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EVENT #18 | Syndicalisme à l'anglaise
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Sorcellerie

Sorcellerie
GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Ven 18 Sep - 0:25
Syndicalisme à l'anglaiseEvent Poudlard


Sur le tableau d’affichage de la salle commune des Serdaigle ; sur un chandelier de pierre gravé de la lettre P ; roulé en boule, en chemin pour les serres de Botanique ; dans les mains d’un élève de Prima Sapientia, qui lit du bout de son doigt potelé : « Teachers’ Union… » …

Poudlard se réveille, ce matin-là, tapissée de parchemins qui annoncent la création d’une union d’enseignants, d’un syndicat – si toutefois le Royaume-Uni autorise cette traduction française quasi-révolutionnaire.
C’est que Minerva McGonagall a vu son école adorée prendre un tournant liberticide qui l’inquiète : elle n’a cessé de frémir depuis le début de cette année scolaire, sentant jusque dans ses tripes de Gryffondor qu’il allait falloir, pour cette fois, faire les choses différemment. La Lionne qu’elle est a vu, sous l’égide de Dumbledore, son territoire envahi par une hyène ministérielle fort peu sympathique, qui a entraîné avec elle la chute de la plus grande école de magie de Grande-Bretagne telle qu’elle était connue. Et dès le début de cette année scolaire, le Ministère s’est immiscé, sans doute pas assez insidieusement pour ses yeux de chatte, dans la gestion de son école. Minerva sait que Severus Rogue et Harry Potter sont – ou se veulent – de proches alliés, elle sait les discussions qui se tiennent jusque tard dans les offices du Directeur, et surtout, elle a été le témoin impuissant du renvoi de deux élèves de sa maison, Asao Watnabe et Pelagia Ollivander.

Et si Minerva sait qu’elle ne peut laisser passer ça, elle doit agir avec prudence et considération. Alors, elle assemble ses troupes : face au monstre que représente Severus Rogue, elle ne peut agir seule. C’est à peine si elle songe à cette idée que deux enseignants toquent à sa porte : Lemony Anderson souhaite publier une série d’articles dans le journal de Poudlard à propos de l’affaire, et Hekate Murphy tient à souligner l'injustice des renvois avec la directrice adjointe du Château. Ils sont les partenaires parfaits pour monter une série de revendications. Lemony Anderson vient d’être nommé Directeur de la Maison des Serdaigle, c’est un né-moldu qui se bat pour les droits des enfants de son sang dans le Château. Mrs. Murphy revendique tous les jours, par son métier, son appartenance à la tradition verbenae, et souhaite que Poudlard soit, et reste, un lieu où les divergences d’opinions peuvent être dites et même revendiquées sans porter dans leur sillon une série de funestes conséquences.

Ils passent des nuits à échanger sur l’identité et sur la forme que prendra leur action commune : Lemony tient à ce qu’on utilise le mot de syndicat, Hekate ne veut cacher l’existence de cette union à personne, pas même aux plus jeunes enfants du Château, et Minerva tient à ce que son confrère directeur ne soit pas interdit de débattre, le moment voulu. S’ils s’accordent sur quelque chose, c’est pour souligner leur profond désaccord quant au renvoi des deux étudiants.
Finalement, dans le courant du mois de mars, ils se décident à proposer à l’ensemble de l’équipe enseignante leur participation à cette union, et mettent en avant pour celle-ci plusieurs revendications.

C’est ainsi qu’on se retrouve au dimanche 11 avril, précisément deux mois après le renvoi des adolescents. Le symbole est voulu, recherché, même : nos trois enseignants ont attendu près de deux semaines avant d’afficher leurs parchemins sur les murs du Château, pour l’effet, d'abord, et pour laisser le temps à d'autres collègues de joindre, ou non, leur collectif.

Si l’on se penche sur l’épaule de cet enfant au doigt potelé, on peut lire sur le parchemin :

Citation :
PREMIER BULLETIN
Teachers’ Union for the Safety of Hogwarts
Présentation et premières revendications

Les professeurs signataires de la Teachers’ Union for the Safety of Hogwarts s'unissent pour souligner leur désarroi face au renvoi d'Asao Watnabe et Pelagia Ollivander de l'école de sorcellerie Poudlard.

Ils décident donc en conséquence de ceux-ci d'avancer plusieurs revendications à la direction du Château. Parmi elles :

- la préservation de la neutralité de Poudlard,
- l'intégration des professeurs aux processus décisionnels qui concernent la gestion de l'école,
- la défense de la liberté d'opinion des élèves qui ne sauraient ainsi être inquiétés de leur engagement politique, social, religieux ou culturel à l'extérieur de l'école,
- l'assurance de l'intégration et du traitement égal des élèves, qu'importe leur origine nationale, familiale, sociale ou religieuse

Sont les signataires de ce premier bulletin :

* Minerva McGonagall *
* @Hekate R. Murphy *
* @Lemony Anderson *
* ...





Tous habitants du Château Poudlard ont accès à cet event. Que ce soient les professeurs qui y travaillent ou les élèves qui y étudient, tous peuvent avoir leur avis sur ce tout nouveau TUSH.

Seuls les enseignants toutefois - et l'infirmier.e, le.a bibliothécaire, etc. peuvent rejoindre cette teachers' Union. Libre à vous de placer votre participation à cette Union comme antérieure à la parution du bulletin d'information, ou conséquente à celle-ci. Les noms frappés d'une astérisque sont ceux qui précédaient la parution du bulletin. Dans un sens comme dans l'autre, vous pouvez remplir ce code dans votre RP de réponse à l'event :

Code:
@"nom du personnage"  a participé à l'élaboration de cette série de revendications à l'égard de l'équipe directoriale du Château

ou

@"nom du personnage" signe cette série de revendications à l'égard de l'équipe directoriale du Château.


Il sera considéré qu'en signant l'un des parchemins, le professeur verra son nom signé sur tous les parchemins du Château.

Cet event a lieu le dimanche 11 avril 2004, six jours après la Pleine Lune, dans la matinée.

Comme de coutume dans les events, chaque joueur peut répondre sans tour de jeu particulier. Les MJ peuvent intervenir à certains moments de l’intrigue. En cas d’action susceptible de bouleverser le cours de l’intrigue (attaque, défense, action de grande envergure, tentative de fuite, poursuite), merci de recouvrir aux services des MJ via le sujet des demandes.


Lemony Anderson

Lemony Anderson
Super vilain
hiboux : 536
Dim 20 Sep - 2:51

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Syndicalisme à l'anglaise
Quand nous en serons au temps des cerises, et gai rossignol et merle moqueur seront tous en fête. Les belles auront la folie en tête et les amoureux du soleil au cœur. Quand nous chanterons le temps des cerises, sifflera bien mieux le merle moqueur.
- 11.04.2004

Lizzie,
J’espère que tu te portes bien. Je regrette de ne pas t’avoir écrit ou appelé ces derniers temps, j’étais occupé par un projet qui a fini de prendre forme et est devenu officiel aujourd’hui : le TUSH. (Oui, je n’ai pas choisi le nom, tu l’imagines bien.)

