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La nuit parle, les étoiles chuchotent — Erin
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Ven 6 Nov - 23:10

La nuit parle, les étoiles chuchotent
- 16 mai 2004 - @Erin McAllister



Les mains enfoncées dans les poches de sa cape, Damocles contemple le soleil qui disparaît derrière l’horizon. La journée a été belle, fraiche mais claire, et les quelques nuages paresseux qui s’étendent dans le ciel se colorent petit à petit. C’est beau, tout de même, et Damocles se demande à quand remonte la dernière fois qu’il a eu l’occasion de regarder un coucher de soleil ainsi. Cela ferait du bien, pourtant, de s’arrêter quelquefois et de juste contempler. Peut-être que si les hommes s’arrêtaient tous de temps en temps pour regarder un coucher de soleil, il en oublieraient de s’empoigner pour la moindre petite chose, et on pourrait enfin s’assoir sur la guerre et autres problèmes humains. « Slughorn ! Quand t’auras fini d’admirer les papillons, on pourra peut-être avancer. » La voix du détestable Sharden arrive jusqu’à ses oreilles, et il se retient de lui adresser un geste grossier. Il faut toujours qu’il y ait un gars comme Sharden pour empêcher un autre gars de regarder un coucher de soleil. Damocles profite des dernières secondes que lui offre ce spectacle pour le graver dans sa mémoire, puis se détourne à regret. A quelques pas de lui, le chat renifle un champignon à large chapeau blanc qui fait deux fois sa taille. Le petit animal a à peine grandi depuis qu’il l’a trouvé, restant à peine plus gros qu’un melon, semblant grandir au ralenti. Damocles avait étudié le phénomène avec inquiétude, mais s’était finalement habitué à l’idée d’avoir pour compagnon un chaton perpétuel. Alors qu’il retourne vers le cortège, la boule de poils s’élance à sa suite en bonds désordonnés, tentant de garder le rythme sur ses petites pattes. Pris de pitié, Damocles le ramasse et le coince dans le creux de son bras avant de rejoindre les autres.

Sharden lui lance un regard agacé, auquel Damocles ne porte aucune intention. Il n’est pas plus ravi que lui de faire partie de cette équipe, mais personne n’a vraiment eu le choix. Lorsque l’ordre de mission avait été posé sur son bureau par un agent au sourire narquois, Damocles avait compris que la besogne ne serait pas une partie de plaisir. Et effectivement, il avait lu sur le parchemin le résumé d’une opération qui s’annonçait ennuyeuse au possible. Le genre d’opération où l’ensemble des agents de la brigade se retrouvaient à se disputer une partie de Bavboules pour désigner qui aurait l’immense privilège de pouvoir rester à faire de la paperasse plutôt que d’aller sur le terrain. Dans ces moments là, Damocles remerciait Rowena d’avoir placé Aedrian sur son chemin. L’amour pour ce jeu salissant que le rouquin avait absolument tenu à lui faire partager lui avait évité plusieurs fois ces assignations hasardeuses. Cette fois pourtant, la partie n’avait pas été nécessaire. Son nom et celui d’Erin McAllister avaient été évoqués d’office, et malgré leurs protestations devant cette injustice flagrante, le chef avait été intraitable. Leur intrusion dans les quartiers des aurors lors de l’enquête aux chocogrenouilles n’avait pas été au goût de tous, et quelqu’un, là-haut, voulait leur faire payer cette hardiesse. Et quoi de mieux pour cela que de leur imposer une nuit entière en compagnie de Sharden, au milieu de la campagne écossaise, pour effectuer la délicate mission de surveillance d’un convoi des créatures les plus calmes du monde ? « Nous libèrerons les veaudelunes dans cette plaine, là-bas, à minuit. Il faudra sécuriser le périmètre pour qu’il ne s’éloignent pas trop, et rester le temps qu’ils creusent leur terrier. » Damocles secoue la tête avec agacement. Deux brigadiers pour ça ? Pour empêcher une dizaine de créatures inoffensives de s’éloigner un peu trop loin ? Si les sorciers savaient que leurs gallions durement acquis servaient à financer les forces de l’ordre pour ce genre d’opération, aucune coalition ne saurait les calmer. « Il faudrait faire le tour pour vérifier qu’il n’y a pas de moldus qui se promènent dans le coin. » ajoute Sharden, et Damocles regarde autour de lui. Il n’y a absolument rien autour d’eux, et les lumières du village le plus proche ne brillent qu’à plusieurs kilomètres de là. Il lance un regard las à Sharden, convaincu que l’agent s’amuse bien à leur donner des ordres et à les envoyer effectuer des tâches inutiles et barbantes. « Ok, on s’en occupe. » répond-il d’un ton égal. Il est déterminé à ne pas donner à Sharden la moindre satisfaction. Resserrant sa cape autour de lui pour affronter la brise nocturne, Damocles adresse un signe de tête à McAllister. La présence de la brigadière rousse rend un peu plus supportable cette mission ennuyeuse, et savoir qu’ils sont deux contre Sharden a quelque chose de satisfaisant. Et pour être honnête, s’éloigner de leur désagréable collègue du bureau de régulation des créatures magiques quelques temps a de quoi le motiver.

