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There is a vortex of fate around all of us ✶ Georgia
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Invité
Sam 11 Avr - 21:01

There is a vortex of fate around all of us
Georgia & Mara

« Growing with each and every one of our choices, drawing our destinies in closer. »
Mon père m'a toujours dit que dans le malheur, on pouvait toujours y voir une part de bonheur. J'ai longtemps cherché comment ses dires étaient réalisables. J'ai perdu ma mère et je n'y ai vu aucune part de bonheur. Je cherche encore, vraiment. Je suis pourtant une personne qui cherche le positif partout. Toutes les personnes qui m'ont connues à Poudlard savent que je ne suis pas du genre à me morfondre sans raisons valables. J'ai juste l'impression que depuis quelques années, le destin s'acharne, comme si je devais prouver quelque chose pour que tout finisse par se calmer de nouveau. Seulement, que suis-je censée faire ? Peu importent mes choix et mes décisions, ma mère restera définitivement au fond de sa tombe.


Pour le Quidditch, c'est une autre histoire. Ce n'est pas faute d'avoir mon père, mes collègues, mes amis ainsi que mes fans pour me soutenir et me supplier de remonter sur un balai, mais là, le problème vient d'ailleurs. Je sais que ce n'est pas une fatalité, je sais que je peux y arriver, mais pour le moment, c'est beaucoup trop compliqué d'y parvenir. Vous savez, c'est comme quand on essaye d'aller quelque part dans un rêve et qu'on finit par se réveiller ou qu'une force mystique nous empêche d'aller jusqu'au bout.


J'ai presque terminé ma journée à la boutique. Même après deux mois à travailler sur le Chemin de Traverse, je ne réalise pas que c'est mon quotidien à présent. On me tanne à me dire que ce n'est que temporaire. Tout le monde semble savoir mieux que moi de quoi mon avenir est fait, mais pour le moment, le présent est tel qu'il est, et il me dit que je dois me lever tous les matins pour faire un quart de travail de huit heures minimum. Ce quart touche presque à sa fin, lorsque mon patron me charge de préparer une commande un peu spéciale.


« Tu peux préparer la commande pour Miss Harris, Ma ? »


J’acquiesce, ne réalisant pas tout de suite de qui il veut parler en évoquant Miss Harris. On ne peut pas dire que ce nom de famille soit l'un des plus rares de l'archipel britannique. Ce n'est qu'en voyant le parchemin de la commande passée que je reconnais le nom complet de la cliente en question. Georgia R. Harris. Un sourire se dessine alors sur mes lèvres. Georgia, je l'ai si bien connue par le passé. Les événements ont fait que de nombreuses années se sont écoulées depuis la dernière fois que nous avons eu l'occasion d'avoir une vraie conversation, le genre que deux amies entretiennent. Elle n'en est pas moins restée ma rivale, tant que j'étais capable de monter sur un balai et d'envoyer des cognards sur son équipe.


« Dis, je peux me charger personnellement de la livraison ? J'ai presque terminé mon service et c'est sur mon chemin. »


Mon patron ne semble pas contre cette idée, même si notre service magique de livraison est au point, je me suis simplement dit que c'était l'occasion pour moi de revoir une vieille amie. Je crois que j'ai besoin de revoir des visages du passé, surtout en ce moment. Et ça arrive de plus en plus car finalement, beaucoup d'anciens élèves de Poudlard travaillent ou viennent faire leurs achats sur le Chemin de Traverse. C'est un peu comme le cœur névralgique de Londres en matière de sorcellerie. Hormis le Ministère, évidemment, mais ça, c'est un autre problème. Le Chemin de Traverse met tout le monde d'accord.


Je finis de nettoyer ce que j'ai à nettoyer, je récupère mes affaires et je me mets en route, le colis de Miss Harris sous le bras. Quand je vois ce qu'elle a commandé, ça me rend vraiment nostalgique de mes entraînements et de mes matchs. J'essaie de ne pas trop y penser. Je regarde l'adresse indiquée et, ne me sentant toujours pas de transplaner à cause de mes vertiges depuis l'accident, je fais comme chaque matin et me mêle à la communauté moldue en prenant le bus. Prendre le bus me rappelle mon enfance avec ma mère. Elle avait tenu à ce que je ne sois pas totalement immergée dans la culture sorcière mais que je sois au moins un peu au fait de ce que les moldus ont l'habitude de faire. C'est ainsi qu'elle a grandi, et c'est ainsi qu'elle a trouvé la mort prématurément. Être née moldue était une honte selon certains, mais c'est parce que moi j'ai toujours été fière d'elle que je continue de vivre comme elle voulait que je vive. Fière de mes racines. Il ne me faut que quelques stations avant d'arriver du côté de là où habite Georgia.


Après quelques minutes à essayer de me repérer dans le quartier, je finis par arriver à destination. Maison Parkinson, un nom bien familier. J'ignorais que cette famille vivait dans le centre de Londres, et j'ignorais que Georgia vivait avec eux, mais soit. Je frappe à la porte. Je ne pense pas m'être trompée, la porte a cette manière d'attirer l'attention et de bien faire comprendre qu'il ne s'agit pas d'une simple maison moldue. Pourvu qu'elle soit là, et pourvu qu'elle ne soit pas déçue de me voir.


Entendant des pas s'approcher de la porte, je me permets de m'annoncer.


« J'ai une livraison pour Miss Harris ! »
(c) DΛNDELION


955 mots

Georgia R. Harris

Georgia R. Harris
MODÉRATRICE
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Lun 13 Avr - 1:36
There is a vortex of fate around us
Georgia Harris & @Mara Lochlainn
With a little help from my friends - The Beatles


février 2004

Georgia a le teint blafard, et la nausée qui lui retourne le ventre, quand de lourds coups résonnent sur la porte d’entrée. Un gémissement lui échappe et elle observe, désespérée, toute la longueur du salon qu’il lui faut traverser, le hall où il lui faut se faufiler, pour enfin accéder à l’entrée. Son crâne la lance, les migraines ne semblent plus vouloir la quitter, depuis plusieurs semaines. Bête de chance, pour son jour de repos. Le premier depuis des semaines, il lui semble, et elle l’a passée alitée.

Dès son réveil, pourtant, à huit heures sonnantes, Georgia a su que sa journée allait être des plus odieuses. C’est la voix agacée de leur colocataire qui l’a tirée de son sommeil, l’appelant à grands cris dans le salon. Elle s’y est précipitée, enroulée dans sa couette, les cheveux en bataille, et son coeur est tombé dans son estomac en voyant les traits de Nicole défigurés dans l’âtre. La compagne d’Olivier ne l’appelle que rarement – et ne cherche certainement pas à la contacter par cheminée. Ce n’est pas qu’elles ne s’aiment pas, c’est simplement que leur monde semble être construit sur deux stratosphères différentes, et les échanges s’en trouvent compliqués. Alors qu’elle soit, là, dans le fond de sa cheminée, à ses heures matinales, il n’y a qu’une seule raison : Olivier. Et, plus spécifiquement, une nouvelle de merde, associée à Olivier.

Ses ongles se sont plantées dans ses paumes et un long – très long – soupir lui a échappé quand Nicole lui a annoncé qu’Olivier avait disparu. Volatilisé. Toute la nuit, même, et toujours pas revenu. Elle ne le dit pas, mais ça sent la dispute de couple à plein nez, et Georgia est déjà lassée. Elle l’a rassurée comme elle a pu, se promettant d’incendier Olivier quand il rentrera. Quelle idée, de filer maintenant, pour des problèmes à la maison. Qu’il se décharge dans le sport, comme toujours, par Merlin ! La saison culmine, les matchs à venir vont être les plus difficiles à gérer, et lui disparaît, au premier jour de repos qui leur tombe dessus. Bravo, le coéquipier.

