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Marvelous Egg(s) - Charlie
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Mer 16 Sep - 19:22
Marvelous Egg(s)


ft. @Charles Weasley ( 1 039mts )
Sitôt la lettre, elle avait accouru. Du moins, elle avait commencé à préparer les affaires qui lui seraient nécessaires pour le voyage jusqu’à la réserve où son cher ami s’était exilé. Le délai d’une semaine que lui offrait le temps s’écoulant entre la réception de la missive et le moment de son arrivée en Roumanie lui laissait suffisamment de temps pour mettre en ordre ce qu’elle avait à programmer. Dans une excitation telle qu’elle en avait renversé son encre sur le comptoir - au grand mécontentement de Ewl qui en avait ébouriffé ses plumes d'un bleu électrique -, Anaba avait saisi sa plume pour répondre au second des Weasley. Une éclosion ? Évidemment qu’elle serait là ! Mais plus encore, ce qui avait motivé sa réponse rapide et son départ tout aussi précipité était le ton employé dans sa lettre. Les mots, les phrases, les interlignes, tout laissait entrevoir une angoisse sous-jacente pourtant si habilement dissimulée qu’il avait fallu à la jeune femme une deuxième relecture pour mettre le doigt dessus. Charlie… Charlie n’était jamais angoissé. Du moins, elle n’avait pas le souvenir de l’avoir vu ainsi un jour. Aussi les quelques mots brouillons griffonnés sur un bout de parchemin froissé par le voyage lui avait mis la puce à l’oreille. Quelque chose lui disait que tout n’était pas qu’une question d’œuf de dragon.

Le lendemain, Anaba s’était rendue au Ministère, allongeant un peu plus que de raison sa pause du midi pour éviter de se retrouver dans la cohue qui envahissait le Chemin de Traverse en fin d’après-midi, à l’heure de pointe. Et malgré tout, dans l’immense hall pavé de noir du Ministère, elle avait tout de même manqué de percuter quelqu’un trois fois, et piétiné un nombre anormalement élevé de pieds chaussés de souliers parfaitement vernis. En plus d’attirer certains regards étonnés par l’énorme trace de bave de Musard qui couvrait la cuisse gauche de son jean, évidemment. Le petit badge d’argent, épinglé sur sa poitrine et mentionnant “ Anaba Hiccks, Visiteur en demande de portoloin” dissuadait cependant de tout commentaire désobligeant.

“ De toute façon, c’est déjà réservé. J’ai un portoloin à 9h pile pour le Ministère Roumain, et un autre à 9h15 pour le gestionnaire de la réserve. ”

Anaba, les bras croisés sur le bois piqué de la table de la cuisine, porta sa tasse de thé noire à ses lèvres en ponctuation. Debout devant la vieille cuisinière qui s’évertuait toujours à produire un son de casserole rouillée, sa mère lui adressait un regard de reproches, les poings sur les hanches en une parfaite imitation de la mère tyrannique qui aurait été très convaincante, soyez en certain, si elle n’avait pas mesuré un mètre cinquante-cinq à tout casser et si elle n’avait pas tenu, bien serré dans son poing, un gros bouquet de marguerites.

“ Et qu’est-ce qui te dis que je peux m’en occuper ? Ton frère peut le faire, lui.
-Parce que tu adores cette boutique. Et parce que je te rappelle encore une fois que c’est exceptionnel. Je ne serais pas loin longtemps, et tout sera prêt avant mon départ. Les livraisons seront rangées. Il s’agira juste de recevoir les clients et d’éviter que les boursouffles ne mangent les vers luisants. S’il te plaît. “

Un soupir.

“ Je ne comprends toujours pas pourquoi tu dois y aller aussi rapidement.
-C’est Charlie. Je sais rien de plus.
-Si c’est grave, tu dois en parler à Molly.
-… Je préfère encore aller m’enfermer en Roumanie au milieu des dragons.
- C’est pas avec du sarcasme que tu vas me faire changer d’avis ! “

Sa mère brandit son bouquet devant elle, d’un air menaçant.

“ C’est la dernière fois.
-Oui. Promis. En plus, tu l’aimes bien, Charlie !
-Le joli roux qui travaille pour Gringotts.
-Non. Ça c’est Bill. Charlie, c’est le joli roux qui travaille avec des trucs qui crachent le feu.
-Oh ! Tu l’embrasseras de ma part.
- Je vais juste me contenter de lui dire que tu lui passes le bonjour, tu veux bien. “

Le moment était arrivé. La veille, elle avait déposé les clés de la boutique chez sa mère, et à 8h50, elle était arrivée au Ministère, une valise réduite bien rangée au fond de sa poche, et un blouson bien chaud sur les épaules. Si elle n’était pas experte du climat roumain, elle ne doutait pas que les températures seraient bien moins clémentes que celles affichées ici, en Angleterre, et pour parer à toute éventualité, elle avait même rangé un bonnet dans sa poche intérieure.

