| Jeu 20 Aoû - 22:55 | Philip Liu Plume de Phénix Nom Liu, un patronyme chinois courant hérité de ton père ; Prénoms Philip, il est courant en Chine d’avoir un prénom occidental pour faciliter les tractations avec l’étranger, ton prénom de naissance est cependant Ying, même si tu ne l’utilises jamais ; Âge 42 ans ; Date de naissance 17 septembre 1962 ; Lieu de naissance Un hôpital moldu de la banlieue londonnienne ; Signe astrologique Vierge ; Nationalité anglaise ; Statut Civil célibataire ; Préférences sexuelles bisexuel à tendance hétérosexuel ; Statut du sang né Moldu ; Tradition Ordre d’Hermès dans laquelle tu as été éduqué à Poudlard ; Baguette ou autre focus baguette de bois de bouleau blanc et plume de phénix, une bonne combinaison selon le vieil Ollivander; Patronus un lapin blanc ; Dons aucun ; Pouvoirs occlumens, nécromancie bien que tu aies surtout travaillé ce dernier point pendant la guerre en quête de protection contre les inferi ; Particularités La guerre et le manque de ressource financière t’ont empêché de finir ta maîtrise en sortilèges. Activité Professionnelle, études, métier, autre Tu possède ton commerce de sécurité magique : ton job est d’évaluer les barrières magiques d’un lieu et de les optimiser de façon à ce qu’aucun briseur de sorts ou auror un peu trop zélé ne puisse venir fourrer son nez là où il n’y a pas la place pour le faire… Ta connaissance intime des moyens de sécurité magique et ta paranoïa auraient fait de toi un excellent briseur de sorts ou auror, paradoxalement. Depuis peu, tu es devenu professeur d'arts Obscurs à Poudlard, c'était surtout pour dépanner initialement, mais tu t'es pris au jeu de ce poste hautement polémique. CARACTÈRE / ANECDOTESParanoïaque est sans doute le mot qui te définit le mieux. Il faut dire que la guerre n’a pas été tendre avec le petit né moldu catapulté à Serpentard au milieu d’un ramassis d’apprentis mangemorts. C’est d’être la victime récurrente de ceux qui deviendraient les plus fidèles soutiens du Seigneur des ténèbres comme Avery, Rosier ou Nott qui t’a fait t’intéresser à la sécurité magique. Il a bien fallu trouver un moyen de te protéger et de dormir sans crainte d’être blessé dans ton sommeil. Tu as bien vaguement essayé de demander conseil à Slughorn, mais ce gros tas bouffi de suffisance ne t’a jamais jugé assez important à ses yeux pour te prêter main forte. Il doit sans doute s’en mordre les doigts maintenant. AMBITIEUX, tu l’as toujours été. Petit dernier d’une famille de trois enfants, né dans une famille chinoise défavorisée au Royaume Uni mais qui était jadis riche et puissante avant la guerre, tu as été bercé de l’histoire glorieuse de tes ancêtres. Avec la Révolution et le Régime Communiste, tes aristocrates de parents ont tout perdu, alors tu aimerais devenir quelqu’un juste pour redorer le blason familial. BON STRATÈGE, il faut l’être pour survivre. Tu es calculateur et rigoureux. Tu n’es pas malveillant, cependant. Pas vraiment. Tu as tendance à penser à ta survie et à ton bien-être avant toute chose, mais tu n’es pas pour autant dénué de coeur. A dire vrai, tu adores les animaux et les enfants. Un de tes regrets est de n’avoir jamais fondé de famille, mais peut-être n’est il pas tout à fait trop tard pour ça. En tous cas, tu essaies d’être rationnel, d’analyser convenablement les situations et de prendre les meilleurs deals pour toi. OPINIÂTRE, tu l’es. Quand tu as une idée en tête, tu ne l’as pas ailleurs. Et tu as souvent une idée en tête. Tu tiens ça des trop nombreux Serdaigles que tu as fréquentés pendant ta scolarité, penses-tu : tu es toujours assez assertif dans tes prises de position et tu as souvent des avis tranchés sur une situation. Cela ne t’empêche pas d’être attentif aux détails et de voir souvent les nuances subtiles d’une situation, mais tu ne peux pas t’empêcher de savoir exactement ce que tu en penses… Tiens, un exemple. Potter. Anti-Potter, tu l’es très clairement. Le gamin t’horripile avec ses discours faussement démagogiques. Cela ne veut pas dire que tu soutienne l’autre pouffiasse d’enchanteresse, bien sur. Vous avez été ennemis pendant la guerre et tu ne peux pas oublier les crimes d’une partie de ses partisans. Mais la façon dont tu as été élevé fait que tu la comprends, cette aristocratie déchue. Et surtout, tu trouves Potter et son entourage trop « blancs », trop « saints nitouches ». Toi, les arts obscurs, c’est ta passion. Une passion intellectuelle doublée d’un intérêt philosophique. Tu n’as jamais cru au manichéisme du bien contre le mal. Le monde n’est ni blanc ni noir, et tu penses qu’il faut virer du pouvoir tous ces hypocrites qui ne pratiquent qu’une magie policée et bien pensante en s’interdisant l’exploration de domaines aussi fascinants que la nécromancie, l’alchimie, les arts obscurs. Tu as bien compris que ce poste à Poudlard a été créé pour faire chier le pouvoir en place… et ça te va.
