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Insolence souveraine ft. Drago Malefoy
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

Daphné S. Greengrass

Daphné S. Greengrass
MODÉRATRICE
hiboux : 194
pictures : Insolence souveraine ft. Drago Malefoy 68747470733a2f2f73332e616d617a6f6e6177732e636f6d2f776174747061642d6d656469612d736572766963652f53746f7279496d6167652f39303253675170745f75365941673d3d2d3537363838373236362e313533313534656439353333633630373939323037353035363337372e676966
Sam 6 Juin - 19:18


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insolence souveraine

Les mêmes qui leur ont ôté les yeux reprochent au peuple d'être aveugle
@Daphné S. Greengrass & @Drago L. Malefoy

◊ ◊ ◊



Daphné fulminait.

Elle avait passé la journée, plongée dans son atelier, à tester mille et un mélanges. Ses doigts jouaient avec les bois, son nez humait les essences qui en étaient extraites, mais rien ne la contentait. La jeune femme s'était imaginée que son endroit fétiche lui apporterait réconfort, qu'elle trouverait semblant de paix à expérimenter. La déception avait été multiple, incapable qu'elle était de créer, d'innover, de trouver plaisir à fignoler l'odeur digne d'Astoria. La saison printemps/été allait bientôt toucher à sa fin, et elle n'aurait rien à présenter. On le lui pardonnerait, mais elle n'y arrivait pas. C'était la seule chose qui lui restait, après tout, de ce qui avait un jour fait son équilibre, et même cela lui échappait, sentence finale qui lui refusait tout contentement. La déception était multiple, également, car Daphné s'était imaginée qu'elle trouverait parmi ses extraits de plantes l'échappatoire nécessaire pour oublier le courrier odieux qui trônait sur son bureau, à l'étage inférieur.

Elle l'avait lu, une fois, puis une seconde, et une troisième fois enfin, prête à l'incendier sur le champ. Elle s'était retenue, pourtant, parce qu'il lui fallait bien une preuve physique que cette lettre du diable avait été envoyée, qu'elle avait été signée de sa main, comme si de rien n'était. Daphné avait jugulé sa colère, avait planté le parchemin sur la table, et était montée à l'étage, robe claquant ses jambes. Elle fulminait toujours autant, pourtant, la session de création n'ayant rien apaisé du tout. Le contenu du message lui tournait en rond dans l'esprit, la confrontant sans cesse à l'imbécilité qui y était rédigée.

Il lui fallait en parler à quelqu'un - elle ne pouvait pas être la seule à s'outrager de ce qu'elle venait de recevoir, tout de même. Avant, elle serait allée sans hésiter frapper à la porte de @Theodore Nott ; ils avaient su être là l'un pour l'autre, se parler avec toujours plus de confiance, lors de ces mois insurgés, mais tout avait changé depuis qu'elle avait quitté les Terres. Elle devait lui envoyer un courrier, elle le savait ; il ne ferait jamais le premier pas. Cette absurdité qu'elle venait de recevoir, alors, pourrait être l'occasion de renouer tout aussi fidèlement. Il apprécierait sans doute qu'elle se tourne vers lui, avec ce maux particulier. Elle ne savait pas, seulement ! Elle pensait qu'il apprécierait sa proposition, quand elle avait quitté les Terres, et pourtant sa froideur avait été sans nom. Non, elle ne pouvait pas deviner, tout lui échappait. Elle n'avait jamais été douée pour cela, Daphné, c'était le talent d'Astoria.

Jetant gants sur le plan de travail, et tablier sur le tabouret, la parfumeuse tourna le dos à son atelier et dévala les quelques marches qui la menait au premier étage. Le loft était une de ces curieuses habitations qui se voyait pulluler dans Londres, alors que les propriétaires des bâtisses mitoyennes divisaient leurs espaces. Elle avait opté pour cet appartement magique, dans une bâtisse aux briques rouges du quartier de Kensington, et l'ensemble demeurait des plus épurés. Elle avait entassé tous les meubles précieux de famille qu'elle avait conservé dans le coffre Greengrass, à Gringotts, et seuls quelques favoris demeuraient mis en usage dans son nouveau lieu de vie. Daphné retomba devant son bureau, donc, ses doigts fins attrapant à nouveau la lettre qui y reposait.

