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Et puis plus rien. [wilhelmina]
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Dim 25 Oct - 15:38
Wilhelmina Porpentina
Shacklebolt-Dragonneau
Corne de Licorne
Nom Fille de. Arrière petite fille de. Toujours dans l’ombre de tes ancêtres à cause de ces deux noms que tu portes. Shacklebolt-Dragonneau. Tu n’utilises que le premier par soucis de praticité. Et puis un patronyme connu, c’est déjà lourd à porter. Mais alors deux… Ça place les attentes de toutes et tous beaucoup trop haut par rapport à tes réelles capacités. ; Prénoms Prénom choisi par ton père avec pour seule condition d’être d’origine germanique, Wilhelmina signifiant la “volonté de protéger”. Rarement employé en entier parce que trop long, trop compliqué à prononcer, il est bien souvent raccourci en d’innombrables surnoms. Et si ça te dérangeait au début, tu as vite lâché l’affaire. En second prénom, tu as obtenu Porpentina dans le but de rendre hommage à ton arrière grand-mère. ; Âge 24 ans ; Date de naissance C'est en plein milieu de l'après-midi du 24 mars 1980 que tu t'es décidée à montrer le bout de ton nez. Enfin... Ludwig d'abord avec huit minutes d'avance sur toi. Puis Edwin avec ses douze minutes de retard. ; Lieu de naissance Comme beaucoup de sorciers et sorcières britanniques, c'est Sainte-Mangouste qui vous a vu naître. ; Signe astrologique Etonnamment fascinée par l'astrologie tu es fière de crier sur tous les toits que tu es Bélier ascendant Lion avec tout ce que cela implique. Fierté, audace, dynamisme ne sont que le sommet de l'iceberg de ces signes au mélange pour le moins tumultueux. ; Nationalité Malgré des origines allemandes prononcées du côté maternel, tu n'en as pas la nationalité et n'es donc que britannique, anglaise s'il faut préciser. ; Statut Civil Célibataire, tu as la tête ailleurs et bien peu de temps pour quoique ce soit de sérieux. ; Préférences sexuelles Jamais tu ne t'es posée la question. Jamais tu ne t'es interrogée sur le sujet. Bisexuelle, tu as toujours assumé d'aimer tous les genres de la même façon. ; Statut du sang Pas que tu y accordes une importance énorme mais c'est tout de même avec une petite fierté que tu peux dire que ton sang est pur. ; Tradition Utiliser autre chose qu'une baguette pour faire de la magie ? Tu as vraiment du mal à l'imaginer. Aussi intriguée que perplexe, tu es un cliché de l'hermétique ignare et jugeante.  ; Baguette Chêne rouge, ventricule de dragon, 28,2 cm, plutôt rigide, singulière et légèrement caractérielle, dotée d'une affinité particulière pour l'art du duel, elle est parfaite pour toi en tout point. ; Patronus Tu n'expliques pas encore à ce jour pourquoi ton patronus prend la forme d'un lémur catta et en réalité, tu t'en moques bien. C'est qu'ils sont adorablement étranges ces petits primates. ; Dons // ; Pouvoirs // ; Particularités répondre ici. Activité Professionnelle Benjamine de ton secteur, tu n'es encore qu'une brigadière en formation. Collée dans les pattes d'un certain Damocles Slughorn sans lui demander son avis, tu es devenue sa stagiaire.
CARACTÈRE / ANECDOTES
Franche Souvent bien trop d’ailleurs. Que c’est fatiguant d’être hypocrite. Alors toi, tu préfères dire tout ce que tu penses, dès que tu le penses. Ce n’est même pas fait exprès la plupart du temps. Tu ne réfléchis pas aux conséquences de tes paroles quand celles-ci franchissent tes lèvres bien plus rapidement que tu ne l’aurais voulu.
Arrogante Pour les mêmes raisons que tu n’as pas ta langue dans ta poche, tu fais un peu trop usage d’insolence, voire même de mépris. Tu n’aimes pas que l’on te dicte la conduite que tu es censée adopter, plutôt handicapant dans un travail comme le tien.
Curieuse S’il y a bien une chose que tu aimes, c’est apprendre. Apprendre sur tout, sur les autres beaucoup. Comprendre, connaître, savoir. S’en devient même maladif et très peu sain. Tu as du mal à savoir quand poser la limite dans tes questions parfois bien trop intrusives.
Envahissante Tu l’es rien qu’avec tes interrogations. Too much en permanence. Tu as tendance à prendre tes aises très facilement avec les personnes que tu apprécies, à te pointer chez eux sans y être invitée. Pire, tu ne vois pas le problème là dedans.
Bavarde Par Merlin que tu fais la paire avec cette jeune Miller ! Toujours à jaser plus que les autres, à rire plus fort que les autres. Bruyante pour le plaisir d’enquiquiner les autres.
Possessive Ce qui t’appartient, t’appartient. Tu n’es pas prête à prêter, encore moins à faire des concessions. C’est le cas avec les objets mais aussi avec les personnes. Tu as mis du temps à supporter que Ludwig et Edwin puissent rire avec d’autres personnes que toi. La même chose est vraie pour Candace.
Loyale Il n’y a qu’à voir la ferveur que tu mets à défendre chacune des actions de Potter pour comprendre. S’en serait presque du zèle.
Courageuse Ou bien stupide ? Tu n’as pas peur de foncer dans le danger s’il permet de venir en aide à autrui. La force d’agir contre tes propres démons est encore quelque chose de différent, quelque chose que tu ne maîtrises pas vraiment pour le coup.


