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If the fact is a lie, what then is the truth ? ☽ Rhys
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Ven 26 Juin - 5:06

If the fact is a lie, what then is the truth ?
Rhys & Mara

« Not lying, just embellishing, and there’s a difference. »
Lundi 15 mars 2004.

« Ne t'en fais pas, Jack. Je compte bien arrêter de m’apitoyer sur mon sort. Je sais ce que t'en penses, et je pense la même chose. Et d'ailleurs, aujourd'hui, on a de la visite, alors t'as intérêt à être sage. »


Est-ce que ça veut dire que je deviens une vieille fille si je me mets à parler à mon animal de compagnie ? Peut-être bien, mais il me comprend, et il me soutient, même si aux yeux de certains, ce n'est qu'un fléreur. Je ne vais pas dire qu'il est le seul à être là pour moi, ce serait totalement faux, mais je comprends ses regards et il est le seul qui, s'il le pouvait, me mettrait sans hésiter un coup de pied aux fesses.


Aujourd'hui est un jour un peu particulier. Je n'ai pas l'habitude de recevoir qui que ce soit chez moi, parce qu'entre nous, c'est compliqué de recevoir du monde dans un petit studio londonien. C'est bruyant, pas forcément très bien isolé. J'ai de l'argent de côté, je pourrais m'en servir pour trouver quelque chose de mieux, mais je préfère mettre de côté. Je ne sais pas encore combien de temps je vais rester dans cette situation, et honnêtement, ce n'est pas ce travail de vendeuse qui va me permettre de louer plus grand. Jack n'est pas malheureux, et si ça lui convient, alors ça me convient également. Je reçois donc un collègue aujourd'hui. Un ami ? Je ne sais pas trop comment l'appeler, disons qu'il travaille sur le Chemin de Traverse tout comme moi, et il y a un lien particulier qui nous lie tous, une solidarité un peu particulière. C'est ce que j'aime dans ce boulot. Et c'est peut-être bien la seule chose que je regretterai le jour où je remonterai sur mon balai. Pourquoi lui faire cet honneur à lui et pas à quelqu'un d'autre ? Simplement parce que j'ai un service à lui demander et il a accepté de m'aider. Rhys Price. Je ne le fréquente que le matin avant de commencer ma journée, un café, quelques mots échangés, des rires, un silence. Il n'est pas désagréable, un peu mystérieux, mais adorable dans sa façon d'être. Il a cet accent que j'adore. Un gallois. Ils sont fiers, les gallois, et ils ont un accent. Parfois il parle le gallois et je ne comprends pas un traître mot, alors je prononce quelques mots en irlandais, juste pour l'embêter. Rhys, c'est un peu le ciment du chemin de traverse, l'incontournable, la pierre angulaire. Après tout, comment ne pas rassembler les gens avec de la nourriture aussi délicieuse que celle du Petit Ogre ?


Un miaulement. Jack m'observe faire le ménage et ose protester qu'il reste un peu de poussière dans un coin. Je sais que je n'ai pas beaucoup de surface à faire, mais l'important c'est que la cuisine soit au top, et la table à manger également. Et puis le canapé, s'il veut prendre un café ou un thé. Je n'ai vraiment pas l'habitude de recevoir du monde. Avant, c'était dans notre grande maison à Howth, et mon père et ma mère étaient de très bons hôtes. Je n'ai pas du tout hérité de ce trait, mais j'espère que Rhys ne m'en voudra pas.


Ces derniers temps je n'ai pas été au top de ma forme, et je me déteste pour ça. J'ai besoin que l'on me secoue, j'ai besoin que l'on me donne des conseils. Le problème qui se pose, c'est que je suis bien trop fière pour demander de l'aide à qui que ce soit. Même à Ginny, je n'ose pas lui demander. Je préfère passer des moments heureux, des moments drôle. Pourtant, c'est ma meilleure amie et je sais qu'elle comprendrait que j'ai un moment de faiblesses. Pourtant, je suis trop fière. Cette invitation pour Rhys, ce n'était pas un appel à l'aide, pas dans la forme. Je n'ai pas vraiment évoqué le fait que je ne me nourrissais plus que de pâtes ou autres plats rapides à préparer, souvent déjà tout faits. Un paquet de gâteau fait parfois l'affaire également, et je n'aime pas ça. J'aime quand je mange bien, mais je ne sais pas cuisiner et encore moins dans cet espace si petit. Alors j'ai demandé à Rhys s'il pouvait venir m'aider à trouver une solution pour cuisiner facilement dans un petit espace, comme cuisiner des choses rapides mais délicieuses, bref, des astuces pour une célibataire qui vie dans un studio avec un fléreur.


Quatorze heures, et je suis déjà épuisée. Ce n'est pas digne d'un jour de repos, ça, mais si je faisais le ménage bien plus sérieusement et plus souvent, je ne serais pas confrontée à ce genre de problème quand je reçois quelqu'un. Voir mon petit chez moi aussi agréablement propre et arrangé, ça me donne envie d'inviter plus souvent des amis. Et ça, je pense que c'est un point positif. Je veux revoir la Mara que j'étais avant, pleine de vie, insouciante, drôle et avec un petit caractère, pas la Mara qui se plaint constamment et qui déprime au moindre truc. Ce n'est pas moi, et je ne veux plus être cette Mara que je ne reconnais pas. Je sais que quelques leçons de cuisine ne vont pas changer ça, et je suis la seule à pouvoir faire changer les choses, mais ça va m'aider. Une Mara qui mange bien, c'est déjà une Mara qui va mieux.


Je suis affalée sur mon canapé qui fait office de lit, à moitié en train de m'endormir. Jack fais les cent pas devant la port d'entrée, se frottant contre cette dernière. Il sait, et peut-être même qu'il a senti l'arrivée de Rhys. Bingo. Quelqu'un frappe à la porte et je me lève d'un coup du sofa.


