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Des jours heureux {{Tsurushima Etsuji}}
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: Fiches présentation

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Jeu 23 Avr - 13:30
ETSUJI TSURUSHIMA
COEUR D’OCCAMY
Nom Tsurushima, l’île aux grues. Nom d’une petite localité depuis longtemps disparue. Dans les temps anciens, ce village abritait une forte concentration de sorciers et excluait les moldus. Lorsque l’ancêtre d’Etsuji, cracmol, fut chassé de ses terres par ses parents, il prit ce nom qui se transmet de génération en génération depuis le XVIIIe siècle ; Prénoms Etsuji, prénom d’hédonistes, la joie, le plaisir faites hommes. Et fidèle à son prénom, le jeune homme est de ceux qu vivent leur existence plein de liesse et de joie ; Âge 42 ans , et une carrière pleine de promesse s’ouvrant à lui ; Date de naissance 19 mars 1962, frissons des sakura bourgeonnants à peine sur leurs branches mortes, bientôt, leurs pétales envelopperont le monde d’une inénarrable beauté ; Lieu de naissance Préfecture du Kansai, Kyoto, petite ville pleine de mystères et de touristes où se fréquentent population sorcière et moldue  ; Signe astrologique poissons, et il aime les embruns de l’océan, Etsuji ; Nationalité Japonais, possédant un visa travail moldu et magique pour résider sur le sol anglais ; Statut Civil divorcé d’une femme japonaise, officieusement veuf d’un mariage illégal, sa vie sentimentale fut un long fleuve tortueux. Il est aussi  père biologique d’un garçon de quinze ansPréférences sexuelles homosexuel, et des années de tourments; Statut du sang né moldu, quoi qu’il remonte jusqu’à une branche cracmole au XVIIIe siècle dans son arbre généalogique ; Tradition né dans une famille moldue et éduqué dans une école où l’on transmet surtout les enseignements hermétiques, c’est un Euthanatos qu’est devenu Etsuji le jour où il entra au service de son clan ; Baguette ou autre focus Bois de cerisier, sa toute première baguette est souple, belle, gravée des fleurs de sakura à sa base, une baguette printannière renfermant une fibre de moustache de boutefeu chinois, un coeur inhabituel qui en fait une baguette à la puissance modérée mais très adaptable, depuis, Etsuji a sacrifié au rituel de sang exigé par son clan, et le voici l’heureux possesseur d’un tatouage japonais lui servant de focus : son dos est couvert de poèmes japonais et d’un saule paisible tandis que ses avant-bras sont ornés d’envols de grues qui lui servent à focaliser sa magie, les grues terminent leur course sur la paume de la main gauche d'Etsuji (qui est gaucher) ; Patronus Grue cendrée, Etsuji reste fidèle à son nom ; Dons aucun ; Pouvoirs aucun  ; Particularités S’occupe de vêtir toute la famille… S’il laissait aux autres ce soin, on courrait à la catastrophe ! A un goût pour les vêtements traditionnels féminins et s’est habillé fréquemment en femme pour sortir le soir pendant sa jeunesse. C’est à l’occasion d’une de ces sorties qu’il a rencontré celui qui deviendrait son époux et le père adoptif de son enfant. C'est également un excellent calligraphe et un très bon épéiste, pratiquant l'Iaido depuis sa jeunesse à Mahoutokoro. Activité Professionnelle, études, métier, autre Après des années à avoir joué les petites mains chez l’exceptionnelle Hanae Mori, première couturière japonaise à ouvrir une maison à Paris qui prépare sa retraite pour l’été 2004, le voici enfin capable de s’envoler de ses propres ailes en ouvrant, sur le Chemin de Traverse, non loin de la célèbre boutique de Madame Guipûre, la petite enseigne Houkai, dont la signification « ruine » est un hommage à son mari euthanatos qui ne cesse de lui dire que la mort, la ruine et la décadence sont le cours inévitable des choses.
CARACTÈRE / ANECDOTES
Méticuleux et attentif aux détails, Etsuji l’est depuis son enfance. Il a toujours fait montre d’une attention particulière à tout ce qu’il pouvait faire avec ses mains. C’est d’un pinceau sûr qu’il a appris la calligraphie et le dessin aux clubs de son école, qu’il s’est révélé un étourdissant artiste passionné du Japon traditionnel. Il s’est énamouré de l’histoire de son pays et de ses coutumes et a toujours fait la fierté de ses parents pour le soin qu’il appliquait à sa culture et à ses traditions. Amoureux des arts, et notamment des arts du spectacle, il a hérité de son père d’une fascination pour le kabuki et le no, ce lieux où les acteurs, toujours des hommes, dansent, chantent et se meuvent parés de somptueux vêtements. Cet endroit, si rare au Japon, où les hommes peuvent devenir femmes le temps d’une pièce de théâtre. Dès son enfance, Etsuji est fasciné par ces hommes aux traits fins que l’on célèbre et porte aux nues pour incarner si bien des femmes. Il est obnubilé par ces vêtements qui font devenir autre et permettent à celui qui les porte de s’affranchir de toute règle, de tous les codes sociaux pour se métamorphoser en papillon sous les yeux émerveillés des spectateurs. Traditionnaliste, il l’est de par son éducation. Sa mère ne jure que par l’enka, ce mouvement musical né après la tragédie d’Hiroshima et Nagasaki dans lequel les voix des hommes et des femmes se mêlent pour chanter la nostalgie d’une gloire passée et d’amours perdus, pour rêver à un passé fantasmé et à une splendeur d’antan. Elle est aussi une grande amatrice de littérature japonaise, passion dévorante qu'elle a transmise à son fils et son petit fils. Pour espéré le retour du vrai Japon sur les terres désolées laissées en lieu et place de l’empire du Soleil Levant. Mélancolique et passéiste, Etsuji est de ceux que le changement effraie et que la routine rassure. Il aime son confort, le raffinement de sa civilisation et la paisible vie familiale qui fut la sienne pendant quelques temps au Japon. Mais lorsque la mère de son enfant a découvert le pot aux roses de son homosexualité et exigé de récupérer l’enfant, Etsuji a fui, avec son fils et la bénédiction de ses Dieux jusqu’au Royaume Uni. Et le voici dans un pays autre, terrifié à l’idée d’être séparé de son enfant qu’il a vu naître, grandir et qu’il rêve de voir prospérer. Loyal aux siens, Etsuji l’est. Si son père l’a renié, il entretient encore une correspondance avec sa mère et lui envoie fréquemment des photos de son petit fils. Il a demandé au Ministère de la Magie anglaise de l’aide pour obtenir la garde de son enfant, les règles de la société japonaise confiant la garde par défaut à la mère et privant le père de tout droit parental sur simple demande maternelle en cas de divorce. Or Etsuji aime son fils plus que sa propre vie et veut à tous prix le protéger de ce qu’il considère comme une femme instable émotionnellement et psychologiquement, une sorcière dangereuse.

