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Connais la terre de ton cœur et que germe le feu qui te brûle | Charles le Badass'
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Ven 17 Avr - 19:08

Connais la terre de ton cœur et que germe le feu qui te brûle
In my place, Were lines that I couldn't change, I was lost, Crossed lines I shouldn't have crossed, Yeah how long must you wait for it? Yeah how long must you pay for it? I was scared, I was scared, Tired and under prepared, But I wait for it.
In my place Coldplay - @Charles Weasley
Février 2004

Le roulis du train ballotait son corps ankylosé, le berçant mieux que la vieille loco de Poudlard ne le ferait jamais. Les moldus avaient fait le choix d’une technologie de pointe au service du confort et cela payait clairement. Il avait acheté son billet au dernier moment pour une bouchée de pain, et le luxe de la seconde classe lui convenait parfaitement. Ses voisins, deux gamins à la peau sombre avaient les oreilles vissées à leurs écouteurs. La nouvelle marque à la pomme avait croqué le marché, révolutionnant l’écoute de la musique. Une œillade à l’écran lui permit de reconnaitre l’album phare de Colplay et le jeune homme s’en détourna. Il reposa la tête contre la vitre, et laissa son souffle embrumer le paysage.
La quiétude des grands lacs d’Ecosse l’avait apaisé, pour un temps. Mais son isolement était devenu un fardeau. Abandonné là pour qu’on l’oublie mais restant conscient du tumulte qu’il avait soulevé là-bas le gangrénait. La colère était revenue, puissante et irascible. Mais sans personne cette fois pour l’affronter. A peine transplanés de Londres sur les terres écossaises que son oncle et lui avaient eu une terrible dispute. Jamais le ton n’était monté aussi loin entre eux. Par son audace mal placée et son obstination, Dennis avait fait craqueler le vernis pourtant impeccable dont Archibald Rosier avait enduit son passé. Le poussant jusque dans ses retranchements, il avait enfin lâché la vérité sur « l’accident » de sa femme et sa fille, la tante et cousine de Dennis. Des assassinats, perpétrés sous l’égide du mage noir. Et il voulait qu’il se calme, après ça ? Qu’il comprenne dans quel pétrin il s’était mis ? Mais comment ? Comment peut-on réfléchir dans pareille situation ? Dennis était devenu brutal, violent, et la force de son oncle n’avait pas suffi. Seul un sortilège du sommeil avait eu raison des nerfs à vif de son neveu. Quand il s’était réveillé le lendemain il avait disparu. Mais son hibou petit duc Olympus, se tenait au bord du lit, le plumage ébouriffé par son voyage nocturne.

Seul dans cette grande maison vide et à la fois pleine de souvenirs irrespirables, le jeune sorcier avait attrapé un vieux sac de rando et quitté la demeure familiale pour les monts environnants. La morsure de l’hiver ne l’avait pas empêché de goûter à la fraicheur des lacs et au parfum des abysses comme on s’abîme d’une drogue. Le 4e jour il avait craqué et allumé la radio portative qu’il avait pris soin d’emmener. Le monde sorcier s’affolait et il apprit avec angoisse que les Nott avait été arrêtés à sa place et qu’une enquête par le Ministère de la Magie était en cours. Le 5e jour Archibald retrouva sa trace alors qu’il campait sur les contreforts du lac Lomond et pensait sérieusement à se rendre auprès des services de police magique. Son oncle l’en dissuada. Les Nott allaient bien et venaient d’être relâchés, l’enquête se tournait vers le groupe Reissen et les enregistrements illégaux de la chorale de Poudlard. Mais il était plus sage qu’il passe encore quelques semaines sous silence. Dennis avait bien essayé d’argumenter qu’un silence radio était parfois bien plus accusateur qu’autre chose mais le patriarche avait été implacable sur ce point et la conversation s’était de nouveau enflammée si bien que Dennis avait transplané d’un coup sec, coupant court à la conversation. Deux jours de plus à épuiser son corps et vivre sur ses maigres réserves et l’idée avait germé. Revenir voir ses parents lui avait à peine effleuré l’esprit. S’il les aimait plus que tout, il avait pris depuis longtemps la responsabilité de les tenir aussi loin que possible du monde magique. Il ne pouvait pas attendre d’eux qu’ils le protègent, cette idée était morte alors qu’il avait treize ans. Mais ce souvenir enfoui de sécurité, il l’avait pourtant ressenti quelques années plus tard. Bien que mêlés à des histoires de dragons déchainés et d’escalades à pic, il avait vécu ce qui se rapprochait le plus du sens commun donné au dicton « tu peux compter sur la famille ». Une bergeronnette siffla dans le lointain lui donnant des envies de hauteurs.