Frustrée, elle a toutefois tenté de reprendre le fil de sa journée, chaudron mis à bouillir pour sa tisane de thym au miel de châtaigne, et tapis de sol sorti pour enchaîner quelques exercices de souplesse. Aujourd’hui, pour une fois, aucune horaire précise à respecter. La tranquillité, les magazines de Pando à feuilleter, son bain à redécouvrir, sa cuisine à préparer, voilà une vie de délice dans laquelle elle se prélasse volontiers. Non, vraiment, aucune soirée de prévue, et même les courriers d’Andrew sont oubliés au bord de la fenêtre, ne lui répondant plus depuis la fameuse soirée du 13 Février.

Tout aurait dû aller mieux, finalement – et pourtant, la jeune femme est toujours aussi blanche, toujours aussi nauséeuse. Elle a transplané dans les terres, la Georgia, pour se retrouver seule, avec son fidèle Éclair de feu, au milieu des champs. Elle ne sait plus si c’est Olivier, ou une autre coéquipière, qui lui a révélé l’endroit, pas très éloigné de Londres mais suffisamment loin de tout regard moldu pour qu’ils puissent s’envoler librement. De quoi remonter sur leur balai, et profiter de douces voltiges sans la pression des entraînements, sans la fureur des matchs. Juste elle, son balai, et les courants du vent. Un pur bonheur, évidemment.

Les tremblements ont pris son corps, pourtant, à peine s’est-elle élevée dans les airs. Ses sourcils se sont froncés, sa gorge s’est serrée, et elle s’est agrippée au manche, se forçant à descendre tout lentement. Ça commence à lui faire ça de plus en plus souvent, ces tremblements à la noix, et le sentiment de froid dans tout le corps, proche de celui qu’on ressent aux abords de vertiges, qui les suit n’est pas prêt de la rassurer. Elle n’arrive toujours pas à comprendre d’où ça lui vient, pourquoi ça apparaît, et quand est-ce que cela va arriver – mais ça lui tombe dessus, comme ça, une fois tous les trente six du mois, et elle se retrouve bien idiote, son balai en main, incapable de monter dessus.
Alors, le coeur dans l’estomac, les yeux rouges de frustration, elle s’est barricadée dans le salon, yeux inlassablement vrillés sur la cheminée en face d’elle. Georgia a beau retourner les circonstances de ses petits malaises, essayer de les associer à des raisons particulières, des périodes de règles, de baisse de régime physique, ou même de rechute de troubles alimentaires, rien n’y fait. Niet, nada, zéro – elle a juste un mal de chien.

Et ça la poursuit, encore, nausées s’infiltrant en mal de tête insoutenable. Alors, ces coups sur sa porte d’entrée, ça la fait lever les yeux, et regretter d’exister. Ses pieds se glissent pourtant dans ses pantoufles, et alors qu’elle resserre autour d’elle sa robe de chambre satinée, Georgia se faufile, enfin, vers la porte. Depuis l’extérieur, l’inconnu semble baragouiner quelque chose, mais elle ne l’entend que très mal – ne reconnaissant qu’à peine son nom de famille sur la fin. Sourcils froncés, la jeune femme est incapable de se rappeler pourquoi Diable quelqu’un viendrait la voir directement ici, et elle hésite quelques instants à ouvrir la porte, espérant qu’aucun fan trop enthousiaste n’ait trouvé son domicile.

Ses doigts se glissent sur la poignée, son ongle cognant contre le métal, elle entre-ouvre précautionneusement la porte.

« C’est pour qu – Oh ça alors ! Mara ! » s’exclame-t-elle aussitôt, ouvrant la porte bien plus grand, lorsqu’elle reconnaît les traits amicaux de la jeune femme à l’extérieur.

Mara Lochlainn, bon dieu ! Des mois qu’elle n’a pas croisé son minois, des mois qu’elle se demande ce qu’elle devient – depuis cet accident terrible – et si elle lui avait envoyé deux trois courriers, depuis, pour s’assurer qu’elle ne se morfondait pas dans un puit au fin fond de l’Irlande, rien n’aurait pu la préparer à sa venue devant chez elle, en milieu d’après-midi, un paquet entre les mains. Georgia fronce les sourcils, et pointe du doigt ce paquet, justement, où le sigle du magasin de Quidditch se reconnaît d’entre mille.

« Rassure-moi, tu n’es pas en train de me livrer ce paquet, il est à toi, darling ? » lâche-t-elle aussitôt, sa voix bien trop scandalisée. « Attends, rentre donc, vite, ne reste pas sur le palier, il gèle dehors – mais explique-moi vite ce que tu fais là, » se précipite-t-elle d’ajouter, effleurant aussitôt l’avant-bras de son ancienne rivale pour l’attirer à l’intérieur.

Vraiment, cette journée va de mal en pire si sa Mara Lochlainn se retrouve à lui livrer ses colis de Quidditch. Sa rivale de toujours, son amie hors du terrain, cette batteuse qui lui donnait du fil à retordre – livreuse. Oh, Merlin.

1111 mots
:copyright: Eden Memories

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Lun 13 Avr - 3:25

There is a vortex of fate around all of us
Georgia & Mara

« Growing with each and every one of our choices, drawing our destinies in closer. »
On m'a souvent dit que je n'étais pas une bonne amie. Je ne suis pas du genre à m'attacher vraiment. Les gens comptent beaucoup, je les apprécie et je chéris tous les bons moments passés avec eux, mais je ne m'attache pas vraiment. Je n'y arrive pas et je crois que je n'ai pas envie de parvenir à m'attacher à quelqu'un. Ça ne mène jamais là où on veut et ça fait plus de mal qu'autre chose. C'est ce que l'expérience m'a apprise – pas forcément la mienne. Cela ne m'empêche pas, quand l'occasion se présente, de vouloir prendre des nouvelles, de réapparaître dans la vie des autres sans vraiment prévenir. Certains n'aiment pas trop ça, on me l'a fait remarquer une ou deux fois depuis la fin de mes études. A Poudlard, tout était différent. Le fait de vivre au même endroit, de se fréquenter quotidiennement pour aller en cours, ça créait des liens et on ne pouvait pas vraiment disparaître de la vie de qui que ce soit, même si on essayait très fort.


Aujourd'hui, je vais réapparaître dans la vie de Georgia. Je l'ai toujours beaucoup appréciée, parce qu'il y avait cette rivalité entre nous, qui persiste toujours d'ailleurs, mais c'est le genre de rivalité que l'on peut qualifier de saine. Il n'y a jamais eu de négativité dans cette relation et c'est ça que j'ai toujours apprécié avec Georgia. Pourtant, depuis l'accident, malgré quelques lettres de sa part, je n'ai pas trop donné de nouvelles. Ma vie a suivi son cours et si le destin ne provoque pas des rencontres, je ne serai pas du genre à les provoquer. C'est juste qui je suis. Alors j'espère qu'elle ne va pas m'en vouloir, qu'elle ne pas être déçue que je ne vienne la voir que maintenant. C'est juste que l'occasion se présente à moi. Qui aurait cru qu'une petite livraison de fournitures de Quidditch nous permettrait de nous revoir ? Enfin, c'est à condition qu'elle soit là. Avec la chance que j'ai, elle pourrait très bien ne pas être chez elle, ou je pourrais me trouver face à quelqu'un qui vit avec elle. Je ne pourrais pas simplement dire que je repasserai plus tard, je suis officiellement encore en train de travailler, je crois.


Mon estomac se noue donc une fois devant le pas de la porte.Vais-je tomber sur Georgia ou sur quelqu'un d'autre ? Le nom Parkinson n'est pas le sien, aux dernières nouvelles. A moins d'avoir loupé la nouvelle d'un mariage, mais étant donné la notoriété de celle que je considère comme ma rivale, c'est quelque chose que j'aurais fini par savoir. Et si elle n'est pas heureuse de me voir ? Ou si je tombe au mauvais moment ? Rah. Il est encore temps pour moi de faire demi-tour et de chargé un hibou express de livrer le colis un peu plus tard. Je frappe et j'annonce la raison de ma venue. A m'entendre, on dirait une vraie petite livreuse, j'aurais peut-être dû songer à cette carrière bien plus tôt ! J'entends les pas se rapprocher, un instant, puis une voix, la porte qui s'entrouvre. Et c'est par un air de surprise que je suis accueillie. Une bonne surprise, si j'en crois le ton de sa voix. Je dessine alors un sourire sur mes lèvres, heureuse de la voir, même si son teint pâle fait peur à voir.