De toute manière, en comparaison du climat humide et chaud du bayou, il faisait froid partout.

Docile, Anaba suivit les consignes, et à peine avait-elle déposé son doigt sur l’objet ensorcelé qu’elle sentait déjà la familière sensation d’être attrapée par le nombril pour se sentir tirée vers l’avant, violemment. Tout se resserra autour d’elle, alors que l’espace se retrouvait comprimé en un minuscule atome. Ses yeux brûlaient et son cœur, mécontent du supplice infligé, battait la chamade.

Moins d’une seconde plus tard, cependant, ses pieds heurtaient le sol du Ministère de la Magie Roumain. Son égo seul l’empêcha de s’écrouler sur le sol, et elle se redressa vaillamment pour avancer d’un pas chancelant alors que déjà, il fallait se remettre en route. Pour une fois, elle avait consciencieusement pris un petit déjeuner. Une erreur fatale.

Quelques bouffées d’air lui firent le plus grand bien, mais les quinze minutes qui séparaient son arrivée de son nouveau départ ne suffirent pas à faire passer la nausée sourde et persistante qui s’était installée. Quant à nouveau il fallut déposer son index sur le portoloin, elle serra les dents en réflexe, et bientôt se profila dans son champ de vision la maison de Pavel.

Un bruit sourd indiqua que la salière auparavant ensorcelée était retombée au sol, désormais simple déchet. Les genoux de la jeune femme manquèrent de se dérober. Mais Charlie était déjà là, et jamais il ne la laisserait oublier cette fois où elle s’était fracassée à la sortie d’un portoloin si jamais elle s’écroulait.

“ Salut, Charlie ! ”

Mais le sourire affiché se transforma en grimace, et les bras qu’elle avait ouverts en prévision d’une étreinte s’étaient légèrement refermés, privant le pauvre rouquin d’un câlin pourtant bien mérité. Et en guise de bonjour, elle préféra une simple phrase.

“ Oh putain, je vais vomir.”
lumos maxima

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Ven 25 Sep - 18:20


Marvelous Egg(s)

@Anaba H. Hiccks

20 avril 2004



13 mai 2004

J’ai transplané sur le champ. Sitôt hors du champ de vision des moldus qui flânaient paisiblement dans le parc où se distinguait encore la silhouette trop blonde, trop frêle d’Aliénor abandonnée à sa détresse sur ce banc où je n’ai pas eu le courage de rester. À peine tourné le coin d’une ruelle sans issue, entre deux cartons et une poubelle malodorante, j’ai disparu. En direction du seul et unique endroit auquel j’ai pu penser dans le brouillard qui occultait mes pensées. Un petit tour et puis s’en va.
La Chaumière aux Coquillages.
Je me suis effondré. Sur la pelouse aux herbes folles, au pied du saule pleureur. Incapable de respirer davantage. Incapable de tenir debout surtout, ma jambe droite déjà dérobée sous mon poids sous la douleur puissante qui pulsait dans chaque nerf. C’est elle qui a fait déborder le chaudron. Sur mon jean, une tache écarlate s’étendait peu à peu, de plus en plus rapidement, menaçant de maculer la pelouse. La pelouse si verte… Et mon sang, trop rouge. Et l’air… Quel air ? Je suffoquais, pris de tremblements. Et… Et je ne sais plus. Je ne me souviens que du cri épouvanté de Fleur, qui ramenait les filles à l’école après leur déjeuner. Je n’ai pas vu les couleurs déserter son visage, ni le sang-froid qu’il lui a fallu pour continuer son chemin après m’avoir seulement désillusionné pour éviter ma vue sanguinolente à mes nièces insouciantes – Merlin merci pour ses réflexes, si Dominique ou Victoire m’avait vu dans cet état, je ne me le serais jamais pardonné.
Elle m’a dit avoir envoyé un message en urgence à Bill, être revenue en transplanant sitôt les filles à l’école. Mais il était là, déjà. Je ne saurais sans doute jamais quelle mission il a laissé tomber pour me rejoindre dans la seconde. Mais à son retour, il était agenouillé près de moi dans l’herbe, son bras passé autour de mes épaules, à me serrer contre lui de toute la force de ses muscles, comme dans l’espoir d’absorber toute l’angoisse, toute la peine qui secouaient mon corps de tremblements incontrôlables. Murmurant ces mots, toujours les mêmes, jusqu’à ce qu’enfin la crise passe. Ça ira petit frère. Ça ira. Et lorsqu’enfin, ma respiration s’est apaisée, ils m’ont porté à l’intérieur, effaçant à grandes doses de dictame les dizaines de plaies causées par cette désartibulation magistrale. Et m’ont laissé dormir des heures durant, avec l’aide d’un philtre calmant

