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Une bière au beurre ! Une !!! - Emrys
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Dim 26 Avr - 23:14


Une bière au beurre ! Une !!! - Emrys

Fourmis & Parasites

◊ ◊ ◊

Un long soupir s’échappa de la bouche de la jeune femme. Cela faisait deux heures qu’elle se trouvait dans la bibliothèque, plongeait sur son devoir d’histoire de la magie. Pendant 10 longues années, la jeune femme avait vécu dans un monde ou la magie n’existait pas. L’histoire de son monde commençait par le big bang, puis par les dinosaures. D’ailleurs petite, elle adorait regarder « le petit dinosaure ». Le dessin animé racontait l’histoire d’un petit Apatosaurus et de ses amis. Céra la triceratops, pointu un stégosaure ressemblant à s’y méprendre à un chien, puis bien sûr les deux derniers, Pietri et Becky. Voilà le monde dans lequel elle avait grandi et construire. A l’école elle avait appris des choses très éloignées de ce qu’elle apprenait ici, à Poudlard. C’était parfois assez détournant, surtout qu’elle continuait à vivre dans le monde des moldus et elle s’efforçait à ne pas en perdre le fil. Alors parfois, c’était un peu compliqué de ne pas se perdre dans tout ce lot d’informations.

Heureusement, cette fois-ci, l’histoire moldu et magique se retrouvaient. Ava étudiait les années 1500, l’époque de la chasse aux sorcières. Elle avait passé une heure à prendre des notes, lisant avec attention le livre de Tourdesac. Les notes encore fraîches terminaient de sécher. La Gryffondor posa sa plume et s’étira. Il était un peu plus de 15 heures et la bibliothèque s’était vidée. La plupart des élèves profitaient de leur week-end. Un peu plus-tôt, la jolie brune avait vu son meilleur ami quittait la cour du château. Il était accompagné de son groupe d’amis : Des serpentards. Bien évidemment, il ne lui avait pas demandé si elle voulait se joindre à eux. Parfois, la demoiselle se demandait ce qui clochait chez elle pour que son meilleur ami la rejette à ce point. Avait-elle tant changé depuis leur enfance ? Ou était-ce tout simplement l’évolution de leur relation. Emrys avait évolué dans un sens et elle dans un autre… Du coup, il ne se comprenait plus. « J’en ai marre ! » Ava émit une sorte de grognement avant de passer sa main dans sa tignasse blonde. À ses côtés, Simba s’étira de tout son long. « T’es vraiment déprimant, tu pourrais m’aider. Après tout, tu es mon familier, tu es plus qu’un simple animal de compagnie !» En guise de réponse, le chien bailla avant de se lever pour se rouler de nouveau en boule. Visiblement, il se moquait de l’état d’esprit de sa propriétaire. Ava referma son livre, elle en avait marre et de toute façon passer la journée à la bibliothèque ne lui changerait pas les idées.

Elle aurait très bien pu retrouver la salle commune des Gryffondors pour passer du temps avec son petit ami, mais Ava n’en avait pas vraiment envie. Plus le temps passait et plus elle commençait à comprendre que ses sentiments n’étaient peut-être pas assez forts… Elle appréciait Cédric, mais l’aimait-elle ? Elle en doutait…Et cela signifiait sûrement quelque chose qu’elle préférait mettre de côté pour le moment.  Elle voulait prendre l’air, comme faire un tour à pré-au-lard. La blonde avait du mal à digérer qu’Emrys ne lui ait même pas demandé si elle voulait venir. Et était encore plus énervée d’être en colère parce qu’il ne l’avait pas fait. Après tout, à quoi s’attendait-elle ? À ce que tout change du jour au lendemain ? À ce qu’il se souvienne de son existence et ose s’afficher avec elle ? De toute façon, il allait falloir qu’elle lui parle. Cette situation commençait sérieusement à l’énerver. Alors si elle ne voulait pas la voir parce qu’elle ne rentrait plus dans son cercle d’amis, il avait qu’à le lui dire, au lieu de l’ignorer comme une chaussette qu’on perd sous un lit !

Énervée et quelque peu frustrée, Ava ferme son livre dans un tel fracas que son chien sursauta. « Viens Simba, on va à pré au lard. Je ne vois pas pourquoi je n’aurais pas droit à ma bière au beurre et je suis en manque de chocogrenouilles ! » Puis avec un peu de chance peut-être qu’elle trouverait quelques élèves dans ses connaissances pour passer un bon moment, devant les yeux de ce stupide d’Emrys !

La jeune femme remonta rapidement dans le dortoir, elle abandonna sa tenue d’étudiante pour des affaires plus modernes. U Cela ferait l’affaire pour cette petite sortie improvisée. Ava n’aimait pas agir sous l’influence de la colère, elle savait que cela n’amenait jamais rien de bon. Cependant elle se connaissait assez pour savoir qu’elle risquait de ne plus être aussi énervé une fois à pré-au-lard. La jeune femme n’était pas du genre à remuer le couteau dans la plaie. Elle faisait plus partie des gens qui savaient rapidement passer à autre chose.



Simba sur ses talons, visiblement heureux de sortir enfin à l’extérieur. La jeune femme dévala les escaliers et manqua de renverser une première année. « Désolée. » Elle s’excusa et rattrapa les livres de la jeune élève qui était tombée au sol avant de continuer sa route. Le jeune chien s’élança en courant dans la cour. Visiblement heureux de pouvoir enfin se dégourdir les pattes et quittaient les lieux fermés de Poudlard. Elle attrapa son mp3 et posa son casque sur ses oreilles. De quoi la rendre encore plus étrange, mais Ava avait du mal à se séparer de ses habitudes de moldus. Et puis elle aimait bien la musique, ça la détendait.

