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Cerveaux engourdis || Lemony&Malachy
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Lun 28 Sep - 21:19




Cerveaux engourdis
Un lundi soir du mois de mars 2004, jour 16 du Cycle Lunaire.

Lemony était bien étrange, et Malachy était bien attentif aux membres de sa meute, dont faisait définitivement partie le nouveau Directeur des Serdaigle. Il n’avait pas été disponible du week-end, enfermé dans ses appartements ou perdu dans le parc très loin de la moindre âme humaine, ce qui avait été le premier indice de sa détresse. Malachy et lui avaient tendance à se serrer les coudes, par les temps qui couraient, il lui était ainsi rare de ne pas pouvoir l’apercevoir du week-end. Autre élément hautement bizarre, Malachy était arrivé avant lui dans la Grande Salle pour le petit-déjeuner, ce lundi matin, ce qui n’était strictement jamais arrivé depuis le début de l’année. Il ne l’avait ainsi pas lâché du regard pendant tout le repas, et ça avait été absolument spectaculaire. Il avait pris son édition de la Gazette du Sorcier à l’envers pour commencer à la lire, avait laissé tout son pauvre toast tomber dans son thé sans même s’en apercevoir, sans oublier qu’il n’y avait pas glissé un morceau de sucre, comme d’habitude, mais plutôt trois ou quatre, par inadvertance ! Il avait aussi remonté ses lunettes une bonne centaine de fois en l’espace d’un seul petit déjeuner, ce qui aurait été ordinaire en des temps ordinaires, mais vous serez du même avec que Malachy après ce déploiement : rien de tout cela était ordinaire, au contraire, l’heure était grave ! Malachy l’avait surveillé plus ou moins discrètement tout au long de la journée, il était ainsi absolument certain que Lemony s’était trompé au moins deux fois de chemin pour atteindre sa salle, qui elle, pourtant, n’avait pas changé d’emplacement, et il l’avait vu trébucher sur des marches qui étaient connues de tout Poudlard pour être dangereuses ! Le professeur de Sciences Moldues était bien connu pour être maladroit, mais quand même, c’en était trop !

La fin de journée finalement atteinte et le dîner passé, il avait pris la décision qui lui semblait fort raisonnable de débarquer dans ses appartements pour lui demander, tout simplement, ce qui lui arrivait. Il fallait dire que même @Hekate R. Murphy l’avait remarqué se prendre les pieds dans l’estrade sur laquelle était installée – et avait toujours été installée – la table des Professeurs dans la Grande Salle. Que lui arrivait-il, par Séléné ? Malachy avait choppé deux bouteilles de bières et son chien pour rejoindre Lemony dans ses quartiers. Tibère adorait son chat ; pas certain que l’inverse ne soit aussi probant, mais le main coon n’aurait qu’à grimper sur une étagère pour narguer Tibère, qui serait bienheureux ainsi. Malachy lui avait juré – au chien – que toute son excitation n’avait aucun rapport avec la Lune, puisqu’on en était au strict milieu du cycle. Ce n’étaient pas ses humeurs qui lui jouaient des tours, avait-il aboyé, alors qu’il courait dans le couloir et que le vieux chien peinait à suivre derrière lui. Il avait tapé deux coups secs sur la porte, et s’était retenu d’entrer directement – Lemony était un garçon fort bien élevé, contrairement à lui. Il n’apprécierait sans doute pas qu’on pénètre son espace sans y être invité.

C’est alors avec un grand sourire aux lèvres et deux bières levées vers le ciel que le né-moldu trouva Malachy sur le pas de sa porte. « Ça va, mon vieux ? On ne te dérange pas ? » lança-t-il, l’air de rien. Tibère dans son ombre, Malachy pénétra les appartements de son collègue. « J’ai apporté des bières. Pour qu’on papote. Ça fait longtemps qu’on n’a pas papoté. » Il allait y aller de biais. Pas frontalement. Autrement, ça risquait de faire mal.  

