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Pink pint (pv. Jökla)
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

George Weasley

George Weasley
ADMINISTRATRICE & MJ
hiboux : 1090
Sam 20 Juin - 14:51
PINK PINT


Elle a passé des semaines entières à ruminer. A fulminer. A gueuler. A pleurer. Elle a passé des semaines entières à retourner le courrier officiel actant son expulsion de Poudlard. A déprimer. A câliner Mirrormere son chaton. Elle a passé des semaines avec les cheveux bleus. Gris. Mauves. Noirs. Blancs. Au choc initial a succédé la déprime. Après est venue la colère. Son crâne s’est embrasé de rouge. Elle a tempêté, elle a haï. Elle a insulté. Tout le monde. Rogue, Bauer, Narcissa Malefoy, son grand-père. Elle a déchiré les lettres qui lui étaient adressées, enflammé une pile de journaux et même balancé contre un mur ses livres scolaires dans un accès de rage. Ça n’a certainement pas calé l’affaire, et son manuel de potions a désormais la tranche abîmée… Rien dont un reparo ne puisse prendre soin.

L’adolescente a, ensuite, laissé le désespoir la submerger. Elle a passé la semaine suivante à pleurer à nouveau, le coeur en proie à la confusion. A-t-elle bien fait de tenir tête à Rogue ? A-t-elle bien fait de s’enthousiasmer pour ce qu’elle pensait être une collaboration artistique ? Et le fait que son grand-père la soutienne n’arrange rien. Elle n’arrive pas à savoir si elle n’a pas été le jouet de forces plus grandes qu’elle… et cela l’agace prodigieusement. Elle a été en colère. Elle a été déprimée. Elle se sent perdue, maintenant.

On frappe à la porte. Son grand-père entrebâille l’huis de sa chambre dans laquelle elle tend à se terrer depuis quelques temps. Il la voit, la mine défaite, les cheveux d’un gris inquiétant. Le courrier qu’elle a reçu au cours des derniers jours intouché sur sa table de chevet. Il s’inquiète, Papy Ollivander. Il s’inquiète pour sa petite fille. Il ne l’a jamais vue si déprimée. Pas un poil rose sur ce caillou, pas un seul sourire depuis des semaines. Il a, dans la main, une autre fournée de lettres. Il les pose sur la table de chevet et s’installe à côté d’elle. Il lui redit ce qu’il a déjà dit, mais cette fois, elle l’écoute un peu plus. Rien n’est perdu, elle peut toujours passer les examens au Ministère en candidate libre. Et Rogue est un imbécile. Et elle n’aurait pas du être punie pour cette collaboration artistique. Pas après que Wilson ait été aussi renvoyé. Et Asao lui a écrit, il a reconnu la plume de l’ami de Pelagia. Et d’autres aussi. Elle s’en sortira, lui assure-t-il. Elle s’en sortira toujours. Et puisque les potions sont la seule épreuve qu’elle risque vraiment de rater, on peut sans doute lui trouver un professeur particulier. N’y a-t-il pas une maître des potions ayant récemment ouvert sa boutique sur le Chemin de Traverse ?

Cette fois, Pelagia l’écoute un peu. Elle hoche la tête. Elle est pensive. Quel mal pourrait lui faire l’ouverture d’une poignée de lettres ?

Parmi tout ce courrier, il y a une lettre reçue la semaine précédente de la main de Jökla Vularsdottir. La chose est surprenante. Pelagia contemple le courrier, étonnée. Longtemps, elle ne l’a que peu connue, Jökla. Comme ça, en passant. Elles n’avaient ni cours ni club en commun et n’étaient pas de la même maison. Mais un jour, quelque chose les a rapproché. Et ce quelque chose, c’est leurs traditions respectives. Jökla est verbena : les runes, c’est son rayon, les baguettes magiques, beaucoup moins. Pelagia est une ollivander : les runes, elle n’y connaît presque rien, les baguettes, c’est son dada. Evidemment, elles étaient faites pour s’entraider. Aussi, tomber sur une lettre de Jökla lui proposant un rendez-vous au prochain week-end à pré-au-lard, c’est une surprise. Une bonne surprise, enfin. Pelagia consulte, effarée, son agenda magique. La prochaine sortie à pré-au-lard… c’est le lendemain !

