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Quête à la Nouvelle Orléans| Jo’nis et la légende du serpent blanc
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Invité
Sam 4 Jan - 20:28

Jo'nis et la légende du serpent blanc
Time keeps moving on, But I never found out why, I keep pushing so hard a dream, I keep trying to make it right, Through another lonely day.
Kozmic Blues Janis Joplin
Juillet 2001


« On dit qu’au cœur des soirées les plus chaudes de l’été, il existe des rencontres … »
« Hey Den’ t’es sûr qu’tu t’es pas trompé d’chaine ? » gloussa Kurt, un garçon aux épaules taillées à même le roc et au regard tapageur.
« Laisse le continuer crétin. » lui intima Mélissa, une menue jeune fille à la chevelure flamboyante.
« … de serpents par milliers. »
« Beurk … » Clac ! « aïe ! »
« Les légendes racontent que durant trois jours et trois nuits, les serpents s’enroulent les uns aux autres dans une étreinte infinie. La bave de leurs gosiers et les sécrétions de leur corps se mêlent, les soudent entre eux pareil aux entrelacs d’une tapisserie. De ces nœuds nait une force, une énergie pure. »
Kurt aurait sûrement eut son mot à dire sur cette énergie « pure » si un regard noir de Liv ne l’avait pas arrêté.
« Ces nœuds donnent naissance à un unique œuf. Plus dur que le marbre, semblable à du cristal ayant avalé le feu. »

« Passe moi la bulle, tu l’as depuis facile 5 minutes ». A regret la jeune rouquine bascula lentement la tête de côté. La forme ovoïdale, tel un scaphandre vaporeux glissa de son visage et enveloppa celui de son voisin qui inspira longuement les bouffées fantasmatiques.

« Certains disent que les bayous de la Nouvelle Orléans sont le théâtre de ces actes prodigieux et qu’il existe là bas une espèce très spécifique de serpent capable de provoquer ce genre de rassemblement. Par un long sifflement qu’il peut moduler tel le chant du loup, le grand serpent blanc appelle ses congénères. Lorsque l’œuf se forme après trois jours, il l’engloutit et on dit qu’il est alors capable de parler la langue des hommes. »

« Wowww… terrifiante ton histoire Dennis, vendu pour ton prochain article de la rentrée ! » Le jeune homme eut à peine un sourire en coin et d’un signe de main appela à lui la sphère semée de poussières hallucinogènes. C’était bien l’une des seules choses qu’il avait apprise en magie non formulée à Ilvermorny. Pour le reste, il était un épouvantable élève. Le fait est que sans sa baguette, il se sentait nu comme un ver. Apprivoisée à la seconde même où elle était entrée en contact avec ses doigts, il lui semblait parjurer à chaque fois qu’il pratiquait la magie sans elle.
« Merci Liv. Mais cette fois, je compte bien profiter des vacances pour me rendre sur place histoire d’ajouter quelques détails et faits réels du coin. »  Il inspira et sentit ses poumons se gonfler d’allégresse. Respirer lui paraissait soudain facile. Oublié la gravité de son cœur gonflé de remords, oublié les rires en échos, les visions fantômes, les mots manquant à l’appel. Il sentit le regard brûlant de Dalilha assise à côté de lui suivre chacun des mouvements de son torse et encra ses yeux clairs dans les siens de longues secondes sans un mot. Autour d’eux la troupe joyeuse des récents vacanciers fêtait la fin des cours, les aventures à venir et les promesses des retrouvailles automnales dans un bar sorcier de Boston. La main de la sorcière passa le nuage voilé, le chassant vers le prochain pour venir caresser du bout des doigts la joue encore imberbe du jeune britannique et une drogue d’une toute autre nature s’éveilla en lui.


« Alors tu vas vraiment partir pour la Nouvelle Orléans ? » « Pourquoi, tu avais prévu de m’enfermer ici pendant toutes les vacances ? »
Un sourire tenté vogua sur les lèvres de la belle blonde alors qu’elle ramenait sur son corps nu les draps dans un cliquetis de bracelets. L’extatique avait fait sien ce jeune anglais arrivé sur leurs côtes deux ans auparavant, et sa nature possessive la poussait à s’accaparer sans partage cette âme tumultueuse. De deux ans son ainée, elle était pour Dennis un opium puissant, un filet où il se laissait prendre sans discuter.

« Je pensais que tu rentrerais en Angleterre… » Le garçon secoua la tête. Pas cet été. Il y a des anniversaires qu’on préfèrerait oublier. Et le partager avec des proches n’en fait qu’une somme de souffrances. La sienne lui suffisait, et elle aurait écrasé sa famille.

« Il n’y a rien à découvrir là bas que je ne connaisse déjà. Ici le monde me paraît plus… vaste, moins étouffant. » « Prends la avec toi alors. » D’un geste sûr, Dalilha retira la longue chaine au médaillon de labradorite qui pendait toujours à son cou, même pendant l’amour. « Elle te protègera. » Un non maj aurait sans doute rit sous cape et tapoté le crâne de la jeune femme avec un air très condescendant mais les sorciers connaissent la puissance que renferme ces amulettes précieuses. Une magie attachée à un objet n’est ni bonne ni mauvaise, ce qui en fait un foci dangereux, capable du pire comme du meilleur. Dennis pencha la tête comme un chevalier qu’on adoube et senti la chaine glisser sur sa peau nue parsemée de tâches de rousseur. Ses camarades avaient ri quand il avait terminé son récit. Personne ne croyait à cette légende, et il était très probable que le futur leur donne raison.


Un livre sur Marie Laveau à la main, un verre d’un célèbre cocktail d’absinthe dans l’autre, Dennis avait décidé de ne pas faire les choses à moitié. Autant jouer les touristes jusqu’au bout puisqu’il lui semblait être arrivé dans le pays du bout du monde. Il y faisait une chaleur humide à crever qui lui trempait le front et l’échine constamment. Le bruit était partout ; des hommes sillonnant la ville colorée, de la musique qui s’échappait des clubs, de la nature bruissant d’insectes. Arrivé en portoloin, le garçon de presque 17 ans s’était donné deux mois pour récolter les informations nécessaires à son article. Avec un peu de chance, ce dernier serait même repris dans le journal sorcier de Boston comme deux de ses précédents écrits sur les vouivres du solstice d’hiver et les lucioles pourpres des lacs. Sa passion pour les créatures aquatiques s’était décuplée depuis son arrivée aux States, et il s’y  accrochait comme à une bouée de sauvetage.

