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O tempora, o mores ! || Fawley&Parkinson
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

P. Pandora Parkinson

P. Pandora Parkinson
MODÉRATRICE & MJ
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Mar 5 Mai - 11:13




O tempora ! O mores !
Pandora se regarde, dans on petit miroir de poche. Elle ajuste sa frange, vérifie que son rouge-à-lèvre, presque noir, n’a pas débordé sur ses dents blanches. Sous une lourde cape en laine noire, elle porte une robe vert émeraude, en velours, qui descend jusqu’à ses genoux, col en dentelle italienne qui remonte sur son cou. C’est que Lord Fawley, avec lequel elle a un entretien, est un mage qui prône certaines valeurs. Elle s’est faite plus sorcière qu’elle ne l’est d’ordinaire, piquant sur son chapeau pointu une plume verte. Elle regrette d’avoir coupé ses cheveux si courts, face au Lord. Elle espère que ça ne fera pas trop mauvais genre. La cabine téléphonique s’enfonce dans le sol, et bientôt, elle pose ses chaussures vernies dans l’atrium du Ministère de la Magie. Elle sera parfaitement à l’heure, bien entendu. Dans un attaché-case, elle a rangé quelques calepins, une plume, et surtout, la liste de questions qu’elle doit poser au Grand Archiviste. C’est qu’elle ne veut pas écrire de bêtises. Elle veut que tout soit clair, limpide, et surtout, irréfutable. Pour ne pas arriver totalement sotte devant le Juge, elle a ainsi passé la nuit à faire des recherches, à explorer le fonctionnement du Magenmagot. Elle a formulé beaucoup de questions, aucune affirmation, elle pense toutefois que Lord Fawley n’aura pas trop à la contredire. Elle déteste cela, parce qu’elle déteste être remise à sa place, elle déteste que l’on puisse penser qu’elle ne sait pas. Dans le Ministère, elle trotte, se fait indiquer le chemin, signale qu’elle a rendez vous avec le grand archiviste – grande aisance, au milieu de tout cela. Elle n’a aucun mal, avec ce monde-là.

L’article est presque terminé. Elle se sert de l’enfermement de Reißen, annoncé la semaine précédente, comme un prétexte pour son propos, en disant qu’elle aurait voté contre cette peine. Si, au contraire, les allemands avaient été innocentés, elle aurait sûrement prétendu l’inverse. La décision de justice n’était qu’un moyen d’en arriver à son propos : celui de dire qu’elle, parce que née du mauvais sexe, n’avait pas eu ce droit de vote. Sexe, ou genre ? Elle venait de lire un bouquin moldu à ce propos, mais avait déjà oublié quel était le sens de l’un et de l’autre. De toute façon, que Melchior Fawley ne la prenne pas à utiliser pareil vocabulaire. Elle ne voulait pas faire mauvais genre.
Finalement, elle toque à la porte du grand archiviste. Elle ne peut s’empêcher d’ajuster à nouveau sa frange, juste avant que la porte s’ouvre, par magie visiblement. Elle glisse dans son bureau, attentive à ce que derrière elle, ses talons ne claquent pas. Encore une fois, Pandora ne veut pas faire mauvais genre. Elle ne dit rien, le Seigneur se lève, elle lui tend la main pour qu’il la lui baise. « Monseigneur Fawley, je vous remercie d’avoir accepté cette entrevue », souffle-t-elle finalement, baissant un peu le crâne, son chapeau pointu valsant vers l’avant. Elle se sent privilégiée, dans son bureau. Sans doute l’est-elle. Il n’a posé aucune question sur l’entrevue, l’a accepté sans broncher. Elle doit cela à son nom, sans doute. S’il peut encore servir à quelque chose. Elle pose son attaché-case au sol, décroche les boucles serpentines de sa cape puis la laisse glisser de ses épaules. Elle se demande si elle doit prendre sa baguette, mais détermine qu’elle n’en aura pas besoin. Elle plie avec précaution sa cape, qu’elle fait reposer sur son bras, et retire son chapeau avec précaution. Finalement, c’est son hôte qui récupère, parfait gentleman, ce qui l’embarrasse. Plus légère, elle s’installe sur la chaise que lui propose le Sang-Pur. De sa mallette, elle sort son calepin, sa plume. Elle y a écrit ses questions, de son encre verte. Elle fait mine de les lire, mais bien sûr, elle s’en souvient par cœur. Ce qu’elle ne donnerait pas, pour une cigarette, pincée entre ses lèvres, douce chaleur glissant le long de sa gorge. Mais elle ne veut pas faire mauvais genre, on le répète, petite fille insécure. Elle propose finalement, se faisant assurée : « j’écris un article, monseigneur. Une tribune, plutôt. Il traite du Magenmagot et de son fonctionnement, et j’aurais besoin de votre expertise à ce sujet, pour être certaine de ne pas commettre d’erreurs. Il s’agit donc d’une procédure de recherche, pour préparer l’écriture de l’article. Pas d’une interview du Grand Archiviste du Ministère de la Magie à propos de l’enfermement de Reissen. » C’est effectivement le plus important. Pas de plume à papote, pas de dictaphone enregistreur, rien qu’elle, ses questions à son égard et son calepin. Elle n’a cure de l’avis du Président-Sorcier à l’égard du procès, soit dit en passant. Ce qu’elle veut, c’est sa science à propos du Magenmagot. Elle se précise toutefois, ne souhaitant pas prendre par surprise le Seigneur Fawley : « L’angle de l’article sera le vote des femmes. Celles qui sont autorisées à voter, et celles qui ne le sont pas, malgré leur titre. »

Elle se recule, dans son fauteuil, les mains posées sur les accoudoirs, calepin et plume laissés de côté. Malgré sa petite robe, son corps frêle, sa frange, ses doigts vernis et ses jambes croisées, Pandora laisse passer une certaine allure masculine. Ce n’est pas ce qu’elle cherche, mais ce qui transparait de son torse bombé par ces avant-bras posés sur le fauteuil, de son parfum aux tons boisés, et de cet attaché-case, qu’elle a chiné dans une boutique moldue, ayant sûrement un jour appartenu à un directeur artistique des sixties. Elle ne veut pas faire mauvais genre, mais ça fait un peu de temps maintenant qu’elle est sortie des cercles aristocratiques. Elle met des traits d’eye-liner sur ses paupières, elle vit avec une née-moldue, elle écrit des articles sur la mode non-magique. Elle pose des questions, et bien sûr, elle n’est pas mariée. Elle est plus masculine que ne doit l’être une héritière au sang-pure. C’est comme ça qu’inconsciemment, elle a l’impression de pouvoir attraper ce titre qu’on ne lui autorise pas. Se faire plus homme pour devenir une véritable Lady.

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Melchior C. Fawley

Melchior C. Fawley
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pictures : O tempora, o mores ! || Fawley&Parkinson 68747470733a2f2f73332e616d617a6f6e6177732e636f6d2f776174747061642d6d656469612d736572766963652f53746f7279496d6167652f32776243496b4b325f42504978773d3d2d3532393837333937312e313531303762333666656637366661623731393932303138373831342e676966
Mer 20 Mai - 20:49

O tempora ! O mores !
Bien sûr, les demandes d’interviews n’ont pas tardé à arriver. Ils avaient commencé avant que ça ait lieu à me tourner autour, ces rapaces, dès que le procès a été annoncé. J’ai refusé, systématiquement. Il était hors de questions que je me perde à exprimer mon avis sur la situation, mon avis n’avait ici que peu de poids au final. Il s’agissait de justice. Mes refus systématiques n’ont cependant pas arrêté le bal des prétendants. Le procès est passé, et si j’avais cru qu’avec lui disparaîtrait tout intérêt pour ma personne, je m’étais bien trompé. Et ça faisait la Une, et mes collègues du Magenmagot venaient m’en féliciter – il n’y a que rarement de mauvaise publicité en politique. J’ai fini par céder. Je ne verrai qu’un seul de ces idiots, je ne parlerai qu’à une seule personne – les autres n’auront qu’à reprendre et déformer mes propos à l’envie, ils le font déjà assez bien pour mes convictions et mes intentions. La question était de choisir qui. J’ai hésité un moment à écrire à @Ernest C. Fawley, à lui laisser sa chance de faire briller notre nom, mais je me suis rapidement ravisé – c’était trop attendu, trop évident, et je crois que de voir déformer mes idées par un Fawley aurait été plus douloureux qu’autre chose. C’est en recevant la requête de Miss Parkinson, alors que certains semblaient s’être sur le point de se faire une raison, que j’ai fini par faire mon choix – et céder. Certes, Witch Weekly n’est pas la Gazette, mais c’est une Parkinson qui m’adressait sa demande.