Le contenu n'avait toujours pas changé. Elle ne savait pas ce qu'elle s'était imaginée, mais sa colère reprenait d'autant plus de force. La signature, ce Lady Narcissa Black-Malefoy des plus élégants, concluait la missive, comme énième pied de nez. Elle repensa à Uriel, qui lui avait soufflé comme un murmure une promesse qu'ils paieraient pour ce qu'ils avaient fait, et sa colère fût plus grande encore. Il fallait qu'ils paient. Ils ne pouvaient pas, sans cesse, planter des couteaux dans le coeur des gens, et clamer en faire ainsi pour la cause juste.

Sa main saisit brusquement une plume d'oie, qu'elle trempa nerveusement dans de l'encre noire. De gestes sûrs, toutefois, elle traça quelques mots sur une missive. Pandora (@P. Pandora Parkinson), puis-je te voir ce soir ? Demain, si tu n'es pas disponible de suite. J'ai besoin de. Tiens-moi au courant. Je t'embrasse, Daphné. C'était à cela, qu'elle aurait dû penser de suite. Voir Pandora, exploser auprès d'elle - la jeune femme comprendrait forcément, elle ne pourrait que s'offusquer avec l'aînée Greengrass de la situation. Face à elle, Daphné n'aurait pas à contrôler ses mots, ses expressions, à mimer que tout allait bien. Elle pourrait être naturelle - et naturellement hors d'elle. Pitié, que Pandora n'aie rien de prévu avec ses imbéciles de colocataires, qui l'occupaient presque autant que son métier. La lettre fût aussitôt expédiée, Daphné demeurant figée à sa fenêtre, bouche entrouverte.

Là, sur son trottoir, une blondeur qu'elle reconnaîtrait d'entre mille.

Son sang s'échauffa, ses prunelles tournant au gris, et ses jointures prirent des teintes blanches alors qu'elle resserrait les doigts sur le bord de fenêtre. Comment osait-il ? La honte ne semblait pas étouffer cette famille qui, chaque jour, chaque heure, paraissait trouver un moyen supplémentaire de se rendre insupportable. Elle fit claquer la fenêtre, attrapa un long châle ocre qu'elle noua autour de ses épaules et, furieuse, fit les quelques pas qui la menaient à son couloir d'entrée. Elle ne savait même pas comment il avait pris connaissance de sa nouvelle adresse. Peut-être Pandora l'avait trahie, peut-être Theodore s'était renseigné, peut-être encore rien n'échappait à leur contrôle. Toujours était-il qu'il se trouvait là, en bas de chez elle, bientôt sur son palier, et que la fureur étouffait Daphné.

Quand les coups tombèrent, révélant la présence d'un visiteur à l'entrée, l'héritière Greengrass était déjà prête ; elle ouvrit la porte, princière. Son regard, méprisant, couvait l'homme qui lui faisait face, homme pour lequel elle s'était prise d'un fond d'affection, fût un temps, et qui aujourd'hui ne déchaînait que fureur. Il osait venir sur son palier, visage plus serein que gêné, alors même qu'ils n'avaient pas échangé un mot, depuis la mort d'Astoria. Elle l'avait ignoré, autant qu'elle l'avait pu, avait tourné le dos à cette famille et, pourtant, peu après cet indigne courrier que sa mère avait osé lui envoyer, il se tenait là, comme si de rien n'était.

- Comment oses-tu venir me voir, Drago ?

Sa voix était sifflante, alors qu'elle faisait un pas sur le côté, l'attirant à l'intérieur. Elle savait encore se tenir, et elle ne se donnerait pas en spectacle hors des pièces sécurisées de son lieu de vie. Elle le laisserait entrer, alors, pour mieux l'en chasser.

1080 mots (c) oxymort

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