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In flagrante delicto ft. WINNIE CARROW
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Sam 28 Mar - 15:56
Deuxième jour de rentrée, et de l’ordre est déjà à remettre. Tu ne critiques pas que le travail qu’a fait Mrs. Pince, mais disons simplement que la dame avait un sens de l’organisation différent du tien. Cinq ans après ton arrivée à Poudlard en tant que bibliothécaire, les livres te jouent encore des tours, anciens sortilèges de ton prédécesseur qui protégeait farouchement ses ouvrages précieux. Sans parler des étudiants qui parfois ne rangent pas les choses à leur place, entraînant des plaintes dans certains rayons. Qui aurait pu croire que chaque ouvrage avait son propre caractère ? Cet endroit était une vraie garderie, mais tu commençais à y prendre goût.
L’horloge indique dix heures du matin.
Il n’y a pas grand monde à ce moment de la journée, la majorité des élèves étant en cours. Comme à ton habitude, tu es assise à ton bureau qui, non loin de la sortie, te permet de contrôler les allées et venues. Les nouveaux ouvrages que t’a commandé Malachy pour ses Prima Sapientia devraient arriver dans la semaine. En attendant, tu fais passer le temps en feuilletant le Manuel de la magie sans baguette, arrivé au château pendant les vacances de Noël, mais que tu n’avais pas eu le loisir de découvrir. Tu le trouves plutôt bien fait, quoique incomplet. Il est évident que l’auteur de ce manuel ne connaissait pas grand-chose des traditions étrangères et s’est simplement basé sur ses propres théories pour l’écrire. Les exemples sont bien détaillés, les résultats plutôt concluants si l’on en croit les descriptions, et son raisonnement n’est pas idiot. Il ne va juste pas assez loin, et tu ne peux t’empêcher de penser qu’il se donne des airs de spécialiste à travers certaines phrases alors qu’il n’y est pas du tout. Certainement un bouquin qui pourrait convenir à certains étudiants voulant en apprendre davantage sur la magie sans baguette, mais totalement insuffisant pour des personnes voulant rentrer de manière précise dans ce domaine vaste, ou des personnes qui s’y connaissent un minimum, comme toi.
Régulièrement, des nouveaux historiens, chercheurs, théoriciens, t’envoient leurs récents ouvrages dans l’espoir de figurer parmi les étagères de la bibliothèque de Poudlard, et ainsi devenir une référence pour les élèves. Tu n’en acceptes même pas la moitié, prenant évidemment le temps de les lire avant de les enregistrer officiellement. Certains font un travail d’histoire à la Rita Skeeter, source donc non fiable évidemment, et dont il faut se détacher fortement. D’autres sont plutôt remarquables, il faut bien se l’avouer. Un travail pointu, finement détaillé, tout en ayant le recul qu’un historien doit avoir, la modestie d’un théoricien doit maîtriser. Ceux-là, tu les repères, tu les contactes pour leur annoncer la bonne nouvelle, puis le livre est mis en étagère. Tu gardes aussi les livres moyens, il en faut pour tous les goûts et certains sont suffisamment accessibles pour très bien convenir à un jeune public.
Tout en jetant un coup d’œil panoramique à cette grande salle qu’est la tienne, tu poses le Manuel de la magie sans baguette sur la pile des nouveaux livres à ranger et te lèves, la calant sur ton avant-bras. Les livres font du bruit s’ils sortent de ta bibliothèque sans être recensés, donc tu ne te fais pas de souci à propos d’un quelconque vol.
Ton pas, léger, te mène à chaque section sans hésiter une seconde. Tu pourrais t’y promener les yeux fermés que tu arriverais toujours à bon port. Section des potions. Tu prends le dernier livre, lèves le bras, le livre s’envole. Quelle satisfaction. Tu procèdes ainsi pour trois autres ouvrages, valsant entre la Section juridique, la Section du sorcier avancé et la Section des Métamorphoses. Il ne te reste plus que ce fameux manuel à moitié abouti qui devrait aller dans la Section des Sortilèges, juste avant la Réserve. Fameuse Réserve, antre du mystère pour nombre d’étudiants. Tu t’avances vers la dernière section quand quelque chose attire ton regard. Intriguée, tu fais quelques pas en arrière. La corde qui empêche l’accès à la Réserve tangue un peu. Tu fronces les sourcils. Anormal. Un coup d’œil en arrière pour t’assurer que personne ne s’approche trop près de ton bureau. Bon, de toute façon il n’y a rien à y prendre. Avec un soupir, car tu sens que tu vas devoir sévir, tu détaches la corde et la rattache derrière toi. Si un élève est bien là-dedans, tu ne devrais avoir aucun mal à le coincer, tu connais cet endroit comme ta poche. Un bruit, alors, attire ton oreille, et tu te laisses guider… Bingo. Une jeune élève qui ne t’est pas étrangère semble plongée dans ses réflexions en ratissant de long en large une des étagères. Une moue contrariée sur le visage, tu appuies ton épaule gauche sur un de ces meubles en bois de chêne.
– Je ne vous dérange pas trop, miss Carrow ?