Assis dans mon bureau, je regarde l’heure tourner en me demandant quel genre de bêtise cela a été d’accepter. Je ne veux pas parler de Reissen, je ne veux pas donner de la voix à ceux qui parlent de politique en prenant la décision du Magenmagot en otage de leurs propres biais. Comment Moira fait-elle, pour les supporter ? Je ne me l’explique pas, mais je crois que mon respect pour en est encore grandi. On frappe à la porte, et je l’ouvre d’un mot. Il est trop tard maintenant pour faire marche arrière. Miss Parkinson se tient dans l’encadrement, habillée avec une certaine élégance, frange et cheveux courts. Je me lève pour la saluer, m’appuyant sur ma canne. Elle me tend la main pour que je la baise il me semble, et je m’exécute par habitude en la scrutant. « Monseigneur Fawley, je vous remercie d’avoir accepté cette entrevue. » Je ne crois pas l’avoir vue récemment – j’ai du la croiser, enfant, comme beaucoup de ces enfants au nom illustre, parce que connaissant la famille, parce que lié par le sang si l’on remonte assez l’arbre généalogique. Elle est charmante, cette jeune sorcière, il y a quelque chose de déterminé, de sûr chez elle. J’ai un sourire songeur, elle me fait presque penser à Millicent en son temps – mais en plus maniérée que ma vieille amie. « C’est un plaisir Miss. » Je la débarrasse, j’ai la vague impression de faire une danse trop souvent répétée et souvent oubliée. Les choses se perdent, les bonnes manières, les habitudes, la noblesse… Mais la jeune femme face à moi ne semble pas avoir oublié, elle. C’est rafraîchissant, comme constat. Je lui désigne une chaise avant de retourner m’installer sur mon propre fauteuil, derrière mon bureau. « J’écris un article, monseigneur. Une tribune, plutôt. Il traite du Magenmagot et de son fonctionnement, et j’aurais besoin de votre expertise à ce sujet, pour être certaine de ne pas commettre d’erreurs. » Je lève un sourcil, voilà qui est inattendu. Je ne sais pas si l’on peut vraiment parler d’expertise quand il s’agit du Magenmagot, tout y est figé depuis des siècles – si l’on excepte la tempête de changements qu’a emmené Potter, mais tout y est dans le même temps en perpétuel changement, entre naissance et morts, mariages, alliances et oppositions. « Il s’agit donc d’une procédure de recherche, pour préparer l’écriture de l’article. Pas d’une interview du Grand Archiviste du Ministère de la Magie à propos de l’enfermement de Reissen. » Je laisse échapper malgré moi un soupir de soulagement. Des heures à me répéter que je ne veux pas en parler, à chercher mes mots pour les questions que j’avais imaginées, et ce n’est pas le sujet qui m’intéresse. Le sourire poli que je m’étais efforcé de garder s’allonge sur mes lèvres, plus joyeux. « Et bien j’espère que mon expérience du Mangemagot vous sera profitable dans ce cas. » Voilà une perceptive plus réjouissante, quoiqu’un exercice sans doute aussi ardu. Je sens que je me détends sur mon siège, quand elle précise. « L’angle de l’article sera le vote des femmes. Celles qui sont autorisées à voter, et celles qui ne le sont pas, malgré leur titre. » Ah ! Vaste question que celle-ci.

Je caresse songeur le sceau familial à mon doigt. Il fallait bien que ces questions se posent – elles sont aussi chères à ma nièce si je ne me trompe pas. Le monde magique évolue, sans que je n’arrive vraiment à me positionner sur la plupart de ces changements qui viennent. « Très bien, j’espère que je pourrais vous aider dans ce cas. Souhaiterez-vous boire quelque chose pendant cet entretien ? Un thé, quelque chose de plus frais peut être ? » Je me dis que je sortirais bien ma pipe, que quelques bouffées de tabac ne serait pas de trop – mais je ne voudrais pas l’incommoder. « C’est une vaste question que celle que vous soulever vous savez. Avez-vous pensé à demander son expértise à Augusta Londubat ? Elle a siégé un certain nombre d’années au Magenmagot en attendant que son petit fils soit en âge, et elle aurait, je crois, beaucoup de choses à vous en dire. » Mais Augusta siégeait en tant que régente, en remplacement, pas en tant que Lady – et ce alors qu’elle était parfaitement capable, peut-être plus que le trop jeune Neville. C’est une question de tradition, d’usage, mais qui se heurte à l’évidente capacité des sorcières, à leur place dans notre monde en dehors du Magenmagot. « Vous savez, je travaille au Ministère depuis combien de temps maintenant ? Cinquante quatre ans, il me semble. Sur cette période, j’ai connu trois Ministre de la Magie qui étaient des femmes – et des femmes brillantes, Wilhemina Tuft, Eugenia Jenkins et cette chère Milicent Bagnold. Trois femmes, pour onze hommes, et pourtant sur la seule période où j’étais employé cela représente vingt six ans de mandat, presque la moitié. » Les hommes passent, les Ministres s’enchaînent, les femmes restent – et moi, avec. Cela me laisse vaguement songeur. Et pourtant, dans le même temps, le titre de Lady n’est presque qu’honorifique. Je peux comprendre pourquoi la jeune Parkinson souhaite y dédier un article. Je peux comprendre l’indignation, la fougue de la jeunesse, la volonté de changer les choses – mais certaines choses ne devraient pas changer. Je me surprends à me demander quelle est ma véritable position, alors que l’entretien va commencer – à me rendre compte que ce n’était pas une question qui m’avait effleurée jusque là. « Et bien je vous écoute. »

