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EVENT #22 | Comme un souffle sur la braise
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Moira A. Oaks

Moira A. Oaks
ADMINISTRATRICE & MJ
hiboux : 1257
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Dim 3 Jan - 0:05






ft. London
5 juin 2004

Elle savait que ce serait difficile. Elle s’y était préparée. Ce soir, plusieurs de leurs soutiens de la première heure se désolidariseront sans doute déjà de leur mouvement, déçus du positionnement qu’elle défend quant à la nouvelle loi Potter, qu’il soit considéré liberticide ou laxiste. Depuis la création de la Coalition avec Nigel, le progressisme réfléchi est leur cheval de bataille, leur fer de lance, leur étendard, avec toutes les complications qu’il engendre. La modération ne permet jamais de grands éclats. Il frustre toujours les citoyens les plus avides de changements, nostalgiques d’un passé révolu ou affamés de réformes profondes à mêmes de bouleverser définitivement la société magique. Il faut quelques mois pour sonder les réels soutiens d’une foule, le temps que les esprits s’apaisent, que les enthousiasmes débordants de part et d’autre cessent d’aveugler leurs hôtes et que chacun soit capable de voir la politique et ceux qui la font vivre pour ce qu’ils sont, indépendamment du fantasme d’avoir un leader en accord en tout point avec ses propres aspirations. Le débat public n’est fait que d’êtres humains et les groupes ne sont fait que d’accointances plus ou moins solides formées sur des convergences d’opinions plus ou moins grandes. Il fallait bien que les premières alliances finissent par être mises à l’épreuve.

Dans la foule assemblée, signes de tête encourageants et froncements de sourcils décontenancés se répondent. La liesse des uns heurte la colère des autres. C’est comme une odeur de poudre qui s’empare peu à peu de la salle, rendant l’air lourd et prêt à s’enflammer à la moindre étincelle. Moira pèse ses mots. Elle répond aux questions qu’on lui pose en s’efforçant de ne pas tomber dans les pièges, nombreux, qu’on lui tend. Elle ne veut pas apparaître comme la magistrate glaciale tenant les ciseaux de la censure. Mais elle sait combien un texte comme celui pondu par Potter peut être utilisé à mauvais escient selon ceux qui en useraient.

Alors elle répond, elle pare les attaques, se défend des raccourcis fallacieux, explique autant qu’elle le peut sans être toujours certaine que les participants soient venus pour écouter sincèrement ce qu’elle a à dire. Elle tente de reprendre ceux qui lui prêtent des opinions qui ne sont pas les siennes, de faire preuve d’autant de pédagogie qu’elle le peut pour empêcher l’escalade de violence qu’elle perçoit dans le cœur de ses détracteurs et expliquer simplement en quoi la nouvelle loi du Ministre est dangereuse par la manière dont elle a été écrite.

Quand un sorcier extatique l’apostrophe, elle répond ainsi d’une voix ferme qu’elle ne veut cependant aucunement agressive :
- Je veux être claire, monsieur : ma position n’est nullement une croisade contre les Euthanatoï mais contre des pratiques de la magie qui seraient inconciliables avec les valeurs que défend ce pays. La liberté et la justice sont deux principes que j’ai défendus toute ma vie et je veux veiller à ce que nous ne perdions ni l’un ni l’autre à la suite d’une loi très pauvrement rédigée qui laisse finalement libre cours à l’interprétation d’un juge. Un texte si vague ne peut que donner des jugements inégaux dépendamment de qui se trouvera sur les bancs du Magenmagot au moment de décider de l’illégalité ou non d’actes magiques non-hermétiques. Si vous vous retrouvez, monsieur, accusé de vous être adonné à un rituel qui a conduit à la mort, accidentelle ou non, d’un homme, vous pourriez être envoyé à Azkaban pour meurtre par un juge considérant que la loi protège l’existence de ce rituel, mais ne dédouane aucunement des conséquences de celui-ci. Vous seriez ainsi à la merci de vos juges et de leur façon de considérer les traditions. Si certains ne se reconnaissent pas dans la volonté de protéger la diversité des pratiques magiques, je crains qu’ils ne se montrent bien plus sévères avec les sorciers non-hermétiques qu’avec leurs homologues. Si, au contraire, vous vous retrouvez face à un juge qui considère que la loi protège à la fois l’existence de ces pratiques et toutes leurs conséquences en les considérant comme partie intégrante des traditions, votre impunité pourra être quasi-totale, qu’importe la portée de vos actes. Vous imaginez les dérives auxquelles cela peut nous conduire avec des sorciers qui, contrairement à vous, ne sont pas animés par de bonnes intentions. Ce sont ces failles que je veux dénoncer et que je veux combler car la loi est ainsi écrite qu’elle peut dire tout et son contraire selon celui qui la lit. Ces alinéas dont vous parlez serviront à vous protéger vous et vos proches, à la fois des sorciers non-hermétiques qui pourraient employer à mauvais escient la protection que leur confère la loi-Potter et d’une justice qui laisserait la part belle aux plaidoiries partiales. C’est cette trop forte liberté d’interprétation que je veux dénoncer et supprimer pour que chaque sorcier de Grande Bretagne puisse être protégé par le Ministère de manière tout à fait égale sans que les personnalités qui incarnent la Justice magique à un instant précis puissent interférer dans les jugements qui doivent être rendus. Si certaines restrictions doivent toucher les traditions extatiques, verbenae, ou celles du chœur céleste, je m’engage à ce que le débat ait lieu, tout comme je veux qu’il ait lieu à propos des pratiques des Euthanatoï et comme je suis prête à ce qu’il concerne aussi certains usages hermétiques si des questionnements semblent probants. J’ajoute enfin que la magie hermétique n’est pas moins concernée par les restrictions magiques que les celle des autres traditions. Chacun d’entre vous connaît au moins trois « alinéas » qui interdisent déjà certaines pratiques de sorcellerie parfaitement utilisables au sein de l’Ordre d’Hermès. Vous les connaissez sûrement sous le nom des trois sortilèges impardonnables.

A la suite de sa réponse, plusieurs sorciers lèvent la main, demandant qu’on leur laisse la parole. Mais c’est @Marcus A. Rookwood qui récupère l’honneur tant convoité et son discours teinté de fiel vient rejeter de l’huile sur un feu que la magistrate a déjà bien du mal à contrôler. A peine a-t-il entamé le cœur de son argumentaire que des réactions vives s’entendent de part et d’autre de la salle. On demande à sortir cet extrémiste, on crie à l’injure face à sa haine si pauvrement voilée. Le dos de Moira se tend alors qu’il est finalement interrompu par l’arrivée brutale d’une délégation du Département de la Justice dont la Présidente-Sorcière reconnaît évidemment chaque membre. Ses sourcils se froncent alors qu’une bonne partie de l’assemblée se retourne, dont un @Severus Rogue tout de bordeaux vêtu, un signe que la juge a reconnu comme une revendication subtile d’un titre de noblesse dont la perte le tourmentait déjà bien avant tout ce remue-ménage politique. Ils en avaient parlé chez lui il y a des mois de cela, quand son engagement politique face à Harry Potter paraissait encore si lointain.

