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Flamel & compagnie - Rogue
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Invité
Sam 12 Jan - 11:32
J’resserre sur mes épaules la cape que j’ai passé. Je me sens presque nu sans l’uniforme de Poudlard… mais enfin, un dimanche matin, on peut bien s’arroger quelques droits supplémentaires. Et puis franchement, de quoi ça aurait l’air un étudiant de Poudlard qui s’balade dans l’Allée des Embrumes alors que le jour n’est même pas encore levé ? J’frissonne, ça caille, Octobre, sérieux. J’aurais mieux fait d’rester au lit… si j’avais pu.

Comment en suis-je arrivé là, encore ? Ah ça y est, ça me revient. J’ai ouvert ma grande gueule quand Rogue  – pardon « Monsieur le Directeur » – a collé un gamin qui n’avait fait que se défendre contre un serpentard. Il n’a rien voulu entendre et a collé tout le monde. Le serpentard, le gamin, et moi. Bon, au moins le serpentard s’est aussi pris une colle. Ce sont des petites victoires comme ça qui valent le coup de se pointer à sept heures à une adresse dans la rue la moins bien famée du Londres magique. Et pas un seul bar rock dans ce gourbi...

Parchemin à la main, j’regarde la vieille enseigne bringuebalante. « La pierre philosophale ». Ouaip’, c’est là. J’ai pas la moindre idée de la raison pour laquelle Rogue m’a donné rendez-vous devant ce qui semble être un pub désaffecté, mais j’suis là. Les vitres sont tellement noircies par la suie que j’arrive pas à voir à l’intérieur, mais une étincelle de lumière à l’étage me laisse supposer que le lieu est encore habité. C’est pas un piège, au moins ? J’la sens bizarrement mal, cette histoire.

Je pousse un grand soupir, me passe la main sur le visage. Allez… A Dieu va. J’aurais peut-être du rédiger mon testament au saut du lit ce matin, moi… Mais va bien falloir que je me décide. J’ai vu deux-trois gus chelous qui me regardaient en venant jusqu’ici, et j’suis pas franchement rassuré. Avoir une grande gueule n’empêche pas d’avoir un peu d’instinct de conservation. Enfin… je crois. Remarque, je doute un peu, là : si j’étais resté coi, à n’en pas douter, je serais encore au chaud, dans mon lit, profitant de la seule grasse matinée de la semaine que me laissent mes obligations de préfet en chef…

Allez, haut les coeurs ! Alea Jacta Est Je prends une grande inspiration et je toque à la porte. J’attends, j’attends. Je vois du mouvement. Au travers la noirceur du carreau, je distingue une flamme s’allumer. Quelqu’un approche. J’ai juste le temps d’prendre une profonde inspiration que la porte s’ouvre. Severus Rogue fringué comme un moldu, une chandelle à la main, la gueule aussi impassible qu’à l’accoutumée. La vision m’surprend tellement que je me sens obligé de lâcher un commentaire :

« Au moins j’me suis pas planté d’adresse… Bonjour Monsieur le Directeur. Ça vous prend souvent de faire faire des colles un dimanche matin dans les quartiers les plus craignos de la ville avant même que le jour ne soit levé ? »

Qu’est-ce que j’avais dit, encore, à propos d’apprendre à fermer sa grande bouche quand on en avait l’occasion ? Me souviens plus.

Cecil A. Selwyn

Cecil A. Selwyn
MONSIEUR LE DIRECTEUR
hiboux : 3012
pictures : Flamel & compagnie - Rogue UQKrvcx
TEATIME is always epic with englishmen | ALWAYS in love with his dear Lily | BOOKS lover | MAGISTER es potionis
Dim 13 Jan - 22:34
FLAMEL & COMPAGNIE



Un prétexte. Il a suffit d’une seule petite excuse, infâme mélange de mauvaise foi et de circonstances, pour enfin mettre à exécution une idée germée dans le néant d’un crâne depuis trop longtemps. Comme tous les sorciers puissants tirant sur la deuxième moitié de leur vie, je sens l’urgence de transmettre, l’urgence de laisser un héritage. S’il est à peu près entendu que pour ce qui est de l’héritage de sang, le nom Prince comme le nom Rogue mourront avec moi, je puis encore laisser derrière moi les traces d’un souvenir et de savoirs magiques.