« Et oui, c'est moi ! »


Dis-je avec un large sourire. La joueuse de Quidditch pointe alors du doigt le paquet que j'ai entre les mains, cherchant à s'assurer que c'était pour moi et non pour elle. Intriguée par ce questionnement, je la regarde de manière dubitative. A-t-elle oublié qu'elle avait passé commande ? C'est la première chose qui me traverse l'esprit. J'ai à peine le temps d'ouvrir la bouche pour lui fournir une réponse qu'elle m'invite à rentrer. Je m'exécute tout aussi rapidement, prenant le temps de me déchausser avant de faire un pas de plus et je la suis à l'intérieur de la bâtisse. Je crois que c'est la première fois que je viens chez elle, en tout cas, dans cette demeure, c'est sûr et certain.


« Pour répondre à ta question, si, c'est bien toi que je suis venue livrer. »


Je prends un instant pour observer les lieux. Je vois bien qu'elle ne vit pas seule, ce qui expliquerait le nom Parkinson sur la porte. Puis je reprends mes explications sur la raison de ma venue.


« Lorsque j'ai vu en boutique qu'il y avait une commande qui t'était destinée, je me suis proposée pour te l'amener. En général, on un bon service de livraison aviaire. Ne t'habitues pas trop à ce que je vienne te livrer tes colis ! »


Là, en l'occurence, la marchandise n'était pas trop lourde. C'est aussi pour ça que je n'ai pas trop réfléchi à l'idée de livrer le paquet. S'il était question de dix balais d'un coup, j'aurais passé mon tour.


« Je me suis simplement dit que ça faisait longtemps qu'on ne s'était pas vues, toi et moi. C'était l'occasion de joindre l'utile à l'agréable. »


On croirait presque je j'ai besoin d'excuses pour voir mes amis. C'est peut-être pas si loin de la réalité, maintenant que j'y pense. Je sais que je ne devrais pas avoir d'excuse, et pourtant, il faut croire que j'attends ces opportunités sans vraiment lever le petite doigt. Je me tourne alors vers Georgia, analysant finement son visage et sa tenue, synonymes d'une journée ou d'une nuit un peu compliquée. Voire les deux, qui sait ?


« Ça va toi ? T'as pas l'air en pleine forme. J'espère que je ne tombe pas au mauvais moment... »


C'est aussi pour ça que je ne débarque pas à l'improviste. On ne sait jamais si on tombe au bon ou au mauvais moment. J'espère qu'il n'y a rien de grave. Je pense que le monde du Quidditch peut se passer de Mara Lochlainn, mais s'il devait voir la splendide Georgia Harris se retirer, ne serait-ce que pour un match, ce serait la fin des citrouilles.
(c) DΛNDELION


1110 mots

Georgia R. Harris

Georgia R. Harris
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Mar 14 Avr - 0:33
There is a vortex of fate around us
Georgia Harris & @Mara Lochlainn
With a little help from my friends - The Beatles


février 2004

Mara est toujours sur le palier, sourire éclatant aux lèvres, et la poursuiveuse se morigène aussitôt de ne pas l’avoir invitée immédiatement. Sa vieille rivale la suit à l’intérieur, prenant quelques instants pour se déchausser, et Georgia réalise avec une grimace que, pantoufles aux pieds, elle ne doit pas avoir fière allure. Légèrement embarrassée, elle remonte les manches de sa robe de chambre, et remet un peu d’ordre dans ses cheveux. D’un geste, elle les noue en un semblant de queue de cheval d’un ruban qui lui traîne au poignet. Sourcils froncés, elle s’interrompt quelques secondes dans son mouvement, pourtant, quand la jeune femme tout juste arrivée lui annonce que, si, c’est bien pour elle qu’elle est ici.

« Mais comment cela se fait que ça soit toi qui vienne ? » souffle-t-elle tout de même, un peu déboussolée.

Ses tendances à n’être qu’un papillon social lui prouvent aujourd’hui combien cette qualité, ou tare pour certains, est bien gênante après des mois de silence. Georgia n’a strictement aucune idée de ce que fait la joueuse de Quidditch, depuis qu’elle a décidé de prendre du temps hors du terrain. Elle l’imaginait probablement récupérer chez elle, ou s’entraîner peu à peu à rééduquer son corps – mais employée à la boutique de Quidditch ? Vraiment pas.

Songeuse, elle tend les mains pour récupérer le colis, la remerciant d’un souffle.

« J’espère bien ne pas avoir à m’y habituer, ma belle, tu n’es pas faite pour me servir mes colis, » ajoute-t-elle, incapable de s’en empêcher.

Mara n’a peut-être pas besoin d’entendre cela, maintenant, mais c’est plus fort qu’elle. L’idée de savoir la batteuse flamboyante, au bel avenir devant elle, se contenter de délivrer le matériel d’entraînement aux autres joueurs… Elle resserre ses bras sur le colis avant de secouer la tête, un sourire délicat fleurissant sur ses lèvres :

« Ça me fait plaisir que tu aies pris le temps – il faut vraiment qu’on apprenne à se voir plus souvent. Ça remonte à quand, la dernière fois ? » Elle fronce les sourcils, creusant sa mémoire, mais impossible de remettre le doigt dessus.

Georgia sent son regard peser sur elle, quelques secondes, et une nouvelle fois la gêne vient s’instaurer. Elle dépose le colis au pied de l’escalier, se mordillant discrètement la lèvre inférieure, guidant distraitement Mara le long du couloir pour regagner le salon. Sa gorge se noue lorsqu’elle lui demande si tout va bien, et elle tente d’un geste de la main d’écarter le sujet, se tournant vers elle pour lui offrir un sourire rassurant.

« Ne t’en fais pas, tu es totalement la bienvenue. J’ai eu une journée un peu… Enfin, rien de catastrophique. Un mal de crâne. » Elle tend la main vers le sofa, où le plaid dans lequel elle était enroulée il y a peu trône encore en maître. « C’est un peu le bazar, tu m’excuseras, mais installe-toi, je t’en prie. » Puis, jouant distraitement avec les mèches folles échappées de sa queue de cheval de fortune, elle rajoute : « Je peux t’offrir quelque chose à boire ? On doit avoir du jus de citrouille – ou un bon vieux café moldu ? Je dois même avoir du déca, c’est peut-être mieux, vu l’heure, » souffle-t-elle avec un début de sourire.

Déjà, ses pas la guident derrière la table, rattrapant sa baguette qui trône dessus, pour lancer l’eau à bouillir, et attirer à elle la boisson de choix de son invitée. Elle garde le silence, de longues secondes, puis reporte les yeux sur Mara, sa langue se déliant avec une timidité incroyable pour Georgia Harris :

« Et toi… tout va bien ? »

Parce que, face à elle, ses vrais soucis, Georgia ne va pas se plaindre de ses nausées, de son balai resté au sol et d’Olivier disparu on-ne-sait-où.

