en arriver au larcin, il devait être absolument désespéré – mais tes poches à toi sont remplies de mornilles sonnantes et trébuchantes que tu lui céderas bien volontiers. Ils font leurs malins, les sang-pur, avec leur héritage, avec leur patrimoine – tu es prêt à parier que tu gagnes plus d’argent en un contrat que lui en un mois à supporter la déplaisante compagnie de son patron. Mais ce n'est pas être aimable que de le lui rappeler et tu comptes bien l'être, pour une fois.


@Theodore Nott - 1 250 mots
en italique, les Price parlent gallois
code du titre par rogers
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum