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The most vicious creatures on the planet ; humans ☽ Ava
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Sam 9 Mai - 1:26

The most vicious creatures on the planet ; humans
Ava & Aedrian

« I can’t admire people whose answer to everything that they fear or misunderstand is “kill it”. »
Dimanche 15 février 2004

Ma plus grand crainte lorsque j'ai accepté de devenir professeur à Poudlard, c'était que les élèves ne m'apprécient pas. Je me souviens avoir détesté un ou deux professeurs quand j'étais moi-même à leur place. J'adorais être en cours, mais il y avait des professeurs si désagréables, que je me souviens en avoir parfois fait des cauchemars et avoir espéré que cette année soit leur dernière année à Poudlard. Je ne voulais pas être ce genre de professeur. Je sais que je ne suis pas une mauvaise personne, mais c'est toujours difficile de bien se faire voir d'un public, surtout quand il est jeune et que l'on n'est pas très à l'aise pour sociabiliser. Mais finalement les choses se sont mieux passées que prévu, et j'en suis même venu à vraiment accrocher à certaines personnalités au sein de mes élèves.

Ava est l'une de ces élèves que j'apprécie tout particulièrement. Je ne peux qu'aimer lorsque l'on est investi et qu'on donne le meilleur de soi-même pour réussir. C'est exactement ce que j'ai fait tout au long de ma scolarité, même si dans l'imaginaire collectif, devenir magizoologiste était une lubie passagère et rien d'aussi sérieux que de devenir magistrat, auror ou encore médicomage. On m'a répété sans cesse tout au long de mon adolescence que ma passion ne me mènerait nulle part ou que j'aurais vite fait de me lasser. Je sais qu'il me reste encore de nombreuses années devant moi, mais j'ai tout sauf l'impression d'avoir raté ma vie. Je suis heureux dans ce que je fais et j'en connais que très peu qui pourraient se venter de cela. C'est l'une des raisons pour lesquelles j'ai accepté ce boulot. Je ne veux pas que de jeunes futurs magizoologistes ou autres soigneurs et éleveurs se voient découragés sans n'avoir eu personne pour au moins essayer de les encourager à aller loin sur cette voie.

Je ne cherche pas à faire de préférences entre mes différents élèves, mais Ava est la seule à avoir évoqué cette envie de pousser les cours de Soins aux Créatures Magiques plus loin. Je me suis souvenu d'une de nos conversations au début de l'année et de son lien fort avec les équidés. Malheureusement, les étudiants sont voués à ne fréquenter des animaux que lors de mes cours ou lorsqu'ils ont un animal de compagnie. Je me suis dit que, pour féliciter cette élève de sa dernière évaluation excellente, je pouvais faire en sorte qu'elle ait accès aux enclos et écuries de Poudlard. Si à son âge on m'avait donné la même chance, je crois que je n'aurais plus jamais quitté la Forêt Interdite. A vrai dire, je ne savais même pas que Poudlard avait des enclos de sombrals et également des écuries d'abraxans. J'aurais pu moi-même donner un coup de main, à l'époque, ayant toujours apporté mon aide quand j'étais au domaine familial.

J'ai donc donné rendez-vous à la jeune Gryffondor à l'orée de la Forêt Interdite, lui procurant une autorisation spéciale pour pouvoir m'accompagner le temps d'une après-midi. On m'avait suggéré d'emmener l'un des élèves en détention, mais je pense que s'occuper des écuries et des enclos ne doit pas être une tâche réalisée à contre cœur. La plupart des élèves mis en détention avec moi ne sont même pas mes propres élèves. Je leur ai trouvé d'autres activités qui me tiennent bien moins à cœur : recopier des articles enfermé dans une salle de classe, un dimanche. J'ai pris sur moi, mais je me suis dit que si c'était quelque chose que je n'aimais pas, il y avait peu de chance pour que ça ne plaise à ces quelques élèves. Je me rends donc vers la Forêt Interdite, accompagné de Roach. Il ne parvient pas à rester à mes côtés, complètement fou à chaque fois qu'il est autorisé à se promener en pleine nature. Je ne voudrais pas être à sa place et rester enfermé toute la journée dans ma chambre.

« Du calme, Roach. Je sais à quel point ça te fait du bien, mais ne t'éloigne pas trop ! »

Même s'il est bien élevé, il est très joueur et se met à courir, me devançant largement. Il sait très bien que je n'aime pas courir. Moi et le sport, c'est une longue histoire de désamour. Je l'observe de loin, près malgré tout à réagir si quelque chose devait lui arriver. Si l'on est habitués à la Forêt Interdite, ou du moins son orée, on n'est jamais à l'abris d'une créature sauvage qui pourrait s'en prendre à Roach. Il a cet défaut de ne pas être un trouillard et à vouloir tenir tête à chaque fois qu'il fait face à un danger. Un jour, ça lui retombera dessus. S'il venait à croiser un centaure, ça pourrait mal se terminer. J'essaie cependant de ne pas trop penser à ça. Il court de nouveau vers moi, un bâton dans la gueule et faisant le fou tout autour de moi, manquant de me faire tomber à la renverse. J'attrape le bout de bois et le lance assez loin, pas mécontent de ma performance au lancer de javelot. Je le vois diminuer plus il s'éloigne, attrape le bout de bois puis s'éloigne encore plus, disparaissant derrière les arbres.

« Roach ? »

Je me mets à courir, pas trop vite mais un peu paniqué malgré tout. Je finis par arriver à l'orée du bois et je l'aperçois alors, tournant autour d'une jeune femme blonde qui n'est autre que l'étudiante que j'étais censé retrouver. Ava Moore.

« Ah Ava ! Parfait, tu es déjà là. Désolé, Roach est un peu agité à chaque fois qu'il sort le week-end. Généralement, c'est un chien plutôt réservé, mais il faut croire qu'il a envie de jouer avec une nouvelle amie ! »

Les chiens comme Roach sont généralement amicaux et affectueux, mais portent peu d'intérêt aux personnes qu'ils ne connaissent pas. Je crois qu'il doit sentir que les étudiants de Poudlard font partie d'une grande famille, ou peut-être l'a-t-il déjà croisé dans les couloirs, une de fois où j'ai pu le laisser traîner un peu pendant les vacances. Roach tourne quelques secondes autour d'Ava avant de s'éloigner et d'aller s'allonger un peu plus loin, bâton toujours en bouche.

« Je suis content que tu sois venu. J'ai accepté de donner un coup de main à mon arrivée à Poudlard étant donné mon expériences avec les abraxans. En revanche, tu vas voir, avec les sombrals, c'est plus compliqué. »

Tout le monde n'est pas capable de voir un sombral, et je fais partie de ceux que l'on prend pour un fou, étant donné que je ne les vois pas mais que j'accepte leur présence. C'est pour ça que je ne savais rien de la présence des sombrals à Poudlard quand j'étudiais encore et pourtant, ils sont ceux qui nous ont transporté de la gare jusqu'au château pendant des années.

« Allez, viens, ce n'est plus très loin. Roach, tu viens mon grand ? »

On se met alors en route pour les écuries dans un premier temps. Il n'y a pas beaucoup d'abraxans, et c'est assez récent qu'ils ont décidé d'en accueillir ici, suite à un accord avec l'école de magie de Beauxbâtons. Je n'ai pas encore compris leur utilité au château, mais c'est une aubaine pour moi et pour mes cours.

« Tu as déjà rencontré un abraxan ? »

Cette chance n'est pas donnée à tout le monde. C'est une créature qui n'est pas vraiment rare mais qu'il est difficile d'obtenir. Ce n'est pas très courant d'en trouver à l'état sauvage sur les terres britanniques, la plupart ont été réduits en élevage. Il faut dire qu'à l'état sauvage, les chevaux ailés peuvent être assez fougueux et dangereux, notamment les abraxans. En France, on en trouve encore pas mal dans le Sud, sauvages et magnifiques.

« Nous y voilà ! »

Les écuries se situent dans une petite clairière de la Forêt Interdite. Ce n'est pas très enfoncé dans la forêt et l'allure que ça a ferait presque douter le fait qu'elles se situent dans cette même forêt. Avec le temps radieux du jour, le soleil vient déposer délicatement sa lumière à quelques endroits, rendant l'endroit encore plus beau. Il fait froid, cependant. Ce mois de février semble encore plus froid que les précédents mais il ne neige pas, et c'est le principal pour le moment. Les quelques employés des écuries viennent nous saluer, ravis de voir un peu d'aide à en juger leur sourire et leurs soupirs de soulagement. Non pas que le peu de chevaux ailés soit une charge de travail impossible à gérer pour deux personnes, mais ça doit être difficile de rester seul à longueur de journée, Roach ne peut que confirmer.
(c) DΛNDELION


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Sam 9 Mai - 12:20

The most vicious creatures on the planet ; humans
Ava & Aedrian

« I can’t admire people whose answer to everything that they fear or misunderstand is “kill it”. »
Dimanche 15 février 2004
Ce matin-là, Ava s’était levée avec une pêche d’enfer. La première chose qu’elle avait faite, c’était de regarder par la fenêtre pour essayer d’apercevoir la forêt interdite. Impossible de la rater, elle s’étalait sur des hectares et la parure foncée de ses arbres la rendait très visible. Depuis qu’elle était arrivée ici, sa curiosité l’avait souvent poussé à s’en approcher, avec l’espoir de trouver le courage d’y pénétrer. Malgré tout son instinct de survie et sa peur d’être renvoyée, lui avait permis de ne rester qu’aux abords. Pour autant, elle demeurait toujours aussi curieuse quant à ce lieu que très peu d’élèves découvriraient durant leur scolarité. Mais aujourd’hui, en ce beau dimanche, la blonde allait enfin pouvoir la découvrir, même si ce n’était pas vraiment une visite de celle-ci. La forêt interdite ne l’était pas pour rien. Des créatures dangereuses y rôdaient et la blonde savait qu’elle n’était pas assez forte pour réussir à se défendre en cas de pépin. Depuis un an, Ava avait la chance d’avoir un nouveau professeur de soins aux créatures magique. La blonde suivait cette option depuis quelques années. En troisième année, elle n’avait pas hésité une seconde en la choisissant, après tout, c’était la matière qui l’intéressait le plus parmi toute celle qu’elle étudiait. Son ancien enseignant était sympathique, mais un peu lassé par des années d’études et peut-être aussi par tout ce qui s’était passé ces dernières années. Et puis il ne l’avait jamais vraiment apprécié. D’ailleurs, elle n’avait jamais compris, mais après tout, on ne peut pas aimer tout le monde. Depuis le début de l’année par contre, elle se rendait en cours de soins aux créatures magique avec une grande joie. Monsieur Thornberry faisait partie de ses professeurs passionnés qui vous donnait encore plus envie d’apprendre. Dans ses cours, il donnait toujours des pistes pour permettre aux élèves d’approfondir leur connaissance. Ava était la première à plonger dans ses recherches pour en apprendre plus sur ses créatures magiques. Avec le temps, cela était devenu comme un jeu auquel elle adorait jouer. Dans son monde, loin de la sorcellerie, les créatures magiques n’étaient rien de plus que des mythes. Quand elle était en cours avec Monsieur Thornberry, tous les mythes prenaient vus et elle en découvrait d’autres. C’était passionnant et cela lui donnait encore plus envie de s’orienter dans un métier de soins aux créatures magiques. Elle, qui avait toujours voulu devenir vétérinaire, le deviendrait peut-être, mais pour des espèces un peu plus exotiques qu’elle ne l’avait imaginé à 5 ans. À cette heure, la plupart de ses camarades dormaient encore, profitant de leur matinée pour rattraper leurs heures de sommeil. Ava n’avait eu aucun souci à se réveiller. D’une certaine manière, elle était habituée à ce rythme. Quand elle était chez ses parents, elle se levait tôt pour s’occuper des chevaux. Il fallait faire les boxes, sortir les pensionnaires au pré, faire le tour de ceux y passant la nuit pour s’assurer que tout ce petit monde allait bien. Ensuite, il y avait toujours des soins, puis le travail des chevaux de compétition. Alors oui, ça prenait du temps, mais c’était prenant et passionnant. Cela lui manquait terriblement, alors autant dire que son professeur lui avait proposé de se joindre à lui pour s’occuper des écuries de Poudlard, elle n’avait pas hésité une seule seconde.
Fouillant dans ses affaires, elle en sortie un vieux jean, enfila un père de boots, un vieux tee-shirt et une vielle veste qu’elle mettait très souvent aux écuries. Une fois habillée, elle abandonna les dortoirs de sa maison pour partir en direction de la forêt interdite.

«Tente de ne pas te faire écraser ! » dit-elle à Simba qui s’était élancé devant elle. Ava avait hésité à l’amené après tout, le spitz était petit, et risquait de passer sous les sabots des abraxans et sombrals, mais il n’était pas totalement stupide et se tiendrait sûrement à l’écart. De toute façon, si elle ne l’amenait pas, il allait réveiller tout le dortoir et Ava passerait une très mauvaise fin de journée. Alors pesant le pour et le contre, elle avait choisi de le prendre avec elle, espérant qu’il soit assez intelligent pour éviter les imposant sabots des créatures qu’il n’allait pas tarder à rencontrer. Ce matin-là, l’air était frais, Ava sentait avec plaisir les odeurs qui émanait de la forêt. Elle adorait Poudlard et son emplacement. L’école était entourée de nature et cela la rassurait. Ava n’était pas une fille de la ville, elle n’y était pas à son aise. Elle avait besoin de son coin de verdure et l’école lui en proposait plusieurs. Du coup, malgré sa vie de pensionnaire, elle ne se sentait pas enfermée et ça, c’était important pour elle. Pour le moment, elle était seule, mais le professeur n’allait sûrement pas tarder à arriver. « Je crois que tu as été un peu présomptueux par rapport à ta force. » Laisse-t-elle échapper en voyant Simba tenter de tirer une énorme branche d’arbre. L’animal grogne et s’acharne, mais rien ne bouge...Il faut dire que la branche est 3 fois plus grosse que Simba… Et qu’elle est sûrement bien plus lourde que lui, impossible donc qui la promène. « Tiens. » Pour lui rendre la vie plus facile, Ava saisit une petite branche et la lui lance. Sans perdre son temps, le petit chien s’élance pour aller le chercher, avant de revenir tout fier de lui. « Bravo, quel grand pisteur ! » Plaisante la bonde avant de poser son regard sur une grosse masse qui fonce vers elle. Grand guerrier, Simba se met à aboyer avant de partir en direction d’Ava pour lui sauter dans les bras. « Quel courage Simba ! Tu me sidères. » Elle pouvait compter sur lui, si un jour, elle était en danger, il y avait fort à parier pour qu’il la laisse mourir sans lui venir en aide. 

« Coucou Roach » Ava reconnut immédiatement le chien de son professeur. Un akita, elle connaissait déjà la race avant d’arriver à l’école. À vrai dire, elle pouvait comprendre Simba. Roach était 10 fois plus lourd que lui, il n’avait aucune chance face à ses mâchoires. Rapidement, cependant, l’akita posa sa truffe contre Simba, sans montrer le moindre signe d’agressivité. Quelques secondes, plus tard, Simba couinait pour qu’Ava le laisse descendre. La blonde soupira, un jour, il la rendrait folle. Alors elle le déposa au sol et le spitz se mit à courir autour du chien japonais. 

Rapidement, la voix de son professeur la sort de sa contemplation. Les deux chiens se sont mit à courir dans tous les sens, et c’est assez amusant à voir vu la différence de taille. « Bonjour Monsieur, à vrai dire, j’étais impatiente, cela fait longtemps que je n’ai pas été en contact avec des chevaux. » Plusieurs mois à vrai dire. Il lui tardait de rentrer chez elle pour retrouver ses habitudes et pouvoir un petit peu remonté. « Je vous remercie de me permettre de venir avec vous. » Ava ne voyait pas ça comme une punition, mais bien au contraire comme une vraie chance. Il lui tardait de découvrir les abraxans, elle n’en avait jamais vu, du moins pas en étant proche d’eux. Amusée Ava laisse glisser sa main sur le pelage de Roach, visiblement heureux d’obtenir quelques caresses gratuites. « Je crois qu’il est surtout content de pouvoir jouer avec Simba, même si ça fait un peu David contre Goliath...En espérant que ça ne finisse pas aussi tragiquement. » Un rire amusé sort de la gorge de la blonde tandis qu’elle se rapproche de son professeur de soins aux créatures magiques. 

« Je vous suis! » Impatience, Ava emboîte le pas de Monsieur Thornberry tandis que Simba s’élance derrière Roach, visiblement fier de pouvoir se pavaner derrière un grand chien. Comme quoi, parfois le bonheur est fait de peu de choses. « Non, je n’en ai vu que de loin, je n’ai jamais pu en approcher. » dit-elle honnêtement en parlant des Abraxans. « Y a t’il des règles à connaître comme avec les hippogriffes ? Ou sont-ils semblables aux chevaux que je connais ? Comment est-il possible de s’occuper des sombrals si on ne les voit pas » Une fois de plus, Ava avait hâte d’apprendre et d’en connaître plus sur ses animaux qu’elle ne connaissait finalement que trop peu.

Après quelques minutes de marche, ils arrivèrent enfin aux écuries. Ava ne les avait jamais vus, mais elle était splendide. « C’est superbe, ma mère rêverait d’avoir ce genre d’installations. » Évidemment, malgré toute sa bonne volonté, elle ne pourrait jamais arriver à un tel niveau. La magie était présente en ces lieux et la mère d’Ava n’avait pas la chance d’en être doté. Poliment, elle salue les employés qui s’occupent des écuries avant de poser son regard sur un petit groupe de chevaux ailés qui sont en train de manger paisiblement leur foin. « C’est immense... » Elle le savait, mais en voir de près était impressionnant. « Ils sont montables ? » Elle voyait mal commun, vu leur taille impressionnante. « En tout cas ça change de mon poney, même s’il est grand pour sa race. » En effet, Tyler mesurait 1m51 ce qui était un peu trop grand pour un poney, mais encore acceptable pour les concours. Alors évidemment face à un Abraxan, il faisait mal figure. « Cela fait longtemps que vous travaillez dans ce milieu ? » demanda t’elle à Monsieur Thornberry. À vrai dire, elle connaissait très peu de choses sur lui. Peut-être trouverait-il cela impolie, mais elle était curieuse et parlait souvent trop vite. 

(c) DΛNDELION


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Interactions avec Simba

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Mar 12 Mai - 2:44

The most vicious creatures on the planet ; humans
Ava & Aedrian

« I can’t admire people whose answer to everything that they fear or misunderstand is “kill it”. »
S'il y a des jours où l'on aurait préféré ne pas se lever, aujourd'hui, je suis bien heureux d'être là. Je sens que cette journée va être une bonne journée. Malgré le froid presque glacial de ce dimanche de février, le soleil pointe le bout de son nez et semble vouloir rester là pour toute la journée. C'est quand je me réveille ainsi que je me dis que j'aurais dû accepter le poste bien plus tôt. Poudlard a tant de belles choses à offrir. Le boulot de professeur n'est pas aisé, j'en conviens, et même si je connais mes cours sur les bouts des doigts, même si j'aime transmettre ma passion, travailler avec des adolescents n'est pas toujours évident. J'ai l'impression d'être encore moi-même un adolescent, parfois. Au départ, j'ai eu du mal à imposer mon autorité, parce que ça ne me ressemble pas. Alors j'ai joué sur l'aspect cool de ma personne qui est visiblement ressorti après les premières semaines. C'est risqué, mais jusque là, je m'en sors plutôt bien. Mais tout le monde ne peut pas apprécier de vivre sur son lieu de travail et d'avoir tant de choses à faire lors des temps libres.

Je constate que je ne suis pas le seul à être excité par la journée qui arrive. Non seulement Roach est complètement fou à l'idée que ce soit le week-end, mais je remarque que l'élève à qui j'ai proposé de se joindre à moi est arrivée avant moi. Elle n'est pas seule, un petit chien est avec elle et est en train de faire la connaissance de Roach. Il y a tout un monde entre les deux chiens, mais il ne leur faut pas plus de temps que ça pour commencer à jouer ensemble. Je souris en voyant ça, c'est bien qu'il puisse se faire des amis. Ava me dit à quel point elle était impatiente, j'avais bien compris qu'elle avait une relation spéciale avec les chevaux. Même si les chevaux ailés que nous allons voir aujourd'hui ont quand même pas mal de différences avec les chevaux classiques que les moldus ont l'habitude de côtoyer, elle aura déjà une marge d'avance par rapport à une élève qui n'aurait jamais été en contact avec des équidés.

« Ça me fait plaisir d'avoir une élève aussi motivée, Ava. Tu méritais de m'accompagner.  »

Elle marque un point lorsqu'elle dit que Roach doit sûrement être heureux de pouvoir jouer avec un autre chien. Je ne suis pas certain de comprendre sa référence, sûrement quelque chose que seuls les nés-moldus peuvent comprendre, mais j'acquiesce pour ne pas avoir l'air stupide. On se met en route, les écuries ne sont pas très loin, mais encore faut-il savoir où aller. Je commence à avoir l'habitude, à bien connaître les lieux. Dire que quand j'étais à la place d'Ava, je ne rêvais que d'une chose, c'était de pouvoir pénétrer dans la Forêt interdite comme bon me semble, et aujourd'hui, j'ai ce droit. Évidemment, je ne suis pas assez stupide pour m'aventurer au fin fond de la forêt sans me préparer un minimum, mais parfois, c'est plutôt tentant.