CURRICULUM VITAE


Heian (peace) La maisonnée est paisible tandis que Kyoto s’éveille. Hotaru et son épouse Erika contemplent avec ravissement le petit poupon lové entre leurs deux corps. Comme le veut la coutume japonaise, l’enfant dort avec sa mère pendant ses premières années, et tous les matins, Hotaru vient contempler les deux trésors de sa vie. Et elle le berce, son petit Etsuji, elle le berce contre son sein dans le levant. Etsuji est un poupon heureux, vif et joyeux. Il est né au monde un matin calme de printemps dans un Japon à l’économie florissante après le fracas de la guerre. Le monde est en paix, au moins au Japon. Tandis que les Etats Unis et l’URSS se courent après et se menacent mutuellement, le Japon s’envole sous la houlette de partis de plus en plus libéraux. L’économie flambe et la douleur de la guerre s’apaise lentement dans les esprits. Etsuji est de ces bébés nés des espoirs des vaincus.

Youshou (childhood) Etsuji est l’un de ces enfants joviaux que tout le voisinage aime. Bien élevé par son coiffeur de père et sa mère, il est aussi un grand frère responsable du petit Takeshi qui a pour lui la force paisible du bambou. Deux garçons en pleine santé de six et cinq ans, un métier florissant pour le père d’Etsuji qui coiffe aussi bien les maiko de Kyoto que les dames de bonne famille de la ville, que peut-on espérer de plus ? A une époque aussi paisible que celle-là, Etsuji va à l’école. Il bénéficie des lois en faveur de la scolarisation des enfants qui permettent à sa famille d’assurer paisiblement l’avenir de leurs enfants à des frais scolaires moindres. Il aime apprendre, le petit, surtout le japonais et les kanji. Il aime jouer du pinceau et réciter des poèmes. Le soir, en revenant de l’école, il voit les quelques Geisha qui officient en ville dans le quartier ancien et entend les rires de leurs clients dans les cieux. Il est fasciné, n’a d’yeux que pour elles, ces belles femmes aux corps sveltes et aux kimonos gracieux. Il les écoute jouer du tambour ou du shamisen, en remontant la rue, son petit frère à la main. Il voit les gamines des Okiya courir pour servir leurs maîtresses, et il voit, aussi, les Maiko avec leurs longues manches de kimonos. Et ce sont ces vêtements, ces parures, cette poudre blanche sur le visage qu’il observe avec fascination bien plus que les triangles de peau nue laissés apparents sur la nuque comme les plus érotiques des appeaux. Son père est intimement lié à ce milieu si particulier des dames de compagnies. La frontière est fragile entre l’hôtesse et la prostituée de luxe et Etsuji apprend vite à reconnaître certains signes. Le Obi noué sur l’avant pour pouvoir plus facilement être retiré et remis entre deux passes, par exemple. Mais il n’a que faire des prostituées, lui, il envie les Geishas, ces artistes accomplies qui dansent et chantent, peignent et calligraphient, récitent des poèmes et sont aimées désespérément des hommes. Et tout enfant, déjà, il regrette secrètement de n’être pas né fille.

Moyou (pattern on kimono) Etsuji grandit, et avec lui les événements bizarres. Il est certain que ses cheveux poussent plus vites que ceux de son frère, comme s’ils voulaient être aussi longs que ceux des femmes. Plusieurs fois, dans la rue, on l’a pris pour une petite fille, comme si son apparence avait été altéré. Plusieurs fois, aussi, il a réussi à semer ses poursuivants en disparaissant, les caïds de sa classe qui se moquent de sa frêle constitution. Etsuji est sujet à la magie accidentelle, comme tous les enfants magiques. Son père a perdu depuis longtemps le savoir des Tsurushima et le souvenir de leurs capacités magiques, aussi croit-il que son fils affabule quand il lui raconte qu’il se passe des choses bizarres. Sa mère, elle, bien plus superstitieuse, est persuadée qu’un Yokai, un démon japonais, s’en prend à son enfant. Elle va régulièrement prier au temple pour lui, espérant que ces méchants esprits laissent enfin son enfant reprendre le cours paisible de sa vie. Etsuji passe beaucoup de temps à lire. Il emprunte sans vergogne les livres de sa mère, amatrice de littérature japonaise. C’est enfant qu’il découvre Kawabata, alors sacré prix nobel de littérature en 1968 pour ses ouvrages sur la guerre. Etsuji apprend, comme tous les enfants, le choc des guerres, le traumatisme des deux bombes. Et il se jure de chérir et de préserver d’autant plus les subtilités de la culture japonaise. Écolier, il va, le soir tombant, en uniforme et le livre sous le bras, rêvant qu’il est une Geisha de l’ancien temps.

Arashi (storm) C’est en revenant un soir à la maison, quelques jours après son septième anniversaire et alors que l’année scolaire reprendra bientôt en avril prochain, qu’Etsuji découvre un inconnu assis à la table du salon en face de son père. Sa mère leur a servi du thé et se tient un peu en retrait. Le petit Etsuji rencontre pour la première fois Murayama-sensei, celui qui sera son professeur dans les années à venir. Murayama-sensei est un sorcier de l’école de Mahoutokoro. Il est venu proposer à ses parents d’inscrire le petit Etsuji dans l’école pour la rentrée prochaine pour les cours de jours, et au pensionnat une fois le garçon âgé de onze ans. Quatre ans, donc, de cours préparatoire où il continuerait d’apprendre à lire et à écrire, à compter, à dessiner, la calligraphie, l’histoire, mais aussi l’histoire magique et la théorie derrière les enchantements qu’il apprendrait plus tard, et ce, tous frais payés par l’établissement. Etsuji est hésitant. Il ne veut pas laisser seul son petit frère d’à peine un an de moins que lui. Mais ses parents ont déjà fait le choix pour lui, alors il l’accepte et passe ses derniers jours dans le monde moldu avant que ne commence pour lui une nouvelle aventure.