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P. Pandora Parkinson

P. Pandora Parkinson
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Sam 23 Mai - 16:21




O tempora ! O mores !
Lord Fawley a l’air soulagé quand Pandora lui annonce qu’elle ne cherche pas à l’interviewer. Elle a entendu parler du fait qu’il a refusé de nombreux entretiens, avec des collègues de Witch Weekly évidemment, mais aussi avec ceux de la Gazette. Pas un article, pas même un signé par @Ernest C. Fawley, elle a vérifié ! C’est pourtant son neveu, mais pas un mot de sa part à propos de l’affaire. Et c’est elle qui se trouve-là, dans son office, et mieux que ça, c’est elle qui lui annonce que ce n’est pas de Reißen dont elle veut parler. Sa rédactrice-en-cheffe ne sera pas ravie de savoir qu’elle n’a pas profité de cette occasion pour soutirer une interview exclusive du Lord, mais Pandora n’en a cure. Elle a d’autres intentions. Et quand Lord Fawley soupire de soulagement, elle relève encore un peu plus le menton. Elle est fière, finalement, d’être là, et plus que ça, d’avoir trouvé un angle qui satisfasse le Sang-Pur et qu’elle pourra publier dans son magazine de presse féminine, tant de fois et si rapidement jugé vulgaire. Elle a des grandes ambitions, pour elle mais aussi pour Witch Weekly, en fière héritière de la maison des Serpentards. Il lui propose quelque chose à boire, ce qu’elle accepte, sourire poli aux lèvres : « Du thé, je vous prie monseigneur. Noir. » Sans lait, sans sucre, se garde-t-elle d’ajouter. Au boulot, elle aurait pris un café, serré, à la moldue. Servi depuis cette machine qu’avait ramenée leur collègue née-moldue, et qu’ils étaient parvenus à ensorceler pour qu’elle fonctionne sans électricité – et surtout, pour qu’elle fasse moins de bruit. Lord Fawley ne doit pas avoir ça, à sa disposition, alors un thé noir suffira. Et une clope, par Salazar, c’est de cela dont elle rêve. Son paquet est juste là, à ses pieds, mais quelle sorte de fille de mauvais-genre fume des cigarettes ? Elle se garde donc d’y penser plus longtemps, et plutôt que cela, elle écoute les suggestions du grand archiviste. Il lui parle d’Augusta Londubat. Du bout de son stylo-plume, Pandora parcourt toutes ses questions, jusqu’à trouver celle qui concerne cette mégère aux chapeaux tous plus surréalistes les uns que les autres. Elle n’avait pas pensé à elle en particulier, alors elle écrit son nom dans le calepin, de son encre verte. Peut-être a-t-il raison, et devrait-elle la contacter. Lady Londubat ne lui ouvrira certainement pas sa porte avec autant de bienveillance que Melchior Fawley ne l’a fait. Elle s’est trop souvent moquée de son petit-fils, à Poudlard. Petite sotte qu’elle était, elle le regrette amèrement, désormais. Cette peste qu’elle a un jour été, cette Pansy n’a de cesse de se rappeler à elle, et pas de la meilleure des façons.
Pandora garde encore un moment le silence, laissant ainsi au Lord Fawley le plaisir de se raconter. Elle l’écoute avec attention, et sa voix se fait berçante. Elle a cru lire quelque part que c’est un homme très croyant qui obéit à la tradition des chœurs célestes. Il doit être doué car elle est complètement attrapée par son discours, et il a presque l’impression de les voir, ces femmes. Elle n’en a connu qu’une, Ms. Bagnold, mais elle était gamine. Ceux dont elle se souvient, ceux qui ont eu une véritable incidence sur sa vie de sorcière en tant que Ministre de la Magie, ce sont tous des hommes. Fudge, bien sûr, avant Scrimgeour et Thicknesse, ou Thicknesse et Scrimgeour, elle ne se souvient plus bien tant leurs mandats ont été courts, Jones, et puis, évidemment, Harry Potter. Au Magenmagot toutefois ce sont des noms de femmes qui résonnent dans ses souvenirs. Amelia Bones et Dolores Ombrages, entre autres. Elles ont même dû présider certaines assemblées, mais sûrement de façon moins rigoureuse que ça n’a été le cas pour @Moira A. Oaks, qui a semblé s’être chargée de tous les procès d’importance depuis qu’elle est entrée en fonction. Tous jusqu’à celui-ci, jusqu’à Reißen, d’où les ragots. Premières dissentions entre le Ministre et la Présidente-Sorcière, avait-on lu dans la Gazette.
Ce que semble dire Fawley, en tous cas, c’est que les femmes sont déjà impliquées dans la politique magique, et qu’elles sont influentes. Sans doute. Mais aucun droit ne vient avec leur aristocratie, au contraire des hommes. Pandora n’est même pas sûre qu’elle aurait pu se plaindre du nouvel impôt imposé aux vieilles familles anglaises : en aurait-elle été épargnée, après la mort de son père, puisqu’elle est dépourvue d’un véritable titre ? La loi qui a déclaré l’imposition comme universelle, quelle que soit la nature du sang, a été énoncée seulement quelques mois après le décès de Lord Parkinson, elle n’a pas eu le temps de le découvrir, mais peut-être n’aurait-elle même pas eu ce bénéfice-là ! Le Seigneur Fawley lui propose ainsi de commencer. Elle parcourt à nouveau ses questions, et le nom d’Augusta Londubat lui fait face. Sans doute pourront-ils commencer par-là, puisque Fawley l’a évoquée.   « Vous me parliez d’Augusta Londubat, Monseigneur. A ce propos : j’énonce la régence comme la seule façon pour une femme de représenter sa famille par le vote au Magenmagot. Je ne me trompe pas ? Autrement, on ne trouvera des femmes sur les bancs du tribunal magique qu’à condition qu’elles aient fait de hautes études de droit. Parmi elles, Moira Oaks, bien sûr, ou encore Amelia Bones. » Elle préfère omettre Ombrage, qu’elle ne citera pas non plus dans son article, tant le personnage est polémique. Dans sa boîte à bijoux, Pandora garde toutefois encore l’insigne de la brigade inquisitoriale dont elle a fait partie, à côté de son insigne de préfète et de préfète-en-chef. Et Pansy se rappelle à elle, à nouveau.

Tout en bas de sa liste, une question griffonnée rapidement : si on permet aux ladies de voter, est-ce la porte ouverte à d’autres réclamations ? Par-là, elle entend la suppression, pure et simple, des droits voués à l’aristocratie. C’est @Georgia R. Harris qui la lui a inspirée. Mais ça n’est pas pour tout de suite. Juste au-dessus, une autre. La faute à la poursuiveuse, encore : Sont-ils tous les mêmes, une vingtaine d’exemplaires similaires ? Et ainsi, votent-ils tous de la même façon ? Peut-être peut-elle commencer par là. Elle cherche à nouveau le regard du Lord, et avance prudemment : « Diriez-vous, selon votre expérience bien sûr, que les Lords, en plus de voter pour ce qu’ils jugent être l’intérêt de la société sorcière comme le font tous les sorciers et sorcières au Magenmagot, votent aussi selon les intérêts de leur propre famille ? » Elle s’en arrête-là, car elle a appris, avec ses quelques années d’expérience, qu’il vaut mieux ne pas trop en dire. Sûrement la reprendra-t-elle, peut-être même sera-t-il outré qu’elle puisse suggérer pareil égoïsme. Mais il ne pourra tout nier en bloc. Quand la Loi sur l’imposition universelle était passée, ni @Theodore Nott, fraîchement ressorti de ses procès, ni Draco Malefoy, marionnette obéissant à sa mère, n’ont dû voter pour, alors qu’il s’agit sans doute de l’intérêt du plus grand nombre. Mais quel rapport, alors, avec les femmes ? « Et ainsi, avec toutes les familles aristocratiques décimées par la guerre, ces intérêts familiaux propres se trouvent-ils moins représentés, en l'absence des ladies ? » Sur son calepin, Pandora a aussi tenu une liste des familles qui sont considérées comme éteintes, si des femmes portant leur nom ne sont pas autorisées à voter, ou encore plus simplement, à transmettre le titre à leur descendance. Elle tourne les pages jusqu'à l'atteindre, et elle parcourt les noms du regard. Entre autres : Avery, Greengrass, et Parkinson. Etait aussi inscrit Black, car si ça n'avait pas été pour la ce système patrilinéaire, ç'aurait été Narcissa, la représentante de la famille Black au Magenmagot, et pas Harry Potter.

Si l’article qu’elle écrivait lui était aussi cher, c’était évidemment parce qu’il s’agissait, avant tout, de ses intérêts propres. Et à dire vrai aussi, ce que suggérait Georgia, et ce qui était en place chez les moldus, ne lui déplaisait pas, tant que ça impliquait qu’elle n’était ni inférieure à des nés-moldus, ni, pire encore, inférieure à des hommes.