CURRICULUM VITAE
1962 – baby born Tu es né, petit dernier d’une famille chinoise désargentée, installée en Grande Bretagne dans la périphérie de Londres. Dans ta maison, tout est à la chinoise, et tu apprends le chinois auprès de tes parents avant même l’anglais. Tes premières années à l’école sont un choc culturel pour toi. Tu as grandi dans ton petit quartier chinois protégé et te voici jeté dans une école de quartier où tu comprends à peine la langue et où les comportements sont à mille lieux de ceux de tes parents. Mais ils travaillent dur dans leur petite supérette pour s’en sortir, alors tu n’as aucun droit de te plaindre. Tu fais des efforts, tu apprends l’anglais, tu essaies de te trouver des amis. Au jardin d’enfants, tu te lies d’amitié avec tout plein d’enfants, et tu apprends vite qu’être gentil et avoir l’air innocent est le plus sûr moyen de ne pas avoir d’ennuis. Alors tu es ce garçon jovial, toujours sympa, toujours partant pour une aventure dans les rues de Londres. Tu es ce gamin qui prête son vélo, fais ses devoirs consciencieusement et aide même sa mère avec l’anglais. Tes deux frères aînés sont comme toi. Vous avez tous en commun un amour et un respect profonds pour vos parents et une volonté de vous en sortir pour pouvoir prendre soin d’eux sur leurs vieux jours lorsqu’ils ne pourront plus travailler. Tu joues les petits livreurs de journaux dans ton quartier, tu déposes le journal dans les boîtes aux lettres tous les matins avant d’aller à l’école, tu n’en as aucune idée, mais ta magie est à l’oeuvre, elle t’aide à endurer ces longues journées de travail et de cours et à ne jamais être en retard même quand tu devrais l’être. Cela ne te rapporte pas grand-chose, mais tu donnes tout à ta mère. Tes frères et toi savez qu’il faut optimiser vos études : travailler vite, bien, loin pour prendre soin de vos parents le plus rapidement possible. C’est un poids énorme sur vos épaules d’enfant, et pourtant, vous l’acceptez bien volontiers, bercés par le récit des derniers feux de la Chine Impériale que tes parents et ton frère aîné ont connu. Toi, tu es né sur le sol anglais, un enfant venu sur un tard, ta mère avait déjà quarante-cinq ans.
1973 – Hogwarts Lorsque tu rentres chez toi de l’école, il y a cet homme occidental qui parle à tes parents et ton frère aîné. Ce dernier fait la traduction pour tes parents. On parle de toi. Un sorcier. Une bourse d’étude pour aller à Poudlard apprendre la sorcellerie. Tes parents ne sont pas emballés. Toi non plus. Mais tu sais que d’avoir tes études tout frais payés permettra à tes parents de respirer financièrement. Tu demandes poliment si les diplômes de cette école sont aussi valables dans le monde sans magie, parce que tu voudrais bien être ingénieur ou architecte.