Vrac Tu adores cuisiner. Seul bémol, tu es très mauvaise. Et les plats que tu prépares sont, bien souvent, indigestes. • Le monde moldu te fascine. Tu as de fait la fâcheuse tendance à être trop curieuse quand tu rencontres de nouveaux nés-moldus. • Ton épouvantard prend la forme de Theodore Nott. • Tu es la maîtresse d’un croup répondant au nom de Poro. À défaut d’être intelligent, il est adorable avec tout le monde, pour ton plus grand malheur. • Petite, tu as appris à jouer du piano avec ta mère. Depuis qu’elle est décédée, tu n’as plus touché une seule note. • Tu es une fervente supportrice des Pies de Montrose. • À Poudlard, tu étais très douée pour les sortilèges et la divination. En revanche, tu étais tout à fait mauvaise en métamorphose et en histoire de la magie. • Tu passes ton temps à grignoter des sucreries. • Tu n’as plus fait une nuit de sommeil complète sans cauchemar depuis que tu as cessé les potions.

CURRICULUM VITAE


► 24 mars 1980 ◄

Lettre d'Edith à sa fille:

Et puis plus rien. La lettre s’arrête là, barbouillée d’encre. Les derniers mots ne sont même pas clairement lisibles. C’est-à-dire qu’elle n’a pas vraiment eu le temps de terminer, la jeune Edith. Ludwig a décidé qu’il était grand temps de venir au monde, se moquant bien de savoir ses parents étaient prêts, si Edwin ou toi l’étiez également. C’est un jeune Shacklebolt, encore brigadier à l’époque, accompagné de sa fiancée Dragonneau qu’a vu débarquer Sainte-Mangouste. Stressés, paniqués, mais surtout heureux et impatients de vous rencontrer.

► 01 Septembre 1991 ◄

Dans l’un des wagons du Poudlard Express, des chamailleries d’enfants résonnent. Ludwig t’accuse d’avoir volé la dernière patacitrouille alors que de ton côté, tu le soupçonnes fortement d’avoir englouti l’ultime chocogrenouille. Et au milieu de ce bazar, un Edwin tentant tant bien que mal de faire cesser cette dispute stupide. C’est que des triplés, il est le plus sage et de loin. Alors que la querelle s’éternise de plus en plus, une petite voix fluette et inconnue se fait entendre. Juste assez pour abandonner votre petite escarmouche. Là, dans l’entrée de la cabine, se tient une jeune fille blonde, plus petite que toi en taille mais qui semble pourtant avoir le même âge que vous. Onze ans tout juste. Elle désigne la place près de toi de son maigre doigt. « Bonjour… Je... Est-ce que je peux m’asseoir ? Il n’y a plus vraiment de place dans les autres cabines. » Demande-t-elle timidement. C’est d’ailleurs sans avoir attendu la fin de sa phrase que tu t’étais déjà décalée pour lui laisser cette fameuse place. Presque plus calme encore que ton cadet, elle se fait petite sur son bout de banquette. C’est à toi de prendre le taureau par les cornes, d’engager une conversation qu’elle n’a pas l’air d’oser lancer. Tu te présentes, présentes tes frères, et elle fait de même. Elle s’appelle Candace Cadbury. Son père n’a aucun pouvoir. Sa mère non plus. Tu n’en as jamais rencontré avant, des nés-moldus. Tu ne sais que peu de choses sur eux, sur le mode de vie de ces êtres dépourvus de toutes essences magiques. La pauvre blondinette s’est vu soumise aux questions tantôt déplacées, tantôt bêtes des triplés Shacklebolt-Dragonneau. Et c’est avec une patience exemplaire qu’elle a répondu à chacune d’entre elles.

Escortée par un certain Rubeus Hagrid, puis par Minerva Mcgonagall, tu te retrouves au milieu de la grande salle, entourée des autres premières années, du reste des élèves et du corps enseignant de Poudlard. Edwin semble intimidé. Pas toi. C’est une main complice et se voulant rassurante qui glisse dans son dos. « Qu’est-ce qu’on fait si on est séparés ? » Articule-t-il faiblement alors que les premiers noms commencent à être appelés. Les épaules de Ludwig se haussent nonchalamment. « Au moins j’aurais plus à voir vos sales têtes toute la journée ! » Il ricane et toi, ça ne t’amuse pas du tout. Tu fais fi de ton frère aîné et de ses moqueries. Apaiser le plus jeune est devenu ton seul but pendant ces brèves minutes. Il est le premier à passer sous le choixpeau. Et celui-ci ne semble pas beaucoup hésiter. C’est un tonnerre d’applaudissement de la table des jaunes et noirs qui retentit quand Edwin est envoyé dans la maison Poufsouffle. Le scénario est le même pour Ludwig à l’exception près que ce dernier rejoindra Serpentard. Dernière du trio à passer le test. Impatiente, c’est d’un pas assuré que tu marches vers ce petit tabouret, ignorant toutes ces paires d’yeux rivées sur toi. Étonnamment, la réponse se fait moins rapide que pour les deux précédentes. Et quand il rend enfin son verdict, il hurle : « Gryffondor ! »

► 13 Octobre 1994 ◄

Tes longs doigts fins enserrent fermement le manche de ton balais. Un Friselune. Rare. Ancien. L'héritage de plusieurs générations déjà. C’est que ta grande mémé Ava était une bonne amie de cette chère Gladys Boothby à l’époque. Et son mari, ton grand pépé Aleksander, était un fan inconditionnel de Quidditch et surtout de l’équipe des Busards de Heidelberg. Joueur à ses heures perdues. Certainement pas le meilleur mais il s’en moquait bien à l’époque. Ce n’était que pour s’amuser. Sa passion, il l’a passée à sa fille Dorothea. Quelle déception se fût quand elle a commencé à soutenir les Pies de Montrose avec plus de ferveur que son père pour l’équipe allemande. Pendant plusieurs années, elle a essayé d’intégrer l’équipe. Gardienne, c’est le rôle qu’elle avait toujours visé et qu’elle n’avait jamais réussi à décrocher. Un peu comme toi finalement. Tous les ans depuis ta rentrée à Poudlard, tu passes les sélections pour entrer chez les joueurs de Gryffondor. Et tous les ans tu es recalée. C’est qu’on a pas besoin de toi. Harry Potter est bien meilleur attrapeur que toi. Ou bien est-ce seulement pour sa notoriété qu’on le laisse dans l’équipe. Au fond de toi, tu le jalouses et tu ne comprends pas. Tu es loin d’être mauvaise. Mais lui est excellent. Pourtant, tu es là, chaque année. Et cette fois-ci enfin, on t’a acceptée. Remplaçante seulement. Elles seront rares tes occasions de briller pendant un match. Quasiment inexistante même. Peu importe. Tu auras au moins l’opportunité de t’entraîner et de pratiquer cette passion familiale qui est si chère à ton cœur.

