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Life is never simple, is it ? | ft Aedrian
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Ven 4 Sep - 21:36

Life is never simple, is it ? ft. @Aedrian Thornberry

La journée qui s’annonce promet d’être longue. Très longue. La plus grande partie de cette journée sera finalement très simple et très banale. Une journée de travail, ni plus ni moins. Ta routine depuis plus de vingt ans. Le défilé des blessés, la valse des soins. Rien qui ne sorte de l’ordinaire. Non, c’est ce qui vient après que tu redoutes. Un moment auquel tu ne peux pas échappé, qui se profile à l’horizon depuis plusieurs semaines, et qui en plus devra se répéter dans quelques jours. Et ça t’angoisse. Tu sais que tu vas passer la journée à te poser des questions, à stresser, à te demander comment ça va se passer. Et la journée pourtant si normale va te sembler une torture. C’est de ta faute, tout ça. Enfin, pas uniquement, mais tu te considère comme principale responsable. C’est toi la plus âgée dans cette histoire, et si à vos âges, ça n’a finalement pas de véritable importance, c’est comme ça que tu le ressens.

Malheureusement pour toi, les sorciers ont dû se passer le mot d’éviter d’être blessés par des créatures magiques en ce jour, et tu n’as eu que très peu de patients à traiter en dehors de ceux qui étaient déjà là. Et passer la journée dans ton bureau à remplir de la paperasse, ça n’a fait que te donner tout le loisir d’angoisser et de t’inventer tous les scénarios possibles et imaginable. La plupart d’entre finissent mal, d’ailleurs. Votre amitié va-t-elle résister à cette histoire ? Une chose est certaine : elle sera mise à rude épreuve. Quand tu penses que vous vous connaissez depuis presque toujours ... T’aurais pu t’en douter, au départ, que c’était pas une bonne idée de coucher avec ton ami d’enfance. Mais tout s’est passé tellement vite. Evidemment, la consommation d’alcool ne t’as pas aidé à avoir les idées claires, mais sur le moment, ça t’as paru parfaitement naturel. Et maintenant, il faut en assumer les conséquences. Ca aurait pu s’arrêter là et être relativement simple, si t’avais pas eu la bonne idée de faire la même conneries deux fois.

Un enfant, deux pères potentiels, et beaucoup de drama en perspective. Comment quelque chose d’aussi petit peut causer autant de problème avant même d’être au monde ? Quand tu as réalisé que tu étais enceinte, tu as hésité, l’espace d’un instant, à leur dire. A leur cacher, à attendre de pouvoir être certaine duquel était concerné, et le mettre devant le fait accompli. Tu as très vite mis cette folle idée de côté, tant pour des raisons morales que pratiques. Alors maintenant, il faut faire face à la musique et l’annoncer au premier des deux géniteurs possibles. Le second n’étant pas dans les environs pour le moment, l’apprendra d’ici quelques jours. Tu ne sais pas encore comment tu vas le dire. Tu as peur de ne pas trouver les mots. Comment expliquer une histoire pareil ? Tu as peur qu’il t’en veuille. Qu’ils t’en veuillent même. Que tu te retrouve seule avec ce fardeau sur le bras. Tu sais ce que c’est, tu l’as déjà fait, mais tu préfèrerais que ça se passe autrement.

Ta journée interminable s’étant malgré tout achevé, il ne te restait plus qu’à te rendre à Pré-au-lard, où vous aviez convenu de vous rencontrer. Assise à une table des Trois Balais, tu essayes à grand peine de limiter ton stress. Une potion calmante serait la bienvenue, mais comme beaucoup de choses, ce n’est pas vraiment recommandé dans ta situation. Alors tu fixes le verre de jus de citrouille posé devant toi, encore intact. Et tu essayes de penser à autre chose. A ton fils, qui est si proche, mais que tu ne verras pas avant les vacances. Au reste de ta famille, que tu n’as pas vu depuis Noël. Mais tes pensées te ramènent toujours au même sujet. Parce que eux non plus ne savent pas encore, et ils te faudra leur dire bientôt. Tu ne pourras plus te cacher bien longtemps.

La porte s’ouvre, faisant entrer un courant d’air frais qui te sors de ta torpeur et t’incite à lever les yeux. Comme disent nos amis allemands : jetzt geht’s los ! L’heure de vérité a sonnée, et tu vas bientôt être fixée. Le voyant s’approcher, tu te lèves pour le saluer. “Aedrian …” Ta voix tremble un peu, mais tu parviens à la contrôler. Tu te rassieds et attends qu’il fasse de même avant d'entamer la conversation de la manière la plus banale possible. “Comment vas-tu ?” Tu espères que ces quelques échanges d’amabilités te laisserons le temps de trouver tes mots pour la suite. “Ca se passe toujours bien à l’école ? Clovis ne te fait pas de misères, j’espère ?”

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Dim 6 Sep - 21:42

Life is never simple, is it ?
Aliénor & Aedrian

« Sometimes you love someone because he is not the same as you. And sometimes you love someone because it feels like home. »
J'ai toujours redouté les moments où quelqu'un me dit qu'il faut que l'on parle. De mon expérience, ça n'annonce presque jamais rien de bon. Alors forcément, lorsque j'ai reçu le hibou de la part d'Aliénor me proposant de nous retrouver aux Trois Balais pour que l'on parle, je n'ai pas été capable de rester serein durant toute la journée précédent notre entrevue. Aliénor, je la connais depuis presque toujours, nos deux familles ayant toujours été plutôt proches et de ce fait, elle et moi avons passé de nombreux repas de famille à jouer ensemble. Malgré la différence d'âge, nos ressemblances et nos passions communes nous ont vite rapprochés. Rares sont les personnes qui font encore partie de ma vie depuis Poudlard et encore avant. Il y a évidemment Damoclès, ou encore ma collègue Hekate. Aliénor est probablement l'amie qui remonte au plus loin.