Quelques minutes plus tard, les bêlements des veaudelune ne sont plus qu’un léger chant dans leur dos. La fraîcheur commence à se faire sentir pour de bon, et il sent contre son flanc la chaleur du chat roulé en boule au fond de sa poche. De l’autre poche, il sort un chocogrenouille et en propose un à sa collègue, avant de déchirer l’emballage et d’arracher la tête de la friandise d’un coup de dent. Il n’est pas vraiment friand de sucreries, mais la douceur du chocolat diffuse en lui une chaleur bienvenue. « C’est n’importe quoi cette mission, non ? » demande-t-il avec un sourire. Erin lui avait un jour confié qu’elle avait parfois du mal à trouver un sens dans leur travail, et en étant là ce soir, il comprend parfaitement d’où cette idée avait pu lui venir. « Ce n’est pas que je n’aime pas me promener dans la campagne, mais il y a quand même des choses plus importantes dont on devrait s’occuper. » A tout hasard, cette histoire de coalition qui avait été annoncée quelques jours plus tôt. Il ne s’était pas présenté à la réunion où le projet avait officiellement été annoncé, désireux de se tenir le plus loin possible de toutes les histoires politiques de ce genre. Il a déjà assez de mal à convaincre ses supérieurs qu’il ne partage pas les idées du reste de sa famille, et la dernière chose dont il a envie, c’est que l’on aperçoive son visage au coeur d’une assemblée venue s’informer sur une potentielle fédération anti-ministère.

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Dim 8 Nov - 16:53


La nuit parle, les étoiles chuchotent

@Damocles Slughorn

16 mai 2004



Passer un dimanche soir à la belle étoile, dans la campagne écossaise. Savourer les odeurs de la nuit, la beauté d'un coucher de soleil, dire bonjour à la lune au croissant en forme de sourire... L'idée est douce. Poétique, même. Tu n'aurais pas le moindre mal à imaginer pareille balade au bras de @Lemony Anderson, riant de ses plaisanteries, comparant vos dernières lectures. Ce pourrait être l'un de ces moments à l'infinie tendresse, qui s'évapore en de jolis souvenirs et cimente l'attachement toujours plus profond que tu ressens à l'encontre du beau professeur.
Ce pourrait. Si Lemony était là. S'il ne s'agissait pas d'être ici pour le compte de la Brigade. Et surtout, surtout, si la voix nasillarde de Sharden ne venait pas de rappeler à l'ordre ton collègue, du ton docte et péremptoire de celui qui sait être à l'abri de toutes représailles.
C'est que l'affaire à fait grand bruit, au Ministère ! Dans les quelques bureaux, concernés, tout du moins… Des trafics de Chocogrenouilles, des adultes prêts à toutes les bassesses, toutes les exactions pour simplement compléter une collection de cartes. Et pas n'importe quels adultes, les représentants du monde magique en personne ! Ç'en était trop. Sitôt l'affaire éventée, les responsables ont été sanctionnés – à commencer par Miller et Sharden qui ont chacun écopé d'une mise à pied. Un mois, pour ce dernier, si les rumeurs disent vrai. Quant à l'objet de toutes les convoitises, ces  fameuses cartes, elles se sont vues bannies des couloirs avec l'interdiction formelle de se livrer à tout activité de collection, d'échange ou de marchandage dans l'enceinte de la respectable institution. Ce qui n'a bien sûr eu d'autres effets que de multiplier les passations sous le manteau, les dissimulations plus ou moins ingénieuses et les transgressions. Jusqu'à ce qu'enfin, la fièvre de la collectionnite retombe avec la fin de la loterie exceptionnelle organisée par Honeydukes.
Quant à vous deux… Votre duo de Brigadiers de choc n'a pas été épargné par la tempête. Oh, certes on n'aurait su vous reprocher votre zèle à vouloir réparer une injustice mais vos méthodes n'ont pas été plébiscitées, pas plus que votre entêtement à résoudre l'affaire sur votre temps de travail. Slughorn, McAllister, est-ce que c'est à ça qu'on vous paye ? La voix du Chef a résonné haute et intelligible, sa colère tout autant. Des enfantillages, des billevesées ! À sa fureur s'est ajoutée l'indignation d'avoir osé traiter Gyte – un auror, un supérieur ! – comme le dernier des prévenus. Une humiliation que ce dernier semble avoir pris à cœur de vous faire payer au centuple, avec la complicité évidente du Chef. Alors depuis un mois, vous enchaînez les missions risibles, la paperasse – rien de nouveau pour Damocles, ici ! – les astreintes nocturnes et les week-ends de garde… Tous les pires aspects du boulot, réservés à votre seul usage.

