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Take a bow for the new revolution | Pandora&Georgia
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Georgia R. Harris

Georgia R. Harris
MODÉRATRICE
hiboux : 304
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Lun 29 Juin - 19:51
Take a bow for the new revolution
Georgia Harris & @P. Pandora Parkinson
Won't get fooled again - The Who


février 2004

Ça ne lui plaît pas, à Pandora. Ça ne lui plaît pas que Georgia critique ainsi les Lord et les Lady, ces sacrés membres de la société des plus inutiles qui soit. Non, elle a ce sourire, là, celui-là même que la poursuiveuse a appris à tenir en horreur. Elle ne saurait plus dire quand elle l’a vu pour la première fois, ce petit relevé de lèvres moqueur, trop hautain ; elle sait toutefois qu’elle ne peut pas le supporter, et ça lui ferait presque lever les yeux au ciel de la voir encore réagir ainsi. Pandora sourit souvent – ce ne sont pas des sourires comme la joueuse sait les faire, faussement pétillante, véritablement enjouée, toujours trop enthousiaste, non, ce sont ces mêmes relevés de lèvres, ces étirements narquois, ces grimaces hautaines. Parfois, en de rares occasions, ce vrai sourire sincère, trop fin, ses fossettes qui se creusent, et Georgia qui bénit les dieux. Son amie n’était pas entièrement perdue. Ce soir, pourtant, ce ne sont pas les fossettes qui la gracient, mais cet air narquois. Elle n’est pas d’accord, ça ne lui plaît pas. Et, comme elle sait si bien le faire, Pandora rebondit, expose sèchement mais calmement pourquoi ça ne lui plaît pas.

C’est peut-être une des premières qui a plu à Georgia chez sa colocataire. Elle l’avait interviewée, lors de son entrée dans l’équipe de Flaquemare, et son siège tout juste laissé vide par un collègue d’un autre hebdomadaire, Pandora s’était appliquée à poser de vraies questions. Georgia ne saurait plus les citer, évidemment, il faudrait qu’elle retrouve un exemplaire du Witch Weekly de cette semaine-là, elle est sûre d’en avoir un quelque part ; toujours est-il que Pandora l’avait surprise, en bien, après une journée entière de presse, à sourire, dents éclatantes, et à répondre aux mêmes bêtises. Il fallait bien, c’était pour cela qu’on l’aimait, la Harris. Pandora exposait, rebondissait, discutait franchement. Cela avait fait pétiller l’oeil de Georgia, qui s’était laissée aller bien plus facilement. Elle n’aurait pas imaginé la recroiser, plus tard, plus éméchée, et se retrouver à vivre chez elle, depuis bientôt quatre ans. Drôle de vie. Peut-être ne se serait-elle pas autant laissée aller si elle avait su qu’elle se retrouverait, fesses sur son lit, à discuter politique devant ce même fichu sourire condescendant.

Sourcils froncés, la blonde écoute la brune s'enorgueillir du fait qu’elles travaillaient, merci bien. Elles étaient aurors, parfumeuse, enseignante, et même cheffe d’une révolution. À ces mots, Georgia lève les yeux au ciel, incapable de se retenir. Bien sûr, quelle sotte a-t-elle été, elle en avait oublié le métier des plus qualifiés de l’Enchanteresse, leadeuse de l’opposition. Quelle force d’expertise devait-elle apporter au Magenmagot, que celle-ci ! Se retenant d’être trop mauvaise, la poursuiveuse se contente d’arborer une moue boudeuse, rechignant à accepter le point de la journaliste. Elle fronce d’autant plus les sourcils en l’entendant se plaindre du coup de grâce, ces fichus impôts, qui l'obligeaient à ouvrir sa maison à des inconnues, pour payer ses taxes. Un sourire en coin, plus froid celui-ci, répond à sa provocation – elle avait même eu l’insolence de lui demander si elle se souvenait de la guerre. Elle souffle du nez, agacée.

« Excuse-moi, la guerre, comment ai-je pu oublier le mal qu’elle a pu faire à nos chers sang-purs, » relève-t-elle tout de même, voix pincée.