Je t’ai raconté déjà comment j’ai vécu les événements de ces derniers mois à Poudlard. Depuis le concert de janvier, il me semble que le monde est devenu fou – et pourtant, j’ai vu deux attentats cette année, je ne devrais pas être à cela près. Enfin, je ne suis pas le seul à avoir mal vécu cette campagne de délations menée par Rogue, ou à avoir été choqué par les renvois : McGonagall et Hekate Murphy aussi. (Tu te souviens de Hekate ? C’était une Serdaigle un peu plus âgée que nous ; et elle s’y connaissait en objets moldus. Je crois que la seule de mes collègues à m’emprunter mon ordinateur et ma connexion internet, à l’occasion.) Toujours est-il que nous avons décidé d’agir, nous avons fondé la Teachers’ Union for the Safety of Hogwarts. C’est une sorte de syndicat, ça m’a beaucoup fait pensé à ces groupes qu’il y avait dans mon université moldue, en Allemagne. Pour le moment, nous revendiquons principalement la neutralité de l’école, et nous demandons à ne plus être mis de côté par la direction – mais ça n’est qu’un premier pas, mon amie ! J’ai la ferme intention de conduire tout cela beaucoup plus loin, en m’inspirant, je dois te l’avouer, d’une partie de tes travaux. Je pense déjà qu’il faut trouver un moyen d’intégrer aussi les étudiants aux processus décisionnels de Poudlard, après tout, ils y vivent aussi, pendant sept ans de leurs vies (voir même plus si on compte Prima Sapientia), ils devraient avoir le droit de dire comment ils souhaitent que les choses se passent, et pouvoir faire des propositions pour rendre leur séjour ici plus agréable. À terme, je pense qu’il faudra aussi proposer des cours d’éducation sexuelle, une plus grande offre de pratiques sportives pour les étudiants (non parce que le Quidditch, ça va deux minutes, et cela représente finalement très peu d’entre eux), et j’aimerais aussi trouver un moyen d’encadrer des sorties pour les étudiants nés moldus dès la première année histoire qu’ils puissent communiquer avec leurs parents par des moyens moldus qui ne fonctionnent pas dans l’école – en plus, avec le Bazar Magicomoldu à Pré-au-Lard, je suis certain que ce ne serait pas trop compliqué à faire. Il y aura, à terme, un travail à faire pour permettre aux parents moldus de visiter ponctuellement l’école, ou rencontré occasionnellement les professeurs pour mieux comprendre le cursus de leurs enfants, mais je ne me fais pas d’illusion, nous sommes très très loin de pouvoir emmener dans la discussion ce genre de problématiques.

Et toi, comment te portes-tu ? Cela te dirait que nous échangions en visioconférence prochainement ? Je serai ravi d’avoir tes retours et tes idées sur et pour cette action, et de prendre de tes nouvelles.

Je te joins notre premier tract, si je peux appeler cela ainsi.
Je t’embrasse !
Lemony.

PS : Si tu dois m’écrire, renvoie-moi Windows s’il te plaît. Ton hibou a failli m’arracher le doigt la dernière fois.
PPS : Mon père te fait dire qu’il a reçu des livres qui devraient t’intéresser, n’hésite pas à l’appeler.


« Tiens. » Je donne à Windows quelques graines, pour qu’elle se tienne tranquille le temps de vérifier que sa bague est toujours bien attachée à sa patte. À mes pieds, Turing miaule, visiblement jaloux que je ne le nourrisse pas aussi. « Aller ma belle, tu connais le chemin. » Je sors la chouette de la volière, le chat toujours sur les talons, pour la lâcher à l’extérieur, lettre entre les serres. C’est passionnant quelque part, cette façon qu’ont ces oiseaux de retrouver leur chemin et leur destinataire. Je la regarde partir sous le bruit incessant des miaulements plaintifs de Turing. « Oui, bon, ça va, je t’ai entendu, ça suffit maintenant. » Je sors de mes poches une friandise que je lance au maine coon en levant les yeux au ciel. Au moins, ça le calme. Quel caractère, celui-là… Je soupire doucement et commence à descendre l’escalier d’un pas un peu plus vif que je ne le devrais à cette heure matinale et sans avoir bu de café. Je veux me rendre à la Grande Salle sans attendre, je veux croiser mes collègues, croiser les étudiants. Je veux voir ce qui ressortira de tout cela, quelles seront les réactions. Un instant, je m’arrête dans ma course et manque de glisser. Est-ce que Rogue sera là ? Quelles seront les répercussions ? C’est quelque chose dont j’ai convenu de ne pas me soucier au moment d’agir, considérant que le bien commun devait passer avant ma petite sécurité et tranquillité (et puis, sécurité et tranquillité, avec ce qui se passe ces derniers temps, c’est vite dit !). Je me rattrape rapidement, et remonte mes lunettes sur mes yeux. Turing m’a déjà rattrapé, visiblement agacé que je l’ai abandonné là-haut. C’est dimanche, et il est encore très tôt, il risque de ne pas y avoir grand monde dans la Grande Salle… Et bien, je pourrais toujours m’y poser pour lire le journal, cela me permettra de voir les personnes qui arriveront au fur et à mesure. Et Rogue, peut-être. Je crois que la perceptive ne m’enchante vraiment pas. Il m’a bien expliqué ses raisons, et toutes n’étaient pas totalement irrecevables, mais dans l’ensemble, je reste persuadé que les renvois n’étaient pas justifiés, les méthodes méprisables, et que beaucoup d’autres choses peuvent être améliorés dans cette école. De toute façon, je ne suis pas le seul à être à l’origine de ce projet, il y a Hekate bien sûr, mais McGonagall surtout. Si même Minerva le dénonce, ce ne sera pas pris pareil de sa part que si nous avions agi sans elle, en tout cas il me semble. Je ne sais pas, je suis, je crois, un peu perdu encore quant à ma relation au directeur. Bon, de toute façon, il est trop tard pour faire demi-tour.

Comme attendu, la Grande Salle est encore désertée. Partagé entre une forme de fierté et une certaine appréhension, je vais m’installer à la table des professeurs. Le café est agréable, mais je n’arrive pas vraiment à me concentrer sur ma lecture – mon regard va malgré moi à la porte trop régulièrement, alors que je m’attends à voir entrer étudiants ou collègue à chaque instant. C’était la bonne chose à faire. C’est une première étape. C’était important.

Tout de même, je serai plus rassuré une fois les autres professeurs s’associant à l’action seront là, eux-aussi.


Event - 1 123 mots
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Sam 3 Oct - 12:15




Syndicalisme à l'anglaise
event #18
Un dimanche matin du mois d'avril 2004, jour 6 du Cycle Lunaire.