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Melchior C. Fawley

Melchior C. Fawley
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Dim 24 Mai - 19:46

O tempora ! O mores !
J’appelle le thé d’un mot, comme certains feraient un signe de baguette, puis me perd dans mes souvenirs du Ministère. Je crois que mon absence de position tranchée sur la question me surprend moi même. C’est quand je l’invite à commencer que la théière apparaît sur le bureau, avec deux tasses. Je nous sers et lui désigne le sucrier, si elle veut. « Vous me parliez d’Augusta Londubat, Monseigneur. A ce propos : j’énonce la régence comme la seule façon pour une femme de représenter sa famille par le vote au Magenmagot. Je ne me trompe pas ? Autrement, on ne trouvera des femmes sur les bancs du tribunal magique qu’à condition qu’elles aient fait de hautes études de droit. Parmi elles, Moira Oaks, bien sûr, ou encore Amelia Bones. » Ma tasse dans les mains je fronce les sourcils. « Le Magenmagot est composé à la fois des Lords des familles anglaises que de membres de la cours de Justice, du Ministère ou invitées pour leur implication dans le monde sorcier – et nous représentons aujourd’hui une minorité. Il y a des femmes qui y ont siégé et qui n’avaient pas fait d’études en droit que cela, comme Griselda Marchebank ou Dolores Ombrage. » Je fais une moue dégoûtée en l'évoquant, je n’ai jamais aimé l’arrivisme de cette dernière ou ses positions politique, mais elle est un exemple éclairant dans ce cas présent, et elle a le mérité d’être suffisamment connue pour parler à mon interlocutrice. Quoique la jeune Parkison a sans doute rencontré Griselda à Poudlard, lors de ses examens. « Pour les premiers noms qui me reviennent – mais elles occupaient des postes d’importance au ministère ou y travaillaient depuis longtemps. Mais oui, en ce qui concerne la noblesse anglaise, les femmes n’ayant que le titre de Lady consort, elles ne représentent pas leur famille et n’y siègent qu’en cas de régence, et si c’est régence n’est pas assurée par la Banque de Gringotts. » J’imagine qu’Augusta a été jugée suffisamment capable pour s’en charger elle-même – je n’ai pas de mal à comprendre pourquoi.

Je prends une gorgée de thé alors qu’elle continue. « Diriez-vous, selon votre expérience bien sûr, que les Lords, en plus de voter pour ce qu’ils jugent être l’intérêt de la société sorcière comme le font tous les sorciers et sorcières au Magenmagot, votent aussi selon les intérêts de leur propre famille ? » J’écarquille les yeux en la fixant un instant. Quelle réponse s’attend-elle à obtenir, exactement ? C’est la raison même de notre présence au Magenmagot, la raison pour laquelle nous avons – nos ancêtres ont versé une telle somme à la Banque de Gringotts et à la Couronne. Certains sont d’ailleurs bien plus enclins à faire passer ces intérêts avant celui du monde magique. Cela, je me dis qu’il n’est pas utile de lui préciser, et que cela ne doit pas apparaître dans un article qui traiterait du Magenmagot. « Effectivement. » Je me pince les lèvres pour retrouver un sourire poli. « Et ainsi, avec toutes les familles aristocratiques décimées par la guerre, ces intérêts familiaux propres se trouvent-ils moins représentés, en l'absence des ladies ? » Les familles aristocratiques décimées… Si ces familles ont été décimées par la guerre, c’est parce qu’elles ont choisi de s’allier à Jedusor. Pourquoi les traîtres à leur sang, selon l’expression consacrée, comme les Weasley pourraient perdre le titre pour leurs idées et les autres ne pas risquer de le voir disparaître pour les leurs ? Et encore, disparaître. « Tant que la famille n’est pas totalement éteinte, il existe toujours de faire valoir les intérêts de sa famille au Magenmagot. » Par le mariage, en premier lieu. L’homme que cette jeune femme épousera pourra revendiquer le titre de Lord Parkinson, et leur fils après lui. « Cependant, Miss, la situation que vous décrivez ne concerne que trois familles sur les vingt six familles n’étant pas éteintes qui y auraient une place – la votre, bien sûr, la famille Greengrass et la famille Prewett. Il ne faudrait pas en faire une généralité. Pour ne rester que sur les familles qui n’ont pas purement disparues, il y manque sept Lords au Magenmagot, trois familles en raison de l’impossibilité des femmes de siéger, une parce que le dernier héritier n’a pas encore réclamé le titre devant ses pairs, et trois parce que les Lords sont en prison. » Je reprends une gorgée de thé.  « D’une façon plus générale, les dernières mesures prises par le Ministère ont considérablement diminués le poids des Lords au Magenmagot – les grandes familles par exemple sont passées de quatre voix par tête à une seule. Cela a considérablement diminué la représentation de ces intérêts. » C’est sans doute ce qui m’a le plus gêné, dans toute cette politique, ce qui m’a jusque là empêché de me ranger du côté de Potter : ces privilèges abrogés étaient là pour remercier ces familles qui s’impliquaient dans la communauté magique depuis des siècles, et avec eux partaient une mesure de gratitude symbolique qui était importante. Peut être étions nous exonérés de certaines taxes – et encore, pas toutes, mais nous faisions des dons à la communauté magique pour les familles qui pouvaient se le permettre. En oubliant la guerre civile qui guette, avec cette mesure, le Ministre risque de pousser les plus grand amoureux et défenseurs du monde magique à  l’immobilisme. En attendant, au Magenmagot, il nous a fallu apprendre à composer, quelque peu en catastrophe, avec la décision. Beaucoup de vieilles alliance en ont pâti. « Cependant, en ce qui concerne le vote des femmes que vous souhaitez traiter, cela a permis de mettre la noblesse au même niveau que nous celles qui y ont une voix par leur carrière. Qui représentent presque autant de personnes que les nobles d’ailleurs, pour vous donner une idée, pour la séance que j’ai présidé nous étions dix sept à être présents pour trente neuf personnes pouvant voter sans avoir le titre, et les femmes sont plutôt bien représentées au Ministère comme je l’évoquais avec vous tout à l’heure. » Je peux comprendre son indignation de ne pas avoir le droit de siéger pour sa famille quand un jeune Londubat ayant son âge ou presque le peut lui, mais si cela est si important pour elle, elle a encore le temps de changer de carrière.

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Note : Comme Ephraïm Selwyn est inscrit et Lord de sa famille, j'ai fait le calcul en me basant sur les annexes et le comptant comme présent.

P. Pandora Parkinson

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Mar 23 Juin - 23:45




O tempora ! O mores !
Thé devant elle, Pandora fait son anglaise à touiller distraitement le breuvage. A l’évocation par Lord Fawley de Dolores Ombrage, elle frissonne. Elle a tenté d’occulter cette pensée, plus tôt, mais le Grand Archiviste l’y pousse à nouveau, en parlant d’elle sans détour. C’est que cette femme rappelle à la journaliste un temps désormais révolu dont elle garde encore une trace dans sa boîte à bijoux, une broche de ladite Brigade Inquisitoriale. Comme le veut un adage qu’elle s’est inventé à cet égard : à époque pathétique relique minable : la peinture du I s’effrite déjà, alors que conservé avec une certaine préciosité, forcément. Pandora hoche le crâne, faisant mine qu’elle l’écoute avec attention, alors même que sa pensée se perd dans ce souvenir. Ce n’est pas elle, en tous cas, que Pandora envie Ombrage, ou veuille lui ressembler. A la mine dégoûtée de Fawley, ce n’est d’ailleurs certainement pas un exemple à suivre. Mais il s’agit bien de cela, n’est-ce pas, pour Pandora ? D’Envie. D’un pêché compté parmi les Sept Principaux de la Bible, ce roman que le Lord Fawley aurait sur sa table de chevet, selon les rumeurs à son égard, tout du moins. Et si elle n’est pas envieuse de cette mégère à la face de crapaud, elle l’est, tellement, à l’égard des hommes qui, contrairement à elle, peuvent représenter leur famille dans l’hémicycle. La jalousie rongeait déjà beaucoup Pandora à l’adolescence, ça ne l’a ainsi pas vraiment quitté, à l’âge adulte. Ça a changé d’objet, Granger n’est en tous cas plus sa seule cible, et ça s’est fait moins irrationnel, à son avis tout du moins. Voyez-vous désormais, elle remplit des calepins pour se justifier, et elle publie des articles. Elle se fait revendicatrice plus que jalouse. C’est de meilleur ton, non ? Elle espère en tous cas que ce vice ne se remarque pas trop, aux yeux au moins du Président-Sorcier.