Deux semaines qu’il était arrivé, et le constat était sans appel : le bayou qui mangeait une partie de la Nouvelle Orléans s’avérait être un labyrinthe des plus complexes. Il lui fallait un guide, et sorcier de surcroit afin de l’aider dans sa quête. Il avait interrogé, d’abord discrètement, puis avec plus d’insistance les locaux jusqu’à retracer les habitants sorciers disséminés ça et là. La culture vaudou imprégnait la ville avec une force telle qu’il lui était parfois difficile de faire la différence entre un vrai sorcier et un moldu. Nul doute que les âmes exilées avaient trouvé là le meilleur des refuges. Un nom réapparut cependant sur plusieurs lèvres : Josiah N'Da. Il avait été l’un des meilleurs tatoueurs de la ville disait-on, sa mère habitait encore ici. De mémoire personne ne l’avait vu en ville depuis plus de 6 mois. C’était bien sa veine. Il en était là de ses recherches, en soirée, assis à la table d’un club aux sons chaloupés quand un homme d’une quarantaine d’années, le visage aussi sombre qu’une nuit d’hiver et mangé par d’innombrables balafres s’assit lourdement face à lui.

« Paraît qu’tu cherches Josiah N'Da l’môme ? C’est moi… qu’est-ce tu m’veux ? » Le gamin plissa les yeux. Etait-ce parce que cet effrayant personnage semblait tout droit sorti d’un conte de pirates, ou bien parce qu’aucun tatouage n’ornait sa peau qu’il lui semblait flairer le mensonge ? Observateur mais un brin trop hardi Dennis se lança dans ses explications sans préambule. Au bout d’une minute à peine le dénommé Josiah le coupa.
« Et combien tu paies pour ça ? » « Et bien je ne pensais pas… la beauté de la science ? »  le regard menaçant de son interlocuteur lui fit ravaler sa fierté et il se reprit « Je dois avoir sur moi… environ… heu … 3 gallions d’or 17 mornilles et deux noises… »  sourire niais. « Tu t’fous d’ma gueule c’est ça ? ». Une poigne violente attrapa sa chemise et ni une ni deux, l’entraina à l’arrière du club sans que personne n’est même bronché. Le crépi du mur s’imprima avec force à l’arrière de son crâne alors que l’autochtone le secouait comme un prunier.
« Les ptits anglais dans ton genre, on n’en veut pas ici. » Une baguette vint soudainement se ficher dans le creux de son estomac et son agresseur rapprocha son visage du sien.
« Et si on testait un peu ce que t’as dans les tripes le rosbif ? » Dennis grogna. S’il voulait la baston, ce n’était pas la montagne de muscles qui les séparait qui allait l’empêcher d’essayer. D’un grand coup, il balança sa tête d’avant en arrière pour venir écraser son crâne contre le nez du sorcier. Un craquement sinistre  et un hurlement lui répondirent alors que l’étreinte qui le retenait se desserrait subitement lui permettant de reculer dans le fond de l’allée et de dégainer à son tour sa baguette. Le souffle court et le corps endolori, il tâtonna derrière lui à la recherche d’une porte, un passage n’importe quoi dans le grillage derrière lui. Mais son adversaire se trouvait entre lui et sa seule échappatoire. Alors qu’il formulait son sort devant un ennemi en pétard, un éclair rouge déchira l’espace derrière eux.

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1623 mots

A. Josiah N'Da

A. Josiah N'Da
MODÉRATRICE & MJ
hiboux : 1086
pictures : Quête à la Nouvelle Orléans| Jo’nis et la légende du serpent blanc Voodoo-ppl
Dim 19 Jan - 20:02




La légende du Serpent Blanc
Josiah regardait le corps étendu paisiblement à côté du sien. Blanc, quasiment translucide, recouvert de taches de rousseur jusque dans le dos. Il dormait étonnamment bien pour quelqu’un qui n’était pas chez lui, tandis que de l’autre côté du lit, Josiah était systématiquement réveillé par les premières lumières du Soleil. Ils occupaient la chambre d’amis de l’appartement de sa mère. Ce n’était certes pas chez lui, mais c’était un environnement qui lui était tout de même moins étranger qu’il ne devait l’être pour Orso, qui dormait pourtant comme un loir dans sa théière. Caressant du bout des doigts son prince endormi, Josiah s’amusait du contraste entre sa peau, blanche et immaculée, et la sienne, brune et tatouée. A force de pianoter sur son corps, il finit par réveiller son loir, qui l’attira dans ses bras. La résistance fut impossible, bien sûr.
Ils sortirent de la chambre une petite heure plus tard, main dans la main. Le soleil était levé depuis un moment, maintenant. Mrs Laframboise avait laissé sur la table le nécessaire pour se faire un petit déjeuner, et l’adolescente qu’était devenue la petite sœur de Josiah buvait un bol de lait avec l’appétit classique de sa tranche d’âge. Elle allait entamer sa dernière année à Ilvermorny, et bien sûr, elle détestait quand son frère l’appelait l’ado. Si ça, justement, ce n’était pas un truc d’ado. Le plus jeune de la fratrie Laframboise était déjà parti. Dans la rue, certainement, à faire du basket avec ses copains et son corps dégingandé. Il n’était pas encore dix heures, mais l’air était déjà chaud. Et comme toujours, une humidité presque crasse régnait dans l’air. Un petit ventilateur tournait dans un coin de la cuisine, des fanions multicolores en papier crépon accrochés à sa structure voletaient au rythme de son air. « M’man veut que tu passes la voir à la boutique. Elle t’attend. » Pas de bonjour de l’ado, mais au moins, elle parlait. Ce n’était pas facile, pour elle, quand Josiah était là. Il prenait beaucoup de place. C’était l’analyse d’Orso, tout du moins. Ils n’avaient jamais vécu ensemble, elle et son petit frère étaient nés alors que Josiah était à Uagadou, ils se voyaient ainsi une fois par an, peut-être deux. Et quand il était là, il parlait beaucoup de sa vie là-bas, au Bénin. De Uagadou, du tatouage, de ses quinze autres frères et sœurs. De cette autre vie que Marie Sinclair, devenue entretemps Marie Laframboise, rechignait à mentionner. Orso disait que ça pouvait être menaçant, pour les mômes, de savoir que leur mère avait mené cette autre vie. Peut-être craignaient-ils qu’elle y retourne, là-bas, de l’autre côté de l’océan ? Et pourquoi pas, rétorquait Josiah, provocateur. Elle l’a déjà fait. Orso entendait sûrement, dans cette affirmation, que Marie avait un jour déjà quitté la Nouvelle-Orléans pour atteindre l’Afrique. C’était comme ça que son fils, toujours habillé de mille et une couleurs, le corps recouvert de tatouages, avait pu exister. Mais ce n’était pas ça que Josiah sous-entendait, plein d’une rancœur sur laquelle il n’arrivait pas à mettre le doigt. Elle l’avait déjà fait, de partir, de traverser un océan en laissant un môme derrière elle. Josiah avait dix ans, et à peine avait-il posé un pied à Uagadou que sa mère s’appliquait à mettre un océan de distance entre elle et lui, et à faire d’autres enfants dans la foulée. Alors en effet, quand il était là-bas, chez elle, chez eux, les Laframboise, il se faisait remarquer. Orso ne voyait pas bien la différence, parce qu’à son avis, Josiah cherchait toujours à être vu. Mais par sa mère particulièrement, au risque d’être honni par ces adolescents qui lui servaient de de petits frères et sœurs. Ils les aimaient bien, ne vous méprenez pas. Mais c’était par elle, qu’il tenait à être vu, c’était par elle qu’il tenait à être Aimé. Les autres n’avaient pas beaucoup d’importance.