Shinsei (rebirth) Lorsqu’il arrive à Mahoutokoro et qu’on lui passe pour la première fois son uniforme rose, Etsuji ne peut s’empêcher de sourire dans ces vêtements de l’ancien temps. Autour de lui, tout n’est que palais délicats aux toits d’ors et portes ouvrant sur la mer et sur de splendides jardins zens. Son uniforme est masculin, mais il se rapproche déjà un peu plus des fantastiques habits des geishas de sa ville. Alors Etsuji est content et s’applique. Il travaille le jour à l’école, revient le soir envier les Maïko qui courent dans tout Kyoto. Lorsqu’il a bien travaillé et qu’il a rapporté à ses parents son uniforme doré, preuve de son succès scolaire, il est récompensé en accompagnant son père au théâtre. Ils vont voir du no et du kabuki, ou les grands festivals où dansent et chantent et jouent de la musique les Geisha de la ville. Et lorsque la nuit est tombée sur le quartier des théâtres et des plaisirs, Etsuji se sent plus vivant qu’il ne l’a jamais été.

Yuuga (elegance) C’est à l’adolescence, alors qu’il est désormais pensionnaire de Mahoutokoro qu’Etsuji dévie pour la première fois du chemin de perfection tracé pour lui par la vie. Etudiant émérite et travailleur, il ne s’accorde le luxe de l’amusement que lorsqu’il revient à Kyoto pour les vacances ou les jours fériés qui abondent dans le calendrier japonais. Ce sont ces jours de grâce là qu’il va au théâtre avec son père, emprunte des livres à sa mère, et voit à nouveau les Geisha de son enfance. Etudiant modèle, il s’est inscrit au club de calligraphie et à celui d’Iaido de son établissement. Après les cours, il fend l’espace blanc de son pinceau et enchaîne les kata, les mouvements de sabre jusqu’à l’épuisement, jusqu’à la perfection. Il est appliqué, Etsuji, et tous ses professeurs le portent à son crédit, Murayama-sensei, tout particulièrement, qui, en plus d’être le professeur d’enchantements est aussi le professeur référent du club d’Iaido et un duelliste hors paires dans le monde magique japonais. C’est aussi, et avant tout celui dont le coeur d’Etsuji s’est épris et qui souffre de savoir Murayama-sensei marié et père de famille. Alors à chaque vacances, Etsuji regarde au loin les geishas et rêve aux rencontres qu’il aurait pu faire si Murayama-sensei venait se perdre ici. Il aurait pu être Maïko et Murayama-sensei son protecteur. Il aurait pu être Geisha, et Murayama-sensei son client. Mais ils ne sont que professeur et élève, et l’idylle rêvée est impossible.

Touriyuumoun (opening of the ceremony of honors) C’est après dix ans de scolarité, à l’âge de dix-sept ans qu’Etsuji obtient son diplôme de fin d’études. Certains élèves restent quelques années supplémentaires pour préparer des diplômes de spécialité, et Etsuji s’interroge. Auréolé de son uniforme doré de major de promotion, il poursuivrait bien en enchantements si ce n’était Murayama-sensei. Son coeur s’emballe et saigne à chaque fois qu’il voit l’homme, et poussé par une obsession insurmontable, il ne cesse de le voir, en cours, après les cours pour lui demander des conseils, au club de calligraphie, au club d’Iaido, dans les couloirs. Il a repoussé pour Murayama-sensei toutes les filles qui on battu des cils pour lui, et qu’a-t-il sinon de la souffrance en retour ? Car Murayama-sensei vient d’annoncer à tous que son épouse est enceinte de leur quatrième enfant. Et Etsuji ne se voit pas rentrer non plus à Kyoto où vivent ses parents et son cadet. Il n’a plus beaucoup de choses à leur dire, même s’il aime toujours profondément ses parents. Son petit frère lui reproche son absence, sa magie. Il lui reproche d’être le préféré de ses parents et d’être celui qui réussit. Car Takeshi a arrêté l’école cette année, à l’âge de seize ans pour travailler avec leur père dans l’espoir de reprendre l’affaire familiale alors qu’il aurait aimé étudier plus. Mais il faut quelqu’un pour reprendre l’affaire familiale, et l’on ne demanderait certainement pas cela au sorcier de la famille, n’est ce pas ? Alors Takeshi lui fait tâter de son ressentiment à chaque fois qu’il revient à Kyoto. Coincé, Etsuji décide de partir à Tokyo pour un an et y chercher un emploi dans la communauté magique. Il espère faire de nouvelles rencontres, propres, pourquoi pas, à lui faire oublier Murayama-sensei.

Gyoku (jewelry, name associated to the Geisha in Tokyo) Commencer une nouvelle vie à Tokyo ne peut qu’être synonyme de liberté absolue. Dans ce Japon où l’emploi est encore libéralement offert à tous, il ne faut qu’un gros après-midi de recherches à Etsuji pour trouver un job dans une boutique de tailleurs de vêtements sorciers et un appartement au dessus de la boutique. Il n’a jamais tenu des ciseaux ou d’aiguille de sa vie, et pourtant, lorsque le propriétaire de l’échoppe lui montre ses kimonos et les photos des Geishas tokyoïtes qui en sont parées, il sait qu’il ne pourra trouver meilleur emploi. C’est à dix-sept ans, donc, qu’Etsuji se lance dans la confection. D’abord moldue pour apprendre les rudiments du travail de la toile, puis sorcière lorsqu’il a acquis les fondamentaux. Ses premières années filent vite. Etsuji est appliqué et méticuleux dans tout ce qu’il fait. Son adresse à la calligraphie l’aide pour le tracé des motifs à broder, sa délicatesse dans le maniement du sabre le rend adroit avec une paire de ciseaux. Et si ses journées sont occupées, ses nuits ne le sont pas moins. Car dans la capitale qui ne dort jamais, le monde de la nuit veille. Geishas et Maïko circulent dans les ruelles où naissent des bars à hôtesses, concurrentes pour ce qui est de passer une bonne soirée, les oripeaux du Japon féodal en moins. La même odeur de souffre entoure ces deux professions, mais la Geisha, au moins, est une artiste. Etsuji s’intéresse à elles, et notamment à une petite Okiya des vieux quartiers de Yanaka, seuls vestiges du Tokyo en bois, où vivent paisiblement des Geishas sorcières. Toutes ont en commun d’afficher un discret tatouage dans le dos, savamment caché sous des plis et des plis de vêtements. C’est en allant apporter une commande de son maître qu’Etsuji fait leur connaissance, et il reviendra régulièrement au cours des ans en tant qu’aide à l’habillement des grands noms de l’enseigne. Etsuji l’ignore encore, mais il vient de croiser la route de celles qui changeront sa vie. Il vient de croiser la route d’un clan de Yakuza sorciers : des euthanatoi.