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr | 599 mots + Tibère

Lemony Anderson

Lemony Anderson
Super vilain
hiboux : 536
Ven 2 Oct - 20:30

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Cerveaux engourdis
Il n'y a de vrai au monde que de déraisonner d'amour.
- 22.03.2004

Elle n’est plus là, mais elle est partout autour de moi. Ça a été terrible de rentrer à Poudlard après avoir dormi avec elle, de retirer les vêtements gorgés de son odeur, de me doucher et de constater qu’elle n’était plus sur ma peau. De dormir seul. Turing s’est fait une joie de se rouler dans tous les sens sur mon manteau, pour la faire parfaitement disparaître de mon univers. Mais ça ne pouvait pas suffire à l’éloigner de moi. Elle est partout dans mon esprit, et si je ferme les yeux je peux je peux presque sentir sa présence contre moi, la douceur de ses lèvres, la chaleur de sa peau… Oh, Erin… J’aimerais que ce week end ne se soit pas terminé, j’aimerais ne pas avoir eu à me lever, à partir, à la laisser derrière moi. Je me sens tout d’un coup extraordinairement seul. Est-ce que si je lui écris, je lui demande de venir, elle me rejoindra ? Il va falloir trouver autre chose que les Trois Balais par contre, je ne veux pas avoir à me cacher de Rosmerta à chaque fois que je veux la voir. Il doit bien y avoir une petite bourgade moldue pas loin qui pourra nous accueillir loin de la vue des sorciers ?

Je me suis laissé happer par ces souvenirs, ces sensations, toute la journée. A l’heure de prendre mon petit déjeuner, je repensais à notre baiser, en me rendant dans ma salle de classe il me semblait que je pouvais presque entendre sa voix, au milieu de mes cours elle était encore avec moi à m’enlacer, et à l’heure du repas du soir j’essayais toujours de retrouver son odeur. Alors que je referme derrière moi la porte de mes appartements, je dois bien admettre qu’il va falloir que je revienne à la réalité très vite. Turing me fixe, et je jurerai qu’il est moqueur. « Oh ça va hein ! » Je retire ma chemise et la jette en boule dans un coin avec une certaine colère – je me rends bien compte que je suis ridicule, je n’ai pas besoin que mon chat me le rappelle. Je ne me suis jamais autant cogné, jamais fait autant de bleus en un jour de ma vie depuis les cours de vol sur balai en première année – et j’étais vraiment très mauvais. J’ai même renversé de l’encre sur ma chemise, moi qui suis pourtant habituellement plutôt soigné, et j’ai trop sucré le seul thé que je bois de la journée avant de passer au café. C’est terrible, absolument terrible, tout cela. Je ne veux pas ne plus penser à elle, mais je ne peux pas nier que je n’étais pas vraiment là, pas assez là en tout cas. Je ne fais pas un travail de bureau, j’ai des enfants à charge, je ne peux pas me permettre de rester ainsi… Et pourtant, je ne veux pas sortir de ma rêverie, je ne veux pas ne plus invoquer sa présence dans mon esprit à chaque instant de ma journée. Je retire mes lunettes et les pose sur la table basse en face du fauteuil dans lequel je me suis laissé tomber. Je crois que je suis en train de me rappeler pourquoi je suis resté célibataire ces dernières années – je suis un cas d’école de tout ce qu’il ne faut pas faire quand on est un adulte raisonnable. Turing saute sur mes genoux, et la sensation de ses poils sur la peau nue de mon ventre me fait frissonner. Je le caresse un peu distraitement. « Qu’est-ce que je vais faire hein ? Tu as une idée ? » Le chat ne répond pas, bien sûr. Il est malin, mais heureusement pour ma santé mentale, pas à ce point. Je cherche dans mon sac sans fond et sort un paquet de chewing-gum, et je cherche à tâtons mes lunettes sur la table pour vérifier que j’ai bien saisi les bons. Oui, pour améliorer l’activité du cerveau. Ils en inventent de ces choses, en sucreries, les sorciers ! Avec un peu de chance, cela me permettra de mieux me concentrer sur les copies que j’ai à corriger, c’est que les BUSES et les ASPICS approchent et qu’il ne faudrait pas que le fait que je sois distrait puisse nuire à mes étudiants. Pourtant ce n’est toujours pas à cela que je pense quand je referme les yeux, au contraire. C’est comme si mon cerveau réunissait juste plus de détails, plus de sensations d’un coup. Le grin de sa peau, les différentes nuances de vert au fond de ses yeux, la finesse de ses cheveux roux, le goût de ses lèvres…