Je prends la température quant à la journée qui s'annonce. Je veux savoir quelles sont les connaissances pratiques de la jeune Gryffondor en ce qui concerne les bêtes que nous allons voir. Même si nous allons simplement nous occuper d'elles et qu'il ne s'agit pas de lui faire passer un test, il faut qu'elle soit un minimum informé des bonnes procédures et de ce à quoi il faut s'attendre avec des animaux de cette envergure. C'est à ça que servent mes cours, à les préparer à ce genre de situation. Comme Ava est en sixième année, je n'ai pas eu la chance de lui faire les cours sur les Sombrals et les Abraxans, alors j'ai besoin de savoir où elle en est à ce niveau-là. Elle me dit ne jamais avoir pu approcher un abraxan de près. Elle me questionne sur la manière d'approcher ces créatures, des questions très pertinentes.

« Non, pour les abraxans, il n'y a pas de procédure particulière, pas de cérémonie, mais comme pour beaucoup d'animaux qui peuvent s'avérer dangereux de par leur taille et leur impulsivité, il faut toujours faire savoir que l'on est là et ne pas les prendre par surprise. Un coup de sabot ou un battement d'aile est vite arrivé.  »

Je parle par expérience. Avant de devenir le soigneur que je suis aujourd'hui, j'ai été un gamin bien trop curieux qui se cachait dans les écuries des Thornberry et qui s'est un jour retrouvé avec un œil au beurre noir suite à un coup de sabot bien mérité.

« Je pense que vu que tu as l'habitude avec les chevaux classiques, tu ne devrais pas avoir trop de problèmes, mais il faut que tu sois consciente de la présence de leurs ailes. Quand ils battent des ailes, ça peut assommer une personne de ta carrure.  »

Encore une fois, ça n'arrive que si l'animal n'est pas en confiance, mais ça ne devrait pas arriver étant donné son expérience. Je finis par lui répondre concernant les sombrals, car sa question est pertinente.

« Il ne faut jamais regretter de ne pas voir un sombral. De ce que les bouquins décrivent, ce sont des animaux fascinants. Je fais partie de ceux qui ne peuvent les voir, car comme tu le sais, seuls ceux qui ont vu la mort de leur propres yeux peuvent voir les sombrals. Il faut apprendre à écouter, et à ressentir leur présence. De plus, ils laissent des traces de sabots au sol, ça aide beaucoup à les repérer. Une fois que tu sais où ils sont, une fois qu'ils viennent à toi, tu peux alors les sentir et t'occuper d'eux sans problème.  »

C'est bien plus compliqué évidemment, surtout avec les classes de cinquième année. J'ai toujours trouvé ces animaux fascinants. Évidemment que j'aurais aimé en voir un jour de mes propres yeux, mais je me réjouis de ne pas avoir ce don. Je ne souhaite pas être témoin de la mort.

On arrive finalement sur place et Ava semble impressionnée, ce qui a le don de dessiner un sourire sur mes lèvres. J'ai l'impression de me voir à son âge. Elle parle alors de sa mère, qui rêverait d'avoir ce genre d'installations, ce qui me rend curieux.

« Vous avez combien de chevaux, toi et ta mère ?  »

Je crois que si elle est impressionnée par les écuries de Poudlard, elle risque de l'être d'autant plus si elle était un jour amenée à visiter la distillerie des Thornberry. Dans la famille, on possède de nombreux abraxans et autres chevaux de manière à nous déplacer sur le domaine, mais surtout pour livrer la marchandise à travers le pays et depuis peu à travers l'Europe. Et ce qui est assez drôle, c'est que les abraxans sont des créatures qui raffolent du whisky. L'un dans l'autre, ces bêtes sont faites pour vivre sur notre domaine. Alors que je m'approche de l'enclos où se trouvent les quelques chevaux ailés, en train de manger, Ava me demande s'ils sont montables.

« Oui, ils sont montables, mais il faut beaucoup d'entraînement. N'est pas cavalier qui veut, surtout sur une bête aussi immense et avec les ailes à prendre en compte. J'imagine que tu sais monter, je me trompe ?  »

Je lui aurais bien proposé de monter sur l'une des créatures, mais elle est sous ma responsabilité, et monter un abraxan n'est pas sans danger. Ceux de Poudlard n'ont pas été habitués à être montés et pourraient mal réagir, ils ont l'habitude de tirer des calèches.

« Ce ne sera malheureusement pas aujourd'hui que je pourrai t'apprendre à les monter. C'est assez dangereux, et je ne suis pas sûr que le directeur approuve cette idée.  »

Elle compara alors ces abraxans à son poney. Il est certain qu'entre les deux espèces, il y a tout un monde, un peu comme entre Roach et Simba. D'ailleurs, je me retourne pour voir où il se trouve, et je constate qu'il est allé s'installer sous un rayon de soleil, paisiblement, suivi de près par son nouveau copain. Je me dirige vers les écuries pour aller chercher du foin supplémentaire et mon élève me demande si ça fait longtemps que je travaille dans le milieu.

« Je pourrais dire que j'ai fait ça toute ma vie. Chez moi, nous avons de très grandes écuries avec chevaux et abraxans.  Très jeune, j'ai commencé à donner un coup de main, et après Poudlard, je suis devenu responsable des écuries, je dirigeais les palefreniers qui travaillaient pour nous et aidait à soigner les animaux. Je m'occupais également des chenils. J'ai toujours eu cette aisance à travailler avec ces animaux.  »

Je ne me vois pas faire autre chose de ma vie. J'ai beau aimé le whisky et être fier de l'héritage familial, je ne me vois pas prendre la place de Christian. Je ne serais pas capable de gérer et faire fructifier une si grosse affaire.

« Et toi, Ava ? Tu as toujours grandi au milieu des chevaux ?  »

Une botte de foin sous le bras et une fourche sous l'autre bras, je me tourne vers mon élève.

« On va commencer par nettoyer l'enclos, les boxes ont déjà été faits. Tu peux prendre une brouette ? »
(c) DΛNDELION


1645 mots

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Mar 12 Mai - 21:10

The most vicious creatures on the planet ; humans
Ava & Aedrian

« I can’t admire people whose answer to everything that they fear or misunderstand is “kill it”. »
Dimanche 15 février 2004
Le bonheur de la bonde se lisait sur son visage. Elle était impatiente d’en apprendre plus. Son professeur était passionnant, il n’était pas lassé par l’enseignement comme l’était son prédécesseur. Ce qui rendait les cours bien plus palpitant qu’à l’accoutumé. Les seules fois ou Ava était rentrée dans la forêt interdite, cela avait toujours été sous la protection d’un personnel de l’école. Jamais elle n’avait pu y aller toute seule. À vrai dire, elle mourrait d’envie de s’y aventurer de nuit, sans que personne ne la remarque, mais elle savait qu’elle risquait gros et Ava tenait énormément à son enseignement à Poudlard. Dernièrement, la situation était assez tendue, des élèves s’étaient fait renvoyer. Ava n’avait pas à juger les actions de son directeur, mais elle trouvait tout de même que sa décision était un peu excessive. Elle craignait en effet qu’en éloignant les élèves de l’école, ceux-ci ne prennent le mauvais chemin, que le sentiment d’abandon et de rejet les poussent à se diriger vers des causes plus sombres que l’erreur qu’ils avaient commise. 

Parfois, elle se demandait ce que ça faisait d’être professeur à Poudlard… Souvent, elle songeait à son avenir. Être enseignante n’était pas son souhait premier, mais si elle n’arrivait pas à travailler avec les créatures magiques, c’était une possibilité. Après tout, elle aimait enseigner, elle le faisait déjà chaque été sous la houlette de sa mère. Elle aimait apprendre aux enfants comment bien s’occuper de leurs poneys que cela soit à pieds ou sur leurs dos. Parfois, elle devait faire preuve de beaucoup de patience, pour ne pas en embrocher quelques-uns. Car si certains sont des élèves attentives et intéressés, d’autres sont uniquement là pour se dépenser ou pour se montrer. Ava prenait toujours sur elle, ils étaient clients… Mais parfois, elle avait envie de leur dire le fond de sa pensée. Il lui arrivait cependant de rompre le silence, quand l’intégrité physique ou le bien-être des animaux étaient entachés. Comme il arrivait parfois avec certains enfants qui tabassaient vigoureusement les flancs des poneys pour avancer plus vite… Le respect de l’animal, c’est la première chose à apprendre quand on veut pratiquer l’équitation. 

« Je ne suis pas la seule à être motivée, mais je suis contente que vous l’ayez remarqué. » Tous les enseignants ne voyaient pas les efforts faits par les élèves. Certains semblaient y être hermétiques. Mais d’une manière générale, Ava n’avait pas à se plaindre de son enseignement sorcier. La sélection des professeurs semblaient bien plus rigoureuse que pour ceux des Moldus. En tout cas, c’était son impression… Elle n’avait jamais vraiment eu à faire à des professeurs aussi passionnants que ceux de Poudlard, mais peut-être était-ce aussi à cause des matières qui ne se ressemblaient pas du tout. « Je suis certaine que d’autres auraient adoré prendre ma place. » Et pas uniquement pour s’occuper des créatures qu’ils allaient rencontrer. Un sourire amusé se posa sur ses lèvres. Quelques choses lui disaient que les inscriptions en cours de soins aux créatures magiques connaîtraient une certaine augmentation. Il fallait bien l’avouer, Monsieur Thornberry possédait certains atouts qui plaisaient à la gent féminine. La blonde se souvenait encore de son arrivée. La plupart des filles de sa maison s’étaient décrochées la mâchoire en le voyant arriver. Ava aussi d’ailleurs. Son professeur était séduisant et elle était assez heureuse de pouvoir se promener à ses côtés, même si elle se trouvait particulièrement idiote, sachant que ses pensées se tournaient vers un crétin de la maison Serpentard. 