Redressant le buste, Moira se tourne de nouveau vers Rookwood pour rétorquer :
- J’aurais voulu prendre davantage de temps pour vous répondre, monsieur Rookwood. Puisqu’il semblerait que nous devions nous interrompre, je prendrai juste un instant pour vous dire ceci : si d’autres négociations doivent s’ouvrir, y compris sur les pratiques de l’Ordre d’Hermès, qu’elles s’ouvrent ! Je ne crains pas de questionner les pratiques de ma tradition si cela sert une équitabilité et une justice entre les sorciers de ce pays qui défende les intérêts de tous. La prépondérance de l’Ordre d’Hermès en Grande Bretagne ne justifie nullement l’exil des autres traditions que vous appelez de vos vœux, car si l’histoire a donné aux hermétiques la force du nombre au fil des siècles, cette force ne saurait leur donner davantage de légitimité à vivre sur ces terres que des sorciers dont les traditions remontent à des temps plus anciens encore. C’est un point sur lequel je veux que tout le monde n’ait aucun doute : nous sommes en profond désaccord.

Le coup donné à celui qu’elle reconnaît déjà comme un adversaire, elle tourne alors le regard vers les agents entrés dans la salle et leur lance en observant tour à tour chacun d’eux :
- Messieurs, madame, puis-je vous demander ce qui motive votre interruption de cette réunion ? Il me semble clair que vous n’êtes pas venus pour parler politique.


(1371 mots)

Nigel A. Fawley

Nigel A. Fawley
MODÉRATRICE
hiboux : 165
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Lun 4 Jan - 23:37
Ce n'est pas exactement que tu ne voulais pas être là. Ce meeting politique, après tout, était des plus importants qui soient. Vous aviez gardé le silence déjà trop longtemps, de trop longues journées s'étant écoulées entre les évènements terribles du Ministère et votre propre prise de parole. Il avait fallu vous entendre, toutefois. Cette discussion avait eu lieu, rapidement, alors que vous élaboriez votre programme. Moira avait toujours été plus affirmée que toi sur le sujet, tenant à cœur de surveiller les déviances probables, à ne laisser de passe-droits à aucun sorcier sous couvert de tradition et d'héritage. Tu avais haussé les épaules, te souvenant de ta grand-mère, de ton oncle qui maniait si bien sa voix, d'Hekate dont les petits galets étaient parfois plus talentueux que tes gestes de baguette, et tu lui avais dit que tu suivrais ce qu'elle voulait, à ce sujet, tant que tout était juste. Tant que l'égalité se préservait, entre chaque tradition. Pas de poigne plus ferme sur ces gens-là, parce qu'ils ne maniaient pas la même magie que vous. Ses sourcils s'étaient froncés, ses lèvres s'étaient pincées, et ton rire avait aussitôt secoué le bar, ta main venant attraper la sienne. Evidemment, que vous seriez juste. C'était, après tout, le deuxième nom de ta partenaire — ou presque. L'idée avait été glissée dans le programme, alors, cette histoire de recensement, un premier pas vers un contrôle simplifié, tout en rassurant sur votre volonté de protéger les magies britanniques plutôt que de les endiguer. C'était, une fois encore, progressiste mesuré. Vous sembliez ne vous accorder qu'à ça, et cela vous allait bien. Tu lui avais murmuré, des dizaines de fois. Vous ne ferez pas de grands fracas dans la scène politique. Vous n'étiez pas extrêmes, vous êtes simplement charismatiques et mesurés. Cela, toutefois, sait parler aux gens qui doutent, aux gens qui tanguent, aux gens qui sont bien d'accord avec ce rythme plus réfléchi.

Cet après-midi-là, au Ministère, avait toutefois secoué tout votre agenda. Oh, Potter avait fait sale, à passer ce décret dans le silence, à l'imposer au Magenmagot, comme si de rien n'était. Tu avais reçu un courrier fulminant de nombreux amis, mais t'étais tenu éloigné des scènes de manifestation. Tu avais simplement écrit un papier à Moira, espérant qu'elle se portait bien, et avais grincé des dents en apprenant que Melchior s'était retrouvé au milieu de cette débandade. Sauf, apparemment, aussi était-ce tout ce qui important. Le plus urgent était cette loi, que tu imaginais sans peine faire se hérisser les poils de ta partenaire. Il faudra que vous en parliez, que vous en parliez vite, et que vous preniez une décision.

Il vous avait fallu des jours. Pas pour la décision, non — une fois n'est pas coutume, tu avais simplement levé les mains, paumes tournées vers elle, lui accordant ce combat. C'était le sien, sans doute aucun. C'était sa lance de fer, et tu serais le bouclier venant s'assurer qu'elle ne se prenait aucun coup fatal en s'élevant haut et fort contre les manières de faire de Potter. Cela ferait jaser, sans peine aucune, que la Présidente Sorcière s'oppose ainsi à une loi passée au sein de son propre Magenmagot. Cela remettrait en question la fiabilité du gouvernement, la transparence et la cohérence de Potter. Il était temps, toutefois, que ces imbéciles réalisent pourquoi vous aviez lancé cette Coalition, après tout.

Alors ce matin-là, alors que tout le monde est réuni, que les caméras sont braquées sur eux, que les micros des radios captent chacun de leurs soupirs, tu te contentes de rester aux côtés de Moira, l'écoutant soigneusement dévoiler son discours. Tu avais regretté l'horaire, mais vous n'aviez pas eu le choix. C'était le seul créneau disponible, et une des membres à la communication avait appuyé que vous auriez toute la télévision et toute la radio derrière vous, pour que chacun puisse vous entendre, de partout dans le Royaume-Uni. Tu avais eu envie de répondre qu'un cuistot au fin fond de sa cuisine, ou qu'un enseignant à la chasse aux devoirs terminés de ses élèves n'aurait pas la télévision au fond, mais tu avais abandonné. Cela serait suffisant, le discours se portera déjà bien assez loin. Le discours de Moira, donc, qui s'applique à décortiquer la loi Potter et à illustrer tous ses défauts, toutes ses coquilles. Tu ne rajoutes rien à ce qu'elle analyse, ton regard se faufilant plutôt sur la foule, repérant là Severus Rogue, ici la jeune Pandora, à qui tu devais encore toucher un mot, et là-bas, ce fameux fils bâtard, qui avait affolé les médias et continuait de les rendre fous. Que faisait-il ici ? S'associait-il à vous ? Des journaux lui avaient parlé, avant le début du discours de Moira, et tu savais qu'il te faudra être attentif à son discours sur la Coalition. Il prenait de la place, ce blond, et la Coalition ne voulait pas d'ennemis. Détournant le regard d'Uriel Lewis, tu continues d'observer la foule, à l'aguet des réactions de chacun. Il y a des grondements, des regards agacés, il y en a même qui siffle leur désaccord, quand d'autres applaudissent la rigueur de la Coalition. À la question du sorcier extatique, tu veux soupirer. Tu ne sais pas où vous n'avez pas été clairs, mais il n'a jamais été question de fliquer les autres traditions pour à côté accorder des passe-droits à la vôtre. C'est pour cela, que ce sujet te lasse. Chacun n'entend que ce qu'il souhaite, ou ne s'accorde à y entendre que ce qui l'arrange. Tu sais que Moira rectifiera le tir, aussi tu tournes les yeux vers le fond de la salle, où un énergumène s'agite. Tu repères, du coin de l'œil, Rockwood qui se lève de son siège et apostrophe Moira. Tes lèvres ne frémissent pas, mais ceux qui te connaissent remarqueraient la crispation dans tes épaules, le léger tic qui prend ton annulaire. Tu ne l'aimes pas, celui-ci, et son débordement te conforte dans ton idée. Tu n'es pas le seul, apparemment, à décrier sa pensée. Les grondements se font nombreux, mais tu fronces des sourcils alors qu'un boucan plus important encore se fait entendre.

