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Dear, we are in trouble | Elisabeth & Rhys
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

Rhys M. Price

Rhys M. Price
MEMBRE
hiboux : 316
pictures :
Mer 23 Déc - 19:01

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Dear, we are in trouble
Avec une vertu de plus, le mépris du danger, par exemple, combien d'honnêtes gens en réputation deviendraient de parfaits misérables.
- 01.06.2004

Tu tires sur ta cigarette assis sur le coin du lit – le silence n’est ponctué que par le son de tes inspirations et les tremblements du cadavre qui se secoue encore un peu sur le sol. C’est absolument passionnant, les effets des nerfs, des tendons et des muscles sur les corps, même sans vie... Cela fait vibrer la masse informe et sanglante sur le parquet – et cela te fait sourire. C’était ton premier contrat depuis plus d’un mois, et celui-là a payé pour tous ceux que tu n’as pas pu faire, et pour tous ces hermétiques que tu n’as pas le droit de tuer. Le visage de l’homme te rouant de coups au Ministère est encore clair dans ta mémoire – celui de ce soir ne lui ressemblait même pas, quand il lui restait en tout cas une vague forme de visage. Aucune importance, tu étais autorisé à agir, invité même à le faire avec éclat pour faire passer un message à quelqu’un. Tu ne sais pas qui, tu t’en moques, tu avais besoin de te défouler, tu vas toucher de l’argent pour avoir tué cet homme et tu as un peu apaisé la rage qui t’habite. Tu écrases ta cigarette avant de la glisser dans ce qui devait être un paquet de bonbons à l’époque et qui te sert maintenant de cendrier de poche. Bien maintenant : vérifier que tu n’as laissé aucune trace. Tu lances quelques recurvite, tu jettes le drap sur lequel tu as essuyé tes mains dans la baignoire avant d’y mettre le feu, fais deux fois le tour de l’appartement minable pour être certain. Comment peut-on se retrouver avec un contrat pareil sur la tête et vivre dans un tel taudis ? Rien ne dépasse, il n’y a plus de signe de ton passage que le corps sans vie dans la chambre. Tu renifles en lui adressant un dernier regard – il te faut un autre contrat. Tu transplannes.

***

- Alors ?
- Bah c’est fait.
- Bien.
- Ouais.
- Tu feras gaffe, il te reste du sang sur la chemise.


Tu baisses les yeux vers la tâche sombre que ton frère te désigne. Et merde. Tu l’enlèves, ainsi que ton pantalon, et détaille chaque centimètre du tissu. C’est une connerie comme celle-ci qui t’a coûté ton amitié avec Nia, on ne t’y reprendra pas. La chemise tâchée, les sortilèges – tout cela est mis en sureté, et ton bureau au manoir est à présent fermé à double tour tant par les moyens magiques que moldus. Tes doigts caressent les quelques gouttes de sang que tu as pu trouver.

- Tergeo. Les filles sont pas encore rentrées ?
- Non.
- Qu’est-ce qu’elles foutent ? Pwyll, descends immédiatement de là, ce sont mes vêtements pas tes coussins !


Il ne lui a fallu que l’instant que tu as pris pour te tourner vers Arthur pour qu’il ne saute sur le canapé et s’allonge de toute sa longueur sur ta chemise rouge vif. Superbe, il va avoir mis des poils partout… Tu essaies de repousser le chiot qui doit prendre cela pour une caresse car il roule sur le dos et le lèche les doigts.

- Quelle autorité.
- J’t’emmerde. Aller Pwyll, laisse-moi m’habiller.
- Il est intenable depuis tout à l’heure. Je crois qu’il a envie de sortir.
- Bah tu sais quoi, moi aussi… Tu m’appelles quand les filles sont là ? Je vais aller le pro-me-ner.


Malgré ta tentative de découper le mot pour duper le tosa, la façon dont celui-ci se redresse en vitesse et court jusqu’aux escaliers t’assure qu’il a parfaitement compris. Merveilleux, maintenant il va falloir que tu l’épelles pour être discret. Tu lèves les yeux au ciel en te rhabillant en vitesse, et après un dernier signe vers ton frère tu disparais dans l’escalier, presque bousculé par ton chien alors que tu ouvres la porte.