ᚾᚾᚾ

Vêtu dans des tons crème de la tête aux pieds, enlacé dans un kimono de soie qu’il avait ramené du Japon, Josiah traversait la Nouvelle-Orléans pour rejoindre la boutique de sa mère. Avec Orso accroché à son bras, bien sûr, qui n’avait de cesse d’admirer les moindres recoins de cette ville que Josiah connaissait déjà par cœur. Il y avait vécu un peu, à sa sortie d’Uagadou. Ça avait été son pied-à-terre qu’il rejoignait entre deux voyages, vivant dans un petit appartement au cœur du Vieux Carré. Le dédale des petites rues sombres et humides ne l’étonnait plus, mais Orso les découvrait pour la première fois, alors il fallait s’arrêter, souvent. Josiah admettait toutefois volontiers que la population de la Nouvelle-Orléans était audacieuse et méritait qu’on s’arrête pour l’admirer. Il était difficile de distinguer le mage du no-maj dans cette ville, tant la magie semblait déborder de tous les côtés, à l’image des marais du bayou qui grignotaient différents coins de rue. Le dragon rouge brodé sur le dos du kimono de Josiah se tenait très haut sur le vêtement, postiché sur l’épaule de notre Béninois. Il craignait certainement que sa queue ne trempe dans la fange qui agrémentait la chaussée sur laquelle marchait son maître, si jamais il restait à son emplacement habituel. Ça embêtait Josiah, qui ne trouvait pas ça chic que le motif ne soit pas centré, mais il aurait dû savoir, en achetant cette pièce exquise, qu’elle risquait de faire des caprices. Il tentait ainsi de pincer le dragon de soie quand il le sentait trop proche de son épaule, au risque de se faire mordre le doigt.

Bientôt, ils atteignaient une petite boutique mal éclairée, vraiment typique de ce qu’on pouvait trouver dans le quartier. Une femme, les cheveux relevés dans un chignon travaillé, se tenait derrière le comptoir, et grattait quelque chose sur un papier, le crâne baissé. Un bandeau doré serrait ses cheveux et des petites lunettes métallisées, de la même couleur, tombaient sur le bout de son nez, accrochées jusque derrière son crâne par une chaîne faite de tous petits maillons. Elle portait une chemise qu’elle semblait avoir arraché à un corsaire, et sous le comptoir se cachait une sublime jupe en wax dans les tons rouges et jaunes, qu’elle avait ramené dans ses valises depuis le Bénin. « Par où est-ce que vous êtes passés, on n’arrivait plus à vous suivre ! », s’exclama-t-elle à peine avaient-ils poussé la porte, sans même les avoir regardés. Elle les avait suivis sur la carte qu’elle laissait toujours s’enrouler sur un coin du comptoir, sur laquelle des petites lettres de sang se déplaçaient au rythme des élucubrations des corps desquels elles étaient extraites. Sortilège typiquement vaudou, un grand classique de la Nouvelle-Orléans. Quand les no-maj se pressaient dans la boutique de Mrs Laframboise pour acheter des petites poupées vaudoues parfaitement inoffensives, les sorciers payaient pour connaître la recette qui permettrait de suivre à la trace les élus de leurs cœurs, ou parfois même leurs ennemis. Sur les étagères, entre deux têtes réduites qui faisaient bien attention à se taire quand entrait un no-maj, il y avait différentes potions. Presque aucune ne fonctionnait réellement, n’avaient d’effet que celles qui pétillaient dans l’étagère vitrée qui se tenait, fermée à clef, derrière le comptoir. Un lustre qui semblait dater d’un autre siècle diffusait une lumière jaune dans toute la pièce, étayé par des longs miroirs qui servaient à agrandir l’espace un poil étriqué. « Y’a un môme qui te cherche, un petit gars de chez toi. » De chez toi, ça voulait dire d’Angleterre, et tout le ressentiment qui va avec. Parce qu’après le Bénin et les Etats-Unis, Josiah avait fini par s’installer au Royaume-Uni. Elle lui en voulait un peu, d’être parti si loin, mais Josiah se disait que ça ne devait pas lui faire du mal, de comprendre ce qu’on ressent quand quelqu’un qu’on aime tellement met un océan de distance entre vous et lui. Josiah regarda Orso, l’air interrogateur. Un môme anglais qui le recherchait ? Il ne connaissait aucun môme anglais, tout du moins pas un qui viendrait le chercher jusqu’à la Nouvelle-Orléans. « Qu’est-ce qu’il veut ? » demanda Josiah, dont la curiosité s’attisait facilement autour de pareilles situations. « Une affaire de Serpent Blanc, on lui a parlé de toi, je crois. J’ai deux clients pour toi, cette après-midi. » Elle n’avait visiblement pas plus d’informations que ça, et le sujet n’avait pas l’air de l’intéresser particulièrement. Alors que Josiah s’appliquait à répliquer qu’il n’était pas venu passer des vacances à la Nouvelle-Orléans pour tatouer toute la journée, elle lui fit signe de se taire, et ajouta : « tss-tss. Tu n’as qu’à te faire plus discret, tu es visible comme un Serpent-Blanc, justement ! A peine poses-tu un pied ici que toute la ville est au courant. J’ai tout le monde qui se presse dans la boutique, et me demande tes services. On ne fait pas de refus de vente, ici ! » Certainement pas. De qui croyez-vous que Josiah a hérité de sa fibre commerçante ? Il leva les yeux au ciel, ce que sa mère ne manqua pas de remarquer. « Tu n’es pas beau, quand tu fais cette tête-là. Il paraît qu’il traîne souvent au bar du Vieux Pélican, le môme. » Faisant à nouveau rouler ses orbes noires, cette fois-ci en même temps que sa mère, Josiah s’exclama, en chœur avec elle : « Touriste ! »