Au fond, les portes valsent. Il y a un débarquement, les aurors, plusieurs brigadiers, bon sang, qu'est-ce qu'ils font ici ? Tes yeux se tournent vers Moira, sourcils froncés, alors que ta langue claque. C'est donc ça, le gouvernement Potter, un débarquement armé quand les choses ne vont pas dans leur sens ? Non, c'est gros, c'est trop gros. Moira est encore en train de répondre à Rockwood, enflammée, quand tu sens quelqu'un te tirer sur la manche. Grondant, tu te tournes vers la gamine qui avait organisé ce meeting avec la presse, l'air agacé.

- C'est le moment, peut-être ?
- C'est urgent, Nigel, couine-t-elle en te tendant son téléphone portable.

Tu fronces les sourcils, regardant avec suspicion la petite boîte qu'elle te montre. Que veut-elle que tu fasses de ce machin ? Pas de sa faute si elle était née-moldue, mais cela n'excusait pas de lui montrer cet appareil inconnu en s'attendant à ce qu'il comprenne ce qu'elle lui voulait.

- Prends-le et lis.

Alors tu prends, et tu lis.

Ton visage se décompose alors que tu lui fourres son appareil dans les mains, te tournant aussitôt vers Moira, qui finit tout juste de répondre à Rockwood. Elle a le visage serré, le regard curieux mais froid alors qu'elle observe ses collègues et les apostrophe. Tu t'éclaircis la voix, fais un pas vers elle pour glisser une main sur sa hanche, soufflant un 'Tu n'as même pas idée' en sa direction.

- Il ne fait aucun doute que vous n'êtes pas là pour nous, notre staff vient de nous tenir au courant des dernières... actions de votre département. Vous n'oublierez pas, j'en suis certain, d'énoncer clairement le motif de votre venue et d'expliquer, dans le droit et le calme, la raison pour laquelle vous venez embarquer l'individu recherché. Il serait mal venu de faire un tort à la loi, cette semaine encore, en bafouant les règles élémentaires de droit devant deux juristes, vous entendez bien ?

Tu quittes la scène, t'approchant du regroupement. Tes yeux font le tour de la foule, cherchant à les rassurer d'un sourire, et cherchant, surtout, la jeune femme tant recherchée. Elle est là, derrière vous, le teint pâle, les lèvres trop livides. Elle sait, réalises-tu. Elle sait, et pourtant elle est là, au milieu d'une foule, à continuer d'agir comme si de rien n'était. Même l'autre n'avait pas eu le courage de venir ici, de faire cela publiquement. Tu en rirais, exalté par son courage, si tu n'avais pas une tribune à calmer.

- Mesdames, Messieurs, veuillez vous assurer que cette brigade ne portera la main sur aucun d'entre vous. Nous sommes, après tout, télévisés, à la radio, et en présence de la Présidente-Sorcière du Magenmagot. Alors, dites-nous tout, qui recherchez-vous ?

1580 mots

Sorcellerie

Sorcellerie
GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Mar 5 Jan - 0:12
Comme un souffle sur la braiseEvent Général
Ce n'est pas que Tenby ne voulait pas être là. C'est plutôt que Tenby voulait être le seul ici. Il ne comprenait pas l'ordre absurde de Kingsley de leur coller dans les basques des brigadiers et un réserviste. Ils arrivaient alors à six, au beau milieu d'un meeting déjà trop enflammé, quelques jours après une manifestation ayant mal tourné. Quelle image cela donnait-il ? Il avait fermé sa gueule, toutefois, quand Kingsley avait froncé les sourcils et claqué qu'ils en feraient ainsi, un point c'est tout. Alors Tenby en avait fait ainsi, parce qu'il était formé pour ça. Un Auror, ça réfléchit, certes, mais ça ferme sa gueule et ça applique, aussi grande gueule soit-il. Même quand les ordres étaient de l'ordre des conneries. Il y avait des limites, toutefois — parce qu'à force d'accepter n'importe quoi, ils se retrouvaient avec un mage noire aux manettes, et ce n'était plus le même genre d'ambiance. Potter et Kingsley, encore heureux, étaient loin d'être aussi dangereux que cela. Ils voulaient simplement qu'ils aillent, en nombre, mettre la main sur les deux imbéciles qui avaient publié ce feuillet fatidique.

La première, ça avait été des plus simples. La première, c'était la rédactrice-en-chef de la Gazette, le regard fier malgré son inquiétude, qui avait publié le feuillet Malefoy, sans prévenir qui que ce soit. Ils l'avaient attrapée, assise à son bureau, le visage livide, les lèvres pâles. Elle savait qu'ils viendraient, et elle avait préparé un courrier, posé sur son bureau. Il était prêt depuis plusieurs jours, balbutia-t-elle alors que le brigadier enchantait des menottes autour de ses poignets. Il était adressé à Granger et Potter, et aurait dû être envoyé en début de semaine, mais elle n'avait pas pu. Elle n'avait pas pu passer à côté de cette occasion, de cette très grosse opportunité. Tenby aurait pu lui cracher dessus, parce qu'elle avait eu la main sur des informations confidentielles au sujet d'un criminel de guerre de grande pointure, pendant plusieurs longues journées, et avait préféré écouter son égo de journaliste plutôt que de penser à la justice. Toujours est-il que cela avait été facile, comme arrestation. Pas de remue ménage, pas d'opposition, un brigadier juste un peu embêté de mettre les menottes à cette belle femme mûre, rigide sur son bureau. C'était bien différent, après tout, que de mettre des menottes à un pouilleux de l'Allée des embrumes.

Ce serait encore bien différent devant le second profil sur lequel ils devaient mettre la main. Ils ne savaient pas exactement où le chercher, au départ, avant que l'évidence ne tombe. Le meeting de la Coalition, avec tous les foutus journalistes. L'individu serait forcément là-bas. Et, évidemment qu'elle se tenait là, la brune aux cheveux trop courts, trop droite, trop figée, sur la gauche, juste là-bas. C'est Tenby qui la remarque en premier, mais il lève la main à peine entré dans la salle pour retenir sa troupe. Leur entrée est remarquée, les portes ayant claqué fort. Il ne s'attendait pas, en prime, à ces caméras braquées sur eux, à ces micros tournées vers eux, et tous ces yeux d'une foule, prête à s'affoler, les fixer avec attention. S'apprêtant à grogner, Tenby n'a le temps de rien dire pourtant, car les leaders de l'endroit prennent la parole. C'est Oaks qui commence, la voix droite mais juste. C'est Fawley qui continue, descendant de leur scène pour venir les titiller, leur rappelant sournoisement combien ils étaient observés et combien la loi leur serait rappelée, au moindre soupir de travers. Tenby le démonte du regard, grognant toutefois :

- Nous sommes ici sur demande expresse de Kingsley Shacklebolt et du ministre Harry Potter. Vous et Mme Oaks n'êtes évidemment pas concernés. Nous sommes à la recherche de Mademoiselle @P. Pandora Parkinson, que nous savons se trouver dans cette salle. Nous ne lui voulons aucun mal — il s'agit simplement de nous suivre jusqu'au Ministère afin de répondre à quelques questions.

Il ne fait pas semblant plus longtemps, se tournant vers la gauche, où il l'avait déjà repérée.

- Mlle Parkinson, ne faites pas d'esclandre, suivez-nous sans mots dire, vous voulez bien ? Ce n'est pas nécessaire de compliquer c't'histoire. Rendez-vous, qu'on aille au Ministère, et tout vous sera expliqué simplement.