Rapidement, elle reconnut l’air du vent de Pocahontas, et se mit à chantonner tout en avançant en direction du petit village si apprécié des élèves de l’école de magie.

Ava arriva à Pré-au-lard, une demie heure plus tard. Plusieurs élèves se trouvaient à l’extérieur.  Elle salua quelques joueurs de Quidditch qu’elle connaissait, mais continua sa route. Si elle s’arretait, elle allait perdre du temps et risquait de rater Emrys. Après tout une fois qu’elle commençait à parler, elle mettait toujours beaucoup de temps à s’arreter. Visiblement, le beau temps avait poussé bon nombre d’entre eux à quitter les murs de l’école pour s’aventurer à l’extérieur. Une idée qui était aussi plaisante pour Ava, mais visiblement certaines personnes ne pensaient pas que cela pouvait lui plaire. La miss marqua un temps d’arrêt devant le magasin de vêtements. La mode magique était spéciale… Très spéciale, elle avait du mal à s’y faire et continuer à faire son shopping dans ses magasins habituels. Rapidement, Ava s’orienta vers les trois balais, résistant à l’appel du magasin de confiserie. Elle irait plus tard, pour le moment, elle avait envie d’une bonne bière au beurre.

Le pub était bondé comme chaque fois. C’était un peu l’adresse incontournable pour la plupart des étudiants. Elle reconnut plusieurs visages dont un en particulier. Emrys était assis et sirotée tranquillement une bière au beurre en compagnie de ses fidèles. Serrant les dents, Ava s’approcha du bar pour commander sa bière, une fois celle-ci en main elle s’approcha du petit groupe et prit place à leur côté. « Bonjour tout le monde, pourquoi vous n’êtes pas en terrasse, il y a un soleil radieux dehors. » Une phrase banale, pour tenter de s’incruster. La blonde ne put s’empêcher de lancer un regard noir à une brune qui collait un peu trop Emrys. Elle ne voyait pas du tout ce qui pouvait lui trouver à cette idiote au sang pur ! Bref, il y avait un moins un point positif dans toute cette histoire. Les amis d’Emrys la détestaient. Elle, la petite sang de bourbe qui se débrouillait aussi bien qu’eux, celle qui n’hésitait jamais à ouvrir sa bouche pour les remettre à leur place. Elle était l’archétype parfait de tout ce qu’ils n’aimaient pas. Alors évidemment ça ne prit pas trop longtemps. En même pas cinq minutes, tous se levèrent sauf Emrys, visiblement pas très à l’aise. Ava les toisa du regard et sur un ton provocateur qui lui allait si bien. « Bien sur, il ne faudrait pas trop mélanger les torchons et les serviettes. » Évidemment, aucun ne comprenait la référence, cette dernière étant bien ancrée dans le monde moldu, mais pas sorcier.

Elle grimaça en les voyant sortir avant de se baisser pour attraper son chien et le poser sur une chaise à coté d’elle. Puis son regard perçant se plongea dans celui-ci glacial de son meilleur ami. « Bon, tu vas m’expliquer ? » Visiblement comme tout être masculin, Emrys avait besoin d’explications… Il ne possédait pas la capacité de traduire le comportement des femmes. Pourtant cela n'était pas si compliqué, mais visiblement les hommes n'arrivaient jamais à comprendre la gent féminine.  « Pourquoi tu m’évites, tu ne m’as même pas demander de venir ? Je ne sais pas, je suis pestiférée ? Tu ne veux pas qu’on me voie avec toi pour ne pas détruire ton image ? C’est quoi le problème, je n’ai pas le sang assez pur ? » Et comme moyen de se détendre, elle ne trouva rien d’autre de mieux à faire, que d’attraper la chope de son meilleur ami, à moitié vide, pour la vider d’une traite. « Voilà ! » s’exclama t’elle avant de retirer sa veste, elle commençait déjà à avoir chaud.

(c) oxymort



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Lun 27 Avr - 19:43
Une bière à beurre
@Ava Moore & Emrys