Malachy ne pouvait pas se prétendre surpris, et pourtant, grand mal lui en faisait, il l’était : il ne pensait pas qu’@Hekate R. Murphy et @Lemony Anderson allaient aller au bout de leur démarche. Quand ils avaient évoqué, avec lui, l’idée de monter une association des enseignants du Château assez clairement positionnée contre le directorat de Severus Rogue, il n’était d’abord parvenu à les prendre aux sérieux. Comment était-il même possible de s’opposer au Patron ? Pour lui, pareil positionnement était impossible. Il avait appris toute sa vie à suivre sans rechigner : c’était ainsi que fonctionnait l’organisation des Lyons, strictement hiérarchisée. Chacun, entre le pub et les paris, avait son rôle. Lui n’avait jamais cherché à obtenir un autre poste que celui qui lui avait été attribué. Il n’avait jamais – ô, grand jamais – critiqué la façon de travailler de son père ou, pire, de son grand-père. Simplement, après un temps, il était sorti du Lyons’ Den pour ne jamais y revenir – et Judas Lyons lui en voulait toujours pour cela. Pour ne point en rajouter, Malachy était lycanthrope, né dans une famille lupine depuis des générations, qui ne cherchait ainsi pas à se débarrasser à tous prix de ses instincts animaux. Et le premier de ceux-ci, le plus important en tous cas, celui qui ressortait le plus, au grand dam de Malachy, était la nécessité canine d’organiser une hiérarchie dans la meute. Celle-ci laissait peu de place à la souplesse et exigeait au contraire une grande rigidité dans la soumission à laquelle devaient se plier les bêtas à l’égard de l’alpha.
Déménager en Ecosse et travailler à Poudlard lui avait paru être le plus grand acte de rébellion qu’il ferait de sa vie entière. Ce que lui proposaient Hekate et Lemony en devenait ainsi inimaginable. Il avait fait le choix de venir travailler pour @Severus Rogue. Celui-ci l’avait embauché, avait mis un toit sur sa tête après qu’il avait quitté Manchester, il le payait, et avait même, en guise de bonus inouï, accepté de le laisser être réparti dans une maison par le Choixpeau Magique. Comment s’opposer à lui de cette façon ?

Malachy lisait le pamphlet trouvé accroché à la porte de ses appartements en se dirigeant pour le petit-déjeuner vers la table des Professeurs de la Grande Salle, suivi de près par Tibère. C’était court, concis, et surtout, c’était signé par McGonagall. Il lui semblait qu’on lui jouait des tours : comment pouvait-elle être la tête de liste de ce TUSH ? Comment pouvait-elle s’y autoriser ? Il semblait à Malachy qu’il retrouvait-là un peu de Jude, elle aussi tout à fait capable de naviguer la stricte hiérarchie des Lyons en faisant qu’elle en voulait sans que cela semble trop lui en coûter. Manifestement, sa Patronne et sa sœur avaient la même technique pour y parvenir : elles avançaient de biais. Jude ne s’était jamais opposé directement à son grand-père Judas, désigné comme l’alpha de la meute des Lyons. McGonagall semblait en faire autant : elle participait à l’écriture de ce pamphlet qui ne mentionnait pas Rogue directement, alors que c’était pourtant lui qui était clairement visé.

Lemony, bien sûr, était le premier installé à la table des Professeurs. Malachy choisi une chaise à côté de lui, posant nettement le parchemin à côté de son assiette. Derrière son oreille, il avait calé un stylo bic.

C’est qu’il avait terriblement envie de le signer, ce papelard.

Dans la réalité, il ne pouvait que vouloir suivre chacune des revendications avancées par le TUSH – Séléné, personne ne s’était-il toutefois opposé à ce nom ? Malachy caressa le haut du crâne de Tibère qui s’était calé entre les jambes, et qui réclamait déjà l’une de ces tranches de bacon apparues comme par magie dans l’assiette de son maître.  

Il jeta un œil à Lemony. Comment avait-il fait, à peine quelques mois après que Rogue lui avait filé le poste de Directeur des Serdaigle ? C’était une responsabilité immense qu’il gagnait-là – et quelques gallions en plus, sans doute aussi ! C’était à lui, qu’il le devait, et malgré-cela, il se risquait à s’opposer à lui ? Malachy pouvait presque sentir son échine se courber sous le poids de la soumission qu’il ressentait à l’égard de son maître à lui. Il attrapa le stylo derrière son oreille, manifestement en lutte contre lui-même. Tout le château allait le voir, s’il garnissait de son encre le parchemin. S’il y inscrivait sa signature.

Le stylo tomba sur la table et roula sur le bois. Malachy attrapa une cuiller et enfourna dans sa gueule une large bouchée de baked-beans. Sa mère lui en faisait toujours, quand il était louveteau.

« Fuck ! »

Ils l’emmerdaient tous, avec leurs conneries syndicalistes.

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr | 759 mots + Event + Tibère

Helios A. Carrow

Helios A. Carrow
MEMBRE
hiboux : 52
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EVENT #18 | Syndicalisme à l'anglaise 5486fdfd7556c829102159271511d22c7d65ea8b
Dim 11 Oct - 18:39

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Syndicalisme à l'anglaise
Puisque votre société imbécile et criminelle prétend me l'interdire, eh bien, tant pis pour vous tous.
- 11.04.2004
Le papier glisse de main en main avant d’arriver dans les siennes, jeté de lit en lit. Le TUSH. Quel nom ridicule. Ça ricane ici, ça s’étonne là-bas, ça blablate de tous les côtés. Il lit en silence, il parcourt les revendications. Neutralité de Poudlard. Intégration des professeurs dans les décisions. Défense de la liberté d’opinion des élèves. Traitement égal des étudiants. Signataires : McGonagall, Murphy et Anderson. Il fait une petite boule avec le tract avant de la lancer sur le lit de son voisin avec une certaine colère. Quelle vaste blague, quelle belle supercherie ! Quels idiots… La neutralité de Poudlard ? La même école où il devrait se rendre aux cours de sciences moldues d’un sang de bourbe pour apprendre à devenir l’ami de ces derniers ? Quelle neutralité y a-t-il ici ? Laisser les professeurs décider de ce qui se passe dans l’école ? Ils sont fous, idiots, niais… Pas étonnant que l’idée vienne d’une vieille gâteuse, d’une sang souillée assez folle pour enseigner quelque chose d’aussi inutile que les runes et les oghams et d’un sang de bourbe… Les laisser décider, ce serait courir à la catastrophe. Liberté d’opinion et traitement égal des étudiants ? Ça, ça lui ferait presque mal. Ses idées lui valent des retenues par ceux-là même qui prétendent vouloir le défendre là, et c’est à son nom qu’il doit une partie de sa défaveur. Ils en sont incapables. Ça n’est pas juste le concert, les renvois… Leurs idées sont arrêtées sur ce qui est acceptable, ce qui ne l’est pas – ils veulent simplement que l’école s’accorde à leurs idées nouvelles de dégénérés. Ça s’esclaffe dans un coin du dortoir, ça affirme que c’est bien, qu’il n’y aurait pas du avoir ces renvois, que Rogues mérite… Helios se retourne dans son lit et enfouit sa tête dans son oreiller. Il n’aime pas Rogue, c’est un fait. C’est un traître, un sale traître, un imbécile qui a participé à la chute du Lord alors qu’il avait sa confiance. Même Amycus l’admirait – le jalousait presque. Et aujourd’hui, Amycus est en cavale et cet imbécile crasseux est à la tête de la plus grande école de sorcellerie du monde. Mais tout haïssable que soit Rogue, il ne mérite pas de voir se dresser contre lui ces trois idiots, ces vermines qui devraient ramper et se féliciter d’avoir su s’extraire de leur condition de larve en obtenant des postes aussi prestigieux. L’oreiller ne couvre pas le bruit de ses camarades, et il se redresse rapidement pour chercher dans sa malle un pantalon. Il faut qu’il sorte, qu’il soit loin, qu’il ne les entende plus. Il enfile le pantalon à pince, ajuste sa cravate sur sa chemise en passe un coup de peigne.

« Pressé d’aller manger Lord Soleil ? »

Il tourne le dos à celui qui vient de lui parler, cet imbécile de Hart. Un sang mêlé avec lequel il ne s’entendait pas si mal avant de lui faire remarquer que sa mère n’était qu’une sale sang de bourbe et de se prendre un poing dans la figure pour avoir simplement énoncé une vérité. Avec lequel il aurait aimé mieux s’entendre aussi, appréciant malgré lui l’épaisseur des sourcils au-dessus du regard vert de l’adolescent. Il se pince les lèvres et s’étire avant de quitter sans un mot le dortoir. Cela ne sert à rien de raisonner un pareil macaque.