Il ne s'attendait pas, toutefois, qu'une voix offusquée s'exclame du fond de la salle :

- C'est à cause de son article, c'est ça ? Vous allez l'empêcher de parler ? Vous voulez censurer la presse, c'est ça ?

Les yeux se tournent vers l'homme de petite taille, qui se démarque toutefois de sa grosse voix. Il a le regard noir, les bras qui s'agitent, alors qu'il continue de gronder :

- Elle vient de publier un papier sur Lucius Malefoy. Tout le monde en parle, mon miroir ne fait que sonner. Et vous débarquer pour l'arrêter ? C'est un peu gros, vous ne trouvez pas ? Il va en faire encore beaucoup le ministre Potter, des coups de pression pareil ?

Tenby fronce du nez, ignorant l'homme, se concentrant sur la journaliste en face de lui.

- Venez, Mlle Parkinson. Ne nous donnons pas en spectacle. Ça peut être vite réglé. Ne me faites pas énerver mes gars.



Cet event a lieu le 5 juin 2004 vers midi et demi, deux jours après la Pleine Lune. Sont invités tous les sorciers qui pourraient se rendre au meeting. Par ailleurs, peuvent participer à l'event tous ceux qui écoutent l'enregistrement à la radio du meeting, ou qui le regardent sur la première - et unique - chaîne télévisuelle magique !

À midi est sortie l'édition spéciale de la Gazette du Sorcier sur la reddition de Lucius Malefoy, par Pandora Parkinson, que vous trouverez ici.

Aucun sorcier n'est au courant, au début de l'event, du contenu de cet article ; vous êtes libres toutefois, au cours de vos réponses, d'en découvrir quelques bribes, par patronus express ou sms par exemple. Si vous souhaitez être l'un des Aurors, brigadiers ou réservistes missionnés pour cette intervention, vous pouvez MP le staff.

Comme de coutume, vous pouvez répondre dans l'ordre de votre choix et faire appel, si vous le désirez, aux Maître du jeu pour toute action déterminante. Bon jeu !


Mai Lan Turner

Mai Lan Turner
ADMINISTRATRICE & MJ
hiboux : 101
Mar 5 Jan - 10:35
UN SOUFFLE SUR LA BRAISE
event


Les archives sont paisibles à cette heure-ci. Mai Lan s’est perdue dans la contemplation d’une pile de documents à classer. Sainte-Mangouste leur a fait parvenir les rapports et dossiers médicaux de 1940-1960 à archiver, et c’est avec une certaine émotion que Mai Lan découvre entre ces pages les noms de sorciers de sa génération à la maternité… Et le nom de leurs pères dans les blessés de guerre au début de la période. Une histoire qui paraît si proche. Si lointaine. Cela ne fait que soixante ans. Les bombes pleuvaient sur le Londres Moldu, et le Secret a prévalu sur l’aide apportée aux blessés, aux morts. Comment aurait été cette guerre si les sorciers s’en étaient mêlés ? Y a-t-il eu certains des leurs pris dans les crématoires d’Auschwitz ? Sa connaissance du monde moldu lui joue des tours : combien de sorciers voient dans la seconde guerre mondiale plus qu’un lointain problème moldu ?

Elle effleure les parchemins, se ressaisit. Il ne fait pas bon s’abîmer dans ce qui aurait pu être, et la situation présente est certainement aussi préoccupante que les spectres du passé. Elle a, en tête, la conversation avec Lord Fawley, les articles de journaux, les allégations des uns et des autres. Elle a, sur la peau, ses tatouages qui crépitent de peur que d’être découverte. Tout cela lui glisse sur l’échine un sentiment glaçant de déjà-vu. Mais elle s’inquiète démesurément, elle le sait : contrairement à l’époque de ses jeunes années à Poudlard, elle n’est plus seule dans la tourmente !

L’archiviste a allumé la radio. Elle a besoin d’un break. Manque de chance, les dieux de l’audio-visuel – enfin, de l’audio, seulement – semblent avoir décidé de lui empoisonner la vie en lui offrant sur un plateau la diffusion en direct d’un meeting politique. Elle écoute Moira Oaks dont elle aurait reconnu la voix à des milles à la ronde, fustiger les pratiques de certaines traditions. Il est difficile de ne pas se sentir visée. C’est pour ça, pour ça qu’elle n’en a pas parlé à l’une de ses plus vieilles amies… et pourtant, elle voudrait avoir confiance en Moira : dans sa jeunesse d’adolescente peu sûre d’elle-même, Mai Lan a été de ceux qui ont adoré, adulé la Gryffondor comme l’incarnation de toute la justesse, de toute l’équité que la société magique pouvait et devait comporter. Mai Lan voudrait pouvoir se confier à elle, lui dire ce qui est arrivé, lui dire ce qu’elle a fait, mais comment le peut-elle ? Quelle serait la réaction de Moira ? L’estomac se tord d’angoisse. Elle esquisse un geste pour changer de station lorsqu’un silence se fait. Il se passe quelque chose.

L’oreille est tendue, le coeur bat la chamade. La voix d’un journaliste prend le relai pour annoncer l’arrestation de @P. Pandora Parkinson en raison d’un article paru le matin même. Le sang se glace. Qu’est-ce que c’est encore que ces conneries ? Le poste de radio est abandonné tandis qu’elle court, Mai Lan, jusqu’au vendeur de journaux le plus proche dans l’Atrium. Il y a toujours ce petit point vente avec le journal du jour pour ceux qui n’auraient pas eu le temps d’en acheter ou recevoir un avant de venir travailler.

Et sous ses yeux, l’histoire de Lucius Malefoy se déroule. Elle ne sait qu’en penser, mais ses mains tremblent et elle est figée. Comme bien d’autres.
562 mots

Daphné S. Greengrass

Daphné S. Greengrass
MODÉRATRICE
hiboux : 194
pictures : EVENT #22 | Comme un souffle sur la braise - Page 2 68747470733a2f2f73332e616d617a6f6e6177732e636f6d2f776174747061642d6d656469612d736572766963652f53746f7279496d6167652f39303253675170745f75365941673d3d2d3537363838373236362e313533313534656439353333633630373939323037353035363337372e676966
Mar 5 Jan - 11:11


comme un souffle sur la braise

Pandora

◊ ◊ ◊



Daphné avait passé la matinée à préparer ses parfums. Il n’y avait rien d’inusuel à cela, la jeune femme passant de trop longues heures enfermée dans son atelier, à l’étage, pour que quiconque en soit encore surpris. Cette matinée-là, pourtant, était bien plus endiablée que d’ordinaire. Il n’y avait plus que quelques jours avant l’inauguration de son atelier, et l’idée même la rendait nauséeuse. Une nausée étrange, toutefois, qui lui retournait l’estomac, certes, mais dont elle ne pouvait pas pour autant se passer, aussi étrange cela soit-il. Cette appréhension se mêlait à une adrénaline certaine, car elle se lançait, enfin, dans ce projet fou, dans l’ouverture de sa boutique, poussée par mille et un encouragements de Blaise. Elle qui s’était cloîtrée tant d’années, d’abord chez elle, puis derrière ces ventes par correspondance, s’ouvrait enfin au monde. Daphné sortait les ailes, prête à prendre son envol. C’était grâce à elle, tout cela. Leur rencontre — leur deuxième rencontre, leurs retrouvailles, peut-être, devait-elle dire. Toujours était-il qu’elle en était la raison, l’unique raison.