La forêt interdite est dense, sombre. « Vous connaissez les origines de cette forêt, elle a quelque chose de mystérieux, voir mystique. » Ava savait que le monde sorcier était rempli d’histoire aussi passionnante les unes que les autres. Elle avait tenté de se renseigner sur la forêt interdite, mais n’avait rien trouvé de très intéressant à se mettre sous la dent. Sous les arbres, l’air était encore plus froid, le soleil était caché par la densité de la végétation, même si l’hiver s’étendait toujours. « D’accord, je dois juste apprendre à me méfier des ailes. » C’était assez rassurant, la blonde savait se comporter en compagnie de chevaux. Visiblement les abraxans n’étaient pas si différents, si ce n’est qu’ils possédaient une paire d’ailes qui pouvaient s’avéraient douloureuses en cas de trop fort contact. « Je me suis déjà pris un coup de sabot… Pas vraiment voulu, un cheval qui tape en balade. C’est déjà assez douloureux comme ça, alors je préfère ne pas imaginer la douleur quand il s’agit d’un abraxan. » Attentive, la blonde écoutait les recommandations de son enseignants « D’accord, je ferais attention. Quand je vais dire ça à ma mère, elle ne va pas y croire. » Elle aimait parler de ses expériences dans le monde sorcier à sa famille. Ses frères adoraient ses histoires, ils tentaient par tout les moyens de développer des pouvoirs magiques comme leur grande sœur, mais pour le moment, c’était peine perdu. Ils n’étaient pas comme Ava et visiblement cela soulageait ses parents. Une sorcière dans la famille, c’était bien suffisant. 
« J’ai une question à ce sujet. La mort peut prendre différentes formes, je veux dire, on peut assister à la mort d’un animal, d’un proche qui décède. On est tous confronté à la mort dans notre vie, mais j’ai l’impression qu’avec les sombrals, la mort doit être particulière, ou nous impacter fortement ? Je ne sais pas si je suis clair ? Par exemple, j’ai assisté à la mort de mon grand-père paternel, dont je n’étais pas du tout proche, sa mort ne m’a pas affectée, du moins pas comme elle aurait dû et je ne vois pas les sombrals. Du coup, est-ce qu’en plus d’assister à un décès, il y a aussi le côté psychologique dont l’individu vit le décès ?» Sur le coup, elle s’éloignait peut-être un peu des animaux fantastiques, mais la question l’intéressait… « D’accord… on peut donc s’occuper d’eux sans avoir vu la mort, je ne savais pas. » avoue-t’elle, encore plus impatiente de les rencontrer, même si cela ne sera pas en visible. « Cela veut dire qu’on peut les toucher, ils sont invisibles, mais physique ? » Ava était un moulin à paroles, elle avait toujours mille et une questions à poser. 

« On en a une vingtaine puis une quinzaine de poneys pour les enfants. En tout, on doit être proche de la cinquantaine avec les pensions. On fait un peu d’élevage aussi, 2, voir 3 poulains dans l’année. Ma mère aime bien sélectionner ses lignées, c’est un peu sa passion, mais ce n’est pas très rentable. On élève des poneys Connemara bien entendus et quelques poneys Français de selle. Un de mes frères est très bon cavalier, il évolue avec un de nos poulains nés à la maison sur le circuit junior. Je suis bien plus mauvaise cavalière que lui... » De toute façon, elle ne pouvait pas monter d’une manière régulière, difficile dans cette situation de réussir à obtenir des résultats. « Et vous ? J’ai entendu que votre famille possédait aussi des écuries ? Magnifiques selon les dires ? » En plus d’être une vraie pipelette, Ava était curieuse et parlait trop vite. Elle se pinça les lèvres avant de rajouter. « Les gens parlent... » Et oui, personne n’échappait aux racontars et aux autres ragots. 

Emboîtant le bas à son professeur, Ava s’approche à son tour de l’enclos ou les abraxans sont occupés à manger le foin. L’odeur du fourrage lui parvient aux narines, elle a toujours adoré sentir le foin frais, ça lui rappelle le printemps et la maison. « Oui, je sais monter, mais j’ai toujours préféré les poneys, petits, rapides, et agiles. Alors les abraxans… Je ne suis pas certaine pouvoir m’en sortir. Bien entendu, je monte aussi des chevaux, en particulier celui de ma mère avec qui elle tourne en compétition, mais bon, il mesure 1m80 au garrot et je le trouve déjà immense. Alors là... » dit-elle en laissant son regard glissé sur la musculature puissante des Abraxans. « Je crois que pour le moment, je préfère garder les pieds sur Terre. » Chaque chose en son temps, peut-être, aurait-elle un jour le niveau pour monter ses magnifiques créatures, mais pour le moment, elle n’avait sûrement pas le niveau. « C’est vrai qu’ils ne boivent exclusivement que du malt ? » Un rire amusé sort de la gorge de la blondinette. Cela l’a toujours amusé. « En tout cas, si c’est vrai, ils doivent rentre jaloux certains accros à la bouteille. » Pas qu’elle soit une experte en alcoolisme, elle déteste l’alcool, mais quand on y réfléchit, elle est sûre que certains aimeraient être à leur place.

« Quelle est l’utilité des chevaux dans le monde sorcier ? Y a t’il u côté sportif comme chez les moldus ? Ou s’agit-il plus d’un moyen de transport. » La blonde penchait plus pour la seconde option. Elle voyait mal les sorciers faire du saut d’obstacle entre deux matchs de Quidditch. « Vous avez aussi des chiens ? Une race particulière ? » En parlant de chiens, elle chercha du regard Simba. « Viens ici !!!! » dit-elle en l’apercevant tentant de monter dans l’abreuvoir des chevaux pour aller prendre un bain. « Dépêche toi ! » Déçu, le spitz se rapprocha de sa propriétaire tout penaud. « Simba tu ne peux pas aller te baigner dans l’abreuvoir, tu le sais, je te l’ai déjà dis. » Parfois elle avait l’impression de se répéter avec lui. 

« Oui toujours, ma mère a ça dans le sang, c’est une passionnée… Elle a toujours rêvé d’avoir des propres écuries. Elle a travaillé pas mal d’années avant d’y arriver. A cette époque, j’étais petite, ma mère m’amenait avec elle à l’écurie ou elle avait ses chevaux en pension. Quand elle et mon père ont eu assez d’argent, ils ont acheté une écurie et ça a été le début de l’aventure. »
Voilà, c’était son histoire…. 

« Bien sur, je vais la chercher, il y a du boulot. » Plusieurs crottins se trouvaient dans l’enclos. Chaque jour, ils devaient être ramassés. Ava partit donc chercher la brouette avant de revenir en direction de monsieur Thornberry. « Je présume que vous n’utilisez pas de fourche ? » Un large sourire se dessina sur son visage. La vie sorcière possédait parfois pas mal d’avantage. « Quels aliments donnez-vous aux sombrals, j’ai lu qu’ils étaient omnivores ? Comme nous ? »
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Interactions avec Simba
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Jeu 21 Mai - 20:20

The most vicious creatures on the planet ; humans
Ava & Aedrian

« I can’t admire people whose answer to everything that they fear or misunderstand is “kill it”. »
Je ne sais pas si c'est parce que j'étais le genre d'élève qui adorait être le favori des professeurs que je me comporte ainsi, mais je suis vraiment heureux d'avoir des étudiants qui sont motivés et passionnés. Ava fait partie de ceux-là, et pourtant, je l'avais mal jugée au début de l'année. Il faut dire que j'ai toujours eu cette idée des Gryffondor beaucoup trop peu sérieux, beaucoup de mes camarades à l'époque ont prouvé que c'était la vérité. Ava, quant à elle, m'a prouvé le contraire. Même un Gryffondor peut être sérieux, motivé, passionné et assidu. Ce qu'elle dit est vrai, il y a deux ou trois autres élèves qui sont très doués dans la classe, mais ils sont tous les trois des étudiants de Serdaigle et on m'a déjà reproché de faire du favoritisme envers mon ancienne maison. C'est absolument faux. Ava était de toute manière la plus à même de m'accompagner pour cette tâche en particulier, je sais qu'elle a une certaine affinité avec les équidés que les autres n'ont pas.

Alors que nous sommes en chemin vers les écuries, la jeune Gryffondor me questionne quant aux origines de la Forêt Interdite. Je n'ai jamais vraiment su pour quelles raisons elle était habitée par autant de créatures fantastiques comparé au reste de l'Ecosse. La densité de la population magique dans cette forêt est assez incroyable.

« Les origines de cette forêt demeurent assez floues. Il semblerait que les créatures magiques aient commencé à se réunir dans cette forêt peu après l'ouverture de Poudlard, comme si elles avaient compris que cet endroit serait protégé de la vue des moldus et pourraient alors vivre tranquillement. Ça reste à démontrer, évidemment, la construction date du Moyen Âge et beaucoup d'écrits ont disparu lors de l'inquisition, malheureusement. »

Une fois arrivés, je mets Ava en garde contre les dangers que peuvent représenter les abraxans. Ce sont des chevaux bien plus grands que ceux qu'elle peut connaître et leurs ailes sont très puissantes et sont d'une très grande envergure. Ils ne sont pas dangereux volontairement, et ce n'est même pas une histoire de défense, ce sont juste des animaux qui prennent beaucoup de place et qui sont assez peureux, alors maladroitement, ils deviennent dangereux. La jeune fille explique qu'elle s'est déjà pris un coup de sabot, ce qui me fait sourire non pas pour me moquer de son malheur, mais simplement parce que j'ai vécu moi-même cette expérience. Il faut apparemment passer par là au moins une fois dans sa vie.

Lorsqu'elle parle de sa mère, ça me fait toujours tout drôle. Je sais qu'elle est née-moldue et que par conséquent, sa mère est moldue. Je suis toujours un peu curieux de savoir jusqu'à quel point elle parle de son expérience à Poudlard à ses parents. Après tout, le secret magique est censé être préservé au maximum, mais je me doute qu'il est difficile pour une enfant née-moldue de ne pas avoir de famille à qui parler de ce qu'elle apprend à l'école.

« Elle réagit comment, ta mère, quand tu lui parles de ces créatures que tu étudies ? »

Si je n'avais pas été aussi passionné par les créatures fantastiques, j'aurais peut-être choisi d'étudier les moldus. C'est un monde qui m'intrigue réellement, un monde auquel j'ai en partie goûté quand je me trouvais de l'autre côté de l'Atlantique. Je crois que ma mère et mon grand-père m'auraient définitivement renié si j'avais choisi de faire ce genre d'étude. Ils répètent sans cessent ne rien avoir contre les nés-moldus, mais ils ne veulent pas pour autant avoir trop à faire avec eux. Il faut dire que rares sont les nés-moldus qui s'intéressent au Whisky Pur Feu.

Ava me questionne sur des détails très spécifiques concernant les Sombrals. Ce sont vraiment des créatures fascinantes que j'ai longuement étudiées juste après ma sortie de Poudlard. Elle demande des détails sur la mort, sur les différents types de mort et si ça peut influer sur le fait de voir ou non les sombrals. Voir un Sombral est censé être une sorte de réconfort pour la personne qui a vu l'horreur de ses propres yeux. Malgré le physique supposément disgracieux de ces bêtes, ils sont un côté réconfortant.

« Tu as vu ton grand-père décéder de tes propres yeux ? Tu l'as vu rendre son dernier souffle ? »

En théorie, si tel était le cas, elle devrait être capable de voir les sombrals. Avoir vécu avec un proche et de se rendre compte le lendemain que celui-ci est décédé dans son sommeil est différent que de voir quelqu'un mourir sous ses yeux.