Il n’a pas faim, pourtant ses pas le conduisent malgré lui jusqu’à la Grande Salle. Il est tôt, il y aura encore peu de monde. Il pourra, pourquoi pas, lire un peu ses manuels dans un calme relatif avant l’arrivée de la horde grouillante de gamins affamés. Il ira à la bibliothèque à ce moment-là. Il se fige pourtant en arrivant – il n’y a que deux personnes de présentes à la table des professeurs. Des idiots, bien sûr. Cette racaille de sang de bourbe et un autre, un professeur de Prima Sapientia, il ne connaît pas son nom mais il a pour sa figure de chien bâtard le plus grand des mépris – peut-être aussi parce que ses boucles ont quelque chose de charmant. Il fait une moue, dégoûté par ses propres pensées. Celui-là est chargé d’apprendre aux plus jeunes ce qu’est la culture moldue. Il a envie de vomir. Et c’était censé être la plus grande école au monde. Il s’installe à la table des serpents, et saisit un beignet devant lui sans réussir pourtant à prendre ne serait-ce qu’une bouchée. Il faut manger Helios, pour prendre du poids. Comment peut-on manger alors que ça empeste jusqu’ici de l’odeur des deux adultes. Il se mord les lèvres – il a attrapé une autre des affiches sur le trajet. Il la sort de sa poche et attrape une plume. Il a de petites modifications à apporter.

Citation :
Les professeurs signataires de la Teachers’ Union for the Safety of Hogwarts s'unissent pour souligner leur désarroi face au renvoi d'Asao Watnabe et Pelagia Ollivander de l'école de sorcellerie Poudlard. (Parce que eux sont importants, mais l’injustice générale qui n’a pas touché qu’eux ces dernières années par contre n’a aucune sorte d’importance.)

Ils décident donc en conséquence de ceux-ci d'avancer plusieurs revendications à la direction du Château. Parmi elles :

    - la préservation de la neutralité de Poudlard (nous appelons ici neutralité le respect de notre propre idéologie, aussi aucune marche arrière ne sera proposées quant aux cours obligatoires ou non, et ce car nous refusons d’admettre que certains enseignements ne sont pas nécessaires pour vivre dans le monde sorcier et nous considérons que chacun devrait être un ami des moldus),
   - l'intégration des professeurs aux processus décisionnels qui concernent la gestion de l'école (parce que nous voulons aussi pouvoir faire de mauvais choix),
   - la défense de la liberté d'opinion des élèves qui ne sauraient ainsi être inquiétés de leur engagement politique, social, religieux ou culturel à l'extérieur de l'école (sauf si lesdites opinions vont à l’encontre de nos propres idées),
   - l'assurance de l'intégration et du traitement égal des élèves, qu'importe leur origine nationale, familiale, sociale ou religieuse (à condition que les élèves ne portent pas un nom trop connoté bien sûr).

Sont les signataires de ce premier bulletin :
Une vieille dame sénile, une idiote et un sang de bourbe.


Il souffle sur le papier avec un sourire satisfait. Ça va lui causer des problèmes, il le sait, mais ça sera satisfaisant. Et puis, ne veulent-ils pas lutter contre les renvois ? Ce serait bien ironique s’il devait être exclu pour avoir simplement ironisé sur ce torchon. Il se relève et parcourt la salle encore assez vide pour arriver devant la table des professeurs. Qu’est-ce que c’est son nom déjà, à lui là ? Syons ? Tyons ? Non, Lyons, voilà.

« Professeur Lyons. »

Il attend, droit, souriant. Il ignore superbement le binoclard assis à ces côtés qui semble pourtant attentif au moindre mouvement.

« Je pense que vous devriez transmettre ça à vos collègues, cela est nettement plus juste. »

Il tend au professeur son travail de l’instant. Il sera certainement retenu pour cela, ou quelque chose. Tant pis. C’est assez agréable pour que le jeu en vaille la chandelle.



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Invité
Dim 18 Oct - 0:08




Syndicalisme à l'anglaise
event #18
Un dimanche matin du mois d'avril 2004, jour 6 du Cycle Lunaire.

Malachy fit glisser, depuis l’arrière de son oreille, son stylo jusqu’entre ses doigts. Dans un geste de nervosité, il vint le faire courir entre chacun de ses doigts, incapable d’avaler une nouvelle cuiller de baked-beans. Son regard gris restait fixé sur le parchemin, et il espérait, désespéré, pouvoir y trouver une réponse. Voulait-il le signer, ce papelard ? Voulait-il que le TUSH – par toutes les Lunes … – puisse parler en son nom, et réclamer pour lui des changements auprès de l’administration ? Cela faisait des semaines que @Lemony Anderson le tannait, et il avait retardé l’échéance jusqu’à ce matin. Il s’était dit, en se lavant les crocs avant de descendre dans la Grande Salle pour le petit-déjeuner, que s’il n’avait pas signé son nom d’ici la fin de la journée, c’est qu’il avait fait son choix : il ne soutiendrait pas le collectif. Il ne parviendrait sans doute pas à faire de cette décision autre chose qu’un choix par défaut, parce qu’il ne serait pas parvenu à signer la pétition, mais au moins, il se situerait d’un côté de la barrière. Il ne pouvait pas rester une journée de plus au milieu de ce champ de mines.

Alors que son regard restait fixé sur son parchemin, Malachy vit apparaître, petit à petit, quelques lettres, qui formèrent des mots, et bientôt, des phrases. Ses yeux s’écarquillaient un peu plus à mesure qu’il déchiffrait les pattes de mouche. Il savait que McGonagall, extraordinaire enchanteresse, était parvenue à dégoter un sortilège qui permettrait à tous les parchemins de tout le Château de se modifier au rythme où les signatures apparaîtraient sur le papier. Il ne s’était pas douté que ça fonctionnerait aussi bien, et n’aurait pas pensé non plus que cela puisse être utilisé pour une si vile entreprise. Quelqu’un s’amusait à écrire des commentaires à côté de chaque proposition que faisait le syndicat ; Malachy haussa les yeux au ciel à mesure qu’il les lisait, et secoua le coude de Lemony pour lui montrer le travail d’artiste qu’entreprenait le môme. Ça le fit sourire, d’abord. C’était un marrant, ce gosse. Un rigolo, un Gryffondor, sûrement, qui aimait provoquer son monde. McGonagall n’aurait aucun mal à effacer tout ça d’un coup de baguette. Et puis, finalement, ça le fit bien moins sourire. Le gamin légenda chacun des noms des signataires par l’identité qu’il leur dévouait : Une vieille dame sénile, une idiote et un sang de bourbe. . Il serra la mâchoire, une boule le prenant subitement à la gorge. Un sale môme raciste, par Romulus.