Son nouvel objectif en tête, la raison mangea du terrain à la colère. Se rendre en Roumanie via différents portoloins aurait été la plus logique et rapide des solutions. Mais s’il voulait éviter le monde magique pour un moment, le temps serait un allié, et les transports moldus son vecteur. La 2e chose qui lui vint à l’esprit, la priorisation n’étant pas son fort, fut de demander l’hospitalité à l’homme qui jouait le rôle de sa bouée de secours. Charlie Weasley, pour Dennis l’un des plus grands magizoologistes de son temps, avait été son tuteur de stage lors de sa dernière année à Ilvermorny. Pendant 4 mois, il avait accueilli le jeune anglais dans les montagnes reculées de l’Est du continent, au cœur de la réserve des derniers dragons sauvages d’Europe. Principalement attaché au diagnostic de leur habitat et à la caractérisation de leurs migrations, Dennis avait ainsi partagé le quotidien des dragonniers et écopé de sa première brûlure avec un quasi sentiment de triomphe. La notion d’entraide et d’humanité y avait largement nourri le cœur du jeune sorcier, et avait sans aucun doute participé à sa lente guérison, ainsi qu’à sa grosse rechute à son retour en Angleterre. A la faveur d’un feu de camps made in moldu, Dennis envoya son hibou, le bardant de sorts de protection et d’illusions afin de le protéger des dragons à son arrivée. Son message était concis et se résumait en cinq phrases. « Salut Charlie. Melciss couvait sereine. Besoin d’avoir des nouvelles. Je peux venir ? Je peux être là d’ici trois jours.*». Adepte de mots cryptés il était persuadé que Charlie saurait décoder le sien. Après tout, c’est lui qui lui avait enseigné cette méthode basée sur les anagrammes qu’il tenait de son frère Bill, conjureur de sorts et descripteur de malédictions. D’un œil inquiet il suivit le volatile jusqu’à ce qu’il soit happé par les ténèbres. Le lendemain, il n’attendit pas la réponse de son ami pour avancer et transplana à quelques kilomètres de sa position, dans la ville d’Edimbourg. Farfouillant dans son sac les restes de son argent moldu et sa carte bancaire il se paya une nuit dans une auberge de jeunesse où l’eau chaude lui fit le plus grand bien. Il en profita pour soigner discrètement ampoules et engelures d’un coup de baguette magique et se rendre à la gare la plus proche pour établir son parcours. Il prit un aller le lendemain après-midi pour la gare de St Pancréas à Londres et passa le reste de la journée à déambuler sans but dans les ruelles de la ville, son appareil photo en main. Un sandwich pris sur le pouce, le sorcier zieutait la devanture d’un libraire quand deux mômes passèrent derrière lui en se tirant dessus à coup d’index destructeur. Le flash de Crivey les immortalisa et alors qu’il abaissait son objectif il songea qu’un jour, le monde des moldus viendrait détruire le parfait équilibre de ces ariens au sang dégénéré…

Quand il arriva à Londres le lendemain soir, un hibou l’attendait au dehors, la patte harnachée d’un petit étui. Comme il l’avait imaginé Charlie avait préféré laisser se reposer Olympus pour permettre à sa réponse d’arriver plus vite. Ou alors son fidèle compagnon s’était fait bouffé par un reptile ailé. Décachetant rapidement l’enveloppe, un premier sourire qui crampa son visage lui échappa. Roumanie nous voilà. Charlie lui indiquait le lieu et l’horaire de rendez-vous. Faisant le stock de courses pour la traversée, à savoir des chips, du pain de mie, du fromage et du jambon, il prit le ferry en direction de la Belgique, goûtant l’air iodé du bout des lèvres avant d’embarquer pour un train de nuit de 14h sur les routes d’Allemagne et d’Autriche jusqu’à Viennes. Sans perdre de temps il attrapa son dernier train vers la Roumanie, où il somnolait actuellement. Il avait bien récupéré quelques bouquins avant son départ mais ses pensées revenaient sans arrêt à cette journée ubuesque. Il entendait encore les clameurs hérissées des fanatiques, et le bruit des pétards claquant à ses oreilles. La pluie des noms était collée à sa rétine et les voix brûlantes de justice qui s’étaient élevées lui cotonnait le cœur. Il était d’ailleurs persuadé d’avoir reconnu celle d’ @A. Josiah N'Da. Ce cauchemar bien réel lui faisait craindre le pire, mais hier comme aujourd’hui, il ne regrettait rien.
Les premiers flocons tombèrent au passage de la frontière et le décor immaculé offert sous ses yeux força Dennis à se réveiller. Même les deux enfants levèrent la tête devant ce spectacle hivernal, remarquant au passage pour la première fois le hibou à côté de Dennis.