613 mots
:copyright: Eden Memories

Invité

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Invité
Mar 14 Avr - 2:12

There is a vortex of fate around all of us
Georgia & Mara

« Growing with each and every one of our choices, drawing our destinies in closer. »
J'imagine que ça doit être un choc. Il y a quelques mois, on me connaissait comme Mara Lochlainn, la batteuse emblématique des Crécerelles et maintenant, je suis ne simple vendeuse dans une boutique du chemin de traverse. Et qui fait les livraisons, en plus de ça ! Bon, ça, c'est moi qui me suis proposé, mon patron ne m'exploite pas de la sorte contrairement à ce que l'on pourrait penser. Je n'ai rien contre le métier de vendeuse, encore moins contre mon employeur. C'est juste que ce n'est pas la vie que j'imaginais, il faut croire qu'on finit toujours par redescendre de son petit nuage un jour ou l'autre. Je crois que je suis la première à être étonnée de me voir à ce poste-là. Tout le monde joue les surpris, tout le monde voudrait que je remonte sur un balai, oubliant un peu vite que si ça ne tenait qu'à un claquement de doigt, ce serait déjà fait.


J'explique grossièrement à Georgia que je suis venue en personne de manière exceptionnelle. Que la livraison de ce colis est une vulgaire excuse pour pouvoir ramener mon fessier jusqu'à sa maison. Heureusement qu'il ne s'agit que de moi, mais je me doute que mon patron n'aurait jamais laissé une simple fan complètement dingue se charger d'une livraison pour une joueuse professionnelle. Je lui fais tout de même comprendre qu'elle ne doit pas s'habituer à ça, je ne compte pas faire la livraison à chaque fois ou alors je demande à être augmentée. Hm. Je n'avais pas songé à cette possibilité, tiens.


« Je ne suis peut-être pas faite pour livrer des colis, ni pour vendre des balais, mais pour l'instant, c'est mon quotidien... »


Mon père a toujours été fier de moi et m'a toujours encouragée à faire du Quidditch. C'était bien une des seules choses qu'il appréciait à Poudlard, cette capacité à former de bons futurs joueurs. Seulement, il était parfois rationnel, un peu trop selon ma mère et il me demandait d'envisager un plan de rechange. Je ne l'ai jamais écouté à ce sujet-là. J'ai obtenu mes BUSEs et mes examens à la sortie d'Ilvermorny, mais je n'ai jamais su me démarquer où que ce soit. Parfois je me pose la question, si je n'avais pas le Quidditch, qu'est-ce que je ferais de ma vie ? De toute évidence, de la vente. Je suis tirée de mes pensées lorsque Geo' demande à quand remonte la dernière fois que nous nous sommes vues.


« Oulah. Je ne suis pas trop douée pour me souvenir des dates, mais... Il me semble que la dernière fois, vous aviez failli nous botter les fesses pendant un match mais on a fini par vous mettre une raclée. Oui, je crois bien que c'était la dernière fois, et c'était pas hier ! »


C'était probablement un des rares matchs de la saison des Crécerelles qui avait été bien glorieux. On en a gagné d'autres, mais ça manquait d'action. A croire que mon accident est le seul événement marquant de l'équipe de Kenmare pour la saison 2003-2004.


Je suis mon amie jusque dans ce qui semble être le salon tout en me rassurant sur ma venue. Elle m'assure que je suis la bienvenue, évoquant alors un mal de crâne. Je ne suis pas née de la dernière pluie, il y a quelque chose de plus qu'un simple mal de crâne à en juger son hésitation, mais j'imagine que ce n'est pas la peine d'insister. Je m'installe sur le sofa, observant le bazar dont elle parle.


« Il faut croire que tu n'as jamais mis les pieds chez moi. Là, tu saurais ce qu'est un vrai bazar. »


C'est moi tout craché. Un accident me donne visiblement le droit d'être flemmarde. Si je vivais encore avec mon père en Irlande, il m'aurait probablement déjà botté les fesses une dizaine de fois, jugeant qu'il n'y a aucune excuse pour se relâcher. Mais là, en l'occurrence, mon petit studio est un vrai dépotoir.


« Un café sera parfait, merci. »


Je n'ai pas l'habitude d'en boire, je bois généralement du thé, mais je dois avouer qu'après une telle journée, ça ne me fera pas trop de mal. S'installe alors un silence qui semble durer une éternité. La fatigue ? La gêne ? Puis mon hôte brise le silence, me demandant alors comment je vais. Je fais la moue, je crois que c'est la question que j'ai le plus entendu ces derniers mois. On ne me demande pas comment je vais juste de manière courtoise quand on se dit bonjour, non, il y a toujours cette once d'inquiétude.


« J'ai connu de meilleurs jours, mais je vais bien. Je suis en vie, j'ai encore toute ma tête, je m'occupe de mes journées en allant bosser à la boutique, donc ça pourrait être pire. »


Et c'est justement parce que j'envisage la possibilité qu'un cognard m'ait complètement bousillée que remonter sur un balai est beaucoup trop difficile. J'en deviens presque paranoïaque, à force de rêver de cet accident presque toutes les nuits. Je sais que c'était accidentel, mais je ne peux m'empêcher, parfois, de me dire que quelqu'un voulait se débarrasser de moi. Pour quelles raisons ? Aucune, c'est bien là le problème. Je n'ai jamais posé de problème à qui que ce soit, autrement qu'en envoyant un ou deux cognards bien placés. Je dois parvenir à me convaincre que c'est arrivé une fois et qu'un cognard ne refrappe jamais deux fois au même endroit.


« Tu ne vis pas seule ici, je me trompe ? J'ai cru lire le nom de Parkinson sur la devanture. Ça me dit quelque chose... »


Je n'arrive plus à remettre un prénom sur ce nom, ni même un visage. Pourtant, je sais que c'est un nom familier. Non pas que j'ai eu à faire avec quelqu'un portant ce patronyme, c'est sûrement quelqu'un que j'ai connu à Poudlard, ou du moins juste croisé.
(c) DΛNDELION


1058 mots

Georgia R. Harris

Georgia R. Harris
MODÉRATRICE
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Mar 14 Avr - 16:16
There is a vortex of fate around us
Georgia Harris & @Mara Lochlainn
With a little help from my friends - The Beatles


février 2004

Sa mémoire semble plus active que celle de Georgia, car déjà ses sourcils se froncent et l’ancienne rivale lui parle d’un match où Flaquemare aurait perdu. Un sourire moqueur fleure sur ses lèvres – elle ne sait pas si c’est vrai, tout souvenir de leur dernière rencontre totalement oublié, mais elle peut compter sur Mara pour trouver un moyen de lui rappeler qu’ils ont retourné le match à leur avantage.

« Ah punaise, ça remonte à du début de saison, alors ! » Ses yeux pétillent, quand elle vient recroiser les siens, ajoutant : «  On a pas été aussi tendres avec ceux qui ont suivi. »

Parce que, évidemment, si Flaquemare a perdu ce jour-là, c’est d’avoir pris en pitié ces pauvres joueurs des Crécerelles, et pas parce que leur endurance s’est essoufflée avant la fin du match, pas du tout. Leur entraîneur leur a mis les bouchées doubles, dès la semaine suivante, pour regonfler leur cardio, améliorer leur tenue, et éviter ce massacre à nouveau. De la part des Irlandais, par Merlin, qui sont loin d’avoir fait une saison de rêve. Autant dire que le match qui a suivi n’a laissé aucun pet d’espoir aux Tornades de Tutshill. Leurs pas les ont menés, sur fond de discussion, dans le salon, où bazar de la journée règne en maître. Mara ne semble pas embêtée, pourtant, se contentant de prendre place. Sa tirade tire un sourire à Georgia, qui souffle :

« Rassure-toi, c’est le seul espace un tant soit peu organisé. Je ne te montrerai pas la débauche dans ma chambre, par contre, tu mérites mieux que ça. »

Puis, les doigts remettant en place ses mèches tombées, elle propose une boisson à son invitée, s’empressant de lancer l’eau à bouillir. Elle farfouille dans les placards, à la recherche de deux tasses accordées, tant qu’à faire, et les sert distraitement. Ses yeux sont déjà revenus sur Mara, l’observant attentivement. Comment va-t-elle ? Et, implicite, mais fort de présence, le mot depuis semble peser. Georgia semble sentir depuis l’opposé de l’espace de vie l’agacement qui émane de Mara. Peut-être pas exactement de l’agacement, non – de la lassitude. Ses lèvres forment une moue, d’ailleurs, qui se reflète sur le visage de la poursuiveuse, embêtée de l’avoir agacée.

