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De bonne heure — Nigel
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

Yolanda Yeabow

Yolanda Yeabow
MEMBRE
hiboux : 132
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Mer 9 Déc - 22:24
« Il est plus que temps que nous prenions un moment, toi et moi, non ? Viens demain au Manoir vers 9 heures — Mère aura préparé un somptueux petit-déjeuner, tu t’en doutes bien. Je t’attends. N. »

Oui, il était plus que temps, il était plus que temps. Elle l’avait vu rapidement, Nigel, chez Narcissa d’abord, où il avait annoncé avec grand fracas qu’il quittait les terres de feu. Et puis, ils avaient dîné ensemble, pour son anniversaire, au Petit Ogre. C’était le dernier moment qu’ils avaient pu prendre vraiment pour eux, où elle avait profité de lui, où ils avaient parlé, ri, s’étaient réconfortés. Et puis, dans les journaux elle avait appris cette histoire, ce projet de coalition. Elle y était allée, à leur réunion. Elle avait soutenu le regard de Moira Oaks, et l’avait vu à lui, si épanoui, si sûr de lui. Au fond, elle ne voulait que son bonheur. Et il était tellement plus confiant, tellement plus épanoui, ces dernières fois où elle l’avait vu.

Mais Moira Oaks ? Mais ? Une coalition ? Se retirer des terres de feu ? Et Moira Oaks ? Moira ? Yolanda ne pouvait s’empêcher de le voir comme une trahison. Elle l’aurait aidé et rejoint de bon coeur — après tout, Nigel était la personne la plus proche qui lui restait aujourd’hui, ses convictions politiques, ou ce qu’il en restait, valaient terriblement peu à côté de l’affection qu’elle avait pour son ami le plus cher. Mais il y avait elle, Moira, qui — ce n’était pas un secret — voulait sa peau depuis tellement longtemps. Pas un secret, qu’elles se haïssaient cordialement toutes les deux. Pas un secret, que Moira n’attendait qu’un faux pas pour la placer derrière les barreaux. Nigel savait cela, et il s’alliait avec elle. Pire, il… — Ah ! Non, ce n’était rien, mais elle ne pouvait s’empêcher de se sentir rejetée, trahie. Cela ne la concernait pas — elle n’était pas le centre du monde — mais tout de même… Elle ne pouvait se projeter dans ce nouveau mouvement, si cela voulait dire se subordonner à Moira. Et Nigel devait bien le savoir.

Après cette réunion, elle n’avait rien dit, n’avait pas cherché à le joindre. Le temps avait filé très rapidement jusqu’à ce jeudi soir où tout avait dégénéré au Ministère. Et en rentrant chez elle, finalement, harassée, elle avait reçu cette missive de Nigel. Enfin. Un soupir de soulagement. Il y avait eu quelque chose, comme une petite fille en elle, qui avait eu peur qu’il ne veuille plus d’elle, qu’il la rejette pour de bon. Une petite fille de quarante-sept ans qui avait peur que son ami le plus cher ne la rejette. Mais ce n’était pas ça, ce n’était pas ça. Ils allaient parler. Nigel était son ami. Ils allaient se soutenir. Il était là pour elle et elle serait là pour lui. C’était aussi simple que ça.

Elle se coucha le jeudi soir avec un mélange d’angoisse et de soulagement ; dans son coeur, une mixture d’excitation et d’appréhension. Elle était heureuse de le revoir, mais elle craignait les sujets qu’ils allaient — qu’ils devaient aborder. Mais leur amitié était trop forte pour être mise en péril — ça elle le savait, plus que tout. Angoissée aussi parce qu’elle ne savait plus quoi penser du monde autour d’eux, de la situation qui explosait. Vraiment, cette coalition lui semblait, objectivement, de l’extérieur, après tout, pourquoi pas, une bonne chose. Mais il y avait elle. Moira. Et les Terres de Feu, et Narcissa. Elle le savait, après tout ça, elle ne pourrait plus rester sur les Terres de Feu. Elle voulait soutenir Nigel. Et tout autour d’elle lui criait de partir, de manière plus générale. L’époque du soutient à Narcissa était révolue. L’époque des Mangemorts était bel et bien terminée. Le Seigneur des Ténèbres, et tout ce qu’il avait représenté, était — ou devait devenir — un mauvais rêve, maintenant. Seulement ça.

Et Yolanda se leva tôt, le matin du vendredi. Elle se prépara, comme d’habitude, avec soin, avant de sortir du Manoir Yeabow. Elle avait enfilé une robe vert sombre, très élégante, et ses cheveux noirs coulaient dans son dos, très longs, mais très soignés. La sorcière longea l’allée, avant de transplanter devant chez les Fawley. Elle sourit à la vue du Manoir, devenu, depuis les années, si familier que sa vision lui faisait toujours chaud au coeur. Elle entra, salua chaleureusement Mrs Fawley qui se trouvait dans le salon, échangea quelques banalités avec elle, et puis se dirigea vers l’aile qu’occupait Nigel.