La journée fut très longue. A la fois impatient et un peu angoissé à l'idée de me rendre à ce rendez-vous, me concentrer sur mes cours n'a pas été une mince affaire. Et encore, je suis plutôt chanceux d'enseigner la matière de Soins aux Créatures magiques, je sais toujours ce que je dis, même si préparer mes cours est utile, je suis assez doué pour l'improvisation dans ce domaine - ce qui n'est pas le cas pour tout malheureusement. J'essaye d'envisager toutes les possibilités qui auraient poussé Aliénor à demander à me voir. Peut-être qu'elle veut juste discuter, peut-être que ça ne me concerne pas et qu'elle ne savait pas vers qui se tourner. En relativisant petit à petit, je parviens à être un peu plus serein durant mes classes. La dernière classe de la journée est d'ailleurs celle des cinquièmes années, classe où se trouve Clovis, le fils de mon amie. C'est fou ce qu'il  a des airs de sa mère quand on regarde bien. Je me suis toujours demandé si j'aurai un jour un fils ou une fille, si cet enfant aurait des traits similaires aux miens, s'il aurait des boucles rousses, s'il serait passionné par les créatures magiques tout comme moi.

La journée se termine finalement et je retrouve d'abord Roach dans mes quartiers. Je m'en veux chaque jour un peu plus de devoir le laisser dans la chambre et songe de plus en plus à m'inspirer de celui que j'ai toujours admirer : Norbert Dragonneau. Si je pouvais avoir une valise sans fond dans laquelle je pourrais laisser Roach la journée de manière à ce qu'il puisse se déplacer librement dans la nature sans que je n'ai à craindre qu'il ne se perde. Je décide de l'emmener avec moi, il a besoin de prendre l'air, et je suis à peu près certain qu'Aliénor sera contente de revoir Roach. Et comme il me reste du temps avant d'aller aux Trois Balais, je prends le temps de promener mon chien un moment dans le domaine de Poudlard.

« Tu penses qu'elle veut me dire quelque chose de positif ? Ou tu penses que j'ai fait quelque chose de mal. C'est pas comme avec le Directeur Rogue, avec lui, tu sais que ce sera forcément négatif, mais avec elle... T'en penses quoi Roach ? »

Il penche la tête sur le côté, me regardant sans vraiment savoir de quoi je parle. A le regarder, on pourrait croire que je m'inquiète pour rien, et peut-être qu'il a raison.

« Okay, je vais essayer d'y aller détendu, t'as peut-être raison, elle veut sûrement juste boire un verre avec son Thornberry préféré. »

Puis direction Pré-au-Lard. Roach est tout content de cette petite sortie en semaine. D'habitude, on attend le week-end pour quitter le château, mais là, c'est jour de fête pour lui. Je positive pour ne pas le contrarier et je pousse finalement la porte des Trois Balais. C'est noir de monde. Je cherche du regard une chevelure blonde qui m'est familière, et nul besoin de chercher pendant trop longtemps, c'est Roach qui la retrouve, sans lui sauter dessus parce qu'il est bien élevé mais en lui tournant autour, tout content de retrouver une copine qui n'est pas un enfant.

C'est d'une voix tremblante que mon amie me salue, ce qui ne m'aide pas à me rassurer. Elle se rassied et je suis le mouvement pour m'asseoir sur le siège juste en face d'elle. J'ai l'impression d'être l'un de mes élèves que l'on va sermonner.

« Je vais plutôt bien, et toi Ali ? »

Elle me demande alors comment ça se passe à Poudlard, si son fils ne me pose pas trop de problème, mais la vérité est que je n'ai pas d'élève problématique dans mes classes, parce qu'ils sont généralement très passionnés par cette option. Et ceux qui l'étaient ont vite changé d'avis après Noël.

« L'ambiance est un peu particulière depuis quelques temps, mais ça se passe bien de mon côté. Et Clovis est un très bon élève, je ne sais pas comment il est dans les autres cours, mais avec moi, il n'y a rien à redire, je crois qu'il adore les Soins aux Créatures Magiques. »

Mais je sais que l'on n'est pas venus pour parler de son fils, enfin... Je ne pense pas. Je n'ai rien entendu de négatif à son sujet, rien de bien inquiétant du moins. Je ne peux rester autant dans l'inconnu, je ne peux rester là à attendre que mon amie se décide à cracher le morceau, alors je brise la glace finalement.

« Tu as dit vouloir me parler ? Je t'avoue que ça m'a un peu travaillé toute la journée. Il n'y a rien de grave j'espère. C'est à propos de Clovis ? »

Ou est-ce que ça me concerne ? Je n'arrive pas à deviner ce que j'aurais pu faire pour exiger une audience privée en urgence. Roach vient se poser à mes pieds, peu intéressé par ce qui pourrait être dit ou reproché ce soir.
(c) DΛNDELION


1053 mots

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Lun 7 Sep - 21:12

Life is never simple, is it ? ft. @Aedrian Thornberry

L’entrée presque fracassante de Roach t’arrache de ta torpeur. Cette jolie boule de poil t’as toujours bien aimé, et réciproquement. Parce qu’il n’y a pas que les créatures magiques que tu aimes, les animaux “normaux” ont eux aussi droit à ta faveur. Surtout les adorables akita inus qui te font la fête quand ils te voient. Tu lui accorde quelques gratouilles de bienvenue, mais malheureusement, tu n’es pas venue ici juste pour papouiller le chien de ton ami. Il y’a des choses bien plus urgentes à régler, même si tu aurais largement préféré la première option. Plus de poils, mais moins d’ennuis. Alors tu te redresses pour faire face à ton ami d’enfance, absolument pas pressée d’en arriver au coeur du sujet.