La réponse de l’ancienne Poufsouffle, pleine de vie, semblant faire preuve d’un recul tranquille sur sa situation, transforme la moue inquiète de Georgia en sourire un tant soi peu rassuré. Ce n’est quand même pas la déclaration de vie du siècle, ou l’ode au bonheur, ce petit “ça pourrait être pire” révélant que tout n’est pas si vert, mais la jeune femme prend quand même. Elle révèle ses dents, sourire éclatant, et s’approche vers elle en de grands pas, lui mettant une tasse entre les mains :

« Tiens, pour toi. Ça me rassure que tu ailles bien – tu dois en avoir assez qu’on te pose la question, ma pauvre, » réalise-t-elle en prenant place à ses côtés, son talon glissant sous ses fesses. « Si jamais tu as besoin de te défouler hors de la boutique, je suis à un vol de hibou, tu y penseras ? » presse-t-elle, en la couvant du regard.

Avec leur terrain vague préféré, leur champs de voltige, Georgia pourra peut-être lui offrir la liberté de remonter, sans pression, sur un balai pour prendre de l’air plein la tête. De quoi s’aérer l’esprit, souffler un peu – enfin, ça, si elle arrive à monter avec elle. La pensée lui tombe dessus, lui nouant l’estomac. Merlin, elle n’a pas hâte d’être à demain, face à son Éclair de feu, et tous ses coéquipiers. Elle déteste ces moments d’après, où il lui faut oublier ces légères peurs de ne pas y arriver. Quand elle est à nouveau dans les airs, pourtant, le vent faisant claquer ses cheveux, Georgia pourrait jurer qu’elle y vit le plus grands des bonheurs. Elle vole, tout va bien. Ses lèvres trempent dans sa tasse, dégustant tranquillement les premières gouttes de café. Petit plaisir moldu, qu’elle continue de se réserver, malgré les booms de caféine peu recommandés pour la sportive qu’elle est. L’amertume du produit, pourtant, semble toujours calmer avec délice le tapage dans ses tempes, jetant un seau d’eau froide sur le feu de ses migraines. Elle lâche un soupir, contentée, avant d’hocher la tête, reportant son attention sur Mara.

« Tu devines bien, je suis en colocation ! Pas mariée à Parkinson, rassure-toi, » souffle-t-elle dans un rire, la fumée de son café virevoltant vers Mara. « On est trois, pour l’instant, avec une chambre de libre, encore. » Elle fronce les sourcils, pensive : « Je ne sais pas si tu n’es pas de sa promotion, d’ailleurs. Pandora Parkinson – enfin, Pansy, à l’époque. (@P. Pandora Parkinson) Elle ne jouait pas au Quidditch, cela dit, je doute que tu la connaisses plus que ça. »

Comme si, évidemment, les joueurs de Quidditch ne se connaissaient qu’entre eux, et les autres ne comptaient peu. Elle a un rire devant sa bêtise, puis se reprend :

« En vrai, je doute surtout que tu la connaisses parce que Pando était bien plus bête, gamine, Serpentard jusqu’au bout des ongles. Je ne pense pas qu’elle traînait beaucoup avec des filles comme nous, » dévoile-t-elle, levant les yeux au ciel. « Je te rassure, elle est moins sotte à force de me côtoyer : bien obligée de se rendre compte que je suis fabuleuse, » se moque-t-elle avec un clin d’oeil.

C’est un peu surfait, comme description de Pando, et elle cache aussi la dernière discussion un peu plus houleuse entre les deux jeunes femmes, incapables de se comprendre, de mondes trop différents. Mais elle essaye, Pandora, tout comme Georgia ; équilibre délicat, mais plein de tendresse. Elle reprend une gorgée de café, tête penchée :

« On a un peu été obligées de reparler de ces différences, avec tout ce qu’il se passe en ce moment. Apparemment, je ne suis pas assez investie. » Elle ferme les yeux, quelques secondes, pour les replanter dans ceux de Mara, un peu lassée : « Tu l’as vu, toi, le concert ? »

Georgia regrette presque aussitôt de s’être engagée là-dessus – elle traîne trop avec Pandora, pour que des questions politiques lui tombent de la bouche en pleines retrouvailles avec Mara. Elle aurait presque préféré lui avouer qu’elle commençait à avoir peur de voler, tiens.

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Mer 15 Avr - 7:51

There is a vortex of fate around all of us
Georgia & Mara

« Growing with each and every one of our choices, drawing our destinies in closer. »
En effet, la dernière fois que nous nous sommes croisées, ça remonte au début de la saison. On ne peut pas dire que j'ai eu l'occasion de beaucoup jouer durant cette saison, et on sait parfaitement pour quelle stupide raison. Je n'ai même pas osé aller voir un seul match en tant que spectatrice, ça fait beaucoup trop mal et ça ferait beaucoup trop parler dans la presse. Je ne sais pas si le fait d'être employée de la boutique de Quidditch en plein cœur de Londres soit une meilleure manière de passer inaperçue – tout le contraire, à vrai dire – mais au moins je fais quelque chose de productif. De plus, aucun risque de me prendre un cognard en pleine tête.

Un sourire lorsque Georgie me fait comprendre que leurs adversaires suivants n'ont pas eu la même chance que nous. Ça ne m'étonne pas, son équipe est l'une des meilleures et surtout cette saison, la sélection est très bonne. Même si je n'ai pas mis un pied dans un stade depuis Octobre, ça ne m'a pas empêché de suivre avec assiduité les résultats de toutes les équipes de la ligue.

« Je n'ai aucun mal à te croire ! »

Je suis fière d'avoir une rivale telle que Georgia. Elle est douée, très douée. En même temps, quel intérêt de choisir une rivale qui serait nulle ? Aucun. La victoire ne serait pas savoureuse autrement.

Alors que nous nous installons dans la pièce à vivre, je me demande de quoi nous allons pouvoir parler. Encore une fois, à Poudlard, c'était plus simple, on était tous dans le même bateau, on vivait tous une vie assez similaire mais d'un point de vue différent, et puis, il y avait le Quidditch. Là, j'angoisse à l'idée de réaliser que nous n'ayons rien à nous dire. On blague un instant sur notre désorganisation. Pourtant il suffit d'un enchantement et le tour serait joué, mais je n'ai pas été élevée comme ça. Ma mère a toujours interdit l'utilisation de la magie poussée par la flemme. Et puis mon père, eh bien, on ne peut pas dire qu'il pratique ce genre de magie. Alors pour le bien de tous, chacun rangeait ses affaires et faisait la vaisselle à la main. Même si je prends un peu de liberté quant à ces règles instaurées quand je vivais avec mes deux parents, on va dire que certaines habitudes sont ancrées.

Puis vient la question classique ces derniers mois. Comment vais-je ? Question très intéressante à laquelle ma réponse semble toute faite tant j'ai pris l'habitude de la répéter encore et encore. Ça pourrait être pire, c'est ce que je m'efforce de me dire chaque jour. Ça pourrait être pire, comme le jour où ma mère a été assassinée par un enfoiré de Mangemort, pour ne donner que cet exemple. Et puis, tout va mieux lorsque l'on a une tasse de café entre les mains et une amie à nos côtés, non ?

« C'est vrai que c'est une question que l'on me pose presque tous les jours depuis quelques mois. Je finis par répondre presque machinalement. »

Je ne prends même plus en compte mon ressenti quotidien. Est-ce que je vais bien parce qu'il fait beau et parce que je me sens bien dans ma peau ? Est-ce que je vais mal parce que j'ai des fichues crampes d'estomac et que Jack a vomi partout sur le tapis ? Non, je sais qu'on me pose la question de manière générale, concernant l'accident. Georgia me fait donc savoir que si j'ai besoin de me défouler, je sais où la trouver.