C’est pour cela que Daphné s’activait encore dans son atelier, peu sereine, à quelques jours de l’inauguration. Elle devait finaliser tout à fait sa pièce maîtresse. Sa nouvelle création, qui trônerait en reine au milieu de la boutique. Elle ne lui avait pas donné de nom, encore — elle hésitait bien trop. Elle n’osait pas être trop claire, car c’était des choses qu’elle devait d’abord murmurer à sa muse avant de le crier à tous. La parfumeuse voulait voir la réalisation sur son visage, voulait voir les nuances de ses yeux changer ; elle voulait se confronter à son aveu, et prier pour que les lèvres ne soient pas fuyeuses.

Plus tard, pourtant, plus tard que tout cela. Il y avait plus urgent. Ce poivre dénotait encore difficilement avec le reste, il fallait qu’elle équilibre parfaitement l’ensemble. La fatigue commençait à lui tomber sur les yeux, seulement, d’être restée toute la matinée durant devant ses chaudrons. Elle s’éloigna, dénoua son tablier et l’abandonna sur son plan de travail. Ses doigts vinrent relever sa chevelure blonde, les attachant sommairement, alors qu’elle dévalait les marches pour rejoindre le salon. D’un geste de la baguette, elle lança la radio, lança la bouilloire, et tendit l’oreille.

Un meeting ? Ah oui, le meeting. Elle ne s’y était pas rendue — elle savait qu’Uriel irait, elle se contenterait de lui envoyer un courrier pour savoir ce qu’il en avait pensé. Ils ne s’étaient pas encore accordés, sur cette histoire de Coalition, et Daphné elle-même était loin d’avoir établi son avis. Elle savait Pandora plus enthousiaste à l’idée de ce mouvement, mais Daphné préférait patienter. Uriel, de toutes les façons, prendrait bien vite une place bien plus importante, et c’est lui qu’elle soutiendrait avant tout. Elle écouta, tout de même, deux trois bribes du discours, sourcils froncés. Elle n’avait rien, foncièrement, contre les autres traditions — ce serait hypocrite, après tout, quand elle-même cherchait à renouer avec la Voix du Seigneur. Elle avait conscience du pouvoir de cette voix, mais ne comprenait pas comment cela différenciait des sorts affreux qu’une baguette pouvait lancer. C’était bien une baguette, qui avait fait valser le corps de sa sœur au sol, n’est-ce pas ? Elle ne savait plus. C’était un peu confus, comme souvenir, finalement. Des racontars, surtout. Les traditions n’étaient pas toutes laides, toutefois. Un autre des disciples de son maître parfumeur était extatique, et Daphné avait absolument adoré découvrir l’effet différent qu’avait sa magie sur des créations similaires. Elle ne connaissait que très mal les autres, et ne pourrait rien en dire. Alors, contrairement à ce Rockwood qui prenait vulgairement la parole, sa voix grésillant sur les ondes de radio, Daphné se taisait, écoutait, et apprenait.

Elle se tut un peu moins, toutefois, quand elle entendit le remue-ménage secouer les ondes. Il y avait le bruit de portes, des petits cris, quelques gros murmures, et surtout la voix de Mme Oaks, interpellant les nouveaux arrivants. Que se passait-il ? D’un geste de baguette, elle fit taire la bouilloire s’étant mise à siffler, et s’approcha de sa radio, comme si cela allait l’aider à mieux comprendre. Ses sourcils se froncèrent en attendant la voix de Fawley, moquant ouvertement les gens présents. Une brigade, alors ? Couvrant les quelques secondes de silence qui suivirent la question de Fawley, le journaliste derrière le micro souffla rapidement que six hommes vêtus des uniformes du département de la justice avaient débarqué dans la salle de réunion. Des aurors, des brigadiers et un réserviste, souffla-t-il une fois encore avant de se taire subitement, une grosse voix prenant le dessus.

Ils ne venaient pas pour Oaks ou Fawley. Non. C’était le nom de Pandora, sa Pandora, qui venait de quitter les lèvres de l’auror. Daphné sentit sa gorge se nouer, des vapeurs lui monter à la tête, à deux doigts de s’effondrer au sol. Par tous les saints, que se passait-il. Ses doigts se crispèrent sur la table, alors qu’elle se pencha plus encore, écoutant soigneusement, le cœur battant à tout rompre. Il parlait d’un article, c’était une autre voix, un gros article. Ils voulaient l’arrêter pour cela ? Quel article, bon sang — elle avait lu le Witch Weekly de la semaine, il n’y avait rien de particulier. La Gazette de ce matin n’était pas plus enthousiasmante que cela non plus. De quoi parlait-il ?

Un crac retentissant fit tourner la tête de Daphné, quelques secondes après que l’auror eut balancé ces quelques mots, « Ne me faites pas énerver mes gars. », glaçant le sang de l’héritière Greengrass. C’était Ombeline, paniquée de toute sa taille d’elfe de maison, doigts crispés sur un feuillet de journaux. Elle le tendit à sa maîtresse en bafouillant, ‘c’est de Mlle Parkinson’. Daphné l’attrapa d’un geste, visualisant en effet le nom de Pandora s’imprimant noir sur blanc sur le papier, mais oubliant tout à fait cela en voyant le reste du contenu. C’était un interview, avec Lucius Malefoy. Pandora Parkinson avait fait un interview avec Lucius Malefoy. Elle lui avait donné des pages de textes, elle l’avait écouté, elle l’avait rencontré. Lui. Et maintenant, elle se faisait arrêter pour cela. Seigneur.

Daphné s’écroula au sol.


D’un claquement de doigts, Ombeline avait dû la faire flotter vers le fauteuil. C’est en tout cas là que Daphné s’éveilla, le nez plein de poivre, la langue pâteuse. Son elfe de maison râlait tout bas, murmurant qu’elle préviendrait aussitôt Monsieur Léonard, et que Daphné ferait sa série de tests illico. Papillonnant des yeux, la parfumeuse déglutit et souffla :

- Pandora ?

Ombeline lui jette un regard mauvais, agacée.

- J’ai coupé la radio, Mlle Daphné. C’était mauvais pour vous, Mlle Daphné.
- Ombeline, rallume-la, Pandora, il faut que je sache si Pandora…

Alors Ombeline ralluma, le visage serré, et Daphné écouta, le cœur battant. La journaliste avait été arrêtée. Ils ne disaient que cela, pourtant, et cela ne lui apprenait rien de suffisant. Pitié, qu’elle aille bien. Pitié, qu’elle se soit rendue sans agir. Pitié, pitié, pitié. Son regard vrilla vers son poignet, où elle baisa la croix qui l’ornait. Pitié, qu’elle soit sauve.

Il fallait qu’elle sache.

Uriel y était, non ? Il y était, c’était certain. Elle devait l’avoir, le voir, qu’il lui dise, vite. Daphné se releva, cœur vrillé, attrapant plume et parchemin, maudissant la lenteur de cette démarche. Pandora avait toujours sur elle ce petit appareil, avec qui elle parlait instantanément avec sa colocataire — comme elle aurait aimé pouvoir mettre les doigts dessus, là, maintenant. Non, elle n’avait que sa plume entre les mains, ses doigts tremblant tachant le papier d’encre. C’était illisible. Elle tremblait trop, son corps s’affolant dans tous les sens. Par tous les saints.

Pandora, arrêtée.

Sa Pandora.

Il fallait qu’elle la voie. Qu’elle sache que tout allait bien. Qu’elle lui dise. Qu’elle lui dise tout, pour ne jamais regretter. Vite, au plus vite. Dès qu’elle serait sortie du Ministère. Bon sang, elle était arrêtée.