« J'arrive ! »


Je vérifie une dernière fois que rien ne traîne, ce ne serait pas correct de recevoir quelqu'un en laissant traîner des choses qu'il n'a pas à voir. Tout semble en ordre, le frigo est plein pour la première fois depuis un bon moment, je me dirige vers la porte d'entrée – et pas besoin de courir un marathon pour cela. Jack s'écarte de la porte que je finis par ouvrir, sourire aux lèvres lorsque je découvre que c'est bien Rhys et non le concierge pour je ne sais quelle raison. Le concierge aime bien m'embêter alors que dans un tel studio j'aimerais bien qu'on me laisse tranquille.


« Entre, entre ! Fais comme chez toi ! Ce n'est pas très grand, comme tu peux le voir, mais ça suffit pour Jack et moi. »


Jack saute sur le plan de travail de la cuisine et fixe Rhys, faisant le dos rond. Il ne grogne pas, mais il n'est pas totalement confiant. Mais c'est en apercevant le chiot que mon collègue a ramené que je comprends mieux la réaction de mon fléreur.


« C'est rien, Jack, c'est un petit chiot, il ne va pas te manger. »


J'indique le sofa à Rhys pour qu'il s'installe confortablement.


« Tu veux boire quelque chose ? Du thé ? Du café ? »
(c) DΛNDELION


1268 mots

Rhys M. Price

Rhys M. Price
MEMBRE
hiboux : 316
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Jeu 17 Sep - 5:47

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If the fact is a lie,
what then is the truth ?
La gastronomie est l'art d'utiliser la nourriture pour créer le bonheur.
- 15.03.2004


Le service a été intense. Tu étends devant toi tes jambes en jouant avec ton zippo, clope au bec. Intense, oui, c’est le mot. C’est toujours quelque chose, les midis en semaine, mais tu aurais préféré un peu plus de calme, un peu plus de paix aujourd’hui. Tu n’as pas le temps de réfléchir correctement, il y a eu la réunion, et puis après il a fallu préparer la Foire des Métiers, constater que ton équipe ne s’en était pas aussi bien tiré que tu ne l’aurais cru malgré la présence de tes sœurs, rattraper le tir, remontrer, former à nouveau, et tu ne sais pas exactement comment cela se fait qu’il soit déjà lundi midi et que cinq jours se sont écoulés. C’était comme un rêve – un mauvais rêve. C’est plus difficile de faire semblant, quand tu es dans cet état. Ça et là, quelques tables en sont encore aux desserts, et les clients discutent, t’interpellent. Tu parles de loin, tu t’efforces d’avoir l’air aimable, patient, reposé. Ce n’est pas parce que tu as autre chose en tête que le monde va s’arrêter de tourner. Tu voudrais mettre en pause jusqu’à ton personnage, le temps d’une cigarette et d’un café, au moins. Tu te retournes en entendant le son de personnes qui s’émeuvent, et regarde sourire aux lèvres Pwyll trottiner vers toi d’un pas mal-assuré, manquant de glisser en descendant la marche entre la salle intérieure et la terrasse où tu t’es posé. Tu tends la main vers lui pour le prendre dans tes bras et le soulever alors qu’il arrive à ton niveau.

- Mais qu’est-ce que tu es beau toi. Tu as été sage, aujourd’hui. Aller, je t’emmène avec moi cet après-midi, mais pas de bêtise, d’accord ?

Comme toute réponse, le chien te lèche les doigts et se pose en boule sur les genoux sur lesquels tu viens de le poser. C’est le deuxième service qu’il passe à patienter sagement dans un coin du restaurant, et tu espères pouvoir le dresser pour l’emmener partout avec toi sans que cela ne soit un problème – il n’y a qu’à espérer que cela ne pose aucun souci à Mara. Ecrasant ta cigarette, tu te redresses en poussant le tosa sur le sol – celui-ci t’adresse un regard à mi-chemin entre l’indignation et la tristesse et tu t’attendris un instant devant lui. Tu vas être en retard, si tu traines trop – et il est hors de question d’y aller par magie. Veillant à ce que ton nouvel ami à quatre pattes ne soit pas trop loin, tu saisis une mallette laissée à sur le bar et te diriges vers la sortie.

- Vous fermez sans moi ce midi, et si je ne suis pas revenu vous préparez l’ouverture de ce soir comme prévu. Et James, remplace la petite au bar quelques minutes qu’elle puisse se faire une pause.

Tu as à peine le temps de voir le serveur acquiescer et de l’entendre te souhaiter une bonne après midi que tu es déjà dans la rue. Tu tires sur ta veste de costume d’un beau vert émeraude, en vérifiant ton reflet dans la vitrine du magasin qui fait face au restaurant. Très bien, tu es très bien.

- Aller viens Pwyll.

Cela t’a un peu surpris que la jeune femme te propose de venir chez elle. Elle est charmante et agréable, cette petite vendeuse, mais tu n’as pas connaissance qu’elle ait invité qui que ce soit d’autre parmi les commerçants du Chemin de Traverse. Bon, ce n’est pas comme si elle te faisait venir pour juste boire le thé, elle a besoin de toi – et tu adores rendre service. Tu l’aimes bien, tu crois. Elle a quelque chose. Déjà, elle est irlandaise, et quand tu parles avec ta famille ou pour toi-même en gallois, elle répond en irlandais, sans hésiter. Ça lui donne un certain charme. Elle est jolie, sympathique, pas trop timide, et célèbre, de ce que tu as pu comprendre. Tu ne t’es jamais vraiment intéressé au Quidditch, mais c’était une joueuse professionnelle, et une pas trop mauvaise de ce qu’on t’en a dit. Il faudrait peut-être que tu creuses un peu plus. Ton regard va à ta montre à ton poignet – tu es un peu en retard. Tu fronces les sourcils et saisis le chiot pour le prendre dans tes bras afin de pouvoir faire de plus grandes enjambées sans craindre de le perdre. Tu as accepté de venir l’aider avant la réunion avec les autres membres de la tradition, et tu avais perdu la notion du temps et oublié que c’était aujourd’hui – c’est en descendant chercher ton tabac à la fin du service que tu es retombé sur la note que tu t’étais adressé pour t’y faire penser. Tu as hésité à annuler, à prétexter que la Foire des Métiers t’avait trop épuisé, et à rester tranquillement dans la salle du personnel à t’occuper de tes affaires. Le monde ne s’arrêtera pas de tourner parce que tu as des choses en tête. Quelques fois, c’est dans ces moments où l’on s’y attendrait le moins, ces moments agréables pourtant, que le rôle, le mensonge est le plus pesant. Il y a une semaine, tu aurais été sincèrement ravi de venir lui prêter main forte, mais aujourd’hui tu voudrais juste prendre des vacances pour te concentrer sur les euthanatoï.