Majieru (to exchange) C’est au cours de sa vingtième année qu’Etsuji se met enfin à voler de ses propres ailes. Après trois ans à travailler d’arrache-pied auprès de son maître tailleur, à couper, coudre, broder, ajuster sur des mannequins, trois ans à courir dans toute la ville et inexorablement revenir à Yanaka pour parler avec les Geishas et Maïko qui sont devenues des amies. Il apprécie de passer du temps avec elles, paye leurs services le temps d’une soirée parfois lorsque son salaire le lui permet, et les écoute se confier en journée lorsqu’il vient les aider à se vêtir. L’une d’entre elles, en particulier, Sayuki, est sa confidente car ils sont unis par le même secret. Exactement le même secret. Elle aurait aimé naître homme et n’a d’yeux que pour les femmes, il aurait aimé naître femme et n’a d’yeux que pour les hommes. Comme ils se ressemblent un peu et qu’ils sont tous deux sorciers connaissant les potions et le polynectar en particulier, ils fomentent l’idée d’échanger leurs places, de temps en temps, sur leurs jours de repos. C’est ainsi qu’Etsuji se promène dans les rues de Tokyo sous les traits d’une jolie Maïko qui a délaissé son habit de spectacle pour un simple yutaka en été, ou des vêtements occidentaux en hiver le temps d’un jour de repos et que Sayuri se perd dans les foules sous les traits d’un tailleurs sur lequel se retournent les femmes. Et en empruntant chacun la vie de l’autre, ils se sentent plus libres qu’ils ne l’ont jamais été. Cette folie dure, dure, toute un été, tout un hiver, tout un été encore jusqu’à ce que naissent de bien sombres conséquences.

Shirushi (symbol) Alors qu’il se promène sous les traits de Sayuki, Etsuji est abordé sur le chemin de l’Okiya où il se rendait pour récupérer un kimono pour la véritable Sayuki par un homme. Un peu plus grand que la moyenne, tatoué. Il fait partie du clan Nakajima, les yakuza euthanatoi qui règnent sur la capitale magique de l’empire. Il n’a toujours eu d’yeux que pour Sayuki et elle s’est toujours fait fort de repousser ses avances, préférent les charmes du beau sexe plutôt que les siens. Il est beau, pourtant, Haneki, à la hauteur de son prénom, l’esprit ailé. Pêché dans la rue alors qu’il était un enfant errant né moldu, il a été Shatei, petit frère, dès l’âge de douze ans. Il a travaillé dur pendant des années, faisant le ménage dans la résidence de l’Oyabun, le chef du clan, la lessive, aidant aux repas et allant à l’école puis à Mahoutokoro en école de jour uniquement comme le souhaitait son chef. Le soir, il revenait dans la maison et apprenait les anciennes voies de leur clan. C’est à dix sept ans, au sortir de Mahoutokoro qu’il obtint ses tatouages par le meurtre rituel et renonça à la baguette magique. Il était devenu aniki, un grand frère. Dès lors, il ne cessa de progresser dans la hiérarchie, vite, en raison de son efficacité et de sa grande droiture, jusqu’à devenir Shateigashira à l’âge de trente et un an, second lieutenant. C’est ainsi qu’il apparut à Etsuji ce jour là, dans toute sa beauté et sa puissance. Il s’est adressé à celle qu’il croyait être son aimée et a touché le coeur d’Etsuji comme jamais il n’a été touché. Alors Etsuji a oublié le kimono, oublié toutes ses leçons de prudence, et s’est laissé emmener chez Haneki le temps d’une nuit. Et le polynectar cesse de faire effet au milieu de la nuit. Haneki comprend qu’il a été berné et s’apprête à tuer le jeune homme lorsqu’il est frappé à son tour par la beauté et la fragilité de ce petit couturier nu dans son lit, tremblant pour sa vie. Il arrache sans mal à Etsuji les aveux de son plan avec Sayuki et comprend qu’il n’aura jamais, à moins de la forcer, la geisha qu’il convoite. Et cela, il ne le veut pas. Amoureux de Sayuki et pétri du bushido, la voie des anciens samourai dont les yakuza aiment à se réclamer, il se voit comme un homme d’honneur, même avec les femmes. Surtout avec les femmes. Il déplore les frasques de certains de ses congénères, et doit bien se faire une raison. Si Sayuki n’aime pas les hommes, que peut-il y faire ? Et si le bel Etsuji aime les hommes et se trouve dans son lit, pourquoi n’y trouverait-il pas quelque réconfort à son coeur blessé ?

Hana (flower) Tout va bien dans la vie d’Etsuji. Il a un amant, il a des amies, et il a de régulières occasion de se faire femme parée de magnifiques kimonos pour Haneki, et sans l’artifice de quelque potions que ce soit. Comme il a le visage fin et le corps souple, Etsuji ose même sortir, paré comme la plus belles des Maiko sous des couches de maquillage qui le rendent méconnaissable, au bras du second lieutenant qui exhibe fièrement la splendeur de son trophée. Il n’a que faire du statut de yakuza d’Haneki, il l’aime de tout son coeur. Les deux hommes parlent de leur vie et de leur magie en regardant le soleil croître ou décroître sur l’horizon, s’aiment à en faire trembler tout le Japon pendant la nuit et se quittent à l’aube. Sayuki a eu beau lui dire que cela ne pourrait pas bien finir, il ne l’écoute pas. N’est-elle contente qu’il ait détourné d’elle un prétendant un peu trop persistant ? Etsuji a, de surcroît, bien progressé dans le monde exigeant de la couture et s’enrôle comme petite main dans un atelier de haute couture moldue. La paye est bien meilleure, et il peut y apprendre davantage, encore, que dans son atelier magique. Il se met à son compte et vend des créations magiques faites sur son temps libres, bénéficiant de ses connaissances en enchantement et de l’adresse de ses mains. Il brode, il coud, il assemble, il sublime la matière entre ses doigts. Et la nuit, dans les bras d’Haneki, il se sent plus aimé qu’il ne l’a jamais été. Mais après les printemps viennent souvent les hivers, et un drame se prépare.