Lorsque tu arrives à Poudlard pour la première fois, tu sais que les choses vont être difficile. L’école est vaste, bien plus vaste que tous les établissements de quartier que tu as fréquentés. Tu as acheté de seconde main tout ton matériel. A vrai dire, la seule chose que tu as de neuve, c’est ta baguette magique. Tu as passé l’été, calfeutré dans ta chambre à lire tous les manuels scolaires et à essayer de lancer des sorts. On t’a dit que tant que tu pratiquais chez toi, à l’abri des regards, il n’y aurait pas de problème, mais que si tu montrais la magie à des « moldus », il t’en cuirait. Tu as toujours été plutôt respectueux des règles, alors tu as obéi bien consciencieusement. A cette époque là, tu ne savais pas encore que Poudlard était sur le point de modifier radicalement ton caractère et ta façon de voir les choses. Tu croyais encore aux symboles d’autorité et à la droiture de tes professeurs.
Tu as très vite déchanté. Un né moldu réparti à Serpentard, ça ne fait pas bon ménage. Tu apprends bien vite à te cacher. Partout. Tout le temps. Tu fuis ta maison, tu les évites au maximum. Albus Dumbledore distribue bien quelques heures de colle lorsque tu te retrouves obligé de manger à la table des Serdaigles pour ne pas avoir de cafards dans ton assiette, mais cela ne pousse pas tes tortionnaires à arrêter. Au contraire. Ils deviennent seulement plus subtils. Heureusement, tu peux compter sur les années supérieures de Serdaigle pour t’aider à trouver des solutions. Grâce à eux, tu finis par connaître comme personne les rayonnages de la bibliothèque et les procédures nécessaires pour obtenir de consulter des ouvrages en réserve (généralement des ouvrages plus rares que dangereux, personne ne t’aurait laissé consulter des livres interdits… ils sont en réserve pour une bonne raison) Au fil des ans tu te focalises sur l’apprentissage de l’utilisation de runes et de sortilèges de protection. Cela te permet de protéger ton lit dans le dortoir des serpentards ainsi que tes affaires, et tu portes aussi des runes cousues dans tes vêtements qui agissent comme talisman dès ta troisième année : c’est le préfet en chef des Serdaigles qui t’a montré comment les faire et t’a aidé à les mettre en place à l’époque. Mais cela ne t’aide pas à gérer ta colère, ta tristesse ni ta peur : car c’est la boule au ventre que tu fréquentes Poudlard et te lève chaque matin. Qu’auront-ils encore trouvé de neuf pour te pourrir l’existence aujourd’hui ? Alors tu cherches dans les livres de la bibliothèque de Poudlard une solution pour t’aider à mieux gérer tes émotions, à protéger ton esprit de ta propre colère, de ton propre aveuglement. C’est comme ça que tu découvres l’occulmancie. Les livres sur l’occlumancie sont rares, et tu n’y auras pas accès avant ta sortie de l’école, mais à l’école, déjà, tu découvres les bases de cet art : respirer, faire le vide dans son esprit, se concentrer sur les sensations physiques, se relaxer, ordonner ses pensées, se maîtriser. Tu apprends aussi à rendre les coups de façon insoupçonnable. Tiens ? Qui donc a mis le feu aux livres du préfet de Serpentard ? Qui donc a fait disparaître le familier de cet élève de Serpentard ? Souvent, les Gryffondor sont accusés à tord. Qui irait soupçonner le souffre-douleur de la maison ? Il y a même une sorte de convention chez les Gryffondor : on ne te propose pas d’aide, mais on te laisse aussi relativement tranquille. Contrairement à bon nombre de Serpentards, tu as toujours été laissé relativement en paix par Sirius Black et James Potter. D’autres n’ont pas eu cette chance, Severus Rogue en particulier. Si tu n’avais pas peur de saper le peu de soutien qu’il avait dans sa maison et t’attirer les foudres du quatuor de gryffonor débiles, tu aurais bien aimé te rapprocher de lui.
Ce n’est qu’en cinquième année que la maison Serpentard se rend compte de son erreur : le petit chinois que l’on pouvait exploiter pour faire les devoirs d’histoire de la magie montre soudainement les crocs. Lorsque Rosier, en septième année, essaie de t’envoyer un sortilège « pour s’amuser », tu le dévie et tu répliques. Pour la première fois. Ouvertement. C’est Rosier qui finit à l’infirmerie, la poitrine brûlée. Étonnamment, tu n’es pas inquiété. Rosier n’a pas voulu te dénoncer. Pourquoi ? Tu n’en as aucune idée précise, mais tu devines qu’il doit ourdir une vengeance de son côté. Être sur tes gardes est devenu une seconde nature. Tu as appris à tes dépends qu’il ne faut pas faire confiance aux gens. D’abord les soupçonner, les tester, et ensuite seulement tu peux envisager de leur faire confiance.