Ça frappe à la porte et je me relève tout d’un coup, faisant tomber Turing qui me miaule dessus avec colère. Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez moi, à la fin ? « J’arrive ! » J’attrape à la hâte une chemise dans mon armoire, que je reboutonne n’importe comment avant d’aller ouvrir la porte. Pitié, que ce ne soit pas Rogue, tout sauf Rogue. Est-ce qu’il a remarqué mon comportement aujourd’hui ? Est-ce qu’il va me menacer de me virer, si je ne me reprends pas ? Je vais me reprendre ! Je peux me reprendre ! Je crois… Mais ce n’est pas la silhouette du directeur qui se trouve dans l’encadrement, mais celle de Malachy. Je soupire, rassuré. « Ça va, mon vieux ? On ne te dérange pas ? » Je fais non de la tête en reprenant mes esprits, et m’éloigne pour laisser rentrer mon collègue et son chien. En les voyant arriver, Turing grimpe se mettre hors de portée de Tibère au-dessus de mon armoire. Je crois qu’il n’apprécie pas autant le bouledogue que lui semble le faire. « J’ai apporté des bières. Pour qu’on papote. Ça fait longtemps qu’on n’a pas papoté. » J’imagine que je peux bien prendre le temps de partager une bière avec le professeur, ce n’est pas comme si j’étais vraiment à mon travail avant qu’il n’arrive de toute façon. « Super idée, viens, installe-toi. » Je lui désigne un fauteuil face à celui où j’étais installé avant son arrivée et où je me repose immédiatement. « Je… Je vais bien, très bien, et toi ? » Je lui adresse un grand sourire – je suis sincère, en plus. Je ne me suis jamais senti aussi bien depuis des lustres. Ma capacité à me concentrer et mon bonheur ne sont certainement pas liés ici – ou en tout cas pas dans le sens où ils le devraient compte tenu l’emploi que j’occupe. « Tu as euh passé un bon week end ? » J’aime bien mon collègue, il fait un bon ami, il a cette capacité de savoir unir une grande partie du corps enseignant, il est loyal et il fait un bien plus joyeux personnage qu’une partie des autres personnes présentes ici. En même temps, face à des gens comme Rogue, Regulus ou Yolanda, ça ne pouvait pas être trop difficile. « Je suis désolé, je n’ai rien à t’offrir à grignoter. » Je ne sais pas pourquoi j’ai dit ça, le repas n’est pas si loin. Pour combler le silence qui s’étend entre nous alors qu’il ouvre les bières peut-être, ou pour rester présent dans l’instant présent et ne pas laisser une chance à mon esprit de retourner vagabonder vers elle.


@Malachy J. Lyons - 1 230 mots
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Mar 13 Oct - 16:41




Cerveaux engourdis
Un lundi soir du mois de mars 2004, jour 16 du Cycle Lunaire.