Au bout d’un moment, ton regard s’attarde sur le nom de la rue, et tu cherches dans tes poches le papier où tu as griffonné son adresse. C’est ici. Tu reposes le chiot et frotte ta chemise grise et ton pantalon du même vert que ta veste pour enlever les quelques poils qui ont pu se coller à tes vêtements ; tu passes une main dans tes cheveux pour te recoiffer et armé de ton plus grand sourire tu frappes. L’homme qui t’ouvre te détaille de la tête aux pieds.

- C’est pour quoi ?

Tu avises l’immeuble avant de reporter ton attention sur lui. Ce doit être le concierge, ou quelque chose du genre. C’est vrai que tu n’as pas regardé s’il y avait une sonnette ou quoique ce soit au nom de la jeune femme.

- Je viens pour voir Mara Lochlainn.

L’homme, qui doit bien faire une tête de moins que toi, reste un instant silencieux, comme s’il hésitait, le regard arrêté sur le chiot à tes pieds. Après un instant, il te désigne une porte alors qu’il se traine lui-même vers ce qui te semble être une loge. Oui, c’est clairement le concierge. Tu le regardes s’éloigner en souriant toujours, et tu fais signes au chiot de te suivre alors que tu t’engages dans le couloir pour frapper à nouveau à la porte devant toi.

- J'arrive !

Tu as un rictus satisfait en reconnaissant la voix, et tu te penches en arrière pour vérifier si le bonhomme a bien disparu – il est assis dans la loge semi ouverte, journal à la main, et baisse les yeux vers le papier alors que tu croises son regard. Que ce doit-être insupportable d’avoir quelqu’un comme cela qui vit et regarde quel genre de mouvements ont lieu près de chez vous… La porte s’ouvre et tu te retournes vers la jeune femme qui se trouve dans l’encadrement.

- Bonjour !
- Entre, entre ! Fais comme chez toi ! Ce n'est pas très grand, comme tu peux le voir, mais ça suffit pour Jack et moi.

Tu te glisses à l’intérieur et ton attention est tout de suite attirée par un fléreur qui bondit sur le plan de travail et regarde derrière toi en faisant le dos rond. Ce doit être le fameux Jack. Tu l’admires en souriant, tu n’as presque jamais vu de fléreur de ta vie.

- C'est rien, Jack, c'est un petit chiot, il ne va pas te manger.

Un très bref instant, ton regard se fait un peu mauvais. Il ne va pas te manger, pour l’instant. Est-ce que si l’animal avait eu peur de toi, elle l’aurait rassuré de la même façon ? Parce que si oui, elle aurait eu tort exactement pareil. Ce n’est pas pour rien que tu as pris un tosa, tu te souviens de ton séjour au Japon, des combats organisés par les yakusas. Pwyll a peut-être l’air adorable, mais tu comptes bien en faire une machine à tuer. Comme tout Price qui se respecte.

- Oh non, rien à craindre. Je suis désolé de ne pas t’avoir prévenu que je l’emmenais, il ne quittait pas Merthyr Tyfdil jusqu’à vendredi dernier. Mais comme il a passé la Foire caché sous le plan de travail, j’aimerais qu’il s’habitue un peu plus au monde.

Tu te penches pour tapoter ton mollet, et immédiatement le chiot vient s’y coller, comme s’il cherchait à se cacher derrière toi. Si le studio est effectivement petit, il doit sans aucun doute lui paraître assez grand, et il semble apeuré par les odeurs inconnues.

- C’est valable pour toi aussi, personne ne va te manger.

Elle t’indique un sofa sur lequel tu te laisses tombé avec un certain délassement, ravi d’un peu de confort après un midi à courir dans la chaleur des fourneaux.  

- Tu veux boire quelque chose ? Du thé ? Du café ?
- Oh je veux bien du café, oui, s’il te plaît. Tu vas bien, d’ailleurs ?

Ta voix est légère, joyeuse. Tu as remis ton masque sans grande difficulté. Tu détailles les lieux sourire aux lèvres.

- Et bien, c’est petit, mais c’est charmant chez toi.

Ça te rappelle un peu ton appartement, à Paris. En dehors de ces trois années à voyager et à te former, tu n’as jamais vécu ailleurs que dans la grande maison familiale. Tu ne pourrais plus, tu crois, habiter dans un cadre aussi petit. Mais bon, tu passes quand même une grande partie de ton temps dans une cave sans fenêtre, alors cela te rend peut-être un peu plus sélectif quant au reste de ton cadre de vie. Et tu es père, aussi, accessoirement. Pwyll te saute sur les genoux et vient enfouir sa truffe au niveau de ton estomac.

- Alors oui, mais non.

Tu repousses doucement le chiot jusqu’à ce qu’il se cale entre ta cuisse et l’accoudoir, et celui-ci se roule en boule contre toi. Quel trouillard, quand même. Tu attrapes la mallette et la pose sur tes genoux.

- Je suis parti vivre en France une année, quand j’étais jeune. Je crois que mon studio était encore plus petit que le tien. C’est l’année où j’ai le plus appris sur la cuisine, alors au moins je peux t’assurer que même avec une kitchenette de cette taille on peut se préparer de délicieux repas. A condition d’avoir les bons outils, bien sûr. Je ne sais pas comment tu es équipée, mais ça trainait dans un coin sans servir à personne, ça a du appartenir à mon frère j’imagine, alors déjà, cadeau.