Fawley justement confirme les lignes qu’elle a déjà écrites, mais elle le transcrit tout de même mot à mot sur son calepin, juste au cas où, laissant son thé de côté. Elle en profite aussi pour rajouter une petite note de son encre verte, acerbe :
on préfère la régence de Gringotts à celle des femmes
. C’est beaucoup dire, n’est-ce pas, sur l’estime accordée aux représentantes du sexe faible. Et puis la discussion continue, elle questionne, il répond, et elle gratte. Le stylo glisse sur le papier, c’eut été une plume que ça aurait crissé. Fawley précise alors, sortant sûrement du cadre de juge, exprimant sûrement son avis de Lord : « Tant que la famille n’est pas totalement éteinte, il existe toujours des moyens de faire valoir les intérêts de sa famille au Magenmagot. » Elle ne voit pas tout à fait ce qu’il veut dire. Par le mariage, certainement ? C’est bien une idée d’homme que de croire qu’épouser un sang-pur quelconque permettrait aux intérêts de la famille Parkinson d’être conservés. A son avis, un Malefoy n’est pas un Black, pas plus qu’il n’est un Lestrange, un Fawley n’est pas un Parkinson, un Slughorn ou un Thornberry ne peuvent pas l’être non plus. Seul un Parkinson peut être un représentant fidèle de sa lignée, et puisqu’elle en est l’ultime héritière … Cette logique lui paraît inéluctable, évidente, mais elle l’est manifestement bien moins pour un sang-pur de la génération de Fawley. La journaliste toutefois ne dit rien. Elle n’est pas venue dans le but de débattre avec l’Archiviste puisqu’elle est bien certaine qu’écrire ce fichu article, et s’assurer qu’il sera publié, sera une réponse suffisante.
Fawley se lance ensuite dans une série de comptes, que Pandora essaye de suivre, tant bien que mal, en se référant à ceux qu’elle a elle-même faits. Si elle le suit bien, tout ce qu’il avance est correct. Mémoire aiguisée ne peut-elle s’empêcher de remarquer, ce qui est sûrement attendu pour un archiviste. Toutefois, elle remarque que Fawley ne prend pas le problème dans le même sens qu’elle. S’il insinue que le vote de trois ladies, au sein du Magenmagot complet, n’a que peu d’importance, ce qui s’entend, elles représentent tout de même, à elles trois seules, quasiment deux cinquième votes possibles pour les Grandes Familles anglaises. A considérer aussi les épouses, compte qui comprendrait, entre autres, @Viviane Goyle-Lestrange – grand mal lui en fasse, de représenter les Lestrange – cette statistique remonterait à presque un quart. Un quart ! empêché de voter ! Pandora garde le silence, encore, mais son cœur résonne dans sa poitrine quand Fawley rajoute : « D’une façon plus générale, les dernières mesures prises par le Ministère ont considérablement diminués le poids des Lords au Magenmagot – les grandes familles par exemple sont passées de quatre voix par tête à une seule. » Raison de plus, donc, pour ne pas lésiner sur ces trois – ou quatre ! – voix supplémentaires, qui ne seraient sans doute pas de trop. Le seigneur poursuit, expliquant que les voix desdits hommes nobles sont désormais aussi puissantes que celles des roturiers, permettant ainsi aux femmes issues de cette caste-là de se tenir à égalité avec les hommes nobles. Pandora peine ainsi à comprendre son point de vue. Est-ce donc que les femmes ne seraient pas suffisamment bonnes, ou peut-être utiles, pour protéger les intérêts des nobles, est-ce qu’elles devraient se contenter de ce qu’on leur propose déjà, initie-t-il l’idée que ça ne servirait à rien ?


Pandora laisse tomber sa plume et son calepin pour attraper entre ses doigts vernis la porcelaine. Elle boit une gorgée, avant de répondre, avec beaucoup de précautions dans son ton : « Les décisions en justice ne doivent pas toujours être aussi implacables que ça n’a été le cas pour Bauer et son groupe. J’entends par là ça ne se jouera pas toujours à vingt-six voix contre six. » Elle n’a aucune idée, en réalité, de ce qu’elle avance. Peut-être se trompe-t-elle totalement, mais elle croit que ça ne doit pas être le cas. Et parfois, griffonné ainsi dans un article, lu par le bon public, les croyances se font réalité. « L’idée de l’article n’est pas d’évoquer le pouvoir qu’elles n’auraient pas, même si on leur accordait une voix, ça serait partir trop loin. Je veux simplement évoquer l’idée que ces femmes nobles, au contraire de leurs fils et de leurs maris, ne votent pas, alors qu’elles sauraient sûrement le faire. Voter, simplement. Que leur vote ait une importance … C’est une autre question, sûrement. » Aux lecteurs, ensuite, de poursuivre la réflexion qu’elle amènerait. Après tout, elle travaille pour Witch Weekly, par pour un quotidien particulièrement engagé auquel il conviendrait de publier des articles particulièrement politisés et revendicateurs. Une nouvelle gorgée glisse dans son gosier, semblant déjà remplir son estomac vide. « Je peine à justifier, et plus encore avec votre nouveau déploiement, Monseigneur Fawley, cet empêchement pour les femmes nobles de voter dans notre Angleterre de 2004. Je peux comprendre ce qui différenciait une Lady de son époux il y a un siècle. Ils n’avaient point le même rôle dans leur famille. Mais aujourd’hui ? Comment songer que Lady Lestrange, par exemple, ne serait pas à même de veiller sur les intérêts de son mari emprisonné ? Bon … » elle sourit, un peu, parce que Viviane Goyle-Lestrange ne cherche sûrement pas l’accomplissement du nom de son mari Rabastan, et Lord Fawley doit le savoir. Soit. « Peut-être n’est-elle pas le meilleur exemple, je vous l’accorde. Prenons alors Lady Black-Malefoy. On n’oserait pas suggérer qu’elle soit moins capable que son fils de garder en tête les intérêts de sa famille, et avec cela, ceux du monde sorcier tels qu’elle veut le préserver. » Elle ne le dira pas, mais nombreux sont ceux qui racontent que @Drago L. Malefoy vote selon ce que sa mère lui glisse à l’oreille. Après avoir l’avoir entendu répéter pendant plus de six ans mon père en entendra parler, Pandora n’a aucun mal à l’imaginer dire : c’est ma mère qui m’a dit de le faire. « Entendez-moi bien, Lord Fawley, loin de moi l’idée d’évoquer ces Dames dans mon article. Je cherche simplement à pouvoir expliquer la … rigidité, pardonnez-moi l’expression, du système, quand je ne suis pas persuadée qu’il peut se le permettre. » Quel sens est-ce que ça a de maintenir vingt-cinq voix aux Lords, si seulement dix-sept parmi elles sont utilisées – moins de deux-tiers, donc – et qu’il n’y a aucun autre moyen de voir les postes manquants investis, pas même par les ladies ? Pandora le voit clairement, depuis sa discussion avec @Georgia R. Harris. Tel qu’il est, le système va s’effondrer. Il est bancal, injustifié, injustifiable, et bien trop loin de la modernité voulue par Potter. D’un côté, Pandora est persuadée que le Ministre, sous son mandat en tous cas, ne laissera pas tomber le Lordship : il a deux voix pour lui tout-seul, ce qui correspond à bien trop de pouvoir pour accepter de s’en séparer. Mais si les Lords s’en tiennent à leur rigueur, on les soufflera à nouveau. La journaliste ne sait pas par quel biais, puisqu’après tout, ce n’est pas son travail que de les imaginer, mais elle connaît bien le Ministre : ce qu’on n’aura pas décidé avant lui, il le décidera lui-même, et sans l’avis de personne. Si les sangs-purs se refusent à admettre le problème, et ainsi se refusent à y trouver des solutions, on décidera pour eux, comme on l’a déjà fait.

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HRP : Alors, du coup, puisqu’on a commencé comme ça, j’ai laissé Ephraïm dans le compte des lords « actifs », à considérer donc que ce n’est pas l’héritière dans les PV qui est l’ultime représentante de cette famille. Idem, puisqu’on a commencé comme ça, on garde Edgard comme dernier rpztant Carrow, mais en réalité, ce perso n’existe plus, et pour ce qu’on en sait, Amycus est en prison, et donc déchu. Mais on a commencé le RP avec Edgard toujours inscrit dans l’annexe, donc on va rester comme ça. .
En revanche du coup j’évoque Viviane.