« Mais il est vrai que le plan émotionnel joue.  J'imagine que c'est parce que la mort de ce grand-père ne t'a pas affectée que tu n'es pas capable de voir les sombrals. Ou alors, parce que tu n'es pas encore parvenu à en faire le deuil. »

Certains magizoologistes admettent que les morts naturelles ne sont pas considérées comme étant suffisamment bouleversantes pour que les sorciers soient capables de voir des sombrals, d'autres prétendent que tout dépend de l'attachement que l'on porte au défunt. C'est un sujet encore très flou étant donné que pour pouvoir étudier plus en détail ces créatures, il faut avoir eu le malheur de voir la mort de ses propres yeux. Certains magizoologistes légèrement perturbés auraient, par le passé, tué de sang froid pour la science. Ces pauvres animaux en ont rendu dingues plus d'un.

« Oui, tu peux toucher un sombral même si tu ne le vois pas. Il faut parfois savoir voir sans regarder. Nombreux sont ceux  qui ont utilisé les sombrals comme montures sans pour autant les voir, tout comme ceux qui s'en occupent et qui se chargent d'atteler les carrosses qui mènent à la gare n'ont pas tous été témoin de la mort. »

Ces pauvres créatures sont vraiment incomprises. Je ne comprends vraiment pas pourquoi le ministère continue de les considérer comme dangereuses. Mais à côté de ça, ils vont donner une baguette à un goblin alors qu'il n'y a pas plus mesquin qu'eux. Ce Ministère aura ma mort un jour.

Elle me fait un compte rendu de toutes les bêtes qu'elle possède chez sa mère et ça en fait un sacré paquet, même si je ne comprends pas trop le concept de pension. Ce qui est certain, c'est que toutes les deux ont l'air d'être sacrément passionnées, je me sens moins bizarre de l'être autant du coup. Je ne savais pas les moldus capables d'être aussi intéressés par les animaux, mais peut-être que ça reste assez exceptionnel. Après tout, chez les sorciers, il y en a beaucoup qui ne respectent pas les créatures magiques, mais c'est une toute autre histoire. Elle fait ensuite référence aux écuries de ma famille, qui seraient magnifiques d'après les dires de quelqu'un. Je fronce les sourcils, me demandant comment les élèves ont pu entendre parler de tout ça.

« Mais comment tu sais tout ça ? Enfin, peu importe, oui, ma famille possède de magnifiques écuries. Sauf que seule ma famille et quelques personnes ayant eu la chance de se rendre sur notre domaine en sont témoins. Mon frère aime beaucoup faire de la publicité pour notre whisky mais pour les écuries... Il n'y a jamais vraiment porté d'attention particulière. »

La jeune femme explique ensuite qu'elle sait monter même s'il s'agit principalement de poneys. Je n'en ai jamais vu de mes propres yeux, mais de ce que je sais, ce sont de tous petits chevaux, un peu comme des nains. Elle me pose ensuite une question sur leur alimentation, ou plutôt, sur ce qu'ils boivent. Un sourire se dessine sur mes lèvres, parfois j'ai l'impression que ce n'est pas un hasard si je m'entends aussi bien avec les abraxans.

« C'est tout à fait vrai. Enfin, ils peuvent se résoudre à boire de l'eau s'ils sont en situation de survie, mais de nos jours, on trouve principalement des abraxans d'élevage, et il vaut mieux que les éleveurs  ne se trompent pas dans leur régime. Par chance, les miens se trouvent exactement au bon endroit. »

Je ne sais pas s'ils rendent jaloux qui que ce soit, mais ils donnent du fil à retordre à certaines personnes. Décidément, la jeune fille est pleine de question. Ce n'était pas une erreur de l'avoir amenée avec moi. Au moins, elle prend vraiment à cœur l'idée de remplir sa tête de connaissance, de me questionner alors qu'on a tout notre temps. Elle me demande alors l'utilité des équidés dans le monde sorcier, ce qui est une très bonne question venant d'une née moldue.

« Alors l'utilité principale est, comme tu le sais, le transport. Que ce soient les sombrals qui tirent des calèches sur le domaine de Poudlard, ou des sombrals que l'on chevauche. Que ce soient des abraxans que l'on chevauche encore une fois ou qui tirent un carrosse volant. Mais il y a quelques courses d'abraxans et autres chevaux ailés dans certaines contrées. Au Royaume-Uni ces courses sont assez rares et concernent plus particulièrement les Ethonans. Ce sont des chevaux ailés à la robe brune et légèrement plus petits que les abraxans. »

J'ai eu la chance d'assister une fois à l'une de ces courses. J'avais été demandé pour travailler en tant que soigneur à l'occasion, et j'avais pu voir à quoi ça ressemblait. Il y a généralement une partie au sol, mais la majeure partie de la course se déroule dans les airs avec, selon les courses, des figures à effectuer.

« Les sorciers aiment aller voir ce genre de courses pour faire des paris sur les meilleurs chevaux ailés. »

Décidément, la Gryffondor est bien curieuse. A peine toutes les réponses concernant les équidés en sa possession, elle me questionne sur mes chiens. Elle a bien de la chance, car j'adore parler de mes animaux. A vrai dire, je pourrais passer la journée à le faire, mais j'essaie en même temps de me concentrer sur le boulot qu'on est venus faire. Je m'apprête à lui répondre, mais elle se met à appeler son petit chien. Roach revient à mes pieds au même moment, visiblement inconforté par les appels de la maîtresse de son nouveau copain. Roach est du genre calme et ne fait pas trop de bêtise, mais pour autant, il n'a pas empêché le petit Simba d'agir, le regardant avec attention.

« J'ai effectivement d'autres chiens au domaine. Je suis celui qui s'en occupait le plus, mais ils ne sont pas mes chiens à proprement parler, pas comme Roach. Nous avons deux Setter Irlandais, et deux Retriever de Nouvelle-Ecosse. Mon Grand-père avait l'habitude d'aller à la chasse, désormais, ils ne servent plus à ça, ils font juste office de compagnie à mon frère aîné. »

Et je pense que si je m'éternise à ce poste de professeur, lorsque ces chiens ne seront plus, mon frère fera disparaître les chenils. L'élève se met au travail et va chercher la brouette comme je lui ai demandé et quand elle revient fait une supposition qui manque d'observation. J'ai bel et bien une fourche sous mon bras et contrairement à ce qu'elle pense, je n'utilise pas la baguette pour ce faire.

« J'ai appris à m'occuper des boxes et des enclos avec les palefreniers de mon domaine qui étaient des cracmols. Ils ne pouvaient utiliser la magie donc j'ai toujours été habitué à travailler ainsi. Je connais de toute manière peu de sorcier qui, pour ce genre de travail, a recours à la magie. Tout est une question de passion, ma chère Ava. »

Je me mets au travail, retirant d'abord les crottins qui parsèment le sol de l'enclos. Il n'y en a pas tant que ça, ce qui prouve que les personnes qui travaillent ici s'occupent très bien de ces enclos. Lorsque je suis revenu de mes voyages, j'ai pu constater que l'équipe avait été changée et ne s'occupait plus quotidiennement des enclos et des boxes du domaine. Il a fallu que je prenne tout en charge pour trouver de nouvelles personnes sérieuses et motivées, et pas simplement par la bouteille de whisky offerte après chaque mois de travail.

« Les sombrals sont effectivement omnivores. Ici ils les nourrissent de viande crue achetées en surplus de ce qui est acheté pour l'école, et sinon ils se contentent également d'herbe fraîche et de foin. »

Incroyables sont les sombrals. Je suis vraiment fasciné par ces créatures qui ont beaucoup en commun avec l'humain. Après toutes ces questions, je me concentre sur le nettoyage de l'enclos, n'oubliant aucun coin et m'associant à ma partenaire pour la journée, ça va relativement vite. Une fois bien nettoyé, je demande à Ava de m'aider à remettre du foin un peu partout et Roach s'amuse à courir en plein milieu de l'enclos, ne faisant absolument pas peur aux abraxans qui reprennent petit à petit possession de leur enclos. Je m'approche de l'un d'eux qui n'est farouche. Je lui caresse le nez doucement.

« Viens, tu peux les approcher si tu veux. »
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Ven 22 Mai - 13:00

The most vicious creatures on the planet ; humans
Ava & Aedrian

« I can’t admire people whose answer to everything that they fear or misunderstand is “kill it”. »
Dimanche 15 février 2004
Ava aimait la nature, elle la passionnait tout autant que le monde animal, mais finalement l’un n’allait pas sans l’autre. Pour que les animaux puissent vivre en paix dans les conditions nécessaires à leur espèce, ils avaient besoin d’un espace naturel préservé. Ici, la forêt accordait protection à ses occupants, elle leur fournissait sûrement tout ce dont ils avaient besoin pour vivre. Un havre de paix pour les créatures magiques, mais un lieu dangereux et méconnu pour les sorciers. Ava se sentait observer, presque surveillée, comme si la forêt possédait ses propres yeux, voir conscience et tentait à sa manière de se protéger des intrus. Heureusement, en compagnie de son professeur, Ava savait qu’elle ne risquait rien. Du moins, elle l’espérait, elle n’avait pas envie de se faire embrocher par un centaure, ou tuer par une araignée géante. Attentive, elle écoute les paroles de l’homme à ses côtés. La blondinette comprend pourquoi elle a trouvé si peu de choses au sujet de l’origine de cette forêt. Il semblerait en effet que celle-ci soit assez floue, mais Adrian Thornberry lui permet quand même d’en apprendre plus et une fois n’est pas coutume, ses paroles fascinent Ava. « C’est passionnant, La magie émanant de Poudlard les aurait donc attirées ? Elle me fait penser à la forêt de Fangorn » La jeune Moore vivait depuis 6 ans dans le monde magique, elle apprenait encore et n’en avait pas fini. Elle savait que les créatures magiques possédaient une réelle affinité avec la magie, ce qui n’était en soit pas surprenant, ce qui l’était pas contre, c’est qu’ils soient en mesure de la sentir, voir de la ressentir. En y réfléchissant, ce n’était pas très étonnant, cela semblait même être logique, un simple question de survie pour éviter de vivre dans des lieux fréquentés par des moldus. D'une certaine manière, la blondinette était bien plus douée pour faire des comparaisons avec des oeuvres littéraires ou cinématographique. Ava avait adoré le seigneur des anneaux, c'était son livre de chevet. 