C’était un cercle sans fin, dans ses pensées, l’assommant presque. Elle tituba à nouveau vers son fauteuil, s’y laissant tomber, abandonnant plumes et parchemins sur la table. Incapable d’écrire un courrier cohérent. Elle n’avait que ces phrases-là, lui tournant en boucle dans l’esprit. Par tous les Saints, faites qu’elle soit sauve.

Ombeline lui tendit un flacon, et Daphné déglutit sans réfléchir.

Les pensées s’arrêtèrent, alors, au moins un peu. Il n’y avait que l’image de Pandora, sous ses paupières. Ses yeux s’étaient fermés, une fois encore — assommée, cette fois, non pas d’effroi, mais de potion.

Pandora.

Elle ne s’attendait pas à ce que le premier courrier qu’elle reçoive, ce jour-là, la tirant de son apathie, fût un courrier d’Uriel. C’était sa graphie déliée, pourtant, qui s’affichait sur le parchemin. C’était sa plume, qui l’invitait, dès le lendemain, à une réunion tout à fait spéciale. Ombeline était toujours à son chevet, soucieuse. Mais Daphné savait, qu’elle s’y rendrait. Il fallait discuter.

Mais, avant tout, il fallait qu’elle sache. Alors elle transplana, sans plus attendre, vers le hall du ministère. Elle y resterait jusqu’à ce qu’on lui dise où était Pandora, comment elle allait. Jusqu’à ce qu’elle puisse repartir avec elle.

1529 mots (c) oxymort

Viviane Goyle-Lestrange

Viviane Goyle-Lestrange
MEMBRE
hiboux : 75
Mar 5 Jan - 18:32
C’est une belle journée. Tu as laissé le journal plié sur le coin de ta table pour te consacrer à tes travaux du matin. Tu es lasse de lire sans cesse le même ramassis de bêtises tous les matins. Les traditions ci, les traditions mi, les traditions ça. Vraiment, que de barouf pour des questions qui n’ont jamais empêché le monde de tourner. Les criminels de guerre qui se promènent, ces Carrow, par exemple, en revanche, tout le monde s’en moque ! C’est sûr que ça doit être moins vendeur qu’une émeute dans l’Atrium !

Tu frissonnes en y repensant. On ne t’y reprendra plus à te jeter dans le danger, comme cela ! Plus jamais ! La prochaine fois qu’il y a une manifestation où que ce soit, tu restes chez toi. S’il n’y avait eu l’intervention providentielle de deux inconnus qui t’ont escortée jusqu’à Sainte Mangouste… Et tu t’es faite un devoir de prendre un rendez-vous chez ta psychiatre moldue à la suite de la rencontre. Maintenant que tu t’es calmée, tu te rends compte que ta réaction dans la cohue n’était pas normale. Un flashback. Une peur panique. Tu as revécu les scènes de bataille qui ont hanté tes cauchemars et décidé de ton destin. Tu as senti à nouveau cette angoisse viscérale et, pendant quelques minutes, au milieu de la foule, c’était la guerre à nouveau pour toi.

Revenue à la raison, tu as discuté avec ta psychiatre, longtemps, à deux reprises. Tu as mis le doigt sur ce syndrome post-traumatique qui fait plus que te guetter, et tu as tenté de retrouver un peu de sérénité. Ces derniers jours, tu ne lis que trop peu la presse, et tu écoutes encore moins souvent la radio. Il n’y a donc rien de surprenant à ce que tu sois dans ce laboratoire, occupée à faire travailler tes mains et ton esprit à des questions moins désespérantes lorsque sonne l’heure de ta pause. Le chaudron doit reposer pour les prochaines heures. De quoi t’autoriser un petit temps de repos. Tu allumes la radio de ton bureau. Tu aurais aimé t’acheter un téléviseur, mais tu n’en as pas les moyens et il y a d’autres urgences dans la vie que celle-là. Tu tournes la molette. Musique, nouvelles, musique à nouveau. Un meeting politique. Malgré toi, tu es happée par une voix que tu connais un peu. @Marcus A. Rookwood. Un des rafleurs de Jedusor. Tu as toujours détesté le dédain qu’il semblait avoir pour tous ceux qui ne pensent pas de la même façon que lui. La bêtise combinée à la méchanceté.

C’est effarée que tu entends son discours, plus effarée encore que tu entends les aurors venus arrêter quelqu’un. @P. Pandora Parkinson. Pour un article de journal. Tu t’empresses d’aller chercher le journal sur le coin de ta table, tu le déplies, et te voici revenue en des temps trop sombres. Le visage de Lucius Malefoy est affiché sur le papier glacé. Tu commences à lire, horrifiée, happée par les mots que tu découvres. Est-ce que le cinq janvier n’était pas l’anniversaire de ce fils qu’il semble désireux de déshériter ? Il faut que tu en parles à quelqu'un, vite. Te voici paniquée. Tu ne sais pas encore, mais il n'y aura pas bien longtemps à attendre. Le hibou de @Severus Rogue sera bientôt en route pour toi.

522 mots

P. Pandora Parkinson

P. Pandora Parkinson
MODÉRATRICE & MJ
hiboux : 425
pictures :
EVENT #22 | Comme un souffle sur la braise - Page 2 230916321b07e71b7ddd665e37967a7be66e0739
Mer 6 Jan - 11:39




comme un souffle sur la braise
05/06/2004 | Event #22
Ils sont venus la chercher à un meeting politique de la plus grande opposition au régime Potter. Enregistrée à la télévision et à la radio, avec l’entièreté de la presse magique anglaise présente. Un sourire narquois se dessine sur le visage de Pandora, derrière le voile de tulle qui masque son regard. Elle ne pensait pas qu’ils auraient eu le culot de faire ça, mais elle est prête, et elle a même l’impression de respirer à nouveau. Ça y est. Ça fait un mois qu’elle travaille dessus, un mois qu’elle prépare cet article, sa sortie, qu’elle s’imagine tous les scénarios possibles à sa parution, et enfin, par Agrippa, le feuillet a été distribué au monde magique.

Le 5 juin 2004, jour de l’anniversaire de Draco Malefoy, est sorti l’article sur la reddition de son père et l’avènement de son demi-frère comme nouvel héritier de sa famille. Le tout écrit par PPP. Un soupir s’échappe par le nez de la journaliste, pointé vers ses chaussures. Elle laisse parler Ms. Oaks, puis Nigel, et enfin, les Aurors. Elle reste assise, la tête tournée vers la scène, jusqu’à ce que l’un d’eux prononce son nom. Elle fait attention à conserver son sourire, qui devra être remarqué par les caméras. Elle tourne la tête, qu’elle lève un peu trop haut, pour pouvoir croiser le regard de l’Auror qui s’adresse à elle malgré le volant qui barre ses yeux chocolat. Elle l’écoute pendant qu’il finit son propos, mais ce qu’elle attend ne vient pas. Il ne prononce que son nom. Ils ne sont là que pour elle. Pourtant, dans la salle, @Uriel J. Lewis est là, lui aussi. Elle ne l’a pas caché, dans l’article : c’est lui qui les a accueillis, tous les deux, et chez Jonas Lewis, qui plus est. Alors, pourquoi elle seulement ? Parce qu’elle fait partie de la presse ? N’est-ce pas là un mouvement particulièrement risqué de la part de Shacklebolt et du Ministre ? Pandora tourne son regard vers le nouvel héritier de la famille Malefoy, furtivement – mais toutes les caméras la voient sans doute faire un clin d’œil. Puis, elle baisse le regard et le crâne à nouveau. L’Auror lui intime de ne pas faire d’esclandre, et de le suivre ; elle sourit toujours. En fait, à proprement parler, ils ne l’arrêtent pas. Ils veulent qu’elle les suive. Comme une chienne du gouvernement Potter. L’Elu ne l’avait-il pas longtemps appelé pug-face, de leurs heures à Poudlard ?