Melchior C. Fawley

Melchior C. Fawley
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Sam 19 Sep - 19:22

O tempora ! O mores !
« Les décisions en justice ne doivent pas toujours être aussi implacables que ça n’a été le cas pour Bauer et son groupe. J’entends par là ça ne se jouera pas toujours à vingt-six voix contre six. » Je fais tourner ma tasse entre mes mains, et boit une gorgée. Pas toujours, non, il peut nous arriver de tomber plus ou moins d’accord, ou les différentes tendances peuvent se voir mieux représentées au moment des votes. Je peine encore à m’expliquer la décision de la cours, dans ce cas précis, et sa quasi-unanimité. Mais nous nous déchirons, souvent, trop souvent. Peut-être est-ce pour cela, d’ailleurs, que les ladies ne sont pas admises. Je me demande un instant ce que cela donnerait, une jeune Parkinson, défendant ses idées face à un Ephraïm Selwyn ou un Horace Slughorn (quoique mon ancien professeur de potion ne soit pas exactement le plus vindicatif d’entre nous). Cela casserait sans doute avec l’image qu’elle me renvoie, maintenant, avec son respect des conventions, ses manières, sa façon de parler. Ca ne serait certainement pas beau à voir. « L’idée de l’article n’est pas d’évoquer le pouvoir qu’elles n’auraient pas, même si on leur accordait une voix, ça serait partir trop loin. Je veux simplement évoquer l’idée que ces femmes nobles, au contraire de leurs fils et de leurs maris, ne votent pas, alors qu’elles sauraient sûrement le faire. Voter, simplement. Que leur vote ait une importance … C’est une autre question, sûrement. » Je ne peux m’empêcher de lever un sourcil. Et pourtant, c’est bien le cœur du problème, non ? Savoir si elles auraient, oui ou non, un pouvoir, une importance. A quoi cela pourrait servir de les admettre si non ? « Je peine à justifier, et plus encore avec votre nouveau déploiement, Monseigneur Fawley, cet empêchement pour les femmes nobles de voter dans notre Angleterre de 2004. Je peux comprendre ce qui différenciait une Lady de son époux il y a un siècle. Ils n’avaient point le même rôle dans leur famille. Mais aujourd’hui ? Comment songer que Lady Lestrange, par exemple, ne serait pas à même de veiller sur les intérêts de son mari emprisonné ? Bon… Peut-être n’est-elle pas le meilleur exemple, je vous l’accorde. Prenons alors Lady Black-Malefoy. On n’oserait pas suggérer qu’elle soit moins capable que son fils de garder en tête les intérêts de sa famille, et avec cela, ceux du monde sorcier tels qu’elle veut le préserver. » J’ai un sourire pour moi-même. On n’oserait pas, on n’oserait pas… Elle m’aurait dit cela il y a quelques semaines, je ne l’aurais peut-être pas contredit – mais il est clair que ma nièce n’a plus la tête sur les épaules. « Entendez-moi bien, Lord Fawley, loin de moi l’idée d’évoquer ces Dames dans mon article. Je cherche simplement à pouvoir expliquer la … rigidité, pardonnez-moi l’expression, du système, quand je ne suis pas persuadée qu’il peut se le permettre. »

Je reste un instant silencieux, tentant de mettre d’ordonner ma pensée. La rencontre est effectivement plus riche que si elle était venue m’interroger sur Reissen. Je préfère, toujours. « Je ne suis pas certain de vous suivre, miss. Autant, je peux comprendre que dans votre cas, par exemple, vous puissiez vouloir voter parce qu’il n’y a personne d’autre pour représenter les intérêts de votre famille – et pour tout vous dire, je trouve cela même très raisonnable de votre part, c’est encourageant de voir des jeunes gens s’intéresser encore à ce genre de choses. Autant, pour Narcissa par exemple, étant donné que son fils siège, je ne vois pas quel genre d’intérêt cela pourrait avoir. Une personne représente les Malefoy, et les Black ont au moins deux représentants masculins vivants et légitimes. Quelle serait l’utilité de la voir siéger elle, plutôt qu’un autre ? Car c’est bien cela, la question, même si vous ne la trouvez pas importante. Est-ce que cela serait utile ? Je ne vois pas pourquoi critiquer un système qui refuse les ladies par principe, si c’est pour demander d’y être accepté par principe également. En quoi cela serait mieux ? Au contraire, si l’on ne démontre pas l’importance cruciale d’admettre certaines femmes, il me semble que cela serait plus négatif qu’autre chose. Accepter les femmes par principe, ce serait nier les différences et la complémentarité des sexes. Car pour vous répondre, il existe bien une différence entre une lady et son père ou son mari : notre éducation, notre rôle, notre nature diffère. » Ma voix reste un instant en suspens, alors que les Saintes Ecritures se rappellent à ma mémoire. Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme. Je me pince les lèvres en portant ma main à ma croix. « Dans une certaine mesure, en tout cas. Mais il est clair que ma nièce, puisque nous prenions son exemple, n’a pas été éduquée et formée dans le but d’un jour siéger au Magenmagot, contrairement à son fils. » Je crois que je serai devenu fou, personnellement, si j’avais eu une descendance, il m’était arrivé malheur et cette pauvre Edna avait été nommée régente à sa place. Elle n’en aurait pas été capable, tout simplement. Et je ne pense pas que ma nièce soit un bien meilleur exemple, ici, malgré toute l’affection que je lui porte. Cependant, serait-elle mieux placée que son fils ? « A la rigueur, il faudrait un système basé sur l’âge, parce qu’effectivement Draco comme Neville sont un peu jeunes et parfois immatures. Mais dans ce cas, il faudrait totalement refondre le système. Est-ce que seuls les aînés de la branche principale pourraient voter par exemple ? Cela amènerait à d’autres questionnements. » Je chasse l’idée d’un geste vague de la main, et saisis à nouveau ma tasse. Le thé commence à tiédir. « Maintenant, je ne nie pas que le fait d’accepter certaines femmes serait peut-être quelque chose de positif, d’utile – et après tout, celles qui siègent sans être ladies sont au moins aussi capables que la plupart des Lords. Parce que leur parcours les a formées à cela. J’imagine en revanche que si, à partir de demain, on formait nos filles et nos sœurs à siéger comme on nous forme nous, la question se poserait autrement dans quelques décennies. » Que ce serait-il passé, si j’avais eu une fille ? Je sens mon cœur se serrer un instant alors que l’idée me vient, et je préfère passer à autre chose avant de trop laisser se dérouler le cours de ma pensée. « Quant à la question de la rigidité de ce système, je n’ai pas de réponse claire à vous proposer, seulement quelques pistes de réflexions. Déjà, et vous le savez peut-être, c’est une organisation qui ressemble beaucoup à son équivalent moldu sur certains aspects : la part de noblesse au Magenmagot est l’équivalent de la Chambre des Lords pour eux, Lords qui dans les deux cas sont soumis à l’autorité de la Couronne. Or, si il y a bien une femme qui y siège, elle est seule face aux quatre-vingt-dix-huit autres aristocrates qui y sont admis. De fait, cette institution est déjà figée par effet de mimétisme. Ensuite, et bien c’est le problème du titre de Lady en lui-même. Vous l’avez évoqué, mais Narcissa, devrait-elle siéger comme Black ou comme Malefoy ? Augusta siégeait comme Londubat, son nom d’épouse. En quoi sont-elles plus légitimes à représenter les intérêts de leurs familles que les hommes qui, eux, ne serviront les intérêts que d’une seule famille tout au long de leur vie ? Je suis né Fawley et je mourrai Fawley, mon épouse était née Avery avant de prendre mon nom : qui aurait-elle privilégié ? Son père, ou moi ? » Dans le cadre d’Edna, la question est purement rhétorique, bien que la jeune femme qui me fait face l’ignore totalement. « De la même façon, si vous siégez en tant que Lady Parkinson, vous perdrez ce nom à votre mariage, et vos enfants ne le porteront pas plus. Sauf si votre époux consent à renoncer au sien, et devient de fait Lord Parkinson. Le refus de laisser siéger les femmes est donc une façon de s’assurer à la fois de la véritable loyauté à sa famille de la personne qui siège, mais oblige aussi des alliances particulières afin de sauvegarder les plus illustres noms et héritages du monde sorcier. » Je prends une gorgée de thé avant de reprendre. « Dernier point, et non des moindres si vous voulez mon avis : il s’agit aussi d’une façon de potentiellement punir les mauvais comportements de nos pairs. C’est la situation dans laquelle nous sommes, en ce moment. De la même façon que si une famille ne se comporte pas noblement ou ne s’implique pas comme elle le devrait, elle peut être considérée comme traîtresse à son sang et perdre ses droits, si les actions des hommes d’une famille les conduisent en prison, il est normal que leurs intérêts ne soient plus représentés en conséquence et sanction. Et ce, jusqu’à ce que la génération suivante soit en mesure de le faire, celle-ci n’étant pas coupable des crimes de leurs aînés. » Je repose ma tasse et lui adresse un sourire poli.