Elle enchaîne, toutefois, et Georgia ne rajoute rien, serrant les lèvres devant ce ton infantilisant qu’elle raffolait prendre, parfois. Elle lui explique qu’elle serait à la rue, sans son salaire, sans le loyer, et la blonde manque de lever les yeux au ciel. Elle ne ferait que ça, si elle s’écoutait – lever les yeux, et souffler devant sa découverte de la vraie vie. Il faut donc travailler, pour pouvoir vivre sereinement ? Il arrive donc que certains individus galèrent, et reposent sur des aides, sur les ressources d’autres gens ? Jamais Georgia ne s’en serait doutée, tiens. Elle lui parle d’un salaire qu’elle devrait recevoir pour siéger au Magenmagot, et la poursuiveuse ne peut que trouver cette formule des plus étranges. Elle n’y siège pas, de toute façon – quand elle y siégera, elle demandera ce qui lui est dû. Elle se plaint, alors, de ce titre qui ne vaut rien, qui ne lui apporte rien. Soufflant plus fort, cette fois, Georgia assène :

« Oh, arrête tu veux ? Qu’as-tu fais pour mériter ne serait-ce qu’un tiers des avantages que tu réclames, de toute façon ? Ce sont des privilèges qui vous sont accordés parce que vous avez eu le bon goût de naître avec les noms qu’il faut. Tu n’imagines pas à quel point je suis la mauvaise personne pour que tu viennes tenter de m’attendrir avec ton pauvre nom réduit à un simple nom. » Elle laisse son regard peser de longs instants sur la Parkinson. « Comme tu l’as dit, tout le système est à réformer. Faire des parfums, être à la tête d’une rébellion violente, ce n’est pas exactement apporter une expertise réelle à un gouvernement, tu comprends ? Et vous n’êtes pas non plus exactement la majorité à travailler – combien de femmes de famille sang-pur ne font rien ? Tu l’as dit toi-même, la seule raison pour laquelle tu es active, c’est parce que, soudainement, tu réalises que ton nom de famille ne suffit plus à assurer tes arrières. Ce n’est certainement pas être représentatif de notre société, ça ! »

Et, justement, là, sur son papier où se griffonnent idées en vrac, le point même qu’elle tente d’expliciter. Ils ne sont, finalement, qu’un groupe d’individus des plus similaires qui soit, votant les mêmes choses, sur les mêmes principes d’un autre âge. Alors elle s’approche, se rapproche, et pointe du doigt. Tiens, là, qu’elle lui dit, qu’elle lui explique. Qu’est-ce qu’elle va changer à ça, Pandora, avec son article qui lui prend la tête ? Elle pince les lèvres, la jeune journaliste, secouant la tête – et bientôt c’est au tour de Georgia de secouer le crâne, expression offusquée sur le visage. Elle fait l’effort de s’exprimer sur ce sujet qu’elle tient en horreur, tout cela pour se faire comparer à Narcissa Malefoy ? Sa moue boudeuse revient de pleine force, s’atténuant à peine lorsque Pandora admet – enfin – qu’elle avait raison. Trop personnel, comme angle ? Peut-être. Des idées de réforme ? Elle s’avance tout de même un peu, de tout son orgueil de journaliste, songe Georgia, couvant la jeune femme d’un regard songeur. Elle a la tête entre les mains, prise dans une intense réflexion, tirant un sourire à la joueuse. C’est ce qu’elle apprécie tant, chez Pandora – elle rebondit, expose sèchement, puis réfléchit à nouveau, et le cycle recommence. Elle vient glisser ses mains sur épaules, alors, juste quand elle lui indique vouloir changer d’angle : ce sera l’histoire des femmes au Magenmagot, plus simple, plus efficace. Bien qu’elle ne puisse pas la voir, Georgia hoche la tête, alors que ses épaules s’élèvent pour signifier sa perte d’intérêt. Peu lui importe, finalement, l’angle qu’elle prend et la manière dont elle se décide à l’écrire, si cela signale la fin de cet interrogatoire et, enfin, l’heure d’aller s’allonger devant Friends. D’un geste, elle masse lentement les épaules tendues par la réflexion de la jeune femme, se décidant finalement à accompagner son mouvement de tête de quelques mots :