C’est face aux Abraxans, magnifiques et puissants que son professeur l’interroge sur sa famille. Ava pourrait avoir honte de celle-ci, mais ça n’a jamais été le cas. Si elle a toujours souffert de ne pas être réellement accepté dans le monde magique à cause de ses origines, elle n’a jamais eu honte de sa propre famille, ni du monde moldu d’ailleurs. C’est juste que parfois, elle aimerait pouvoir parler de ce qu’elle vivait parmi les siens, sans qu’on la prenne pour une folle. En tout cas, la question posée est assez intéressante, parce qu’en effet, la nouvelle vie d’Ava impacte pas mal ses relations avec sa famille. Parce que finalement, elle vit dans un monde désormais totalement différent du leur. « D’une certaine manière, je crois que ça lui fait peur, mais pas dans le sens ou elle pense que ses créatures sont terrifiantes, mais plus parce qu’elle ne les connaît pas et qu’elle a peur pour moi. D’un autre côté, elle me pose souvent des questions pour essayer de comprendre, et d’un côté, je pense aussi que cela la fascine d’une certaine manière. Vous savez quand on vit dans le monde des moldus, tout ce que vous connaissez sont pour nous de la pure imagination. C’est de l’ordre de l’irréel. Pour nous, le mot magie n’a pas la même signification : La magie c’est quelque chose d’irréel, d’impalpable, un lieu laissé à l’imagination. Alors quand on apprend que cela existe réellement, c’est assez déroutant. » Ava parlait peu de ce sujet, parce que cela n’intéressait pas vraiment les personnes qu’elle côtoyait. « Par contre, je pense que mes frères adoreraient venir quelques jours à Poudlard ou sur le chemin de traverse. » plaisanta-t elle. « Pour eux, le monde sorcier est un parc d’attraction. » Laissa t’elle échapper avant de se mettre à rire. Sachant parfaitement que si ça avait été l’inverse, elle aurait réagit de la même manière qu’eux.

« Oui, je l’ai vu rendre son dernier souffle. » précise-t-elle à propos de son grand-père. Il faut avouer que cela l’a toujours interpellé. Après tout, elle a vu la mort, mais n’arrive toujours pas à voir les sombrals, il doit donc avoir une explication rationnelle. « Je ne le connaissais pas vraiment, mon père et lui étaient en froid. Quand on y est allé, c’était pour que mon père lui dise adieu. Mais ça ne m’a pas vraiment impacter, car je ne le connaissais pas… Alors oui, le côté émotionnel doit jouer. Je pense que je n’ai tout simplement pas ressenti la douleur que l’on peut avoir quand on perd un être cher. » explique-t-elle en faisant bien attention de ne pas lui avouer, qu’elle avait éprouver beaucoup plus tristesse à la mort de son premier poney qu’à celle de son grand-père. Elle avait toujours eu honte, mais on ne peut pas changer les émotions. 

« D’accord, il me tarde de les rencontrer. » dit-elle en parlant des sombrals. Elle aurait pu dire à son professeur que cette notion d’invisible était assez difficile à comprendre de son point de vue, elle qui avait évolué dans un monde visible, ou l’invisible n’avait finalement pas sa place. Depuis qu’elle évolue dans le monde magique, Ava apprend tout doucement à essayer de saisir l’invisible, de le ressentir, mais ce n’est pas toujours facile. Elle espère donc ne pas avoir l’air trop idiote, quand viendra le moment pour elle de rencontrer les sombrals. D’une certaine manière, ceux sont qui la fascinent le plus, car ils ne sont pas palpables, et cela, pour Ava, c’est vraiment de la magie ! 

Un petit sourire amusé se dessine sur le visage de la blonde quand monsieur Thornberry lui demande comment elle sait tout ça. Ava tente bien de se contrôler, mais n’y arrive pas et ne met pas longtemps avant de se mettre à rire. « Bon, je vais être honnête avec vous ! » Une fois de plus, peut-être, ferait-elle mieux de se taire et de garder sa langue dans sa poche, mais c’est bien une chose qu’Ava ne sait pas faire. « Vous venez d’arriver, nous n’avons pas toujours de nouveaux professeurs, encore moins…comme vous. » Avouons-le, son arrivée avait fait sensation chez la gent féminine de Poudlard. « Alors évidemment, vous avez été un sujet de conversation et certains élèves ont de très bonnes sources. Après, il suffit juste de tendre l’oreille. » Ce qui pour Ava n’était pas très compliquée, vu qu’elle avait toujours eu les oreilles bien pendues. « C’est peut-être parce qu’on imagine les propriétaires d’exploitation de Whisky vivre dans l’opulence. Un grand château en écosse, les longues galopades dans les highlands, ce genre de truc ! » Et oui, Ava regardait beaucoup de films, alors oui c’était un peu cliché !

« C’est quand même assez amusant ! » laisse t’elle échapper quand il lui affirme que les abraxans continuent à boire du Whisky et que cela est même un critère pour les élever. « ça doit coûter cher, quand je pense qu’on pleure quand la tonne de foin augmente… Je préfère pas imaginer ce qu’on peut dépenser en élevant des abraxans, ils peuvent boire combien litre par jour ? »
Rapidement, Ava s’intéresse à l’utilisation des équidés magiques. Elle sait qu’ils sont utiles au transport, elle-même a déjà été tiré par des sombrals. « Vraiment ? » Demande-t-elle, surprise que de telles courses existent. « Je n’en ai jamais entendu parlé. » dit-elle, déçue, parce que bien évidemment, elle aurait adoré pouvoir y participer. « Il y a des endroits ou on peut les voir en Angleterre ? » Ava a bien compris que c’était rare, mais elle adorerait pouvoir au moins assister à l’une d’entre elle. Elle a déjà vu des courses dans le monde moldu, mais jamais dans le monde sorcier. Autant dire que son professeur lui a mis l’eau à bouche, même si elle sait qu’elle n’est pas prête de pouvoir y aller. Ses parents ne la laisseront jamais partir toute seule voir des courses de chevaux ailés dans l’Angleterre sorcière alors qu’elle n’a que 16 ans. « Finalement ça ne change pas trop, les courses de chevaux sont très répandues dans le monde moldu, c’est une vraie industrie, mais je n’aime pas trop ça. Les chevaux sont montés trop jeune, beaucoup finissent à l’abattoir quand ils ne sont plus performants. » Évidement ce n’était pas le cas pour tous, certains respectaient vraiment leurs chevaux. 

« Je prends la fourche alors. » dit-elle avant de faire demi tour pour aller le chercher. Cela ne la dérange pas, bien au contraire, elle est habituée à faire les boxes et a toujours apprécié ce genre d’activité. Même si, elle doit bien l’avouer, après en avoir fait une vingtaine, elle a juste envie de s’étaler dans son fauteuil pour dormir le reste de la journée. Elle trouve même cela assez intéressant de pouvoir vivre sans utiliser la magie. Le monde est, en tout cas, rempli de mystères. Ava est née sorcière, alors que ses parents, ses grands-parents et ses arrières grands parents n’ont jamais connu l’existence de la magie. En parallèle, certains naissent sans pouvoir alors qu’ils ont un parent sorcier, ce sont des cracmols. Ils semblent cependant assez rares, mais sont sûrement comme Ava, tiraillés entre deux mondes.  

Rapidement, les crottins disparaissent de l’enclos, Ava remet de la paille fraîche dans les boxes, vérifie rapidement les abreuvoirs pour enlever le foin qui se trouve à la surface. En effet, c’est du whisky… La blonde grimace, c’est certain, elle ne sera jamais alcoolique… Pour finir, elle rajoute du foin dans les ateliers, tout en laissant son regard d’experte parcourir les abraxans. Elle cherche à voir s’il n’y a pas de petits bobos, ou de boiterie, mais aujourd’hui tout le monde semble très bien se porter. La jeune fille ne s’approche pas d’eux, que lorsque son professeur le lui propose. Même si elle est habituée aux chevaux, Ava connaît les règles de bonne conduite. On ne s’approche pas de chevaux inconnus sans l’accord du propriétaire. Elle déteste les gens qui rentrent dans les champs pour aller caresser les chevaux. On ne sait jamais ce qui peut se passer, même avec les chevaux les plus gentils du monde. Une bousculade entre chevaux, un cheval agressif, voir de mauvaise humeur, tout peut arriver et quand on est au milieu, ça peut vite dégénérer. Délicatement, Ava tend la main pour laisser l’Abraxan palomino la sentir. Une fois qu’il l’a terminé de sentir se main la blonde laisse courir sa main sur son encolure avant de lui grattouiller la base du poitrail, ce qui visiblement ne lui déplaît pas. « Bon à savoir, les grattouilles ça marche toujours » plaisante t’elle. « Merci de m’avoir amené, ça me fait du bien. » dit-elle avec un léger sourire au coin de ses lèvres. Même si elle adore le monde magique, même si elle sait qu’elle ne fera pas à proprement parlé sa vie dans le monde moldu, Ava ne peut pas non plus lui tourner le dos. Elle a toujours aimé sa vie aux écuries, avec sa famille, et ce petit moment le lui rappelle. Les vacances lui tardent, elle a hâte de retrouver pendant quelques semaines le cocon familial et son poney bien entendu. 

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Sam 23 Mai - 23:48

The most vicious creatures on the planet ; humans
Ava & Aedrian

« I can’t admire people whose answer to everything that they fear or misunderstand is “kill it”. »
Je ne suis pas un spécialiste de la Forêt Interdite mais je tente d'instruire mon élève du mieux que je peux. Je sais quelles créatures y vivent, du moins, une bonne partie, car je ne me suis jamais aventuré au delà du territoire des centaures, mais pour ce qui est de l'Histoire, je suis aveugle comme beaucoup d'autres sorciers. A moins d'avoir vécu à l'époque de la construction de Poudlard, il paraît difficile de pouvoir avancer quelque chose de complètement certain. Ava fait référence à une forêt, la forêt de Fangorn, mais je me contente de hausser les épaules. Je ne connais pas toutes les forêts du monde mais j'imagine qu'elle doit avoir ses raisons.

Je dois avouer être un peu perplexe lorsque la jeune Gryffondor parle du point de vue de sa famille vis-à-vis de la magie. Je ne dis rien car ce n'est pas mon rôle, mais le Secret Magique dans tout ça ? Je n'ai jamais su comment le Ministère gérait les enfants nés-moldus. Evidemment qu'il faut qu'au moins un parent sache où leur enfant passe toute l'année, il faut bien qu'un adulte soit au courant pour que l'enfant ne soit pas isolé, mais Ava parle de ses frères. Je reste silencieux, mais trois moldus qui sont au courant de notre existence au lieu d'un seul, c'est trois fois plus de risque que le secret magique explose. Elle tente de m'expliquer ce qu'est la magie dans les yeux d'un moldu, que c'est quelque chose d'irréel. J'essaie de comprendre ce point de vue, mais c'est assez compliqué pour moi. La magie c'est mon héritage familial, c'est mon quotidien depuis le jour où je suis né.