Seule consolation dans cette histoire, la compagnie de Damocles. Le sang-froid de ton collègue ne cesse de t'impressionner. Alors que tu bous de plus en plus, à deux doigts de claquer la porte, il accepte chacun de vos ordres de mission avec la même indifférence consciencieuse. Y compris accompagner des foutus veaudelunes dans les prés, sous le contrôle du bureau de régulation des créatures magiques ! Et là encore, sa capacité à ignorer superbement les commentaires de Sharden ne manque pas de t'impressionner. Ce dernier vous expose les détails de la nuit à venir sans que tu y prêtes réellement d'attention, plus occupée à jouer distraitement avec ton insigne de Brigadière qu'autre chose, seulement soulagée d'avoir enfin l'occasion de t'éloigner du désagréable personnage.

Aux côtés de Damocles qui fouille dans ses poches, tu n'es que trop ravie d'avoir une possibilité d'aller voir ailleurs si Sharden y est. Le brigadier en sort deux boîtes par trop reconnaissables, dont l'une qu'il te tend. Sa vue te tire un rire léger et tu lui retournes un regard incrédule. « Une Chocogrenouille, Slughorn ? Vraiment ? » L'humour de ta voix dément l'agressivité passive de ta question et tu attrapes la friandise sur un remerciement et un sourire.
Tout en ouvrant délicatement la boîte cartonnée pour n'abîmer ni son occupante, ni la carte – précieuse carte ! –, tu lâches un soupir désabusé. « Complètement absurde, oui… Je n'en reviens pas que le Chef nous colle encore ce genre d'ordre de mission pour ça ! Par la barbe de Merlin, ça va faire plus d'un mois ! » Combien de temps, la rancune de Gyte peut elle durer ? Car vous le savez tous les deux, tant qu'il n'aura pas lâché le morceau, aucune chance que l'on vous laisse en paix… « Sans compter que ce genre d'affaire pourrait nous attirer des ennuis… » Un léger coup de coude dans ses côtes et un sourire malicieux, tu t'éloignes d'un pas avant d'achever ta phrase, provocatrice. « ... Tu imagines, si Miller apprend que tu fais des balades au clair de lune sans elle !? » Ton rire clair répond au chuchotement des étoiles, seule touche de bonne humeur dans cette soirée d'un ennui affligeant.
« Plus sérieusement, tu la sens venir, la nuit blanche inutile ? Si j'en crois @Aedrian Thornberry, ces foutues bestioles sont bien capables d'y passer des heures, à creuser leur terrier. Cette lande est absolument déserte… Ils n'ont aucun besoin de nous. » La pensée de ton cousin emporte tes pensées vers Poudlard. Si vous aviez été un peu plus proches du vieux château, tu aurais bien proposé à ton binôme d'aller prendre une Bièraubeurre aux Trois-Balais avec lui. Et Lemony, pourquoi pas. Mais quelques kilomètres de trop vous en séparent, pour qu'une disparition soudaine ne semble pas suspecte. Tant pis. Tant mieux. Tu hausses les épaules, grignotant prudemment ta friandise. « Enfin, j'imagine que ça pourrait être pire… Ils auraient pu nous envoyer au Pays de Galles. » Tu roules ces derniers mots avec un accent gallois démesuré. « Je préfère être ici. » Et tu ne doutes pas qu'il en aille de même pour lui. Après tout, il est aussi écossais que toi. Juste un peu moins chauvin, sans doute.

Sorcellerie

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GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Dim 8 Nov - 18:55
Intervention MJCHOCOGRENOUILLES
14 Edgar Stroulger | inventeur du Scrutoscope, pour @Damocles Slughorn, en bon état.