Okay.
Foutue pour foutue, autaut rentabiliser ce renvoi de Poudlard ! Pour la première fois depuis des semaines, Pelagia se sent de faire autre chose que pleurer, hurler ou casser des choses. Alors elle attrape une plume, un flacon d’encre, un bout de parchemin et répond à Jökla, enfin. Des excuses, d’abord. Sa réponse est si tardive. Une proposition de rendez-vous, ensuite. Ce n’est que lorsque Pelagia confie au hibou de la famille Ollivander sa réponse qu’elle se rend compte d’un truc.
Un truc fou.

Elle a presque un sourire sur les lèvres.
Et un sanglot vient couper court à ce bourgeon d’euphorie.

Le lendemain est un de ces jours gris d’hiver où l’on regrette déjà de s’être levé rien qu’en regardant par la fenêtre. Il faut dire que la saison n’est pas forcément la plus agréable en Ecosse. A Londres, ça allait, il y avait un semblant de lumière qui filtrait au travers des carreaux de l’atelier Ollivander, mais à Pré-au-Lard, c’est à se demander pourquoi le ciel n’a pas encore assailli le monde sous des trombes et des trombes d’eau. Elle tente de se faire discrète, Pelagia… pourtant, ça ne rate pas. Elle est sûre que le vendeur chez Honeydukes l’a reconnue quand il lui a filé un échantillon supplémentaire de son nouveau chocolat de printemps à la menthe. Enfin, elle n’allait pas râler, elle aime le chocolat, et elle en a bien besoin en ce moment.

C’est donc en grignotant un éclat de chocolat à la menthe qu’elle remonte la foule pour aller retrouver Jökla. Elle a proposé à Jökla de l’attendre au salon de thé de Madame Pieddodu. L’endroit est généralement plus calme que les trois balais, et Pelagia sait, surtout, que ses congénères de Gryffondor n’y vont pas souvent. Elle ne se sent pas encore prête à affronter ceux qu’elle a laissés tomber malgré elle. Elle se demande comment l’équipe de Quidditch va s’en sortir sans gardien…

Lorsqu’elle arrive au salon de thé, elle se souvient soudainement pourquoi les Gryffondors n’y viennent pas. Tout est rose, pastel, avec beaucoup trop de dentelles pour être autre chose que le délire d’une vieille mamie anglaise. Mais au moins, c’est calme et le thé y est à l’image des scones : excellent. Elle s’installe donc à une table pour y attendre Jökla… Et ses cheveux sont roses.

Technique de camouflage de base.
1001 mots

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Invité
Dim 21 Juin - 19:12

Pink pint - avec Pelagia


« Pelagia,

On dit de Dagaz qu'elle est la dernière rune du Futhark et qu'elle signifie littéralement le Temps. Depuis que je suis toute petite, elle est inscrite sur la tête de mon lit, mon père l'avait faite graver dans le chêne à l'époque. J'avais peur du noir et elle me protégeait des mauvais songes, chacune de mes nuits. C'était super joli, tous ces petits faisceaux lumineux qui émergeaient des craquelures du bois. C'était presque aussi joli que les teintes de rose dans tes cheveux. Dagaz était ma veilleuse lorsque je n'étais encore qu'une enfant, c'est comme cela que je la vois encore aujourd'hui.

On dit aussi de Dagaz qu'elle est ambiguë, qu'elle ne laisse entrer que les énergies positives et bloque toutes les autres négatives lorsqu'elle est bien maîtrisée. Quand je suis arrivée à Poudlard, le tout premier soir au Château, j'ai ressenti pleinement l'énergie de Dagaz, un moment très fort. J'ai détesté l'École depuis le tout début mais j'ai longuement prié ce soir-là, celui de la Répartition, afin de trouver un sens à ce nouveau chemin.

Des fois, j'ai l'impression que je me suis complètement perdue dans l'obscurité, que je n'ai rien tiré de l'enseignement à Poudlard. Pire encore, je suis convaincue de m'être éloignée du pouvoir de la Nature et de ne plus jamais le retrouver totalement. Néanmoins, lorsque je repense à notre rencontre et à toutes les autres exceptionnelles que j'ai faites ici, je me remémore l'énergie de Dagaz, symbolique d'un équilibre entre deux extrêmes : la lumière et les ténèbres.

Poudlard, c'est vraiment naze mais toi tu es une personne incroyable, tu as des milliers de choses à accomplir, toutes plus belles les unes que les autres. Quant à Rogue et compagnie, qu'ils gardent leurs stupides chapeaux pointus sur la tête et qu'ils continuent de déblatérer leurs âneries, ils n'ont rien compris à la beauté de la magie. Dagaz est rune du paradoxe.