Malachy leva la tête vers la Grande Salle, cherchant des yeux le coupable. Il devait être là, le petit malin. Il y avait du mouvement, mais il ne repéra aucun gamin plume à la main. Plutôt que ça, il en vit un autre s’avancer avec assurance jusqu’à la table des professeurs. Un maigrichon, qui arborait l’insigne des Serpentard sur son torse. Il ne le reconnaissait pas. Entre ses mains, il tenait un petit parchemin – Tibère aboya, en le voyant s’approcher de la table. Un aboiement rauque, qui résonna dans tout le hall. Il devait sentir la tension de son maître, au-dessus de lui. De nombreuses têtes s’étaient tournées vers la table des professeurs, comme appelées à le faire par le chien. Malachy arrêta de jouer avec son stylo quand le gamin atteignit son coin de table – parce qu’en plus, c’est à lui qu’il venait s’adresser. Entre le sang-de-bourbe et le loup-garou, il avait pourtant l’embarras du choix.

Le môme s’adressa à lui avec politesse – il connaissait son nom, quand lui n’avait aucune idée de qui il était. Il devinait que ce devait être un de ces louveteaux au nom entaché par l’ouvrage d’un parent mangemort, mais il y en avait plusieurs, parmi ceux-ci, à poudlard. Il lui tendit son papier et y ajouta un commentaire acerbe. Il avait quinze ans, mais se donnait des airs. Il voulait sans doute avoir l’air plus âgé, malgré son visage encore enfantin. Malachy serra les dents, tentant de ne pas se montrer trop mesquin – après tout, ce n’était qu’un adolescent. Il quitta le regard du môme, n’attrapant pas non plus le papier qu’il lui tendait. Après tout, il avait le même entre les mains. Plutôt que ça, il utilisa son stylo pour corriger une faute d’orthographe. « Je l’ai déjà sous les yeux, gamin. Tu as fait une faute, juste-là, tu permets que je te corrige ? » sans attendre sa réponse, il raya la petite marque du pluriel qui s’était glissée en trop, coquille sûrement due au hasard, et qui ne remettait évidemment pas en cause la dizaine d’années de préceptorat dont ce gamin avait dû bénéficier. Puis, il tourna la tête vers Lemony : « Tu le connais, Anderson ? C’est un élève à toi ? » Il avait décidé de ne pas lui accorder trop de mots, au gamin. Il risquait d’être désagréable. « Je vais aussi me permettre de rajouter quelque chose sur le parchemin, gamin, avant que le Professeur McGonagall ne s'occupe de réparer tes bêtises. » Avec son stylo plus-que-moldu, Malachy signa, à son tour, la pétition, utilisant le même format que celui qu’avait choisi le Serpentard. Malachy J. Lyons, loup-garou. Un grand sourire naquit sur sa gueule. Il avait fait son choix. Il releva les yeux vers le gamin :

« Qu'est-ce qu'on va faire de toi, alors ? Qu'est-ce que tu veux ? Une colle ? »

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr | 881 mots + Event + Tibère

Sorcellerie

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GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Dim 18 Oct - 0:55
Syndicalisme à l'anglaiseEvent Poudlard


Si le professeur de Prima Sapientia est d'abord amusé par le cirque qui s'écrit sur le flyer du nouveau groupe syndical, la directrice de l'école de jeunes sorciers est bien moins enthousiaste. Ses lèvres se pincent aussitôt et sa main sèche vient saisir l'exemplaire qui flotte face à elle. Son sortilège, si soigneusement appliqué, détourné pour des usages pareils - quelle insolence. Ce sont ses sourcils qui se froncent, cette fois, alors que les dénominations provocantes viennent s'écrire à côté des noms des enseignants signataires. Le Professeur McGonagall est déjà à deux pas de la porte de la Grande Salle lorsqu'un élève accourt vers elle, le souffle court. C'est le Professeur Anderson qui l'envoie parce que le Professeur Lyons lui a demandé d'aller la chercher parce qu'il faut que le Professeur Lyons parle avec le Professeur McGona — Minerva lève haut la main, interrompant aussitôt la loghorrée verbale du pauvre étudiant.

- Merci, Monsieur Wilkinson, je vous ai compris.

Elle dépasse aussitôt l'élève, pénétrant à grands pas dans la Grande Salle, son regard austère couvant toutes les personnes présentes autour des tables de petit-déjeuner. Qui est l'insolent, sur ces bancs, qui s'est permis pareille offense ? Tous les étudiants réveillés ont dû apercevoir, déjà, les gribouillis rajoutés par ce garnement. Il ne manquerait plus qu'il en inspire quelques uns, ou que d'autres tombent à la renverse devant ces injures grattées à l'encre. Rapidement, McGonagall a rejoint le corps enseignant, le Professeur Lyons toujours en discussion avec le Serpentard. Helios Carrow, reconnaît-elle aussitôt, avec un soupir de lassitude. S'éclaircissant la gorge, Minerva salue ses collègues avant de se tourner vers le jeune étudiant :

- Il semblerait, Monsieur Carrow, que vous ayez oublié votre bon sens, ce matin. Vous veillerez à venir dans mon bureau, demain à huit heures tapantes ; nous aurons une discussion avec votre directeur de maison.

D'un geste, elle pointe l'enseignant, sur la gauche de la tablée, qui semble déjà agacé de voir son élève encore dans des ennuis. Avant de le rejoindre pour l'informer de la situation, toutefois, il lui faut régler un dernier détail. Elle se tourne vers ses collègues, baguette glissant de sa manche. Minerva tapote du bout de sa baguette le parchemin que vient de signer Malachy Lyons de son stylo bille.

- Voilà ; il ne devrait plus être possible d'ajouter ce que bon nous semble à ce feuillet. Voulez-vous bien rajouter au stylo, Monsieur Lyons, qu'il faut tapoter le papier de son focus pour être reconnu comme enseignant, afin de le signer ? Cela devrait nous éviter une récidive, d'autres élèves tout aussi inspirés.

Puis, avant de s'éloigner rejoindre le directeur des Serpentard et l'élève à la mine trop orgueilleuse, McGonagall adresse un maigre sourire à Malachy et Lemony :

- Et longue vie au syndicat, chers collègues.



Helios A. Carrow

Helios A. Carrow
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Dim 18 Oct - 2:43

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Syndicalisme à l'anglaise
Puisque votre société imbécile et criminelle prétend me l'interdire, eh bien, tant pis pour vous tous.
- 11.04.2004
« Je l’ai déjà sous les yeux, gamin. Tu as fait une faute, juste-là, tu permets que je te corrige ? »

