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Troll des montagnes fond à sa vue ft. Moira A. Oaks
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Nigel A. Fawley

Nigel A. Fawley
MODÉRATRICE
hiboux : 165
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Jeu 30 Juil - 15:27

FAWLEY
Nigel

Oaks
Moira

Troll des montagnes fond à sa vue





Tu frissonnes, en attendant sa réponse.

Tu as les yeux vrillés sur elle, le sang pulsant, ayant bien trop d’adrénaline dans le corps. Tu pourrais presque la manipuler, tant elle te semble peser sur tout ton corps. Tu l’oublies tant que tu peux, pourtant, calmant ta respiration, calmant ton enthousiasme fou pour venir dévorer Moira du regard. Elle abandonne le contact, toutefois, sa tête plongeant entre ses mains, et tu te fais violence, tu te retiens d’aller saisir son menton, pour qu’elle ne te quitte pas des yeux.

Tu sais ta proposition osée, presque insensée, tu sais que ta voix claque encore dans ses oreilles, mais c’est sur ton regard que tu veux compter. Un regard droit, assuré. Un regard qui sait l’ampleur de l’offre, mais connaît surtout le pouvoir de vos forces réunies. Tu veux qu’elle s’y plonge, qu’elle s’y noie – qu’elle dise oui. Qu’elle te dise oui.

Elle te traite de fou, pourtant Ça te fait rire, évidemment. Tes épaules se décrispent, et ton éclat de rire rauque répond à son souffle amusé. Si c’était cela, que la folie, si c’était ce sentiment jouissif, que d’être trop libre, tu en redemandes à tout instant. Pas seul, toutefois. Il n’est si doux que parce qu’il se sait vouloir être partagé.

Et il le sera.
Peut-être.

Elle ne dit pas non.

Tes lèvres frémissent, mais tu retiens tout signe de la joie qui te secoue. Ce n’est pas un oui – tu le sais trop bien. Mais ce n’est pas un non. Sa voix rieuse te tire un sourire, encore, et tu lèves les mains en l’air en signe de capitulation. Tu ne rajouteras rien d’autre aujourd’hui. Moira est bien plus posée que toi, tu le sais bien. Tout comme tu sais l’ampleur d’une décision pareille. Ce ne sera pas immédiat. Évidemment.

- Ça ne pourra pas être trop long, seulement, t’accordes-tu le droit de souffler, en repoussant d’un geste doux son doigt pointé vers toi.

Elle ne rebondit pas là-dessus, clamant simplement que tu n’abuseras pas d’elle ce soir. Tu secoues la tête, sourire en coin, et un clin d’oeil vient répondre à son rictus.

- Loin de moi cette intention, cher numéro deux.

Cet air rieur ne semble pas vouloir vous quitter, alors que la nuit s'allonge, que ses histoires répondent aux tiennes, et que tes anecdotes apaisent son froncement de sourcils comme les siennes viennent alléger ton esprit trop préoccupé. Il ne reste rien de tous ces tourments quand vos verres clinquent pour la énième fois, aussi pleins que le paquet de cigarettes n’est vide. La question de Moira, tombée dans un souffle, te fait relever la tête vers elle, balayant ses mots au loin.

- Sept ans qu’elles sont ouvertes, et ces belles jambes n’ont jamais eu d’horaires, je te rassure. Il est tôt, cela dit – attends donc.

Tu te relèves pour attraper la montre sous la caisse – tu l’enlèves, avant le service, elle gêne trop le poignet. C’est un cadeau de ton père, pour ta majorité. Trente ans qu’elle t’orne le bras, cette breloque. On ne perd pas le sens des traditions, chez les Fawley, même sans trop s’apprécier.

- On approche des cinq heures, annonces-tu en replaçant machinalement la montre à ton poignet.

Tu tends et détends tes doigts, observant ta peau nue – la marque de ton alliance creuse encore ton annulaire, et cela te fait froncer les sourcils. La trace finira-t-elle enfin par disparaître un jour ? Tu relèves les yeux vers Moira, silencieux, avant de lâcher un long soupir. Tu attrapes la cape qu’elle a posé sur le tabouret à ses côtés pour la glisser sur ses épaules.

- Allons, Miss Oaks il se fait trop tard pour une vieille branche comme vous. Une seconde, puis : Je te raccompagne ?



ft. @Moira A. Oaks, 624 mots

Moira A. Oaks

Moira A. Oaks
ADMINISTRATRICE & MJ
hiboux : 1257
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Jeu 6 Aoû - 1:32





janvier 2004

L’idée ne quitte jamais vraiment l’esprit de Moira pendant les longues heures qu’ils passent ensemble. Elle n’a ni assombri ses rires ni terni ses regards. Mais elle est restée là, latente, lascive, impossible à repousser tout à fait, comme une évidence qu’on refuse encore de voir, un choix déjà fait mais trop effrayant pour être assumé tout de suite. Il lui faudra du temps, plus qu’une seule nuit perdue dans une discussion arrosée d’alcool.

Mais cette nuit était nécessaire, salvatrice, un rayon de lumière dans un quotidien trop sombre qui lui fait croire que l’avenir pourrait être autre, plongé lui aussi dans cette lueur qu’eux seuls semblent capable de voir ce soir. Pourtant, Moira en est sûre : nombreux sont ceux qui cherchent eux aussi à se sortir du noir.

La politique, cependant, reste éloignée cette nuit, tenue loin de leurs mots si ce n’est de leurs pensées. Le poids des changements à venir se fait diffus, s’oublie presque à mesure que les minutes se succèdent. Il reparaîtra bien assez tôt.

Quand la fatigue devient trop prégnante pour être ignorée et que la magistrate réalise depuis combien de temps elle garde Nigel prisonnier de son bar, elle s’oblige à offrir enfin à son ami l’occasion de la mettre dehors. Celui-ci rejoint sa caisse pour récupérer la montre qui se cache dessous. Ce n’est qu’en étudiant le mouvement de ses mains que Moira se rend compte qu’aucune alliance n’habille plus son annulaire gauche. Aucune vapeur d’alcool n’embrume assez ses pensées pour qu’elle ne soit pas frappée par cette vision et toute la symbolique qu’elle comporte. Elle n’avait jamais vu Nigel se débarrasser de son anneau depuis son divorce. Ses sourcils se froncent un instant. Elle hésite à lui en faire la remarque. Mais la soirée a déjà trop avancé et elle ne veut pas assommer Nigel de questions aussi délicates quand tous deux ne rêvent que des dernières heures de sommeil qu’il leur reste avant que leurs devoirs ne les forcent à retourner à leurs tâches. Alors, elle ne dit rien et suit son ami des yeux quand il se glisse derrière elle pour replacer sa cape sur ses épaules.

Sa remarque la fait rire. Elle s’offusque :
- « Vieille branche », ose-t-il dire ! Tu t’es marqué bien plus vite que moi, je tiens à te le rappeler ! Et son doigt replié fait appuyer la jointure de l’index sur sa joue qu’elle repousse gentiment avec espièglerie au moment de se lever du tabouret.

Elle recroise son regard quand il lui propose de la raccompagner. Ses yeux se posent sur lui une seconde, doux et reconnaissants.
- Si tu n’es pas encore trop fatigué de m’avoir dans les pattes, ça me ferait plaisir, dit-elle avec un sourire sincère.
Moira récupère alors ses dernières affaires et se laisse guider hors du bar, abandonnant le Helen’s Legs, seul témoin des prémices de ce que Nigel a décidé d’appeler : leur coalition.


FIN DU RP

(490 mots)
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