Intervention MJCHOCOGRENOUILLES
19 Salazar Serpentard | cofondateur de Poudlard, donna son nom à l'une des maisons de l'école, pour @Erin McAllister, état correct

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Dim 8 Nov - 22:27

La nuit parle, les étoiles chuchotent
- 16 mai 2004 - @Erin McAllister



La saveur chocolatée de la chocogrenouille arrache un petit sourire à Damocles. Si après la terrible affaire du vol de chocogrenouilles qui avait eu lieu au sein même des locaux du prestigieux et intouchable département de la justice magique, la plupart de ses collègues de la brigade refusaient de ne voir ne serait-ce que l’éclat de l’emballage d’une friandise sauteuse, lui continue à les apprécier. Il y trouve même un plaisir nouveau, tant il y associe le visage défait de Sharden lorsqu’il amène à Monroe une pile de dossiers classés ou le faciès terrorisé de Gyte à l’idée que l’on apprenne son secret. Pourtant, la brigadière a raison. Un mois entier de travail de bureau et de missions d’ordinaire réservées aux nouvelles recrues et aux brigadiers en formation a de quoi en décourager plus d’un. Surtout lorsque l’assignation des agents semble plus s’apparenter à de la vendetta personnelle qu’à une véritable réflexion. Et si Damocles peut voir la pitié dans le regard de ses collègues lorsqu’encore une fois, leurs noms sont appelés pour aller prendre le témoignage d’une vieille sorcière persuadée d’être la cible d’une attaque de joncheruines dressés par le MACUSA ou pour retrouver un procès-verbal datant de plus de quinze ans égaré dans l’un des dossiers archivés, il y lit également une satisfaction coupable. Car après tout, Pierson est très heureux d’avoir eu ses quatre derniers weekends de libres, Abott apprécie de voir une partie de son travail de paperasse délégué à d’autres. Mais après-tout, cela pourrait être pire. Il ont eu plus de chance que cette pauvre Carol-Ann. Qui au final, l’a bien mérité, bien que personne n’ose le dire à voix haute. En dehors de McAllister, pour qui les occasions de rire aux dépens de l’assistante ne semblent jamais assez nombreuses. Damocles ne peut s’empêcher de rire à l’idée d’une Carol-Ann, affligée par la nouvelle de cette mission. Car surveiller un troupeau de veaudelunes, elle en aurait parfaitement été capable, elle, si elle était accompagnée de la bonne personne ! Elle aurait pu remplacer McAllister qui, elle en était sûre, n’avait aucune envie de passer sa nuit à faire cela. « Pauvre Carol-Ann ! Et pauvre de nous, elle ne va pas nous lâcher à notre retour. On a intérêt à lui dire que ce boulot a été d’un ennui mortel, le pire qu’on ait jamais eu à faire, si on ne veut pas l’avoir sur le dos. Enfin, vu comme c’est parti, on n’aura même pas besoin de mentir. » ajoute-t-il avec une grimace ennuyée. Erin a raison, les veaudelunes se fichent bien de leur présence. Et il peut faire confiance à @Aedrian Thornberry pour tout ce qui touche aux bestioles. Encore aujourd’hui, il n’arrive pas à comprendre comment son ami avait fait pour réussir à l’embarquer dans l’option de soins aux créatures magiques. Ni comment il a réussi à le persuader de garder ce petit chat, qui ronronne dans sa poche. Fouillant dans son sac, il en sort une souris en sucre qu'il donne à l'animal. Carol-Ann s'en étranglerait, de le voir donner ainsi des friandises au chat. A vrai dire, c'est surtout pour l'occuper, pas vraiment pour le nourrir. Il caresse doucement les petites oreilles douces du chaton, songeur. Comment Erin connaît-elle Aedrian, déjà ? Il lui semble qu’elle le lui a déjà dit, mais impossible de se souvenir. Et reposer la question lui semble bien trop indélicat.