Lemony avait boutonné mardi avec mercredi, et ce fut bien sûr la première chose que Malachy remarqua quand il lui ouvrit la porte. Ça ne lui arrivait jamais, de boutonner mardi avec mercredi, ni même lundi avec jeudi ou quelque autre combinaison de boutons ! Lemony était toujours impeccablement habillé ! Il portait ces chemises, parfois un peu étriquées, qui lui donnaient des allures d’intello et sur lesquelles Malachy, d’ailleurs, aimait le taquiner, mais jamais, jamais, il ne l’avait vu mal les ajuster. Il fallu que le loup se retienne de poser sa patte sur le front de son ami pour vérifier qu’il n’était pas fiévreux ; il le prendrait de biais, qu’on a dit !
Ce fut Tibère qui pénétra le premier les appartements du professeur de Sciences Moldus, curieux de trouver son ami Turing. Son cou fait d’un amas de bourrelés ne lui permettait toutefois pas de lever la tête très haut, et ainsi d’apercevoir le Main-Coon réfugié au-dessus de l’armoire – Malachy l’avait repéré tout de suite, à l’odeur. Il mit plus de prudence dans ses pas que son chien ne le fit, ne souhaitant effrayer personne avec sa grande gueule. Lemony l’invita à s’asseoir sur l’un des fauteuils, juste avant de se laisser tomber dans celui qu’il venait manifestement de quitter. Il ne semblait pas trop troublé par sa venue, ni ne paraissait se douter de son inquiétude. Il était rêveur, mais semblait sincère quand il répondait qu’il allait très bien, malgré son bégaiement.
Est-ce que Malachy se faisait un film ? Hallucinait-il ? Par Séléné, la Lune était encore loin pourtant, il n’avait aucune raison d’inventer le trouble qu’il croyait lire chez Lemony … Il s’assit, posa les deux bières sur la table basse devant eux, et entreprit de les ouvrir à l’aide du briquet qu’il avait dans sa poche – il s’en grillerait bien une, là, ça l’aiderait sans doute à se détendre, mais son collègue non-fumeur n’apprécierait sans doute pas qu’on enfume sa chambrée. Celui-ci, justement, lui demandait s’il avait passé un bon week-end, question à laquelle Malachy n’avait absolument aucune envie de répondre. Pas qu’il n’ait pas passé un bon week-end, bien au contraire, mais il n’avait pas l’intention de le laisser s’échapper comme ça, l’Agneau ! Ce n’était pas de lui, dont il était venu parler.

Il apparut toutefois à Malachy qu’il faudrait sans doute qu’il mette sa proie en confiance en lui dévoilant quelque information sur sa propre intimité pour espérer que Lemony puisse révéler un tant soi peu la sienne. Les deux bouteilles ouvertes, il en attrapa une pour s’enfoncer un peu dans son fauteuil. Il chercha quel détail des deux jours précédents il pourrait conter à son collègue qui, lui, s’excusait de n’avoir rien à lui proposer à manger. Grand sourire peint sur la gueule, Malachy enfourna sa main dans la poche intérieure de sa veste, pour en sortir un nid de cafard dans lequel il piquait allègrement quelques insectes depuis le début de la matinée ; si Lemony voulait partager, il était le bienvenu. « Oui, j’étais à Inverness avec une nana, c’était super. » Malachy feignait l’indifférence, balançant ça comme ça, avant sa première gorgée de bière. Il n’était pas le moins indifférent du monde, toutefois, à l’égard de @Mara Lochlainn, mais pouvait bien prétendre qu’il l’était. « Ma sœur avait besoin d’un avis sur un bar magique de là-bas, du coup, on en a profité pour visiter la ville… » on en a profité. on … Douce mélodie, n’est-ce pas ? Malachy secoua le crâne et adressa un sourire à Lemony, sortant le visage de sa brune de la tête. Il n’était pas là pour parler d’elle.

Ainsi, il avait abordé deux sujets : les nanas et la famille. Deux thèmes sur lesquels son collègue pourrait rebondir, et dans lesquels Malachy pourrait trouver des indices quant à son affliction. « Et toi alors Anderson ? T’as encore passé le week-end avec Turing ? » Petite vanne, pour que Lemony ne puisse se douter de la chasse aux informations qu'entreprenait Malachy. Il fallait que celui-ci se comporte exactement comme d'habitude. En le taquinant, donc : il travaillait trop, l’Agneau. Mais justement, alors ; qu’est-ce qui avait pu le troubler autant au milieu de ses bouquins, de ses ordinateurs et de ses poils de chats pour provoquer le boutonnage de son mardi avec son mercredi ?


