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Un cas d'école (Piers, Lucius, Severus)
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

Cecil A. Selwyn

Cecil A. Selwyn
MONSIEUR LE DIRECTEUR
hiboux : 3012
pictures : Un cas d'école (Piers, Lucius, Severus) UQKrvcx
TEATIME is always epic with englishmen | ALWAYS in love with his dear Lily | BOOKS lover | MAGISTER es potionis
Mer 28 Aoû - 13:09
UN CAS D'ÉCOLE



Une fois n’est pas coutume, mon pas ne claque pas comme une menace dans les couloirs assombris par la nuit tombée. L’école est au repos, les esprits et les corps aussi, avec un peu de chance. J’aspire à une quiète tranquillité propre à la gestion de crises autrement plus grave qu’un Gryffondor échappé de son dortoir. Car c’est bien connu, c’est systématiquement les gryffondor qui posent problème… avec une dose généreuse de Pouffsouffle et de Serdaigles. Pas les Serpentard. Jamais. Presque jamais. Continuons de se le dire en toute mauvaise foi et avançons. La clarté de la lune jette ses pâles tâches de lumière au sol. Flaques liquides, nitescentes. Elles éclairent le chemin jusqu’aux appartements du professeur Wilson où, m’a-t-on dit, l’oiseau se terre. C’est fou ce que peuvent savoir les fantômes de ce château.

Depuis qu’il est venu frapper à la porte de mon bureau en septembre passé, contraint et forcé par un rendez-vous que je lui avais assigné. J’y ai découvert un jeune homme de talent mais également un sorcier blessé, gangrené par une marque noire siphonnant sa magie apposée là par nul autre que le Seigneur des Ténèbres. Identifier cette énergie magique résiduelle bien trop connue de moi sur un corps étranger fut un choc. Mais le conte que m’a servi le jeune Ernst Wilson n’a laissé aucune zone d’ombre : il ignorait qui lui a envoyé ce maléfice lors d’un passage éclair à Londres pendant la guerre. Un groupe de sorciers masqués l’a fait tomber dans un piège dont il ne s’est sorti que par miracle. L’un d’eux l’a marqué avant qu’il ne transplane. Je n’ai pu qu’assumer le reste : Wilson a du manquer de chance et tomber sur le Seigneur des Ténèbres et sa garde rapprochée parmi lesquels devaient probablement sévir Malefoy et Lestrange tandis que j’assumais le rôle de directeur de Poudlard pour la première année. Le Seigneur des Ténèbres a du sentir qu’il s’apprêtait à transplaner et le marquer plutôt que de le tuer.

Tom Elvis Jedusor a toujours été un peu taquin quand il s’agissait de torture.

Il n’avait, en revanche, probablement pas anticipé la force intrinsèque à ce petit Monsieur Wilson. Pour l’avoir vu pratiquer la magie avec une insultante aisance, je suis formel : ce gamin pourrait très probablement me défier en duel et avoir le culot de gagner. Une telle puissance magique brute à un âge si jeune est tout bonnement confondante. Entre Potter et Wilson, il semblerait bien que chaque côté de l’Atlantique ait son petit prodige. Et cela me peine de le reconnaître.

Et comme Potter… Wilson est têtu.

Le poing s’abat sur la porte une fois. Silence.
Une deuxième fois.

L’homme finit par ouvrir, à peine surpris de ma présence.

« Assez repoussé l’inévitable, Wilson : vous m’accompagnez à l’infirmerie ! Les philtres de Mandragore que vous prenez ne pourront pas repousser l’inévitable. Nous devons trouver un moyen de vous guérir ! »

Il m’a avoué, penaud, utiliser des philtres de mandragore pour lutter contre le maléfice, assurant ainsi la préservation de sa magie lorsque mes sortilèges de diagnostic ont mis en lumière son absorption récente de potions. C’est une solution élégante mais temporaire. Il est donc temps que le directeur de cette école se mêle un peu de santé de son personnel. Nous avons la chance d’avoir un infirmier compétent – reconnaissance à laquelle tous les professeurs de cet établissement ne peuvent toujours entièrement prétendre – il est temps d’abuser de ses prouesses.