Je n'ose imaginer ce que tu traverses en ce moment et j'espère de tout mon cœur que tu parviendras à tirer un trait sur le passé et à regarder la vérité sous un jour nouveau. Je ne doute pas de toi, toute cette situation aboutira à un changement pour le meilleur.

Si tu en as envie, retrouve-moi lors de la prochaine visite à Pré-au-Lard, là où tu voudras.

Amicalement,
Jökla. »



~

Mars 2004. D'un pas timide, la blondinette pénétra dans l'établissement de Madame Pieddodu. Une tâche dans le décor, Jökla regretta aussitôt son apparence du jour, un chouïa négligée. Jean noir troué, pull froissé et vilaine tignasse faussement domptée en queue de cheval, la demoiselle est rouge de honte. Inexcusable, l'adolescente s'était réveillée à la bourre et depuis la tour de Serdaigle, elle avait cavalé à toute allure dans les couloirs du Château. C'était moins une, elle avait failli rater le départ du petit groupe d'étudiants pour Pré-au-Lard. Elle était soulagée d'être là, cette journée était très importante pour la Verbena, son amie Pelagia avait finalement accepté son invitation et lui avait donné rendez-vous ici-même.

« Je suis vraiment contente de te voir. » Murmura-t-elle à l'intention de sa camarade de classe, repérée aisément au milieu de la pièce exiguë. Elle s'empressa de s'avachir mollement sur le siège juste en face d'elle.

Aussitôt, la jeune sorcière commanda un thé citron dans lequel elle versa un bon tiers de la sucrière mise à sa disposition. Discrètement, elle sortit de sa pochette une petite fiole et incorpora dans la tasse en porcelaine un mystérieux contenu liquide. Petit sourire aux lèvres, elle fit glisser le flacon en direction de son ancienne camarade : « Whisky. Celui de mon père... Ça fait une espèce de grog avec le thé. » Les sorties à Pré-au-Lard restait l'occasion rêvée des adolescents pour transgresser les règles, Jökla ne l'aurait manquée pour rien au monde.

Les débuts sont maladroits, l'aiglonne n'est pas certaine de savoir sur quel pied danser avec la petite-fille de Garrick Ollivander. Elle ne veut pas la brusquer, ni même la forcer à évoquer des sujets encore douloureux pour elle. Craintivement, elle reprit la parole : « Je me doutais que tu aimais le rose mais... C'est un peu cucul-la-praline ici, tu ne trouves pas ? Une petite touche d'humour pour détendre l'atmosphère, cela ne pouvait pas faire de mal. Jökla lui adressa un clin d’œil complice, bien sûr que la Gryffondor n'était pas prête à s'exposer aux yeux de tout Poudlard. Comment tu vas, alors ? » Enchaîna l'érudite de sa petite voix.
:copyright:️ 2981 12289 0

George Weasley

George Weasley
ADMINISTRATRICE & MJ
hiboux : 1090
Dim 28 Juin - 10:47
PINK PINT


C’est à peine quelques minutes après avoir lâché son blouson de cuir – belle invention moldue, quand même – sur le dossier de sa chaise que Pelagia entend les clochettes de la porte d’entrée et voit la cascade de cheveux blonds de Jökla. En peu de temps, les deux jeunes filles se retrouvent autour de la même table. Pelagia ne peut pas s’empêcher de sourire en voyant son amie avachie sur le siège, les cheveux en bataille comme si elle sortait du lit. D’ailleurs, c’est peut-être le cas, dans son souvenir Jökla a parfois des petits accidents de panne de réveil le matin.

« Je suis vraiment contente de te voir. »

L’annonce fait quelque chose à Pelagia, une sensation de chaleur et de réconfort lui papillonne dans le ventre. Au cours des dernières semaines, la jeune femme n’a pas donné beaucoup de nouvelles… Elle n’en aurait même pas donné du tout. Elle a voulu prendre de la distance avec Poudlard, avec tout ce qui pourrait lui rappeler son renvoi… Elle en a reçu, pourtant, des hiboux de ses amis. Des tonnes. Mais Jökla est la première à laquelle elle a répondu. C’est la première à laquelle elle a proposé un rendez-vous. Et rien que pour ce sentiment étrange face à la sollicitude de son amie qui la propulse au bord des larmes, elle est contente de la voir.

« Moi aussi je suis contente. »

Elle sourit franchement, Pelagia. Elle est émue. La jeune femme a l’impression, presque, de ne plus savoir comment faire. Combien de fois a-t-elle souri depuis son renvoi ? Peu. Jamais. Toutes deux commandent, Pelagia opte pour un thé à la bergamotte pendant que son amie penche pour le citron. Et Jökla fait quelque chose qui surprend la miss Ollivander : elle sort de sa poche un flacon d’alcool ! Pelagia ne peut s’empêcher de sourire plus franchement lorsque le flacon est tendu à la jeune femme.