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Lemony Anderson

Lemony Anderson
Super vilain
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Mer 9 Déc - 14:03

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Cerveaux engourdis
Il n'y a de vrai au monde que de déraisonner d'amour.
- 22.03.2004

Malachy sourit quand je lui annonce que je n’ai rien à lui offrir à manger et sort un nid de cafard de sa poche pour le poser entre nous. Je réprime difficilement une réaction de dégoût. Je me souviens avoir dit à la jeune Eirian qu’il m’avait semblé que Willy Wonka était un sorcier en découvrant les sucreries magiques – celles-ci ont toujours compté au nombre de celles qui ne m’émerveillaient pas du tout pourtant. Cela dit, qu’il les sorte me rappelle que j’ai des patacitrouilles dans mon sac, et elles sont rapidement posées sur la table entre nous pour être partagées. « Oui, j’étais à Inverness avec une nana, c’était super. Ma sœur avait besoin d’un avis sur un bar magique de là-bas, du coup, on en a profité pour visiter la ville… » Je lève un sourcil curieux, et me penche en avant, attentif. Une nana ? Mara peut-être ? Mon collègue n’a certainement aucun problème pour plaire, et je l’ai déjà entendu évoquer plusieurs rendez-vous. J’admets volontiers qu’il est joli garçon, j’aurais certainement pu essayer de le séduire moi-même s’il n’avait pas été enseignant – avant de la retrouver. Il peut être charmant, mais c’est comme-ci Erin avait balayé tout le reste en déboulant dans ma vie. Mais je crois que j’espère pour mon amie qu’il évoque bien Mara…

Il ne rentre pas plus dans les détails pourtant, mais je n’ai pas le temps d’être déçu. « Et toi alors Anderson ? T’as encore passé le week-end avec Turing ? » La question, pourtant parfaitement normale dans ce contexte, me désarçonne un peu. « Euh je enfin je non je mais euh… » Je me pince les lèvres avant de reprendre, sans bégayer cette fois. « Je ne passe pas tous mes week-end seul avec Turing hein... » J’adresse à mon collègue une moue boudeuse. Ce n’est pas entièrement vrai, cependant. Je pense que j’ai passé plus de temps à lire des livres dans mes appartements ou à Pré-Au-Lard avec ce chat qu’en sortie à l’extérieur sur mes jours de congés depuis mon arrivée au château, mais quand même, ce serait presque vexant. « Enfin pas celui-ci en tout cas. » Je souris au vide devant moi, et tend la main pour attraper une sucrerie. C’est en l’emmenant à mes lèvres que je me rends compte que j’ai pris l’une de celles partagées par Malachy. Dégoûtant. Si je suis gêné, je sens une forme d’excitation qui monte en moi : j’ai envie de lui dire. J’ai envie de tout lui raconter, lui dire combien je suis heureux, chanceux, combien Erin est merveilleuse. « Je… Tu sais Erin, avec qui j’ai dansé au Carnaval ? Je l’ai croisée ce week-end. » Le sourire qui s’étale sur mon visage doit avoir quelque chose de niais, et je prends une gorgée de bière. Plus que croisée d’ailleurs. Je ne peux pas m’empêcher tout d’un coup de me demander s’il va se moquer de moi, parce que je suis terrifié à l’idée de fréquenter une sorcière et de l’ennuyer, parce que je n’ai rien fait de plus que l’embrasser et la serrer dans mes bras – parce que je suis désespérément vieux jeu parfois, parce que j’ai raté mon transplanage et que je me suis mis à pleurer comme un idiot, d’angoisse. Mes sourcils se froncent sous mes lunettes épaisses, et mon regard se plonge dans celui plus curieux du loup qui me fait face. Je ne sais pas si je peux lui dire tout cela, mais il y a tant de choses qui me brûlent les lèvres. Je n’avais pas envie de la quitter. Je n’arrête pas de penser à elle. Elle est si jolie, si gentille, si douce, son parfum est délicieux et c’était si agréable… « Je… C’était vraiment chouette. Il faut que je l’invite encore mais… Je sais pas trop, j’ai un peu peur de tout faire foirer. » Turing miaule au-dessus de l’armoire, et je suis certain qu’il se moque de moi. Il était jaloux et collant ce week-end. Je sais bien que je suis un idiot chaton, pas la peine d’en rajouter. Je me secoue, et m’enfonce dans mon fauteuil tout d’un coup amusé. « Et toi, la nana… C’était Mara ? » Je n’ai pas oublié les confidences de mon amie le soir du match, et je ne peux pas m’empêcher de me demander si mon collègue à pour elle le même genre de pensées qui semblaient habiter la jeune femme. Ils seraient si mignons tous les deux… Je suis curieux de savoir si cela s’est bien passé pour eux.


