Il était prêt. Prêt à bondir, réattaquer, gagner ce putain de duel. Ne pas se laisser ridiculiser par une petite verbena trop fière d’elle, une gryffondor idiote qui n’a même pas su tirer des leçons de la démonstration faite par les directeurs. Prêt, oui – mais cela n’a pas suffi. Il grimace, le petit serpent, quand son sort fuse loin d’Aura, trop loin d’elle. Aveuglé par la détonation lumineuse que son propre sortilège produit, il lève la main devant ses yeux, par réflexe – terrible réflexe. Il ne la voit pas agir, il n’a pas le temps de se protéger, il sent l’effet magique frapper son épaule. Son corps est parcouru de spasmes, et il n’arrive pas à garder la bouche fermée. Il rit, aux éclats, tremblant des pieds à la tête – il est plein de rage, de haine, de colère, de rancœur, de désespoir mais parfaitement hilare. Elle a gagné – il a perdu. Sur un coup de malchance, un manque de précision bête, une erreur ridicule. Il est rouge de honte, le jeune Carrow, quand l’un de leurs aînés le libère du sortilège, quand il entend les étudiants féliciter la jeune Giovanni de sa performance. Non. Non non non non non. Ça ne se passera pas comme cela, ça ne peut pas se passer comme cela ! Elle est trop satisfaite, elle a un sourire niais parfaitement répugnant, elle prend les compliments en rougissant presque – c’était juste un coup de bol ! Elle n’a rien appris de tout cela, rien ! C’est une idiote, une sale gamine arriérée issue d’une tradition ridicule et méprisable ! Elle se retourne vers lui, il faudrait qu’il lui serre la main, qu’il l’a félicite à son tour. Certainement pas. Il est Helios Carrow, et il ne pliera pas, il n’accordera pas si aisément à une pareille imbécile la joie de l’avoir vaincu. Ses doigts serrent sa baguette, alors que l’adolescente s’approche de lui pour le saluer. « REPULSO ! »
succès | @Helios A. Carrow n'a pas pris de risque : attaquer à bout portant une adversaire venue lui serrer la main avait peu de chance de rater. Le Repulso frappe de plein fouet la jeune Giovanni qui fait un vol plané à travers la salle sous les cris alarmés des élèves assistant à la scène... Manque de chance, quelqu'un d'autre a vu toute la scène !
PNJ MINERVA MCGONAGALLheures de colles !
"MONSIEUR CARROW !" La voix de Minerva McGonagall s'envole dans le grand Hall et fait trembler tous les élèves présents. Cette grosse voix signifie le début des ennuis ! Et quels ennuis ! Voilà le jeune Helios gratifié d'une semaine de retenue et le sablier de Serpentard allégé de vingt points. Aura Giovanni est, quant à elle, envoyée à l'infirmerie de toute urgence afin de s'assurer qu'elle n'a rien de cassé. Les oeillades que lancent les gryffondor à Helios sont de mauvais augure : on dirait bien qu'il s'est fait des ennemis (encore) !
L’adolescent a un sourire satisfait en voyant la jeune Giovanni effectuer un vol plané sous l’effet de son sort. Ni les cris des étudiants, ni la voix de la vieille McGonagall qui en fait pourtant trembler plus d’un n’entache son plaisir. Il se tourne tranquillement vers la sous-directrice qui n’a pas l’air d’avoir apprécié son petit numéro – pourtant son repulso était très réussi. Une semaine de retenue. Il hausse les épaules – il s’en moque bien d’être collé, au contraire, ça lui fait un endroit où travailler et réviser en paix. Vingt points ôtés à sa maison – il tique déjà un peu plus. Il devine que si certains élèves de sa maison apprécieront certainement qu’il ait envoyé la verbena à l’infirmerie, d’autres lui reprocheront d’avoir une fois de plus fait cela au détriment des autres serpents. Mais au final, quelle importance ? Il a passé quatre ans dans une soumission bête à poursuivre un rêve stupide, devenir préfet, à faire gagner plus de points que beaucoup de ses camarades de dortoirs. Il étudie comme un idiot la théorie, et rapporte toujours des points dans certains cours… Ils ne lui feront pas croire qu’il va faire perdre à lui tout seul une chance d’obtenir la Coupe des Quatre Maisons pour Serpentard. Il acquiesce face à la vielle gryffondor, sans perdre son sourire, sans baisser les yeux et montrer le moindre signe de remords ou d’inquiétude. Comme elle voudra. Aura est transporté, et il quitte le terrain d’entraînement sous le regard plus qu’accusateur de celui qui devait les encadrer. Peut-être devrait-il