Comment tu vas ? Et surtout, quoi répondre à cette question ? Vaste mystère. Tu ne vas pas mal, à proprement parler. Tu es juste dans une situation complexe et saugrenue dont tu ne parviens pas à envisager l’issue. Tu es angoissée depuis des jours à l’idée de cette conversation, et non, maintenant que tu y es, ça n’est pas mieux. Tu es peut-être sur le point de ruiner une longue et belle amitié. Mais à part ça, tout baigne. “On fait aller, disons.” Sobre, vague, ne répondant qu’à moitié à la question … Parfait. Tu aurais pu mentir, dire que tout allait parfaitement bien, mais à quoi bon ? C’est écrit sur ta tronche que tout ne va pas bien, et de toute façon, il va vite le comprendre de lui même. Et il va sans doute aller moins bien qu’actuellement une fois que tu lui auras tout dit. Tu t’en veux un peu de gâcher sa bonne humeur, mais tu n’as plus vraiment le choix. Il a le droit de savoir, et tu ne peux plus le cacher bien longtemps. Autant, Charlie vit loin et vous n’êtes pas très proches, il aurait pu ne se rendre compte de rien, mais Aedrian, c’est ton ami d’enfance, il te connais bien, vous vous voyez relativement souvent … C’eût été plus délicat. Et puis tu n’aurais pas eu le coeur de le mettre devant le fait accompli plus tard. Non, c’est définitivement la meilleure solution que tu as choisi, même si tu préfèrerais mille fois être n’importe où ailleurs qu’ici.

Parler de ton fils est une bonne diversion. Même si au final, le tour de la question est vite fait, mais ça te permet au moins de te raccrocher à quelque chose que tu connais. Tout en gardant, évidemment, un oeil sur les résultats scolaires de ton grand garçon. Tu le sais, que tu n’as pas à t’en faire, c’est pas le plus travaillant des élèves, sans doute, mais ses notes ont toujours été bonnes. “Ca me rassure. Ca lui fait au moins un point commun avec moi.” Il n’en serait peut-être pas ravi, de se rendre compte qu’il te ressemble, même si ça n’a jamais été un secret. Il t’a toujours ressemblé physiquement, plus qu’à son père, même si niveau caractère, c’est cinquante-cinquante. Toi en revanche, tu es bien contente de savoir que ta passion la plus chère ne lui est pas étrangère. Quant à l’ambiance … Tu as eu vent de tout ce qui a bien pu se passer à Poudlard ces derniers temps, tu n’es évidemment pas étonnée. “Je veux bien te croire. Au moins, je suis contente que ça se passe bien pour toi.”

Tu aurais pu continuer à essayer de dévier la conversation toute la soirée, mais ton interlocuteur en a décidé autrement. C’est compréhensible, qu’il veuille savoir ce que tu as bien à lui dire de si important. “Désolée, je ne voulais pas t’inquiéter. Non, ce n’est pas grave. Enfin, pas vraiment. Et non, ce n’est pas à propos de Clovis … Même si, il va falloir que je lui en parle aussi.” T’aurais voulu énoncer une énigme, t’aurais pas fait autrement. Tous les oracles d’Apollon seraient fiers de toi. Plus cryptique que ça, tu meurs. “Excuse-moi, c’est juste que … c’est un peu délicat, disons.” Understatement of the year. “Je suis enceinte.” Tu laisses tout le reste en suspend. Qu’il ait le temps d’assimiler cette première information. Peut-être même qu’il comprenne de lui même une partie de la suite. Qu’il se souvienne de cette fameuse soirée qui a fini bien différemment que prévu. Il ne pourra pas tout deviner, non. Comment le pourrait-il ? Même toi t’as encore du mal à intégrer le bordel que c’est. Et t’as pas hâte de devoir l’expliquer, et encore moins de voir sa réaction.

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Sam 19 Sep - 8:20

Life is never simple, is it ?
Aliénor & Aedrian

« Sometimes you love someone because he is not the same as you. And sometimes you love someone because it feels like home. »
Angoisse. Inquiétude. Et pourtant je suis là, souriant malgré tout, parce qu’Aliénor est mon amie depuis presque toujours et que peu importe ce qu’elle veut me dire, je sais que ce n’est pas la fin de notre amitié. Je l’espère, du moins. Je veux croire que notre lien est bien plus solide que cela, et qu’aucune raison apparente ne pourrait briser cette amitié qui tient de puis toutes ces années. Heureusement que Roach est là. Il a le don de toujours détendre un peu l’atmosphère, de me rendre un peu plus insouciant, de prendre les choses avec moins de difficulté. Mais comme je le redoutais, lorsque je demande à Aliénor comment elle va, sa réponse n’est pas des plus chantantes. Je me doutais qu’il y avait quelque chose et si j’étais parvenu à me détendre, c’est comme si toute l’angoisse refaisait surface maintenant que je prenais place à la table des Trois Balais.