► 02 Octobre 1997 ◄

Cours commun avec la maison Serpentard. Ludwig est là, assis près de toi. C’est rare que tu puisses le voir, lui parler, ces temps-ci. Pas que tu ne lui fasses pas confiance pour garder tous tes secrets, bien au contraire. Ceux en qui tu n’as pas confiance, c’est le reste de ces vipères. Tu ne les portais déjà que très peu dans ton cœur mais depuis que Rogue est devenu directeur et que les Carrow sévissent au sein du château, c’est encore pire. La vermine verte et argent se croit un peu trop tout permis et ça a le don de te taper sur le système. Ils se croient Rois et Reines de Poudlard parce qu’une bande d’eruptifs décérébrés a décidé de prendre possession de l’école. Rusés et ambitieux mais surtout de sales opportunistes obnubilés par une pureté fictive. La honte du monde magique britannique.

Renfrognée, enfoncée sur ta chaise, tu n’as pas envie d’être là contrairement à certains de tes camarades. L’art de la magie noire. C’est répugnant. Comment qui que ce soit pourrait qualifier ces atrocités comme étant de l’art ? Le professeur, Amycus, te donne des frissons dans le dos rien qu’à le savoir présent dans l’enceinte du château. C’est que tu as rarement vu un visage aussi spécial, aussi sombre et rongé par les ténèbres. Sa voix s’élève et ses paroles te glacent le sang. Aujourd’hui, vous allez apprendre à lancer le sortilège de torture. Tes yeux s’écarquillent un peu plus quand il fait entrer les victimes. Si tu le savais complètement cinglé, tu ne pensais pas que c’était à ce point. Devant vous se tiennent de jeunes sorciers de ta maison et de celle des blaireaux. Aucune trace de Serdaigle et encore moins de Serpentard. Des enfants de premières années qui n’ont rien à faire là. Ton sang ne fait qu’un tour et déjà tu veux te lever et hurler. La seule chose qui te retient, c’est la main de Ludwig accrochée à ton bras. Désespéré et désemparé lui aussi, le regard suppliant qu’il te lance veut tout dire. Dans ses yeux, il te supplie de ne pas intervenir. Malheureusement pour lui, son geste n’a pas l’effet escompté. Au contraire même, il ne fait que te mettre un peu plus en rogne. Comment peut-il rester là, voir ce qu’il voit, entendre ce qu’il entend, et oser te demander de ne rien faire ? Quel cœur de pierre faut-il avoir pour accepter de laisser ces pauvres gamins aux mains indélicates de ce mangemort ? Il a toujours été le plus décevant de ta fratrie.

Désigné pour ouvrir le bal des stupidités, c’est Theodore Nott qui se lève de sa chaise pour venir sur le devant de la salle, au centre de l’attention. Tu ne l’apprécies pas ce garçon. Mais tu ne le hais pas non plus. Pour tout dire, tu ne le connais même pas vraiment. De vue, de nom, c’est tout. C’est suffisant surtout. Tu n’as jamais ressenti l’envie ni le besoin d’apprendre à le connaître. Il fait partie de ces sang-pur que tu détestes tout particulièrement. Ceux là même qui ont rendu impossible la rentrée de Candace cette année à l’école. Sa baguette est levée sur ce première année jaune et noir. Il ne fait rien pourtant.. Est-ce qu’il hésite ? Est-ce qu’il attend que l’ordre lui soit donné par cet être répugnant qu’est Amycus ? La seconde option est sans nul doute celle qui est la plus plausible puisqu’à peine le professeur eût-il fait un signe de la tête que déjà le sort fuse et ce mot glaçant franchit les lèvres du brun. « Endoloris. » Le jeune garçon hurle et hurle encore. Et la baguette ne se lève pas. Et le sort ne s’arrête pas. La poigne de Ludwig se resserre un peu plus sur ton bras quand tu te lèves brusquement pour crier à ton camarade d’arrêter. « Wilh… Wilh tais-toi ! Ça suffit, rassieds-toi ! S’il te plait Wilhelmina ! » Il tire sur ton bras pour te faire flancher mais rien n’y fait. Tu restes droite comme un piquet. Dans tes yeux, le défi est présent. Tu soutiens le regard de Carrow qui ne semble pas enchanté de ton insubordination. Il fait un signe de la main et les hurlements jusqu’à là incessant de l’enfant s’arrête. Un soupir de soulagement t’échappe. « Miss Shacklebolt-Dragonneau, puisque  mes méthodes ne semblent pas vous satisfaire, pourquoi ne prendriez-vous pas sa place ? » Dit-il en désignant le poufsouffle. Pas une seconde tu n’as réfléchi aux conséquences de tes actes. Encore moins à ce genre de conséquences. Mais d’un autre côté, tu es plus forte qu’un gamin d’à peine onze ans. Tu as les épaules plus solides. Tu sauras faire face. Tu ne ploieras pas. Ludwig perd son emprise sur toi alors que tu rejoins les devants de la pièce d’un pas déterminé. Tu n’as pas peur, étonnamment. Tu devrais pourtant. Tu devrais être effrayée par le sortilège que s'apprête à te lancer Nott. Mais ce n’est pas le cas. Tu ne le crains pas. Et surtout, tu ne regrettes pas ton geste. Pas même alors que tu gis sur le sol, le corps secoué par des spasmes de douleur et jusque dans l’incapacité de crier.