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Alors je m'y connais pas trop moi sur le Parlement anglais, j'espère que j'ai pas dit n'imp' (je suis partie du principe que Melchou en tant que Lord et en tant que Choeur Celeste, donc tradition pouvant se mélanger aux moldus, en savait un petit peu). Je me suis notamment basé sur cet article (en plus du Grand Wikipédia) : ici.

P. Pandora Parkinson

P. Pandora Parkinson
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Lun 28 Sep - 17:27




O tempora ! O mores !
« Quelle serait l’utilité de la voir siéger elle, plutôt qu’un autre ? » L’âge, la maturité, l’expérience, le poids dans la politique anglaise, peut-être ? La réponse de Pandora à la question de l’archiviste ne pourra qu’être acerbe, et surtout, valorisante à l’égard de Ms Malefoy, qu’elle ne porte pourtant pas dans son cœur. Mais elle connaît trop bien son fils, et elle ne peut croire que Fawley le juge plus à sa place qu’elle ne l’aurait été dans l’hémicycle. Il poursuit, jugeant qu’il ne faudrait pas accepter les femmes par principe, quand pourtant, Pandora aurait juré que les hommes, eux, sont bien jugés aptes à voter par principe. Même s’ils sont parfaitement idiots, comme Gregory Goyle, ou même s’ils ont été élevés comme des parfaits moldus et n’ont ainsi aucune notion de la politique anglaise, comme Harry Potter, par exemple. « Accepter les femmes par principe, ce serait nier les différences et la complémentarité des sexes. » Pandora relève les yeux de sa tasse de thé pour tenter de croiser ceux de Lord Fawley. Il lui tarde de savoir jusqu’où il va tirer le fil de cette idée. Finalement, elle est presque un peu déçue quand elle est forcée d’admettre qu’il ne fait que souligner la vérité du monde aristocratique anglais : les petits garçons et les petites filles ne sont pas élevées de la même façon. Mais n’est-ce pas précisément ce qu’il faudrait changer ?

Ce qui est terrible, avec cet article, et ce à quoi, donc, elle devra faire très attention, c’est de ne pas donner l’impression de ne parler que d’elle. La réalité est là : elle est sa propre inspiration, pour ce papier. C’est elle, qui n’a pas pu voter, au procès de Reissen. Elle qui a été élevé comme une femme, et donc, pas comme un homme qui pourrait un jour voter au nom des Parkinson au sein du Magenmagot. C’est elle qui a grandi avec le poids d’être née fille, et la dernière, et la seule, de cette branche morte de l’arbre malade des Parkinson. Elle porte désormais aussi le poids d’être orpheline, et de devoir assumer seule la responsabilité de faire durer son nom. C’est-à-dire de devoir salir son nom, si elle devait le céder à quelqu’un d’autre, ou de salir son sang, si elle voulait le faire perdurer.  
L’article, toutefois, ne pourra pas parler d’elle, et d’aucune autre Lady en particulier, d’ailleurs, il est ainsi important qu’elle s’en tienne au fil rouge qu’elle s’est donné : les femmes, entité indéfinie et sans doute indéfinissable, et le Magenmagot.  

C’est Lord Fawley qui, le premier, évoque une refonte totale du système de Lordship, et Pandora se félicite de ne pas l’avoir interrompu, de ne pas avoir relevé ses paroles pour le moins provocantes. S’il balaye cela d’un revers de main, elle pourra y revenir plus tard, et ainsi, jouer sur le fait que c’est lui qui, le premier, a avancé cette idée. Il n’est d’ailleurs pas tout à fait irraisonnable, puisqu’il admet le fait que si les femmes étaient élevées à cette tâche, sans doute sauraient-elles s’y appliquer. Ça semble même ne pas lui brûler les lèvres que de l’admettre. Un homme moderne, sans doute. Pandora finit sa tasse quand l’Archiviste se lance dans un long déploiement de son idée, passant d’abord par les moldus et leur Chambre des Lords, et dès cet instant, elle se rappelle qu’elle devra à nouveau remercier @Georgia R. Harris pour leur conversation. Elle n’aurait pas pu suivre, sinon, n’aurait pas su de quoi parlait Fawley, quand il évoque le mimétisme des sorciers à l’égard de l’institution moldue. Elle n’aurait pas pu lâcher un sourire cynique face à ses mots, ni n’aurait-elle pu laisser son dos se détendre et se rapprocher du dossier de sa chaise. « Le refus de laisser siéger les femmes est donc une façon de s’assurer à la fois de la véritable loyauté à sa famille de la personne qui siège, mais oblige aussi des alliances particulières afin de sauvegarder les plus illustres noms et héritages du monde sorcier. » Il est évident qu’Harry Potter a les intérêt d’Orion Black en tête quand il vote en son nom ! Que ne faut-il pas entendre pour satisfaire les idéaux masculins, songe Pandora. Et pour poursuivre sur son idéalisme, l’archiviste évoque la nécessité de punir les égos masculins ne s’étant pas comportés de façon suffisamment noble. Elle a envie de rire. Le bonhomme a plus de soixante-dix ans mais il rêve comme un adolescent une réalité loin d’être atteinte, ou même loin d’être envisageable.

Elle doit rester polie, toutefois. Elle ne peut pas avoir l’air de trop le contredire. Elle n’est qu’une femme face à un Lord.
Elle ne peut pas lui dire que sa nièce, Narcissa Black, et son fils, @Drago L. Malefoy, sont bien loin d’être punis pour leur comportement immoral pendant la guerre. Par Agrippa, le Drago n’a-t-il point une marque des ténèbres tatouée sur son bras, qu’il s’appliquait à montrer à qui voulait la voir, en sixième année ? Et elle, ne cache-t-elle pas à localisation de son Mangemort de mari ? Ne sont-ils pas épargnés de la moindre amende malgré leur vice, ne peuvent-ils pas voter au Magenmagot malgré leurs Terres de Feu, les Malefoy ? Pandora ne peut pas non plus lui répondre que la comparaison avec le monde moldu ne peut pas tenir que quand ça arrange les sorciers. Elle ne peut pas lui dire que leurs compères dans la Chambre des Lords sont bien plus nombreux qu’au Magenmagot, et que leur aristocratie est bien plus loin du précipice que ne l’est celle des sorciers. La survivance de 92 sièges au Parlement est bien plus facile à assurer que celle des 25 pauvres sièges chez les Mages, surtout avec l’exclusivité masculine qui écarte d’office quatre familles, surtout après une guerre qui a puni, comme il le dit si bien, cinq autres familles, et une guerre civile qui risque d’en assommer trois de plus. Vingt-cinq, moins quatre, moins cinq, moins trois, ça fait 13 familles au sang-pur, qui, au terme de tout cela, seront autorisées à voter au Magenmagot. C’est-à-dire que bientôt, moins de la moitié des sièges qui est dévouée à leur sang sera occupée. Un système ne peut pas tenir debout si la moitié de ses membres ne peut y participer.