Au cours de tes années à Poudlard, tu t’en sors avec les honneurs. Tu travailles dur aidé en cela par le fait que tu passes régulièrement tes nuits planqué dans une salle de classe plutôt que dans ton dortoir les premières années, le temps d’apprendre à faire des barrières magiques suffisamment puissantes pour garder à distance tes petits camarades. Tu excelles particulièrement en sortilèges, défense contre les forces du mal et en étude des runes. Tu as du apprendre à être bon en botanique et en potions, vu le nombre de fois que l’on a tenté de te faire avaler des potions en guise de blague de mauvais goût en empoisonnant ta nourriture. Tu as passé tes cinq premières années à Poudlard à te protéger et à rendre les coups quand tu pouvais le faire sans être soupçonné, tes deux dernières années changent radicalement. Après avoir mis sa petite dérouillée à Rosier, tes camarades de classe commencent à se rendre compte qu’ils t’ont toujours sous-estimé. Commence une guerre froide dans les dortoirs des Serpentards, une guerre froide dont tu seras le vainqueur deux ans plus tard : tu sortiras diplômé et major de promo avec le meilleur score aux ASPIC de Sortilèges depuis les vingt dernières années. Ils ne t’ont pas brisé. A dire vrai, ils ont même jeté pour toi les bases de ce qui deviendra ton business quelques années plus tard.
1981 – a proud graduated student Tu te rends vite compte que trouver un emploi au sortir de Poudlard va être difficile. Le monde de la magie est en guerre. Les gens biens soupçonnent les Serpentards, tous les serpentards, et les gens peu recommandables te méprisent parce ce que tu as le malheur d’avoir une famille moldue. Tu les protèges, cependant. Sitôt majeur, tu as érigé des barrières protectrices autour de leur maison. Tu ne veux certainement pas qu’il leur arrive quoi que ce soit.
Tu galères les premiers mois qui suivent ton diplôme. Les choses tournent rapidement mal dans le monde de la magie. Le Ministère est sous la coupe du Seigneur des Ténèbres, à ce qu’on dit, et ce n’est qu’une question de temps avant que tout ne s’effondre. Ses partisans sont de plus en plus nombreux, et on ne peut croire personne. Paranoïaque comme tu es, tu es un poisson dans l’eau. Tout change cependant lorsque ce bon vieux Voldemort est vaincu par un gamin de quinze mois. Pas que tu t’en plaignes, mais tu n’arrives même pas à comprendre comment Voldemort a pu les retrouver. Il se murmurait que les Potter étaient cachés par sortilège du fidelitas. Tu n’en sais rien, à vrai dire. Tu n’as pas eu beaucoup de contact avec les opposants de Voldemort… tu aurais pu les aider, pourtant, mais tu n’as jamais su qui contacter. Dumbledore ? Slughorn ? Tu les méprises tous les deux. Le premier parce qu’il est engoncé dans son manichéisme et ne voit le monde qu’en terme de bien et de mal en se prenant pour le chantre de la lumière, le deuxième pour sa lâcheté. Tu as eu beau être major de promo, même en potions, tu n’as jamais été invité à ses petites réunion, et il n’a jamais rien fait pour toi en dépit du fait qu’il savait ce qui se tramait. Tu as enduré des années de maltraitance aux mains de tes petits camarades tout simplement parce qu’il n’a pas fait son job. Tu le méprises, et les quelques cicatrices sur ton corps dont tu n’as pas su te débarrasser sont des témoins de sa lâcheté.