« Je ne peux pas trop t’aider sur l’angle qui serait le plus approprié, tu sais bien, mais je suis certaine que tu en feras quelque chose de chouette. Tu vois bien comme je ne sais pas grand chose sur le Magenmagot, alors spécifiquement sur les femmes qui y sont – et celles qui ne peuvent pas y être ? Ça sera chouette, » confirme la poursuiveuse, en resserrant une dernière fois ses mains sur la nuque de Pandora. Elle les laisse traîner là, alors, alors qu’un long soupir lui échappe : « si tu veux, la fiancée de Peter – tu sais, le batteur dans mon équipe ? –, bref, sa fiancée travaille pour le Magenmagot, elle vient d’une… bonne famille, et se crée lentement sa place pour faire partie du conseil. Elle sera peut-être plus disponible que la Présidente-Sorcière dont tu me parlais, non ? Je ne connais personne d’autre de bien placé mais – » Elle s’interrompt brusquement, le rouge lui montant aux joues. « Enfin, tu n’as pas besoin de moi pour parler aux gens qu’il faut. »

Ses mains retombent contre son corps, alors qu’elle s’éloigne de quelques pas. Pour qui se prend-elle, encore, trop enthousiaste, à suggérer des connaissances si communes alors que Pandora a accès à tout le gratin sang-pur, alors qu’elle invite cette Daphné Greengrass à manger, alors qu’elle signe son nom d’un joli Lady quand cela l’arrange ? Là encore, Georgia est obligée de se confronter à sa situation, ses réseaux qui, malgré tout son dévouement au paraître, toutes ses tentatives de grimper en haut de l’échelle, la laisse une fois encore simple pièce rapportée du monde sorcier. Embêtée, elle vient entortiller la ceinture de son peignoir entre ses doigts, offrant un sourire fin à Pandora :

« Je vais me changer, je risque de prendre froid, à force. On peut continuer d’en parler là-haut, si tu veux ? »

1506 mots
:copyright: Eden Memories

P. Pandora Parkinson

P. Pandora Parkinson
MODÉRATRICE & MJ
hiboux : 425
pictures :
Take a bow for the new revolution | Pandora&Georgia - Page 2 230916321b07e71b7ddd665e37967a7be66e0739
Ven 17 Juil - 20:16




Take a bow for the new revolution
Est-ce même possible d’être aussi têtue ? Elles le sont au moins autant l’une que l’autre. Pandora le savait, pour Georgia, c’est seulement rare qu’elle y soit confrontée de façon si frontale. Pis que ça, puisqu’elles savent comment se piquer, puisqu’elles se connaissent si bien, elles s’attaquent mutuellement et parfois sans même se ménager. Georgia dirait sûrement que c’est parce que Pandora est taureau. Celle-ci répondrai sans ciller qu’elle peut bien parler, avec son arc et ses flèches de Sagittaire. Georgia, alors, réfute la plainte de Pandora qui jure que sa vie de Sang-Pure est terrible. Elle ne laisse rien passer, et sûrement n’a-t-elle pas tort. Pandora ne devrait pas se plaindre, sa vie n’a jamais été menacée par la simple couleur de son sang. Toutefois, quand Georgia assène que les privilèges des Sangs-Purs ne sont liés qu’à leur nom, Pandora a envie de crier au scandale. Ils l’ont payée, cette place au Magenmagot. C’est leur argent, investi au Ministère et à la Banque de Gringotts qui a permis à l’institution d’exister. C’était il y a quelques siècles, toutefois, Pandora ne saurait pas bien dire quand, d’ailleurs. Mais c’est bien sous ce prétexte-là qu’ils réclament leur part du butin : le Magenmagot n’existerait pas, pas tel qu’il est tout du moins, sans l’argent investi par toutes ces familles. « Tu l’as dit toi-même, la seule raison pour laquelle tu es active, c’est parce que, soudainement, tu réalises que ton nom de famille ne suffit plus à assurer tes arrières. Ce n’est certainement pas être représentatif de notre société, ça ! » Le chaudron est difficile à brasser, parce que Georgia et elles ne parlent pas tout à fait de la même chose, elles semblent ainsi forcément en désaccord. Ce qui intéresse Pandora, pour son article, ce sont les femmes, et leur manque d’équité à l’égard des hommes. C’est tout. Georgia n’a pas tort : c’était il y a des siècles, que les Sangs-Purs ont acquis leurs droits au Magenmagot. La dette doit être remboursée, aujourd’hui, sûrement en ont-ils tiré suffisamment de bénéfices. Mais de quels droits, dans la société magique de 2004, ce sont les hommes qui priment toujours sur les femmes ? C’est là-dessus que boue son chaudron. Pandora finit toutefois par céder un peu de terrain à Georgia, elle lui dit qu’elle a raison, et la blonde s’adoucit. Elle semble même lui pardonner sa comparaison à l’Enchanteresse, assénée gratuitement, ultime pique – mais que voulez-vous, c’est son ascendant Sagittaire qui veut cela !