L’idée, autrefois léger papillon à l’arrière des pensées, s’est fait obsession depuis que m’est échu l’office directorial à la suite d’Albus. Il est mort auréolé de la gloire et du renom dû à ses efforts de guerre, mais qu’a-t-il laissé derrière lui ? Nul enfant. Nul successeur. Nul héritier. Nul apprenti. Condamné à n’être qu’un nom accroché à la voûte d’un panthéon. Qu’a-t-il construit de ses mains et de son savoir ? Qu’a-t-il créé non pas pour le monde mais pour lui-même ? Qu’a-t-il accompli ?

Peut-être est-ce parce que j’ai vu de si près la mort, l’urgence de l’immortalité se fait sentir. La question se fait lancinante mélopée : Que restera-t-il de moi, après ? Après ma mort. Après mon ère. Après ?. Fort de la conscience de mon état, j’ai formulé décision sous le clair d’un croissant de lune, à la lisière de la forêt interdite. J’aurais pu agir de deux manières : laisser tomber ou mettre en place une solution de secours. Ma solution s’appelle Asao Watnabe. Septième année à Poudlard, plus âgé que la moyenne, du sang nagin dans les veines. J’ai toujours trouvé regrettable qu’il ait été envoyé à Pouffsouffle plutôt qu’à Serpentard… Un fourchelang à Pouffsouffle… Et pourquoi pas à Gryffondor tant qu’on y était ? Que personne ne mentionne Harry Potter, merci bien. Le fait est, toutefois, que la loyauté à sa famille, à ses proches, à ses idéaux peut prendre finalement de multiples formes : Pouffsouffle ou Serpentard, qu’importe, à la toute fin… Le prochain grand mage de cette époque a peut-être les cheveux roses, un goût certain pour le rock et un uniforme jaune et noir après tout.

Je songe à tout cela en rinçant la vaisselle de mon petit déjeuner. Pour amateur que je sois de la vie de château à Poudlard, je n’en ai pas moins mon propre pied à terre dans le lieu le plus insoupçonnable du tout Londres. L’allée des Embrumes. Installé au dessus de ce qui fut jadis un pub mal famé à l’audacieux nom – la pierre philosophale – j’ai racheté le bâtiment et y ai posé mes valises sitôt après avoir été rendu à la vie civile au printemps 1999 et dédommagé pour ma participation à la guerre et mon emprisonnement abusif de dix mois… « Il faut bien que les bévues ministérielles aient quelques avantages » avait plaisanté à l’époque Pomona Chourave lorsque je lui avais demandé un coup de main en matière de plantes d’intérieur. « Il faut bien que les collègues aient quelques avantages » avais-je rétorqué.

Le bruit sourd d’une main abattue contre la porte de l’ancien pub résonne. La magie se trouble autour de moi. J’ai Senti l’arrivée d’Asao Watnabe plus que je ne l’ai entendu. Les enchantements d’alerte et les barrières magiques ont au moins cela de commode. Le lien n’en a pas l’air, mais il est bien gardé. Reposant la vaisselle sur le coin d’une vasque de pierre encastrée dans un plan de travail en bambou, je m’essuie rapidement les mains et descends au rez-de-chaussée, allumant d’un coup de baguette magique quelques cristaux ensorcelés posés de-ci, de-là sur des piles de caisses et de boites. La salle est encombrée de multiples cartons dont le contenu n’attend que d’être disposé sur les rayonnages en noyer ciré que j’ai passé plusieurs mois à concevoir et assembler de toute pièce, à la main. Quel meilleur sort pour un endroit nommé « la pierre philosophale » que l’antre d’un potionniste et amateur d’alchimie ?

« C’est le petit, Severus ? »

Accoudé avec intérêt à son cadre, trônant en majesté au fond de la pièce, Nicolas Flamel, observe le moindre de mes mouvements. Sans daigner répondre au portrait ensorcelé, j’ouvre la porte et trouve mon élève sur le pas, engoncé dans sa cape, la crête rose en bataille, comme de coutume. Demi-sourire amusé à sa moue bougonne.

« Au moins j’me suis pas planté d’adresse… Bonjour Monsieur le Directeur. Ça vous prend souvent de faire faire des colles un dimanche matin dans les quartiers les plus craignos de la ville avant même que le jour ne soit levé ? »

Je m’efface pour le laisser entrer.

