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Birdsong brings relief to my longing. ☽ Nia
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Ven 26 Juin - 0:50

Birdsong brings relief to my longing.
Nia & Aedrian

« I am just as ecstatic as they are, but with nothing to say. »
Des opportunités comme celle-ci, ça ne court pas les rues. Lorsque j'étais encore étudiant à Poudlard, je râlais parce que seules les créatures locales étaient étudiées de manière approfondies. Ça fait sens, je ne peux pas vraiment leur en vouloir de préparer des adolescents à faire face à des créatures qu'ils sont à peu près certains de croiser au moins une fois dans leur vie, mais il y a tant de bêtes qui vivent sur cette planète. Je trouve ça bien plus intéressant d'étudier des créatures qui proviennent des quatre coins du monde, d'endroits aux climats bien différents qu'ici, justement pour voir comment la nature a fait en sorte que sa faune se développe pour s'adapter à son environnement. Et puisque c'est de cette manière que je perçois l'apprentissage des soins aux créatures magiques, il est évident que j'ai fait des pieds et des mains avec la direction mais aussi avec mes relations pour faire venir ce magnifique petit groupe de focifères. Les focifères sont des oiseaux africains qui sont fascinants. Je n'ai jamais eu la chance d'en voir en vrai, alors il faudra évidemment que je prenne le temps de les étudier de près avant de les présenter à mes élèves, mais rien qu'à l'idée de pouvoir les présenter aux jeunes sorciers, ça me rend tout fou comme un gamin.


Je me rends à Londres, parce que malheureusement, les vocifères ne sont pas de simples oiseaux au plumage coloré qui fournissent des plumes agréables pour écrire. Ce sont des oiseaux qui ont une façon de chanter unique mais qui peut malheureusement rendre complètement fou la personne qui l'entend chanter. Alors généralement, les sorciers européens qui ont la chance d'en obtenir pour en faire leur animal de compagnie coloré leur font subir un sortilège de mutisme pour éviter d'être victime de ce chant atrocement trompeur. Si je comprends la motivation, je suis totalement contre ce sortilège de mutisme à usage répété. Je trouve ça affreusement barbare de priver un oiseau de ce qu'il a de plus beau : son chant. Alors je me suis renseigné, c'est mon métier de faire des recherches approfondies sur toutes les manières d'apprivoiser un animal et pour le vocifère, il semblerait qu'il existe une amulette protectrice pour immuniser la personne qui la porte aux chants de l'oiseau. Cette amulette permet donc de profiter de la beauté du chant de l'oiseau, sans pour autant succomber à la folie. Même s'il existe des moyens de contrer cette folie, je préfère éviter qu'il arrive malheur à mes élèves et que ces oiseaux subissent un sort tragique. On sait tous comment ça finit. Il n'y a qu'un seul endroit à Londres où je peux espérer trouver cette amulette, ou du moins, passer commande. The Voodoo Lair. Je n'avais jamais entendu parler de cet endroit avant, il faut dire que l'allée des embrumes n'est pas vraiment un endroit où je vais, mais quand besoin est, il faut savoir franchir ses limites.


J'arrive sur l'allée des embrumes qui n'est en rien un endroit surprenant, juste à la hauteur de mes espérances : un endroit sombre et peu fréquenté. Mais la boutique que je recherche, elle, se démarque du reste. Là où tout est morne et invisible, il y a cette échoppe à la devanture d'un bleu qui ne peut pas passer inaperçu avec marqué dessus en lettre d'or le nom de la boutique. Je souris, ça n'a pas l'air aussi malfamé que je l'avais imaginé. J'hésite un moment avant d'entrer, je n'aperçois pas grand chose à l'intérieur de la boutique qui a l'air sombre. Est-ce que c'est ouvert ? Tout dans la vitrine semble complètement en désordre, faisant presque contraste avec l'air flambant neuf de la devanture. On ne m'aurait pas conseillé de venir ici si c'était fermé définitivement. De toute manière, il n'y a qu'un seul moyen d'être certain : essayer d'entrer. Quelques passants m'observent du coin de l’œil, comme s'ils n'avaient jamais vu un écossais roux tenter du vaudou.


Je tente d'ouvrir la porte en tirant, mais elle me résiste. J'insiste un peu, mais rien à faire, la porte ne veut pas s'ouvrir. Un autre passant me dévisage, marmonnant dans sa barbe que je suis un voleur. Et puis quoi encore ? J'insiste un peu plus, cette fois-ci en poussant à l'aide de mon épaule, et alors que la porte s'ouvre, je laisse échapper des mots pas très jolis.


« Mhac na galla !! »


Je n'ai pas pour habitude de jurer, mais quand ça finit par arriver, bizarrement, mes origines reprennent le dessus. Je n'ai pas vraiment été habitué à parler en gaélique quand j'étais gamin, parce que ma mère et mon grand-père savaient que ça poserait problème pour l'intégration plus tard, mais on a eu des leçons pour ne pas être totalement ignorant. Ce qu'ils ignorent, c'est que notre tutrice passait son temps à jurer et ne nous a pas forcément appris que des mots fleuris.


Enfin, me voilà à l'intérieur de la boutique. Ça ne semble pas vraiment fermé, juste un peu sombre et bien mieux rangé que ce que j'avais imaginé de l'extérieur. Je ne connais pas grand chose à la culture vaudou, et j'en ai bien honte, mais ce n'est pas le genre de chose que l'on nous apprend à Poudlard. Je me rappelle avoir rencontré quelques personnes pratiquant cette tradition lorsque je suis allé en Louisiane, mais je n'ai pas eu le temps d'en apprendre davantage. J'avance de quelques pas, il n'y a personne à l'horizon. Mon regard ne sait pas où s'arrêter, il y a tant de choses diverses et variées.


« Mhac na galla !! »


Je me retourne soudainement vers la voix que je viens d'entendre. Je pensais être seul dans l'échoppe, et encore moins en compagnie de quelqu'un se permettant de m'insulter de la sorte.


« Pardon ??! »


Mais il n'y a personne. Est-ce que c'est l'une de ces poupées qui est capable de répéter ce qu'elle entend ? Peut-être bien, mais elles semblent immobiles alors que je les fixe. Je ne les lâche pas du regard, histoire de voir si elles vont recommencer, mais rien.


« Mhac na galla !! »


Cette fois-ci, je lève la tête, car c'est de là que vient la voix. J'aperçois alors cet oiseau curieux pas très grand arborant une robe noire avec un masque jaune. J'en connais des oiseaux, mais celui-ci m'est inconnu. Il me regarde, et répète une nouvelle fois l'insulte. Trois fois qu'il insulte ma mère et moi-même, mais l'agacement est passé.


« Tu peux parler ? Si j'avais su, j'aurais évité de dire ce genre de choses devant toi... »


J'espère que la personne qui tient la boutique ne comprend pas le gaélique. Il ne manquerait plus que ça, que je me fasse expulser du magasin parce que j'ai osé proférer des insultes devant un oiseau. Comment je pouvais savoir qu'il était capable de répéter mes mots.


« Mhac na galla !! »


« Oui, bon, j'ai compris... »
(c) DΛNDELION


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