ᚾᚾᚾ

Josiah, toujours accompagné de son Orso, buvait un verre de vin dans ce fameux bar du Vieux Pélican. Tout était faux, là-dedans. L’institution n’était pas vieille comme le sous-entendait l’enseigne, le tenancier n’était pas un sorcier, mais plutôt un cracmol marié à une sorcière, il était encore moins un vaudou, et son accent français était complètement inventé. Ses habitués étaient des roublards qui savaient comment détrousser les touristes qui trouvaient cette adresse dans leurs guides. Tout ce que ce lieu avait pour lui, c’était qu’effectivement, il servait du bon vin – que le patron importait toutefois de Californie, et certainement pas de France.
Josiah avait repéré le fameux « môme », dont il avait entendu l’accent british, et qui buvait seul à une table malgré son jeune âge. Il le surveillait d’un coin de l’œil, jaugeant ses intentions, quand un de ces fameux roublards s’approcha de lui pour – quel culot ! – prétendre être le tant attendu Josiah N’Da. Absolument outré, Josiah adressa un regard effaré à son compagnon, qui se levait déjà pour allez défendre l’honneur de son cher et tendre. Comment ? On osait lui voler son identité ?! Mais Josiah calma le mouvement, indiquant à Orso qu’il préférait écouter comment le môme se débrouillait. Il devait avoir seize ans, dix-sept, tout au plus, ça risquait de valoir le détour. Et effectivement, voilà que le gosse sortait des mornilles de sa poche, dans une naïveté éclatante. Toutefois, sans que l’on puisse bien comprendre comment on était passé d’un moment à un autre, la situation déborda, et le petit rouquin se retrouva avec une baguette dans le sternum, poussé vers l’arrière du club pour rejoindre une ruelle adjacente. Ça tombait bien, il valait mieux que les touristes no-maj qui blindaient ce club ne soient pas témoins de la scène.

Josiah et Orso se précipitèrent derrière eux, n’entendirent pas les derniers échanges qu’ils se tinrent, mais virent bien le coup de tête qu’avait planté l’adolescent dans le nez de son adversaire. « Par Ogun … », s’exclama Josiah, complètement égayé par cette scène à laquelle il n’aurait pas pu s’attendre. Il se précipita avec eux dans la ruelle, rapidement suivit par Orso qui sortait déjà sa baguette. Réflexe d’Occidental, de dégainer ainsi son bout de bois à la moindre escarmouche. Josiah avait l’intention de les séparer, s’approchant d’eux, un air amusé peint sur le visage face à l’escalade soudaine. Mais Orso, visiblement plus nerveux que lui, n’attendit pas de les atteindre pour asséner un Stupefix au roublard. Un éclair rouge déchira la ruelle assombrie tandis que Josiah retournait un visage soudainement beaucoup moins amusé vers son compagnon, l’air de dire « you’re stealing my spotlight ! ». C’était lui, dont on avait volé l’identité, et c’était contre un fac-similé de Josiah N’Da que le môme croyait se battre. S’il y en avait bien un, qui pouvait asséner des Stupefix, c’était lui ! Et par-dessus le marché, il n’avait certainement pas besoin que son mec le fasse à sa place. Furieux, Josiah cherchait désormais des yeux le Roublard, espérant qu’au moins le Stupefix ait été efficace, pour ensuite chopper le môme et lui demander comment il avait atterri dans pareille situation …

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Spoiler:

Sorcellerie

Sorcellerie
GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Ven 24 Jan - 9:51
Intervention MJStupefix
échec limité | dans la précipitation, Orso a mal visé. L'imposteur a senti le maléfice le frôler, mais c'est un de ses acolytes qui se précipitait à sa rescousse qui est frappé par l'enchantement. Au moins, ce grand dadais là ne pourra venger son partenaire en crime du coup de boule que Dennis lui a mis. Mais... l'agresseur court toujours !


L'imposteurStupefix
succès | D'un geste sec, l'homme se retourne : il constate l'arrivée d'un duo venu défendre le gamin, et il pâlit un peu en reconnaissant le véritable Josiah N'Da. Il arme sa baguette et lance un stupefix à son tour. Celui-ci frappe Orso dans un moment d'inattention et le projette jusqu'à une table voisine qui s'effondre sous le choc de l'impact. Le barman vitupère tandis que les consommateurs sonnés par l'impact se redressent : "HÉ ! ALLEZ VOUS BATTRE DEHORS !" On dirait que les choses pourraient vite dégénérer : deux hommes avinés semblent très intéressés par la perspective d'une mêlée générale.

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Dim 5 Avr - 17:47

Jo'nis et la légende du serpent blanc
Time keeps moving on, But I never found out why, I keep pushing so hard a dream, I keep trying to make it right, Through another lonely day.
Kozmic Blues Janis Joplin
Juillet 2001

Ne sous estimez jamais les ptits blanc bec qui vous paraissent faiblards. Ils ont appris bien plus tôt que vous ce que la force a de précieux quand on n’en a pas. Combien de fois s’était-il littéralement fait remonter les bretelles par des camarades peu scrupuleux ? J’peux vous dire qu’un slip entre les deux fesses et le devant tout moulé on l’supporte vingt fois pas plus. Vient ensuite l’étape où on réplique, d’abord timidement, puis avec toute l’imagination du désespoir. Croyez le ou non, le soir au dortoir, on est plus fier de revenir avec trois cocards – c’est moi qui raconte l’histoire ok- et la lèvre fendue qu’avec un slip trop grand. C’est pas vraiment de l’égo, pas tout à fait de la connerie non plus, c’est plutôt une promesse. Celle qu’on se fait à soit même en se disant, la prochaine…. Et des prochaines il y en a eu des tas. Pas besoin d’être le plus grand pour qu’on vous remarque, être le plus petit de tout Poudlard ça aide aussi. Sûr même que Flitwick a du se sentir moins seul à l’arrivée du dernier Crivey à l’école. Et puis dire que Dennis n’avait pas la langue dans sa poche était un euphémisme, alors l’étiquette du bouc émissaire lui est allée comme un gant. Les dramatiques évènements qui ont suivi ont tari ses mots, mais renforcé sa curiosité et sa combativité, et LA fois  a eu lieu à Ilvermony, dès sa première année. On prend goût à rendre des coups, les précis, les percutants, ceux qui font mal jusqu’à oublier qu’on n’est plus en train de se défendre. Parfois encore il oublie.

Un éclair rouge traversa la ruelle derrière son agresseur et se dirigea droit sur lui. Au même moment, la porte arrière du bar s’ouvrit brusquement sur un homme, lui masquant la vue. De la taille d’un ours, Dennis eut juste le temps d’agrandir deux yeux ronds que le sort percuta l’imposante masse de plein fouet, faisant s’échouer le mastodonte au sol tel un morse sur sa banquise. Reculant des quatre fers vers le fond de l’allée pour éviter l’homme, Dennis s’échoua sur la barrière grillagée. Il redressa la tête vers les deux arrivants surgis du bout de la rue comme deux héros de bande dessiné. Si l’un lui paraissait tout aussi étranger que lui à ce monde haut en couleurs, le deuxième…  comment décrire ce fascinant personnage semblant tout droit sorti d’un défilé de mode huppé ? Vêtu d’un complet crème contrastant avec sa peau ébène, un large kimono capait sa silhouette d’un halo vaporeux. Manquait plus qu’il vole et Dennis aurait trouvé ça tout à fait cohérent. Et par Merlin il était sûr d’avoir vu se mouvoir le dessin d’un dragon du haut de son [center]épaule vers l’arrière de son dos. Qui étaient-ils ? Deux passants venus se balader dans les rues de la ville aux mille airs ? Assez aimables en tout cas pour venir à sa rescousse et ça, Dennis comptait bien le leur dire, s’il sortait vivant de cette embuscade.