Le cerveau de Pandora fuse, son après-midi qui a si mal commencée semble désormais toute résolue. Et alors que ses mains quittent sa nuque pour trouver la machine, celles de Georgia les remplacent. Elle la masse, et Pandora se fige un instant. C’est agréable, mais inattendu. Elle ne connaissait pas, ça, avant. La tendresse gratuite, qui arrive sans crier gare, entre les murs de sa maison. Ses parents n’en ont jamais fait preuve, et son Elfe non plus. Si c’est arrivé, c’était à Poudlard, avec Daphné, dans des rares moments où elles n’étaient que toutes les deux. Elle a perdu ça, quand le Château s’est terminé, elle l’a retrouvé un peu, avec Ana, à Beauxbâtons, mais ça n’était pas pareil, pas aussi important. Et puis, depuis, plus rien. Jusqu’à emménager avec Georgia, et jusqu’à ce que celle-ci vienne révolutionner son monde. Une vie avec elle, c’est une vie faite petits riens qui font des tous. Ce sont des attentions qui la fauchent toujours, à laquelle elle ne semble jamais s’attendre, comme ce massage, absolument gratuit, qui la détend pourtant tellement. Adriene aussi sait faire ça. Pandora, elle, a dû l’apprendre. Elle a vite pris le pli, toutefois, reconnaissante comme elle est de ces petits bonheurs quotidiens. Elle se laisse faire, alors, elle tape et Georgia dénoue son dos et la caresse avec ses mots. Elle lui dit que l’article sera super, et Pandora sourit sans rien dire. Elle est émue. Cet article lui tient à cœur. Elle veut le faire bien, et à ce sujet précisément, l’avis de Georgia compte, forcément. Et puis, alors qu’elle cherche un nouveau titre, Georgia détache ses mains, pour lui proposer de la mettre en contact avec une juge. Pandora ne peut pas voir son visage, mais elle entend sa voix se briser, un peu. Elle a l’air gênée. Pourquoi ? Elle se tourne sur son siège, et trouve son regard. Elle a reculé de quelques pas, et à cause de la moquette, Pandora n’avait pas entendu. Georgia s’excuse presque, lui dit qu’elle saurait sûrement trouver sans elle des contacts pour l'article. Cette fille est extraordinaire. Parfois, Pandora oublie, et puis elle fait des choses comme ça, et ça lui revient au visage. Elle a la chance incroyable d’habiter avec une fille extraordinaire. Un grand sourire au visage, bien loin de la mine maussade qu’elle avait quand elle rentrée chez elle, elle répond : « Tu rigoles ? ça serait génial, je n’ai justement réussi à obtenir un entretien qu’avec un homme, un vieux lord proche de la retraite. Ça va mal avec les lectrices de Witch Weekly. Je m’en sers juste pour le côté recherche, donc ça serait génial d’obtenir quelques mots d’une femme qui y travaille, surtout avec ce nouvel angle ! ». C'est ainsi que Pandora se retrouve donc avec un nouveau point-de-vue qui plaira sûrement plus à la rédactrice-en-chef du magazine, et avec l'interview d'une nana du Magenmagot. Voilà tout ce que Pandora a réussi à obtenir de sa discussion avec sa colocataire. N’est-elle pas extraordinaire, hein ? Il faut lui dire, alors. Il faut en avoir le courage. « T’es extra, Georgia. » Elle ne la regarde pas dans les yeux, elle s’est même quasiment retournée entièrement vers sa machine, mais c’est dit. Et elle le pense.