Agrippa. N’auraient-ils pas pu songer à une meilleure stratégie ? Attendre, un peu ? S’étaient-ils imaginé qu’elle publierait le papier, et puis qu’elle fuirait l’Angleterre ? Sont-ils suffisamment idiots pour avoir véritablement cru ça ? Ou alors, avaient-ils simplement décrété qu’il fallait aller la cueillir coûte que coûte, où qu’elle soit ? Pandora cherche Nigel Fawley d’un coin de l’œil tandis qu’un sorcier, dans la salle, entreprend déjà de la défendre. C’est lui, l’ancien avocat, n’est-ce pas ? S’il y en a bien un duquel elle doit chercher l’approbation, c’est lui. Elle accroche ses yeux aux siens, et ne répond rien aux Aurors, qui insistent. « Venez, Mlle Parkinson. » Elle ne répond toujours rien rien, ne bouge pas, garde le visage tourné vers Fawley. « Ne nous donnons pas en spectacle. Ça peut être vite réglé. » Pourtant, c’était précisément cela qu’elle voulait. Elle voulait une arrestation en bonne et due forme, des menottes, une main dans son dos pour la pousser vers l’avant... Elle avait mis son plus beau costume précisément parce qu’elle voulait du spectacle, des bousculades, des cris. Pas des Aurors mous du balai qui n’osent pas dire qu’ils l’arrêtent par peur du scandale. Le chef termine sa réplique : « Ne me faites pas énerver mes gars » Une menace, à peine découverte, diffusée sur toutes les ondes ? Parfait. Elle n’a plus qu’à les pousser un tout petit peu plus loin, juste une petite provocation. Juste assez pour l’avoir, son spectacle. Elle quitte le regard de Nigel, pour demander : « Vous venez me chercher, messieurs, ou m’arrêter ? » Elle marque une petite pause. Son sourire et son cynisme ont tout à fait disparu de son visage, sur lequel sont braquées les caméras. « Si c’est la deuxième option … Je crois qu’il va falloir que je contacte mon avocat. »  

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Sorcellerie

Sorcellerie
GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Dim 17 Jan - 21:10
Comme un souffle sur la braiseEvent Général
La main de Nigel fait sursauter la Présidente-Sorcière qui tourne le visage vers lui, surprise de le voir la rejoindre au même pupitre. Ses sourcils se froncent, exprimant toute son incompréhension alors que l’avocat se dresse à son tour face aux intrus. La phrase qu’il glisse pour elle ne lui dit rien qui vaille. Et la suite non plus.

Alors qu’il descend de l’estrade sous les regards médusés de l’assistance, la brigade le toise, visiblement mal à l’aise de se trouver ainsi mise sous le feu des projecteurs. Tous peuvent lire combien cette publicité les enrage. La fausse désinvolture de Fawley les agace. Mais ils se savent épiés, immortalisés dans les mémoires artificielles des micros et des caméras qui les encerclent.

Alors, Tenby grogne, amer, la raison de leur venue : Pandora Parkinson. La journaliste fait beaucoup parler d’elle depuis plusieurs mois. Ses titres assassins lui ont valu l’admiration et la haine de centaines de lecteurs, assez pour attirer l’attention de rédacteurs en chef soucieux de vendre davantage de papiers. Des personnalités aussi clivantes sont une véritable poule aux œufs d’or pour un organe de presse. Mais avec cette délégation spécialement envoyée pour venir la chercher, on comprend vite que ses derniers textes ont dû monter encore d’un cran dans le scandale et l’irrévérence.

A peine le nom de la journaliste évoqué, des voix s’exclament ci et là, prenant à parti les brigadiers qui semblent revêtir aux yeux de certains des rôles d’odieux censeurs. Les esprits s’échauffent. La tension grimpe et Tenby se crispe, déjà agacé par la tournure des événements. Autour de lui, ses hommes affirment leur prise sur la poignée de leurs baguettes, à commencer par le réserviste, bien moins aguerri à ce genre d’ambiances et dont le calme est déjà vacillant. Si seulement Kingsley l’avait laissé venir seul, par Merlin…

Mais la journaliste est là et elle le regarde, franchement, sans chercher à le fuir. C’est donc à elle qu’il s’adresse. Son timbre est ferme, appuyé par toute la force de son statut. Mais l’irritation qui réchauffe ses veines transpire dans ses mots, un écart que son autre supérieure, qui a contourné son pupitre pour se placer, bras croisés, tout au bout de l’estrade, ne manque pas de relever.
- Je serais curieuse de savoir ce qu’il se passerait si vos gars devaient s’énerver, Tenby. Attention, à vos paroles. Je ne tolèrerai pas de menaces envers quiconque de la part de membres du Département de la Justice, aussi voilées soient-elles.  
Oaks et Tenby se jaugent de longues secondes comme deux fauves hésitant à se montrer les crocs. Dans la salle, un silence glacial s’abat sur l’assistance. Les échines sont contractées. Chacun attend de voir si une étincelle tombera pour mettre le feu aux poudres.

Soudain, la voix de Parkinson résonne dans la salle de meeting et tous les regards se tournent vers elle et le sourire désarçonnant qu’elle lance à la face des brigadiers. C’est qu’elle semble sûre d’elle, cette jeune femme, et très peu inquiète de ce qui lui arrive. Tenby serre les dents. Cette mascarade ne lui plaît guère et plus vite il y mettra fin, mieux il se portera.

Il se redresse, le regard dur et répond avec fermeté :
- Je vous l’ai dit, mademoiselle Parkinson. Nous voulons seulement vous poser quelques questions. Réglons cela rapidement et calmement. Cela vaut mieux pour tout le monde.  
La Présidente-Sorcière intervient.
- Soyons clairs, Tenby : mademoiselle Parkinson est-elle en état d’arrestation ?
L’Auror lève les yeux vers sa supérieure. La tension de sa mâchoire fait saillir ses tendons. Il lui en veut de le mettre en position si délicate. Est-elle de leur côté, oui ou non ?
- Pas encore, madame la Présidente, finit-il par siffler, avec tout l’agacement que contient cette simple affirmation.

Les chuchotements reprennent dans l’assistance. Tous savent ce que cela veut dire : Pandora peut refuser de les suivre. Elle peut les humilier devant les caméras de toute la Grande Bretagne, les faire rentrer bredouille sans aucun moyen de répliquer. Mais ce « pas encore » dissimule volontairement mal toutes les menaces qui pèsent sur la journaliste car, si elle n’est pas encore officiellement inquiétée, il est clair que de grands débats ont déjà lieu au Ministère pour savoir si des sanctions doivent s’abattre sur elle.

Un moment s’écoule, laissant tous les sorciers à leur réflexion, avant que Tenby n’assène.
- S’il-vous-plaît, mademoiselle Parkinson. Suivez-nous. Nul besoin de rendre cela inutilement compliqué.  
Une hésitation se pose encore entre eux et c’est Moira Oaks qui intervient encore, d’une voix très posée, cette fois, en d’adressant à la journaliste.
- Le choix vous revient, mademoiselle Parkinson. Soyez assurée que je vous retrouverai dès la fin de cette réunion quoi que vous décidiez.
Et dans son regard luit l’assurance d’un soutien indéfectible, de ceux qu’on ne trouve que chez les alliés qui en savent bien plus que ce que le reste du monde peut soupçonner.