@Malachy J. Lyons - 763 mots
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Mer 30 Déc - 23:21




Cerveaux engourdis
Un lundi soir du mois de mars 2004, jour 16 du Cycle Lunaire.

L’agneau bégaya, et il sembla au Loup qu’il avait touché quelque chose d’intéressant. Il arrivait à Lemony qu’il se perde dans ce qu’il racontait et qu’il trébuche sur certains mots au passage, c’était sans doute d’ailleurs ce qui faisait son charme, mais Malachy voulait croire qu’il y avait quelque chose de plus derrière cela. Il se garda toutefois bien de faire le moindre commentaire à ce propos, ce qu’il aurait aisément fait en temps normal, nature moqueuse oblige : il voulut lui laisser l’espace, le temps, de développer. D’ailleurs, peut-être n’aurait-ce pas été tout à fait bien reçu, puisque son collègue semblait déjà vexé par sa précédente remarque. Sans doute n’avait-il pas grandi avec une fratrie où les commentaires affutés frisant parfois la méchanceté étaient synonyme d’affection. Il devait savoir, toutefois, que le Loup ne lui voulait que du bien, que c’était d’ailleurs même la raison de sa présence, là, ce soir, deux bières à la patte.
Lemony poursuivit alors son propos, plongeant sa main dans le nid de cafards, ce qui apparaissait à l’œil du loup être un énième signe de son inattention – n’avait-il pas dit, il y avait deux minutes de cela, qu’il n’en voulait pas ? Qu’est-ce que ce serait, alors ?  Famille, ou nana ? Sur quoi allait-il rebondir ? Malachy aurait aimé arrêter l’instant pour parier :  nana, par Séléné ! Bien plus amusant que la famille, et sans doute bien moins périlleux.

Et puis, Lemony mentionna Erin, et ce fut au tour du loup de sentir son coeur manquer un battement. Il espéra soudainement revenir en arrière, pour pouvoir parier autrement. Finalement, les nanas, c'était trop périlleux. Surtout @Erin McAllister.  
Lemony, donc, avait croisé la brigadière le week-end dernier, et ça le mettait dans cet état-là. Ça l’amenait à boutonner mardi avec mercredi, à trébucher, à être en retard, à ... par toutes les phases de la Lune … Malachy s’enfonça dans son siège, emportant une poignée de cafards au passage, en guise de pop-corn. Son chien sembla remarquer son trouble, et le rejoignit, venant poser sa tête baveuse sur la naissance de ses genoux. Il ne lâcha toutefois pas Lemony du regard, déjà hypnotisé par ce qu’il s’apprêtait à ajouter, s'en voulant d'avoir complètement oublié ce détail, oublié qu’il les avait vus danser, ensemble, au Carnaval des Rêves sur le Chemin de Traverse, et il n’avait pas revu Erin depuis. Séléné …

Le temps sembla se suspendre un moment quand Lemony, avec toute sa candeur, décrivit qu’il avait passé un chouette moment avec la jeune femme, et qu’il avait désormais peur de tout faire foirer. Malachy attrapa sa bière, et en déglutit plusieurs gorgées d’affilée, comme devant un match de foot, quand il faut arroser d’alcool son gosier après un moment difficile. Lemony ne sembla pas voir son trouble, puisqu’il embraya sur sa vie amoureuse à lui en mentionnant, out of nowhere, @Mara Lochlainn. Cette fois-ci, Malachy trembla véritablement, et posa la bière à côté de lui pour se lever, dérangeant du même coup son chien qui le regardait désormais avec inquiétude. Il eut une terrible envie de s’allumer une cigarette, mais évitait toujours de succomber à son addiction quand il se trouvait dans les appartements de collègues ou d’amis non-fumeurs – ce qui était le cas de Lemony. Il se contenta de maîtriser ses gestes en se plaçant derrière le fauteuil sur lequel il avait plus tôt été assis pour en agripper le dossier. « Comment t’es au courant pour … Hé, attend voir ! » il s’interrompit, écarquillant un peu ses yeux gris, et pointant son collègue du doigt, accusateur. « J’en n’ai pas fini, avec toi, surtout si tu commences à mentionner McAllister ! » Il laissa apparaître un sourire sur ses lèvres, laissant les traits de son visage se détendre. Qu’Erin et Lemony aient pu se croiser n’était peut-être pas si terrifiant, surtout si ça avait été … « Chouette … ça veut dire quoi, chouette, pour commencer ? » demanda-t-il, faisant des grands gestes du bras, excitant la courte queue de son chien au passage. Il lui fallait des détails, maintenant ! « Avec Mara, par exemple, c’était chouette au point qu’on n’a pas arrêté de parler une seule minute, qu’elle n’a pas hésité à me dire que ma sœur était chiante, ce que j’ai trouvé très chouette, au point qu’on a … enfin tu vois le genre ! » Il aurait pu parler de l’irlandaise pendant des heures, mais encore une fois : il était venu-là avec un objectif en tête, et ce n’était certainement pas de parler de ses escapades à Inverness. « C’est parce que c’était chouette comme ça que t’es complètement bizarre, depuis quelques jours ? » avait-il ajouté, plus tranquillement, cette fois-ci. Il ne voulait pas complètement le terrifier non plus, puisque bien sûr, il espérait encore que Lemony puisse lui répondre sans être totalement flippé.