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
Penché sur ses livres est-il assis-là, dans la salle commune, immobile à part de temps à d'autres où sa mains bouge pour gribouiller dans les marges de ses livres commentaires et résumés. Six années déjà se sont-elles écoulées depuis qu'il a reçu une baguette comme symbole du début de son éducation magique. Et durant les cinq dernières, ses journées ne sont-elles que trop souvent rythmées par ces feux magiques qui plongent la Salle des Vipères dans cette lueur verte si similaire à la couleur de leur maison. Cinq années qui sont cadencées de par les tentacules du calmar géant lorsque, occasionnellement, ce dernier passe au-dessus le plafond vitré de la salle des Serpentards. Et durant ces années, combien de fois l'adolescent a-t-il pu penser à Ava, et à quel point cette dernière serait fascinée par la vue que s'offre à tous ceux pénétrant la salle commune des Serpentards ? Mais est-ce bien là une chose qu'il ne peut lui dire, pas sans enfreindre une des principales règles de sa maison : celle de ne jamais révéler à quiconque l'emplacement de ce repère de vipères... et dit-on que des siècles durant, nul élève d'une autre maison a-t-il découvert ce dernier, et encore moins y placé pieds. Alors s'est-il tut sur ce sujet, comme il a pu se taire sur tant d'autres en compagnie de la blonde. Mais alors que ses pensées sont bien plus tournées vers les lignes juchées sur le papier devant plus que vers la blonde qui a chamboulée son enfance, un pincement dans ses doigts que trop clairement lui rappelle la présence d'une autre demoiselle du moins aussi impatiente et insistante que la dernière. « Ça va, j't'ai pas oublié. » laisse-t-il échapper, alors que d'une main, il gratte la tête de la chouette, alors que son attention, elle, reste fixée sur le livre posé devant lui. Aujourd'hui est prévu une des sorties tant anticipées à Pré-au-Lard - et pourtant, la vipère ténébreuse préfère-t-elle du moins encore finir ce chapitre avant de rejoindre ses amis: entre entraînements de quidditch, le club de potion ainsi que ses autres cours, lui semble-t-il que trop souvent que ses journées n'ont pas assez d'heures... Alors oui, peut-être aurait-il pu faire le choix que de prendre moins de cours - mais cette option jamais ne lui a réellement traversée l'esprit. Et puis, pourquoi l'aurait-ce, n'a-t-il choisi uniquement les enseignements qui lui seront utiles lorsqu'il quittera Poudlard dans un peu plus d'une année... mais si l'adolescent est bien décidé de travailler encore une heure ou plus, sa compagne plumée, elle, a bien décidé autrement. D'un mouvement de bec décidé, attrape-t-elle la plume que tenait dans sa main l'adolescent, avant de l'accompagner dans sa chute d'un cri strident. Un comportement qui a pour réponse qu'un roulement d'yeux exaspéré du brun, tant habitué aux frasques de sa chouette, et pourtant, Morgana a-t-elle réussi à avoir ce qu'elle désire: l'attention complète de son propriétaire. « T'es vraiment insupportable. » Et pourtant, le léger sourire qui orne le visage du garçon lorsque peu après la tête de la ninoxe vient se blottir contre son cou que trop clairement montre que de ces mots, il n'en pense pas un seul. Et alors que doucement ses doigts grattent entre les plumes du rapace, ce dernier s’ébouriffe de plaisir, exprimant que ce moment de complicité plait autant à l'oiseau qu'il ne plait à l'humain. « Un peu plus et tu vas finir par ronronner. » lui murmure-t-il. De tels moments se font-ils rares, le rapace n'appréciant point trop l'atmosphère cloisonné qu'offre la salle sous-terrain, et qui, excepté quelques petites visites, préfère passer le temps dans les volières où résident les chouettes de l'école.


« Tu viens Emrys? » Quelques temps plus tard, c'est la voix d'un de ses camarades de quidditch qui vient interrompre ce petit moment de complicité, au déplaisir visible de la chouette qui ne tarde de se secouer, enfonçant par l'occasion d'avantage ses griffes acérées dans le fauteuil qu'elle partageait avec son propriétaire. « Ouais, j'arrive. » laisse-t-il échapper, disparaissant ses affaires de cours sous le bras, pour ne rémerger uniquement quelques moments plus tard, les rouleaux de parchemin et livres rangés dans son dortoir, et sa petite bourse dans la poche - sans parler de la bien collante chouette, qui désormais est perché sur le bras de l'adolescent, se contentant de jouer de ses griffes lorsque ce dernier ne tente de la convaincre de descendre. De toute évidence, ce n'est pas aujourd'hui qu'il réussira à convaincre Madame la Têtue de le quitter - pas du moins avant que le petit groupe n'atteigne les terrains de l'école, où, après un dernier petit hululement affectueux, le rapace n'étende ses ailes pour aller retrouver la sombre tour abritant ses congénères somnolents.

C'est au rythme de discussions sur le quidditch rythmées par les longs silences du brun que le petit groupe quelques temps plus tard arrive dans ce village tant apprécié par les élèves de Poudlard, constitue-t-il la destination des rares excursions qu'ils ont au cours de l'année. « On va boire une bière au beurre ? J'ai froid. » La seule fille de leur petite groupe se souffle dans les doigts, tentant vainement de se réchauffer - une proposition ne tire qu'un léger haussement d'épaule de la part du brun. Lui qui tant aime la solitude et le calme de la bibliothèque, est-ce déjà beaucoup lui demander que de suivre le petit groupe... Et pourtant, rapidement, le brun se trouve-t-il également tiré dans la conversation se tourne vers ce point commun qui semble si facilement les unir: le quidditch, et le match approchant. Long a été le chemin du gamin qui, caché à du regard des moldus par quelques enchantements autours de leur jardin a appris à voler peu après que son père ne les abandonne, sa mère et lui. Et si, à l'époque, il lui semblait que rien ne pourrait être mieux que la certitude que ce foutu moldu était bel et bien parti, a bien du avouer que la sensation que lui provoque que de déplacer dans les airs s'en rapproche bien. Ainsi plongée dans la conversation autour des balais et du match approchant, ne l'a-t-il point vu venir elle - et autant dire qu'elle n'apprécie nullement être ignorée, Ava, comme elle ne tarde pas à le démontrer une fois de plus. « Peut-être parce qu'on n'est pas tous des chaudasses ? » réplique la brune assise à leur table, visiblement aussi peu tentée par l'idée d'être assise dehors en hiver que n'importe quelle personne installée à la table. « Si on partait ? L'air s'est considérablement dégradé d'un coup. » lâche un autre, alors que le petit trio se lève, non pas sans jeter un regard sur un Emrys visiblement mal à l'aise. « Tu viens ? » « J'vous rejoins dans deux minutes. » laisse-t-il échapper, non pas sans lancer un regard exaspéré sur son amie d'enfance. Pour qui se prend-elle donc ? De débarquer comme ça, et parler de la sorte à ses amis ? Et pourtant, si déjà ce comportement l'agace, ce n'est rien comparé aux reproches qui bien rapidement fusent. Certes, Ava, [elle] a pas inventé le plat de la main morte*, mais là, elle fait fort quand même. Même pour elle. « Mais tu t'entends ? » laisse-t-il échapper, froidement. Entend-elle à quel point ces reproches sont insensées, déplacées même ? D'un, ne se comporte point différemment avec elle qu'il ne le fait depuis le moment où, bien des années auparavant, ils ont commencé leur scolarité à Poudlard. Et puis pour qui se prend-elle, à croire qu'il est obligé de passer son temps avec elle ? Après tout, elle a fait son choix, qu'elle aille donc se plaindre à son babouin de petit ami si quelque chose ne lui convient pas! Quand à la "pureté" de son sang à elle - c'est bien là une discussion qu'ils peuvent avoir, mais cette dernière serait déjà terminée et il serait dans les ruelles de Pré-au-Lard, car n'y a-t-il tout simplement rien à dire à ce sujet. Et encore moins que la blonde aimerait entendre. « Tu sais que c'est pas à moi qu'tu devrais demander ça ? » D'ailleurs, étrangement, le babouin n'est pas dans les environs - alors qu'est-ce qu'elle fout, au juste ? Si elle a besoin de quelqu'un l'amenant à Pré-au-Lard, c'est bien lui. « Et puis t'crois quoi, que parce que tu viens et fais dégager mes amis, et m'parles comme un chien, j'suis censé tout laisser tomber ? » Et encore, se retient-il le brun, se retient pour ne pas être trop cassant avec celle que pourtant, il considère être son amie, mais qui pourtant le blesse chaque jour plus qu'elle ne doit s'avoir ? Plus qu'il n'est prêt à se l'avouer lui ? Et qui aujourd'hui l'énerve plus que raison, croyant pouvoir faire imploser le petit groupe, l'accabler de reproches et boire sa bière, pendant que lui reste assis-là, à la laisser faire. Visiblement, le connait-elle bien mal pour croire que c'est en le bousculant de la sorte qu'elle aurait un résultat autre que celui qu'elle a à présent; autre que le jeune homme qui, agacé, attrape ses affaires et se lève. Non, il ne va pas rester et se laisser parler de la sorte.
(c) DΛNDELION