Ah ! Mon chéri, ça fait vraiment trop longtemps, c’est impardonnable ! s’écria-telle en le prenant dans ses bras pour le saluer.

Elle lui sourit, avec une tendresse indéfectible. C’était bon de le voir, vraiment, ça l’avait toujours été et cela demeurerait une valeur sûre et constante dans sa vie. Quoiqu’il arrive, elle l’aimerait toujours. Comme il lui avait promis, la table était prête, dressée, avec un petit déjeuner somptueux, riche, copieux. Ils s’installèrent tous les deux, elle lui adressa un sourire malicieux tandis que les cafetières et théières venaient remplir leurs tassent, seules, par magie, et que des mets plus délicieux les uns que les autres apparaissaient. Elle lui adressa un sourire sincère, heureuse et ravie de le voir.

Ca fait du bien de te voir après tout le grabuge d’hier… Vraiment, Nigel, ça me réchauffe le coeur de te voir, tu m'as manqué ! Comment est-ce que tu vas ? S’empressa-t-elle de demander en posant la main sur la sienne, chaleureuse, réconfortante.

Et puis elle retira sa main, et l’observa. Il y eut un silence léger, pas forcément encombrant, peut-être nécessaire. Elle but un peu de son thé, le scruta. Que devait-il penser ? Que ressentait-il vraiment ?

Je pense que je vais quitter les Terres de Feu. Mais j'ai besoin d'en parler avec toi d'abord, lâcha-t-elle plus rapidement qu’elle ne l’aurait voulu.

Et voilà. Les choses sérieuses allaient commencer.

Nigel A. Fawley

Nigel A. Fawley
MODÉRATRICE
hiboux : 165
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Jeu 18 Mar - 14:16

FAWLEY
Nigel

Yeabow
Yolanda

De bonne heure




Tu ne sais pas trop pourquoi tu l'as invitée, certainement pas aussi tôt. Il était temps, évidemment, que vous parliez enfin. Vous n'aviez qu'à peine eu le temps d'échanger, depuis que tout s'était embrasé. Vous aviez à peine parlé quand tu avais pris ta décision de quitter les Terres, et ne vous étiez croisés que pour son anniversaire, date obligatoire, où vous aviez assidûment évité tout sujet fâcheux. On ne parlait pas de sujets fragiles lors d'événements si précieux. Yolanda demeure, malgré tout, avant tout, une vieille amie. Se heurter sur vos positions, en trinquant le champagne, c'était loin d'être dans vos habitudes. Vous moquiez les autres, vos critiques cachées derrière vos verres, mais vous ne vous attaquiez pas l'un à l'autre. Alors, non, vraiment, tu ne sais pas pourquoi tu l'as invitée, qui plus est en ces termes. Où diable peut aller cette discussion ? Ta Coalition, il n'y a aucun doute, elle la méprise certainement. Elle se fait fait association avec Moira Oaks, après tout, et tu n'es pas aveugle à la haine certaine qui lie les deux femmes. Tu n'aurais pas pu plus mal choisir, tu en es certain, et pourtant comment aurais-tu pu faire autrement. Moira est Moira, tout ce que cela peut dire, et cela semble finalement n'être qu'une évidence que vos noms se trouvent à nouveau liés ainsi.

Peut-être pourrez-vous parler des Terres de Feu, alors, de la situation de plus en plus catastrophique entre la mère et le fils, entre ces factions qui se créent et se divisent ? Peut-être parlerez-vous plutôt de la loi Potter, de ce fichu changement dans la réglementation pour les autres traditions qui tient Moira éveillée, furieuse, depuis trop de nuits ? Ou alors de l'attaque au Ministère, du débordement des réservistes ? Non, non, terribles que tous ces sujets, tu ne veux pas t'y lancer, pas déjà, pas si tôt, alors que tu n'as que quelques heures de sommeil derrière toi.