Derrière elle, la blonde lui dit qu’elle va monter dans sa chambre pour se changer, elle lui propose alors de la suivre. Pandora ouvre les lèvres, mais elle ne dit rien, parce que c'est impossible de dire oui.
Pandora la connaît trop bien, cette impudique fille qui lui sert de colocataire. Si elle dit oui, si elle la suit dans sa chambre, si elle monte tout là-haut, au troisième, Georgia va laisser tomber son peignoir au sol, comme ça, sans prévenir, et offrir sa nudité à sa vue. Elle rougit rien qu'à cette idée, et machinalement, vous l’aurez deviné : elle replace sa frange. Elles ne sont plus adolescentes, par Agrippa ! L’heure n’est plus à la sororité qu’elles avaient pu trouver dans les cachots du Château, quand elles passaient des heures en sous-vêtements sous le lac, à essayer des tenues pour leur prochaine sortie à Pré-au-Lard. Elles sont adultes, maintenant. Et si Pandora a été habituée à la vision du corps dévêtu de Millicent Burlstrode, celui de Georgia lui est plus inconnu. Elle ne l’a entraperçu que quelques fois, quand Georgia, en bonne sportive habituée aux vestiaires débridés, a fait preuve de pareille impudeur dans leur maison. Soutien-gorge dégrafé, maillot retiré un peu avant d’entrer dans la salle d’eau : il n’en a jamais fallu plus pour que Pandora détourne le regard vers la fenêtre de la salle-à-manger.
Elle n’est pas habituée, donc, à cette vision, puisqu’elle l’a évitée à tous prix. Pas comme à celle de Millicent, qu’elle a dû accepter à l’époque, adolescence oblige. Et puis, disons-le – mais telle n’est pas la traduction des pensées de Pandora, qui bien sûr est très loin d’arriver à pareille réalisation : le corps de Millicent ne l’a jamais émue. Jamais n’a-t-elle rougi au toucher égaré de sa peau nue. Jamais sa tête ne s’est-elle penchée sur le côté pour mieux voir. Comme ça, par curiosité. C’est arrivé pourtant, et plus d’une fois, face à la nudité de Daphné. Pandora s’est souvent sentie absorbée par sa vision, ne pouvant détourner le regard, et elle s’est détestée de pareils vices. Plus que cela, elle s’en est même punie comme l’aurait fait un Elfe de Maison pris en faute. Loin d’elle donc le désir de retrouver pareil sentiment de culpabilité parce que Georgia est incapable de faire preuve d’un peu de pudeur.
Il faut trouver une excuse, alors. Trop facile. « Friends va commencer. Je nous prépare un en-cas pendant que tu te changes, et on se retrouve devant la télévision. » Il paraît que ça sera le mariage de Mike et Phoebe. Impossible de manquer ça.


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Georgia R. Harris

Georgia R. Harris
MODÉRATRICE
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Ven 18 Sep - 9:05
Take a bow for the new revolution
Georgia Harris & @P. Pandora Parkinson
Won't get fooled again - The Who


février 2004

.Les doigts de Georgia se sont faufilés sur les épaules de Pandora, s'arrêtent sur sa nuque, appuient d'un geste sûr sur sa peau. Elle essaie de se remémorer les quelques points clés, à cet endroit, qui la font toujours gronder de bonheur quand leur kinémage les plie en quatre à fin d'entraînements. Elle semble avoir trouvé un juste milieu, en tout cas, car sa colocataire se fond sous ses doigts. Avec un léger sourire, Georgia garde le silence de longs instants, écoutant simplement le bruit des touches qu'enclenchait si bruyamment Pandora. Elle ne comprend pas pourquoi la jeune femme apprécie tant cette machine à écrire des plus datées, et si elle aimerait lui proposer de lui offrir une version plus moderne, Georgia n'est pas certaine que son amie soit particulièrement enthousiaste. Il faudrait, déjà, l'électricité dans cette maison, une électricité potable, qu'elle n'ait pas à sortir recharger son téléphone tous les deux jours au café en bas de la rue, merci bien. Ces débats sont ceux d'un autre jour, toutefois, car plus pressant importe à la joueuse de Quidditch.

Les doigts de Pandora se sont arrêtés quelques instants, comme à la recherche du mot juste, et Georgia en profite pour l'interrompre. Elle lui assure qu'elle a toute confiance en elle et son article et, soudainement prise d'un trop plein d'orgueil, va même jusqu'à proposer un contact à son amie. La jolie poursuiveuse se sent aussitôt rougir, ses mains abandonnent son massage improvisé. Elle recule de quelques pas, prête à abréger l'instant, surtout maintenant que Pandora n'avait plus besoin d'elle. Intriguée peut-être par sa proposition, préférant la recaler gentiment en face, ou peut-être prête à rire doucement, la journaliste se tourne aussitôt vers elle. Georgia a déjà les yeux détournés et les mains relevées, comme pour lui dire d'oublier ça, vraiment. C'est un sourire désarmant qui la trouve, pourtant. Pandora est loin de la mine renfrognée avec laquelle elle l'avait trouvée, en arrivant dans sa chambre, prête à gronder du bazar monstrueux des magasines balancés sur le plan de travail.