Un regard aux alentours lui informe que, comme ils l’avaient imaginé, il n’y a pas l’ombre de qui que ce soit à des kilomètres à la ronde. Pourquoi un moldu irait se promener dans un coin pareil en pleine nuit ? Quoiqu’avec les moldu, il faut s’attendre à tout, avec leur lubies d’aller faire du camping à la belle étoile et de venir s’isoler dans des coins dépourvus de toute vie. Mais cette nuit, personne. Damocles prend un air horrifié à l’idée d’être envoyé au Pays de Galles. Réaction exagérée, et purement injustifiée, puisque les rares occasions où il avait pu s’y rendre, il avait trouvé le pays plutôt agréable. « En tous cas ne dis pas ça devant Gyte, sinon on sait où on va se retrouver la prochaine fois ! » répond-il en ne plaisantant qu’à moitié. Car il en est certain, l’auror est derrière tout ça. Aussi détestable qu’il soit, il reste leur supérieur et conserve le pouvoir de les assigner où bon lui semble. Il imaginait certainement les punir en les envoyant au milieu des vallées écossaises, ces lieux que les anglais de pure souche considèrent comme un trou pluvieux perdu. Mais pas de chance pour Gyte. Il ne s’est probablement pas attardé sur l’accent pourtant prononcé de la brigadière. « Moi aussi. Ça ressemble un peu à là où j’habitais quand j’étais petit. » Il garde d’étonnement bons souvenirs de cette période, ainsi qu’une image assez précise des paysages qui entouraient les jardins. Les mêmes vallées, les mêmes étoiles, et pas de Sharden pour gâcher la vue. Et à l’époque, il ne se préoccupait pas de ce qu’il pouvait se passer au delà des collines. Les événements les plus marquants se limitaient au village sorcier le plus proche, dont les habitants n’aimaient pas vraiment leur présence. Quoi de plus normal, pour ces écossais qui voyaient débarquer à deux pas de chez eux cette famille anglaise de sang-pur qui les regardait de haut. Lui et Léonard n’avaient pas le droit de fréquenter les enfants du village, et inversement. Par conséquents, ils s’étaient fait de nombreux amis parmi eux, car rien ne réunit plus que la bravade des interdits. « Et toi, tu as grandi dans quel coin ? Plutôt au nord, non ? L’accent… » ajoute-t-il, comme pour se justifier. Une information que Carol-Ann doit détenir, c’est certain. Peu importe la discrétion des agents sur leur vie privée, leur enfance, leur famille, leurs amours, elle semble avoir un don pour débusquer les secrets.

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Sam 14 Nov - 16:38


La nuit parle, les étoiles chuchotent

@Damocles Slughorn

16 mai 2004



Ça, pour de l'ennui... Entendons-nous bien, tu n'as rien contre la perspective de marcher dans la campagne écossaise, bien loin de là. D'autant que le temps est particulièrement doux et agréable, ce soir. Mais l’idée même de veiller sur ces bestioles insipides… Vous n’êtes ni magizoologistes, ni affectés au département de régulation des créatures magiques, par Merlin ! Les veaudelunes, avec leurs yeux globuleux et leurs pattes trop maigres te rappellent les grandes heures de Soins aux Créatures magiques à Poudlard, à ramasser du crottin argenté qu’il fallait ensuite répandre dans les serres de Botanique… Le genre d’option que tu avais rapidement arrêté, Helga merci.
Au moins cette « ronde » t’épargne-t-elle le désagrément de voir toutes ces paires d’yeux proéminents posées sur toi… et de grignoter tranquillement ta chocogrenouille, un plaisir encore jamais démenti. Tu ranges précautionneusement la carte de Serpentard dans une poche de ta cape légère, aux côtés de ta baguette. Ce n’est pas comme si tu risquais d’en avoir l’utilité ce soir, n’est-ce pas ? Merci Gyte.

Gyte n’est décidément pas un sujet de conversation qui en vaille la peine. À vrai dire, tu trouves l’auror plus grincheux et plus colérique encore qu’à l’ordinaire dernièrement… Et tu es assez convaincue que cet article paru quelques jours plus tôt dans la Gazette n’y est pas pour rien. Certains prétendent, dans les couloirs du département de la Justice Magique, que la fuite de Malefoy sous son nez quelques mois plus tôt, a rendu l’homme plus aigri qu’il ne l’était auparavant. Alors découvrir ainsi la reddition de celui-là même qui l’avait tourné en ridicule. Tu aurais bien de la compassion pour ce pauvre Gyte, s’il n’avait pas pris à cœur de vous pourrir la vie, dernièrement. Et malgré le rire sincère qui répond à la boutade de Damocles – une mission au Pays de Galles, quelle horreur ! – il ne reflète pas vraiment tes pensées. Car malgré le plaisir d’être de retour au pays, d’être à nouveau en binôme avec ton collègue, ces petites compensations ne peuvent tout à fait te faire avaler l’inanité de cette nuit de veille, les véhémences démesurées d’un auror insulté, ni l’impression de n’être qu’un pion sans intérêt.