* citation de Kaamelott

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Lun 27 Avr - 22:08


Une bière au beurre ! Une !!! - Emrys

L'abus d'alcool est dangereux pour la santé

◊ ◊ ◊

Dans le monde d’Ava, la magie était en dualité avec le monde moldu. Même si elle adorait sa nouvelle vie, même si elle était certaine de choisir de devenir une sorcière et de ne pas vivre dans le monde moldu, elle ne pouvait pas renier qui elle était. Ava ne serait jamais comme les autres sorciers nés dans le monde magique. Sa vision des choses était différente, car elle avait grandi pendant ses premières années avec une vision différente. Petite, elle se voyait devenir vétérinaire, soigner les animaux, ou peut-être championne de saut d’obstacle… Elle avait des posters de cavaliers dans sa chambre, de poneys Haflinger, sans oublier ceux de mon petit poney. Harry Potter, la magie, les mangemorts, Voldemord , auraient pu être des personnages passionnant de romans, mais voilà cela s’arrêtait là. 

Quand elle avait découvert sa magie, Emrys était devenu son repère, une des seule personnes pouvant la comprendre. Il l’avait aidé à s’accepter, à devenir ce qu’elle était. Bien plus que son meilleur ami, il était devenu sa bouée de sauvetage. Celui qui lui avait permis de garder la tête hors de l’eau quand tout lui semblait trop difficile. Grace à lui, et à son soutien, elle avait réussi à surmonter tous les obstacles… Et voilà que désormais, depuis qu’il pris un peu de masse et elle de la poitrine, tout cela était en train de changer. À croire que les hormones le rendaient particulièrement idiot. Ou peut-être était-ce elle qui changeait au point que son ami décide de s’éloigner. Ava n’en savait rien, mais elle savait que cela la faisait souffrir et c’était déjà un bon point. Alors oui, elle aurait pu faire le choix de rester dans son coin, de ne rien dire, de le laisser disparaître dans un murmure. Sauf que ce n’était pas sa personnalité. Elle préférait avoir un gros clash, mais que les choses soient claires, plutôt que de laisser pourrir la pomme de l’intérieur.

De toute façon, si elle attendait que cela vienne d’Emrys, elle finirait par perdre ses dents et devoir mettre un dentier. Ce n’était pas lui qui mettrait les pieds dans le plat, non, il continuerait à garder des distances, jusqu’à ce qu’elles celles-ci soient trop longues pour pouvoir être comblées. Un choix s’imposait à la jolie Gryffondor, soit elle attendait que leur lien se délie, soit elle tentait d’agir quitte à tout détruire, mais au moins, elle ne regretterait rien. 

Il y avait fort à parier qu’Emrys soit encore à pré-au-lard. Il était trop tôt pour qu’ils en soient repartis, surtout pas avec sa bande d’amis qui aimaient un peu trop la bière au beurre. Il y avait donc de fortes chances qu’elle l’y trouve là bas. La jeune femme savait que parler sous la colère ne fonctionnait jamais très bien, mais Ava perdait souvent le contrôle en compagnie d’Emrys. Après tout, quand elle y réfléchissant, quand elle prenait le temps de penser, c’était toujours elle qui avait tenté de maintenir leur relation. Elle qui se battait pour qu’ils restent liés malgré leur différence. Parfois, elle avait l’impression, comme aujourd’hui, de se battre dans le vide. Peut-être serait-elle mieux qu’elle accepte de faire une croix sur leur amitié… Elle y songeait parfois, cela serait moins douloureux et lui éviterait de passer des heures à réfléchir à la manière d’agir avec le serpentard. 