« Monsieur Watnabe, vous exagérez : le quartier n’est pas si mal famé et la boutique de Barjow et Beurk est juste à côté si vous vous sentez des élans de curiosité pour des artefacts qui devraient être interdits à la vente. Par ailleurs, voulez-vous un thé avant que nous commencions le programme de votre retenue ? Il est tôt, je serais un mauvais hôte si je ne vous proposais de quoi vous mettre en jambe avant le travail de manutention qui vous attend »

Je l’entraîne à l’étage. Loin de l’austérité sombre et faiblement éclairée du rez-de-chaussée, les pièces à vivre sont drapée de blanc et de beige. J’ai eu assez de la viride noirceur des cachots pour toute une vie, merci bien. L’endroit est minimaliste : j’y passe peu de temps et y conserve l’essentiel. Quelques instants de silence, deux mugs sont posés sur la table avec une théière fumante.

« Comme vous l’avez sans doute vu en bas, j’ai reçu un certain nombre de livres via un héritage et diverses acquisitions personnelles. Le rez-de-chaussée était autrefois occupé par un pub… je compte cependant en faire ma bibliothèque personnelle. Votre retenue consistera à me prêter la force de vos biceps pour m’aider à ranger tous ces livres. Cette activité vous paraît-elle satisfaisante ? »


Lueur amusée flamboie dans l’onyx d’une prunelle. Comme s’il avait le choix, de toute façon.

023 mots

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Jeu 31 Jan - 13:28
J’suis pas des plus rassurés quand le grand bonhomme qui nous sert de directeur ouvre la porte. Tout sec, le visage fermé, le sourire inquiétant, y’a pas, même hors de l’école, il garde son prestige directorial. Pour un peu, on pourrait presque se demander si ça ne résulte pas d’un très savant travail de son image. Je suis sûr que ça lui a demandé des années d’entraînement pour arriver à ce degré de maîtrise du sourcil froncé. Il me laisse entrer d’un geste avant de parler. L’ironie est mordante, mais ce n’est pas c’qui me marque le plus.

Non.

Ça s’rait plutôt ce sentiment de flippe total qui me prend les entrailles pendant que j’me demande à quelle sauce je vais être mangé. La pièce est plongée dans la pénombre, j’vois pas grand-chose sinon des caisses, beaucoup de caisses, des étagères, et un machin au fond qui ressemble un cadre. Il fait trop sombre pour que j’puisse voir qui est représenté là-bas. Je guette autour de moi ce que j’peux apercevoir, curieux. Je commence à me demander où j’ai atterris. Tout en suivant à l’étage Severus Rogue, j’réponds à sa première remarque.

« Je ne sais pas bien si le fait que nous soyons juste à côté de Barjow et Beurk soit bien rassurant, Monsieur… La boutique a quand même une réputation bien sulfureuse qui n’est pas totalement usurpée, si j’en crois Veredis... »

On monte les escaliers. Je pousse ma chance.

« Du coup, je me permets de réitérer : ça vous prend souvent les retenues dans des quartiers mal fréquentés ? »

On arrive à l’étage, et c’est le choc. Déjà, il semblerait que le sombre directeur de Poudlard ne vive pas dans une cave au trente-sixième sous-sol, qu’il connaisse les couleurs claires, et en plus, en plus qu’il ait un logement ailleurs qu’à Poudlard. Les murs pâles et l’absence d’effets personnels semblent quand même indiquer qu’il passe peu de temps chez lui. J’accepte la tasse de thé en marmonnant un « merci » ébahi. J'suis incrédule.

« Vous avez besoin de moi pour ranger des bouquins ? »

Le ton est un peu suspicieux. J’sens le piège arriver à deux kilomètres. Ça ne peut pas être aussi simple, pas vrai ? On parle du terrible Severus Rogue, le héros de guerre, l’espion à la réputation sulfureuse, le prof qui terrorisait tout le monde dans mes premières années à Poudlard. Y’a forcément un truc qui coince. Je revois encore les gamins flipper en cours de potions et de défense contre les forces du mal. Mais c’est aussi le gars dont la lettre m’a sauvé la vie. Il a prévenu mes parents de ne pas me renvoyer à Poudlard l’année où l’école était aux mains des Mangemorts, et nous a prévenu suffisamment à l’avance pour qu’on puisse s’enfuir au Japon, chez ma mémé…

Mais les choses sont ainsi : il faut que j’lui demande sinon ça paraîtrait suspicieux :

« Il est où le piège ? Vous avez ensorcelé vos livres pour qu’ils réapparaissent dans les caisses à chaque fois qu’on en pose un sur l’étagère ? C’est des livres de magie noire tellement dangereux qu’on peut pas les toucher sans être maudit ? Vous avez empoisonné la couverture ? »

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