Il lève un sourcil surpris en regardant le professeur corriger sa coquille sur son propre parchemin. Ce n’est pas son erreur qui le prend de court – c’est qu’il reconnaît son écriture sur le papier. Est-ce que ses modifications se sont vraiment inscrites sur chacun des papiers affichés dans toutes les salles de classe, dans les mains de chacun de ses camarades, sous les yeux de chaque professeur ? Il n’arrive pas à y croire, il en reste bouche bée – presque sidéré même. Il n’aurait probablement pas été aussi téméraire s’il avait su (au moins n’aurait-il pas insulté McGonagall). Mais… Ils ont été assez stupides pour ne pas penser à cela ? Ils n’ont pas protégé leur papelard contre les interventions des élèves ? Depuis ce matin sont affichés un peu partout à Poudlard des papiers qui permettent d’écrire quelque chose qui s’inscrit automatiquement sur tous les autres, et ils ne se sont pas dit ‘tiens, et si un élève faisait une blague ou quelque chose’ ? Il est vraiment le premier à y avoir pensé ? ET IL A ETE ASSEZ BÊTE POUR SE DEVOILER ?! Il se giflerait presque – à quoi cela peut donc servir ce don de voyance s’il n’a pas pu le voir venir ?! Mais quels idiots, quels crétins ! Même Minerva, surtout Minerva, après toutes ces années, faire ce genre d’erreur digne de professeurs débutants… Au moins les deux autres sont jeunes et stupides et méprisables et il n’est pas particulièrement choqué qu’ils n’aient pas été prévoyants – mais elle ? C’est comme s’ils faisaient absolument tout pour lui donner d’excellentes raisons de les détester et de les mésestimer… Il écoute à peine le professeur de Prima Sapientia qui se tourne vers ce moins que rien d’Anderson, fasciné par sa propre audace dans les mains de l’adulte. Incroyable. Il va avoir des problèmes, mais il sera clairement admiré et apprécié pour avoir osé – et cela lui réchauffe presque le cœur. Il pensait n’agir que pour la beauté de l’insulte, finalement il a agi pour quelque chose de plus grand que cela. Et s’il y en avait d’autres, des élèves, qui trouvaient cela idiot, vain, problématique comme démarche ? Et s’il pouvait les trouver grâce à cela ? Les questions se bousculent dans sa tête alors que Lyons reporte son attention sur lui. Devant ses yeux, il voit son nom s’ajouter au papier – et la mention : loup garou. Il a une moue de dédain : il est peut-être charmant, mais c’est une bête – au moins ça explique l’odeur. Quelle belle bande de dégénérés… Comment Rogue a-t-il pu engager des êtres pareils comme professeurs ? Et les parents, ils sont au courant ? Ils savent qu’un être aussi perfide et terrible qu’un loup garou enseigne à leurs chères têtes blondes et fréquente les adolescents ? Et personne ne dit rien, ne fait rien ? Mais où va le monde magique, il se le demande ? Droit à la catastrophe.

« Qu'est-ce qu'on va faire de toi, alors ? Qu'est-ce que tu veux ? Une colle ? »

Il ne sait pas quoi répondre. Il veut qu’on l’entende, qu’on comprenne combien tout cela est bête et injuste, qu’on cesse de toujours s’inquiéter du sort des mêmes et qu’on arrête de détruire le monde tel qu’il devrait être. Il ne comprendra pas, cet imbécile lupin, c’est hors de sa portée. Il se mord les lèvres, et tourne la tête alors que quelques voix s’élèvent derrière lui et signalent l’arrivée de la directrice de Prima Sapientia. Elle est à son niveau avant qu’il n’ait trouvé une bonne idée pour fuir.

« Il semblerait, Monsieur Carrow, que vous ayez oublié votre bon sens, ce matin. Vous veillerez à venir dans mon bureau, demain à huit heures tapantes ; nous aurons une discussion avec votre directeur de maison. »

Il est celui qui a oublié son bon sens ? Lui ? Bon, d’accord, ce n’était pas malin de la traiter de vieille sénile – même si elle l’est surement pour ne pas avoir pensé à quelque chose comme cela. Il devrait presque la remercier de lui donner ainsi raison… Elle corrige le tract d’un coup de baguette, et il voit son écriture disparaître sans broncher. C’était beau, même si c’était bref. Il espère que d’autres étudiants auront eu le temps de constater son courage imprévu avant que l’on efface les traces de ses méfaits. Il attend que la vieille dame ait fini de parler à son jeune subordonné pour oser enfin reprendre la parole.

« Je n’y suis pour rien moi si vous n’avez pas pensé à quelque chose d’aussi évident que de protéger vos papiers dès le début. Je ne m’attendais à rien, mais je suis quand même déçu. Croyez-moi, je ne pensais pas être plus malin que vous, et j’aurais su j’aurais fait un bien meilleur usage de la tribune que vous m’avez accordée malgré vous… Vous pouvez effacer ce que j’ai inscrit, vous n’en rendez pas mes arguments moins valables. »

Il se force à garder la tête haute face à la dame de fer des griffons – elle l’intime certes, mais il est allé trop loin pour reculer maintenant. Quitte à payer pour ses actions, autant pousser aussi loin que possible. Ce n’est à nouveau pas comme s’ils pouvaient se permettre de demander son renvoi en critiquant leur directeur pour avoir adopté cette sanction.

« Et par ailleurs professeur, quoique je ne vois pas de soucis à cette discussion, je tiens à vous signaler que j’ai un cours de sciences moldues demain à 8h30. Il serait extrêmement dommage que je le manque, ne pensez-vous pas ? »

Un sourire mesquin s’étire sur ses lèvres. Ce n’est pas comme s’il avait prévu d’y aller – le professeur Anderson le sait, son directeur de maison le sait, et elle doit bien s’en douter aussi. Mais ce n’est pas non plus comme si elle pouvait l’empêcher de le faire, ce serait trop lui rendre service.



Event - 1 013 mots
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Aleesha E. Fawley

Aleesha E. Fawley
MEMBRE
hiboux : 345
Mer 21 Oct - 16:09




















 ❝ Syndicat ❞

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           Ce matin là, quand tu t’éveilles et t’ébroue dans ton lit, tu sens bien que quelque chose d’extraordinaire est en train de se passer. Tu te passes une main dans les cheveux. Des boucles chutent sur tes épaules. Tu t’étires. Tu entends des murmures en bas, dans la salle commune des Serdaigles. Alors tu te débarbouilles et t’habilles à la hâte. D’ordinaire tes camarades sont plutôt silencieux, alors les discussions animées de bon matin signifient sans doute que quelque chose est survenu.

Tu as ainsi tôt fait de te retrouver avec un de ces tracts dans la main pour découvrir avec consternation que cette histoire n’est pas finie. Tu regardes les revendications, les mots des professeurs. Ils paraissent si faibles. Si dérisoires. Est-ce que tout le monde a oublié que Pelagia et Asao ont sciemment invité la chorale à participer à une chanson pro-sang pur et contre Potter ? Est-ce que tout le monde a oublié que si Reissen s’est retrouvé en taule, ce n’était certainement pas immérité ? Tu ne peux pas t’empêcher d’être fière que ce soit ton tonton qui ait réussi à les y mettre. Pour toi, ce revoi est certainement justifié. Tu fais une connerie, tu assumes. Tu ne vois vraiment pas le problème.

Autour de toi, les Serdaigles lisent. Certains discutent politique à voix basse parmi les plus âgés, mais la plupart de ceux que tu vois balaient ça d’un revers de la main. Tu entends même un de tes camarades de classe grogner que @Lemony Anderson, votre directeur de maison, devrait vraiment faire des choses plus intelligentes de son temps libre. Tu es assez d’accord. Tu gardes le tract et file petit déjeuner. C’est assise à la table que tu découvres, en direct, des mots s’ajouter sur le parchemin. Autour de toit, à la table des Serdaigles, tout le monde murmure et montre du doigt les corrections ajoutées. C’est difficile d’ignorer la chose. Toi, tu lèves les yeux, tu cherches quelqu’un en train d’écrire. Les ajouts ne sont pas signés, mais ta curiosité te perdra. Tu veux savoir. Finalement, tes yeux captent un mouvement à la table des Serpentards et tu vois un gamin se lever et aller vers la table des professeurs. Tu murmures à ta voisine.

« Regarde, je parie que c’est Carrow qui a fait ça ! »

Vous suivez l’échange sans l’entendre, vous voyez le professeur Lyons signer le tract. La signature apparaît aussi sur votre feuille. C’est la confirmation qu’il te fallait, tu supposes. Tu es satisfaite de voir que ton intuition est bonne.