Ava aimait bien aller à pré-au-lard, comme la plupart des élèves. À vrai dire, peu de distractions s’offraient à eux pendant la période scolaire. Le seul endroit sympa qui se trouvait à l’extérieur, c’était ce petit village assez sympathique. À part quand le froid mordant décidait de s’en prendre aux extrémités des corps. Ava rajusta son long manteau, ainsi que son écharpe, elle rajusta son cache-oreille, tout en montant la musique. Sa voix, très peu mélodieuse, empli l’air ambiant sur le chemin qui menait au village. Il faut dire que son MP3 en avait trouvé une, particulièrement adaptée. « Des images me reviennent, comme le souvenir tendre, d’une ancienne ritournelle, autrefois en décembre……. Une ancienne ritournelle, loin du froid de décembre. » Un petit jappement vint troubler le petit moment de détente que s’octroyait Ava. Elle aimait bien chantonner, mais le faisait quand elle était seule. Et pour cause, sa voix était horrible, une vraie crécerelle. Simba s’était arrêté et observait Ava. Sa tête était légèrement penchée sur le côté. Visiblement, la longue marche jusqu’au village ne lui convenait pas. « Sérieusement ... » Ava soupira avant de saisir l’animal entre ses mains. « T’es vraiment un gros patapouf, j’aurais dû t’appeler Gusgus, comme la souris dans Cendrillon. » Ava était une grande fan des disneys. Hélas, ici, elle ne pouvait pas vraiment en parler. Ce n’était pas un sujet de conversation très prisée entre ses murs. Délicatement, la jeune femme resserra son emprise sur le petit chien. Au moins, elle l’avait lui, et pour un temps cela lui réchauffa le cœur. En guise de réponse, le petit animal lui léchouilla le menton, comme pour lui signifier que oui, il était bien là, présent à ses côtés.

La jeune femme avait passé le temps du voyage jusqu’au village à réfléchir à ce qu’elle pouvait dire à Emrys. Elle savait où elle voulait aller et savait pertinemment que la discussion ne serait pas agréable. Emrys détestait qu’on le pousse dans ses retranchements. Lui demander de parler de ses émotions, c’était un peu comme tenter de faire vivre un ours polaire dans un désert, impossible.

Emrys avait parfaitement le droit de se trouver ici, sans qu’elle soit conviée. Ce n’était pas ça qui gênait Ava, mais bien le fait qu’il l’ignore, encore et encore. La dernière fois, il l’avait laissé tombé à la bibliothèque. Si elle n’allait pas le voir, ce n’est pas lui qui viendrait à elle. Alors la demoiselle préférait éclaircir les choses. S’il ne voulait plus qu’ils soient amis, qu’il lui dise. Elle passerait sûrement un des pires moments de sa vie, mais elle s’en remettrait, parce que c’était dans son caractère. Et puis elle était aussi assez adulte pour respecter la décision de quelqu’un. La seule chose qu’elle souhaitait, c’était que les choses soient claires.

Une fois sa bière au beurre en main, Ava ramassa tout son courage pour prendre la direction du petit groupe. Elle savait que les amis d’Emrys ne lui feraient pas de cadeaux. Alors elle était bien décidée à prendre sur elle. Évidemment, cela ne manqua pas et Ava lança un regard noir à la seule fille du groupe, qui visiblement la trouvait un peu trop chaudasse. Assez surprise, la blonde éclata de rire… Celle-là, elle était bonne. « Hmmm sauf que pour le moment celle qui porte une jupe ras-les-fesses ce n’est pas moi…  et je crois que ta liste de mecs est bien plus grande que la mienne. Alors tu devrais peut-être nettoyer devant ta porte avant de le faire pour les autres.» Visiblement, même son meilleur ami ne prenait pas la même de la défendre. Cela énerva encore plus la blondinette. Ava défendait toujours Emrys bec et ongles. D’ailleurs, son meilleur ami était son sujet principal de disputes avec son petit ami. La dernière fois, Ava lui avait clairement fait comprendre qu’elle le quitterait s’il continuait à lui adresser la parole de la sorte. Elle ne supportait pas la méchanceté gratuite. Visiblement, et une fois de plus, cela n’était qu’à sens unique… 

La Gryffondor leva les yeux au ciel, quand le petit groupe prit en congés en lui signifiant tout de même que son odeur dérangeait. Oh, elle aurait pu rétorquer, mais cela n’aurait servi à rien. Surtout que le fait qu’ils partent l’arranger bien. Elle pouvait enfin balancer tout ce qu’elle avait sur le cœur à son meilleur ami. Et autant dire qu’elle n’y alla pas avec le dos de la cuillère. 

« Oui je m’entends ! Jusqu’à preuve du contraire, je ne suis pas sourde que je sache ! » Alors oui qu’il ouvre bien ses oreillles. Elle avait pensé tout ce qu’elle avait dit, tout !!! Un rire amusé sortit de ses lèvres. « Ah oui et je le demande a qui ? À moi-même ? » Non parce que ce n’était pas elle qui l’ignorait, mais bien lui. « Tu me parles quasiment plus, tu m’ignores, et tu fais limite semblant de ne pas me voir. » Pas de chance pour lui, elle remarquait ce genre de chose. Leur relation avait changé depuis qu’elle sortait avec Cédric, elle l’avait bien ressenti, qu’il ne lui dise pas le contraire. « Faire dégager tes amis !  Et je suis quoi moi ? La petite chieuse de service. »Visiblement, c’était le cas. Elle ne rentrait même plus dans la classe "amis". « Tu as même pas pris ma défense. Mais tu as raison, je suis la chaudasse de service, j’adore ouvrir les jambes ! » dit-elle sans craindre les regards. Parce que oui, Ava était assez directe… Un peu trop sûrement. « Ce que je dis, tout le monde s’en tamponne ! Je gueule, je gueule, j’pourrais gueuler dans le cul d’un poney ce serait pareil ! » C’était un peu imagé, mais l’idée était là. Depuis quelques temps, elle avait l’impression de pédaler dans la semoule avec lui. « Ce sont tes amis qui sont partis, de toute façon c’est simple, si je veux te parler, ils ne doivent pas être là. Je voudrais bien savoir pourquoi d’ailleurs ? » Oui parce que ça devenait rapidement compliqué pour qu’elle puisse lui parler… 