Tu ouvres la mallette, dévoilant un assortiment de couteaux de cuisine parfaitement aiguisés. Tu lui tends en souriant.

- Avec ça, tu vas faire des merveilles. Bien, dis-moi, qu’est-ce que tu aimes manger, en général ?



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en italique, les Price parlent gallois
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HRP : Encore une fois, vraiment vraiment désolée du délai de réponse :kwua:

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Sam 19 Sep - 8:16

If the fact is a lie, what then is the truth ?
Rhys & Mara

« Not lying, just embellishing, and there’s a difference. »
Lundi 15 mars 2004.

Je suis toujours un peu stressée à l'idée de recevoir du monde. Autant dire que ça n'arrive jamais dans mon petit studio londonien. Même si je suis chanceuse de ne pas avoir un appartement qui tombe littéralement en miette, c'est tout petit et pas vraiment fait pour accueillir du monde. De plus, il s'agit d'un immeuble moldu, choisi justement pour être tranquille. Si je commence à ramener tout un tas de sorciers et sorcières qui ne savent pas forcément se tenir en présence de moldu, on risque gros concernant le secret magique. L'idée n'enchante pas vraiment Jack en plus de ça. Il est pourtant adorable avec les gens d'ordinaire, mais aujourd'hui, il ne semble pas vraiment d'humeur. Ça ne change rien à mes plans, je compte bien recevoir Rhys pour qu'il me donne quelques cours de cuisine. J'en ai marre d'aller au plus simple par flemme de cuisiner tout ça parce que je ne connais que des plats compliqués et pas vraiment adaptés à mon petit appartement.

Il arrive finalement et je l'accueille avec le sourire. Jack, lui, se met sur ses gardes. Je ne lui avais pas dit qu'il y aurait un chiot, parce que je ne savais pas que le chiot serait là. Et finalement, mon fléreur décide d'aller se cacher dans son coin pour dormir – ou faire semblant. C'est comme ça qu'il essaye de se rendre intéressant, mais j'ai plus important à m'occuper pour l'instant. Mon invité présente ses excuses quant à la présence de son chien, expliquant qu'il essaie de l'habituer au monde, je souris.

« Il n'y a aucun problème. Jack est juste de mauvaise humeur aujourd'hui, mais il n'y a aucun problème à ce que ton chiot reste avec nous. Quel est son nom ? »

Je demande à Rhys de s'installer confortablement, et il prend place dans le sofa sans attendre. Je demande alors s'il compte boire quelque chose et semble emballé par l'idée d'un café. Ça tombe bien, je comptais justement m'en servir une tasse. Je prépare le café dans ma cafetière à piston, le laissant infuser comme il faut alors que je me tourne vers mon invité. L'avantage de la configuration de mon appartement, c'est que je n'ai pas à aller à l'autre bout de l'appartement pour préparer le café, tout est à portée de main.

« Ben écoute, on fait aller. Je ne sais pas si tu as entendu la nouvelle. Ils ont annoncé il y a deux semaines mon départ officiel des Crécerelles. Je n'arrive pas à savoir si les médias sont encore pire avec moi depuis cette annonce qu'au moment de l'accident. J'essaye de ne pas trop lire les journaux, mais ce n'est pas tous les jours évident, surtout dans ma boutique, tu te doutes bien. Et toi, comment vas-tu ? Tu as l'air un peu épuisé. Tout va bien au restaurant ? »

Il commente mon appartement, confirmant la petite taille mais clamant qu'il est charmant, malgré tout. Je surveille que le café infuse bien en même temps alors qu'il prononce quelques mots en gallois – je comprends qu'il s'adresse au chien – avant de me raconter son expérience en France, expliquant qu'il vivait dans un endroit encore plus petit mais que ça ne l'a pas empêché de cuisiner correctement, bien au contraire. Il précise que l'important, c'est d'avoir les bons ustensiles et dévoile alors une malle qu'il ouvre. Il y a là de nombreux couteaux de toutes tailles et de toutes formes. Je crois que je reste quelques instants bouche bée.

« Merci beaucoup ! C'est vraiment adorable. Merci ! Ils sont magnifiques. »

Je viens déposer un baiser rapide sur sa joue avant d'admirer de plus près ces magnifiques couteaux. S'il y en a quelques uns dont je devine l'usage, j'ai hâte de savoir à quoi servent tous ces différents couteaux. Il est certain qu'avec un couteau de la mauvaise forme et mal aiguisé, il est difficile de découper certains aliments. Jusque là, je n'avais qu'un seul couteau de cuisine pour tout, en plus de mes quelques couteaux pour manger et découper la viande. Je crois que ce cadeau va me changer la vie.

« Je mange de tout, je ne suis pas très difficile. Mais ces derniers temps, j'ai tendance à aller au plus simple. Des pâtes, de la sauce, du fromage, et basta. J'aimerais pouvoir préparer des petits plats et les emmener pour mes déjeuners au boulot. Ce n'est pas que je n'aime pas aller manger dans ton établissement pour dépanner, mais mon porte monnaie commence à en pâtir. »

Toute personne qui me connaît bien sait que je pourrais manger tout ce qui est comestible. J'ai toujours eu un coup de cœur pour la nourriture épicée, héritage de ma mère, et tout ce qui est à base de pomme de terre – pour le coup, un héritage plutôt paternel.

« Comme tu le sais, ma mère était indienne, et elle cuisinait souvent épicé. Curry, tandoori, masala. A défaut de savoir reproduire les recettes de ma mère, tu penses que tu peux m'aider à bien choisir les épices pour les aliments, et comment bien doser – associer ? »

Autant dire que quand je me mets à cuisiner, je cuisine toujours fade. J'ai voulu faire la maline en quittant le domicile en Irlande, histoire de m'éloigner de mon père, mais on ne peut pas dire que je sois partie avec la meilleure expérience culinaire. Je sers finalement le café dans un mug et le donne directement à Rhys, alors que je me dirige finalement vers le frigo.