Tu trouves in extremis en janvier 1982 un contrat d’apprentissage en enchantements, mais très vite tu te rends compte que tu as les mains liées financièrement. Un apprentissage demande un investissement de tous les instants en déplacements professionnels à des réunions de maîtres en sortilèges, des dépenses en livres et en formation. Tu décides alors de prendre un travail pour financer tes études, mais il apparaîtra bien vite qu’il est impossible pour toi de tout faire à la fois et tu devras te résoudre à lâcher ta maîtrise en sortilèges pour te concentrer sur ton nouvel emploi qui deviendra bientôt un business florissant. Cette année d’apprentissage te laisse cependant maître des bases de l’occlumancie : ton maître de l’époque a bien voulu t’apprendre dans le cadre de ta maîtrise en sortilèges que tu espérais faire sur les sortilèges de protection de la personne, ce qui inclut sa protection mentale. Tu avais déjà bien avancé le travail à Poudlard avec tes exercices de gestion de la colère et ta pratique de la méditation, de sorte que les étapes suivantes : ordonner tes souvenirs et pensées et protéger efficacement ton esprit des agressions extérieures, sera fait en une grosse année de travail.
1983 – protecting the others C’est après avoir arrêté ta maîtrise en sortilèges que tu lances véritablement ton entreprise de sécurité magique. Tu continues d’apprendre de nouvelles barrières et de nouvelles façon de protéger des habitations. Après la guerre, ton job est devenu essentiel. Même si la paix est revenue, tes clients comptent autant de nés moldus paranoïaques que de contrebandiers ou d’anciens partisans de Voldemort en cavale. Si ces derniers sont notoirement des mangemorts, tu fais mine de refuser le contrat pour les faire payer plus cher, très cher. Hors de prix. Tu as besoin de cet argent et même si ce n’est pas très moral, tu ne vas pas t’asseoir dessus. En pratiquant des prix si élevés pour eux, tu t’assures d’être dissuasif : s’ils refusent, au moins, tu n’auras pas bossé pour un de tes ennemis, et s’ils acceptent, eh bien tu n’auras pas perdu ta journée.
Tu te retrouves en concurrence directe avec les briseurs de sorts et les aurors : les premiers défont les barrières et les enchantements des propriétés. Tu te fais une règle d’or d’essayer de les surpasser. Tu apprends auprès d’un briseur de sorts à la retraite les ficelles du métier. Il t’aime bien, tu lui rends service en entretenant les barrières magiques de sa demeure et de celle de ses enfants. Et puis tu es comme lui, un né moldu, un expatrié. Pas tout à fait le bienvenu dans le monde magique anglais. Alors vous vous épaulez, tu ne le fais pas payer et il te forme. Les aurors, quant à eux, se confrontent parfois à tes barrières lors d’une arrestation. Tu te retrouves par deux fois au Ministère, mais tu réponds toujours la même chose : « tant que vous n’avez pas de mandat, je ne peux rien faire pour vous, ni vous renseigner, ni démanteler les barrières magiques mises en place à la demande de mes clients ». Une fois, seulement, le département de la justice magique t’a forcé la main pour démanteler la sécurité d’une résidence à coup de mandat. Tu t’es exécuté, peu désireux de subir par dommage collatéral la peine de ton commanditaire.
1990 – dabbing with the dark arts Tes années d’expertise te poussent à côtoyer des domaines magiques de plus en plus discutables. Maintenant que ton business est bien installé et réputé, tu peux à loisir investir dans des livres lors des ventes aux enchères et dans les boutiques les moins fréquentables de l’Allée des Embrumes. Une partie conséquente de ton salaire y passe et tu envoies aussi régulièrement de l’argent à tes parents. Puisque les spécialistes de sécurité magique sont rares, tu es demandé. Plus souvent pour protéger que démanteler des barrières magiques, mais cela t’est déjà arrivé aussi. Des années d’expertise et d’entraînement ont fait de toi l’un des meilleurs dans le domaine. Et fidèle à tes principes, tu factures toujours plus cher les partisans de Voldemort dont tu as connaissance… bon, il y en a sans doute qui passent entre les mailles du filet, mais tu fais de ton mieux pour toujours savoir à qui tu as affaire.
Ton activité n’est pas totalement « blanche ». Tu marches sur cette frontière grise à la limite des arts obscurs depuis des années : certains des rituels de protection que tu emploies peuvent nécessiter sang ou sacrifice, ingrédients rares ou enchantements interdits par le Ministère. Cela ne te pose aucun souci de conscience, par contre, tu aimes être renseigné sur ce que tu fais. A force d’études et d’expérimentations, tu finis avec un savoir approfondi sur les arts obscurs, l’histoire de la magie et les traditions du monde magique, les trois étant bien souvent liés. Tu découvres sur le tard d’autres traditions que les tiennes, et d’autres pratiques dont tu peux t’inspirer. Les Verbenae en particulier, te fascinent. Tu connais les runes et tu sais les utiliser, mais tu n’as que la vision des choses du côté hermétique. Tu n’as jamais rencontré de Verbena qui ait bien voulu te donner sa vision des choses, et tu n’y connais rien en ogham non plus. Pour autant, cela ne veut pas dire que tu ne cherches pas à en savoir plus.