La jeune femme prit une grande inspiration avant de tremper ses lèvres dans sa propre bière, elle se calma un petit peu, mais c’était encore assez léger. « Je sais Emrys que j’ai toujours été dans tes pattes, sans que tu ne l’aies vraiment choisi. Alors si je deviens désagréable pour toi, si tu en as marre de ma présence ou si tu ne veux plus voir, si tu as honte, ou je ne sais quoi… et bien tu n’as qu’à me le dire. Je peux le comprendre. » Ava s’était radoucie, même si elle avait eu du mal avec ces dernières paroles, le trémolo dans sa voix en était la preuve, elle avait au moins réussi à dire ce qu’elle souhaitait. 


(c) oxymort



1692 mots
Citation de Kaamelot
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Mar 28 Avr - 21:56
Une bière à beurre
@Ava Moore & Emrys

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
Agacés, s'élèvent-ils vers le ciel, les yeux du brun. Parfois, se demande-t-il si Ava s'entend parler : car même si les lèvres du brun sont restées scellées face à la remarque de son amie reptilien, n'est-il pas moins conscient que cette dernière n'a été ni sympathique, ni particulièrement méritée, n'en reste-t-il pas moins que celle qui exagère sans la moindre mesure, cela reste la blonde. Et puis, pour qui se prend-elle d'ailleurs, à débarquer de la sorte et insulter ses amis ? Et pire même, à l'accabler de reproches, lui, parce que pour l'espace d'un moment durant, ce n'est pas autour d'elle que tourne sa vie ? Ne se rend-elle donc pas compte que ce n'est là que le comble d'un foutage de gueule, car des deux, celui qui en premier s'est détourné, ce n'est pas lui. Ni est-ce lui qui s'affiche au bras d'un babouin... Enfin, si c'est bien là ce à quoi elle fait allusion, car doit-il avouer qu'est-ce là peu clair dans les paroles de la blonde ce qui a bien pu lui mériter d'être ainsi mis en spectacle. Après tout, s'est-il comporté envers elle comme il a pu le faire depuis bien des années - et elle mieux que quiconque le connait. Sait à quel point il a horreur d'être rappelé de ce sang de moldu qui coule dans ses veines. Du sang de ce moldu. Et de ce monde, Ava en est finalement toute l'incarnation, car même aujourd'hui encore, semble-t-elle bien souvent tel un cheveux dans la soupe, cherchant tant à maintenir ces habitudes moldues même dans le monde magique qui les entoure. Mais là encore, est-ce une chose à laquelle, au cours du temps, il s'est habitué. Ce n'est donc point pour cela qu'il laisse depuis quelque temps entre eux s'installer la distance. De ce dernier point, il en plaide coupable - mais au fond, cela revient-il encore une fois à la décision qu'a pris la blonde, et non pas lui. « Ouais ben ça m'étonne pas - même si j'crois qu'on t'as pas encore entendu au château.  » siffle-t-il, son énervant grandissant en même temps que son malaise alors que toujours d'avantage de tête se tournent vers eux en vue de la scène qu'est en train de causer la blonde. « Mais vas-y continue, vu que t'aime tant t'entendre parler. Et qui sait peut-être que t'apprendra à t'écouter un jour, comme ça te te rendra compte à quel point t'as l'air folle. Tu crois quoi, qu'te voir débarquer ici, insulter mes amis et m'accabler de reproches en causant une scène devant tout le monde, ça me donnera envie de te parler ? C'est vrai que t'es d'une si bonne compagnie là. » siffle-t-il entre ses dents. Si Ava souhaite se donner en spectacle devant tous les les élèves et villageois réunis, alors qu'elle le fasse. Mais sans lui. Et comme pour souligner ce point pourtant resté silencieux encore, attrape-t-il ses affaires et se lève. Ne peut-elle donc pas comprendre le malaise qu'est le sien en sa compagnie ? Que, à chaque fois que son regard se pose sur la blonde et son petit ami, son cœur se sert ? Mais sont-ce là des sentiments qu'il refuse de se l'avouer lui-même, les refoulant avant même qu'ils n'atteignent la surface - et pourtant, ne rendent-ils que plus douloureux encore les accusations de la blonde, prouvent-elles non seulement que même après tant d'années passées en compagnie l'un de l'autre, elle le connait que bien peu pour ainsi le mettre face au mur - et aussi, qu'est-ce là finalement là ce qu'il est pour elle: un ami. Une personne qu'elle dont elle peut commander l'attention quand bon lui semble. Comme elle a pu le faire lorsqu'ils étaient encore enfant. Mais entre temps, ont-ils grandit et pris des chemins bien différents - et si, indéniablement, la blonde toujours a dans son esprit une place bien particulière, n'a-t-il pour autant point envie de se voir exposé à une telle explosion de sentiments et de complaintes. « C'est vrai qu'là, t'es super agréable. » laisse-t-il échapper d'un froid sifflement - des paroles que, peut-être plus tard, il regrettera, surtout que ne tarde de se refleter une certaine peine dans le regard de la blonde. De toute évidence, ces paroles l'ont blessées, mais à ce moment là, laisse-t-il bien plus son cœur blessé s'exprimer plutôt que son esprit -  et comme on le dit si bien, cœur à l’ouvrage n’a pas fière allure *. « Un jour va falloir que t'apprennes que tout tourne pas autour de toi. T'as fait ton choix - et j'ai fait l'mien. Mais c'est là quelque chose que t'as jamais accepté. Le choix des autres. Tout a toujours du suivre ce que tu voulais, d'toute façon. Alors excuse moi, mais on m'a bien assez hurlé dessus pour aujourd'hui. » Dures sont ses paroles, et froid son ton, alors qu'il se détourne de la blonde. Lui qui tant a de mal à exprimer ses sentiments certainement a déjà dit là bien plus qu'il ne veut, laissant parler là part de cette jalousie qu'est la sienne. Jalousie qu'il ne veut s'avouer.