Les phalanges se referment sur l’épaule de Wilson. Je ne demande pas : j’ordonne.

« Ce n’est pas négociable : vous pouvez me suivre de gré ou être stupefixé puis traîné à l’infirmerie. Je vous conseille la première solution, elle nous faciliterait la vie à tous deux. »

Et nous nous retrouvons, quelques instants plus tard, côte à côte, dans l’office de Piers. Il s’affaire probablement quelque part dans l’infirmerie, à surveiller les derniers blessés et se préparer pour la nuit. Il me semble que l’un des batteurs de Serpentard est actuellement là après avoir été la victime d’un cognard à l’entraînement de la matinée, d’ailleurs… Brown a toujours été meilleur quand Winnie n’était pas sur le terrain pour captiver son regard et monopoliser son attention. Manque de chance, c’est aussi une excellente capitaine d’équipe.

« Piers, pouvons-nous vous déranger un moment à votre convenance ? »

Ce doit être une capacité spéciale du corps médical de Poudlard que de parvenir à me faire quitter le protocole pour user du prénom plutôt que du nom de famille : Poppy Pomfresh avait cette même capacité hors du commun. C’est d’ailleurs face à elle qu’en premier, j’ai abdiqué en tant que tout jeune professeur. Avec le recul, je suis certain que c’est sa façon de me toiser comme si j’étais un garnement pris en faute qui m’a fait complaire à plus ou moins tout ce qu’elle pouvait me demander… Et c’est pour cela aussi que j’ai un lourd antécédent de fuite de l’infirmerie en cas de blessure, mauvais sort ou grippe diverses. Plutôt souffrir seul que d’avoir une matrone s’agitant autour de soi. Piers Elliot est plus direct mais non moins impérieux. Ce doit définitivement être un truc de la profession.

« Ce serait pour une affaire médicale qui devrait vous intéresser concernant notre jeune collègue. »

La main dans le dos de Wilson, je l’empêche fermement de fuir et le pousse à faire un pas vers Piers.

C'est que je commence à le connaître, le petit.

900 mots

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Invité
Sam 7 Sep - 19:47


Décembre 2003
Pour une fois, la journée se finit assez paisiblement. Enfin, aussi paisiblement qu'une journée d'entraînement, à comprendre : risque élevé de chutes de balais, possibilité d'une rencontre fortuite avec des poteaux traversant la route, câlin un peu trop violent et souvent indésiré avec un petit camarade... Aujourd'hui pourtant, la récolte est maigre : il n'y a que Brown, un habitué des lieux, étendu dans un lit. On m'a souvent suggéré avec plus ou moins de sérieux de mettre en place un système de fidélité à l'infirmerie -apparemment, les gens n'ont toujours pas compris que mon but n'est pas d'inciter les patients à revenir. Cela étant, à force qu'il squatte mes lits, je finis par me demander ce que je pourrais faire de plus pour le virer. Il faudra que j'assiste à un de ses entraînements un jour, histoire de déterminer si ses camarades de maison s'acharnent particulièrement sur lui ou s'il est préférable qu'il arrête purement et simplement la pratique du Quidditch.

Je tire le rideau permettant d'isoler son lit du reste de l'infirmerie. Oh, sa blessure ne nécessite pas réellement une surveillance cette nuit. Mais je l'ai bien vu se redresser sur son oreiller comme un chien de chasse aux aguets dès qu'une personne approchait de la porte : il attend quelqu'un, ça ne fait aucun doute. Bon, vu que l'heure du couvre-feu est largement passée, je doute qu'il ait de la visite -à moins qu'il attende un rendez-vous galant avec l'un ou l'une des fantômes du château. J'ai hâte de voir sa tête demain matin, quand il constatera qu'il n'a reçu aucune visite nocturne et qu'il devra retourner à ses pénates aux premières heures du jour.