► 30 Novembre 1997 ◄

C’est trop. Beaucoup trop. Ta vie est devenue un enfer. Et chaque jour que tu passes dans ce château te rend un peu plus folle encore. Dire que tu souffres ne serait qu’un doux euphémisme. Tu te sens mal et tu te sens faible. Faible parce que tu craques. Parce que tu n’es plus capable de supporter tant de douleur une seconde de plus. Aujourd’hui a été le doloris de trop. Tu as essayé de joindre ton père, de faire remonter l’information le plus discrètement possible. Jamais assez discrètement malheureusement. Ça t’a valu quelques corrections dont tu te souviendras probablement toute ta vie. Tu as tenté de te cacher pour ne pas subir d’énièmes sévices physiques ou psychologiques, sans grand succès. Tout ça n’a eu pour effet que de rendre toutes ces tortures plus fréquentes.

C’est la dernière fois aujourd’hui. La dernière fois que tu verras le sourire mesquin d’Amycus alors qu’il acquiesce et donne l’ordre d’utiliser ce sortilège impardonnable sur ta personne. La dernière fois que tu verras la baguette de Theodore se lever dans ta direction. La dernière fois que tu entendras sa voix prononcer ce mot abject qui t’effraie autant qu’il te répugne. Tu vas partir. T’enfuir. Ou bien tu mourras en essayant. Tu ne peux plus seulement survivre. Tu dois te sauver pour pouvoir sauver les autres. Et ce n’est certainement pas dans ton état que tu pourras faire quoi que ce soit pour à cet instant. Bien trop amaigrie par la nourriture que tu as cessé de consommer. Bien trop fatiguée par les cauchemars incessants qui t’empêchent de dormir la nuit. Bien trop affaiblie par ce que ton pauvre corps doit supporter. Ludwig a essayé de te décourager. Il a voulu te faire culpabiliser. Il t’a dit que tu étais égoïste. Que ce que tu voulais faire était impossible. Que tu ne pensais ni à lui, ni à Edwin. Que ce serait pire pour toi, pire pour eux. Tu le méprises. Tu ne peux pas comprendre ce qu’il avance. Ça ne fait aucun sens. Lui n’a rien à subir. C’est qu’il est parfaitement à sa place chez les vipères. À ta connaissance, il n’a jamais lancé de sort sur quiconque. Mais il n’a pas non plus eu à les subir. Alors qu’Edwin et toi, c’est une toute autre histoire. Trop rebelles pour les Carrow alors que le troisième est aussi docile qu’un chien dressé.

Ton plan est bien simple. À l’heure du repas, quand tout le monde sera dans la grande salle, tu partiras. Tu vas fuir par les serres puis jusque dans la forêt interdite. Et là bas, tu pourras transplanner. Simple néanmoins périlleux. Si ça ne fonctionne pas, tu risques gros. Puis avec tous les détraqueurs qui rodent, il est bien possible que tu n’y arrives jamais, dans cette fameuse forêt de tous les dangers. Dans ta tête, tu as pensé à tous les scénarios, tu as trouvé des solutions pour chacun des problèmes que tu pourrais rencontrer. Chacun sauf celui-ci. Dans aucune de tes réflexions, tu n’avais émis l’hypothèse qu’il serait là, dans la serre, surtout pas à cette heure-là. Tes yeux sombres croisent le regard clair de Theodore Nott. Il ne dit rien. Toi non plus. Sa présence t’est bien trop terrifiante pour que tu puisses être rationnelle. Tu peux sentir ton cœur battre si fort que tu crains qu’il ne sorte de ta poitrine. L’adrénaline de la peur secoue ton corps frêle. Et pourtant tu ne bouges pas pendant ces quelques secondes. Tu en es incappable. Tu es tétanisée, rigide comme un piquet. Si tu as l’impression que tout cela a duré plusieurs longues minutes, ce n’est pas le cas. Quand, enfin, tes jambes daignent se débloquer, tu te mets à courir. Tu cours aussi vite que tu peux en dehors de cette serre. En dehors de ce château. Tu ne te retournes pas. Est-ce qu’il te suit ? Est-ce qu’il est parti tout raconter à ces professeurs dont il est l’un des chouchous ? Des questions qui resteront en suspens et dont tu ne veux pas vraiment de réponses. Il t’a vu fuir, et surtout il t’a vu partir dans la direction de la forêt. S’en est fini de toi, ils vont te retrouver. Ils vont te tuer.

► 06 Décembre 1997 ◄

S’il y a bien une chose sur laquelle tu n’aurais pas parié, c’est bien ta survie. Arrivée dans la forêt interdite, tu as continué à courir et à t’enfuir. Tu t’es enfoncée loin parmi ces arbres. Tu ne t’es arrêtée que lorsque tes jambes ont décidé de céder sous le poids de l’épuisement. Il faisait déjà froid et la neige tenait au sol. Tu étais seule, frigorifiée, apeurée. Couverte de neige, de boue, de sang. Du sang venant d’égratignures dont tu ne connaissais pas vraiment l’origine. Sans doute la faute aux ronces sur ton chemin alors que tu fuyais.  Lovée dans les entrailles d’un arbre creux, tu es restée silencieuse, cachée. Tu as attendu. Attendu. Et attendu encore. Personne n’est venu. Personne ne t’a poursuivi. Pourtant, trop effrayée par l’idée que l’on pourrait te retrouver, tu t’es refusée à utiliser la magie pendant tes trois premiers jours d’errance. Et puis tu as compris. Tu as compris qu’on ne te cherchait pas. Tu as aussi compris qu’on devait te penser morte. Tu as entendu ton nom parmi tous ceux des autres disparus à la radio Potterveille. Le tremblement dans la voix de Royal quand il avait été obligé de prononcer le nom de sa fille, le tien, t’a arraché un sanglot. Mais c’était mieux ainsi. Morte, on ne te chercherait pas. Morte, tu ne risquerais rien.