Jinsei (lifetime) Devenu trop important, Haneki doit mourir aux yeux de ses rivaux, et la mort de l’Oyabun, le parrain de la famille, devient le parfait prétexte pour cela. Le Wakagashira, premier lieutenant de l’Oyabun et Haneki se disputent la succession. Ses rivaux prennent parti pour le premier lieutenant, ses soutiens prennent parti pour Haneki. C’est à la fin Haneki qui l’emporte, mais non sans mal, et le clan s’en trouve affaibli. Pendant cette période stressante, Etsuji ne voit que peu son amant, terrifié que le jeune couturier ne soit pris pour cible par ses ennemis. Alors Etsuji prend les devants et propose à Haneki un plan. Un plan fou que désapprouverait sans nul doute Sayuki, la seule amie du couple. Mais un plan si audacieux que Haneki ne peut qu’être séduit. Etsuji va se marier. Deux fois. Une fois entant que femme à Haneki, une fois en tant qu’homme à une femme qu’on aura trouvé pour lui. Il sera Etsuji le couturier prodige le jour, père, peut-être, si les dieux lui accordent cela. Il sera Etsuji, l’époux d’un Oyabun la nuit. Ils sont ivres de cette folie, tous les deux, et parviennent à tromper leur entourage. Haneki initie Etsuji à la magie euthanatos sans toutefois aller jusqu’au rituel de peur que l’épouse factice d’Etsuji ne se rende compte de quelque chose, mais sa « femme », dit-il, à Etsuji, ne pourrait se tenir à ses côtés sans connaître la magie de son clan. Alors Etsuji apprend, et Etsuji cherche une épouse qui pourrait mettre au monde les beaux enfants que lui-même ne peut donner à Haneki. Et il trouve.

Katei (family house) C’est à l’âge de vingt-sept ans, neuf mois après ses nuits de noces qu’Etsuji devient et père et mère d’un petit garçon né au printemps, Haruto. Il est beau, ce bébé, il ressemble à ses pères, se plaît à croire Etsuji. Sa femme est très protectrice avec l’enfant, comme toutes les mères japonaises, et ne laisse que peu Etsuji entrer dans leur bulle privilégiée. Cela ne convient pas à Etusji qui ne peut s’empêcher de vouloir une relation aussi proche et privilégiée avec son fils que sa femme. Mais la société japonaise ne fonctionne pas ainsi : la mère doit s’occuper des enfants, les hommes doivent travailler, et Etsuji travaille le jour et révère son fils la nuit. Sa femme est éreintée par l’accouchement et les pleurs du bébé, elle veut retourner dans sa famille pour que ses parents l’aident à prendre soin du bébé comme le veut la coutume au Japon, mais Etsuji s’y oppose. Il veut son fils là, il refuse d’être séparé de son enfant et pour la première fois dans ce couple fragile, les tensions explosent. Sa femme le soupçonne de la tromper, elle l’a entendu parler de leur fils au téléphone à Haneki et lui promettre de lui montrer « leur » enfant. Elle l’accuse d’avoir une maîtresse plus âgée, infertile, et d’avoir été épousée pour lui pondre un enfant. Etsuji nie. Il n’a pas de maîtresse plus âgée. Et cette nuit là, ils font l’amour dans leur chambre conjugale pour apaiser les tourments de son épouse. Il n’aura pas le choix de laisser sa femme partir quelques semaines avec leur premier né, même si son coeur saigne. Haneki reste auprès de lui, le rassure, l’apaise et lui promet qu’un jour, ils pourront vivre heureux, ensemble, avec leur fils à tous deux.

Setsujoku (vindication of honor, revenge) Deux années se passent avant qu’Etsuji ne puisse enfin amener Haruto voir son deuxième père. L’enfant s’amuse des tatouages d’Haneki et de la mine sèche de ce grand homme qui le regarde avec un air attendri. Et il voit bien les gestes de tendresse entre Etusji et Haneki, il comprend bien qu’ils s’aiment, qu’ils l’aiment, qu’ils sont une famille. Enfant vif et rieur, intelligent, Haruto garde le secret de ses petites visites chez  Haneki avec Etsuji qui deviendront de plus en plus fréquentes à mesure que les années avancent. Car à cinq ans, comme tous les enfants, Haruto ira à l’école et sur le chemin de retour, il ira dire bonjour à Haneki avec Etsuji et il entendra ses pères parler de magie et d’amour. La femme d’Etsuji n’est toutefois pas dupe. Elle voit rapidement son fils lui échapper et comprend qu’il y a quelqu’un dans la vie de son mari. Alors elle le suit, discrètement, et finit par découvrir le pot aux roses en voyant Haneki embrasser son mari depuis une fenêtre. Scandalisée, elle prépare ses bagages et ceux de son fils pour rentrer chez ses parents avec l’enfant et interdire Etsuji, cet être anormal, amoral, de revoir son fils. A cette époque là, les femmes japonaises ne peuvent encore demander le divorce, mais elles peuvent certainement disparaître avec l’enfant. Mais son fils est difficile, il refuse de partir, et une dispute éclate, retarde leur départ. Les voisins sortent en entendant les cris de détresse de l’enfant, et Etsuji rentre à temps pour récupérer son fils avant qu’il ne disparaisse. Son épouse a l’air d’une folle à l’accuser de voir un autre homme, Etsuji est aimé de tout le voisinage, et même si son coeur tambourine d’effroi à l’idée que sa femme ait enfin découvert le pot aux roses, Etsuji nie avec assurance, affiche une mine choquée, joue l’homme catastrophé de voir sa femme péter un câble et apeuré pour son enfant. Et tout le monde le croit, lui, le véritable méchant de l’histoire. Tous sont émus de voir l’enfant s’agripper à son père, effrayé par la mère. Tous sont touchés de voir la mine soucieuse d’Etsuji qui tente de maîtriser sa femme en douceur alors que celle-ci lui frappe le visage. Tous sont ébahis de son contrôle de lui-même. Et tous sont conquis lorsque, une fois sa femme partie seule en trombe, il s’excuse platement du dérangement, les joues encore meurtries des coups de sa femme. Non, vraiment, ce ne peut pas être Etsuji le coupable, n’est-ce pas ?