En attendant, c'est surtout l'heure pour moi de regagner les miennes, de pénates -ou, plus précisément : l'arrière-bureau. Je pourrais bien aller me coucher dans ma chambre à proprement parler, mais je me sens plus à l'aise ici. Et puis, j'ai pris mes dispositions. Sortant ma baguette, j'entreprends une série de métamorphoses de meubles ; ces sortilèges sont devenus mon rituel du soir. Le bureau de bois massif rétrécit, la chaise se rembourre et s'élargit. Cette petite pièce, où je prépare habituellement mes potions curatives et où j'entrepose tous les ingrédients qu'il ne vaut mieux pas laisser à portée de main des élèves, est devenue mon havre de paix. Je troque ma robe d'infirmier contre une plus confortable et tout aussi verte -si mes petits copains de Gryffondor me voyaient, ils me traiteraient certainement de traître. L'une de mes plus grandes satisfactions depuis ma prise de poste est d'avoir pu garder mes robes de Sainte Mangouste plutôt que d'adopter le blanc-sainte-nitouche si cher au cœur de ma prédécessrice ; j'ai simplement troqué l'os et la baguette croisés contre l'emblème de l'école, tout aussi seyant par ailleurs.

Je m'empare d'un petit coffret posé sur l'appui de fenêtre. A peine ouvert, un bouquet d'odeurs délicates s'en échappe. Je ferme les yeux, humant ce familier mélange, cherchant l'inspiration. Du safran, peut-être ? Un nouveau geste de baguette récure le pilon, en principe déjà propre -on n'est jamais trop prudent. Une dizaine de stigmates pilés devraient suffire. Un fond d'eau tiède, histoire que le goût se développe. Une demie-douzaine de feuilles de mélisse devrait s'accorder parfaitement avec cette épice. Ensuite... de la cannelle ? Non, pas en plus du safran. Deux ou trois fleurs d'oranger séchées viennent compléter le grand chelem des ingrédients de ce que je qualifierais volontiers de Tisane de Papy Piers. Un peu de tilleul, un chouilla de menthe... on va être pas mal. Pourtant, j'adresse un regard critique au mélange d'herbes, puis à ma boîte à thé, avant de revenir à ma préparation. Bordel, Piers, t'es pas devenu flasque au point de boire de la tisane. Rajoute du thé. Noir ? Vert ? Coupons la poire en deux, ce sera du oolong. Rassemblant les ingrédients sur le filtre d'un ancien chaudron d'argent reconverti en théière depuis le jour de ma prise de poste, j'y ajoute de l'eau rendue bouillante par un nouveau mouvement de baguette et laisse tranquillement infuser la décoction, remettant le reste des ingrédients à leur place.

Confortablement calé au fond de mon fauteuil, je me laisse emporter par l'odeur de plus en plus prenante du thé bleu. Je me surprends même à esquisser un sourire. Je peux me détendre, non ?
C'est pas comme si quelqu'un allait se pointer au milieu de la nuit.
Meeeeeeeeerrrrrlin ! Le piaillement d'Hermès me tire de cette douce quiétude -et me voilà revenu à mon état habituel de bougonnerie.

Par son torse velu, qu'est-ce qu'on me veut à cette heure ?

Mes mots, guère plus qu'un marmonnement hargneux, troublent à peine le silence. Et c'est parti pour la retransformation de mon mobilier et le retour à leur état initial et Ô combien austère. Il est hors de question que quiconque ait la moindre chance de voir mon nid. Une main posée sur la poignée de la porte, j'avise un pan de ma robe de chambre. Merde, change-toi quand même ! Me voilà enfin présentable ; un sifflement aigu fait rappliquer Hermès sur mon épaule. Il ne me reste qu'un problème à régler : que faire de la théière ? Oh, et merde. Je ne vais certainement pas laisser un tel mélange se perdre, et encore moins avec la difficulté que j'ai eue à me procurer du safran digne de ce nom. Autant l'embarquer, et sur un malentendu je pourrai faire saliver mon interlocuteur pendant qu'il me racontera Merlin sait quelle aventure rocambolesque l'amène ici à cette heure avancée.