Il y a un court silence qui pourtant se fait ressentir. Je la regarde, ne sachant pas quoi dire sachant qu’elle est celle qui m’a invitée ici. Je sais qu’elle ne m’a pas envoyé ce hibou pour simplement me demander comment je vais ou pour demander des nouvelles de son fils. Je la rassure d’ailleurs à son sujet. Clovis est un bon élève et je suis fier de pouvoir lui enseigner ma matière préférée. Étant le fils d’une des amies qui comptent le plus pour moi, on pourrait croire que je vais faire de lui mon préféré, mais il n’a pas besoin de ça pour bien se comporter et avoir de bonnes notes avec moi. Il est doué et intéressé. Je ne fais que parler brièvement de mon quotidien, de comment les choses ses passent à Poudlard parce que je suis impatient. Évidemment que je veux discuter tranquillement avec mon amie, mais là, tout de suite, ce qui m’importe c’est de savoir s’il se passe quelque chose de grave ou non.

Je ne tourne pas autour du chaudron et demande finalement la raison de ma venue. J’essaie de deviner, peut-être que finalement ça a un lien avec Clovis, peut-être que c’est pour cela qu’elle me demande comment il est avec moi en cours, mais mon intuition me dit qu’il s’agit d’autre chose, et c’est bien pour cela que je suis de moins en moins serein. Dans un premier temps, elle présente ses excuses, clamant que m’inquiéter n’était pas le but. Je dois avouer que ça m’aide un peu à me détendre de nouveau mais je suis à l’affût de la nouvelle, bonne ou mauvaise, j’ai besoin de savoir. Elle me dit que ce n’est pas grave et que ça n’a pas à voir avec son fils, même si lui aussi doit être mis au courant. Je m’apprête à lui demander une nouvelle fois ce qu’il y a, pas certain de pouvoir supporter le mystère plus longtemps puis elle présente encore une fois ses excuses, admettant que c’est un peu délicat.

« Tu n’as pas à présenter tes excuses. »

Puis la nouvelle tombe. Je reste muet comme une carpe durant un long moment. Aliénor vient juste de m’annoncer qu’elle est enceinte. Je dois avouer que je ne m’attendais pas à ce genre de nouvelle. Je ne sais pas trop quoi dire, la nouvelle résonne dans ma tête puis finalement je finis par dire quelque chose, un sourire un peu gêné.

« Félicitations, Ali! C’est une super nouvelle, j’imagine que Clovis va être content d’avoir un petit frère ou une petite sœur ! »

Une naissance est bien souvent une bonne nouvelle, mais quand ce n’est pas désiré, cela peut chambouler une vie. Je ne sais pas comment je réagirais si un jour je devenais père. Je ne sais pas si je suis prêt pour ça, même si ma mère n’attend que ça. Evidemment, je veux fonder une famille un jour, mais il faudrait, pour cela, trouver la bonne personne.

« Qui est l’heureux père ?! »

Je ne savais pas qu’elle voyait quelqu’un et encore moins qu’elle avait décidé de devenir mère une nouvelle fois. J’aurais imaginé qu’elle m’aurait présenté l’heureux élu, mais peut-être que les choses sont arrivées plus vite qu’elle ne l’imaginait, ce qui expliquerait pourquoi la situation est délicate pour elle.

« Tu as peur que ta famille te reproche d’avoir eu un enfant hors mariage, c’est pour ça que tu avais du mal à me l’annoncer ? »

Les familles de sang-pur ont toujours eu cette vision assez particulière de la famille. Je le sais bien étant donné que ma propre mère aspirait à une vie similaire. Elle n’a pas réussi à me faire épouser de force une femme que je n’aime pas, même si je suis passé à deux doigts d’être un homme marié aujourd’hui, et depuis, je suis seul, ou libre, selon les points de vue.
(c) DΛNDELION


862 mots

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Sam 19 Sep - 12:31

Life is never simple, is it ? ft. @Aedrian Thornberry

Ca y est, c’est dit. La première partie de la nouvelle est annoncé. Oh, ce n’est que le début, mais tu as mis la machine en route. Il n’y a plus de retour possible. Quoi qu’il se passe ce soir, vos vies vont basculer. Surtout la sienne d’ailleurs. Alors une fois les premiers mots sortis de ta bouche, tu baisses les yeux. Tu n’es pas prête à affronter son regard. Tu regardes Roach, plutôt, sagement couché à côté de la table, indifférent à ce qui se joue au dessus de sa tête. Comme tu aimerais être à sa place en cet instant, avoir son insouciance, sa joie de vivre … Mais non, tu as eu le malheur de naître humaine, alors rien n’est simple. L’insouciance n’est qu’une utopie dans ce monde. Et aujourd’hui n’est que le début d’une longue série de discussion dont tu te serais bien passée. Parce qu’une fois les pères informés, tu vas devoir l’annoncer à ton fils, à tes parents, ton frère et ta soeur. Pour certains, tu imagine déjà la réaction. Ta soeur te soutiendra à cent pour cent, ton frère ne va pas te comprendre, tes parents seront sans doute un peu déçus … Clovis, tu ne sais pas. Avec lui, tout est possible. Ce sera sans doute aussi compliqué pour toi de le lui dire que de le dire à Charlie et Aedrian.

Parlant d’Aedrian. Sa réaction est à mille lieux de ce que tu attendais. Après un long silence qui n’augurait rien de bon, le sourire qui naît sur son visage te surprend et te déconcerte. Tout comme ce qu’il dit ensuite. Tu réalises vite qu’il n’a pas fait le lien. As-t-il oublié ce qui s’est passé entre vous ? Ou n’as-t-il simplement pas connecté les informations ? Cela complique un peu ta tâche, il aurait été bien plus simple pour toi qu’il comprenne de lui même. “Merci. Oui, je l’espère en tout cas.” Ta voix manquait de conviction. Il n’a pas tort, en soi, ce n’est pas une mauvaise nouvelle. Ta première réaction quand tu l’as appris a été de te réjouir. Certes, ça n’a duré que quelques secondes avant que tu ne réalises les implication de cette nouvelle, mais dans le fond, tu es heureuse d’être enceinte. Tu te serais juste bien passé de tout le drama qui vient avec. Quant à Clovis, c’est une autre histoire. Écrire cette lettre sera sans doute un supplice.