« Et maintenant ? » La question s’est posée, à la nuit tombée, une fois que j’eus raconté toute l’histoire, chaque événement de ma première rencontre avec Georgia à l’ouragan de ce matin. Installés face à face autour de la table de cuisine, le regard de Bill ne me quittait pas. Fleur nous tournait le dos, toute au nettoyage maniaque de chaque plan de travail, sans que je doute une seconde de l’attention qu’elle portait à notre conversation.
« Je ne sais pas… »
Ils en ont parlé longtemps. L’un considérant qu’il fallait avant tout que je digère la nouvelle, que je prenne du temps pour moi. L’autre arguant que si je voulais sauver ma relation avec Georgia, il fallait que je lui en parle sans délai. Et moi… Je suis resté là. Silencieux. Les mains refermées autour de ma tasse de thé à savourer la chaleur perçant à travers mes paumes sans savoir que dire, que répondre. Que penser. Jusqu’à ce qu’enfin, un besoin se dégage de la brume omniprésente de mes pensées.
« Je vais rentrer en Roumanie. » Besoin de m'éloigner. De m'enfuir. Loin. De retourner m’enterrer dans mes montagnes, loin de tout ça.
Fleur s’est étranglée. « Alors que tu devais passer le week-end avec elle ? »
« Je vais lui écrire. Lui dire… Lui dire que j’ai dû partir. Que j’ai eu… une urgence. À la Réserve. » Mentir. Fuir. Être lâche. Les yeux perdus dans les teintes mordorées de mon thé, j’ai distinctement entendu claquer la langue de ma belle-sœur, désapprobatrice. Mais elle n’a rien ajouté, pas plus que Bill qui a seulement déposé sur la table entre nous une plume et le parchemin nécessaires. Et tandis que s’envolait leur hibou dans le ciel assombri, j’ai fixé le plafond de la chambre d’amis des heures durant jusqu’à ce qu’au petit matin, Bill me dépose au Ministère avant de rejoindre Gringotts, pour un Portoloin dans les plus brefs délais.

J’espérais que la vue des montagnes apaiserait un temps ma détresse, mais il n’en a rien été. Ni le soleil illuminant les pics enneigés, ni les nids de plus en plus nombreux sur les branches de nos arbres, ni le chant des ruisseaux sur les galets n’ont su me tirer de ma torpeur. C’est à peine si j’ai machinalement terminé mon message pour Anaba, lettre restée inachevée avant mon départ. Mais une fois n’est pas coutume, sa réponse m’est parvenue en l’espace de deux jours, m’annonçant son arrivée dans une hâte qui m’a fait hausser un sourcil surpris – il est rare qu’elle soit aussi réactive, nos longs courriers n’étant généralement pas de ceux que l’on rédige en une petite heure. Je l’ai relu une fois, deux fois, un peu incrédule, avant qu’un mince sourire ne me monte enfin aux lèvres. Un week-end avec Anaba, c’est peut-être au fond ce dont j’avais le plus besoin à cette heure…

* * *

Le jour est venu… avec son heure matinale – quelle idée de prendre un portoloin si tôt ! Pour l’occasion, afin d’éviter à Anaba de subir mes habituels retards, J’ai mangé et dormir chez Pavel et Magda, sous l’oeil inquiet et suspicieux de cette dernière. C’est qu’elle les connaît trop, les dragonniers de son homme, pour ne pas déceler chez eux les plus petits changements d’humeur. Et le petit Charlie, là, ça fait plusieurs mois qu’il est dans une mauvaise passe sans qu’elle ne parvienne à lui tirer les vers du nez. Tout juste un sourire las quand elle s’aventure à poser des questions auxquels je ne suis pas prêt à répondre.
Alors ce matin, son plan est limpide, je ne le sais que trop bien : intercepter Anaba à son arrivée pour la flanquer devant un petit-déjeuner pantagruélique en espérant que leurs capacités combinées sauront me rendre bavard. Et puis, elle l’aime bien cette petite qui vient parfois leur rendre visite. À l’heure dite, je peux l’apercevoir derrière ses rideaux fleuris tandis que l’air commence à vibrer sous l’effet de la magie, dessinant la silhouette de mon amie qui vacille un rien, une adorable teinte verdâtre sur son visage mat. Déjà, je fais un pas vers elle, mais elle referme ses bras ouverts dans une plainte rauque à laquelle je réponds d’un rire sans joie, désignant un point derrière elle. « L’abreuvoir est derrière toi, si tu as besoin… Essaye d’éviter l’herbe, les fleurs de Magda ne vont pas aimer, et elle non plus. » Godric, qu’il est difficile de plaisanter, d’insuffler un peu d’humour dans mes mots… et je sais qu’elle ne sera pas dupe, elle me connaît trop. Mais qu’importe, j’avance vers elle, l’air de rien, après lui avoir laissé le temps de se remettre, pour la serrer dans mes bras à l’en étouffer, jusqu’à ce qu’elle se débatte et ronchonne – ce qui ne tardera pas, j’en suis certain. En attendant, le nez dans ses cheveux, je murmure seulement : « Je suis content de te voir… ».
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