« Puisque tu venais, je me suis dit que j'allais faire quelques courses au marché. Carottes, endives, chou blanc, poireaux, oignons... J'ai également acheté un filet de lotte. Sinon dans mes placards j'ai un peu de tout, surtout des conserves que mon père fait et m'envoie. Je ne sais pas si ça t'inspire quelque chose. »

On me dit souvent que je pourrais me contenter d'utiliser la magie pour m'aider à cuisiner et faire en sorte de ne rien rater, mais je n'aime pas cela, et je ne fais pas confiance à mes voisins pour prendre le risque de me dévoiler.

« Tu veux du sucre ? De la crème pour le café ? »

Je me sers à mon tour une tasse, je le laisse tel quel. Je suis un peu épuisée par le marché du matin, j'ai besoin de me réveiller bien comme il faut.
(c) DΛNDELION


1123 mots

Rhys M. Price

Rhys M. Price
MEMBRE
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Dim 27 Sep - 1:04

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If the fact is a lie,
what then is the truth ?
La gastronomie est l'art d'utiliser la nourriture pour créer le bonheur.
- 15.03.2004


- Il n'y a aucun problème. Jack est juste de mauvaise humeur aujourd'hui, mais il n'y a aucun problème à ce que ton chiot reste avec nous. Quel est son nom ?
- Pwyll. Comme le Prince.

Tu as un grand sourire vers le chiot qui semble se reconnaître et relève joyeusement la tête vers toi contre ton mollet. La référence ne parle généralement à personne, mais il s’agit sans doute des contes préférés de ton fils – et des tiens quand tu avais son âge. Tu aimais particulièrement son ingéniosité à l’heure de tromper Gwawl, le promis de Rhiannon. En y réfléchissant, enfermer son rival dans un sac et le faire frapper par tous ses chevaliers, c’est tout de même un peu mesquin, mais ça t’amusait beaucoup de voir ton grand père mimer la scène. Pwyll, la raison. Le chiot portera-t-il bien son nom ? Difficile à dire pour le moment, il est surtout peureux, mais il est jeune et encore mal habitué. Ça lui passera – comme tout passe toujours. Tu t’installes sur le canapé et accepte bien volontiers l’offre d’un café avant de lui demander comment elle se porte.  

- Ben écoute, on fait aller. Je ne sais pas si tu as entendu la nouvelle. Ils ont annoncé il y a deux semaines mon départ officiel des Crécerelles. Je n'arrive pas à savoir si les médias sont encore pires avec moi depuis cette annonce qu'au moment de l'accident. J'essaye de ne pas trop lire les journaux, mais ce n'est pas tous les jours évident, surtout dans ma boutique, tu te doutes bien. Et toi, comment vas-tu ? Tu as l'air un peu épuisé. Tout va bien au restaurant ?

Tu hoches sérieusement la tête. Tu as vaguement vu ça passer, même si tu n’as pas un grand intérêt pour le Quidditch. Tu as surtout entendu des clients en parler dans le restaurant – c’est qu’elle a l’air d’avoir quelques admirateurs la jolie. Tu lui conseillerais bien de faire parler d’elle pour autre chose pour attirer l’attention et faire oublier son départ – mais c’est une méthode que tout le monde ne maîtrise pas comme toi et ta famille.

- Et ça va ? Ton départ, je veux dire ? Pour la presse, ils finiront par se lasser, mais s’ils sont trop agaçants n’hésite pas à envoyer des signaux de fumée pour nous appeler à l’aide – on a beau pas être des sorciers, je suis sûr que mes sœurs pourraient terroriser n’importe qui si elles s’y mettaient. Moi en tout cas, elles me terrorisent.

Tu ris doucement. Nesta et Siwan n’ont pas besoin de magie pour se montrer inquiétantes (quoiqu’Arthur est sans doute pire qu’elles à ce niveau-là). Bon, si tu leur demandais de faire peur à quelqu’un, elles lui arracheraient sans doute les parties et l’abandonneraient dans un coin – mais qu’est-ce qu’on ne fait pas pour maintenir une bonne entente avec ses voisins commerçants ?

- Moi et bien écoute, j’ai quelques soucis de personnel. C’est incroyable ça, demande à un sorcier de ne pas faire de magie pour quelque chose, et au bout de trois semaines il commence à bâcler son travail. Enfin, pas tous, bien sûr, mais ça doit être la troisième fois que je dois employer quelqu’un de nouveau depuis noël dernier. C’est un peu désespérant. Sinon ça va.

Qu’est-ce qu’ils ne comprennent pas avoir la notion de savoir-faire ? Ce n’est pas comme si tu ne les payais pas assez bien pour qu’ils puissent accepter de se salir les mains. Ni comme si tu n’avais pas fait un certain nombre de compromis en acceptant qu’on ensorcelle un trop grand nombre d’objets dans la cuisine ou la salle. Tu sors d’ailleurs les couteaux, et le cadeau semble lui faire plaisir. Tu t’en félicites, et l’écoutes avec attention t’expliquer ses habitudes alimentaires et besoins. La cuisine indienne, tiens, voilà quelque chose qui pourrait faire un ajout intéressant pour le Petit Ogre ! Un curry pour les végétariens… Tu dois absolument y penser la prochaine fois que tu retravailleras ta carte…

- Tu veux du sucre ? De la crème pour le café ?
- Non merci, c’est gentil.

Tu aimes ton café noir, nature, amer. Il faut que ça te réveille, que ça râpe sur ta langue, que ça ait le même goût que l’odeur. Tu lui adresses un sourire en saisissant la tasse qu’elle te tend, et tu fronces les sourcils en songeant que tu voudrais vraiment une cigarette pour aller avec. Tu fumes trop. Tu cherches dans tes poches et en sort une baguette de réglisse dans laquelle tu mords pour te défouler – tu ne l’as jamais vu fumer et tu ne voudrais pas l’incommoder. Pwyll contre toi semble avoir un grand intérêt pour la sucrerie, et tu le caresses pour l’empêcher de monter sur toi et te chiper le reste du réglisse.