Puis vient la question qui tue : qui est le père. Tu gardes le silence. Tu cherches tes mots. Tu dois dire tout le reste d’un coup, arracher le pansement. Sentant sûrement ton hésitation à répondre, il poursuit, formulant une hypothèse quant à ta difficulté à en parler. Hypothèse qui n’est pas farfelue du tout, au contraire, mais qui ne s’applique pas à toi. Certes, tes parents seront déçus, mais tu as passé l’âge de chercher l’approbation de tes parents depuis bien longtemps. Et comme tu n’es pas la futur cheffe de la famille, tu sais que malgré tout, ils ne t’en voudront pas trop. “Non, ce n’est pas ça … Même si ça risque de leur faire tout drôle.” Tu marque une pause, juste un instant, le temps de rassembler tes esprits et de prendre une grande inspiration. “Le père. Je ne sais pas qui c’est. Enfin, non, ce n’est pas tout à fait ça. Il y a deux pères possibles. Je ne sais pas lequel est le bon. Et … tu es l’un des deux …”

Voilà. Tout est dit. Si tu pouvais prendre tes jambes à ton cou et partir en courant le plus loin possible, tu le ferais. Mais non, tu restes assise, et cette fois, tu essayes de garder tes yeux sur lui. Ce n’est plus le moment de se dérober. Tu es à la fois soulagée d’avoir vidé ton sac, tout en étant anxieuse de voir sa réaction. Un mélange d’émotions assez épuisant, il faut bien l’admettre. Tu as presque hâte que ton secret soit révélé à tous ceux qui sont concernés, ça sera un sacré poids en moins. Même si ça n’est sera probablement pas plus simple pour autant. Non, tu ne veux pas penser à ça. Il y a encore trop de variables incertaines pour pouvoir imaginer ce que sera la suite de cette grossesse. Tu concentres à nouveau ton attention sur ton ami, qui n’a toujours rien dit. Tu ne peux t’empêcher de te tortiller les mains, à la fois impatiente et anxieuse.

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Jeu 5 Nov - 0:23

Life is never simple, is it ?
Aliénor & Aedrian

« Sometimes you love someone because he is not the same as you. And sometimes you love someone because it feels like home. »
C'est le rôle d'un ami de s'inquiéter. Je n'ai pas énormément d'ami, seulement quelques uns qui comptent vraiment et qui pourraient se compter sur les doigts d'une main – à condition d'avoir une main entière, évidemment. Damoclès est l'une de ces personnes, mais Aliénor est incontestablement l'une d'elles également. Et ce n'est pas juste parce que nous nous sommes connus dès l'enfance.  J'en ai connu, des personnes, lorsque j'étais gamin. Mon entrée à Poudlard remonte à près de vingt-quatre ans à présent. Aliénor n'a même pas le même âge que moi, elle aurait pu être une amie chère de mon frère, et pourtant, nous sommes pourtant ceux qui unissent encore les deux familles aujourd'hui.

Je suis angoissé à l'idée de cette rencontrer pour la simple et bonne raison que je ne suis pas sûr d'être en mesure d'encaisser une mauvaise nouvelle. J'ai peur qu'elle m'annonce quelque chose de grave, et je ne saurais pas gérer ce genre de nouvelles. J'essaie de ne pas trop m'en faire, j'essaye de penser positif, et heureusement que Roach est là pour m'aider à surmonter cette crainte. Je ne peux pas songer à entrer dans cette taverne en étant stressé. Si mon amie a besoin de moi, je dois être solide, je dois être une épaule sur laquelle elle pourra reposer sa tête, je dois pouvoir la voir pleurer si besoin, sans craquer à mon tour. Peut-être que je me fais des idées, mais je dois être prêt.

Et la nouvelle tombe finalement après que nous nous soyons retrouvés. Après quelques échanges de courtoisies, je n'ai pas eu le courage d'attendre et lui ai demandé directement la raison pour laquelle elle voulait me parler. Je n'aime pas tourner autour du pot, et je sais que je ne pourrai pas me contrôler trop longtemps. Je lui demande, et elle me dit que c'est assez délicat. Et je ne m'attendais pas du tout à la nouvelle en question. Je ne m'attendais pas à ce que mon amie d'enfance m'annonce une nouvelle fois être enceinte. Je suis surpris, mais agréablement. Aliénor est une bonne mère, alors une deuxième enfant ne peut qu'être une belle chose. Je suis surpris parce qu'après tout le temps écoulé après la naissance de son fils, personne ne s'attend vraiment à une nouvelle grossesse après ce temps. Du moins, pas moi. Je souris, je rougis, je ne sais pas trop, mais je suis soulagé que ce soit la nouvelle en question.