Je ne m'attendais pas, en poussant la porte, à tomber sur le directeur. Ce ne serait pas la première fois qu'il viendrait me consulter, mais primo il ne m'avait pas semblé spécialement prompt à se jeter d'une fenêtre récemment, et secundo il ne serait pas venu accompagné. A côté de lui... c'est un des professeurs, il me semble ? Relativement nouveau... Comment il s'appelle déjà ? Winston ? Wislow ? W-quelque chose, c'est certain, mais...

Me voilà sauvé : Rogue prend la parole. Severus, par pitié, redonnez moi son nom, que je ne passe pas pour un con. Mes prières, pour changer, ne semblent pas être entendues. Bon, autant faire ce que je sais faire de mieux : faire preuve de désintérêt.

Ah, l'américain ? Eh bien, maintenant que vous êtes là, je suppose que je ne peux pas vraiment vous chasser, Monsieur le directeur.

Une formalité inhabituelle dans cette salle, à laquelle je ne consens qu'en présence d'une tierce personne. Tout en me servant une tasse de thé -heureusement que ce n'est pas une tisane au final-, j'examine le blondinet. Willianson ? Winterston ? Bon sang, ça me revient pas... En tous cas, il n'a pas l'air si mal en point. Pas de saignement apparent, pas de bleu, pas même de morve au nez. Éventuellement, il est bien un peu pâlot, mais ce serait quand même de mauvaise foi de lui prescrire une cure de bains de soleil sans adresser une recommandation similaire à mon directeur adoré et son légendaire teint cireux. Je n'ai pas non plus eu vent d'une épidémie à l'école, ni d'un accident en cours de sortilèges -autant dire que sinon, j'aurais eu un peu plus de monde dans les lits à côté. C'est peut-être un cas aussi intéressant que Rogue semble le penser ? Ce serait bien, mais je n'y crois pas trop.

Alors que je m'apprête à reposer la théière, je réalise qu'il est peut-être mal venu de ne pas offrir à boire à la personne qui me paie un salaire -et tant qu'à faire la distribution de thé, autant partir pour la tournée générale. Me voilà donc à remplir deux tasses de plus, le bruit du liquide couvrant celui d'un soupir pourtant retenu. Ma main gauche tapote le bois de la table, et Hermès descend docilement mon bras pour s'y installer. Mes doigts se posent sur son plumage, le lissant mécaniquement.

Je dois admettre être curieux. Notre jeune collègue, comme vous dites, me semble à première vue en bonne santé.

Je tourne mon attention vers Winterton... Wi... enfin, l'autre, là.

Il va me falloir un peu plus d'informations si vous voulez que je vous aide. Et croyez-moi, autant que vous alliez droit au but, histoire qu'on règle ça rapidement et qu'on puisse tous retourner bien au chaud sous nos couettes respectives.

Même si une partie de moi pense sincèrement ces mots, une autre -très probablement celle dotée d'une forme d'intelligence- soupçonne que ce bon vieux Severus n'aurait pas attendu la tombée de la nuit pour un cas trivial nécessitant trois gouttes de potion et un bisou magique pour s'arranger. Calé sur ma chaise de bureau, qui réussit le miracle d'être extrêmement esthétique mais aussi confortable qu'une vulgaire planche de bois, je regrette déjà mon fauteuil rembourré. Witruc, si tu tournes autour du pot, je m'arrangerai pour que ta guérison soit longue et douloureuse.

Sachez que tout ce que vous avez à dire ne quittera pas ce bureau.

Je n'ai jamais compris pourquoi ces quelques mots ont un tel talent pour délier les langues ; ils ont en tous cas l'avantage d'être aussi vrais qu'honnêtes.

