Ft. Connor

Un air outré apparait sur ton visage. Comme si tu l’avais réellement cherché. Pourquoi il te courrait derrière, lui aussi ? Il ne pouvait pas te laisser en paix après le coup qu’il t’avait fait ? Non, il fallait qu’il vienne se moquer encore un peu de toi. Vraiment, tu penses vraiment qu’il fait ça pour ça ? A vrai dire, tu ne savais pas trop quoi penser, perdue dans des songes qui ne te ressemblait pas vraiment. A fuir pour des raisons obscures, à refuser toute approche, même amicale, de sa part. Et tout ce que tu trouves inexplicable, tu préfères le fuir, préférant songer qu’il se foutait de ta naïveté. Qui aurait pu te trouver quoi que ce soit, après tout ? Surtout lui, et son poulailler qui le suivait partout –ou presque. En attendant, tu remets ta jupe en place, dans un geste absolument pas élégant, tapotant celle-ci pour retirer la terre accrocher dessus. Mais celle-ci ne partant pas, tu lèches ta main pour nettoyer ta jupe, passant pour encore plus sale que tu ne l’étais, avant de t’essuyer les mains sur ta chemise. Totalement utile et degueulasse ce que tu as fais, ma fille.

Tu secoues la tête négativement, refusant d’admettre l’horrible vérité : celle que tu le fuis juste pour ne pas savoir. “- Tu te fais des idées mon pauvre, je suis toujours comme ça.” Observant les branches au-dessus de toi avec un intérêt soudain, songeant prendre refuge dans les hauteurs pour échapper à une conversation plus que barbante. “- T’avais qu’à pas me balancer pleins de sort dessus. C’est pas ma faute.” Pas totalement ta faute. “- Et je te fuis pas, t’abuses un peu là. Le monde tourne pas autour de toi, mon cher” Ce dernier point qui n’était pas totalement faux. Mais de là à dire que tu ne le fuyais pas... Même toi, tu devais avouer ne pas vouloir être mêlé à lui ces derniers jours, alors que c’était lui qui avait dû être blessé dans son égo. Mais il n’avait pas eu le droit de te faire ça. Mais ta résistance n’arrange rien au chose puisque la réaction du Gryffondor ne se fit pas attendre.    

Et la tienne, de réaction, ne se fit pas attendre, après un hoquet de surprise, une noyade surprise et un demi étouffement. “- NON MAIS CA VA PAS DANS TA TÊTE !” Les poings serrés gardé contre toi, tu te retiens de toute tes forces de le frapper, mais tu balances tes yeux pleins de colère sur lui. “- En plus de vouloir me tuer, tu veux me filer la crève ! Dis-le que tu veux que je souffre avant de crever.” Prenant des airs de drama-queen,  tu feins totalement de le fuir, décollant alors ton chemisier trempé de ta peau, ignorant encore plus le fait que l’on pouvait tout voir au travers. C’était le cadet de tes soucis à vrai dire. La seule chose qui te préoccupait, c’était de fuir à nouveau. Fuir une discussion vide de sens, comprendre le pourquoi du comment, non tu n’étais pas prête pour ça. Pas prête pour entendre qu’il avait pu se moquer de toi ouvertement. Pas prête de pardonner ce que tu nommes trahison, sans savoir qu’en vérité, il était étonnamment honnête avec toi. “- J’vois pas de quoi tu parles, c’est toi qui me poursuis comme si j’étais en cavale.” Mauvaise foi volontaire, totalement assumé dans un détournement de regard, le nez en l’air, les bras croisés. “- De quoi tu veux parler ? Du temps qu’il fait ?” Le nez retrousser, tu finis par le fusiller du regard avant de secouer la tête. “- Grâce à toi, je me pèle les miches.” D’ailleurs, la preuve était tes foutues lèvres qui se teintaient de bleus au fur et à mesure que le temps passait.

Et encore une fois, au lieu de songé à te sécher grâce à ta baguette, tu préfères encore garder ta mauvaise mine, l’air renfrogné à souhait alors tu restes appuyé contre le tronc de l’arbre. “- Bon, accouche, j’ai un tas de trucs à faire.” Comme si tu avais vraiment quelque chose à faire, mise à part emmerder le monde. Tu décides de passer outre le sentiment de malaise qui te prend encore une fois, les doigts crispé sur tes bras, les cheveux partant dans tous les sens, bouclé de façon totalement indescriptible à cause de l’humidité, te donnant un air encore plus sauvage avec tes habits totalement sale. Mais encore une fois, c’était le cadet de tes soucis, étalant encore plus la terre sur ta joue en la grattant d’un air nerveux et en haussant les épaules.  

Et soudain, l’échappatoire apparut sous l’aspect d’une vague silhouette apparaissant au loin, derrière le brun, te faisant plisser les yeux. Complètement désintéresser par le Gryffondor et son envie de discuter. Mais qu’est-ce que.... Un léger éclat doré qui apparait grâce au rayon du soleil te fait vite comprendre ce dont il s’agit. Secouant les bras dans tous les sens tu finis par pointer du doigt derrière Connor, poussant un léger hurlement qui aurait interrompu n’importe qui. “- Regarde ! Vite, regarde ! Je déconne pas ! Y’a un truc là-bas !” Qu’à moitié tu déconnes en vérité. Car le temps qu’il se tourne pour observer les faits, aussitôt tu te retournes et prend prise pour démarrer ton ascension. Heureusement que tu as l’habitude de grimper aux arbres. Et pas qu’aux arbres d’ailleurs, les rampes d’escalier et étagères ont habitude de supporter ton poids plume. Peu importe si tu dévoiles encore une fois à tout le monde ta pauvre culotte décoré de fraise. De toute façon, il n’y avait pas grand monde pour observer cette jolie scène. Juste Connor pour se faire avoir encore une fois par tes bêtises. Et d’ailleurs, une fois à hauteur de la première branche, tu jettes un œil en arrière, le posant sur un Connor encore un peu plus énervé. Ou peut-être agacé. Dur de distinguer de cette hauteur et tu ne te risqueras pas à redescendre de ton perchoir.