Hozen (preservation, integrity) Les années qui suivent sont relativement tranquilles en dépit des circonstances. La femme d’Etsuji est retournée vivre chez ses parents, cherche à retrouver son mari et son fils, mais les deux semblent avoir disparus. En réalité, Etsuji est allé vivre chez son mari, Haneki, avec leur fils. Grimé en femme superbe, Etsuji a arrêté de travailler pour s’occuper de l’enfant, et Haruto semble accueillir avec une certaine sérénité le fait que son père soit sa nouvelle mère et qu’il ait un autre père. Etsuji apparaît aux yeux des Yakuza comme la femme parfaite qui soutient son mari en tous lieux. Ils ont à la maison des Shatei, des petits frères, pour faire le ménage. Les cours qu’Etsuji donne à son fils, il les donne aussi aux Shatei, et le couple à la tête du clan Nakajima est aimé de tous. La mère biologique d’Haruto continue à le chercher, et Etusji apprend qu’elle est allée jusqu’à Kyoto pour le chercher chez ses parents chez qui il se rend à intervalles réguliers avec son fils. L’étau se resserre, et Etsuji commence à craindre pour la paix de sa famille. Cela ne l’empêche pas, toutefois, de compléter les dernières étapes du rituel qui l’intègrent dans la communauté Euthanatos. Il reçoit ses tatouages rituels après avoir pris la vie d’un dissident du clan, sans grand remord. Il se convainc qu’il l’a fait pour protéger sa famille sur laquelle il veille férocement. Et il se souviendra toujours de l’effarement de sa victime qui comprend que la belle épouse de leur chef n’est autre qu’un homme non moins superbe.

Gakushuu (learning) Leur fils a pris le chemin de l’école de jour de Mahoutokoro, et c’est à ce moment que les ennuis commencent pour Etsuji et Haneki. Par ce biais, l’épouse d’Etsuji retrouve son mari et son fils et tente de récupérer l’enfant pour s’enfuir avec lui. Le directeur de l’école, qui n’est autre que Murayama-sensei, le crush de jeunesse d’Etsuji, le contacte aussitôt. Celui-ci, en souvenir du bon vieux temps, lui raconte honnêtement toute l’histoire, incluant son amour de jeunesse pour lui. Murayama-sensei ne sait qu’en penser : il avait bien remarqué qu’Etsuji s’était attaché à lui, mais n’aurait jamais deviné pareil sentiments chez son jeune protégé, ni aussi sordide affaire. Il voudrait désapprouver Etsuji, mais il n’y arrive pas. Le gamin a été un de ses élèves préférés pendant toute sa scolarité, et il avait espéré le revoir pour une maîtrise de sortilèges. Il est peiné de découvrir que le garçon a enterré sa carrière à cause de lui, à cause des sentiments qu’il avait pour lui et se sent coupable. Et il voit bien combien Etsuji aime son fils et combien Haruto aime son père, ses deux pères. Alors il recommande à Etusji de partir du Japon, d’aller là où son épouse ne pourra jamais les retrouver, ni son fils, ni lui. Il sait qu’au Japon, la loi sera du côté de la mère. Il sait aussi que le mari d’Etsuji ne pourra rejoindre la famille et qu’Etsuji devra se débrouiller seul. Ce soir là, l’heure est à l’angoisse à la maison. Etsuji a son fils sur les genoux, et Haneki les enserre tous deux, ne sachant que trop qu’il doit les laisser partir pour leur propre sécurité. Seulement voilà, où aller ? En 1996, l’Europe est secouée de bien sombres événements, et l’Asie serait trop évidente. Il faudrait partir aux Etats Unis… A moins que… Il y a une japonaise, Hanae Mori, première femme japonaise à avoir ouvert une maison de haute couture à Paris. C’est l’Europe, bien sur, mais assez loin du Royaume Uni. Elle est moldue, mais elle a, pour ouvrir cette maison, beaucoup emprunté au clan Nakajima. Peut-être pourrait-elle avoir besoin d’une petite main supplémentaire ? Haneki offre à la couturière une réduction significative de sa dette si elle accepte d’offrir un emploi à Etsuji et de l’aider à trouver un abri pour son fils et lui. Elle accepte, et c’est ainsi qu’Etsuji et Haruto disparaissent du Japon par une belle nuit d’hiver.

Hari (sewing needle) En arrivant en France, Etsuji ne s’attendait certainement pas à ce qu’il trouverait : il y a à la fois la splendeur de la vie « à la française » et de la haute couture, mais aussi l’irritabilité des gens dans les grandes villes, l’impolitesse et la saleté. Son fils est scolarisé dans une école moldue, mais Etsuji lui apprend la théorie de la magie, le soir. Il peut aussi compter sur la très réduite communauté euthanatos française qui l’accueille à bras ouverts. Les euthanatoi se sont fait rares en Europe, chassés par les lois opposées aux meurtres rituels. Ils se cachent, en particulier en France où ils ne sont pas très appréciés. Les Choeurs Célestes et leur morale à deux ronds règnent depuis le Sacré Cœur de la butte Montmartre, après tout. Alors Etsuji cache sa particularité et encourage son fils à se fondre dans la masse. Haruto grandit comme un enfant paisible et clairvoyant. Il sait les sacrifices que ses parents font pour le garder, il voit les doigts abîmés de son père par trop de labeur, et sait combien Haneki lui manque. Ils se téléphonent, au prix d’un forfait téléphonique moldu exorbitant. Ils s’appellent, et Haruto est toujours heureux d’entendre la voix de son autre père. Tous, dans le clan, croient que Haneki a éloigné sa femme et son fils parce qu’il sent le vent tourner, et il faut un effort de tous les instants à Haneki pour garder d’une poigne de fer son clan. Etsuji sait que ce n’est qu’une question de temps avant qu’Haneki ne réponde plus à ses appels parce qu’il sera mort ou en fuite. Alors il surveille les journaux japonais, et il glane des informations par Murayama-sensei et Sayuki. Cette dernière, au fil des ans, est devenue la responsable de l’Okiya, refusant de se marier pour embrasser tout entier son amour des femmes et de sa profession. C’est aussi la marraine d’Haruto, et elle lui écrit fréquemment. Etsuji écrit aussi à ses parents. Son père, ayant enfin appris l’homosexualité de son fils, l’a rejeté et s’est rangé du côté de sa belle fille. Sa mère, cependant, nourrit une correspondance soutenue avec son fils et son petit fils. Elle n’a jamais aimé sa belle-fille et continue, dans l’ombre, d’envoyer à son fils des livres et à son petit fils des cadeaux. La guerre fait rage au Royaume Uni, mais la vie s’écoule avec une certaine insouciance pour Etsuji et son fils qui prennent peu à peu leurs marques dans la société française où le dossier concernant leur état de fugitifs du Japon a été inopinément perdu par une secrétaire euthanatos. Les visas de travail s’enchaînent, et d’enfant, Haruto devient un adolescent tranquille aimé de tous au dojo d’Iaido où il va avec son père. Tous deux ont besoin de nourrir leur attachement à leurs racines, et l’iaido, le shôgi (les échecs japonaises) et le go (jeu de stratégie chinois très prisé au Japon) les y aident. De même que les cours de langue japonaise qu’Haruto prend à l’association franco-japonaise moldue pour y conserver le savoir de sa langue maternelle. Apprendre le français est difficile pour les deux, mais ils y parviennent grâce à l’aide de l’association, et d’année en année, ils s’intègrent de mieux en mieux dans la société française.