- Non ça n’est pas pour toi ça. Désolé Mara, je t’en proposerai bien, mais je n’en ai qu’une. J’essaie de réduire un peu la cigarette, c’est plus difficile que je pensais – et si je me mets à avoir trop de sucreries en même temps sur moi pour compenser, je me connais, je vais m’en rendre malade.

D’ailleurs la baguette est déjà terminée, au désespoir de ton chien qui semble s’intéresser à la poche dont tu l’as sortie. Peureux et gourmand. Et bien, tu n’es pas sorti avec celui-là.

- Il y a moyen de faire des repas très équilibrés à base de pâtes, si c’est un souci de budget ou d’habitudes, mais préfère les complètes et alterne avec le riz. On considère qu’un plat, pour être équilibré en bouche, doit avoir quelque chose de fondant et de croquant. Pour les épices, il y a des associations qui fonctionnent plus ou moins. Quelles sont des épices pures préférées ? Tu sais cuisiner un peu quand même ? Si je te parler d’émincer ou de déglacer par exemple, ça te parle ? Désolé si la question est étrange, je ne veux pas présumer de tes capacités ou te sous-estimer, mais tu n’as pas idée du nombre de personnes qui postulent pour travailler pour moi en l’ignorant, alors je me méfie maintenant.


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Ven 18 Déc - 22:20

If the fact is a lie, what then is the truth ?
Rhys & Mara

« Not lying, just embellishing, and there’s a difference. »
Lundi 15 mars 2004.

Ma mère m’aurait probablement sermonnée d’avoir invité un homme à la maison. Si ma mère était plutôt cool de son vivant, elle avait quand même des principes, et avoir un homme chez soi avant le mariage, c’était hors de question. Elle avait ce côté un peu vieux-jeu, par moment, un souvenir qui me faisait tristement sourire. Elle aurait probablement crisé d’autant plus que Rhys n’était pas forcément la personne que je connaissais le mieux. Il était un collègue du chemin de Traverse, une personne avec qui j’aimais discuter de temps à autre, et surtout, quelqu’un de talentueux qui avait accepté de me rendre ce petit service. J’espérais seulement que ma mère ne m’en voudrait pas trop, mais il faut vivre avec son temps, et apprendre à cuisiner efficacement dans un petit studio est une étape cruciale.

A la vue du chiot de mon invité, je suis devenue complètement gaga. J’ai toujours aimé les animaux de compagnie, et si j’ai jeté mon dévolu sur Jack, mon fléreur, je ne peux nier que le petit chien de Rhys est tout ce qu’il y a de plus adorable. Il me répond d’ailleurs que son prénom est Pwyll, comme le prince de Dyfed. Je ne sais plus d’où je tiens ces connaissances, sûrement de Rhys lui-même qui est probablement la seule connaissance que j’ai qui pourrait avoir partagé un tel savoir concernant le Pays de Galles.

Nous échangeons quelques formalités, expliquant alors comment je vais en ce moment. Il faudrait vivre dans une grotte ou être moldu pour ne pas avoir entendu parler de ma résignation, enfin, si l’on s’intéresse un minimum à la rubrique sport des divers journaux sorciers. J’essaie de ne pas trop m’étaler, les faits ont été annoncés, il n’y a pas grand-chose que je puisse y faire à présent. Il fallait  que ça sorte, que ça soit publier, je n’aurais pu vivre dans le mensonge et les non dits plus longtemps. J’essaie de vite dévier le sujet sur Rhys, savoir comme il se porte, comment se porte le restaurant. Sauf qu’il surenchérit, me demandant comment je vis le départ puis tente de me rassurer, tout en proposant son aide si les journalistes venaient à être trop insistants.

« Je vais bien, je le vis bien, je crois. Ça fait un bon moment que je m’étais fait à l’idée que la saison était terminée pour moi. Je pense que je me sens mieux après avoir annoncé officiellement mon retrait que lorsque je faisais semblant qu’un possible retour imminent était envisageable. »

Il suffit de voir à quel point mes nuits sont plus paisibles – ou presque – depuis l’annonce.

« Et c’est adorable, mais je pense que tu as raison, ils vont se lasser, il va bien y avoir un collègue   à moi qui va permettre d’étouffer la nouvelle de mon départ et faire chuter l’intérêt sur ma personne. »

Je laisse échapper un rire, parce que les accidents en Quidditch, les drames et les conflits, ça court les rues. Je ne devrais pas trop me soucier de cela, à vrai dire.

Le restaurateur m’explique que ça va malgré quelques soucis personnels. Je ne suis même pas surprise à l’idée qu’un sorcier – qui ne soit pas né moldus ou ayant une quelconque relation avec le monde moldu – soit du genre à se ne pas se donner à fond pour un travail tel que la cuisine. Parfois j’ai peur que l’on ait tendance à trop se reposer sur la magie pour vraiment rendre nos vies intéressantes. Ma mère s’est toujours assurée que je sois capable de faire les choses normalement.

Une fois le café prêt, j’en sers une tasse à mon ami, lui proposant crème et sucre pour aller avec si besoin est, mais sans surprise, il préfère le café noir et amer. Il me semblait bien ne jamais l’avoir vu ajouter quoique ce soit lorsque l’on prend le café ensemble, mais par politesse, je ne pouvais pas ne pas lui proposer.

Je le vois sortir quelque chose de sa poche, comme une sucrerie que son chien essaye de lui chiper, et Jack n’est pas loin également à observer cette curiosité. Curieux, mais méfiant. Il reste en retrait de tout ce petit monde, comme s’il n’était pas totalement à l’aise avec la présence du chien.

« Tout va bien, je dois avoir quelques biscuits quelque part dans un placard, si jamais. Je comprends, même si je ne mange pas pour compenser la cigarette ou quoi que ce soit de similaire, j’ai souvent du mal à m’arrêter, c’est pour ça que je n’ai volontairement pas sorti les biscuits. Mais fais moi signe si tu en veux quelques uns, il faudra juste se méfier de Jack qui est tout aussi gourmand que moi ! »

Nous passons finalement aux choses sérieuses. J’explique longuement mes habitudes alimentaires et ce que j’aimerais pouvoir cuisiner. Je ne cherche pas à faire de la concurrence au Petit Ogre, je veux juste avoir une gamelle à emmener au boulot, et que ce soit un minimum appétissant et nutritif. A force de ne rien ramener, je finis par passer toutes mes pauses à grignoter des choses qui me rendent presque complètement addict.