Pour autant, il t’était impossible de rester dans cette forêt trop longtemps. Tu allais finir en hypothermie bien trop vite et ce n’est pas toutes ces couches de vêtements que tu pouvais porter qui allait t’aider en quoi que ce soit. Ou bien morte de faim, de soif. Tu devais partir. Tu devais survivre. Retrouver ton père, ta mère, l’Ordre, aider de l'extérieur, porter secours à tes frères. Mais ne surtout pas rester à moisir et à dépérir dans cette foutue forêt. Tu as essayé de retrouver ton chemin, de t’évader de cette prison sylvestre, en vain. Réticente d’abord à l’idée de transplaner, ou même à utiliser toute forme de magie, tu t’es rapidement rendue compte qu’elle était ta seule option. Au quatrième jour, tes doigts gelés arrivaient à peine à serrer ta baguette. Et chacune de tes tentatives pour t’enfuir de la forêt ont été infructueuses. Plus le temps passait et plus tu étais faible, de moins en moins capable de faire quoi que ce soit. Sans doute pas un problème de détermination mais bel et bien d’énergie vitale grandement manquante. Et c’est ce peu d’énergie, de force, que tu as rassemblé dans un ultime essai. Un dernier espoir. Moins ambitieux. Mais plus dangereux. Et tu as réussi. Aujourd’hui, tu es parvenue à t’enfuir. Si ta destination initiale était Londres, tu as finalement décidé de choisir beaucoup plus proche. Assez proche pour ne pas t’épuiser plus que de raison. Un voyage à la capitale t’aurait désartibulée à coup sûr. Un risque que tu n’étais pas prête à prendre. Alors tu as transplané à la frontière de Pré-au-Lard.

Dans le ciel, la lune est encore reine. Pourtant, tu en es certaine, le soleil se lèvera bientôt. Il vaudrait mieux que tu ne traînes pas dans les rues du village après l’aube. Ici tu ne connais rien. Tu ne connais personne. Ou du moins personne de confiance. Tu doutes de tout le monde en permanence, constamment sur la défensive. La meilleure option, Abelforth. C’est peut-être l’homme en qui tu as le plus de foi à l’instant présent. Encore faut-il pouvoir rejoindre la Tête de Sanglier. L’épuisement est à deux doigts d’avoir raison de toi. La famine et la déshydratation aussi. Peu importe. Tu te traines avec difficultés jusqu’à l’enseigne, cachée sous ta cape noire, espérant te fondre dans l’obscurité. Tes petits poings tambourinent à la porte jusqu’à ce qu’elle s’ouvre sur ce grand bonhomme barbu que tu n’as rencontré que peu de fois. Assez cependant pour qu’il te reconnaisse alors que tu abaisses ta capuches. Sans dire un mot de plus, il te tire à l’intérieur du pub et referme brusquement la porte. Il te pose tout un tas de questions. Pourquoi es-tu là ? Comment es-tu arrivée ? Est-ce que l’on t’a vue ? Depuis quand es-tu dehors ? Un interrogatoire que tu n’arrives pas à supporter tant l’exhaustion t’emporte. Tes réponses sont brèves, concises. Abelforth déclare forfait, enfin. Pour autant, il prend son temps pour t’expliquer que tu n’es pas en sécurité ici, chez lui, que les mangemorts viennent souvent fouiner dans le pub. Evidemment. Mais il va t’aider. Du moins c’est ce que tu crois entendre alors que tu cesses de lutter contre le sommeil, les bras croisés sur la table et la tête posée dessus.

Quand tes yeux daignent enfin se rouvrir, deux heures ont passé. Et trois hommes en plus du tenancier, se tiennent dans l’entrée. Certains des regards sont fixés sur toi, et tu n’aimes pas ça. Tu ne sais pas qui ils sont. Des mangemorts ? Est-ce qu’Abelforth aurait pu te vendre ainsi ? Par pitié que ce ne soit pas le cas ! Et que Merlin soit loué que ce n’est effectivement pas le cas. L’un est Derviche, l’autre Bang. Tu connais le magasin qu’ils tiennent de nom seulement. Tu ne t’es jamais intéressée plus que cela. Le troisième énergumène est un total étranger. Leur décision te concernant semble avoir été prise avant même de t’avoir consultée. Tu iras chez le fameux étranger grâce au dernier flacon de polynectar restant. Là-bas, tu auras le temps de reprendre des forces. Assez sans doute pour transplaner à nouveau et rejoindre les bras aimants d’Edith et la voix réconfortante de Kingsley.

► 12 mars 1998 ◄

Jamais tu ne sauras remercier suffisamment Daegan de t’avoir cachée et gardée en vie assez longtemps pour pouvoir retrouver ces êtres que tu aimes tant. Entrer en contact avec Royal n’a pas été chose aisée. Il était méfiant au début. Les réponses étaient longues. Tu ne savais si c’était parce qu’il n’arrivait à déchiffrer tes messages ou seulement parce que le doute présent en lui quant à ta survie était trop fort. Sans doute te croyait-il morte et cette lettre une simple ruse pour le retrouver. Ce n’était pas le cas. Et c’est à force de persévérance, d’énigme que vous seuls pouviez déchiffrer qu’il a compris. En rassemblant les dernières lettres, tu as pu découvrir des coordonnées. Là-bas, Kinglsey et Edith t’attendaient. Tu n’avais jamais vu ta mère être étouffée par tant de sanglots avant. Tu n’avais jamais senti ton père te serrer aussi fort dans ses bras. L’errance à leur côté a commencé ainsi, ton entrée dans l’Ordre aussi.