« Merci. »

Lui ai-je répondu simplement. Je ne pense pas encore en être au stade où le besoin de me défouler se fait sentir. Le travail n'est pas physique, mais mental. C'est ce que le médicomage qui me suit depuis Octobre m'a fait savoir. Je change vite de sujet, revenant alors à l'ancienne Serdaigle. Elle confirme être en colocation et non mariée, ce qui me laisse échapper un rire. Elle précise donc que l'une de ses colocataires se nomme Pandora Parkinson – ou plutôt Pansy. Maintenant ça me revient, une Serpentard si ma mémoire est bonne, mais je ne me souviens pas avoir réellement connu cette fille, contrairement à ce que dit Georgia, elle n'était pas de ma promotion.

« Je me souviens maintenant, oui. On n'a jamais été particulièrement amie, à vrai dire, on n'était pas de la même promotion. Mais maintenant je remets son visage, c'est déjà ça ! »

La description que donne Geo' de la Pansy Parkinson de l'époque correspond parfaitement à l'image que j'ai gardé en mémoire. Je ne sais pas si l'on peut dire qu'elle était typiquement Serpentard, j'en ai connu quelques unes et elles étaient plutôt sympathiques, mais il est évident que je n'ai jamais vraiment eu envie de la connaître à l'époque. Mais de ce que Georgia semble dire, même si l'ancienne Serpentard a changé, il demeure quelques querelles ci et là, notamment en ce qui concerne la situation politique actuelle.

Alors que je déguste le café à mon rythme tout en buvant les paroles de mon amie, je repense à ce concert dont elle fait finalement mention. Comment ne pas en parler, c'est le sujet dont tout le monde parle depuis plus d'un mois. Je m'enfonce dans le canapé avant de répondre à sa dernière question.

« Je n'y étais pas. Je ne travaillais pas ce jour-là, donc je n'étais pas du tout dans le coin. Mais j'en ai évidemment entendu parler dans la presse, et puis... J'ai assisté au discours du Ministre qui a eu lieu plus récemment, évoquant le procès qui a suivi. »

Je ne sais pas trop quoi penser de tout ce raffut. Il est clair que ce groupe est allé trop loin, mais la situation est beaucoup plus complexe que cela, je n'arrive pas à me faire un avis précis.

« Tu y étais toi ? J'ai cru comprendre que ça avait mal terminé. »

Certains ont même fait un aller-retour à Ste Mangouste. Très peu pour moi... En revanche, ce qui m'a marqué et ce dont les médias n'ont pas arrêté de parler, c'est ce fameux feu d'artifice. La vérité ne sera pas oubliée.

« La vérité ne sera pas oubliée. Ces mots tournent dans mon esprit depuis qu'ils ont été repris dans les journaux... »

Mon visage devient grave. Est-ce que Georgia sait pour ma mère ? Je ne sais même plus. Ce n'est pas le genre de chose que j'ai crié sur les toits, et c'est arrivé en pleine guerre. Et après la guerre... Eh bien, je suis partie pour Ilvermorny, sans avoir eu l'occasion de revoir de nombreux visages. Je n'étais pas à ce concert, mais j'imagine que son nom faisait partie de ceux qui sont apparus dans ce feu d'artifice.
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Georgia R. Harris

Georgia R. Harris
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Jeu 16 Avr - 3:20
There is a vortex of fate around us
Georgia Harris & @Mara Lochlainn
With a little help from my friends - The Beatles


février 2004

Sa théorie des joueurs de Quidditch, si fumeuse, tient presque la route cet après-midi, avec son ancienne camarade d’école qui confirme ne pas connaître la belle Pansy plus que cela. Ça la fait sourire, et elle a presque envie de vérifier si, à elles deux, elles ne connaissent vraiment que les joueurs chez Serpentards, Pandora exceptée. Seulement, avant qu’elle ne puisse continuer sur sa lancée, déjà Mara la reprend, rectifiant que Pando et elle ne sont pas de la même promotion. De mémoire, Mara a trois ans de moins qu’elle – si elle ne s’abuse, Pandora aussi. Elle fronce les sourcils, mains toujours autour de sa tasse de café, et prend une petite gorgée avant de souffler ; elle doit s’être embrouillée dans les dates :

« Mince alors, ça voudrait dire que je me suis gourée sur l’âge de Pando, l’an dernier ? Tu as bien 23 ans, non ? »

26 moins 3, jusqu’à preuve du contraire, cela fait bien toujours 23. À moins que ça ne soit encore une histoire de rentrée à Poudlard – Mara est peut-être née après le 1er Septembre ? Elle sait que Pando c’est en Mai, ça, les soirées qu’elle s’est acharnée à lui organiser, depuis leur mise en colocation, et leur douce amitié, ne peuvent que le confirmer. Mara, par contre… Elle grimace intérieurement, incapable de s’en souvenir. À part certaines dates clés, les anniversaires et elle, ce n’est pas trop ça. À peine est-elle capable de se souvenir de celles de sa famille, merci Merlin pour le calendrier dans son téléphone.

« Enfin, si tu vois qui c’est, c’est le principal, » ajoute-t-elle aussitôt, ses lèvres fines dessinant un sourire.

Pour compléter l’image, pourtant, elle se sent presque obligée de glisser quelques mots en plus sur Pandora, bien qu’ils ne révèlent finalement que très peu de la personne qu’elle est aujourd’hui. Une forme de possessivité, peut-être, la pousse à garder pour elle les côtés plus matures, plus agréables, de sa jeune amie. Elle pourrait lui parler de l’autre colocataire, aussi, mais déjà d’y penser, son cerveau saute à Andreas, et forcément, à la discussion avec Pandora sur toute cette situation. Le concert, le ministre, les procès. Tout ça, quoi. Et, quand elle demande à Mara si elle y a assisté, elle, son nez est presque déjà replongé dans sa boisson.

Mara se met un peu plus à l’aise, reprenant une gorgée avant de répondre à sa question. Georgia l’écoute, tête légèrement penchée, nez plissé au dessus des vapeurs de caféine.

« Ah, ça, difficile d’y échapper dans la presse. Dès qu’ils ont quelque chose de nouveau à se mettre sous la dent, ces gens-là, » râle-t-elle en levant les yeux au ciel.

Les unes s’étaient enchaînées, sur Reissen, sur les procès, sur le Ministre, sa lenteur, puis sa prise de décision, puis sur ce blond, ce bâtard Malefoy, apparemment, sur plein d’autres choses encore, des détails horribles, toujours, qui leur permettent d’attiser les flammes. Elle secoue la tête quand Mara demande si elle l’a vu, elle.

« Non, j’étais en déplacement ce jour-là. On avait eu un match la veille, en Écosse je crois – ou en Irlande, peut-être ? » tente-t-elle de se souvenir. « Le match n’est pas vraiment ce dont je me souviens du weekend, je t’avoue. Je suis arrivée sur Londres dans l’après-midi, je n’avais jamais vu les rues aussi… » Elle garde le silence quelques secondes, tentant de trouver le qualificatif à y poser : « rah, je ne saurais même pas te dire comment. C’était très étrange. Un mélange d’hyperexcitation pour certains, et une apathie morbide chez d’autres. »

Elle frissonne au souvenir, et la phrase que lâche Mara termine de la mettre mal à l’aise. La vérité ne sera pas oubliée. Ça aussi, évidemment, a participé à l’ambiance glauque qui a pris les rues de Londres, après ce fameux concert. Elle a entendu les gens en parler, elle a vu les journaux, aussi, même si beaucoup tenaient moins à coeur de montrer cela, préférant marketer l’outrage du concert anniversaire. Georgia a un sourire triste, alors que les mots lui échappent :

« Je t’avoue que j’ai essayé de ne pas y penser. Je n’ose même pas imaginer la douleur des gens qui se baladaient là, ce dimanche matin – pour revoir le nom des gens qu’ils aimaient, et qui sont morts, écrits comme ça dans le ciel. Un rappel assez douloureux, j’imagine, » soupire-t-elle.