« Wow, j’en veux un aussi ! »
« Certainement pas ! D’ailleurs tu sais que ta mère est allergique aux plumes d’oiseaux. » claqua la voix sourde du père revenu de sa pause technique en refermant la porte du compartiment. Il épousseta d’ailleurs avec un soin prononcé ses bagages sur son passage avant de se rassoir face à Dennis sans lui adresser un mot. Une bonne heure plus tard et le jeune aventurier se retrouva sur le quai de la gare, étira ses muscles et fit rouler sa tête avant de reporter une énième fois son sac sur ses épaules et de libérer le hibou de la cage de fortune qu’il lui avait trouvé pour le transport.
« Et ne dis pas à Charlie que je t’ai mis dans une cage pour hamster, il va me défoncer s’il l’apprend. Ou bien j’irais nourrir les dragons au ptit dej de demain matin. » Dans un hululement courroucé, le rapace s’envola dans un chuintement d’ailes. Pas sûr qu’il lui pardonne. Charlie lui avait donné rendez-vous au sortir de la ville, sur une route de rase campagne à l’écart de toute agitation moldue. La dernière fois qu’il s’y était rendu s’était en portoloin avec escale à Paris. Il avait dû mettre deux heures en tout. Au moins ces trois jours de voyage lui avait-il permit d’emmagasiner suffisamment de manque de sommeil pour espérer faire une bonne nuit ce soir. Si avec ça il n’arrivait pas à roupiller, il demanderait un bis repetita du sortilège de somnifère à Charlie.
Il avait posé son sac et s’amusait à faire ricocher les cailloux de l’autre côté de la route quand un bruit tout proche attira son attention.

HRP
Spoiler:
code by bat'phanie


1843 mots

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Mar 21 Avr - 0:28

Connais la terre de ton cœur et que germe le feu qui te brûle@Dennis CriveyCharlie


25 janvier 2004

Ça ne tient pas à grand chose le bonheur, parfois. Une journée de boulot satisfaisante (Norberta a enfin accepté de se laisser approcher par Björn qui nous a fait une parade nuptiale du feudeymon !), un verre chez Antonio et Sorina pour fêter ça, un petit plat de Magda qui réchauffe doucement, déposé devant la porte en mon absence. Godric m'en soit témoin, elle nous rendra tous obèses, si elle s'obstine à continuer de nous gaver de la sorte, comme un focifère ses petits. Mais force est d'admettre que les effluves d'ail et de persil qui se répandent dans la cabane font gronder mon estomac vide plus fort qu'un Jobarbille.
Encore quelques minutes à feu doux, une grande chope de jus de citrouille, mes pieds dans d'épaisses chaussettes de laine et un pull non moins confortable sur le dos. Ne reste qu'à me poser dans le fauteuil, devant le feu illuminant l'âtre de ses reflets dorés. C'est à ce moment de mes préparatifs que se fait entendre le tap tap caractéristique d'une patte de hibou contre les vitres de la pièce à vivre. Et pas n'importe quel hibou. Ce petit duc aux grands yeux jaunes, au bec boudeur, je le reconnaîtrais entre cent, pour l'avoir si souvent accueilli. Olympus.
Libérant le messager de son fardeau, je le laisse filer à tire d'ailes au sommet de l'étagère où il a ses habitudes. C'est mon assiette de chiftele dans une main, le parchemin dans l'autre, que je m'installe enfin. Entre deux bouchées, mes yeux courent sur l'écriture fine de Dennis. Le contenu est bref, limite sibyllin. Et sa deuxième phrase n'a absolument aucun sens. Nous n'avons aucune dragonne prénommée Melciss et serait-ce le cas, il n'est pas dans l'habitude du gamin de m'envoyer ce genre de texte cryptique écrit avec un lance-pierre. À que... cryptique, hein ? Nom d'un petit dragon, je me souviens encore de son air fasciné quand je lui avais montré cette méthode, pour occuper une énième longue soirée d'hiver. Du bout de ma baguette, je tapote les lettres, les regardant valser, se déplacer, jusqu'à ce qu'enfin, leur échange fasse sens. « Soucis avec le Ministère ».
... Par le chapeau de Merlin. Qu'est-ce qu'il a foutu ?