Est-ce qu’il fallait qu’il précise qu’il la connaissait plus que bien, la McAllister ? Qu’il avait conclu sa dernière conversation avec elle en lui disant qu’il fallait qu’elle poursuive ses rêves, même les plus grands ? Qu’il avait eu beau ne plus la voir pendant six ans, ça ne l'avait pas empêché de garder en mémoire la moindre de leur discussion, y compris celles sur sa vie amoureuse, dont le temps avait à peine abimé le souvenir ? Qu’il ne pouvait qu’être particulièrement préoccupé par le fait que Lemony puisse véritablement foirer quelque chose, et qu’Erin en subisse – encore – les conséquences ?

Non, non, sans doute ne valait-il mieux pas. Après tout, Lemony était aussi son ami. Il fallait lui faire confiance, même quand il était question d’Erin. Mais peut-être pouvait-il procéder autrement. Pas aussi directement. « Elle t’a dit, McAllister, comment on se connait, tous les deux ? » Pour ponctuer son propos, et laisser à Lemony le temps de répondre, Malachy tendit le bras pour reprendre finalement sa bière. Il en but une nouvelle gorgée, cherchant machinalement dans la poche de sa veste le contact avec son paquet de cigarettes, dont il préférait le goût arrosé d'alcool. Il n'en fit rien, mais s'en senti presque rassuré de les savoir-là, proches, au cas où il en aurait besoin.

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Lemony Anderson

Lemony Anderson
Super vilain
hiboux : 536
Dim 17 Jan - 23:12

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Cerveaux engourdis
Il n'y a de vrai au monde que de déraisonner d'amour.
- 22.03.2004