***

Vous avez quitté depuis un certain temps le Chemin de Traverse – vous errez maintenant à la faveur de la nuit dans un quartier que tu sais habité principalement par des moldus. Il y a quelques sorciers, sans doute, mais ils se fondent trop peu dans le paysage par ici, et tout est trop peu magique pour que cela les attire. Tant mieux. Tu as hésité un instant à te rendre au Helen’s Legs commander un verre avant la fermeture, ou à rester près du restaurant – mais tu ne veux pas risquer de croiser l’un de ceux que tu as vu à l’émeute l’autre jour. Les procès (les auditions plutôt, tu ne saurais pas dire) commencent bientôt, et ton visage tuméfié est là pour rappeler que tu étais là-bas – tu es trop impulsif et bagarreur pour ton propre bien, et tu ne peux pas te permettre une vengeance que tu appelles pourtant de tout ton cœur. Cela viendra. Potter ne peut de toute façon pas vraiment revenir en arrière, le simple fait que cette loi ne soit pas emmenée à changer aussi longtemps qu’il restera ministre, s’il ne veut pas plus d’ennuis, est une victoire sur ces idiots. Qu’ils braillent, qu’ils pleurnichent, qu’ils attaquent : ils mènent une guerre perdue d’avance. Par contre, il va falloir surveiller cette Coalition maintenant. Tu te mords les lèvres – c’est que tu l’aimes bien en plus le Nigel, son bar est agréable, il a de bons produits… Est-ce qu’il n’aurait pas pu se contenter de vendre de bonnes liqueurs et ne pas entraîner sa blonde dans ce genre de politique ? Tout sympathique commerçant qu’il est, il reste un sang-pur hermétique, c’est presque étonnant qu’il s’abaisse à tenir un débit de boissons compte tenu son pedigree. Tu sors de ta poche ton tabac et tes feuilles pour te rouler une cigarette, mais quand tu relèves les yeux clope au bec tu ne vois plus ton chiot.

- Pwyll ? PWYLL ?

Tu t’élances dans la rue, inquiet. Pas ça, pas maintenant… Mais le chiot est juste là, au croisement, à fixer avec une certaine curiosité un autre chien près d’une jeune femme.

- Pwyll, reviens ici tout de suite !

Tu accours jusqu’eux et soulève le chiot d’une main pour le coller contre ta poitrine. Il est encore jeune et petit, mais tu connais la race assez bien pour savoir qu’il ne lui faudra pas grand-chose pour se montrer agressif envers l’autre chien, même s’il ne fait pas encore le poids. C’est une heure étrange pour se promener ou pour promener son animal, surtout quand on est une femme seule.

- Navré, je ne pensais pas croiser quelqu’un à cette heure. Il n’est pas méchant mais il n’est pas encore habitué aux autre animaux. C’est un très beau chien que vous avez...

Tu adresses un sourire amical à la brune qui te fait face, oubliant hématomes et ecchymoses qui te marquent. Cela te revient, soudain. Les marques, les coups que tu n’as pas voulu laisser effacer – les preuves de la bêtises, de la méchanceté de ces hermétiques. De nouvelles histoires, à servir aux juges cette fois-ci, et aux indécis qui ne savent pas quoi critiquer de cette manifestation – la loi, les brigadiers et réservistes ou les émeutiers. Tu regrettes, maintenant. Tu ne voudrais pas l’inquiéter – tu n’es pas une menace pour elle. Mais c’est qu’il est peu commun de croiser un homme en costume rouge criard, le visage tuméfié et un chien d’attaque sous le bras – enfin un chiot pour être exact. Pwyll se débat contre toi, et tu le caresses pour le calmer sans pourtant quitter la passante des yeux. Tes sourcils se froncent, alors que tu la détailles.

- Excusez-moi, nous nous connaissons ? Votre visage m’est familier.

C’est étrange, tu n’oublies pas les noms de jolies filles d’habitude. Peut-être est-elle juste passée au restaurant ? Non, il te semble que cela vient d’autre part – cela va te revenir.


@Elisabeth Holmes - 1 300 mots
en italique, les Price parlent gallois
code du titre par rogers

Elisabeth Holmes

Elisabeth Holmes
MEMBRE
hiboux : 17
Mer 12 Mai - 18:53

Nice to meet your dog.

Il fait un crachin de circonstances. Lizzie est trempée, le chien aussi, mais ils sont bien incapables l’un ou l’autre de reprendre le chemin de la chambre d’hôtel. D’une parce qu’il faudrait qu’elle fasse preuve de discrétion pour éviter le gardien qui apprécie peu la présence d’un chien mouillé mais qu’elle ne peut pas décemment traiter de xénophobe patenté. De deux, en raison de leur même affection pour les espaces exigus dans lesquels il y a si peu d’air. Vivons grand ! Entre deux pâtés de maison. « Encore un petit tour, Lovelace. » annonce-t-elle en lui tapotant le crâne. Le chien, un bâtard sans race mais qu’elle trouve d’une élégance folle, acquiesce avec un jappement de joie qui attire à sa fenêtre une habitante du quartier. Lizzie presse le pas pour éviter les remontrances. Been there done that. Leur errance les mène dans un parc. Le chien ramène le bâton plusieurs fois tandis que la sorcière l’attend, assise sur un banc parce qu’elle ne met plus le même entrain dans ce jeu au bout du septième lancer (en moyenne). Lorsqu’il devient impossible de rester là sans grelotter, ils reprennent leur marche. Au loin, un clocher sonne une heure. Une chance que les parcs ne ferment pas tous la nuit et que les braves gens restent tranquillement endormis chez eux.