Vous avez toute mon attention.

J'ai dit honnête ? J'ai peut-être parlé un peu vite.

- 1646 mots -

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Sam 9 Nov - 10:42


CAPTURER LESTRANGE
« Cavalcades solaires. Le loup est dans la bergerie. Fidèle gardien du temple, le voilà qui veille, une fois n'est pas coutume, sur les agnelets. Que ne faut-il se farder de blanc pour conquérir une pureté nivéale. »

S’il est une expérience déplaisante pour l’homme de la bonne société, c’est d’être physiquement contraint par la violence directoriale. Or, en entraînant de force dans un dédale de corridors le jouvenceau Wilson, c’est bien une brutale coercition qu’exerce Severus Rogue. Un abus de pouvoir des plus éhontés. Dans les pénombre où ne luisent que la clarté artificielle des torches. Les ombres s’allongent, les pas s’écourtent. Il semblerait que le jeunot traîne de la galoche, peu enclin à rencontrer le personnel médical de ces lieux. C’est qu’une terreur l’étreint. Le Polynectar résistera-t-il à l’examen approfondi ou faudra-t-il brandir une arme pour s’en sortir ? Fébrilité délie les muscles d’un tressautement infime. Pâleur sépulcrale jetée sur les traits. « Je déteste les médecins, ne pourrait-on pas trouver un autre moyen ? » Le faciès juvénile se tort sous une angoisse véritable. Seul un habile homme, cependant, saurait la nature véritable de cette angoisse.

Mais le corbac demeure sourd. Ce n’est surprise pour personne : il est plus obstiné qu’un Gryffondor. C’est à se demander comment la vieille Minerva et lui peuvent régir le domaine sans s’écharper. Il faut, semble-t-il, remercier le ciel pour les petits miracles du quotidien. Et le voici poussé, l’honnête Wilson, entre les murs de l’infirmerie où règne en maître Piers Elliot. Peu d’occasions furent données au petitot, dernier arrivé dans l’équipe enseignante, de côtoyer l’ogre terrorisant ses premières années de Serdaigle… Il faut dire qu’à ouïr les racontars, l’homme serait bourru, cynique et effrayant aux yeux des bambins à peine sevrés de l’attention maternelle. En un mot comme en cent c’était très bien de ne pas le côtoyer. Mais l’empressement directorial à le faire soigner est suspect : est-ce intérêt coiffé d’innocence ou suspicion noire ? Il faut dire que l’histoire narrée d’une rencontre inopinée avec le Seigneur des Ténèbres est des moins solides. Sûrement, l’éclatante personnalité de Wilson n’aura suffit à attendrir le redoutable Severus Rogue, l’inflexible espion qui a dupé même le plus terrible mage noir de ce temps. C’est admiration réelle qui frappe le coeur du vieux mangemort tandis que l’infirmerie se déploie sous son regard. Miraculeux. Le lieu n’a que peu changé depuis le temps où lui-même était élève.

Elliot est un nom qui fait titiller la mémoire du renegat d’un vieux dossier. Neil Elliot. Auror. Son nom était sur les registres épluchés dans le bureau de la justice aveugle, @MOIRA A. OAKS. Il l’a croisé, aussi, une fois, lors de ses expéditions audacieuses et risquées dans le Ministère. Il semblerait que les deux soient de même famille… Quelque chose dans le caractère direct de leurs interactions avec le monde. Personnalités qui donnent l’impression d’être franches, frondeuses. Il n’y a qu’une façon d’attirer l’attention de pareille personnalité : aboyer pareillement. « Loin de moi l’idée de vous faire perdre votre précieux temps pour autre chose qu’une malédiction qui me tuerait à petit feu sans élixir de mandragore pour stabiliser ma magie. Il semblerait que notre directeur, dans sa grande clairvoyance, souhaite m’en voir débarrassé au plus vite. Peut-être craint-il de devoir renouveler son personnel plus rapidement que prévu. » Dernière phrase proférée avec un peu plus de douceur. Si inquiétude, vraiment, tenaille le coeur desséché de Severus, alors l’homme espérerait un temps que disparaisse Malefoy pour ne garder que Wilson. « Mais je suppose que vous allez me dire que les malédictions ne sont pas de votre ressort et qu’un briseur de sorts serait sans doute plus capable que vous ? » Discours entendu jadis d’autres représentants éminents en blouse blanche. Espoir. Peut-être le petit Elliot jettera-t-il l’éponge. Quelle horreur ce serait de devoir jeter un sort d’oubliettes à ces deux là