Elle a eu la chance, Georgia, de n’avoir vu personne de trop intime mourir lors de cette grande guerre. Il y a eu des connaissances, des gens croisés, peut-être ça et là des personnes de son adolescence disparaître, mais elle n’a pas connu la déchirure que nombre de gens de son pays ont vécu. Il y a bien eu Cédric, à Poudlard, bien avant mai 98, mais compte-t-il même comme décédé à cause de ces horreurs, de Voldemort, ou comme simple accident de parcours ? Le coeur soudainement lourd, elle relève des yeux attristés vers Mara, la voix pleine d’hésitation :

« Tu n’y as revu aucun nom connu, j’espère ? »

Elle n’a jamais pris le temps de le lui demander, à Mara, et peut-être que c’est une question trop difficile à poser, comme cela, au détour d’un café. Déjà elle se sent gênée d’avoir lâché cela, et elle relève la main, pour venir la poser sur l’avant-bras de Mara d’une pression réconfortante :

« Merlin, oublie ça, tu n’es pas obligée de répondre. C’est terrible tout ce que ça nous fait ressasser, ces évènements, là. Des choses pas vraiment terminées, pas assez cicatrisées, et il faudrait replonger dedans, déjà… » Elle lui offre un semblant de sourire, ses doigts venant retrouver leur place auprès de sa tasse : « On s’est connues plus joviales, désolée pour ça, mon dieu ! C’est cette journée d’angoisse, ça fait rapidement plonger dans des sentiments étranges. »

Georgia repose lentement la tasse sur la table basse, prenant une seconde de satisfaction pour remarquer que sa migraine semble totalement apaisée. Elle lève les deux mains en l’air, indiquant trois sur chacune d’entre elles.

« Sortons de cette ambiance morose, tu veux. Du tac au tac, trois choses qui t’ont rendues heureuses depuis ce concert de malheur ! »

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Jeu 16 Avr - 4:28

There is a vortex of fate around all of us
Georgia & Mara

« Growing with each and every one of our choices, drawing our destinies in closer. »
Je crois que s'il y a bien une chose pour laquelle je n'ai jamais été douée, c'est de retenir les âges de chacun. Autant j'ai toujours été capable de me souvenir qui suivait les cours avec moi, autant en ce qui concerne les âges et les dates de naissances, il ne faut pas trop m'en demander. Je sais juste que Pandora Parkison – ou plutôt Pansy – n'était pas de ma promotion, alors le reste...

« Je ne connais pas l'âge de Pandora mais, si, j'ai vingt-trois ans. Je suis simplement du mois de décembre, ce qui fait que j'ai commencé Poudlard un an après pas mal de personnes qui sont nées la même année que moi. »

La frustration quand j'ai su que j'allais devoir attendre une année supplémentaire avant d'intégrer la prestigieuse école. Mon père, lui, était ravi. Il se disait qu'il avait une année supplémentaire pour faire changer ma mère d'avis et me désinscrire de Poudlard. Je sais qu'il aurait préféré que je m'investisse davantage dans sa tradition. Je l'ai fait uniquement pendant les vacances, mais je sais qu'il aurait préféré que je suive davantage ses traces.

Je dois avouer être étonnée de voir Georgia et Pandora réunies sous un même toit, mais les gens changent, et si c'est de manière positive, tant mieux. A vrai dire, je n'ai jamais connue cette fille, et peut-être suis-je passée à côté d'une personne en or, mais quand on est jeune, surtout à Poudlard, on a tendance à avoir des idées préconçues très facilement. Le sujet change du tout au tout. En ce moment, il m'est difficile d'échapper aux conversations qui concernent ou mon accident, ou le concert de Reissen. Il faut croire que quand le monde sorcier a quelque chose en tête, il est difficile de le lui en changer.

« Ils font leur métier, au moins, ils ne s'ennuient pas par les temps qui courent ! J'aurais peut-être mieux fait de me lancer dans le journalisme, tiens. »

Je questionne Georgia sur sa possible présence le jour des faits. Je n'ai pour le moment croisé personne qui  était présent et qui a pu me dire comment les choses ont dégénéré. La presse, c'est bien, c'est pratique, mais ça ne nous dit que ce que ça veut bien nous dire. Pour peu que leurs idées ne soient pas neutres, il est difficile de se faire une véritable opinion sans être biaisée. Elle me rassure en me disant qu'elle était en déplacement à ce moment-là. Je ne saurais pas lui rafraîchir la mémoire quant eu lieu de match, je ne me souviens pas l'avoir vu.

« Je vois parfaitement ce que tu veux dire. Quand je suis allée travailler le lendemain, le Chemin de Traverse était méconnaissable. Les commerçants voisins sont généralement vachement enthousiastes et agréables à vivre, mais là... »

Ça me rappelait une ambiance presque similaire à l'avant-guerre. J'espère vraiment que les choses soient prises en charge rapidement, que l'ambiance soit apaisée. On sait très bien jusqu'où peuvent aller des insurrections. Je ne suis pas du tout en accord avec les idées de Narcissa Malefoy, mais je respecte son mécontentement. Cependant, il y a des façons de faire les choses, selon moi. Et j'ai peur, peur que tout dégénère. Parce que quand on a connu la guerre une fois, on ne peut s'empêcher de craindre une réplique tardive.

Jene parviens pas à regarder Georgia dans les yeux quand elle dit imaginer ce que les personnes ont dû ressentir en voyant tous ces noms affichés dans le ciel. Je ne les ai pas vus en direct, de mes propres yeux, mais ils étaient parfaitement visibles dans la Gazette du Sorcier. Je garde le silence un moment quand elle me demande si j'ai vu un nom connu dans cette liste. Navdeep Lochlainn. Ce nom qui n'aurait jamais dû être affiché... C'est égoïste de penser cela, aucun des noms n'aurait dû être affichés, car personne ne méritait de mourir pour des idéaux stupides. Ma rivale me dit alors d'oublier ça. Elle n'a pas tort, il est probablement encore trop tôt pour ressasser ce genre de chose. Mais il faut en parler, c'est ce que mon père m'a dit. Toujours dire ce que l'on a sur le cœur.

« Non, tu fais bien de demander. En décembre 1997, j'ai perdu ma mère. Elle... C'était l’œuvre d'un mangemort. »

Je n'en ai parlé qu'à très peu de personnes. Dennis sait, évidemment. Lui et moi, on sait parfaitement ce que l'autre a vécu. On a passé un an à Ilvermorny à tenter de panser la plaie l'un de l'autre. Qui aurait cru qu'une belle amitié se serait créée à partir de nos malheurs respectifs ?

« Oui c'est vrai que ça ne me ressemble pas trop d'être comme ça. Je suis vraiment désolée, je ne suis pas venue ici pour te déprimer... »

Puis, je sursaute presque lorsqu'elle me demande de lui balancer trois choses qui m'ont rendue heureuses depuis ce fichu concert. Heureuse ? Est-ce qu'on peut vraiment employer ce terme ? Mh. Je réfléchis malgré tout à trois choses qui m'ont fait sourire et qui ont rendu mon quotidien moins morne.

« Jack, déjà. Mon fléreur. Heureusement que je l'ai lui, c'est vraiment une source de bonheur. »

Évidemment, il ne remplacera jamais totalement Citrouille, mais il fait partie intégrante de ma vie.