Je lui demande si ce qui l'inquiétait était ce que pouvait penser sa famille. Un enfant hors mariage dans une famille de Sang-Pur, c'est toujours un sujet de discussion qui fait débat. Mais apparemment, ça n'est pas ce qui l'inquiète le plus. Je suis un peu intrigué. Peut-être est-elle effrayée d'être enceinte si tard, mais je n'y connais rien en terme de grossesse, je ne sais pas non plus ce que c'est que d'être une femme, des envies que l'on peut avoir, de ce que l'on peut ressentir lorsque l'on attend un enfant, genre, vraiment, lorsque l'enfant grandit en nous et pas en quelqu'un d'autre. Je ne suis personne pour juger, je ne suis personne pour donner mon avis, je suis juste curieux, et je veux juste un ami présent pour elle. Elle répond alors à ma dernière question. Je lui ai demandé, naïvement, qui était le père. Aux dernières nouvelles, je ne la sais pas en couple. Évidemment, c'est son choix d'élever un enfant seule et de ne pas avoir un père qui serait son conjoint officiel. Après tout, elle a élevé son fils seule, elle a fait un boulot merveilleux, et elle est de loin la dernière personne qui dépendrait d'une homme pour cela. Elle avoue ne pas savoir qui est le père, puis se reprend. Elle précise donc qu'elle ne sait pas qui est le père, entre deux hommes. Deux pères possibles, et elle n'a aucune idée lequel est le père biologique. Puis je réalise ses mots, je me mets à rougir lorsqu'elle avoue que l'un des deux pères, c'est moi.

Je reste figé un moment, le regard vide, visualisant une nouvelle fois cette soirée qui a un peu dérapé.  Ce qu'il s'est passé lors de cette soirée là, ce n'est pas quelque chose qui arrive entre deux amis, du moins, normalement, ce n'est pas le genre de relation qui débouche d'une amitié comme la notre. Je suis, peut-être, père.

« Tu... Tu es sûre ? Tu es sûre que je suis l'un des deux ? C... comment ? Tu es enceinte depuis combien de temps ? Je... »

Je cherche mes mots. Elle ne m'aurait pas annoncé ça de cette manière si elle n'était pas certaine que je sois l'une des options. Je crois... J'essaye de réfléchir à quoi dire, j'essaye d'imaginer ma vie si je venais à effectivement être le père de cet enfant. Pour le coup, ce serait probablement ma mère qui n'approuverait pas un enfant hors mariage, mais je crois que ma mère n'a plus vraiment son mot à dire concernant ma vie amoureuse.

« Je... Je n'arrive pas à savoir si je suis heureux, apeuré, jaloux que ce soit peut-être un autre père... Je ne sais pas, je ne m'attendais pas vraiment à... cette possibilité. »

Il suffit d'une fois.

« Qui est l'autre père possible ? »

Pas vraiment que ça me regarde, mais je ne peux m'empêcher de demander, comme s'il y avait une compétition de lancée, pour savoir si mon opposant pourrait être un meilleur père ou tout le contraire. Mes pensées sont embrouillées. J'avais imaginé tout un tas de choses sauf une paternité possible. Je ne sais pas si je suis prêt à être père. Je ne m'attendais pas que ça m'arrive de cette manière, j'ai toujours romancé l'idée de la paternité, marié avec la femme que j'aime, pas dans une possible compétition avec un autre homme, et ce, avec l'une de mes amies les plus chères.
(c) DΛNDELION


1067 mots

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Invité
Mar 10 Nov - 18:22

Life is never simple, is it ? ft. @Aedrian Thornberry

L’implication de ce que tu viens de lui annoncer ne lui est pas apparu. Comme si la chose était trop étrange pour être imaginée. Et pourtant … Tu ne peux pas lui en vouloir, c’est tellement inattendu, pour lui comme pour toi. Mais cela veut dire que tu dois expliquer, trouver les mots qui t’échappent à chaque fois que tu as essayé d’imaginer cette conversation. Tu finis par les trouver, ces mots, en bégayant un peu, et en formant une phrase à demi cohérente. Un peu confuse, mais suffisamment claire pour que tu puisse voir son expression changer au fur et à mesure, passant d’un sourire à un air ébêté de circonstance. Son premier réflexe est de demander si tu es sûre. T’aurais pu être blessée de sa réaction. Evidemment que tu es sûre. Mais le fait est que tu ne sais pas qui est le père de ton enfant, et ça envoie forcément un image un peu douteuse de toi et de ta vie sexuelle. “Oui … Je suis certaine … Tu penses bien que je ne t’aurais pas dit ça si je ne l’étais pas.” Ceci dit, tu ne peux pas vraiment le blâmer. Une telle nouvelle ne pouvait qu'appeler une réaction spontanée et pas forcément cohérente. A l’entendre bégayer, tu vois bien qu’il a du mal à appréhender ce que tu viens de lui annoncer. Tu choisis sciemment de ne pas répondre à la question “Comment ?”. Ce n’est ni le moment ni l’endroit pour un cours d’éducation sexuelle. “Ca fait un peu plus de trois mois. Fin janvier …” Une petite soirée entre deux amis de longue date, un peu d’alcool, et PAF ! Ca fait des Chocapic Un bébé. Peut-être. Merlin ! Pourquoi est-ce aussi facile, de faire des enfants ? Le monde irait sans doute tellement mieux s’il n’était pas aussi facile de se reproduire. Tu ne sais pas quoi dire de plus. Alors tu attends qu’il parvienne à formuler les pensées qui ont l’air de se bousculer dans sa tête. Tu appréhende un peu ce qu’il va dire. Tu sais que les chances qu’il réagisse vraiment mal sont faibles, mais une telle situation est inédite dans votre relation. Au final, c’est avec un certain calme, du moins en apparence qu’il prends la chose. Tu vois bien, et ce qu’il dit le confirme, qu’il ne sait pas vraiment quoi penser. “Je comprends … Moi-même je ne sais pas trop où j’en suis là. Depuis que je le sais, tout est à l’envers dans ma tête.” T’es heureuse d’être enceinte, t’es angoissée par la situation, t’as inquiète de la suite, t’as hâte que tout ce bordel soit résolu, t’as envie de savoir qui est le père, t’as peur des conséquences … T’es perdue, en somme. Ce qui devrait en soit être une bonne nouvelle et une occasion de se réjouir est en réalité réduit à un maelström d’émotions dont tu ne sais pas te dépêtrer.