De pas rapides, se faufile-t-il entre les tables, laissant derrière lui la jeune femme, et bientôt aussi les Trois Balais. Qu'elle cherche donc quelqu'un d'autre à causer une scène ou qui noyer sous ses reproches, car franchement, lui en a bien assez entendu déjà pour aujourd'hui.

Et alors que l'hiver caresse de son souffle glacé sa peau, et que d'avantage le brun s'enfonce dans les ruelles de ce visage de sorciers, l'esprit toujours agité de part ces émotions si contradictoires, l'incompréhension doucement prend le dessus. L'incompréhension face au comportement de la blonde. L'incompréhension face aux reproches que celle-ci lui a fait... Décidément, n'est-il point fait pour comprendre les femmes. Et encore moins Ava.

(c) DΛNDELION

* citation de Kaamelott

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Mer 29 Avr - 0:14


Une bière au beurre ! Une !!! - Emrys

Fourmis & Parasites

◊ ◊ ◊

Ava était rarement en colère, cela ne lui ressemblait pas. La Gryffondor tentait toujours de rester positive, de voir le bon côté des choses. Cependant, il arrivait que malgré toute sa bonne volonté, la réalité la rattrape. Avec Emrys, elle avait beau tout essayé, rien ne marchait. Qu’importe qu’elle aille le voir en souriant, en lui offrant un paquet de bonbons, en tentant de le faire rire, ou simplement être à ses côtés. À chaque fois, elle avait l’impression royale de le faire chier. Il pouvait bien inventer des trucs pour lui faire croire qu’elle se foutait le doigt dans l’œil, ce n’était pas le cas. Alors non, elle n’allait pas jouer l’idiote de servir, croyant à tout ce qu’il pourrait lui raconter. Regardant leur amitié se délier sans rien faire. Parce que oui, c’était ça qui se passait. Et si elle n’y faisait rien, bientôt, ils ne se parleraient plus. C’était ça la vérité. Alors peut-être y allait – elle trop directement, mais contrairement à quelqu’un présent dans cette pièce, elle en avait au moins le cran. Elle n’était pas là à se cacher derrière un masque de froideur stupide qui ne changerait à situation, non elle avait au moins l’audace de se mettre à nu, mais visiblement cela n’impactait pas vraiment son meilleur ami. À vrai dire, Emrys aurait été une connaissance, un simple ami, elle n’aurait pas fait toute cette histoire. Au contraire, elle l’aurait laissé vivre sa vie, sans se poser la moindre question. Sauf que ce n’était pas le cas. Alors oui, elle risquait de le perdre, mais soit c’était aujourd’hui, soit dans quelque temps… Alors non, elle ne ferait pas demi-tour, ne s’excuserait pas et ne baisserait pas le regard. Qu’importe si c'était le dernier jour de leur amitié, au moins elle aurait essayé quelques choses.

Pendant quelques secondes, elle resta sans voix. Hésitant entre le fait de se mettre à rire ou pas…. À la place, elle soupira et sa mèche se leva, repoussée par son souffle. « Il n'y a pas de risque de toute manière. Même si visiblement, tu sembles penser que je sois une chaudasse. » dit-elle. Pour ça, il faudrait déjà qu’elle couche avec Cédric, ce qui n’était pas d’actualité. Elle voulait prendre son temps, lui se montrait un peu plus présent, mais Ava n’était pas du genre à se laisser dicter sa conduite. « Enfin bon, on n'est pas obligé d’en parler. » C’était un peu gênant… Emrys n’avait visiblement pas envie d’entendre parler de la vie sexuelle d’Ava, ce que cette dernière pouvait comprendre. En tout cas, il était assez difficile pour la blonde d’entendre Emrys donnait raison à l’autre pouffe. Visiblement, il la considérait de manière assez négative, ce qui la blessait. En fait, elle n’avait sûrement jamais été aussi déçue de toute sa vie, mais l’ado ne le montra pas. Elle le garda pour elle. Ses larmes, elle ne les laisserait tomber que plus tard, quand elle serait seule. Comme elle le faisait à chaque fois. Parce qu’Ava, bien que toujours souriante, avait aussi ses mauvais moments, mais elle ne montrait à personne, préférant les vivre seule. Ce qu’elle ferait en rentrant de ce petit village, qu’elle aimait tant à la base. Aujourd’hui, il semblait beaucoup moins agréable qu’en temps normal. 