Malachy se lève alors que je mentionne Mara, ce qui manque presque de me faire pouffer. Aurais-je touché un point sensible ? Il agrippe le dossier et je le regarde faire en buvant à mon tour une gorgée de bière, plus lentement que lui. « Comment t’es au courant pour … Hé, attend voir ! » Il me pointe du doigt avec un regard presque accusateur qui n’est pas sans me surprendre. « J’en n’ai pas fini, avec toi, surtout si tu commences à mentionner McAllister ! » Il sourit, enfin, ce qui me détend un peu. J’avais peur d’Aedrian, peur d’Adele – mais peut-être est-ce Malachy qui devrait me faire trembler ? Je ne les savais pas si proches… « Chouette … ça veut dire quoi, chouette, pour commencer ? » Il fait de grands gestes surprenant son chien, et je tourne la tête pour voir si Turing est toujours perché. Oui, et l’agitation de mon ami ne le fera pas descendre. « Avec Mara, par exemple, c’était chouette au point qu’on n’a pas arrêté de parler une seule minute, qu’elle n’a pas hésité à me dire que ma sœur était chiante, ce que j’ai trouvé très chouette, au point qu’on a … enfin tu vois le genre ! » Je souris et rougis en même temps. Je suis heureux pour eux, mais maintenant absolument persuadé qu’il va se payer ma tête si je lui raconte tout en détails – et pourtant j’ai envie de le faire je crois. « C’est parce que c’était chouette comme ça que t’es complètement bizarre, depuis quelques jours ? » Il est plus calme, soudainement, et je hausse les épaules. J’étais à ce point-là étrange ? Sans doute, pour qu’il le remarque, qu’il me le dise, qu’il vienne avec des bières et des questions. Ou alors c’est juste un très bon ami, assez observateur ? Peut-être un peu les deux. « Elle t’a dit, McAllister, comment on se connait, tous les deux ? » Je penche la tête sur le côté, songeur. « Non, elle m’a pas dit. » Je prends une gorgée à mon tour. « Tu vas te moquer de moi tu sais, si je te raconte… Mais j’imagine que ça ne va pas te donner moins envie de savoir ? » Probablement pas. « Tu veux pas t’asseoir ? Ça me stresse que tu sois debout et moi non. » Mon regard se perd dans le vide, un instant. « Bon, j’ai revu Erin y a quelques mois pour la première fois depuis Poudlard. Et à plusieurs reprises à chaque fois par accident. J’avais envie de l’inviter à sortir, mais je savais pas quoi lui proposer. J’ai demandé à Mara, tu sais – c’est comme ça que j’ai su qu’elle te voyait. Et l’autre soir, je suis allé lire aux Trois Balais, et elle était sur la route de Pré-Au-Lard quand je rentrais… » Apparition étrange et merveilleuse, s’il en est. Je souris. « On s’est embrassé, et elle m’a proposé de rentrer avec elle à l’auberge. Et j’ai dit oui. » Je prends plusieurs gorgées, plus rapidement cette fois. « Elle voulait pas que Rosmerta sache que j’étais là, tu sais ? Alors j’ai transplanné dans la chambre, et je me suis peut-être un peu vautré, et je me suis senti ridicule, et idiot, et pas à la hauteur et je… » Je m’arrête, tout d’un coup. Je sens que je me mets à parler de plus en plus vite, et je sais que si je me laisse aller tous mes mots ne seront plus qu’un flot continu sans pause – une sale manie de ma part de noyer mes interlocuteurs par mes paroles quand je suis trop stressé ou excité. Je prends un instant pour reprendre mon souffle et éclaircir mes esprits. « On n’a pas… Voilà, mais on a dormi ensemble en faisant des câlins. Et on s’est réveillés ensemble. On a pris un peu de temps samedi, avant de rentrer, à papoter. Et voilà. C’était chouette quoi. » Je fais tourner ma bière entre mes mains, songeur. « Je suis bien avec elle tu sais ? Elle est… Elle est si… Aaaah ! Tu vois ? » C’est à mon tour de faire des grands gestes, et je manque de renverser un peu de ma boisson. Merveilleuse ? Elle est belle, courageuse, gentille, patiente, intéressante, et elle sent si bon… Je ne peux pas vraiment lui dire tout cela, si ? « Et j’ai envie de la revoir. De l’inviter à sortir. Je pensais lui proposer quelque chose, le week end prochain. Et j’arrête pas de penser à elle et de… » Je me mords les lèvres. « J’étais vraiment si étrange que ça ? Faut que je me ressaisisse. C’est idiot, je… » Je soupire, plus pour moi que pour lui. « Ca te fait ça pour Mara, aussi ? » Je me demande quelle est la nature exacte de leur relation. Qu’a-t-elle dit déjà ? Il est indubitablement séduisant. « Tu sais, elle devait m’envoyer un patronus pour que je vienne la sauver de tes griffes le jour de l’inauguration du Bazar, si ça c’était mal passé. » Et je n’ai même pas pris la peine de le chambrer avec cela – je suis définitivement trop vieux jeu, il faut que je m’inspire de lui un peu plus. Je n’ai pas fini de l’interroger là-dessus, mais il y a une question qui me brûle les lèvres. « Comment tu la connais, Erin, du coup ? » C’est sans doute à cause de la façon dont il m’a demandé si je savais que ma curiosité a été piquée ainsi.


@Malachy J. Lyons - 932 mots
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