« Tu crois qu’on peut ajouter des mots aussi ? »

Un cinquième année vous entend. Pourquoi pas, demande-t-il ? Tu lui empruntes sa plume et tu commences à griffonner ton tract pour y inscrire un mot en bas du papier.

Citation :
« Des élèves de la maison Serdaigle trouve que le directeur de leur maison devrait employer son temps libre plus intelligemment en faisant avancer l’état des connaissances générales plutôt qu’en s’associant à des revendications à l’objet flou reposant sur un précédent infondé : les élèves Asao Watnabe et Pelagia Ollivander ont sciemment enfreint le règlement et la neutralité de l’école en prenant ouvertement parti pour l’Enchanteresse et en dupant les élèves de la chorale en les encourageant à participer à cet enregistrement de Reissen sans connaître l’usage qui serait faix de leur voix. Ce n’est que justice qu’ils soient punis à la hauteur de leur méfait, et en les renvoyant, le Directeur a précisément rétabli la neutralité de l’établissement que les professeurs signataires appellent de leur vœux. »

Le mot apparaît aussi sur le papier pendant que l’on emmène le jeune Carrow à son tour. Tu vois d’autres lettres se former sur le tract. En levant les yeux, partout, dans toutes les maisons, on griffonne des mots sur le tract.

Citation :
« Des élèves de la maison Gryffondor trouvent que les élèves de Serdaigle feraient mieux de rester dans leur bouquins au lieu de s’occuper de parler de ce qu’ils ne comprennent pas : tout le monde devrait pouvoir être libre de soutenir les positions politiques de leur choix, c’est ça la vraie neutralité, et non pas censurer les avis contraire. De toute façon, Rogue n’est qu’un salaud de mangemort ! »

Citation :
« Des élèves de la maison Serdaigle trouvent que les Gryffondor devraient appliquer leurs propres conseils : le passé du Directeur n’a rien à voir avec ses positions politiques. Et d’ailleurs, si la vraie neutralité était d’accepter tous les avis quelques qu’ils soient, les Gryffondor ne seraient pas réputés pour s’en prendre à tous ceux qui soutiennent le camp Malefoy ni ne seraient enclins à juger les élèves sur la couleur de leur uniforme. Les élèves de Gryffondor devraient apprendre à balayer devant leur po... »

Tu regardes les parchemins avec surprise et entends à côté de toi un « merde, ça marche plus ». Tu hausses les épaules devant l’air dépité de ton camarade de septième année qui était occupé à répondre aux Gryffondor.

« Ils ont du couper le sortilège qui reliait les parchemins les uns aux autres, ou bien mettre des protections pour empêcher les mots des élèves de se diffuser d’un parchemin à l’autre. »

Enfin, au moins ça aura été drôle.  

   



:copyright: Code de Phoenix O'Connell -  810 mots

Cecil A. Selwyn

Cecil A. Selwyn
MONSIEUR LE DIRECTEUR
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Mar 3 Nov - 18:44
SYNDICALISME À L'ANGLAISE
event poudlard

Une haute figure, un corbeau, un spectre venu d’un passé révolu qui fossoie ce lieu de haute magie par ses choix. C’est ce qu’il est, ou pense être, du moins, Severus, lorsqu’il se tient dans son bureau, le tract à la main, une tasse de thé trop infusée sur le rebord du bureau. Depuis les aurores, il a vu ces tracts pulluler d’un bout à l’autre de l’école. L’un d’entre eux – geste de Minerva, il en est certain – a même été placardé sur la porte de son bureau, après avoir passé l’épreuve de la gargouille qui le garde. Il effleure du doigt le parchemin. Toujours en mouvement est l’avenir. La pulpe de ses doigts caresse les noms, les signatures, mais aussi les petits mots laissés par les élèves avant que le charme ne soit rompu. Il a tout lu. Tout. Et il s’est senti pris d’un vertige. L’histoire se fait, s’écrit sous ses doigts et il n’en est, cette fois, que spectateur. Est-ce pour un mieux, pour un pire ? Le phénix perché sur son épaule laisse les plumes de son cimier effleurer sa joue blême.

L’histoire s’écrit, et pour une fois, il n’est pas celui qui tient la plume. Il a trop souvent été dans la lumière, les épaules empesanties d’une charge trop vaste, trop lourde, trop amère pour un seul homme. Adolescent, il rêvait de grandeur et de puissance. Il rêvait d’avoir un nom et d’être reconnu pour ses prouesses. Mais plus il vieillit, plus il ferme sa gueule. C’est Harpocrate qu’il lui faudrait adorer, une statue silencieuse avec le doigt sur les lèvres. Le thé est oublié, les panthéons d’antan aussi. Au milieu des journaux, des dossiers, des copies ne demeure que ce morceau de papier où s’affrontent les enfant d’aujourd’hui avec ceux d’hier. Les vieillards de demain avec les reliquats d’un monde qui s’effrite. A quarante ans, il se sent l’échine courbe, Severus Rogue, un monarque destitué de sa grandeur avant d’avoir régné. Un soldat dans une armure de général.

Il n’a pas demandé le pouvoir. Certainement pas demandé d’être nommé directeur de Poudlard ou de conserver, après son procès, cette charge. Mais il était là et il devait bien corriger le mal qu’il avait fait pendant la guerre. Il était là, le Severus d’après-guerre, et il ne savait pas quoi faire d’autre. Il était là, avec le poids de sa culpabilité et de ses devoirs. Moira a essayé, pourtant. Elle a essayé de l’enjoindre à vivre pour lui-même, et il n’a pas compris. Alors cette feuille dont il effleure l’ocre rêche et la profondeur des encres incrustées dans le vélin sont tout ce qui reste du monde. Tout ce qui arrive encore à le toucher.

Dans les ténèbres, pourtant, une voix s’est élevée au milieu de la discorde. Une voix pour l’arracher à ses abysses. Une voix, deux yeux gris et une touffe de cheveux blonds. Sa vie a été liée à bien des maîtres, Jedusor, Dumbledore et même Potter. Les serments, l’asservissement magique de la marque, les remords. Il en reste un, pourtant, un qu’il pourrait aider jusqu’à son dernier souffle, non pas parce qu’il le doit, non pas parce qu’il y est contraint par ses remords ou par un serment, mais parce qu’il le veut. Une seule lumière dans les abîmes du monde. Uriel Lewis. C’en est presque risible de désespoir.

Et les envies fleurissent sous ses paumes. Des désirs égoïstes, fous pour cet homme qui a passé toute son existence à n’écouter que les caprices du monde autour de lui et réguler les sien d’une poigne d’acier. Sa vie défile et sa mémoire s’effrite en sable d’or perdu dans un sablier trop lourd, trop profond pour contenir la vanité de son temps passé sur terre. Une prison. D’un purgatoire à un autre. Un souffle. Long. Lent. Une inspiration pour ravaler le vacillement de son être.

Les doigts crochètent une plume et un rouleau vierge tandis que le directeur entreprend de rédiger, dans le secret de son office, sa lettre de démission à compter du 30 juin à venir. De quoi mettre en ordre ses affaires avant de partir.