rentrer dans son dortoir maintenant ? Les regards que lui lancent ses camarades rouges et or ne présagent rien de bon… Non, il va plutôt rester dans un coin à réviser, au moins tant qu’il y aura des professeurs autour, on devrait le laisser relativement tranquille. Il attrape son sac, échange un regard complice avec l’un de ses amis qui racontait comment son oncle avait été arrêté au Ministère l’autre jour et combien il était injuste qu’il soit jugé pour cela, et se dirige d’un pas nonchalant vers l’un des espaces où plusieurs autres élèves révisent leurs cours. Alors qu’il s’installe, il a vaguement conscience que plusieurs d’entre eux s’éloignent un peu, et qu’on le regarde avec colère – cela agrandit peut-être encore plus son sourire. Parfait, ils apprennent au moins, ces imbéciles. Il y a déjà eu ce genre de réactions autour de lui, surtout lors de ces premières années, quand le nom de Carrow inspirait encore la terreur aux étudiants les plus âgés – il est assez satisfait que cette fois, ce soit de son fait, qu’il ne le doive pas aux actions de son père et de sa tante, au poids de leur souvenir. Il sort de son sac son manuel intermédiaire de métamorphose, et l’ouvre à la page où ses révisions s’étaient arrêtées. On ne lui trouvera sans doute plus d’adversaire avant longtemps – si on lui permet seulement de recommencer à s’entraîner au duel, mais ça n’est pas une raison pour se laisser abattre. Il a des examens à passer – et à réussir.
Alala... Toujours aussi sérieux Monsieur Severus. Mais c'était ça aussi qui faisait son charme et l'enfant ne put que sourire devant sa demande ; les examens, elle ne s'inquiétait pas. Peut-être parce qu'elle n'avait pas la même vision de l'importance de leur réussite. L'enfant travaillera les matières comme à l'accoutumé, avec toujours les mêmes préférences dans l'acharnement, à savoir les cours de Potions et de Botanique. La botanique qui avait pris une toute autre tournure depuis que son protecteur lui avait ouvert la porte d'une serre. Eirian s'amusait autant qu'elle apprenait avec les mains couvertes de terre et, optimiste comme elle était, la petite blaireautin n'avait aucun doute que cela lui sera très utile pour les examens de fin d'année. Alors, pour sûr, rejoindre Severus à la serre demain matin ne serait que profitable, ça permettrait de réviser un peu. Mais on connaît tous la vérité : la petite Verbena n'aurait pas hésité à sécher un cours et laisser tomber toute activité pour aller rejoindre son mentor.
— Je vais bien Professeur, je révise tranquillement dans mon coin mais je serais ravie de vous retrouver demain matin ! Je vous montrerais mon Wiggentree !
Très heureuse, par ailleurs, de sa possession. Eirian espère qu'il grandira vite et qu'il se plaira dans les Highlands. Il serait très utile pour son village pour apporter protection car, dans leur terre isolée, des créatures rôdent autour de leurs maisons. C'est le rôle de son Oncle de s'assurer qu'ils restent éloignés et, qui sait, ça sera aussi au tour d'Eirian de s'assurer de la protection du village. Entre deux préparations de potions.
Mais l'avenir était quelque peu incertain aux yeux de l'apprentie Sorcière. Bientôt une année scolaire s'était écoulée et, plus que jamais, la fillette n'était plus très sûr qu'elle voie suivre. Tout ce qu'elle désirait, c'était de faire des potions. Mais allait-on réellement lui laisser vivre comme elle l'entendait ? Des heures troubles se préparent, elle le sait, Monsieur Severus lui rappelle ; le monde magique mené par l'Ordre d'Hermès semble perturbé par la reconnaissance des traditions autre que la leur. Eirian ne l'a pas lu dans le journal, mais les élèves discutent. Ou plutôt les enfants répétent les paroles de leurs parents face à la nouvelle. Incompréhension, idéalisation, révolte... La petite Verbena a entendu différents propos sur la nouvelle, beaucoup dérangeantes, beaucoup qui amenaient de nouveaux regards posés sur elle. Cela faisait longtemps qu'on n'avait plus murmuré dans son dos. La vérité, c'est que la fillette ne se sentait pas en sécurité, sentir ce poids dans la nuque, écouter les bourdonnements qui naissaient à son passage. Et là, comme une idiote devant Monsieur Severus, elle ne sut quoi lui répondre mais son jeune âge la trahissait de cette mimique inquiète aux lèvres pincés.