La question fatidique ne manque pas d’arriver juste après. Tu savais que tu allais devoir y répondre, il n’empêche que tu ne sais pas si c’est vraiment une bonne idée. Mais comment pourrais-tu cacher ça ou mentir ? Enfin, tu pourrais, mais tu sais pertinemment que ça ne ferait qu’embrouiller la situation encore plus que nécessaire. Alors tu inspires profondément, et tu laisses l’information s’échapper. “C’est Charlie. Charlie Weasley.” Tu laisses quelques secondes passer, avant de préciser : “Il ne le sait pas encore … Je dois le voir la prochaine fois qu’il vient à Londres, je ne voulais pas faire ça par hibou interposé.” En soi, tu aurais préféré faire ça à distance, pour ne pas avoir à faire face à sa réaction, craignant qu’elle ne soit pas des plus joyeuses, mais ce ne serait pas correct. Et puis, par correspondance, cela prendrait tellement de temps, il faut mieux ôter le sparadrap d’un coup. Tu te sentiras sans doute mieux une fois que ce sera fait, même si pour l’instant, tu ne parviens pas à imaginer ce que c’est que de ne pas stresser. Et d’une certaine manière, tu auras toujours cette incertitude, tant que tu ne pourras pas savoir qui est vraiment le père. Et c’est sans doute ce qui te dérange le plus. Ne pas pouvoir vraiment faire de plan, seule ou avec l’un des deux. “Je suis désolée, c’est vraiment un bordel sans nom cette histoire.” Et c’est rien de le dire. Jamais, ô grand jamais tu n’aurais imaginer un jour te retrouver dans un bourbier pareil. Toi qui est toujours responsable et censée, tu t’es laissée allée une fois - ou deux - et ta vie relativement simple et rangée s’est transformée en tourbillon. Dont l’issue est incertaine. Et tu sais pertinemment que tu auras beau essayer d’imaginer tous les scénarios possibles, cela ne se passera pas comme prévu. Tu le sais, que le mieux serait de ne pas te poser trop de questions et de laisser les choses suivre leurs cours, mais ce n’est tellement pas dans ta nature que tu sais que tu n’y arriveras pas.

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Ven 18 Déc - 22:23

Life is never simple, is it ?
Aliénor & Aedrian

« Sometimes you love someone because he is not the same as you. And sometimes you love someone because it feels like home. »
Je m’étais attendu à tout un tas de nouvelles, mais apprendre que j’étais peut-être le père d’un enfant était loin d’avoir effleuré mon esprit. Qu’elle soit enceinte, c’était une nouvelle déjà surprenante, car je ne pensais pas qu’elle voulait d’un autre enfant, mais le fait d’être peut-être impliqué dans la paternité, changeait tout. Je me souviens avoir imaginé être père un jour, lorsque je voyageais, je me disais que je voulais un enfant, fille ou garçon, pour pouvoir le faire voyager comme je l’ai fait, pour qu’il découvre le monde comme je l’ai fait. C’est quelque chose que j’aurais aimé partagé. Seulement, aucun moment n’a jamais semblé être le bon pour que je devienne père. La femme que j’aimais, ou du moins que je pensais aimer, ça n’a jamais pu fonctionner à cause de mes fiançailles, puis ces fiançailles en question ont été annulées lorsque l’on a appris que sa famille soutenait le Seigneur des Ténèbres. Et depuis, j’ai plutôt apprécié ma vie de célibataire, l’idée d’avoir un enfant, sortie provisoirement de mon esprit.

Evidemment, surpris par cette nouvelle, il a fallu que je pose une question stupide. Bien sûr qu’elle était certaine de ce qu’elle avançait, elle n’allait pas s’amuser à propager quelque chose de tel si elle n’en avait pas la certitude. Lorsqu’elle indiqua depuis quand elle était enceinte, il n’y avait pas de doute, ça correspondait parfaitement à la date de notre… petit écart, disons. Heureusement que ça n’avait pas mis de l’eau dans le gaz, je connaissais Aliénor depuis si longtemps que d’avoir franchi cette barrière aurait pu être risqué. Bon, il faut croire qu’en effet, le risque a été pris, puisqu’elle se retrouve actuellement enceinte.

Je ne savais pas trop quoi dire, j’étais un peu perdu dans ce que je ressentais. Et je me doutais que c’était encore plus confus pour mon amie. Pourtant, maladroit pour ne pas changer, je lui demande qui est l’autre père possible. Je ne sais même pas pourquoi je pose la question, je ne vois pas ce que ça va changer, ce n’est pas comme si la paternité allait revenir au plus fort, au plus intelligent ou au plus beau. Je m’attendais à ce qu’elle ne me réponde pas, qu’elle préfère garder l’information pour elle, sauf que c’est tout le contraire.

« Charlie ? Tu veux dire… Mon pote Charlie ? Le magizoologiste spécialisé dans les dragons ??! Enorme ! »

Puis je me rends compte que, non, énorme n’est pas une réaction adaptée à la situation. Je tousse légèrement et tente de me rattraper.

« Je veux dire. Hm. Intéressant ! »

Plus maladroit et stupide que moi ? Je ne connais pas. Tout ce que je souhaite à cet enfant, c’est que s’il est mon fils, il n’hérite pas de ces traits qui me sont propre, ce ne serait pas lui faire un cadeau. Aliénor ajoute qu’elle ne l’a pas encore annoncé à Charlie, et bien entendu, ce ne sera pas de ma bouche qu’il l’apprendra, je ne suis pas comme ça. Elle présente ses excuses, et ça me fait froncer les sourcils.