Hatawoageru (to start a new business) L’étau se resserre. Etsuji est assis à la table de la cuisine du petit appartement qu’il partage avec son fils lorsque celui-ci revient de Beauxbâtons pendant les vacances lorsqu’il apprend de mauvaises nouvelles venues du Japon. Sayuki lui écrit pour lui annoncer le décès de son mari, Haneki, qu’il n’a pas vu depuis plus de cinq ans. l’année 2001 est décidément mauvaise pour lui. Il a aussi appris que sa demande de renouvellement de visa avait été refusée car l’administration française a finalement eu vent de l’enlèvement d’enfant dont il est accusé. Il faut agir, et vite. Sayuki est inquiétée, aussi Etsuji propose-t-il à son amie de se cacher chez ses parents le temps de quitter le pays. Sayuki est réticente, mais elle finit par obtempérer juste à temps : elle n’a que quelques heures d’avance sur ses poursuivants qui ne savent que trop qu’elle était un soutien de l’Oyabun décédé, et qu’elle sera une épine dans le pied du nouveau parrain. Elle passe deux nuits chez la mère d’Etsuji au grand dam de son père et s’enfuit pour le Royaume Uni, parlant mieux anglais que français. Elle demande asile auprès du Ministère de la Magie, expliquant sa situation, et l’obtient après dix mois de procédures. La voici citoyenne anglaise, au grand soulagement d’Etsuji et d’Haruto qui, inconsolable après le décès de son père, a craint de perdre en plus sa marraine. Etsuji sent de plus en plus la pression de l’administration française, aussi décide-t-il d’envoyer son fils au Royaume Uni chez sa marraine. Haruto est bon en langues et a pu travailler l’anglais à l’école française ainsi qu’à beauxbâtons. Il débarque donc en septembre 2002 sur le Chemin de Traverse accompagné de son père et son accueillis par Sayuki qui a trouvé un petit travail de professeur de japonais dans une école moldue londonnienne. La splendide Geisha n’est plus qu’une femme habillée à l’occidentale, bien qu’elle conserve dans les cheveux les bijoux qui ont fait sa splendeur d’antan. Son appartement est de bonne taille et regroupe toutes ses possessions préférées qu’elle a pu miniaturiser au moyen d’un sortilège pour les faire entrer dans un sac sans fond. Et telle une Mary Poppins japonaise, elle est arrivée au Royaume Uni avec sa maison dans une pochette. Hotaru est heureux de retrouver sa marraine, mais les adieux d’avec son père sont déchirant. Il va entrer en quatrième année à Poudlard à la rentrée 2002, et il craint de perdre le seul parent qu’il lui reste. Etsuji lui promet qu’il fera tout pour les rejoindre au plus vite au Royaume Uni et qu’il lui écrira tous les jours. Sans faillir, en effet, Hotaru reçoit quotidiennement une lettre de son père depuis la France, et une lettre de sa marraine. Réparti à Serpentard, il y fait une scolarité paisible mais ne peut s’empêcher de s’inquiéter pour son père.

Shouten (small business) C’est durant l’été 2003, après un an de démarches qu’Etsuji trouve enfin le moyen de fuir la France où il est résident illégal depuis un peu plus de deux mois. Il part sans demander son reste, ses affaires dans le sac à dos, et franchit la Manche en balais pour arriver, tout aussi illégalement, sur le sol anglais. Il se présente au Ministère de la Magie pour y réguler sa situation et se lance dans son histoire. Il omet de préciser son attachement à la tradition Euthanatos qui n’a pas bonne presse, et met plutôt l’accent sur la folie de sa femme, sa crainte pour son fils, et la situation particulière de la marraine de son enfant. Haruto est auditionné et tient pour son père. Il fait un portrait très élogieux de l’homme qui l’a élevé dans un anglais mêlé d’accent japonais et français, et il parvient à convaincre les officiels de l’honnêteté de la démarche de son père. Ses excellents résultats à Poudlard, l’intervention de Sayuki qui a obtenu l’asile anglais contribuent aussi à rassurer les membres du Ministère. Il obtient un visa de résident et de travail temporaire le temps que soit menée l’enquête qui décidera s’il peut, ou non, accéder au statut de réfugié. Le Ministère anglais n’est pas peuplé d’imbéciles : Sayuki a pu venir sur le sol anglais parce qu’elle fuyait la mafia japonaise, ils se doutent bien qu’il doit y avoir aussi quelque chose dans cette veine quant à Etsuji et Hotaru. Leur hypothèse, toutefois, est que la femme d’Etsuji et la mère biologique d’Hotaru serait une membre de la mafia locale. Le témoignage de Sayuki dépeignant la femme sous un jour très noir les a orientés sur cette hypothèse. Toutefois, l’enquête est encore en cours… qui sait ce qu’ils trouveront ?
Grâce à ses contacts avec les euthanatoi anglais et ses économies tout à fait substantielles, cependant, Etsuji a pu trouver un lieu où s’installer sur le Chemin de Traverse. Il a ouvert, à quelques pas de chez Madame Guipûre, une enseigne de haute couture, Houkai. D’abord réservé à une clientèle restreinte mais amatrice, l’enseigne se fait peu à peu connaître pour le goût sûr et la gentillesse de son propriétaire. Toutes ces années à créer des kimonos et habiller les geisha, à coudre des uniformes pour Mahoutokoro ou des créations pour particuliers, à habiller son mari et son enfant, et à oeuvrer dans les maisons moldues de hautes coutures ont données aux mains d’Etsuji une adresse à nulle autre pareille. Mais il n’est pas seulement ce couturier raffiné et rieur, Etsuji, c’est aussi le veuf d’un chef de clan de Yakuza et il continue de porter son alliance de son mariage avec Haneki, un tigre prêt à tout pour protéger son enfant, un père attentionné et féroce. Car malgré la peine de son veuvage, il est prêt à tout pour défendre son fils et veut vivre fièrement pour le rendre fier de lui. Contrairement aux euthanatoi anglais, Etsuji n’est pas pressé de voir son enfant recevoir ses tatouages et ne s’offusquera pas si Haruto les refuse. Haruto chérit cependant la mémoire d’Haneki autant qu’Etsuji, et ce dernier a bon espoir de voir un jour Haruto recevoir le même type d’ornements que lui.
Sa boutique progresse paisiblement tout au cours des premiers mois de l’année 2003. Grâce au marché de Noël de l’hiver 2003 il arrive à se faire connaître un peu plus largement en proposant des petites créations moins chères et enchantées. Il organise aussi son premier défilé en secret pour l’automne 2004 afin de fêter la première année d’existence de l’enseigne. Il espère pouvoir faire défiler Sayuki avec une de ses créations. En janvier 2004, il assiste au concert de Reissen, perplexe. Il n’a pas pris le temps de beaucoup se pencher sur les questions politiques du Royaume Uni, mais ce concert est l’occasion de s’y intéresser. Les lettres suivantes échangées avec son fils sont l’occasion d’en discuter. Haruto a aussi vu, à Poudlard, une sorte de crispation sur les sujets politiques. L’acmé de tout cela intervient cependant en Février 2004 avec le renvoi d’élèves de la Chorale, d’un prof de sortilèges et aussi l’emprisonnement du groupe de Rock. Etsuji ne sait où se situer dans le champ politique actuel. Il suppose qu’il ne pourra s’empêcher de soutenir quiconque se décidant à faire un geste pour lui et son fils dont les visas doivent expirer au cours de l’été.