Le jeune garçon crut déceler un sourire sur le visage clair de l’homme avant qu’un jet rouge ne l’atteigne de plein fouet. Ouvrant des yeux de hibou ses doigts accrochèrent le grillage alors qu’il se redressait avec peine. Sa main agrippa sa baguette et il la vit osciller dangereusement de bas en haut alors qu’il tentait de la tendre, le dos de son adversaire offert. Incarcerem ! cria t-il le plus distinctement possible. Sans attendre l’effet de son sort, il se précipita en avant. La formule n’avait peut-être pas marché tout à fait comme il l’imaginait mais son adversaire semblait en difficulté, le buste penché en avant. Il allait le dépasser en courant sur sa droite quand la porte du bar s’ouvrit de nouveau. Décidemment y’avait plus de trafic qu’un jour de soldes sur le chemin de Traverse ! Les 2/3 de la rue à présent occupés, Dennis ne réfléchit pas plus longtemps. Ni une ni deux, il fonça sur son agresseur, prit appui sur son dos offert et en un sinon élégant, au moins puissant saut de mouton, passa par dessus lui. S’il avait su que ses petites années passées dans la cour de récréation moldue allait lui servir… Son assaillant, déséquilibré vint manger la poussière tandis qu’il s’emmêlait les pieds à sa réception. Il allait reprendre sa course vers l’homme qui portait clairement le panneau « arrivée / sortie de secours / mon héro » sur son front quand des éclats de voix derrière lui se firent plus bruyants. A peine un coup d’œil en arrière pour entrevoir trois nouveaux participants qu’il lança son corps en avant, tendant par la même occasion sa main dans l’espoir fou que l’homme accroche son bras et le sorte de cette galère. Il avait presque atteint son but quand un claquement sec retentit derrière lui.


[Un gros pouce levé pour l’extrait « c’était par elle qu’il tenait à être Aimé. » c’était beau comme un bébé fléreur. Et cette nouvelle signature mazette !»]

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866 mots

Sorcellerie

Sorcellerie
GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Lun 13 Avr - 22:13
Intervention MJIncarcerem
échec | Difficile de maîtriser nos sortilèges quand les coups d'un malotru nous a désorienté ! L'Incarcerem file droit sur un ivrogne resté jusque là bien sagement à sa table. Et voilà que ses amis se jettent à corps perdus dans la bataille ! Mieux vaut déguerpir, et fissa !


Intervention MJUne main tendue
succès épique | Heureusement, Josiah a les jambes sveltes et la cuisse vigoureuse ! En quelques bonds de cabri, le voilà qui esquive les corps trapus qui lui bloquent la sortie et qu'il empoigne la main qui lui est tendue ! Dans son élan, il emporte même le jeune homme avec lui en le remettant sur ses pieds. Tous deux gagnent quelques précieuses secondes sur leurs poursuivants ! Ne manque plus qu'à les utiliser intelligemment !

A. Josiah N'Da

A. Josiah N'Da
MODÉRATRICE & MJ
hiboux : 1086
pictures : Quête à la Nouvelle Orléans| Jo’nis et la légende du serpent blanc Voodoo-ppl
Mar 14 Avr - 22:24




La légende du Serpent Blanc
Josiah, l’espace d’un instant, avait eu envie d’encastrer son petit ami dans un mur, mais il avait fallu laisser cette idée de côté quand, par-dessus le marché, son Stupefix fendit l’air pour atterrir … Et bien, ailleurs, en tous cas, pas sur le corps qu’il visait mais sur un autre, qui approchait. Orso s’était retourné vers lui, l’air de dire « c’était tout à fait prévu », et un soupir exaspéré s’était échappé de la bouche de Josiah. C’était la distraction qui avait suffi à l’imposteur pour lui permettre d’asséner sa baguette, et quelques secondes plus tard toutefois, Orso s’effondrait sur le sol de la ruelle, dans un éclat rouge. Tout l’énervement qu’il avait éprouvé à son égard avait désormais disparu pour laisser place à une inquiétude immense alors qu’il voyait le corps de son darling, inerte au sol. Ogun, il s’agissait en plus d’un sortilège hermétique, latin qui plus est, dont Josiah avait un instant oublié le contre-sort… Alors qu’il plongeait sur le pavé, secouant le corps d’Orso de la paume de ses mains, il entendit derrière lui le petit asséner un Sortilège, en plein dans la ruelle. N’était-il pas mineur, par Legba, ne risquait-il pas d’être repéré par les autorités à asséner des maléfices dans une rue qui aurait pue être pleine de no-maj ? Toute cette affaire avait complètement débordé, il fallait absolument reprendre le contrôle de la situation, en commençant par réveiller Orso. Il s’était finalement souvenu de la formule, et du bout des lèvres, tenant toujours son compagnon entre les paumes, il chuchota « Enervatum ».

C’était une course poursuite qui semblait s’être mise en route dans la ruelle, alors que dans sa vision périphérique, Josiah voyait le petit sauter au-dessus des corps de ses assaillants. C’est qu’il était agile, avec ses longues pattes ! L’imposteur semblait toutefois s’être multiplié, il se retrouvait désormais avec trois ou quatre partenaires. C’était intenable, ils ne pouvaient pas faire exploser un duel magique en plein milieu de la Nouvelle-Orléans, surtout avec un homme à terre et un môme qui n’était sûrement pas sensé pratiquer la magie. Alors qu’il courrait vers lui, Josiah attrapa Orso pour l’aider à se relever, le tint sous un bras, et mû par une force certainement magique, il se mit à courir, pour attraper au vol le Crivey. Ils purent faire quelques mètres, distançant rapidement les assaillants. Désormais sortis de la ruelle, on commençait à apercevoir des no-maj un peu partout. Josiah s’arrêta alors, et planta son regard, manifestement enragé, dans celui du gamin. Du bout de l’index, il indiqua le nord au gamin, et lui asséna, d’une voix quasiment rugissante : « Maintenant, tu dégages et tu l’embarques avec toi – il pointa Orso du crâne – allez, bras dessus, bras dessous, tout ça c’est ta faute, avec ta crédulité de touriste là ! On se retrouve au 4789 Bienville Street, tu demandes l’appartement de Mrs Laframboise… Tu m’entends ?! Mrs Laframboise, 4789 Bienville Street ! Allez, dégagez de ma vue tous les deux ! » termina-t-il. Il n’aurait pas pu transplaner, les deux corps avec lui, fébrile comme il l’était de ce qui venait de leur arriver. C’était risquer la désartibulation de l’un de ses camarades, ce qui était évidemment une perspective impensable. Laisser plutôt le môme et Orso se perdre dans la foule, mettant ainsi une distance entre eux et leurs assaillants, était une bien meilleure idée. S’il avait eu le temps d’y réfléchir un peu plus, Josiah aurait rajouté au plan de génie une énième note : ne pas faire confiance aux roux quand il s’agit de baston.