Les sombrals resteront l'une des créatures les plus mystérieuses jamais étudiées durant ma carrière. Je n'ai jamais été capable de les voir et pourtant, je les étudie avec attention. Ce que dit la jeune fille est intéressant, et prouverait donc que les sentiments ont un rôle à jouer. Je ne peux que lui dire que ce n'est pas plus mal qu'aujourd'hui encore elle ne puisse pas voir les sombrals. Les gravures et les dessins les représentants donnent l'impression que ce sont des créatures merveilleuses à leur façon, mais avoir la faculté de voir ces animaux est un mauvais présage.

Je suis un peu perturbé lorsqu'Ava fait mention de choses appartenant clairement à ma vie privée. Je ne cherche pas particulièrement à cacher quoique ce soit de ma vie, mais je suis simplement là pour enseigner une matière et non pas pour devenir ami avec mes élèves. Les seules choses que je leur permet de savoir officiellement, ce sont toutes ces choses que j'ai vécues et qui ont un lien direct avec la matière des Soins aux Créatures Magiques. Alors, oui, je suis curieux de savoir comment la Gryffondor sait tout ça. Dire que les gens parlent ne suffit pas vraiment à assouvir ma curiosité. Elle répond alors que c'est parce que je viens d'arriver et que les élèves ne sont pas habitués à avoir de nouveaux professeurs.

« Comment ça, comme moi ? »

Je fronce les sourcils. Je ne comprends pas à quoi elle fait référence et soudain tous mes secrets du passé refont surface. Lorsque j'ai mis les pieds à Poudlard pour la première fois, et que j'avais peur que l'on sache pour mon père, que l'on m'associe à ses erreurs. La jeune fille explique que certains élèves ont de très bonnes sources. En quoi est-ce censé me rassurer ? Il faudra que j'ai un mot avec le directeur. Ça ne peut pas continuer. Je ne suis pas venu à Poudlard pour que des élèves fassent librement circuler des informations qui sont censées rester privées. Je ne laisse rien transparaître face à mon élève, mais je n'en suis pas moins énervé intérieurement.

« Eh bien, il va falloir vous trouver d'autres sujets de conversation que les professeurs de Poudlard. Nous avons une vie privée que nous aimerions garder d'ordre privé, c'est du moins le cas pour moi. Je vous fais confiance Mademoiselle Moore pour ne pas rentrer dans ce jeu de racontars. »

Le ton n'est plus le même, je m'en rends bien compte. De l'élève chouchoute que je tutoie, mon agacement de fait tutoyer cette élève. Elle n'est pas à l'origine de tout cela, mais je suis bien agacé. Je n'ai rien contre le fait de parler de mes écuries à la jeune Moore, mais je n'apprécie guère de savoir que mes informations privées sont divulguées au sein des élèves par je ne sais quel moyen simplement pour les divertir. Que l'on ne se méprenne pas, je vais dire des choses personnelles sans problème à certaines personnes, je ne vais pas hésiter à mentionner le fait d'avoir un frère, mais pas dans le but que ce soit répété.

Je laisse un long silence s'installer avant de finalement reprendre la parole pour répondre aux questions de la jeune sorcière. Nous ne sommes pas venus là pour travailler dans la mauvaise humeur. Je ne pensais pas que ce genre de choses m'affecteraient, mais je n'aime pas les rumeurs et je suis loin d'aimer divulguer celles sur les autres. Même dans mon travail, je n'aime pas trop les on-dit. Je suis bien heureux de ne pas être marié, auquel cas ces élèves auraient également pris un malin plaisir à divulguer l'information à tout le monde. Je finis par répondre à Ava concernant le Whisky et les Abraxans.

« Effectivement, élever des abraxans, ça coûte cher. C'est bien pour ça que très peu de monde en élève. Mais l'abraxan n'a pas besoin de boire des litres de whisky contrairement aux besoins en eau d'un cheval classique. Contrairement aux effets que le whisky peu avoir sur l'humain, le whisky a ce côté très hydratant et très nutritif. »

Elle semble surprise quand je finis par lui expliquer à quoi servent les équidés dans notre monde. Lorsque je parle des courses et des paris, elle semble assez surprise. Elle dit même n'en avoir jamais entendu parler. Un sourire se dessine sur mes lèvres, non surpris par cette affirmation.

« Les courses de chevaux ne sont pas un endroit pour les sorciers mineurs, puisque faire des paris est illégal en dessous de l'âge de la majorité. Et ce n'est pas forcément quelque chose que l'on enseigne à Poudlard. A vrai dire, la plupart ce genre d'événement rassemble bien souvent des sorciers aux richesses assez imposantes, ce n'est pas un spectacle à la portée de tous. Les endroits des courses changent à chaque nouvelle édition, mais peut-être qu'un jour tu auras l'occasion d'assister à l'une de ces courses. »

Les minutes qui suivent se font dans le silence. Je tente de calmer mes nerfs, Ava n'a rien fait pour mériter mon agacement. J'espère cependant compter sur elle pour sa discrétion. Maintenant que je sais comment les élèves de Poudlard agissent pour se divertir, je ferai attention à ne plus mentionner quoique ce soit de ma vie privée. Je ne me souvenais pas que j'étais comme ça à leur âge. Peut-être parce qu'avec Damocles nous n'étions pas vraiment intéressés par les ragots. Une fois l'enclos proprement débarrassé de ses crottins, je m'approche de l'un des abraxans qui reprend possession des lieux. Ils sont intelligents, ils savent que nous sommes là pour leur bien et semblent reconnaissants que l'on ait débarrassé leur excréments. J'invite donc mon élève à caresser l'un des abraxans si elle le souhaite.

« Ils n'ont pas trop l'habitude de recevoir des gratouilles. Non pas que les personnes travaillant ici ne leur donne pas d'affection, mais c'est surtout que généralement, les gens sont beaucoup trop impressionnés par leur taille et ont toujours peur. Ils sentent quand quelqu'un a peur, comme beaucoup d'animaux. »

Je m'en vais chercher dans la réserve des écuries une bouteille de whisky pur feu et je la balance à Ava. Ils ont des bidons entiers pour remplir les abreuvoirs, mais également des bouteilles de taille normale. Est-ce qu'ils sont aussi gourmands que les abraxans par ici ? L'idée m'amuse, mais j'imagine qu'ils aiment aussi récompenser les bêtes d'une autre manière qu'en versant simplement du whisky là où c'est prévu.

« Je sais que leurs abreuvoirs sont pleins, mais tu peux leur en donner un peu. C'est toujours plus gourmand quand ce n'est pas donné de manière habituelle. »

Quand je suis dans mes propres écuries, un verre à la main, il y en a toujours un ou deux pour se détourner de leurs abreuvoirs pleins pour venir me voler mon whisky au creux de mon verre. L'herbe est toujours plus verte dans le jardin du voisin.
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Mar 9 Juin - 21:21

The most vicious creatures on the planet ; humans
Ava & Aedrian

« I can’t admire people whose answer to everything that they fear or misunderstand is “kill it”. »
La curiosité de la jeune femme n’avait pas de limites quand cela concernait le monde magique. Ava voulait réussir à appartenir à ce monde et cela passer par apprendre à bien le connaître. Bien sûr, depuis qu’elle avait appris qu’elle était une sorcière, la jeune femme avait appris de nombreuses choses sur la magie, mais elle avait encore l’impression de n’être qu’un nourrisson face à un océan de connaissances. Elle tentait de faire attention, ne pas poser trop de questions, pour ne pas être trop « encombrante ». Hélas, bien souvent, sa personnalité prenait le dessus et la demoiselle allait de questions en questions. Au moins, elle s’intéressait aux choses, mais peut-être devenait-elle difficile à vivre à force de toujours poser des questions. En tout cas, elle était heureuse de pouvoir s’enfoncer dans la forêt interdite pour autre chose qu’une leçon. Cette petite visite dans la forêt, c’était un bon moyen pour elle de penser à autres choses et de trouver un peu de réconfort en compagnie des équidés qu’elle n’allait pas tarder à découvrir. 

Si Ava adorait sa famille, elle en parlait rarement. Les moldus demeuraient un sujet sensible, elle avait toujours peur que la situation dégénère, qu’ils soient en danger par sa faute, sans oublier que sa simple existence de sang de bourbe la mettait elle-même en danger. Pour certains, elle était une erreur. Ava n’avait rien demandé, c’était comme ça, la vie en avait décidé ainsi. Ses parents avaient acceptés la situation avec difficulté, ses frères un peu moins, mais la vérité ne leur avait été révélée que plus tard. À un age plus avancé, pour qu’ils puissent comprendre la gravité de la situation et garder leurs lèvres closes. Heureusement le monde moldu est assez fermé à la magie et à toutes formes d’existences différentes de ce qu’il connaît. Cela est avantageux, il y a plus de chance pour que les gens parlant de magie soient pris pour des fous que de se mettre à essayer de trouver des sorciers. Ava se doute que cela ne soit pas très facile à comprendre pour Monsieur Thornberry. Le monde qui les sépare est un océan…. On ne peut pas imaginer les différences entre les deux, quand on ne l’a pas vécu. C’était ce que la jeune femme ressentait chaque jour, le sentiment d’être perdu entre deux univers totalement opposés.

Ava se met à rire quand il lui demande ce qu’elle veut dire par « comme moi ». Elle aurait pu se sentir gêner, mais ce n’est pas vraiment sa personnalité. « Le plus souvent, on a des professeurs assez âgé, ce n’est pas votre cas, vous êtes jeunes et en plus charmant selon les dires. Alors évidemment, vous faites parler. Étrangement, que ce soit chez les sorciers ou chez les moldus, les gens sont curieux de ce qui passe chez les autres. » Peut-être devraient-ils plus apprendre à balayer devant leur porte, au lieu d’essayer d’en apprendre plus sur leur voisin. « Disons que vous êtes la nouveauté. Mais rassurez vous, ça commence à s’apaiser. » Ava lui répond par un sourire compréhensif. « Ne vous inquiétez pas, si je parle beaucoup, j’aime qu’on respecte ma vie privée, et je respecte celle des autres. » Oui, la blonde avait la langue bien pendue, elle parlait de tout et de rien, mais elle savait s’arrêter quand il le fallait. Si elle possédait une oreille curieuse et baladeuse, sa langue savait choisir les sujets de discussions. En tout cas, elle espère que cette petite révélation n’embête pas son professeur, pour le coup, peut-être aurait-elle mieux fait de se taire et de jouer à l’idiote. Elle remarque que la discussion s’est alourdie et est assez contente de pouvoir changer de sujet.

« D’accord, heureusement, parce que sinon, c’est ingérable. » laisse t’elle échapper à propos des Abraxans. En temps normal, les chevaux coûtent cher, voir très cher quand on n’a pas à disposition des terres. Le foin, l’eau, le vétérinaire, les soins de base. À la fin du mois, cela impactait fortement un budget. Visiblement les abraxans se contentaient de peu de Whisky, ce qui était assez surprenant au vu de leur taille. Le monde magique ne finirait pas de l’étonner, il était toujours aussi surprenant. 