Le hasard la sauvera de toute réponse à formuler ; l'apprentie sorcière fit volte face lorsque Lemony la salua faisant naître un sourire solaire sur son petit minois anxieux et un " Lemony ! " presque chantant. Oui, bah, c'était un secret pour personne sa fâcheuse manie d'être trop familière avec les professeurs, mais en même temps, c'est Lemony quoi ! Il est presque de sa famille. Et c'était surprenant, n'est-ce pas, que les deux hommes avec qui elle avait le plus confiance dans cette école soient enfin réunis en sa présence. Finalement, cette activité était d'une agréable surprise pour l'enfant toute réjouie d'avoir ses deux mentors à porté de main.
— Ho, on sait tous qu'il n'y a que le jaune et le noir qui siéraient à notre Directeur...
Il y avait dans ce timbre de voix, cette auto-dérision digne d'une Poufsouffle consciente de sa propre condition. Consciente qu'elle faisait partie de la maison de Poudlard la plus sous-estimée et mal-aimée... Alors, boutade réussite, hein ? Avec sa petite trogne faussement innocente et ce sourire en coin de la malice de la juvénile...
Si la boutade ne fait pas mouche, les rires, en tout cas, il y en avait dans la salle ! Faut croire que le Rictus Sempra est un des sortilèges les plus efficaces pour neutraliser son ennemi sans mal tout en étant accessible aux plus jeunes apprentis sorciers... Cela en devenait presque assourdissant d'entendre autant de victimes de ce sortilège. Par ailleurs, maintenant que Severus et Lemony étaient là, ils allaient pouvoir lui répondre à une interrogation qu'elle s'était toujours demandée :
— Est-ce que vous avez inventé le Rictus Sempra pour torturer vos sorciers de haut rang comme on faisait dans la Dynastie Han ? N'empêche, ça serait le crime parfait, ça ne laisse aucunes traces, impossible de remonter jusqu'au meurtrier, même si on s'appelle Hercule Poirot et Sherlock Holmes, vous ne trouvez pas ?
Qui a dit que la lecture était forcément une activité saine d'esprit ? Mais Eirian était consciente que ses questions pouvaient relever du bizarre, mais c'était à cause de sa curiosité et parce qu'elle réfléchissait trop, la petite blaireautin, avec son imagination débordante nourris par une bibliothèque tenu par un vieux bibliophile. Mais elle ne faisait pas de mal avec ses suppositions bizarres... Contrairement à certains.
La voix de Minerva McGonagall tonna dans la salle. Eirian ne retint ni son sursaut d'effrois, ni le frissons qui fuse dans son échine. Quand la lionne s'énerve, la jeune fille tremble et elle plaignait ceux se trouvant sous son courroux... Mais peut-être pas pour cette fois. Grands yeux ouverts et oreilles aux aguets, l'apprentie sorcière écoute, observe la scène, la décrypte. Minerva, élève de Serpentard, attaque déloyale et irrespectueux, Verbena. Eirian blêmit en reconnaissant ce visage à terre, entouré de ses compagnons lionceaux. Une Verbena, plus âgé qu'elle. Elles ne se connaissaient pas très bien, l'âge et les classes les séparant, mais elles s'étaient toujours accordées un regard, un sourire, un geste de la main quand elles se croisaient... Un sourire, c'était ce qu'il y avait sur les lèvres de celui qui a commis cette attaque. Aucun regret. Nul once de regret sur son visage. Juste une satisfaction malsaine.
Eirian serre son poing jusqu'à blanchir ses jointures. Le visage éblouissant de sa jeunesse, de son innocence, sombre dans la noirceur. Il sombre dans ce sentiment, cette pourriture, cette innocence brisée que lui a fait naître cette école. Colère. Dégoût. Injustice. Vengeance. Les mots crachent, comme une venin, entre sa mâchoire crispée : Mannfýla. Kúkalabbi. Farðu til helvítis. Un poison que seul un islandais connaîtrait la teneur, bien que la haine qui se déploie dans chaque syllabes laissait transparaître quelques idées... Et Eirian eut un petit rire étouffé, amère, sombre, acide, acerbe. Un rire qui n'exprimait aucune joie, mais une colère mêlée à l'incompréhension de ce regard qu'elle posa à @Lemony Anderson et @Severus Rogue. Une semaine de retenues et vingt misérables points ?! Seulement ça ?! Ils allaient le punir comme ça ?! Lemony et Severus ne sont pas inconnus à son opinion sur les retenus. Elle a toujours dis aux deux hommes qu'elle voudrait avoir des retenus avec eux, parce qu'elle voyait cette... « punition » comme une bénédiction : on parle quand même d'heures d'étude au calme ! En quoi c'était une punition ?! Et ce petit... Sonur tík allait s'en sortir comme ça ?! Mais bon Dieu, regardez son visage, même pour lui c'était une farce ! Qu'est-ce que des misérables point et un coin tranquille pour étudier quand on attaque volontairement une Verbena qui lui a mis une branlée ?!