Laissant les deux tituber derrière lui, il décida de se réengager vers la ruelle, de laquelle les bagarreurs n’étaient pas sortis, impatients d’en découdre, mais pas pressés d’être repérés par les autorités magiques. Josiah écarta les bras, faisant apercevoir son envergure, et balança son crâne de la droite vers la gauche, comme pour détendre sa nuque. C’est qu’il avait une réputation à tenir, tout de même, il ne pouvait pas laisser un vil sorcier de seconde zone tenter de lui voler la vedette en toute impunité. Au bout de ses mains naquirent deux boules de feu qui impressionneraient sans doute ces sorciers habitués à pratiquer une magie hermétique, et donc, dépendante d’une baguette. Il devrait compter sur son charisme, de toutes les manières, parce qu’il se retrouvait désormais seul contre trois assaillants. De façon magique là encore, Josiah fit porter sa voix de sorte qu’elle martèle les oreilles des roublards. « Boys, boys, boys, c’est assez, vous ne croyez pas ? » Il s’enfonça encore un peu plus dans la ruelle, et laissa sa voix reprendre une tonalité ordinaire, quoi qu’assurée : « J’ai un homme à terre, et un môme qui ne sait pas encore monter sur un balai sans l’aide de sa maman. Et derrière-nous, une rue pleine de No-Majs ! Par Ogun, et je suis certain que vous n’en serez pas à votre première arrestation si on nous choppe à nous balancer des flammes dans une allée sombre. » C’étaient les deux copains de l’ivrogne, qui se débattait encore avec ses cordes, qui inquiétaient le plus Josiah. L’alcool pouvait rendre les foules un peu folles, et véritablement, il ne tenait pas à leur brûler la face. Ses boules de feu toujours vives dans ses mains, il termina : « On s’arrête-là, je ne te demanderai pas d’excuses pour avoir tenté de voler mon identité, et on repart tous chez nous sans sérieuse brûlures ? T’en dis quoi ? » Josiah s’arrêta finalement d’avancer, ses deux pieds fermement ancrés dans le pavé, le dragon de son kimono lové au creux d’une manche, ravi de la chaleur qu’il arrivait à y sentir. Josiah espérait qu’Ogun serait d’humeur clémente, et qu’il le laisse rentrer chez lui sans ecchymose. Il tentait de ne pas trop penser à Orso, qu’il espérait désormais chaudement installé à la maison, bénéficiant des soins avisés de la fameuse Mrs. Laframboise. Quant au môme … Et bien, il avait intérêt à lui présenter une bien belle lettre d’excuse, s’il espérait voir un jour l’écaille d’un Serpent Blanc ...


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Sorcellerie

Sorcellerie
GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Mer 15 Avr - 0:02
Intervention MJEnervatum
réussite | C'est un joli chaos dans lequel Josiah est embourbé, mais pas de quoi lui faire manquer un sortilège de troisième année ! La formule est prononcée à la perfection et Orso reprend ses esprits. Les membres engourdis, il parvient à se relever avec l'aide de son ami et, s'il titube un peu, il arrive néanmoins à sortir dans la ruelle avec Dennis et Josiah. Il devrait pouvoir continuer de marcher avec un peu de soutien.


Intervention MJLe charisme fait homme
échec de justesse | Il s'en est fallu de peu, tellement peu !

Parce qu'il en impose le Béninois, avec ses flammes dans les mains et ses discours à vous mettre des frissons. L'imposteur se serait même laissé convaincre s'il n'avait pas entendu hurlé derrière lui :
"Ils ont failli étrangler le Glaude ! Qu'on lui crame la peau des roubignoles avec ses propres boules de feu !"

Ainsi fut dit. Ainsi fut fait.


Intervention MJBoules de feu contre l'Imposteur
échec | Quelle déception !
Josiah N'Da pensait peut-être son aura trop grande pour se voir ainsi piétinée par de tels malotrus ! Ou peut-être est-ce l'inquiétude quant à l'état d'Orso qui l'empêche de se concentrer convenablement. Mais alors qu'il lance sa boule de feu, celle-ci s'écrase trop précipitamment pour atteindre l'Imposteur. Celui-ci peut continuer sa course et armer son bras pour attaquer sans même être gêné par les étincelles qui se sont toutes résorbées lorsqu'il les foule.


Intervention MJBoules de feu contre le premier ivrogne
échec de justesse | C'est une catastrophe !
Comment un sorcier de cette classe peut-il rater un ivrogne ? Est-ce sa démarche hasardeuse qui l'a troublé ou son horrible odeur de vinasse ? Sa boule de feu frôle le mollet du sorcier et lui brûle quelques poils frisés mais sans le blesser. L'ivrogne est à peine troublé dans sa course et s'apprête déjà à contre-attaquer. Finalement, il se pourrait bien que le célèbre Josiah N'Da ait besoin d'un petit coup de main, d'autant que le troisième larron n'a pas l'air de vouloir laisser sa part au chien...  

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Dim 19 Avr - 21:30

Jo'nis et la légende du serpent blanc
Time keeps moving on, But I never found out why, I keep pushing so hard a dream, I keep trying to make it right, Through another lonely day.
Kozmic Blues Janis Joplin
Juillet 2001
A peine son sort lancé, il sut qu’il avait fait plusieurs conneries. De une il avait mal prononcé son incantation, son incarcerem ressemblait à un abcdaire récité par un enfant de 2 ans. De deux, sa baguette n’avait pas bougé d’un iota. Au lieu de décrire la boucle invisible d’un nœud elle était restée figée par… quoi… la peur ? Quelle drôle d’idée. Enfin troisièmement bien qu’atténuée par les deux premières, il venait d’utiliser par automatisme la magie en dehors de l’école alors qu’il n’était pas encore âgé de 17 ans. La Trace l’imprégnait toujours et légalement, son statut de mineur l’empêchait de pratiquer la magie en dehors du cursus scolaire. Bien qu’étant à cent lieux du  territoire britannique, Big Brother lui avait assez monté la tête pour qu’il s’inquiète des conséquences de son acte. Tout ça bien sûr, lui monta au cerveau alors qu’il esquissait déjà son pas de gymnastique appliqué et que les grommellements inquiétants de ses assaillants saturaient son plafond sonore. En face de lui, l’un de ses sauveurs, celui à terre, se relevait groggy, soutenu par son acolyte. Dennis accéléra encore l’allure, boosté par l’adrénaline et le bras libre du sorcier saisit le sien avec la puissance du désespoir. Il se sentit happé hors de l’allée alors qu’une douleur aigue lui sciait l’épaule. Douleur pour laquelle il se garda bien d’émettre le moindre son, à peine une grimace étouffée.