Un renoncement.
Une libération.
691 mots


ps : ne me pardonnez pas :toto:

Lemony Anderson

Lemony Anderson
Super vilain
hiboux : 536
Mar 10 Nov - 21:17

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Syndicalisme à l'anglaise
Quand nous en serons au temps des cerises, et gai rossignol et merle moqueur seront tous en fête. Les belles auront la folie en tête et les amoureux du soleil au cœur. Quand nous chanterons le temps des cerises, sifflera bien mieux le merle moqueur.
- 11.04.2004

Il y a comme une sorte de malaise qui s’installe entre Malachy que je regarde s’installer derrière mes montures épaisses et moi. Je m’en doutais un peu, je lui en ai parlé à plusieurs reprises de ce projet, de ce syndicat. Il n’avait pas l’air particulièrement enthousiaste déjà les jours précédents – il ne semblerait pas que voir nos tracts apparaître partout dans le château ait eu un effet positif sur le trouble que je devine en lui face à notre projet. Est-ce que je devrais lui dire quelque chose ? Essayer de le convaincre encore, peut-être ? Attendre qu’il ait pris son thé et son petit déjeuner avant, ou attaquer maintenant ? Non, il serait sans doute mieux d’attendre. J’ai l’impression de m’enfoncer dans mon siège en me plongeant dans l’édition de la Gazette que je n’ai pas finie, comme si je me faisais plus petit, je m’écrasais un temps pour laisser de la place à ceux de nos collègues les plus dubitatifs qui nous rejoignent petit à petit. Mon regard pourtant file sans arrêt vers l’un des tracts sur la table, dans l’espoir d’y voir apparaître un nouveau nom. Il faut qu’il y ait d’autres noms. Il faut que ça prenne. Si nous n’y arrivons pas maintenant, quand aurons-nous une chance de changer Poudlard (pour le mieux) à nouveau ? L’antique château semble engourdi par des siècles d’immobilisme, ne s’éveillant qu’à l’heure des drames en sursautant pour revenir pourtant toujours sur ses anciennes positions sans en tirer de leçons. J’entends le stylo de Malachy rouler sous la table et ose un regard par-dessus mon journal – je ne croise pourtant pas les yeux de mon ami qui semble soudainement plongé sur le papier avec une attention étrange. Je lève un sourcil et constate en me tournant vers celui juste devant moi qu’une écriture penchée est en train d’y apporter des modifications. Est-ce l’œuvre d’un collègue ? Est-ce que les parchemins n’ont pas été protégés de l’intervention des élèves ? L’écriture évoque une injustice généralisée qui dure depuis déjà longtemps et je me pince les lèvres. Asao et Pellagia n’ont été qu’un déclencheur, quelque chose qui a permis de mettre les choses en actions. Et ces mesures ne doivent être que les premières que nous réclamons. Je me demande comment il serait possible de faire comprendre cela, que nous n’ignorons pas les difficultés rencontrées jusque-là et que ces seules propositions ne suffiront pas à les régler, quand je me mets à blêmir. ‘…certains enseignements ne sont pas nécessaires pour vivre dans le monde sorcier et nous considérons que chacun devrait être un ami des moldus.’ Ça, c’est une attaque directe, ou en tout cas je le vis comme tel. C’est ce genre de commentaires, alors. Je serre la mâchoire alors que les précisions continuent de s’ajouter. Peut-être que j’aurai pu en comprendre certaines si la colère ne me gagnait pas. Et puis des mentions apparaissent à côté de nos noms.

Minerva, une vieille dame sénile.
Hekate, une idiote.
Moi, un sang-de-bourbe.

Mes doigts caressent l’insulte qui vient préciser ma nature. Le sang de bourbe. Je vais avoir trente ans, je suis professeur, je suis directeur des Serdaigles, et pourtant je me sens face à ces mots parfaitement impuissant et terriblement démuni. Je pourrais faire n’importe quoi, en bien comme en mal, je serai toujours un sang de bourbe. Je pourrais réussir à soulever des montagnes, je serai toujours pour certains sorciers – et même les plus jeunes – le fils de deux moldus. Bien sûr, Minerva et Hekate sont touchées aussi, de façon tout aussi injuste et dégradante par ailleurs, et bien sûr que cela n’est pas juste des attaques racistes – mais peut-être parce qu’elles me visent elles me semblent être pire encore que la rébellion d’un ou d’une jeune face à l’autorité que nous constituons. Le visage du jeune homme qui arrive à la table des professeurs alors que je relève les yeux m’est vaguement familier. Carrow, ce doit être cela. Un élève brillant par ses absences systématiques lors de ma classe, tout comme aux heures de colles que j’ai pu encadrées. Un jeune homme au nom chargé d’une histoire dont il semble être fier, au vu des ajouts qu’il a l’audace de venir revendiquer devant nous. Voilà qui éclaire un certain nombre de ses positions. Le gosse m’ignore totalement, et se tourne vers Malachy. Je me contente de hausser les épaules quand mon collègue me demande si c’est un de mes élèves : je ne vais pas dire oui alors que je ne l’ai jamais en cours. Mon regard va au papier sur lequel le loup ajoute son nom, mais aucun sourire de satisfaction ne vient illuminer mon regard. Il y a toujours les commentaires du serpent, mais d’autres étudiants ont suivi son exemple. ‘Des élèves de la maison Serdaigle trouve que le directeur de leur maison devrait employer son temps libre plus intelligemment en faisant avancer l’état des connaissances générales…’ Je me mords les lèvres. C’est vraiment cela, leur point de vue ? J’ai très vaguement envie d’obliger l’intégralité des aigles à relire l’Histoire de Poudlard, afin de leur faire comprendre la gravité de la sanction et combien elle est disproportionnée. Ce ne serait pas juste de punir tous les serdaigles pour les actions peut être isolées d’un étudiant ou d’un petit groupe – et en pensant à cela, je me dis que je pourrais presque en venir à comprendre certains des choix de Rogue, comme l’incitation à la délation, sans vouloir m’y résoudre. L’échange avec des étudiants de gryffondors continue, et je soupire, las, en détournant le regard. Je ne peux pas m’empêcher de me demander, en repensant aux échanges avec les étudiants du club journal, à l’émotion le soir de l’annonce des renvois, si nous n’avons pas fait la même erreur que Rogue ? Est-ce que c’est le fait de ne pas leur laisser une chance de se faire entendre, une tribune, qui empêche de comprendre, qui bloque la décision ? Après tout, il n’y a qu’à voir ce que se disent les gryffons et les aigles. Ne faudrait-il pas leur laisser échanger et les former, plutôt que de signer une tribune pour tout faire à leur place, sans eux – voir malgré eux ? Est-ce que ça ne vaut pas un Rogue qui impose à tous ses décisions, même les plus tragiques, même avec les meilleures intentions du monde ? Je crois que cela me rend profondément triste. Qu’est-ce qui est faisable ? Est-ce qu’il ne manque pas à Poudlard des cours de vie civique, ou quelque chose du genre ? Est-ce que c’est vraiment le moment de penser à cela ?

Minerva apparaît pour sauver ma matinée, effacer les échanges, et punir le jeune Carrow. Le gamin m’arrache un rire nerveux en annonçant qu’il devrait être en cours avec moi à l’heure du rendez-vous. « Tu seras excusé le temps du rendez-vous si tu viens en cours après. » Je me tourne vers Malachy et m’efforce de lui adresser un sourire, de lui exprimer ma gratitude – mais à nouveau mon regard se repose sur le tract qu’il doit encore tapoter. Je pense à toutes ces choses que j’ai dites à Lizzie dans la lettre, toutes les choses qu’il reste encore à faire – et de la difficulté que nous rencontrons déjà.


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