Elle sourit, donc, et semble si enthousiaste que tous les doutes de Georgia s'évaporent à la seconde. Son dos se redresse un peu et ses doigts cessent leur danse anxieuse, abandonnant la ceinture de sa robe de chambre qui retombe sur sa hanche. La sportive ne sait pas pourquoi elle s'est, encore, braquée comme cela. Cette conversation n'avait pas aidé, il ne faut pas se mentir : elle était, après tout, quand même une née-moldue trop sotte pour penser par elle-même. Elle sait pertinemment que cette idée n'était pas, n'était plus, celle de Pandora, seulement les mots flotteraient encore un temps au fond de son crâne, soulignant aisément les malaises qui existaient déjà en elle. Pandora ne pouvait le savoir, et Georgia ne peut lui en vouloir : elle se sent simplement bête, là, d'avoir encore douté de soi si inutilement.

Il ne faut que quelques derniers mots à Pandora, seulement, pour que tout s'efface. T'es extra, qu'elle lui lance, dos presque déjà tourné cette fois. Un gloussement échappe aussitôt à Georgia, et elle se glisserait bien jusqu'à son amie pour lui déposer un gros baiser sur le crâne, mais elle avait déjà bien trop poussé les limites du confort de Pandora, ce soir. Il faut quand même qu'elle fasse quelque chose, parce que ces quelques mots l'ont bien trop rassénérée, et elle ne veut pas que l'affaire s'arrête là, que chacune retourne à ses travaux après ça. C'est beaucoup, en une soirée, un échange aussi tendu et des mots si doux : il leur faut un peu de tranquillité, maintenant, sans cerveau surchauffé.

Je monte, lui annonce-t-elle alors, pour lui proposer de la rejoindre. Pandora n'aime pas trop venir dans sa chambre, parce que c'est trop moldu, peut-être, mais surtout parce qu'elle se tend comme une adolescente dès que Georgia montre un bout d'épaule. La née-moldue connaît sans mal la pudeur des sang-purs, leur conservatisme n'étant un secret pour personne, mais elle se demandait parfois combien la vie de dortoirs qu'avait eu sa colocataire devait être différente de la sienne pour que gestes aussi communs la laisse embêtée. Elle ne dira rien toutefois des légères rougeurs aux oreilles, car ces choses-là dépassent la simple pudeur, et ce n'était certainement pas un discours que Georgia était prête à avoir avec Pandora.

Si elle s'attendait à ce qu'elle refuse son invitation, donc, Georgia n'envisage pas une seconde que la sorcière lui rappelle le début de Friends. Elle pétille, cette fois, la jeune Harris, et claque des mains d'excitation. Pandora n'a pas oublié ! Georgia ne sait pas si Friends lui plaît vraiment, ou si elle se force pour passer du temps en sa compagnie, mais les deux options la rendent bien trop heureuse. Elle s'exclame aussitôt :

- Je file de suite ! Donne-moi cinq minutes, je dois juste me sécher les cheveux. Tu peux couper des pommes ?

Et, depuis l'embrasure de la porte, la voix plus forte :

- Je parie sur Monica qui part en vrille ! 20 mornilles !

Georgia a déjà disparu, grimpant les étages vers sa chambre au troisième. Ses vêtements de nuit sont vite enfilés et ses cheveux séchés d'un geste de baguette trop pressé. Elle prend quelques instants pour la ranger dans son étui, offert par Pandora, sur sa table de nuit, et saisit d'un geste son téléphone portable. Elle tape, tape, tape, et en deux temps trois mouvements, Peter est contacté. Sang-mêlé, son père vivant pourtant dans le monde moldu, son collègue fait parti des quelques numéros sorciers qu'elle a sur son téléphone.

Pete can I have owl address of ur lass for WWarticle? It's a good one, swear 2 god.

Cinq minutes tout pile se sont écoulés quand elle tombe sur le canapé, le genou cognant contre celui de Pandora. Pandora, avec sa petite robe de sorcière, son carré frange, son thé réchauffé dans un chaudron, ses quarts de pomme coupés à la baguette, qui l'attend pour regarder le mariage de la série du siècle sur une télévision. Vraiment, Georgia pourrait glousser.

Elle se contente de glisser sa tête sur l'épaule de Pando, ça devrait passer, et soupire d'aise. Pas si mal, cette coloc de sottes.

Fin du RP
1022 mots
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