La sorcière étouffe un baillement. Affreusement tard pour être dehors, affreusement tôt pour s’endormir. Si Lizzie se sent fourbue, elle reconnaît une des nuits durant lesquelles le sommeil déserte son territoire. Elle ne sera pas concentrée, ne parviendra pas à s’endormir. Autant espérer que ce grand bol d’air frais ait raison de cette légère angoisse qui la tiendra éveillée. Légère angoisse qui préfigure les habituelles questions existentielles lui faisant fixer le plafond des heures alors que Lovelace ronfle du sommeil du juste dans son panier. Comment peut-elle sauver le monde magique de lui-même. Le secret magique est-il ou non une chance, et si oui pour lequel des deux mondes auxquels elle appartient. Quête annexe : où trouver un peu de douceur ?

Lizzie n’a pas encore tourné le coin d’une rue que son chien s’y précipite et l’y entraîne. Elle a de bons réflexes mais son cœur s’emballe quand elle le tire brutalement en arrière, déjà convaincue qu’il y a des mangemorts ou des employés pourris du Ministère. L’arrestation et la rapidité de tout cette scène, la tranquillité brisée d’un mardi matin ordinaire s’imposent à elle. Il lui faut quelques secondes pour comprendre que l’adorable chiot qui est venu à leur rencontre n’a rien qu’un monstre ou d’un piège, mais bien moins de temps pour se mettre à sa hauteur. Son blason de cuir semble être olfactivement moins intéressant que les deux mains aux ongles soignés qui ont tenu des friandises il y a peu de temps encore. Le chiot l’inspecte, renifle les vieilles tennis qu’elle porte, ne s’attarde pas sur le jean mais décidément, cherche l’endroit où elle doit glisser ces bâtonnets. « Mais oui, mon p’tit père. » le rassure-t-elle en cherchant collier, adresse d’un propriétaire qui devrait avoir honte de perdre une aussi ra-vi-ssante créature. S’il continue à se dandiner ainsi sans qu’elle puisse voir, elle se remettra à croupetons et entreprendra une gratouille sur le crâne. Quand au propriétaire du trésor, elle lui dira deux mots. « Oh mais non, c’est pas ta faute, tu es a good boy mon petit poulet. » minaude-t-elle à l’adresse du chiot.

Lovelace grogne tandis que le chiot s’envole entre des mains inconnues. Le regard de Lizzie note des chaussures qui ont connu des jours meilleurs, une infinité de rouge sur le vêtement et par la Reine la même infinité de rouge, de violacé, de jaunâtre qui forment des contusions. Son chien grogne, gagné par sa nervosité. Il sort d’où, ce type. A qui on a passé un tabac, mais pas si récemment que ça. Elle recule d’un pas, d’instinct. Crainte d’un piège. Ressaisis-toi, ma fille, vous pourrez toujours hurler toi et Lovelace. Se coller contre un mur pour que personne ne se glisse derrière elle ? Garder l’option de fuir en tournant les talons ?

« Heu… » commence-t-elle. Pas de suite brillante à raccrocher. Ca va venir. « Pardon ? » Elle se reprend. « Dites, vous avez aussi un bien beau chien et un bel hématome. » Quatre, plutôt, pour ce qu’elle en voit, mais on ne fixe ni une verrue ni une blessure, aussi s’applique-t-elle à le regarder dans les yeux. « On se connaît peut-être … Du Pou du Lard ? Un bar. Sympa. Une déco avec beaucoup de bois. » Si c’est un moldu, elle lui proposera de l’y emmener un jour à Londres. Parce que gueule-rafistolée a, quand même, et elle sait reconnaître ça, une jolie gueule.

Ce qui n’explique pas pourquoi il a été passé dans une yaourtière contre son gré. Elle s’annonce en lui tendant la main. « Lizzie. Holmes. Comme vous savez qui. » Moldu, sorcier, sois gentil, tu es accoutré pour être un anglais ou un magicien. Si c’est une technique de drague, le numéro avec le chiot est élaboré et l’heure pour organiser cette rencontre est une preuve d’audace, elle lui reconnaîtra ça.
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