« Hey ! Tu n’as pas à être désolée de quoique ce soit. Il y a trois responsables dans l’histoire. Toi, Charlie et moi. Et… l’alcool, aussi, je pense que ça joue. On est tous les trois adultes, on est tous les trois responsables, je ne veux pas que tu portes cette responsabilité seule, et encore moins que tu culpabilises. Quel que soit le résultat, je suis là pour toi, promets moi que tu n’hésiteras pas à m’envoyer un hibou peu importe l’heure du jour ou de la nuit. Okay ? »

Je la prends dans mes bras, je la serre fort contre moi, ça ne doit vraiment pas être une nouvelle facile pour elle, après tout, elle est celle dont la vie va être la plus impactée dans les premiers mois, mais je veux être présent pour mon amie. Je l’aurais fait même si je n’avais pas été impliqué dans cette paternité. Je relâche mon étreinte puis je la regarde.

« Alors comme ça, on a un truc pour les roux, hein ? »

Dis-je en rigolant. Parce que détendre l’atmosphère, logiquement, ça me réussit bien.
(c) DΛNDELION


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Dim 3 Jan - 14:59

Life is never simple, is it ? ft. @Aedrian Thornberry

Sa spontanéité amène un sourire sur tes lèvres. Il a l’air véritablement content que son “rival” soit son pote. Il faut dire que la coïncidence est cocasse. De tous ceux avec qui ça aurait pu arriver, il a fallu que ce soit deux bon amis. “Lui-même.” Tu pensais vraiment pas qu’il en serait aussi content. Mais tu ne pensais pas non plus qu’il prendrait la nouvelle aussi bien, donc au final, tu aurais pu t’attendre à être surprise. C’est plutôt une bonne chose, cependant. Tu savais qu’ils étaient amis, et ça te ferait chier de ruiner une amitié pour une connerie pareille. Reste à voir comment Charlie réagira, mais tu as bon espoir que tout ne soit pas complètement  un désastre. Quoi qu’il arrive ça sera plus simple à gérer si les deux pères potentiels ne passent pas leur temps à se tirer dans les pattes. Au final, vous formez un drôle de triangle - non pas amoureux, mais amical - et tant qu’à te retrouver dans une situation comme celle-ci, tu aimes autant que ce soit avec des gens que tu apprécies et pas avec de parfaits inconnus.

Bien rattrapé ! Ce qui est bien avec Aed, c’est que tu ne sais jamais à quoi t’attendre, mais tu le connais suffisamment pour t’attendre à l’inattendu. D’autres que toi auraient pu se formaliser d’une telle réaction, mais tu le connais assez bien et depuis assez longtemps pour savoir que c’est juste qui il est. “C’est le moins qu’on puisse dire, oui. J’aurais voulu rajouter du piquant à ma vie, je m’y serais pas prise autrement” Non pas que ta vie manquait de piquant. Entre ton boulot et ton fils, t’avais pas forcément besoin de rajouter des complications, mais faut croire que ton subconscient s’ennuyait. Et une chose est sûre, tu n’es pas prête de t’ennuyer à nouveau. Se replonger dans les couches et les biberons, c’est déjà pas chose facile en temps normal, mais si on y ajoute à ça ton âge, et ton travail, autant dire que ça va être assez épique.

“Je sais, je sais, mais c’est plus fort que moi. Je m’en veux de pas avoir été plus prudente, ça ne me ressemble pas … Même si je sais que c’est pas entièrement de ma faute.” Dans le fond c’est quand même toi qui a eu la brillante idée de coucher avec deux de tes amis, alcoolisée les deux fois … Et même si tu ne peux pas forcément dire que tu regrettes ce qui s’est passé, tu regrettes que les conséquences en soient si importantes. “Mais je te promets que je n’hésiterais pas à te harceler durant les prochains mois.” Tu rajoutes ces derniers mots avec un sourire, comme pour alléger un peu le ton de la conversation. Ça te rassure un peu de savoir que tu pourras compter sur lui quoi qu’il arrive. D’autant que tu ne sais pas encore si tu pourras compter sur Charlie de la même manière. Charlie, tu le connais moins, depuis moins longtemps, et en plus de ça, il vit à l’autre bout de l’Europe. Ça rendra forcément les choses plus compliquées, mais tu ne peux pas anticiper tout ça avant d’avoir parlé à Charlie.

Il te prend dans ses bras, et tu lui rends son étreinte, profitant un peu de sa chaleur, rassurée par sa présence. “Merci” Tu sais maintenant que quoi qu’il arrive, tu ne seras pas complètement laissée à toi même, et ça t'ôte un poids considérable. Aed en profite ensuite pour lâcher une petite plaisanterie comme il sait si bien le faire, et tu ne peux pas t’empêcher d’éclater de rire, ce qui était sans doute le but. La tension est entièrement dissipée, et tu sens tes épaules se relâcher considérablement. Ca c’est passé mieux que tu ne l’aurais cru, et tu en es soulagée. Tu sais bien qu’il te reste à l’annoncer à Charlie, et que les chances qu’il réagisse aussi bien sont faibles, mais c’est au moins une étape de passée. “On dirait bien ! Mais c’est récent faut croire, avant c’était les blonds qui avaient ma préférence … Je vieilli, on dirait. Tu remarqueras d'ailleurs que je n'ai choisi que des petits jeunes !”  Six et neuf ans de moins que toi, t’es en train de te transformer en cougar, ma vieille !

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