code by bat'phanie


ps : pardon de cette longue attente !

Cecil A. Selwyn

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Ven 15 Nov - 16:34
UN CAS D'ÉCOLE



Ah. La fougue de la jeunesse. Lorsqu’il se met à afficher cette mignonne petite moue boudeuse, le jeune Ernst me rappelle, toutes proportions gardées, la jeune Lily lorsque sont sort échouait. La seule différence étant que Wilson était dans sa vingtaine et Lily avait huit ans. Je ne peux m’empêcher de laisser un demi-sourire m’échapper. Quelque chose me souffle qu’Ernst n’a pas fini de m’en faire voir pour cette rencontre médicale. Assez étonnamment, cela ne m’importune pas. A vrai dire, je trouve franchement amusantes toutes ses tentatives. Il aurait presque fait un bon serpentard s’il apprenait à jouer de cet adorable minois à qui l’on donnerait le bon Dieu sans confession. Il faudra que je lui donne quelques tuyaux, un jour, à ce jeune maître des sortilèges… Mais enfin, il est vrai qu’il est directeur des Serdaigles et non pas des Serpentards, je suppose que son intégrité fait assez honneur à sa maison pour être soulignée.

« Non, et non, Ernst. Vous savez fort bien que c’est pour votre bien. Promis, Piers vous préviendra avant de vous faire une piqûre. Ne m’obligez pas à vous menacer d’écrire une lettre à vos parents ! »

C’est un argument qui fait généralement mouche auprès des petits freluquets, et si Wilson s’obstine à se conduire en tant que tel, autant le ravaler brièvement au rang de mouflet le temps de fouetter son orgueil et lui faire reprendre un peu de sens commun… après tout, c’est une méthode qui a fait ses preuves.

Les premières interactions entre Ernst et Piers s’avèrent des plus amusantes. Je suis incapable de dissimuler très longtemps le tressautement hilare de l’encoignure de mes lèvres. Bien sûr qu’ils sont bourrus et agacés tous les deux. Ce doit être pour cela qu’ils sont – et je nierai même sous la torture avoir un jour pensé cela – les deux membres préférés de mon personnel…. Bon, il y a Minerva aussi.

Le petit Wilson montre d’ailleurs les crocs. Je me demande comment Piers va réagir, en vérité. Je mets l’irritabilité de mon maître ès sortilèges sur sa phobie du monde médical, mais me permets tout de même d’ajouter quelques informations.

« un specialis revelio a mis en évidence la nature de la malédiction de Monsieur Wilson ici présent : il semblerait qu’il s’agisse d’une malédiction directement liée à son coeur magique. Sans élixir de mandragore, sa magie finirait par s’affaiblir et mourir, je le crains. Je doute pouvoir lever seul la malédiction de notre jeune collègue ici présent, mais avec votre aide, peut-être ? Vos sortilèges de diagnostic sont certainement plus efficaces et pointus que les miens, Piers. »


Et puis avouez-le, vous n’avez jamais refusé une petite expérimentation, pensé-je non sans amusement. Je ne connais pas Piers d’extrêmement longue date, pas d’aussi longue date que Moira, en tous cas, mais il fait indubitablement partie des présences rafraîchissantes de ce château. Par Merlin, il râle presque autant que moi, ce qui, en soi, est déjà un exploit spectaculaire.

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