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Dim 29 Mar - 14:39
Furtive hardiesse

L'inconscience a parfois des audaces que la sagesse n'a pas le pouvoir de réprimer. (Gilles lamer)



La semaine bourgeonnait sur un premier jour émietté. Winnie se régalait d’une matinée exemptée de cours, comme chaque lundi de ce mois-ci. L’ébauche de cette semaine s’esquissait douillette, papillonnant dans l’accalmie matutinale. Winnie s’imprégnait du calme ambiant, l’écho de sa foulée diffusé dans la gorge cintrée du couloir. La croûte fraîchement cassée s’engloutissait déjà dans une  lambine digestion, divulguant l’esquisse d’un replet hypogastre. Elle tapotait gentiment la coquette rondeur, récoltant de ses tripailles un disgracieux grondement. ‘pfiouh J’ai mangé trop de croissants’ La gourmandise était pourtant le vice inhérent à son amie bâfreuse (@Remy Nott), mais l’exhibition des papelardes lippées au petit-déjeuner  avait eu raison d’elle.  Elle avait fait bombance sans la moindre frugalité.  Guère accoutumée au saccharose, elle soupçonnait déjà un malaise intestinal en perspective. ‘Eh bien heureusement que je n’ai pas cours…Bienfait Winnie ! ça t’apprendra à faire la gourmande’ Sa caillette n’était pas éduquée à l’intempérance gastrolâtre, à contrario de Remy qui se distinguait amplement dans ‘ce’ domaine. S’il y en avait eu un Aspic, elle aurait assurément obtenu la note optimale.

C’était donc  avec la bedaine taquinée de coliques qu’elle rôdaillait coitement dans les couloirs. L’agitation d’une furtive fraîcheur, venant sans doute d’une quelconque porte entrebâillée, caressait sa couenne dans un chatouilleux frisson.  Ajustant plus soigneusement son écharpe autour de l’échine, la crinière andrinople froissée dans son entortillage, elle dissipait ainsi la frileuse ondulation.  La sensation d’avoir négliger quelque chose agaçait copieusement sa caboche.

Ses talons l’avaient finalement acculée dans la devanture de la bibliothèque, la conscience enlisée dans moult cogitations. Elle s’émouvait déjà, enthousiaste de grignoter quelques palpitants savoirs. Lorsqu’elle n’épuisait pas ses heures libres au Quidditch, elle les repaissait dans le climat décontracté de l’alcôve, poudreuse d’omniscience.

Nul organisme ne dodelinait dans l’enceinte où régnait en majesté l’accalmie. Où se clapissait donc Madame Stanford ?

Prédisposée à fourrer sa truffe dans la section des potions, dans l’idée de potasser ses aspics, l’embryon d’une probable mauvaise idée sourdait de son esprit. Elle savait maintenant ce qu’elle avait oublié. La permission qu’elle devait faire parapher par un de ses professeurs pour se mêler à l’ambiance occulte de la réserve s’était dévoyée dans l’inadvertance. ‘Bravo Winnie’ Tête de linotte qu’elle était.  

Rongée par une copieuse cagnardise, elle n’avait nulle envie de faire demi-tour et briguait furieusement un livre en particulier. Les potions des grands pouvoirs. Elle avait pu en apprécier quelques chuintements parmi les plus assidus de ses camarades.

Point de couardise n’émouvait sa conscience alors qu’elle se hasardait sans tambour ni trompette dans la nébuleuse enceinte. Ce puisard de mystère avait toujours froissé sa curiosité. Une œillade diligente se perdait subrepticement par-dessus son épaulette, inspectant sur la moindre présence importune. Toujours pas de madame Stanford à l’horizon. ‘C’est parti !’

Avec la discrétion d’une araignée, la maraude se diluait dans la gorge engourdie. Les pas se prétendaient silencieux, l’engouement prudent. Les prunelles furetaient parmi les étagères, défleurissant avec instance l’épiderme de chaque livre, vétuste pour moult d'entre eux.

« Je ne vous dérange pas trop, miss Carrow »

Oups

La gorge déglutissait péniblement, contrariée d’avoir été prise la main dans le sec. Elle osait un clignement vers la bibliothécaire, la commissure élaguée d’un sourire contrit. « Bonjour madame Stanford. Ce n’est pas ce que vous croyez ! »  L’effort était vain. « Enfin, si, c’est bien ce que vous croyez… » Bredouillait-elle, la lèvre inférieure taquinée par d’anxieuses canines. « J’avais bien en tête de venir avec une attestation signée par un de mes professeurs, mais j’avais la tête dans les choux, - plutôt rouges parce-que je n’aime pas les autres, ce matin et donc, euh me voilà les mains vides… » L’écho frileux transgressait la barrière de ses lèvres, les pointes piétinant fébrilement le sol. « Je me sens maintenant un peu bête d’avoir eu la prétention de pouvoir m’y glisser en cachette… »  D’ordinaire gorgée d’outrecuidance, l’ombre d’un embarras flottait sur sa conscience.

647 mots.



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