Cet event a lieu le 5 juin 2004 vers midi et demi, deux jours après la Pleine Lune. Sont invités tous les sorciers qui pourraient se rendre au meeting. Par ailleurs, peuvent participer à l'event tous ceux qui écoutent l'enregistrement à la radio du meeting, ou qui le regardent sur la première - et unique - chaîne télévisuelle magique !

À midi est sortie l'édition spéciale de la Gazette du Sorcier sur la reddition de Lucius Malefoy, par Pandora Parkinson, que vous trouverez ici.

Aucun sorcier n'est au courant, au début de l'event, du contenu de cet article ; vous êtes libres toutefois, au cours de vos réponses, d'en découvrir quelques bribes, par patronus express ou sms par exemple. Si vous souhaitez être l'un des Aurors, brigadiers ou réservistes missionnés pour cette intervention, vous pouvez MP le staff.

Comme de coutume, vous pouvez répondre dans l'ordre de votre choix et faire appel, si vous le désirez, aux Maître du jeu pour toute action déterminante. Bon jeu !


Helios A. Carrow

Helios A. Carrow
MEMBRE
hiboux : 52
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EVENT #22 | Comme un souffle sur la braise - Page 2 5486fdfd7556c829102159271511d22c7d65ea8b
Dim 17 Jan - 22:00

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Comme un souffle sur la braise

- 05.06.2004

« Quoi ? » Il est de mauvaise humeur soudainement. Il ne sait pas ce qui se passe là-bas, il voudrait y être. Pourquoi n’a-t-il pas pu naître quelques années plus tôt ? Être déjà hors de Poudlard, être là où il se passe des choses, participer. Applaudir Rockwood, sur place. Il fixe le septième année qui leur tend le  journal, mais n’a pas le temps de l’attraper – Sullivan est plus vif, plus grand aussi. La radio est poussée, et plusieurs des étudiants qui se tenaient en retrait s’approchent avec une certaine curiosité. « Qu’est-ce que ça dit ? » Sullivan souffle. « Laissez-moi le temps de lire. » D’autres protestent. « Lis à voix haute ! » « Chut. » « Qu’est-ce qui est si important ? » « Qu’est-ce qui se passe là-bas selon vous ? » Il lit plus vite que Sullivan, même s’il est déconcentré par toutes les interruptions – il n’écoute même plus Moira Oaks dont la voix résonne à la radio. Ca parle de Lucius Malefoy. Lucius Malefoy était Ernest Wilson. Lucius Malefoy a été arrêté. Son fils bâtard. Viol. Pas un soutien de l’Insurrection. Maintenant, le brun est tout contre son camarade, poussé de tous les côtés par les autres. Il sent l’odeur du garçon, c’est encore pire de saisir les mots qu’il lit. Il voudrait arrêter le temps, un instant, les faire taire tous, demander aux gens de se taire à travers la radio, pour lui laisser un peu de répit. Ça n’arrivera pas. L’avenir de la famille Malefoy. Ça finit là-dessus. L’avenir de l’insurrection, surtout, mais on savait déjà ce que la Parkinson en pensait, de tout cela – il se souvient de sa tribune. Il a besoin d’air tout d’un coup, il se lève du canapé brusquement et prend sa tête entre ses mains en tournant autour de la table. Sullivan a fini de lire, il l’entend résumer l’article aux autres, mais il est concentré sur la radio. Ils sont là pour elle, bien sûr. Quelqu’un à la radio demande s’ils sont là pour censurer la presse, il a une grimace en l’entendant. Quelle censure ? Potter est censé lutter contre ses opposants – en quoi s’oppose-t-elle ? Elle prédit qu’un bâtard pourra demander ses droits sur un héritage aussi glorieux et ancien que celui des Malefoy – il devrait en être ravi, le Ministre. Cependant, quand on rencontre un criminel en fuite avant qu’il ne soit arrêté, on doit s’attendre à quelques questions. Lui, ça fait six ans qu’il n’a pas vu son père, on vient l’interroger presque tous les mois – et personne ne fait de scandale à propos de cela. C’est injuste, qu’ils la protègent elle, qu’ils la défendent. Ils le font parce qu’elle leur dit ce qu’elle veut entendre, que l’Insurrection est mourante, que Lucius Malefoy est un vilain mangemort. Vont-ils vraiment les empêcher de l’interroger ? « Carrow, ça va ? » Il sursaute presque, en entendant son nom. C’est Sullivan qui le fixe avec une intensité qui le fait rougir. « Tu dis rien depuis quelques minutes. » Il hausse les épaules et désigne la radio. « Vous pensez qu’ils vont pas la laisser partir avec eux ? Vous pensez qu’ils vont critiquer les méthodes des aurors, pour une fois ? » Par Merlin, elle ne devrait pas se plaindre – elle a eu le droit aux aurors elle carrément. « Vous pensez qu’ils vont arrêter de parler des traditions à cause de cela ? » Est-ce que ce petit coup d’éclat de la jeune Parkinson aura ajourné la discussion ? Il n’arrive pas à savoir si ce serait une bonne ou une mauvaise chose. Il est surtout – et cela le surprend presque de se le dire – triste pour l’Insurrection – et il ne peut pas s’empêcher de se demander à quoi ressemblera son été après cela. Caractarus va être insupportable…

Event - 640 mots
code du titre par rogers

Viviane Goyle-Lestrange

Viviane Goyle-Lestrange
MEMBRE
hiboux : 75
Sam 30 Jan - 9:23

Tout semble s’emballer. Tu as le coeur qui palpite en écoutant la radio. Tu vas être obligée de t’asseoir. L’arrestation d’une journaliste, un flash info concernant @Uriel J. Lewis. Tu t’es écroulée sur une chaise en arrière-boutique, la tête tourne un peu. Tu as coupé la radio d’un geste de la baguette magique, incapable d’en supporter plus. Sur tes genoux, il y a ces visages, ce visage, imprimé à même le papier, mouvant. Une photo arrachée au premier coup d’éclat du blondinet qu’@Erin McAllister t’a présenté il n’y a pas si longtemps. Qu’avait-elle dit ? Un ami ? Des amis ? Est-ce la le camp qui te permettra d’enfin avoir gain de cause ? Tu ne sais pas, mais ton esprit tourbillonne rapidement. Tu veux te sortir de ça, de tout. De ce mariage, de ce sang pur, de cette aristocratie arriérée. Pour le sang, tu ne peux pas faire grand-chose, pas plus que pour ta santé fragile ou ton incapacité à concevoir un enfant, mais le reste… tu pourrais avoir un pouvoir sur ta vie pour le reste.

Tu as juste besoin d’aide. Désespéramment. Et soudainement, tu te sens bien sotte de n’avoir osé que des mots couverts avec Severus. Tu devrais y aller franchement. Lui dire franchement ce que tu espères de lui. Est-il encore temps pour les jeux d’influence et les sous-entendus ? Non. Peut-être lui pourra-t-il t’aider à tenir dans la tempête qui succédera à ton divorce. Car tu ne te fais aucune illusion : ce sera le début d’une apocalypse qui te verra sans doute perdre la moitié de tes clients. Ils viennent chercher leurs potions chez toi parce que tu es une Lestrange dont le mari croupit en prison. Que seras-tu à leurs yeux quand tu officialiseras ton départ de cette famille maudite ?

C’est pensive que tu demeures dans cette arrière boutique, le coeur battant la chamade, le journal déplié sur tes genoux. Tu ne peux pas t’empêcher d’avoir peur : c’est comme une grande aventure qui commence.
304 mots

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