Cinq kilomètres en balai, c'est une sinécure. Quand la température frôle allègrement les -5°C, ça devient une autre paire de manches. Malgré la pointe de vitesse de mon Brossdur, c'est complètement transi que je frappe à la porte, pour voir aussitôt s'encadrer dans le chambranle le visage inquiet de Magda. Je n'ai que le temps de la rassurer – oui, les chiftele étaient excellents, non je n'ai plus faim – avant de me tourner vers Pavel. « Je peux t'emprunter Manole ? »
Une petite heure plus tard, Manole s'envole à son tour dans le ciel d'encre, en direction de l'Angleterre, chargé de retrouver Dennis où qu'il soit.
« Salut Dennis ! Tu es toujours le bienvenu. Attends-moi à la sortie sud de Tulnici, sur les berges de la Coza, aux alentours de 17 heures. Relâche Manole à ton arrivée, je saurais que tu es arrivé. À très vite. Charlie »

Deux jours se sont écoulés, sans nouvelles. Et ce n'est qu'au soir du troisième, assis sur le banc qui jouxte sa terrasse, emmitouflés dans d'épaisses couches de vêtement et un verre d'eau de vie de prunes dirigeables à la main pour éloigner le froid, que Manole réapparaît. « On dirait que le gamin est arrivé. » Sa descente amorcée, le rapace rejoint l'épaule de son maître, claquant du bec d'un air courroucé. Le temps de finir ma dernière gorgée et je me lève, mon Brossdur à la main, le vieux Feuopoudre de Pavel dans l'autre. « Je te le rapporte demain. » Le vieux dragonnier hausse les épaules. « Penses-tu, je ne l'utilise plus cette vieillerie. Qu'il le garde le temps de son séjour. Et passe lui le bonjour pour nous, tu veux ? »

Juché sur le manche de bois verni, le vent dans les oreilles, je ne me lasse pas d'admirer ce paysage que je connais pourtant par cœur à force de le survoler en toute saison. Après une dizaine de minutes de vol, j'amorce ma descente vers les toits sages de Tulcini, leurs tuiles rouges à peine visibles sous l'épaisse couche de poudreuse. L'avantage de cette saison, c'est qu'elle laisse peu de badauds dans le froid pour risquer de m'apercevoir, et aucune vache avec laquelle je pourrais confondre mon arrivant. Cette silhouette, au bord de la rivière, ne peut être que lui. J'atterris bientôt en douceur dans le champ enneigé, sautant à terre pour le saluer d'une large accolade. « Long time, no see! Content de te revoir, Dennis. » Malgré les quelques années écoulées, il n'a pas changé. Ses épaules ont gardé la carrure acquise auprès de nos montagnes, sa mâchoire cette forme si particulière. Seuls ses yeux semblent attester que depuis notre dernière rencontre, de nouvelles épreuves ont croisé sa route, et en même temps, ce gamin en a déjà tellement vu... Je lui tend le Feuopoudre, avise son bagage. « Locomotor barda! » Et d'un coup de baguette, le sac est emmailloté dans le filet ignifugé, fixé à mon Brossdur. « En vol ! La nuit ne va pas tarder à tomber, il serait préférable qu'on arrive avant. On discutera là-haut. J'avoue être assez curieux du traitement que tu as subit à Manole pour qu'il revienne d'aussi mauvaise humeur. » Déjà prêt au décollage, j'ajoute sur un clin d'oeil. « Et de savoir ce qui me vaut l'honneur de ta visite. » Mais ce second sujet attendra sans doute que nous soyons installés au coin du feu, nos assiettes pleines de je ne sais quel plat Magda aura glissé dans la marmite, une chope de bièraubeurre à portée de main.
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