Les ruelles se succédèrent autour d’eux et ils ralentirent enfin le pas jusqu’à s’arrêter complètement à l’angle d’un carrefour. Le souffle court et le soleil suintant son front, Dennis releva des dizaines de voitures et passants vaquant à leur occupation quotidienne, les protégeant de leur écrin de normalité. Quand il redressa la tête, deux yeux sombres le fixaient, et il se sentit fondre plus vite qu’une glace au soleil. Sous la rouste mentale qui lui fut infligé, Dennis sentit sa tête rentrer entre ses épaules. Le ton brutal et enragé de l’inconnu lui rappelait les nombreuses fois où ses parents, professeurs, tuteurs, frère, amis lui avaient gueulé dessus en le traitant de tête de linotte brûlée. Agir sans réfléchir semblait être une tare dont il ne pouvait se défaire. Telle une carpe hors de l’eau il ouvrit la bouche puis la referma, sachant pertinemment qu’il aggraverait son cas quoi qu’il dise.  Le garçon se contenta d'hocher la tête rapidement, inscrivant l’adresse dans sa mémoire malgré son oreille peu habituée aux sonorités françaises. Il attrapa son homologue à la peau pâle par les épaules et souffla un « merci ». Il douta cependant que la fureur l’animant, le type qui amorçait déjà son demi tour de tigre en chasse y est entendu quelque chose. Faisant quelques pas en avant, Dennis ne put réfréner un coup d’œil en arrière, constatant de ses yeux ronds que le sorcier se dirigeait de nouveau dans l’allée.

« Pourquoi il vient pas avec nous ton ami ? » Le rouquin s’appuya sur Dennis pour se redresser et le garçon laissa échapper un miaulement de douleur en lui indiquant son épaule opposée. Attrapant le soutien tendu, l’homme reprit les yeux encore embrumés « Parce qu’ici, c’est sa ville… et il ne laisse personne lui marcher sur les pieds comme ces clochards viennent de le faire. » Il y avait une note d’admiration énamourée dans sa voix qui fit froncer les sourcils du jeune sorcier. Ok ce type était déjà un héro pour lui mais il manquait tout de même d’un peu de rationalité son poto en pensant qu’il pouvait affronter la moitié du bar à lui seul. Ces gars là semblaient abonnés aux bagarres de fond d’ruelles contrairement à l’homme au kimono. Un sentiment ténu de malaise lui brouilla le cœur alors qu’il jetait sans cesse des regards en arrière. Soutenant maladroitement son acolyte, Dennis lisait scrupuleusement les panneaux de rue. Bon si c’était comme aux States ça ne pouvait pas être bien difficile, suffisait d’savoir compter. Une femme à l’allure franche aux cheveux crépus retenus par un foulard bariolé les arrêta soudain.
« Bonjou messieurs, est-ce que tout va bien ? Il a l’air mal en point votre ami. » « Bonjour Mrs, je cherche la rue Bienville Street, une Mrs Lafrwuanbouase, et euh... nous sommes assez pressés. » Son accent eut l’air de la faire rire pendant un quart de seconde mais elle se retint poliment.
« Ah Marie je vais dans sa direction suivez moi ». Dix minutes plus tard et ils atteignaient à peine le 2e carrefour. L’avenante créole connaissait à un peu près les trois quarts de la ville et s’enquerrait des petits bobos de chacun, semblant avoir oublié toute l’urgence de la situation. Dennis se tourna de nouveau vers le sorcier qui reprenait des couleurs et se redressait peu à peu.
« Me prends pas pour quelqu’un d’impoli ou de pas reconnaissant mais … ton ami et toi… pourquoi vous m’avez aidé ?» Un sourire narquois lui répondit « Parce qu’on a appris que tu cherchais un certain Josiah N’Da, et que c’est lui, pas le sombre imbécile qui a failli te réduire en charpies. » Dennis s’arrêta brusquement et faillit lâcher l’homme qu’il soutenait. « Josiah N’Da est l’homme au kimono ? » Le rouquin hocha de nouveau la tête. Le sang du jeune sorcier ne fit qu’un tour et il interpella leur guide.
« Madame… ohé MADAME ! Vous pouvez le conduire à bon port ? Il faut… j’ai… deux trois courses à faire ! Merci ! » Il fit tomber avec peu de précaution son informateur sur les marches du premier perron venu et échappa de justesse à sa poigne. « Gamin reste ici, hey le môme tu REVIENS TOUT DE SUITE ! ». Mais les jambes féroces du petit félon l’avaient déjà porté bien trop loin des vociférations. Il traversa la route à toute berzingue, manqua de se faire écraser par une ford anglia bleu pâle, faillit emporter avec lui un saxophoniste rejoignant sa fanfare, et reprit sa course. Josiah N’Da, l’homme qu’il cherchait depuis des jours et son héro ne faisait qu’un. Unbelievable. Hors de question qu’il perde sa seule source sur cette affaire ou qu’il lui arrive la moindre égratignure par sa faute.

Il repéra la ruelle malfaisante et ralentit le pas pour s’approcher discrètement. Les éclats de voix qui en émanaient ne le rassurèrent pas pour un sou. Il était question d’une sombre affaire de roussissement de baloches, et en dépassant un bout de nez et d’œil au coin de la rue, il aperçut le véritable Josiah, posté en plein milieu, faisant face à 3 adversaires. Maintenant qu’il le regardait vraiment, il collait parfaitement à la description qui lui avait été faite. Un son musical cuivré attira son oreille alors que plaqué au mur il regarda s’élever dans la main du sorcier une boule de feu incandescente. Il n’eut pas le temps de plus s’extasier que le projectible manqua sa cible. Ça sentait les valseuses brûlées à plein nez cette histoire et Dennis se tourna résolument vers l’origine du bruit derrière lui. La fanfare. Il plissa les yeux alors que l’idée germait en lui et fonça vers le chef de troupe.
« Bonjour, ma grand mère et moi on est à la Nouvelle Orléans pour quelques jours. Elle adore la musique mais j’crois que la journée de marche a eu raison de ses jambes. Elle est assise là-bas sur un banc, juste dans cette ruelle. Elle serait teeeeeellement heureuse que vous jouiez pour elle. » Il avait déblatéré son discours à une vitesse tellement folle qu’il supplia les cieux de n’pas avoir à répéter et se para d'une moue d'ange. Et pour bien emballer le tout, il plaça une poignée de piécettes dans la main du meneur. « S’il vous plait ! ».


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Sorcellerie

Sorcellerie
GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Sam 25 Avr - 13:40
Intervention MJRameuter la fanfare
réussite de justesse | Le meneur de la fanfare écarquille les yeux devant le débit de parole du jeune anglais et plisse les paupières pour bien comprendre ce qu'il raconte malgré son accent britannique. Un moment, il hésite, s'offusque presque devant l'audace du jeune homme qui va jusqu'à lui glisser quelques pièces dans la main comme à un vulgaire amuseur de rue. C'est que lui et sa troupe ont un itinéraire précis à suivre ! Mais le musicien a toujours été un grand sentimental et imaginer priver une grand mère d'une prestation d'aussi grande qualité que celle de sa fanfare lui est inenvisageable. Grommelant quelques mots incompréhensibles, il fait signe à sa troupe de changer de direction et tous s'enfoncent dans la ruelle où le carnage fait rage sans se douter de rien.