Ta mère était fortement opposée à ce que tu participes aux activités de l’organisation. Elle jugeait que tu avais déjà trop souffert, que c’était trop dangereux. Et puis, la simple pensée de te perdre à nouveau lui était insupportable. Heureusement qu’il était de ton côté, Kingsley. Il l’a toujours été, au grand dam du reste de la famille. Si Edith ne voyait que les défauts et les problèmes potentiels, lui au contraire ne voyait rien d’autre que le positif. Discrète, mais rapide, maligne et courageuse. Tu pourrais être si utile. C’est à peine s’il est nécessaire de préciser à quel point la dispute qui a suivi cet échange entre tes parents fut intense. Pourtant, et comme à chaque fois, ta chère mère a été la première à céder. Les croups ne font pas des fléreurs. Et tu en es la preuve. Les missions qui t’ont été assignées n’étaient pas simples mais d’une importance capitale. Tu devais escorter des moldus ou nés-moldus en lieu sûr. Passeuse à dix-sept n’a rien d’un job de rêve. C’est même tout le contraire. Pourtant, tu n’as jamais rechigné, bien au contraire.Tu étais ravie d’aider à ton tour, de sauver les autres comme Daegan et Abelforth l’avaient fait avec toi. Malheureusement tout à un fin, et celle-ci est arrivée bien trop brusquement.

Les rafleurs vous talonnent depuis quelques centaines de mètres déjà. Vous êtes quatre dans ton groupe. Techniquement cinq. Aurora Beckett, ta partenaire, est restée en arrière pour en retenir un maximum. Il y a aussi des jumeaux nés-moldus accompagnés de leur mère. Wallis et Chase, qu’ils s’appellent. Les deux garçons ne doivent pas avoir plus de ton âge. C’est un atout pour la défense. Ce ne sont plus des enfants, ils savent manier leurs baguettes. Et c’est ce qu’ils font. Les sortilèges de protection fusent dans l’espoir vain de pouvoir vous échapper de leurs griffes. Tout s’était si bien passé jusqu’à maintenant. Pourquoi a-t-il fallu que tu passes par ce foutu chemin ? D’habitude ils ne sont jamais là, où bien pas à cette heure-ci. Tu aurais dû écouter ta mère. Tu n’es pas faite pour sauver les autres, tu ne peux même pas te sauver toi-même. Mais ils ont tous placé tant de confiance en toi. Edith, Kinglsey, Tonks, Aurora, Remus, tous. Tu ne peux pas les décevoir en échouant. Et surtout tu ne peux pas abandonner. Alors tu cours et cours encore. Tu fermes la marche, protégeant tant bien que mal la famille que tu essaies de sauver sans voir le danger qui surgit en face. Un éclair vert jaillit et frappe de plein fouet la pauvre femme qui s’écroule au sol, sans vie. Déroutée, tu trébuches non loin de son corps. Ses fils sont déjà penchés au-dessus d’elle, la secouant de toute la force qu’ils peuvent posséder pour la réveiller, en vain. Rapidement, vous vous retrouvez encerclés. Dans un dernier espoir de sauver ta peau et celle des jumeaux, tu lèves rapidement ta baguette et hurle : « Periculum ! » L’étincelle rouge grimpe haut dans le ciel et dépasse la cime des arbres alors que tu es désormais désarmée. Signaler ta position est un choix risqué. Quitte ou double. Tu pourrais tout autant attirer des alliés que des ennemis. Mais dans cette situation tu n’avais pas d’autres choix. Pourvu que les renforts arrivent rapidement.

Les sourires et ricanements mauvais de tous ces hommes te donnent des frissons dans le dos. Ils ont l’air presque aussi mesquin que les Carrow, si cela est possible. Eux se moquent bien de qui tu peux être. Ou qui ces garçons peuvent être. Ils s’amusent avec les ordres qui leur ont été donnés. Faire le mal est la grande passion de ces êtres à la cervelle de troll. Tu les hais autant que cela est possible de haïr quelqu’un. Et eux te le rendent bien. Alors que celui qui semble être le chef de ce troupeau lève sa baguette dans votre direction, sans doute pour en finir avec vos vies, une voix féminine extérieure se fait entendre et l’homme se voit expulsé à quelques mètres de là. « Atakunto ! » avait crié Aurora en arrivant sur les lieux de l’altercation. « Lancer un periculum ! Toi t’as pas inventé les chocogrenouilles qui sautent ! » Tu ne peux t’empêcher de soupirer de soulagement en voyant qu’elle va bien malgré ses remarques acerbes. Et pourtant, tu n’as pas le temps de te réjouir trop longtemps. Les sorts fusent de toutes parts. Tu as à peine le temps d’attraper ta baguette à nouveau que tu dois déjà riposter. Wallis n’a pas eu ta chance. La vue de son corps sans vie t’est insupportable. Elle semble l’être bien plus encore pour Chase qui vient de perdre la seule famille qui lui restait. Rien ne retient ses larmes et ses cris de douleur. Si ce n’était que toi, tu aurais déjà renoncé à la vie. Mais ce n’est pas son cas. L’aigle se bat comme un lion. Courageux, déterminé, il ne voit pas le danger dans son dos. Quand tu l’attrapes pour transplaner, il est déjà bien trop tard. Seule avec ce cadavre dans les bras, c’est à ton tour de craquer désormais.