Comme s’il devinait le fil de tes pensées, Damocles les détourne de leur fil sombre pour en revenir à cette Écosse si belle, qui s’étend à perte de vue devant vous. « À Inverness, oui. 'am a Highlands' lass, eh! » ajoutes-tu en riant, forçant cet accent écossais dont tu n'as jamais cherché à te débarrasser, trop fière que tu es de ces origines-là. Comment ne pas l'être ? Il y a ces vallées, ces landes à perte de vue. Ces falaises qui se dressent, droites et inflexibles face à l'assaut des vagues. Bien sûr, il y fait souvent gris et la pluie y a droit de séjour plus que de raison. Mais comment ne pas aimer ces paysages, qui se parent de toutes les nuances de l'or quand filtrent les rayons du soleil à travers la grisaille du ciel ? À tes yeux, il n'est pas de plus beau spectacle. Pas de plus bel endroit, pour tes yeux néophytes du vaste monde.
« J'ai regardé les cartes, avant notre départ. Nous sommes quelque part au beau milieu du Cairngorms National Park. J'y venais régulièrement avec ma grand-mère, quand j'étais petite. » Tu souris au souvenir de ces après-midis d'automne, à observer les oiseaux et à chercher des champignons et autres plantes, médicinales ou culinaires. « Je suis à peu près certaine qu'elle y vient toujours. Elle n'habite qu'à une soixantaine de miles au nord. » Et il faudrait davantage que le cours des années pour l'en dissuader ! Tu revois ces moments passés, la chaleur de tes jambes à force de gambader partout, la fatigue du plein air quand vous rentriez le soir vous blottir au coin du feu avec une boisson chaude et un jeu de société. Ces images-ci font partie de celles de ton enfance que tu gardes précieusement en mémoire, trop rares au regard de celles ternies par tes parents.
À quoi ressemblait l’enfance de Damocles ? Du peu que tu en sais, que tu en devines, elle ne devait pas être idéale non plus. Grandir en étant l’héritier Slughorn… Ce n’était sans doute pas une sinécure. Sa remarque précédente te revient en mémoire et tu lui lances un regard intrigué. « Et toi ? Tu as grandi en Écosse aussi, non ? Pourtant, tu n’as pas le moindre accent. C’est inhabituel, même pour un gars des Lowlands. » Cela dit, pour peu que tu sois versée en généalogie sang-pur, tu n’as pas non plus notion que sa famille soit originaire des environs, contrairement aux MacMillan, par exemple.

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Mar 17 Nov - 23:08

La nuit parle, les étoiles chuchotent
- 16 mai 2004 - @Erin McAllister



L’acharnement de Gyte aurait dû l’indigner. Quelques années plus tôt, quelques mois seulement même, il se serait exaspéré de la situation, aurait remué ciels et terres pour obtenir réparation, il se serait battu. Mais aujourd’hui, il ne parvient plus à trouver le courage de se soulever. A quoi bon ? Est-ce vraiment efficace, cette révolte constante ? Il lui avait fallu du temps, mais il a compris désormais. Parfois, c’est en se complaisant que l’on fait avancer les choses, et pas l’inverse. Il aurait pu aller voir Gyte, le confronter directement, lui faire part de toute l’estime qu’il lui porte. Et puis ensuite ? Il aurait probablement écopé de ce blâme auquel lui et McAllister avaient de justesse échappé, voire pire. Consigné à son bureau, rétrogradé peut-être, condamné à rester le gratte-papier de la brigade jusqu’à la fin de la vie. Tandis que là, en acceptant ces missions insipides sans rechigner, non seulement personne ne peut lui reprocher quoi que ce soit, mais il est persuadé qu’au final, cette docilité agace plus Gyte que lui. Et s’il y a bien quelque chose dont il est convaincu, c’est que si l’auror veut jouer à qui se lassera le premier, il perdra forcément.

Et finalement, n’est-ce pas agréable de sentir sous ses pas tous ces brins d’herbes souples, plutôt que le pavé gris et mort de la ville ? De sentir cette odeur de terre, emplie de nostalgie ? Car depuis son départ tempétueux du manoir familial, il y quinze ans au moins, la campagne lui est redevenue étrangère. Elle reste pourtant dans ses souvenirs, belle et accueillante avec ses vastes plaines, ses champs dorés où le blé et l’orge s’agitaient doucement, ses prairies où les troupeaux de moutons semblaient immobiles tant qu’on les regardait, ses lacs qui crevaient la terre entre les montagnes. Certes, il pleuvait souvent, mais combien de fois s’était-il senti à la fois si petit et puissant en voyant ces nuages qui semblaient plus lourds que les collines s’amonceler au dessus de sa tête, signalant de leur présence impérieuse la fin des promenades et le début de la course effrénée qui les ramènerait, lui et Léonard, jusqu’aux murs protecteurs de la trop grande bâtisse en pierre. Brave campagne, il en presque honte de l’avoir ainsi délaissée, et regrette qu’elle disparaisse ainsi dans l’obscurité de la nuit. Peut-être reviendra-t-il la voir prochainement, la saluer comme au bon vieux temps. Pas chez lui, mais @Aedrian Thornberry ne lui a-t-il pas proposé de lui rendre visite chez sa famille un jour ? Il en profiterait. Et rien ne fera plus plaisir à son ami que de le faire cavaler dans la boue, il en est certain.