Rhys commence alors à m’expliquer ce que l’on peut faire, expliquant que les pâtes et le riz peuvent être une solution pour un repas simple et équilibré. Il m’apprend très rapidement de nouvelles choses. Je n’avais jamais appris que pour un repas équilibré, il fallait au moins quelque chose de fondant et de croquant. Je me jette alors sur un bout de parchemin qui traîne, une plume et je prends note pour être sûre de ne rien oublier, même si, quand ça concerne la gastronomie, j’ai tendance à avoir une bonne mémoire. Il me pose alors quelques questions, et je pense que le fait que je sois complètement perdue se lit sur mon visage.

« Une chance alors que je ne postule pas pour travailler dans ton restaurant... »

Elle ne dira pas qu’elle sait cuisiner, mais elle sait faire des choses basiques, ça c’est certain. Elle est à peu près certaine de ne pas mettre le feu au studio en faisant simplement cuire des pâtes.

« En ce qui concerne les épices, j’ai une préférence pour le curcuma, le paprika, la moutarde également, j’utilise beaucoup les poivres. Je demande souvent à mes amis de me ramener des poivres locaux lorsqu’ils voyagent, j’en ai toute une petite collection dans mes placards. J’utilise également quelques aromates et herbes, plus que des épices à proprement parler. »

En dehors de cette collection, je n’ai pas une grande variété d’épices. Je n’ai pas la place, je n’ai jamais jugé prioritaire d’avoir un set complet alors que j’ai du mal à circuler dans ce petit espace.

« Après, si je sais cuisiner… Je pense que ce sera à toi d’en juger. Disons que je sais faire des choses basiques, je pense que le terme émincer m’est familier, mais déglacer… Je dois t’avouer que ça me dépasse. J’ai toujours laissé mes parents se charger de la cuisine pendant que je passais des heures sur mon balais. Mais la bonne nouvelle, c’est que je ne fais jamais rien brûler. J’imagine que c’est une bonne chose, non ? »

J’espérais vraiment ne pas avoir l’air d’une abrutie, le cliché de la sportive qui n’a que très peu de connaissances dans pas mal de domaines, c’est clairement pas une image que je veux véhiculer. Je me dirige vers les placards pour sortir toutes les épices et autres aromates que je possède pour qu’il puisse se faire une idée puis je sors le poisson du frigo. Jack sort alors de sa cachette, venant se frotter à mes jambes.

« Evidemment, tu ne perds pas le Nord. Si tu es sage, tu auras peut-être un morceau de poisson, Jack. »

Ce dernier s’éloigne alors pour venir se planter aux pieds de Rhys. Il s’assied simplement, stoïque, sans miauler, sans bouger. Il ne fait même pas attention au chiot qui se trouve derrière lui, il se contente de fixer Rhys.

« Jack… Désolée, Rhys, je ne sais pas ce qu’il lui prend. »

Je l’attrape pour le mettre dans la salle de bain le temps qu’il se calme, et visiblement, je le fais juste à tends puisqu’il tente de sauter sur Rhys pour l’attaquer, devenant agressif sans raison. Généralement, lorsqu’il fait ça, c’est parce qu’il ressent un danger ou qu’il trouve quelqu’un plutôt suspect.

« Reste-là jusqu’à ce que tu sois calmé. Rhys est un ami, tu n’as pas à te comporter comme ça, il n’y a aucun danger. »

Je retourne alors dans le salon cuisine, un peu gênée du comportement de Jack.

« Encore désolée. Les fléreurs ont un comportement particulier envers les personnes qu’ils ne connaissent pas et dont ils se méfient. Il semble se méfier de toi, je ne vois pas pour quelle raison. Peut-être parce que tu es venu avec des couteaux ? En tout cas, je suis vraiment désolée, j’aurais dû te prévenir pour Jack. »
(c) DΛNDELION


1581 mots

Rhys M. Price

Rhys M. Price
MEMBRE
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Jeu 31 Déc - 3:21

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If the fact is a lie,
what then is the truth ?
La gastronomie est l'art d'utiliser la nourriture pour créer le bonheur.
- 15.03.2004

Tu ne peux t’empêcher d’être amusé par la tête qu’elle fait quand tu lui parles d’émincer et de déglacer. Bah, tu es là pour ça après tout : lui apprendre.

- Une chance alors que je ne postule pas pour travailler dans ton restaurant...

Tu la détailles avec attention un instant – tu ne l’aurais probablement pas engagée pour la cuisine de toute façon, avec le minois qu’elle a. Elle n’est pas experte des fourneaux, mais elle est jolie et adroite, et elle a certainement l’habitude de gérer la clientèle avec son emploi de vendeuse. Elle ferait une bonne serveuse certainement, le genre à qui on laisse des pourboires. Et elle plairait beaucoup à Nathanaël.

- En ce qui concerne les épices, j’ai une préférence pour le curcuma, le paprika, la moutarde également, j’utilise beaucoup les poivres. Je demande souvent à mes amis de me ramener des poivres locaux lorsqu’ils voyagent, j’en ai toute une petite collection dans mes placards. J’utilise également quelques aromates et herbes, plus que des épices à proprement parler.

Tu hoches la tête, en prenant note. Pour une amatrice de cuisine indienne, tu es presque surpris qu’elle n’évoque ni la canelle, le gingembre, le cumin, le safran ou encore la cardamone. Mais au moins, elle aime le poivre et la moutarde, il y a quelque chose à faire pour ne pas proposer des plats trop fades en bouche. Tu es curieux maintenant de voir l’assortiment dont elle te parle – voilà des cadeaux qui te feraient plaisir – il faudra que tu souffles l’idée à tes proches avant leurs prochains voyages.