Pour s’en empêcher, toutefois, Pandora doit occuper ses lèvres autrement. De son attaché-case, finalement, elle tire une petite boite argentée, qui a un jour appartenue à son père. Elle en tire une cigarette, et au risque de faire mauvais genre, elle l’allume seule, du bout de sa baguette. Elle en tire une première bouffée, et songe au fait qu’elle devrait s’acheter un porte-cigarette, et au fait que cet entretien touche sans doute à sa fin. Cherchant ses mots d’abord, et parlant toutefois d’une voix assurée, elle répond : « Vous êtes un idéaliste, Monseigneur Fawley. Encore plus que je ne le suis, et sans doute encore plus que l’aristocratie magique anglaise ne pourra jamais se le permettre – elle tire sur sa cigarette – mais sans doute avez-vous raison. On ne peut pas modifier un système par principe. Si toutefois les Lords refusent de le faire, Potter le fera à leur place. Peut-être aura-t-il votre raison. Peut-être décidera-t-il de pousser les Lords à former leurs filles et leurs sœurs sur des décennies, peut-être produira-t-il un système basé sur l’âge des héritiers. J’accorde peu de grâce à notre Ministre, mais peut-être devrais-je lui faire davantage confiance. » Elle se demande comment le Président-Sorcier considère Potter. A-t-il été de ceux, à l’époque, qui l’ont choisi pour prendre la suite du Ministre Stones ? Si c’est le cas, elle persiste et signe : Fawley est un idéaliste. « Enfin, ces considérations ne changeront pas mon article. » Certainement pas. Peut-être prendra-t-elle un angle encore plus neutre pour l’écrire, celui du Magenmagot et de ses femmes, tout simplement. Sans parler directement de leur droit de vote, si c’est même possible. « Voyez mon problème, Lord Fawley … Si je me contente d’évoquer les femmes ayant siégé au Magenmagot… Si je raconte les histoires d’Amelia Bones, de Griselda Marchebank, de Dolores Ombrage, de Moira Oaks ou encore d’Augusta Londubat … Forcément, par l’identité et l’histoire même de toutes ces femmes se pose la question du droit de vote des autres femmes … des Ladies. Immanquablement. » Pandora en est certaine : il manquera quelque chose si elle n’en parle pas, elle ne pourra pas passer à côté de toutes ces femmes de l’ombre.  « Enfin, j'espère qu'on me laissera faire ce choix éditorial. Je vous remercie d’avoir pris le temps de répondre à mes questions, Lord Fawley, en espérant qu’elles ne vous auront pas paru trop futiles. »

Pandora laisse sa cigarette se consumer au bout de ses doigts vernis. Elle ne tire pas dessus, parce qu’elle ne voit pas de cendrier à portée de main. Sûrement pourrait-elle, toutefois, tapoter l’objet de son addiction au-dessus de l’assiette en porcelaine de sa tasse de thé. Au point où elle en est.

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Melchior C. Fawley

Melchior C. Fawley
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Ven 2 Oct - 21:41

O tempora ! O mores !
La jeune femme prend des notes, écoute, ne rétorque pas. Je la regarde se pencher vers son attaché-case alors que j’ai fini d’exposer ma position, et sortir une boite puis une cigarette. Oh, merveilleux, elle fume ! J’ouvre l’un des tiroirs de mon bureau pour en sortir ma pipe et la remplit de tabac. « Vous êtes un idéaliste, Monseigneur Fawley. » J’arrête mon geste pour plonger mes yeux gris dans le regard de la jeune femme. Celle-là, je ne l’avais pas vue venir. Quel âge a-t-elle ? Est-ce que ce n’est pas incroyablement triste de se dire qu’une jeune femme qui doit avoir plus de cinquante de moins que moi me considère comme un idéaliste ? « Encore plus que je ne le suis, et sans doute encore plus que l’aristocratie magique anglaise ne pourra jamais se le permettre mais sans doute avez-vous raison. » J’allume ma pipe et tire dessus sans la quitter du regard. Je ne sais pas si je suis un idéaliste. J’ai espoir, mais l’espérance est une vertu théologale, une de celles que Dieu accorde directement. Peut-être est-ce pour cela que tant de ces jeunes gens en sont dépourvus ? Ces jeunes gens, comme une trop grande partie de nos concitoyens, comme elle le souligne. Parce que ce n’est pas un cadeau qu’Il leur a fait ? Il serait bien vain de ma part de chercher à le lui apporter, de tenter de la convaincre que cet idéalisme, comme elle dit, est une nécessité. « On ne peut pas modifier un système par principe. Si toutefois les Lords refusent de le faire, Potter le fera à leur place. Peut-être aura-t-il votre raison. Peut-être décidera-t-il de pousser les Lords à former leurs filles et leurs sœurs sur des décennies, peut-être produira-t-il un système basé sur l’âge des héritiers. J’accorde peu de grâce à notre Ministre, mais peut-être devrais-je lui faire davantage confiance. » Je ne réponds pas, je ne sais pas quoi lui répondre, en vérité. Peut-être. Peut-être que je ne devrais pas ressentir une telle rancœur, une colère pour lui. Lui pardonner d’avoir fait de moi le bras d’une parodie de justice. Le pardon. 'Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi.' Il me semble que mon cœur se serre. Moi aussi, j’ai été idiot, j’ai agi bêtement, par orgueil, quand j’étais jeune. Et si ce n’était qu’une erreur de sa part ? Et pourtant, je me cherche des excuses pour expliquer que je n’y arrive pas. Après tout, Luc ne dit-il pas : 'Si ton frère a péché, reprends-le ; et, s’il se repent, pardonne-lui.' Potter se repent-il de ses actions ? Pas à en croire Moira. Il ne peut ni être conseillé, ni être guidé, ni être atteint par une quelconque sagesse ou une quelconque raison… Je ne suis pas certain de vouloir placer ma foi et ma confiance à un tel homme. Mais s’il rendait le monde meilleur, réellement, en me privant de mes privilèges, en m’aliénant à une cause que je ne partage pas ? Je ne veux pas partager de telles pensées avec la jeune Lady qui me fait face – j’imagine que cela doit rester entre moi et mon confesseur. J’aurais voulu, sincèrement, croire en lui, mais je n’y arrive juste pas. « Enfin, ces considérations ne changeront pas mon article. Voyez mon problème, Lord Fawley … Si je me contente d’évoquer les femmes ayant siégé au Magenmagot… Si je raconte les histoires d’Amelia Bones, de Griselda Marchebank, de Dolores Ombrage, de Moira Oaks ou encore d’Augusta Londubat … Forcément, par l’identité et l’histoire même de toutes ces femmes se pose la question du droit de vote des autres femmes … des Ladies. Immanquablement. » J’acquiesce en silence. Je ne veux pas revenir sur ce que j’ai déjà dit, je ne peux pas la conforter ou la contredire à ce stade. Je ne vois pas pourquoi on préférerait les femmes aux hommes, par principe – mais je lui accorderais volontiers que nous devrions changer quelques petites choses dans l’éducation que nous offrons à nos enfants pour que les choses puissent un jour être différentes. Meilleures ?

« Enfin, j'espère qu'on me laissera faire ce choix éditorial. Je vous remercie d’avoir pris le temps de répondre à mes questions, Lord Fawley, en espérant qu’elles ne vous auront pas paru trop futiles. » Il me semble voir sa cigarette se consumer d’elle-même, et je me rends compte que je n’ai rien attrapé pour lui permettre de cendrer proprement. Hâtivement, je cherche dans le tiroir d’où j’ai tiré ma pipe et sort un cendrier en cristal qui doit y dormir depuis que Milicent a quitté le Ministère et qu’elle a cessé de venir me retrouver le soir pour refaire le monde et me donner une bonne raison de ne pas rentrer trop vite retrouver ma femme. « Nullement, ma lady. J’espère vous avoir été utile, n’hésitez pas à m’écrire s’il vous manque la moindre information. J’attends avec une certaine impatience de pouvoir lire votre travail. » C’est bien l’une des premières fois que j’attendrais un article du Witch Weekly – quoique celui de la jeune femme il y a quelques mois avait fait assez sensation pour que je me le procure. Je lui adresse un sourire poli derrière la fumée de mon tabac. Je n’attends qu’un geste de sa part pour me lever et lui tenir la porte. C’était un entretien plus intéressant que ce que je m’étais imaginé.

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