FT. Hiroshi Takeshima / Hiroshi Kitaoka ; Pseudonyme Cynn ; Âge 29 ans (j’ai vieilli depuis mon arrivée ici!) ; Comment as-tu trouvé le forum ? changement de personnage (qui sait, peut-être reprendrai-je un jour Ronald s’il n’a pas trouvé preneur, mais pas tout de suite) ; Un petit mot à ajouter ? Je vous remercie d’être aussi chouettes ! J’ai rarement vu un forum d’aussi bonne qualité où les gens sont aussi adorables ; Ta fréquence de connexion Variable, mais je passe toutes les semaines, plusieurs fois par semaine. Je préfère ne pas trop faire de promesses.

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Invité
Jeu 23 Avr - 14:21
Houuuuuu ! Ce personnage :smi10:

J'avoue que je suis très curieuse de lire la suite de la fiche, parce que le début est franchement super intéressant avec plein de perspectives de jeu passionnantes ! Je ne connaissais pas du tout le chanteur que tu as pris pour avatar, mais il colle tellement bien au perso de ce que j'ai pu lire sur internet :smi10:

Bon courage pour la suite de cette fiche qui est vraiment prometteur ! (et je vois que les euthanatoi, ça vend du rêve :smi10:)

Invité

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Invité
Jeu 23 Avr - 14:37
Merci :smi82:

j'avoue que c'est le chanteur qui m'a fait rajeunir le perso, en fait, j'ai tellement été emballé par l'univers de ce musicien et le fait qu'il joue avec les codes de la culture traditionnelle comme ça que j'ai craqué :smi46: (ce qui en fait officiellement mon premier perso gay et mon premier perso papa !)

P. Pandora Parkinson

P. Pandora Parkinson
MODÉRATRICE & MJ
hiboux : 425
pictures :
Des jours heureux {{Tsurushima Etsuji}} 230916321b07e71b7ddd665e37967a7be66e0739
Jeu 23 Avr - 14:38
Oula oula :smi46:

J'ai hésité entre garder Pando ou sortir Jo pour te souhaiter la bienvenue parce que je pense que mes deux zozos seront les premiers fans du tien :smi46:

J'ai tellement tellement hâte qu'on papote lien, et avant ça - je m'avance parce que j'ai hâte - de découvrir ta fiche ! Le début est ultra prometteur, tu amènes tellement de choses, c'est génial :smi46:

Bienvenue à nouveau chez toi mon bichet :smi19:

Georgia R. Harris

Georgia R. Harris
MODÉRATRICE
hiboux : 304
pictures : Des jours heureux {{Tsurushima Etsuji}} B5097c269a0f90ad90c06e5cda963512817b5f34
Jeu 23 Avr - 15:04
Ohlalala :smi40: Tu le sais je suis toute enthousiaste devant ce personnage, j'ai très très hâte de lire son histoire et de le voir évoluer sur le Chemin de Traverse ! Il a déjà de nombreux clients fidèles, What a Face N'hésite pas si tu as la moindre question, tu le sais bien :smi53:

Invité

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Invité
Jeu 23 Avr - 18:07

Ce personnage est diablement alléchant! Je trouve qu'il en ressort une exquise poésie. Couturier qui sait taquiner la magie sans baguette, c'est forcément pratique :smi10: Ta plume n'est que délice mon petit chou! J'adore ce début de fiche :smi37: :smi37:

Rebienvenue à la maison :hamster1:

Djouqed

Djouqed
MEMBRE
hiboux : 174
pictures : Des jours heureux {{Tsurushima Etsuji}} 200405051035524820
Jeu 23 Avr - 19:08
Ce début de personnage est superbe :smi19: En plus il a bon goût en matière de conjoint :smi10:

Bon courage pour cette fiche, et welcome back !

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Invité
Jeu 23 Avr - 19:21
Très bon choix de nouveau personnage, en tant que voisins du Chemin de Traverse il nous faudra évidemment un lien !
Bonne chance pour la rédaction de l'histoire :smi19:

Invité

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Invité
Jeu 23 Avr - 21:12
Ooooh, ce superbe début !

Je suis tellement ravie que tu restes parmi nous, ce nouveau personnage promet et j'ai tellement hâte de lire la fiche entière :smi46:

Bon courage pour la rédaction :smi47:

Invité

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Invité
Jeu 23 Avr - 21:27
Coucou :smi40:
Bienvenue parmi nous avec ce petit asiat tout plein de promesses. :smi40: :smi40:

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