Ce n'est pas, après tout, que tu évites activement ta vieille amie. Tu es débordé, comme tu ne l'as plus été depuis ta vingtaine. Ton corps, toutefois, est loin d'avoir la même vivacité, la même endurance que celui d'un jeune adulte encore trop enflammé par les ambitions et la détermination. Ces deux dernières sont encore là, sans doute aucun, mais doivent suivre le rythme d'un homme plus mûr, moins à même d'enchaîner les nuits blanches sans avoir le crâne réduit en miettes, les cernes débordant jusqu'aux genoux. Pas le choix, toutefois, quand il te faut tenir le bar, quand Maria a eu des soucis avec l'inventaire, quand Hekate passe encore, ça et là, finaliser les bonbons, quand les meetings pour la Coalition continuent de s'organiser, quand les soirées et les matinées et les dîners s'emploient à renouer avec tous les contacts et positionner plus sereinement le mouvement. Tu n'as pas un moment, pas un, embrassant à peine le crâne de ta mère en vitesse les matins. Moira même, avec qui pourtant tu passes tant de temps, semble s'être transformée en "associée de la Coalition" plutôt que personne à part entière, et vos discussions semblent ne tourner qu'autour de ça, inlassablement. C'est exténuant. Et, pourtant, tu adores cela. Tu ne peux pas te mentir, pas à toi-même, tu aimes bien trop ce que tu vis, en l'instant présent.

Alors tant pis s'il te faut te lever à peine trois heures après ton coucher pour pour Yolanda, pour renouer quelques petites heures avec une amitié plus vieille que tout, cela vaut le coup. Tu ne peux que te débarbouiller au mieux, n'arrivant pas tout à fait à cacher les traces de fatigue sur tes traits, et enfile une chemise légère, rentrée dans un pantalon souple. L'été arrive, après tout, et ces tissus moldus, conseillés par un des membres communication du mouvement, sont finalement des plus appréciables. Réprimant un bâillement, tu tamponnes un peu de cologne derrière les oreilles, le cou et les poignets, avant de dévaler les marches vers l'aile principale du manoir.

Yolanda est déjà là, toujours aussi ponctuelle, traçant le chemin vers tes habitations. Un sourire te monte aux lèvres, aussitôt, retrouvant avec simplicité la satisfaction d'avoir une mine amie face à lui. Cela se fait trop rare, ces temps-ci.

-    Ma douce, quel plaisir de te recevoir, souffles-tu en acceptant sans hésiter l'étreinte qu'elle t'offre.

Tes bras se resserrent contre elle, appréciant la chaleur de son corps, le doux qui l'accompagne toujours, et une profondeur respiration t'échappe.

-    Viens, viens, entre donc, les elfes de Mère nous ont encore une fois gâté. Ton thé est prêt, ils se souviennent évidemment de tes préférences, annonces-tu rapidement en la guidant vers le salon de tes appartements, où une table dressée vous attend déjà.

C'est copieux, bien trop copieux pour lui, qui n'a pas assez dormi pour que son estomac crie famine, mais il y a quelque chose d'agréable à la recevoir chez lui, la table pleine de bonnes victuailles, pour renouer en toute tranquillité. Ta main trouve aussitôt la cafetière, tapotant dessus pour qu'elle vienne te servir une tasse de café serré. Le thé se verse délicatement dans la tasse de Yolanda, en face de toi, alors que la main de ton amie vient trouver la tienne, la serrant brièvement, traduisant toute son affection. Tes lèvres s'étirent, un semblant de sourire tout aussi tendre venant apaiser légèrement tes traits. Ils se crispent légèrement, malheureusement, quand elle mentionne les événements du Ministère. Tu ne peux que hausser les épaules, agacé.

- Pas assez dormi, je suis exténué. Ce déjeuner est une pause des plus bienvenues, soupires-tu avant de te forcer à relaxer ton corps, faisant craquer ton cou.   Et toi, raconte moi ?

Tu ne t'attendais pas, évidemment, à ce que Yolanda ouvre aussitôt le bal. Le café n'a même pas eu le temps de refroidir, les premiers ça va à peine échangés, que déjà elle positionne la discussion. Tu fronces les sourcils, levant ta tasse à tes lèvres, déglutissant soigneusement.

Quitter les Terres, alors. Tu penches légèrement la tête, réfléchissant. Par désintérêt pour la cause ? Par intérêt pour une autre ? À cause de la prise en puissance de Drago Malefoy ? Des inquiétudes, vis à vis de Poudlard ? Trop de raisons, de possibilités, mais aucune qui ne justifie d'en parler avec toi. Un besoin d'en parler, qui plus est.

-  Explique moi, alors. Qu'est-ce qui motive cette décision ? Personnellement, tu imagines bien que le lancement de la Coalition me permettrait difficilement de continuer à collaborer avec les Terres. Leur projet, pourtant, t'a toujours bien plus parlé qu'à moi. Il se passe quelque chose, là-bas ?

Ta curiosité est, évidemment, dévorante. Des Terres, tu ne peux bien sûr plus te rappeler la localisation, les portails d'entrée, ou quoique ce soit permettant de compromettre l'endroit. Cela n'a toutefois pas effacé les souvenirs qui y sont liés, les connaissances qui y vivent encore, et l'envie d'en savoir toujours davantage. Qu'elle raconte, donc, pendant que tu croques distraitement dans une tranche de toast.



ft. @Yolanda Yeabow, 1225 mots

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