Et les runes frémirent, se gorgeant d'une colère nordique...
othala | La colère tourbillonne dans la petite tête d'@Eirian Almasdóttir. C'est un réflexe, elle ne peut pas s'en empêcher. Elle ne sait pas si c'est de voir une Verbena attaquée, un résultat de l'ambiance générale, de la fatigue... Qui sait ? Une seule chose est certaine, la petite n'avait pas prévu d'utiliser le galdr, la magie de malédiction des nordiques. Mais la magie s'empare de ses intentions, de ses émotions et vient frapper le pauvre @Helios A. Carrow. Il ne sent rien, ne se retourne même pas et ne remarque pas la force magique brute qui s'enroule autour de son être. A peine un frémissement le long de son échine.
Mais elle est là. La malédiction.
Helios a été frappé par une malédiction. Une quête sera nécessaire pour la lever. Les effets de la malédiction sont progressifs et évoluent au cours du temps : - juin : Helios entend des croassement de corbeaux et en voit dans le ciel - juillet : Helios commence à attirer des corbeaux hostiles où qu'il aille, même en intérieur ou dans les espaces confinés, il y en a toujours un qui trouve son chemin et le juge silencieusement d'un coin de la pièce, d'une toiture, d'un arbre. Si Helios s'approche, il croassera, si Helios veut le toucher, il mettra un coup de bec dans la main. - août : Helios se met à être suivi et stalké par des corbeaux que lui seul voit, désormais, même comportement que le mois précédent - septembre : mêmes effets que le mois précédent, mais Helios se met aussi à rêver de corbeaux la nuit de façon obsessionnelle - octobre : mêmes effets que le mois précédent, avec des paralysies du sommeil sans hallucination - novembre :mêmes effets que le mois précédent, avec des paralysies du sommeil au cours desquelles Helios subit une hallucination d'un corbeau perché sur son torse, un oeil dans le bec. - décembre : le corbeau étant le détenteur de l'oeil d'Odin dans la culture scandinave, si la malédiction n'a pas été conjurée avant le premier décembre, Helios perd définitivement l'usage de l'un de ses yeux, offert à Odin. La malédiction se dissipe après la perte de l'oeil.
Ça enfle. Ça enfle comme une gangrène dans cette poche de cuir. Comme des murmures. Des souffles de souffre. Comme une résonance avec sa colère. Sa résonance avec son souffle saccadé. Le tintamarre de son coeur. Ça pulse dans ses veines. Ça se serre dans sa gorge. Et Eirian regarda Severus dans les yeux, de ce regard suppliante de cette expression de souffrance et d'incompréhension, lui demandant de faire quelque chose mais... mais... L'enfant s'éteint sous ses yeux. La colère s'envole, la hargne se refroidit, ne laissant plus qu'un sentiment lourd sur ses épaules et sa tête qui se baisse. L'abandon. La Fatigue. La Renonciation. A quoi bon lutter, à quoi bon se mettre en colère, réclamer une vrai punition. Cette école n'a aucune valeur...
— Je vais continuer d'étudier... Je vous retrouve demain, Directeur... Lemony...
Voix blanche, regard bas et terne, l'enfant s'incline doucement devant les deux hommes avant de prendre congés. Ses pas dénués de son Clap Clap Clap. Et les runes se turent.
Personne n'aurait pu imaginer, évidemment, qu'un simple après-midi de duels entre élèves tourneraient ainsi. C'est peut-être, finalement, un rappel de l'histoire : il ne fait pas bon d'enfermer des enfants entre quatre murs, à se balancer sortilèges à la figure. Personne ne se doute, toutefois, que terrible malédiction s'est abattue sur le jeune Helios. De longues nuits l'attendent, c'est certain. Peut-être toutes aussi longues que celles qui saisissent la jeune Eirian, incapable, après tous ces mois, de s'habituer à cette étrange école. Non, vraiment, quelle idée, messieurs les professeurs.
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Félicitations aux participants ! Vos actions vous permettent de gagner cette récompense exclusive !
@eirian almasdóttir remporte un kit duel (Solution de force extra, Potion de puissance, Baume d’Asclépiade Tubereuse) @helios a. carrow remporte un kit duel (Solution de force, Potion de puissance extra, Baume d’Asclépiade Tubereuse) @severus rogue remporte un kit duel (Solution de force extra, Potion de puissance extra, Baume d’Asclépiade Tubereuse, Poussos) @Lemony Anderson remporte un kit duel (Solution de force, Potion de puissance extra, Baume de Lewisie Brûlante, Poussos)
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