« Le temps que je réfléchisse aux deux autres choses qui m'ont rendue heureuse, je te retourne la question ! »

Il doit bien y en avoir des choses qui l'ont rendue heureuse. Une victoire ? Peut-être quelqu'un dans sa vie ? La famille ? Je ne sais pas. Quant à moi... Est-ce que les pancakes que je me suis cuisinés hier matin comptent pour quelque chose qui m'a rendue heureuse ? Rah... J'en sais fichtrement rien. Le retour de mon père en Irlande peut-être ? Même si ça ne veut pas dire que l'on va se voir tous les jours pour autant, je suis rassurée de savoir que son rassemblement avec les autres verbenae s'est plutôt bien passé.
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Georgia R. Harris

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Dim 19 Avr - 2:50
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février 2004

La vérité ne sera pas oubliée. Des mots qui pèsent fort, très fort, et qui l'ont presque fait se demander si elle devait y mettre du sien, réfléchir plus encore à toute cette cause. L'idée lui est sortie de l'esprit, lassée par les propos incessants de chacun autour des rockeurs, préférant penser à d'autres soucis. Sphère limitée, œillères aux yeux, peut-être, elle veut bien l'avouer, mais pourquoi devrait-elle s'acharner à réfléchir politique, sur des sujets qui pour l'instant ne l'impacte que de loin, quand ses décisions de vie ont un effet bien plus concret sur elle. Entre Andrew, leurs disputes, sa volonté de tout arrêter avec lui, enfin, depuis le temps que ses colocs grondaient de les voir ensemble, entre ses nausées, entre les entraînements, entre ses frères et sœurs et leurs problèmes de frics et de politique, elle trouve cela presque idiot d'estimer que son seul soucis, ce serait d'avoir une pensée pour Engel et son concert. Et, pourtant, cette phrase qui lui retombe dans l'oreille, qui vient refaire des sursauts, de temps en temps, et qui nouerait l'estomac de n'importe qui, ça lui donne aussi presque envie de se secouer elle-même, et de se dire d'arrêter de se trouver des excuses. Presque.

Tout ce qu'elle arrive à faire, à l'instant, c'est compatir. Et l'idée que Mara se soit retrouvée sur le Chemin de Traverse dès le lendemain, plongée dans l'humeur morose qui devait y traîner, cette idée-là la fait grimacer d'angoisse. Elle souffle un "bon sang, ça devait vraiment être très étrange", mais préfère ne rien demander de plus, pour ne pas laisser peser plus longuement ces souvenirs difficiles.

Elle est incapable de rester trop longuement les pieds hors du plat, seulement, et ses phrases lui échappent peut-être encore trop vites, mais elles sont sorties, tombées dans l'oreille de Mara ; a-t-elle vu un nom ? Le silence qui suit, évidemment, lui fait réaliser combien cette question était probablement déplacée, combien Mara n'était certainement pas venu cet après-midi pour parler de ceci. Alors déjà, elle veut lui dire d'oublier, pousser la conversation sur autre chose ; la voix de sa vieille adversaire tombe pourtant, lui révélant avec douceur cette douleur si intime.

Gardant le silence, Georgia frémit à entendre le mot de mangemort. Il lui semble ne plus l'avoir entendu depuis des lustres, s'éloignant volontairement de tout ce qui pourrait la rappeler à ce terme, que ce soit journaux discussions ou insultes. Sa main, instinctivement, vient se poser sur le bras de Mara, y déposant une pression presque tremblante.

« Je suis désolée, je ne savais pas. »

Elle ne demande pas qui, comment, pourquoi, se contente simplement de lui donner quelques instants, de longues secondes, avant de murmurer :

« Comment s'appelait-elle ? » Puis, après un geste hésitant : « Dis m'en plus sur ta mère, si tu en as envie, je suis toujours là pour t'écouter. »

Et, même si elle ajoute sur un sourire las qu'elles ne sont pas aussi moroses, d'ordinaire, Georgia repose tout de même son regard sur les traits de son ancienne camarade, cherchant à y lire quelques signes de tranquillité, pour s'assurer que la transition était acceptée. Elle secoue la tête, d'un geste vif, quand la jeune femme s'excuse, relevant aussitôt un doigt qu'elle secoue :

« Tu ne vas quand même pas t'excuser pour ça, darling. Tu ne me déprimes pas, je te le répète, je suis là si tu as besoin de discuter. » Puis, avec un regard plus tendre, lui adressant un sourire complice :« je sais qu'on avait plutôt l'habitude de s'en envoyer de toutes les couleurs, mais je suis là aussi pour autre chose que des bêtises. »

Sa tasse reposée sur la table basse, elle s'engage tout de même à faire balancer la discussion vers quelque chose de plus positif. C'est une idée enfantine, presque saugrenue vu le contexte, qui lui monte à l'esprit, et déjà ses doigts s'élèvent, indiquant un joli trois de chaque main. Evidemment, Mara semble déstabilisée, et la poursuiveuse sent ses joues se creuser d'un sourire.

« Je sais, c'est un peu étrange, mais je faisais ça tout le temps avec les jumeaux quand on était petits et que ça n'allait pas trop, je me suis dit que ça nous ferait du bien ! » explique-t-elle quand même, gigotant pour asseoir ses jambes plus confortablement. « Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses, tu sais. Que ce soit ton repas d'hier, cuisiné maison, ou l'arbre qui a fleuri sur ton chemin pour rentrer du boulot - on prend tout. Il n'y a pas de petits bonheurs ! »

Et à Mara de se prêter au jeu, songeuse quelques instants, avant de lâcher avec enthousiasme le nom d’un Jack. Georgia fronce les sourcils devant ce nom inconnu, avant que ses traits ne viennent s’illuminer d’un rire en apprenant qu’il s’agit d’un fléreur.

« Merlin, j’ai cru que tu allais me présenter un bel amoureux ! » Ses yeux furètent derrière elle, à la recherche de Saturne, tiens, alors qu’elle souffle : [color=#993366]« Je te comprends, ceci dit, Pandora a une boule de poil absolument adorable, et toute majestueuse. Elle reporte son regard sur Mara, abandonnant ses poursuites vaines : « Le jour où je quitte cette maison, c’est presque si ça ne sera pas ma plus grosse peine de coeur que de ne plus l’avoir qui traîne dans mes pieds ! »

Mara lui retourne sa question, cherchant à grappiller un peu de temps pour trouver ses deux autres réponses. Une moue rieuse se fond sur ses lèvres, alors qu’elle laisse ses mains retomber sur ses cuisses :

« Ce n’est pas si facile, cette histoire de tac au tac, mmh ? » Se laissant retomber contre l’assise du canapé, elle souffle : « C’était vraiment le but, petit, de se forcer à les dire instinctivement, pour que ça nous vienne plus naturellement d’apprécier tout ce qui nous arrivait. » Elle grimace avant d’ajouter, sur un petit souffle de rire :« honnêtement, ça n’a pas duré longtemps, c’est bien plus facile de retomber dans les plaintes.»

Georgia garde le silence, quelques instants, fermant brièvement les yeux. De quoi a-t-elle été heureuse cette semaine ? Difficile de répondre aussi facilement à cette question, quand elle a passé la journée focalisée sur tout ce qui ne va pas. Elle se gratte la joue, agacée, puis lance :

« C’est vraiment tout simple, mais je me suis achetée une livre de chocolat, l’autre jour, Merlin ce que ça fait du bien. À l’orange, il pétille dans la bouche, c’est délicieux. Tu en veux un bout, tiens ? Il doit m’en rester un peu ! »

La jeune femme déplie et replie ses doigts, songeuse, alors qu’un léger sourire vient trahir ses pensées :

« Puis, Pando, aussi, forcément. Je sais, j’ai dit qu’on s’était un peu agacées, mais heureusement qu’elle est là quand même. »

Pour le troisième, pourtant, son esprit se fait vide, les mots semblant la fuir. Elle aimerait dire le Quidditch, ça aurait été si facile de lui souffler, les yeux plein d’excitations, que son moment favori de la semaine avait été son vol en pleine nature de cette après-midi. Si facile, et pourtant loin de la réalité. Les yeux un peu dans le vague, elle se force à inspirer profondément pour se recentrer sur Mara :

« Et toi, alors, le reste ? »

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