Parfois, Ava a l’impression de ne rien connaître de ce monde. Elle connaissait les courses de chevaux, mais pas dans le monde sorcier. En y réfléchissant, ce n’était pas si étonnant, mais elle avait quand même dû mal à imaginer le déroulé de ses dernières. Elle espérait en tout cas qu’ils aient une meilleures vies que certains des chevaux du monde moldu. Elle ne mettait pas tous les agents de cette filière dans le même sac, cela aurait été comme de penser que tous les sorciers pensaient de la même manière. Mais il était clair que certains chevaux finissaient leur vie tragiquement après avoir tout donné sur les champs de courses. Afin ça, c’était pour les chanceux, certains ne passaient pas les qualifications et pour eux, il n’y avait pas énormément de situation. Soit leur propriétaire leur offrait une nouvelle vie, soit la mort au bout du couloir de la boucherie. Cela glaçait toujours le sang de la blonde quand il y pensait. Elle qui avait grandi dans le respect de ses créatures majestueuses. Chez Ava, les vieux chevaux finissaient leur vie aux écuries, à l’exception de certains qui partaient vivre une vie paisible auprès de personnes dignes de confiance. « J’espère, ça doit être impressionnant à voir. » Un jour, quand elle sera adulte, elle espère pouvoir y assister, pour le moment un long chemin se trouve encore devant elle.

« Ok, je vais essayer. » Délicatement, la jeune femme débouche la bouteille de whisky et en fait couler un peu sur sa main avant de la présenter à un des chevaux ailés. Pendant quelques secondes, il renifle sa main avant de se mettre à lui lécher. Amuser la jeune femme se met à rire avant d’ajouter. « Hmmm, ne me dites pas qu’ils peuvent boire au goulot ? » Il ne manquerait plus que ça.

Tout en regardant autour d’elle, Ava se souvient de la présence des sombrals, pour le moment, elle n’en a pas encore vu. « Où se trouvent les Sombrals? »


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Jeu 18 Juin - 6:32

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Ava & Aedrian

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Je ne me suis jamais senti totalement en sécurité vis-à-vis du lourd secret familial qui pèse sur mes épaules. Alors forcément, quand j'apprends que des rumeurs courent à mon sujet, que les élèves parlent de moi, ça m'angoisse. Déjà, le simple fait de ne pas vouloir que ma vie privée soient le sujet central des racontars, mais aussi parce que je ne voudrais pas que mon passé – ou plutôt celui de mon père – ne me porte préjudice. Le gouvernement actuel effectue une chasse au sorcière – sans mauvais jeu de mot – et ceux qui ont été mêlé de près ou de loin à Voldemort ont du souci à se faire. J'aimerais pouvoir dire que je n'ai rien à me reprocher, mais mon père m'a laissé un lourd fardeau et je ne fais en aucun cas confiance au gouvernement actuel.

La jeune étudiante m'explique donc le fond de sa pensée. Je dois avouer que je suis un peu dépassé, il faudrait vraiment que je me mette à la page pour comprendre ce que les jeunes veulent dire de nos jours. Dire que j'étais à leur place il y a vingt ans... Ça me semble être hier et en même temps si loin dans le passé. Les professeurs comme moi, donc, ce sont des professeurs jeunes. Bien, au moins, ils reconnaissent que je ne suis pas encore un vieux croûton comme mon esprit semble vouloir me le faire croire par moment. Elle ajoute le fait que je suis charmant. Je fronce les sourcils, c'est bien la première fois que l'on utilise cet adjectif pour me décrire. Quand j'étais gamin, j'étais plutôt discret, intelligent, passionné, mais pas forcément charmant. Ça me fait plaisir, dans un sens, ça me rend même un peu fier, mais le compliment venant d'une élève, je me contente de sourire. Cela dit, je ne sais pas si c'est parce que mon point de vue diffère, mais je ne suis pas le seul du corps enseignant à être encore bien frais et – apparemment – charmant. Lemony Anderson, par exemple, ou encore Hekate Murphy. Ce sont d'anciens Serdaigles comme moi, ça doit jouer. J'irai même jusque dire que Regulus Black rentre dans cette catégorie-là. Mais encore une fois, pour moi, la jeunesse n'a pas la même définition que pour les jeunes élèves.

« Bon, eh bien si vous pensez que ça va s'apaiser, je suis un peu rassuré. »

Elle ajouta qu'elle aimait respecter la vie privée d'autrui tout comme elle aimait qu'on respecte la sienne. Je lui souris de nouveau. C'est la réponse que je voulais entendre. Même si l'on m'a appris qu'on ne pouvait jamais totalement faire confiance à qui que ce soit, je n'ai aucune raison de douter de la parole de mon élève. Je me connais, ça va quand même me travailler pendant des jours ça. Au moindre rire dans les couloirs, je vais me demander si l'on est pas en train de parler de moi. Mais ça passera, oui, ça finira bien par se tasser comme Ava le promet.

Le sujet se recentre sur les abraxans. Après tout, c'était le but de cette petite sortie à la fraîche et il ne faudrait pour rien au monde qu'un moment avec créatures aussi fantastiques ne soit gâché. J'explique donc l'effet du Whisky sur ces équidés. Ça peut surprendre, je le sais bien, j'étais moi-même surpris lorsque je l'ai su la dernière fois. Mais mes connaissances sur ces chevaux ailés, je les ai majoritairement acquises lors de mes nombreuses heures passées à m'occuper d'eux. Dans le programme de Poudlard, on en parle brièvement et généralement. Les questions de mademoiselle Moore sont tout à fait louables.

« Oui. Même pour des producteurs de Whisky, s'il fallait constamment nourrir les abraxans avec autant de litre d'alcool que d'eau pour un cheval classique, personne n'y trouverait son compte et les abraxans disparaîtraient petit à petit. »

Et ce serait d'une profonde tristesse. Malheureusement, c'est le cours de la vie. Certaines espèces viennent à disparaître pour diverses raisons et d'autres apparaissent ou évoluent. Le monde change, ses habitants avec.

J'explique ensuite les courses de chevaux ailés dans le monde sorcier. C'est assez sympathique à expérimenter au moins une fois dans sa vie même si les paris ne nous intéressent pas. Je ne suis pas un grand parieur parce que je perds tout le temps, mais il m'est arrivé une fois, avec mon grand-père, d'en voir une. Ava dit espérer avoir la chance d'y assister un jour, et je ne doute pas qu'elle y parviendra. Même si le public a tendance à être fortuné, il y a toujours deux trois personnes modestes qui s'incrustent de manière occasionnelle sans que ça ne dérange personne – à conditions qu'ils ne raflent pas toutes les mises. La chance du débutant a causé de nombreux duels de baguette dans le passé.

Je laisse mon élève s'approcher des animaux et je lui propose même de leur donner un peu de Whisky. C'est une manière de créer un lien avec eux. C'est toujours important de créer un lien avec ce genre de créatures. Elles sont impressionnantes, mais aussi timides. Le fait de faire peur les rend elles-mêmes un peu craintives et ce n'est pas évident. Alors créer un lien, même si la personne ne reviendra peut-être pas de si tôt, ça les rassure, et ça leur permet de rester en forme. Ava s'en sort plutôt bien quand il s'agit de donner un peu de Whisky et elle s'amuse même.

« Oh, il pourrait bien le faire oui. Par contre, interdiction d'y goûter jeune fille. »

Dis-je en laissant échapper un rire. Quelle tristesse de ne pas pouvoir boire pendant mon service, mais ce serait donner un mauvais exemple aux étudiants. L'abraxan semble ravi. Je préfère de loin les voir ainsi que de les voir craintifs et sur la défensive. Ils ne sont pas toujours bien traités. Les sorciers pensent parfois avoir le droit de vie ou de mort sur les animaux, par simple sentiment de supériorité, et ça me dégoûte. Mais si je n'avais pas un minimum confiance en Ava et son aisance avec les animaux, je ne lui aurais jamais proposé cette sortie. On peut voir qu'elle s'y connaît en équidés, ce n'est pas donné à tout le monde d'avoir cette facilité.

Elle me demande alors où sont les sombrals. L'enclos se trouve un peu plus loin, derrière l'écurie des abraxans. Je siffle Roach pour qu'il revienne vers moi, il a toujours tendance à s'éloigner dès que j'ai le dos tourné. Je sais qu'il revient toujours sans que je lui demande, mais dans la forêt interdite, je préfère le savoir à proximité.

« C'est par là, suis-moi. Je t'expliquerai comment sentir leur présence même si tu ne les vois pas, mais d'abord, on va un peu tricher. Roach est un peu mon détecteur à sombrals. Je ne sais pas si c'est parce qu'il a assisté à un événement tragique plus jeune ou si c'est un instinct uniquement présent chez les chiens, mais il semblerait qu'il puisse les repérer bien plus facilement que nous. »

On marche quelques dizaines de mètres pour se trouver face à un enclos un peu plus sauvage et qui, à première vue, est vide. Je m'arrête devant la barrière et je m'agenouille face à mon chien.

« Okay, Roach. Tu vas nous chercher un sombral pour que je puisse expliquer à mon élève comment les voir sans les yeux ? »

Il aboie en guise de réponse positive et pénètre dans l'enclos, se mettant à courir vers un endroit bien précis de l'enclos. Il s'agite autour de rien du tout – ou du moins c'est l'impression qu'il donne – et finis par revenir vers nous, ne lâchant pas du regard un point bien spécifique de l'espace. Finalement, il revient à mes pieds. J'avance mes bras devant moi et, aveuglement, je viens chercher le museau du sombral.

« Ah, il nous en a bien ramené un. Viens, tu peux le toucher. Essaye de retenir la sensation du toucher. C'est assez particulier puisque tu touches directement le squelette du sombral. »

Si elle s'en est bien sortie avec les abraxans, il est possible qu'avec les sombrals, ce soit totalement différent. Le toucher surprend la première fois. Ce n'est pas agréable la sensation des os contre la peau. Mais c'est cette sensation écœurante qui rend ces pauvres créatures aussi tristes et incomprises.

« N'aie pas peur. Les sombrals sont vraiment des créatures adorables. »

Et ce, contrairement à ce que l'on tente de nous faire croire. Le ministère a pendant des années classifié les sombrals comme étant dangereux. Je me demande bien ce que Granger compte faire à leur sujet. Les oublier, peut-être ? Ça ne m'étonnerait pas d'elle. Depuis 2002, elle n'a pas fait grand chose pour la cause des créatures magiques. Il faut croire que c'était un bon coup de publicité pour s'attirer les faveurs des sorciers britanniques.
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