Elle écarquilla grand les yeux, écoutant les paroles de son meilleur ami. Parfois, elle avait l’impression qu’il ne la connaissait pas. Oui, elle avait des défauts, oui elle était parfois un peu trop direct, mais cela avait toujours été le cas. Par contre, il y avait une chose pour laquelle il avait tort. Ava détestait être au centre de l’intérêt. Elle avait beau être en colère, elle n’appréciait pas les regards posés sur elle. C’était juste la seule solution qu’elle avait trouvée. Son seul moyen de le faire réagir. Oui, ce n’était pas le bon, mais que pouvait-elle faire d’autres. Lui parler gentiment pendant les 5 minutes qui lui octroyaient à la bibliothèque, avant de se faire épingler par la surveillante, pour être mise dehors deux minutes après. Le problème, c’est qu’il ne se voyait pas. Tout deux possédaient un emploi du temps chargé. Ava n’arrivait à voir Emrys qu’avant les cours, à la bibliothèque, le dimanche, voir quand elle arrivait à le trouver seul à l’extérieur du château. Sauf que dans la majeur partie des cas, il était en compagnie de sa maison. La présence de la blonde n’était pas appréciée, alors non, elle n’avait pas envie d’y aller. Évidemment cela était comme ça depuis longtemps, mais Ava trouvait que cela avait empiré depuis qu’elle sortait avec Cédric. Elle voyait les occasions de communiquer avec son meilleur ami se restreindre comme peau de chagrin. Et c’était bien pour ça qu’elle réagissait ainsi. « Tu sais bien que je déteste ça. » Il lui avait fallu des années pour ne plus avoir peur de parler face à une salle de classe, alors oui, elle était loin d’aimer être le centre du monde. « Insulter tes amis ? Donc on est d’accord, je n'en fais pas parti ? Et puis je pense que ce sont eux qui ont commencé. » A part, si elle avait manqué un bout. Elle s’était assise, avait dit bonjour et c’était fait insulté de chaudasse…. « Désolée, je ne viendrais plus te déranger quand tu es en compagnie de tes amis. » Ce qui en traduction signifiait qu’elle le laisserait tranquille et ne l’importunerait plus… Emrys allait enfin pouvoir respirer, et surtout, il n’aurait plus honte. 

« Depuis quand je dois faire un choix ? Quel choix ? » Oui fallait qui lui explique. Mais à la place, bien évidemment, et comme à chaque fois, Emrys décida de fuir. Ava se mordit la langue pour ne pas lui sortir que fuir était sa seule solution, comme à chaque fois. Elle savait qu’il avait souffert du départ de son père et ne voulait pas qu’il souffre en entendant ses paroles. Parce que ce n’était pas ce qu’elle voulait dire, et même s’il lui tapait parfois sur le système, elle refusait de le faire souffrir.


Àu lieu de hurler, elle abandonna sa bière au beurre et s’élança derrière lui. Visiblement en plus d’être le roi de la fuite, Emrys était plus rapide qu’un cheval au galop. Ava était une bonne sportive, elle pouvait le rattraper, mais à quoi bon. De toute façon cela n’aurait servit à rien. Cette amitié n’était rien que de la poudre aux yeux. Pendant longtemps elle avait placé le garçon sur piédestal, très proche de son cœur. Aujourd’hui elle comprenait qu’il n’en était pas de même pour lui. Il fuyait à la moindre occasion et elle n’en pouvait plus. Elle n’avait plus envie de lui parler, ni de le voir. Elle savait que jamais il ne reviendrait lui parler, comme elle n’irait pas s’excuser. Une fois de plus il ne lui avait pas laissé l’occasion. Il partait, lui coupait l’herbe sous le pied. Ava en avait marre, elle était fatiguée de tout ça, de devoir se battre dans le vent. Après tout être ami, c’était partagé des moments de bonheur, pas ce qu’ils étaient en train de vivre. « Le bonheur n’est réel que lorsqu’il est partagé. » murmura t’elle entre ses lèvres. Sauf que le bonheur est bien elle n’avait pas ou peu, alors peut-être était-il temps qu’elle comprenne. Elle n’allait pas courir après Emrys durant toute sa vie, comme elle le faisait depuis qu’elle était enfant. Après tout, si elle n’avait pas insisté, rien n’aurait jamais existé entre eux. Il ne s’était intéressé à elle que lorsqu’elle avait développé des pouvoirs magiques… Finalement il semblait détestait tout ce qui faisait sa personnalité. Ava ne voulait pas changer, pour personne, que se soit pour lui ou même pour Cédric, elle voulait rester Ava, avec tout ses défauts qui énervaient et ses qualités qui attendrissaient. Qu’importe que cela dérange ou pas. Après tout, elle, ne lui avait jamais demandé de changer. Elle aimait Emrys comme il était, même si parfois il n’énervait. Vu les reproches qu’il venait de lui faire, il était clair pour Ava que ça simple présence le dérangeait, alors autant ne pas lui imposer.

La jeune femme pivota, elle était sortie pour le rattraper, mais abandonna l’idée. Lui courir après cela faisait des années qu’elle en était la professionnelle. Plus aujourd’hui ! La blonde retrouva la chaleur du pub et s’installa de nouveau à sa place avec sa bière au beurre. Son regard se posa sur Simba. Le chien monta rapidement sur ses genoux, sentant bien sa propriétaire retenait ses larmes. Ava était comme ça, elle montrait toujours un visage réjouit, mais dans le fond, comme tout le monde, elle avait ses faiblesses. Ce soir, en retrouvant son lit, elle pleurerait à chaudes larmes après avoir avaler une dizaine de chocogrenouille. Elle le ferait seule, à l’étouffée, à l’abri des regards, pour ne pas qu’on s’intéresse à ses souffrances. Car Ava détestait ça. Inspirant un grand coup, elle plongea son regard dans celui si jovial de Simba. «  Les hommes sont tous des bébés. » Le chien jappa, visiblement cela ne lui plaisait pas. «  A part toi bien sur et je te signale que tu es un chien... » Il ne rentrait donc pas dans la catégorie, quoi qu’en y réfléchissant vu sa grande capacité à préférer les bras, il pouvait parfaitement y prétendre. Ava termina sa bière au beurre dans le silence. Elle sanglota parfois, mais arriva tout de même à ne pas éclater en sanglots. Une fois sa bière terminée, elle partie en direction du magasin de confiserie, qu’elle dévalisa. De quoi passer une soirée chocolatée pour réparer son petit cœur brisé.


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