1995 – Inferi’s experimentations Good Old Voldie is back. Tu n’arrives pas à savoir si tu dois étouffer un frémissement d’horreur ou vociférer qu’évidemment, tu le savais que ça arriverait. Alors tu te contentes de lire le journal qui relate la mort tragique de Cedric Diggory et les mensonges proférés par Potter pour attirer l’attention sur lui. Pourtant, au fond de toi, tu sais bien qu’il est de retour. Pourquoi un gamin irait-il mentir là dessus ? Couvrir un crime parce que c’est lui qui aurait tué Diggory ? Allons, ça n’a aucun sens ! Tu n’es pas stupide : au cours des dernières années, les faits divers se sont multipliés : Black, un fidèle mangemort qui s’échappe d’Azkaban, des pétrifications à Poudlard, un cambriolage à Gringotts. Il est évident que les heures sombres sont devant vous.
Toute l’année qui précède la grande révélation du retour de Voldemort, tu te tiens à l’affût des nouvelles. Tu lis le journal, apprends qu’Ombrage est notamment devenue grande inquisitrice de Poudlard, voit la campagne de diffamation contre Potter. Le gamin ne serait certainement pas aussi diffamé si c’était faux. Tu notes aussi que ton carnet de commande se remplit. Tu acceptes de travailler aux barrières magiques des Goyle, des Crabb et des Carrow notamment, mais aussi de familles réputées « lumineuses » comme les Abbott et les Londubat. Visites de routine pour vérifier l’état des barrières magiques du manoir, discussions animées autour d’un thé, une question franchit les lèvres de la vieille Madame Augusta Londubat dont le fils sera un jour Lord. « Et vous avez quelque chose qui tienne à distance les Inferi ? » Tu te souviens des ravages qu’ils ont fait dans les villages, des expérimentations de Voldemort lors des dernières années de guerre avant l’intervention providentielle d’un gamin haut comme deux pommes.
Et pour la première fois de ta vie, tu te plonges sérieusement dans la nécromancie, supposant que si tu peux arriver à maîtriser vite et bien cet art obscur, tu pourra en protéger tes paires. Il y a urgence, maintenant.
C’est au cours de l’été suivant le fiasco du Ministère que tu es approché par ton ancien directeur de maison, Horace Slughorn. Il veut disparaître dans la nature. Il veut ton aide. Il est prêt à payer très cher. Pour la première fois de ta vie, tu refuses une commande. Tu rappelles à Horace qu’il ne t’a jamais aidé quand tu étais élève et que c’est à son tour, désormais, de payer de sa personne aux mains de tes anciens bourreaux. Tu ne sais pas s’il survivra. Tu en doutes, à vrai dire : si Voldemort le veut, il y a peu de chance que ses connexions le sauvent. Et tu n’éprouves aucun remord de potentiellement causer sa mort. C’est la guerre maintenant et la vengeance a une saveur aigre-douce.
1997 – into the darkness Deux ans de labeur d’arrache-pied alors que la guerre explose partout autour de toi. Le Ministère vacille, Poudlard tombe, le ministère est conquis. Ta paranoïa te sauve la vie autant que ton expertise. Le lendemain du raid sur le chemin de Traverse, tu te volatilise. Tu places ta petite maisonnette à Pré-au-Lard sous fidelitas de même que les demeures de ta famille moldue, tu bardes de barrières magiques vos maisons et appartements, et tu te réfugies là, avec tes livres, prêt à te faire oublier quelques temps. Tu sais que ton expertise est venue aux oreilles des mangemorts et de Voldemort, bizarrement, tu n’as aucune envie d’être contraint à travailler pour le malade mental qui veut détruire les nés moldus ou tué parce que tu es un né moldu un peu trop débrouillard à son goût. Tu n’es pas courageux ou héroïque. Tu te planques et tu planques ceux que tu aimes. Tu vis sur tes réserves, loin de la guerre, et tu passes ton temps à étudier. Puisque tu ne peux plus officier ton travail que dans le plus grand des secrets et seulement pour des proches de confiance, tu te retrouves avec un temps libre conséquent… Et la manie de laisser des cadavres sur son sillage de ce bon vieux Voldemort t’assure d’avoir de la chair fraîche pour tes petites expérimentations impies. En quelques années, tu fais des progrès significatifs. La nécromancie ne t’intéresse que dans la mesure où tu veux pouvoir t’en prémunir. Il n’empêche que trouver des barrières magiques agissant sur les spectres, les esprits farceurs ou les inferi n’est pas chose aisée. La plupart des barrières magiques sont liées au sang ou à l’essence magique de l’être vivant… les fantômes comme les inferi appartiennent à d’autres catégories.