► 02 mai 1998 ◄

« Papa… Papa… C’est qui dans les bras d’Edwin ? » articules-tu avec difficultés. Tu poses une question dont tu connais déjà la réponse. Mais la réponse n’est pas satisfaisante. Tu n’en veux pas de cette réponse. Tu ne veux pas y croire. Tes yeux te jouent des tours. Cette chevelure n’est pas sa chevelure. Ces mains ne sont pas ses mains. Aucun son ne sort d’entre les lèvres de ce cher Shacklebolt. Sans doute est-il en train de lutter contre la vérité, exactement comme toi. Car il n’est possible pour aucun de vous deux que ce cadavre soit celui d’Edith. Edith est douce, gentille, elle ne ferait pas de mal à une mouche à moins que celle-ci la menace, elle et les siens. Mais surtout elle est coriace, forte. Une véritable battante comme on en voit peu. Tu t’écroules sur tes genoux en arrivant à la hauteur de ton frère. Ta main tremble alors que tu dégages une mèche grisonnante du visage de cette femme. Soudain, ton cœur rate un battement. Ce mensonge n’en est pas un. Et ce corps sans vie est bel et bien celui de ta pauvre mère. De toute tes forces, tu la secoues, la suppliant de se réveiller. Mais rien n’y fait. Pas même tous les sorts que tu veux bien jeter. Enervatum et autre revigor. Les larmes obstruent tes yeux, te rendant incapable de voir même si tu le voulais.

Cette guerre est affreuse. Tu as perdu trop de camarades, d’amis, de connaissances. Tu as ressenti trop de chagrin pour le restant de tes jours. Et voilà que le sort à quand même décidé de te prendre l’une de ces rares personnes à compter plus que tout pour toi. Comme si tu n’avais pas assez souffert. Comme si tu étais assez forte pour surmonter une telle épreuve. C’est loin d’être le cas. Tu es fatiguée de te battre. D’abord pour survivre aux Carrow, puis pour fuir l’école, fuir les mangemorts, les rafleurs. Maintenant ça. « Qui a fait ça ? » Demandes-tu à ton frère d’un ton sévère. Sa tête se secoue et il refuse de te donner la réponse que tu attends. Un nom. Une caractéristique physique. Peu importe. Quelque chose te permettant de retrouver ce fils ou cette fille de strangulot et de lui rendre la monnaie de sa pièce. Plus tu insistes, plus le refus d’Edwin se fait dur, brutal. Il est inflexible quant à sa décision. Et ce n’est pas tes hurlements à son encontre qui changeront quoi que ce soit. « Tu comprends rien Wilh ! Je refuse de te perdre aussi ! Une fois m’a suffit... » C’est sans doute la première que tu l’entends hausser ainsi le ton. Ce n’est pas son genre d’habitude. Il tient ça d’Edith, son calme, sa sagesse, sa profonde bienveillance. Laisse-le faire ce que tu ne le laisses jamais faire, te protéger. Tes lèvres sont pincées. Tu ravales tes sanglots et sèches tes larmes tant bien que mal. Kingsley te serre dans ses bras aussi fort qu’il semble pouvoir. Aussi fort que ce jour où tu lui es revenue saine et sauve. « Et Ludwig ? » Demande Edwin. Pour seule réponse, il n’obtient qu’un regard bas et un long soupir voulant tout dire. Aucun de vous n’a de nouvelles de lui depuis que la bataille a éclaté. Il ne semble pas être dans les cachots avec le reste de la vermine verte. Et personne ne l’a vu non plus au combat. Pourtant, il était là, dans la grande salle. Tu l’as vu de tes propres yeux. Par Merlin qu’il ne lui soit rien arrivé. Ce serait la perte de trop, celle qui te briserait à jamais.

► 14 mai 2004 ◄

Tu n’as aucune envie d’être ici, dans une énième équipe de brigadiers. Kingsley ne t’a pas laissé le choix. En février 2002, tu commençais ta formation. Ça n’a jamais été ton job de rêve. Peut-être celui de ton père certes. Mais tu n’es pas ton père, à son plus grand désarroi sans doute. De ses trois enfants, tu es la seule sur qui il a encore une potentielle emprise. Edwin a repris l’élevage de croups que tenait ta mère avec son frère, votre oncle Abraham. Ils t’en ont offert un, Poro, quand tu es rentrée à la brigade. Comme si c’était une bonne idée. Comme si tu allais avoir le temps de t’occuper de quelque chose d’autre alors que tu as déjà du mal à t’occuper de toi. Qu’est-qu’elle a crisé, Candace, quand tu es rentrée dans ton appartement avec un animal. Elle n’aime pas ça, elle n’a jamais aimé ça. Et tu le sais bien, ton frère aussi. Tu vis avec elle, il aurait pu faire un effort. Mais non. Bien sûr que non. Aussi gentil soit-il, il ne la porte pas vraiment dans son coeur, ta meilleure amie. Seul Merlin sait pourquoi et tu as arrêté depuis plusieurs années d’essayer de comprendre. Lui a arrêté de faire des efforts.

La guerre l’a traumatisé plus que tu n’aurais été capable de l’imaginer. Et tout ce qui a suivi aussi. Surtout le reste en réalité. Il a vu sa mère mourir, le reste de sa famille se déchirer. Il a vu son frère vous accuser pour la mort d’Edith. Il vous a vu vous battre à coup de poings. Lui partir, toi être enfermée. C’était la bêtise de trop. Pendant six mois tu es restée dans cette aile de l'hôpital, en psychomagie. À l’époque, tu avais de nouveau cessé de t’alimenter correctement. Tout ça pour mieux consommer tout un tas de potions. Philtre calmant, philtre de paix, potion de sommeil sans rêve. La douleur et le chagrin que ressentait ton cœur étaient bien trop forts. Tu as souvent demandé à ce qu’on t’oubliette, qu’on efface toute cette période de ta vie, sans que jamais personne n’accepte. Considérée comme trop dangereuse pour ta propre santé, ton père a fait en sorte que tu sois internée. Et cela va de soi que ce n’est pas un geste que tu pourras lui pardonner. Aujourd’hui encore tu lui en veux, persuadée que ces six mois d’enfermement étaient inutiles alors qu’ils ont probablement sauvé ta vie.