Après quelques mètres à peine, la musique attire l'attention des sorciers qui se s'attaquent à présent à coups de boules de feu et rapidement, les mages se figent pour ne surtout pas risquer de se montrer au grand jour. Ivrognes et badauds planquent leurs baguettes, mais leurs regards demeurent aussi enflammés que les sortilèges de Josiah N'Da. Ils n'attendent que le départ de la fanfare pour reprendre là où ils se sont arrêtés. Dennis et Josiah feraient mieux de détaler avant que les musiciens n'aient disparu à la prochaine intersection !

A. Josiah N'Da

A. Josiah N'Da
MODÉRATRICE & MJ
hiboux : 1086
pictures : Quête à la Nouvelle Orléans| Jo’nis et la légende du serpent blanc Voodoo-ppl
Jeu 30 Avr - 18:08




La légende du Serpent Blanc
Josiah ne pouvait y croire. Ça devait être l’émotion d’avoir vu Orso s’écraser contre le sol. Ou la colère contre ce môme trop naïf, ou ses tatouages sur les paumes, qu’il n’avait pas nourris de magie depuis trop longtemps. Depuis combien de temps, déjà ? Deux mois, trois mois ? Peut-être plus, il ne savait plus. Bien avant son arrivée à la Nouvelle-Orléans, en tous cas. Ça devait être ça. Comment pouvait-il avoir raté sa cible de façon aussi misérable, autrement ? D’abord, les malfrats n’avaient pas été convaincus par son discours – bon, il s’y était attendu, d’ailleurs, c’était bien pour cela qu’il s’était appliqué à faire grossir entre ses paumes ces boules de feu. La première, justement, vint maladroitement s’écraser contre un mur ! A part éclairer un peu l’allée, aucun effet. Josiah sentit le feu lui monter aux joues. Plutôt que de la honte, il ressentait de la colère de s’être foutu dans un pétrin pareil, et pour un môme, en plus. Quel besoin avait-il eu de se repointer-là, et de venir les provoquer ? Il le savait bien, pourtant, avec ce genre de personnage, le négoce n’existait pas ! N’aurait-il pas pu ramener Orso à la maison lui-même, et jurer à ce gamin, dont il ne connaissait toujours pas le prénom, que jamais il ne l’amènerait dans le bayou, foi de Baron Samedi et tous ses acolytes ?! Il lança alors la deuxième boule de feu, et à nouveau, pathétique, elle vint s’écraser sur quelques-uns des poils du mollet de son opposant, tellement peu que ça ne sentait même pas le cochon grillé. Cette fois-ci, Josiah était certain de son diagnostic, il devrait passer la nuit à faire macérer quelque encre pour nourrir ses focii, et puis surtout, il devrait s’arranger pour filer rapidement de cette allée, sans quoi il risquait d’y perdre un peu plus que quelques poils.

Il recula ainsi, perdant le terrain qu’il avait sagement gagné un peu plus tôt, les deux mains en avant, en signe de paix. Ils avaient gagné, ils le savaient, ils avaient dû le voir ! Ils n’assommeraient pas un homme à terre, tout de même ? Les deux levaient toutefois leurs baguettes, cherchant visiblement à s’accorder sur le sortilège à lancer. L’imitateur fut le premier à lancer quelque chose *, mais le sortilège s’écrasa lamentablement à coté de Josiah, certainement parce que ce fut le moment que choisit une fanfare pour déboucher devant l’allée, derrière lui. Tous ces moldus observaient désormais ces ivrognes étranges qui se menaçaient de bâtons, l’air absolument coupables. Josiah fut ravi de la tentative ratée du malfrat, qui rassura un peu son égo largement meurtri, et se laissa convaincre par cet acte divin pour détaler. La fanfare allait finir par quitter l’embouchure, et il allait se retrouver avec les nabots contre lesquels il ne pourrait rien faire avec ses tatouages abîmés. Il devait filer, mais se convainquait qu’il reviendrait au Pélican avant la fin de son séjour. Il n’aurait pas le temps à cause d’un départ précipité pour la Tunisie, mais ça, il ne le savait pas encore. Restons-en là où il en est, voulez-vous ? A traverser la rue, jouant des coudes au travers de la foule pour se retrouver en sécurité, de l’autre côté. C’est là qu’il l’aperçut. Le petit con.

Que foutait-il là ? Était-ce lui, qui avait ramené la fanfare ? Comment avait-il fait ? Avait-il pu trouver la bonne adresse ? Comment avait-il fait l’aller-retour en si peu de temps ? Il n’y était pas allé, c’est cela ? Un gryffondor, sans aucun doute, cette maison à Poudlard qui forçait la témérité chez les mômes, Josiah en était très insatisfait. Il l’atteignit finalement, et sans dire un mot, il lui asséna une claque derrière la tête, familier. « Qu’est-ce que tu fous là ? Je t’ai dit de me retrouver là-bas ! » Il était mineur, c’était certain, avec sa gueule de minot. Petit con, vraiment,  la définition du petit con. Il lui emboîta le pas, et lui adressa un signe de tête, l’air de dire suit-moi. Son visage se détendait, toutefois. L’adrénaline qui redescendait, sûrement, et qui lui accordait une autre pensée. Par Samedi, Orso ! « Et Orso ? Comment va Orso ? », le questionna-t-il. Il l’avait oublié. Complètement oublié. Avec un certain Autre, ça ne serait pas arrivé. Jamais. Cet Autre, de toute façon, il ne l’oubliait jamais. L’Autre, il était dans ses pensées, tout le temps. L’Autre, il y pensait quand il pensait au fait qu’il n’avait pas pensé à Orso. L’Autre, l’Autre, l’autre … « Comment va Orso ?! », répéta-t-il, hagard, plus fort. Pour faire taire ses pensées infernales. Il jeta un œil derrière-lui, comme pour échapper à la scène. Il avait bien fait de filer : la fanfare avait poursuivi sa route, l’embouchure de l’allée était revenue à son état de tranquillité factice qui autorisait tous les vices. Il se le promit, il y reviendrait. Il les aurait. Inspiré par un jeune Gryffondor, certainement. « C'était toi, la fanfare ? » demanda-t-il, connaissant toutefois déjà la réponse. Sa voix était plus apaisée. C'est qu'il n'était pas capable de lui en vouloir longtemps. Les mômes jeunes et roux et téméraires avaient tendance à l'attendrir, malheureusement.

Et par tous le panthéon vaudous, il baissa finalement les yeux pour remarquer qu’il avait tâché son kimono dans la fange. Tout ça pour un petit con.

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