1999 – never too late Ce bon vieux Voldy s’est fait botter le cul. Encore. Pour la dernière fois, tu espères. Au moins la guerre n’aura pas duré aussi longtemps, cette fois-ci. Une fois le mâle alpha disparu et présumé mort, tu refais surface et tu aides notamment à la re-sécurisation du Ministère une fois celui-ci repris aux mains des mangemorts. On te paye, tu fais le job. Tu bosses aussi pour Sainte-Mangouste. Personne n’a vraiment oublié que tes barrières magiques ont sauvé des vies, et lorsque des mandats d’arrêts émergent à l’encontre de certains de tes anciens clients, tu te fais fort d’être très coopératif. C’est jamais bon pour les affaires d’être du côté des perdants. Ton cynisme n’est pas très apprécié dans le milieu, mais personne ne peut prétendre que tu n’es pas bon dans ton domaine.
Tu sers de consultant pour la réparation de Poudlard, moins pour la partie architecturale que pour les barrières magiques. Tu travailles avec une équipe. Toi, tu es l’élément génial et insupportable qui propose des idées audacieuses pour assurer la protection du domaine. Car la bataille de Poudlard a bien abîmé le lieu qui a été pensé comme une place forte, c’est vrai, mais bien davantage contre des moldus ou des créatures obscures que contre des sorciers. Tu aides à assurer la pérennité des barrières endommagées et en incorpore de nouvelles à la demande de la directrice adjointe, Minerva McGonnagall, puis de Severus Rogue lorsqu’il est libéré de ses procès. Tu n’oses pas le lui dire, mais tu es secrètement content qu’il ait passé la guerre. Tu ne l’as pas côtoyé beaucoup adulte, mais tu te souviens de ce qu’il était, ado. Tu ne le voyais pas avoir en lui de devenir un espion et une pièce maîtresse dans la guerre. Tu ne l’avoueras jamais, mais… il t’a pas mal impressionné sur ce coup là.
2004 – at the Ministry’s expenses Lorsque tu déplies la lettre toute droit venue du bureau du Directeur, tu te demandes s’il y a un problème avec une de tes barrières magiques. Tes yeux parcourent rapidement sa missive, et tu te rends compte que c’est avec le prof d’arts obscurs en résidence qu’il y a un problème. Tu lèves un sourcil. Toi ? Prof d’arts obscurs ? Tu essaies de te repasser le fil des événements récents : à ton grand agacement, Potter est devenu ministre après la mort pour le moins suspecte de son prédécesseur. Il y a eu toutes ces lois contre les sangs purs qui t’ont bien fait tripper, et tous ces discours pour l’égalité, le progrès et le bien qui t’ont filé de l’urticaire. Il y a eu cet attentat à l’exposition en septembre, un autre attentat à Poudlard, la montée en puissance des oppositions entre Potter et l’Enchanteresse avec ce concert de Reissen. Les renvois de profs et d’élèves de Poudlard, l’incarcération des membres du groupe Reissen. Alors tu te demandes sérieusement… Est-ce que tu as envie de foutre les pieds dans un tel champ de mine et de prendre au pied levé un poste qui t’attirera la haine des officiels du Ministère.
…
Évidemment que oui !
FT. Song Zhan ; Pseudonyme Okami; Âge 19 ans ; Comment as-tu trouvé le forum ? Google ; Un petit mot à ajouter ? il est franchement top, ce forum, j’adore le contexte et les annexes; Ta fréquence de connexion pour le moment, je suis au taquet, mais avec la reprise des cours, ça sera peut-être plus variable. |
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