- Après, si je sais cuisiner… Je pense que ce sera à toi d’en juger. Disons que je sais faire des choses basiques, je pense que le terme émincer m’est familier, mais déglacer… Je dois t’avouer que ça me dépasse. J’ai toujours laissé mes parents se charger de la cuisine pendant que je passais des heures sur mon balai. Mais la bonne nouvelle, c’est que je ne fais jamais rien brûler. J’imagine que c’est une bonne chose, non ?

Tu as un petit rire. C’est un bon début, en tout cas. Tu reposes ta tasse à présent vide alors qu’elle se lève pour sortir les épices qu’elle possède. D’une main, tu pousses Pwyll sur le sol qui a un petit jappement plaintif et tente de remonter sur toi alors que tu te redresses. Peureux, gourmand et collant, donc. Le fléreur de la jeune femme apparaît alors qu’elle sort un poisson, et comme elle lui en promet pour plus tard il vient se poster juste devant toi, te fixant avec une intensité certaine. Quelle mouche l’a piquée à celui-là ?

- Jack… Désolée, Rhys, je ne sais pas ce qu’il lui prend.

Elle l’attrape pile alors qu’il s’apprêtait à se jeter sur toi visiblement, et tu as un vague geste de recul, manquant de marcher sur le chiot qui était venu se réfugier derrière toi, intimidé par le petit compagnon de Mara. Mince Pwyll est censé être un chien d’attaque et te défendre de potentielles agressions, pas t’utiliser comme bouclier. Il va vraiment falloir que tu commences à le dresser… Mara disparaît un instant, le fléreur sous le bras, et tu te retournes pour caresser le tosa.

- Là là, gros peureux. Va falloir travailler un peu ton courage mon ami.

La brune est déjà de retour, particulièrement génée de ce qui vient de se produire, et tu lui offres un sourire amical pour la rassurer.

- Encore désolée. Les fléreurs ont un comportement particulier envers les personnes qu’ils ne connaissent pas et dont ils se méfient. Il semble se méfier de toi, je ne vois pas pour quelle raison. Peut-être parce que tu es venu avec des couteaux ? En tout cas, je suis vraiment désolée, j’aurais dû te prévenir pour Jack.

Cela te dit vaguement quelque chose, maintenant qu’elle l’évoque… Tu n’as jamais été très versé dans l'étude des créatures magiques malheureusement, ce n’était pas le genre de leçons que tu recevais à la maison – et de toute façon en tant que cracmol, tu n’obtiendrais jamais le droit d’adopter un fléreur, alors ce n’était pas la peine d’apprendre à vraiment les comprendre. Cela dit, tu ne peux pas t’empêcher de penser à ce qu’elle a dit tout à l’heure, sur le fait que ton chiot ne le mangerait pas – et combien cela ne s’appliquerait pas à ta personne.

- Peut-être que je suis plus dangereux que j’en ai l’air ?

Ton sourire est immense, et tes yeux bleus pétillent d’amusement. En voilà, une bonne blague – même si tu es le seul à pouvoir vraiment la comprendre. Si c’est cela qu’il a senti, tu ne peux pas vraiment lui en vouloir – encore que tu te serais attendu à ce qu’un animal avec ce genre d’intelligence puisse aussi cerner la nature de tes intentions. En l’occurrence, tu n’as aucune volonté de nuire à la jeune femme, bien au contraire.

- Non, je ne sais pas, cela m’arrangerait si ce qu’il a vu en moi pouvait être perçu par d’autres cela dit. Surtout à côté de mes frangins, et parce que je suis cracmol, je passe pour un niais et une petite chose fragile auprès de la plupart des gens. Je ne dirai pas non à un peu plus de considérations et une aura plus… menaçante. C’est peut-être les couteaux en effet… Ou alors, il n’a pas l’habitude de voir des hommes chez toi et il veut te protéger ? Promis, je ne ferai rien de déplacé que tu ne m’aurais demandé avant.

Tu lui adresses un clin d’œil charmeur, en levant tes mains au-dessus de ta tête pour signifier ton innocence. Bien, tout cela est très amusant, et elle est suffisamment charmante pour que l’idée de flirter avec elle te soit agréable, mais tu as un cours de cuisine à donner toi. Tu attrapes Pwyll et le pose sur le fauteuil sur lequel tu étais installé il y a quelques instants.

- Assis, pas bougé.

Ça au moins, il comprend normalement. Tu retires ta belle veste de costume verte que tu poses sur le dossier, et remonte ta chemise jusqu’à tes coudes laissant apparaître les tatouages qui recouvrent aussi tes avant-bras, avant d’aller te laver les mains dans l’évier de sa cuisine.

- Voyons ce qu’on a là… Au moins en terme d’aromates, tu as de quoi faire. Oh, je sais ! Quand je vivais à Paris, j’ai appris une recette à base de poisson qui fait toujours sensation : c’est très simple à faire, c’est beau, et c’est bon. Je vais te montrer ça. Normalement, ça se fait avec du filet de rouget, mais ça sera très bien avec de la lotte aussi. Tu as des pommes de terre ?

Une recette de Paul Bocuse, tu as envie de préciser – mais tu mettrais ta main à couper que cela ne lui dira rien. Parler d’un chef moldu, fusse-t-il triplement étoilé avec un sorcier, ça n’emmène généralement à rien. Alors un chef français, en plus ! Il n’y a guère que Greta pour partager ton admiration de l’homme, et pour rêver comme toi de le rencontrer.

- En plus, ça me permettra de te montrer le déglaçage, ça permet de faire des sauces vraiment savoureuses. Bon, disons que nous allons faire du filet de poisson en écailles de pomme de terre, et du riz aux petits légumes. Je pense qu’avec ça, tu auras vu un repas pour les occasions spéciales, et un autre plus simple à décliner sous toutes les formes qui t’inspireront. Et que ça me donnera l’occasion de t’expliquer pour les associations de saveurs et l’utilisation de tes nouveaux couteaux. Ça te dit ?


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