Erin confirme son intuition, de cette façon particulière qu’elle a de mélanger sérieux et plaisanterie, et à laquelle Damocles a fini par s’habituer. Il aime bien ces éclats d’humour soudains et mordants qui semblent être un véritable talent chez la brigadière, et dont il est lui parfaitement incapable. Inverness, ça n’est pas si loin que ça. « J’en étais sûr ! J’aurais dû parier un truc. » Même s’il n’a pas grand chose en poche, en dehors de ces fichus chocogrenouilles, il n’y a pas de petit profit. « Et tu n’y viens plus, maintenant ? J’ai vu ta grand-mère, elle était là dans cette boutique bizarre de Pré-au-Lard, non ? Elle avait l’air gentille. Ma grand-mère à moi est complètement folle. » Jamais elle ne l’aurais emmené faire un tour en dehors de la propriété. Elle était bien trop occupée à faire semblant de devoir tout prendre en charge pour cela, et s’encombrer d’un enfant pour aller patauger dans la nature, non merci. Madeleine, elle, ça lui plaisait. C’était elle qui passait des heures à arpenter les chemins, dans ses longues robes blanches aux tissus trop précieux pour la marche, telle une héroïne anglaise moldue du dix-huitième siècle. Elle avait toujours semblé sortie d’une autre époque, le regard perdu et le soupir facile. A peine adulte et arrachée à sa terre natale, il ne peut que comprendre. Il paraît que maintenant, elle passe des heures les yeux fixés dans le vide, et qu’elle pleure à longueur de journée. Ça lui serre un peu le coeur, tout de même. Il l’aimait bien.
Il hausse les épaules avec un sourire à la question de sa collègue. Il a l’habitude du regard surpris des gens lorsqu’ils apprennent qu’il a grandi au beau milieu de l’Écosse. Après tout, les Slughorn sont une famille bien anglaise. « Oui, et non. Je n’ai pas d’accent parce que mon père est anglais et ma mère est française. Mais c’est vrai, on habitait en Écosse une bonne partie de l’année. Vers les Trossachs, tu connais ? » Il s’arrête soudainement, oreille tendue. Est-ce qu’il a rêvé ? Il attend quelques secondes, mais seul le silence lui fait écho. « Tu as entendu ? » Il jette un regard vers Sharden et ses stupides veaudelunes, mais le convoi n’a pas bougé d’un pouce. Avec une moue, il reprend sa marche. Il a rêvé, dans le noir les bruits deviennent plus forts. « Laisse tomber, j’ai dû me tromper. Je disais donc qu’on habitait en Écosse la plupart du temps, mais qu’on retournait à Londres l’hiver, parce que ma mère ne supportait pas le climat hivernal, ici. » Ça lui fait bizarre d’évoquer cela, parce qu’il n’en parle jamais, d’habitude. Parce que personne ne lui pose la question, et parce qu’en temps normal, il n’aime pas beaucoup évoquer sa famille. Car quand on lui en parle, la conversation finit toujours par dériver vers son oncle, et ses propos contre le Ministre. Mais cette fois, c’est différent. Et ça lui fait presque plaisir de parler de ces petites anecdotes insignifiantes, les petites choses auxquelles il arrive toujours à se raccrocher, le village au bout de la vallée, caché, l’elfe de maison qui piquait du persil à son revers pour les grandes occasions, sa mère qui se mettait à frissonner alors que les feuilles n’avaient qu’à peine commencé à jaunir. Ce sont ces petites choses dont il voudrait parler, ces petits souvenirs. Mais il n’a plus grand monde avec qui les évoquer. « Quand ces sales bestioles seront bien au chaud au fond de leur trou, tu voudras qu’on passe voir ta grand-mère avant de rentrer, puisque ce n’est pas très loin ? Elle serait sûrement contente de prendre un petit-déjeuner avec toi. » Et lui n’est pas vraiment pressé de rentrer pour griffonner leur rapport sur cette nuit assommante et affronter le sourire goguenard de Gyte et les interrogatoires peu subtils de Carol-Ann. Et il y a aussi cette petite part de curiosité, insidieuse et sans-gêne, qui voudrait en savoir plus sur cette vie qu’Erin garde cachée.