« Whisky. Celui de mon père... Ça fait une espèce de grog avec le thé.
- Merci ! Qui aurait cru que les Serdaigles comptaient une telle rebelle dans leurs rangs ? Chuchote-t-elle »

Elle lui fait un clin d’oeil, verse à son tour une rasade dans sa théière et lui rend le flacon. C’est un peu maladroit au début. Pelagia ne sait pas forcément quoi dire. Après tout, Jökla et elle ne se sont finalement pas tant côtoyées que cela en dehors de leur petit arrangement pour s’entraider. Elles ont parfois laissé des bouts de leurs passés, de leurs préoccupations, de leurs histoires filtrer dans leurs conversations, mais Jökla n’est définitivement pas la personne dont elle a été la plus proche à Poudlard. Et pourtant, elles sont là toutes les deux dans ce café, et Pelagia est étrangement contente de voir la jeune fille devant elle. C’est inexplicable… mais faut-il vraiment tout vouloir expliquer ?

« Je me doutais que tu aimais le rose mais... C'est un peu cucul-la-praline ici, tu ne trouves pas ? Comment tu vas, alors ? »

Pelagia regarde autour d’elle, comme pour vérifier que personne ne les surveille puis se penche vers Jökla avec un air de conspiratrice.

« Tu veux un secret ? C’est… complètement kitsh et de mauvais goût ici ! C’est pour ça que j’adore venir là. A chaque fois que je mets les pieds ici, je découvre des nouveaux détails qui repoussent plus loin ce que je pensais possible. Si tu regardes sur l’étagère au dessus de moi, tu peux voir que les angelots de la dentelle battent des ailes ! Est-ce que ça vaut pas le coup de se taper tout ce rose juste pour voir ça ? »

Elle prend une gorgée de thé. Le parfum du whisky louvoie sous l’innocence de la bergamote.

« Et puis le thé est vachement bon ici… et encore meilleur aujourd’hui, on dirait ! »

Elle a toujours été un peu rebelle à Poudlard, Pelagia. Sportive dans l’équipe de Quidditch, capitaine de l’équipe depuis deux ans, choriste dans les choeurs de l’école, amatrice de rock, de culture moldue malgré sa famille pour le moins conservatrice. Elle fait partie de cette jeunesse révoltée qui aime à provoquer un peu les idées reçues parfois. Elle n’a jamais eu de problèmes avec les autres traditions. Au contraire. Pour elle, toute cette guerre entre traditions est d’une stupidité sans nom : n’y a-t-il pas tout à gagner au fait d’échanger avec autrui ? Mais l’enfer est pavé de bonnes intentions. Elle le découvre aujourd’hui. Elle le découvre avec l’affaire Bauer. Elle le découvre avec la défiance que les autres traditions peuvent avoir vis à vis de l’Ordre d’Hermès qui les a menacées, pillées, asservies parfois.

Elle a les mains autour de sa tasse, Pelagia. Les doigts caressent la porcelaine et tremblent un peu.

« ça va, écoute. J’essaie de voir le côté positif : je peux m’inscrire aux examens en candidate libre, et à part en potions où je suis nulle et archi nulle, je pense que j’ai une bonne chance d’obtenir mes ASPIC sans trop de problème. Mais il y a une potionniste au début de l’allée des embrumes, @Viviane Goyle-Lestrange, je sais pas si tu connais ? Je me demande si elle me filerait éventuellement des cours de préparation pour les Aspics ? Le seul autre maître des potions que je connaisse, c’est Rogue, et bizarrement, j’ai pas tellement envie d’aller lui demander… »

La voix de Pelagia a vacillé un peu. Elle a essayé de cacher son amertume, son animosité, mais elle n’est pas certaine d’y être totalement parvenue. Rogue a fait d’elle une martyr pour le camp d’en face alors que sa démarche n’était pas spécialement politique. Elle ne savait pas sur quelle chanson les choeurs seraient mis… Oh, elle n’est pas totalement stupide non plus : Reissen ne fait jamais dans l’apolitique… mais si elle avait su exactement sur quelle chanson les choeurs seraient mis… Aurait-elle sauté le pas ? Sans doute. L’occasion était trop belle. Et l’occasion lui a coûté si cher quand elle a refusé d’abjurer son geste devant Rogue.

« Et toi, alors ? Comment tu vas ? »
1014 mots

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