Après ça, tu as emménagé avec Candace. Si Edwin ne l’aime que très peu, Kingsley lui fait confiance. Il sait qu’il peut compter sur elle pour te protéger. Et il a raison. Si elle n’avait pas été là, sur ton dos à chaque instant, tu aurais sans doute recommencé à faire de sacrées bêtises. Elle t’a poussé à poursuivre ton rêve, faire du Quidditch. Tu l’as fait, pendant un temps. Mais jamais à la place que tu désirais tant. Jamais attrapeuse titulaire. Pendant près d’un an, tu es passée de club en club dans l’espoir que quelqu’un vous remarque, toi et ton talent. Ce n’est jamais arrivé. Tout au plus, tu étais remplaçante de remplaçant. Souvent, seulement policheuse de souaffles, ou bien récureuse des anneaux de but. Rien de brillant, rien de palpitant. Ta confiance en toi en a pris un sacré coup. Tellement que tu as décidé d’abandonner. Pourquoi faire après tout ? Si ta grand-mère Dorothea n’a pas réussi à faire partie d’une équipe à son époque, comme le pourrais-tu ? C’est que tu peux être totalement défaitiste parfois.

Tu as essuyé les petits jobs sans intérêt suite à cela. Rien de très intéressant, rien qui ne vaille la peine d’être mentionné. Des trucs dont tu te serais bien passée. Mais voilà, il fallait payer les factures. Tu ne pouvais décemment pas laisser Candace s’occuper de tout. Kingsley, fatigué de te voir faire n’importe quoi avec ta vie, a décidé de te faire entrer au ministère, que cela te plaise ou non. Et c’était plutôt non. Tu as beau avoir toujours soutenu Potter, peu importe ses décisions, travailler directement à sa solde n’a jamais été ton plan de carrière. Encore moins travailler pour ton père. Il le savait bien, il l’a senti. C’est-à-dire que tu as été tout à fait insupportable. Tu es passée de brigade en brigade, d’équipe en équipe sans qu’on ne te garde jamais. Trop insupportable, trop désintéressée des missions, tu préférais jouer avec Poro plutôt que de faire ce qui t’était demandé. Nul doute que si tu n’étais pas fille de, tu aurais déjà été renvoyée depuis bien longtemps. Le problème c’est que tu as les capacités, les ressources nécessaires pour être utile, douée même. C’est sans doute ce qui enrage le plus Kingsley et c’est aussi pour ça qu’il persiste à te réaffecter.  Par Merlin que ces traitements de faveur t’agacent. Et tu sais de sources sûres qu’ils agacent les autres brigadiers également. Ah comme tu as hâte qu’il te laisse partir pour de bon. Un jour peut-être.

FT. Zendaya ; Pseudonyme Sonnie ; Âge 21 ans ; Comment as-tu trouvé le forum ? À la base c'est à cause de Damdam et Leo ; Un petit mot à ajouter ?  Je remplirais quand j'aurais fini ma fiche sur google Doc :smi6:  ; Ta fréquence de connexion Je suis là tous les jours en général :smi5:

Cecil A. Selwyn

Cecil A. Selwyn
MONSIEUR LE DIRECTEUR
hiboux : 3012
pictures : Et puis plus rien. [wilhelmina] UQKrvcx
TEATIME is always epic with englishmen | ALWAYS in love with his dear Lily | BOOKS lover | MAGISTER es potionis
Dim 25 Oct - 16:41
Welcome back <3
j'ai si hâte de découvrir ce deuxième perso °°

En cas de question, évidemment, n'hésite pas <3 Tu connais la maison ^^

Invité

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Invité
Dim 25 Oct - 22:43
C'est vide :beard:

Ma petite stagiaire :smi62: Je vais t'en faire baver :smi6:

Georgia R. Harris

Georgia R. Harris
MODÉRATRICE
hiboux : 304
pictures : Et puis plus rien. [wilhelmina] B5097c269a0f90ad90c06e5cda963512817b5f34
Dim 25 Oct - 23:12
C'est trop vide :shocked: Quelle teaseuse que celle-là :meuh:

Dis nous en vite beaucoup plus, j'ai hâte de te lire ! Tu le sais, on est là si tu as la moindre question :smi19:

Moira A. Oaks

Moira A. Oaks
ADMINISTRATRICE & MJ
hiboux : 1257
pictures : Et puis plus rien. [wilhelmina] B717b481cf18bbbfe428ae91148e4b8e
Lun 26 Oct - 7:49
Je plussoie Bouder

Remplis nous vite cette fiche !! :smi37:

Invité

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Invité
Mer 28 Oct - 14:55
Oh Nini, re bienvenue :smi19:
Hâte de découvrir cette petite Wiwi :smi6: :smi63:

Invité

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Invité
Mer 28 Oct - 22:03
Ah bas enfin, j'avais même pas vu que tu avais posté, cachotière :smi6:
Hâte de savoir la beauté que tu nous prépares, encore. :smi62:
(même si la joueuse, Nia me rend zinzin et que j'ai peur que ce ne soit que le début).

Avec tout mon amour ma beauté :smi82: .

Rhys M. Price

Rhys M. Price
MEMBRE
hiboux : 316
pictures :
Lun 2 Nov - 12:49
Moi qui voulait des infos :beard:
C'est si vide Sad
Rebienvenue à la maison I love you

Moira A. Oaks

Moira A. Oaks
ADMINISTRATRICE & MJ
hiboux : 1257
pictures : Et puis plus rien. [wilhelmina] B717b481cf18bbbfe428ae91148e4b8e
Dim 8 Nov - 17:51
Bonjour @Wilhelmina Shacklebolt (@Nia Babajaro)

Tu t'en sors avec ta fiche ? Est-ce que tu as un petit blocage qu'on peut t'aider à régler ou simplement besoin d'un délai ?

Essaye de nous donner des petites nouvelles. On est là pour t'aider au besoin. :smi80:

Invité

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Invité
Lun 9 Nov - 23:45
Je vous ai même pas répondu ! Mais merci à tous vous êtes adorable :smi19:

Sinon j'avoue que je veux bien un délai s'il vous plait :smi72: Je vais essayer de la terminer au plus vite promis !

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