1191 mots

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Lun 14 Déc - 0:18


La nuit parle, les étoiles chuchotent

@Damocles Slughorn

16 mai 2004



Damocles Slughorn, qui regrette de n'avoir pas parié ? Merlin, que se passe-t-il donc ? Et pourquoi pas Pierson passionné de macramé ou mieux encore, Miller faisant vœu de silence ? À l'idée de ton collègue, toujours si mesuré, si raisonnable, prêt à dépenser de précieuses mornilles pour quelque chose d'aussi futile, d'aussi incertain qu'un pari, tu ne peux retenir un regard faussement effaré. À moins… À qu'il ne s'agisse d'une blague ? Tu n'aurais pas assez de tes deux yeux pour témoigner de ta sidération.
Mais en dépit de l'envie manifeste de lancer une répartie joyeuse, tu t'abstiens prudemment. Il n'est pas encore si fréquent que Damocles se laisse aller en ta compagnie et tu goûtes trop ses touches d'humour – toujours aussi soudaines qu'inattendues – pour prendre le risque de le braquer par une ironie mal perçue.

Il est dommage, vraiment, que vous n'ayez pas mis à profit toutes ces années de service côte à côte plus tôt. Depuis janvier et votre première mission ensemble, l'austère brigadier te dévoile chaque jour de nouvelles facettes de sa personnalité, loin du visage sombre et perpétuellement trop sérieux qu'il arbore entre vos murs. Et vous avez tant en commun, à commencer par l'Écosse, des familles bien trop compliquées à gérer et un besoin manifeste de prendre le large… Sa question n'obtient pour toute réponse qu'un hochement de tête souriant – oui, c'est bien Jane qu'il a aperçu ce jour-là – sans que tu ne rebondisses sur sa première interrogation. Non, tu ne mets plus les pieds à Inverness, en effet, ou seulement le temps d'échanger un Portoloin pour un autre, ou en escale entre deux transplanages. Pourtant, on dit la ville jolie et tu aurais sans doute plaisir à en découvrir les rues et détours. Mais si faible que soit le risque d'y rencontrer tes parents, sans doute claquemurés chez eux, tu ne te sens pas prête aujourd'hui. Et pour quoi faire ? Tu n'as pas d'attaches véritables à Inverness. Les souvenirs heureux, les rires et les moments de joie, de partage sont tous à Craig Magus, chez ta grand-mère. C'est là, ton véritable chez-toi.

Se sent-il davantage à sa place, Damocles, dans les Trossachs ? Tu as une seconde d'hésitation quand il évoque ces lieux. « Je crois… Ce n'est pas très loin de Glasgow, c'est ça ? » Il te faut bien avouer que si tu serais capable de citer chaque lande d'ici aux Orcades, ton chauvinisme géographique s'arrête à la frontière des Highlands. Qu'importe, ton doute disparaît dans cet écho qui vous fait relever instantanément le regard. Non, il ne rêve pas, ce bruit tu l'as entendu aussi. La campagne, pourtant, semble aussi paisible que la minute précédente. Peut-être n'était-ce que le craquement d'une branche sous le sabot d'un daim, l'envol d'un hibou depuis le bois tout proche. Ta baguette en main, tous les sens en alerte, tu sondes les alentours. Douce Helga, après avoir tant ronchonné sur l'inutilité et le calme mortel de cette mission, voilà que tu te prends à espérer que ce ne soit effectivement que l'éveil d'un quelconque animal nocturne.
Non, ce n'est sans doute rien. Vous allez achever votre ronde, revenir en grognant auprès de la Régulation des Créatures Magiques, et dans quelques heures, le soleil se lèvera sur, pourquoi pas, un petit déjeuner pantagruélique. Car l'idée de Damocles est douce… Passer quelques heures chez ta grand-mère, y profiter de sa chaleur, d'une tasse thé bien chaud. Malgré une certaine appréhension à l'idée de lui présenter ton collègue – tu n'es jamais très à l'aise de voir tes cercles se mélanger –, la perspective est trop tentante pour que tu la repousses. Aussi c'est un sourire qui vient fleurir tes lèvres tandis que tu hoches la tête. « Pourquoi pas ! Elle sera ravie et ça fait quelques semaines que je ne l'ai pas vue. » Bien sûr, elle ronchonnera pour la forme que vous auriez dû prévenir, qu'elle ne peut pas improviser ainsi, avant de vous trouver dans ses réserves de quoi nourrir une équipe de Quidditch au grand complet.

À condition que tout se passe bien cette nuit et que vous n'ayez aucun incident à faire remonter en urgence au Ministère dès potron-minet. Ce qui semble loin d'être garanti, alors que retentit un second craquement, plus sonore et manifeste que le premier. Tu décoches un regard froncé à ton partenaire pour y lire la confirmation qu'il l'a entendu tout autant que toi. Dans un soupir fataliste, tu observes la lisière du bois qui se dresse à quelques mètres de là. « J'imagine qu'on est bons pour aller jeter un œil… »

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