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Qui veut la peau des chocogrenouilles, une enquête de Bonnie & Clyde
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Dim 6 Sep - 17:34

Qui veut la peau des chocogrenouilles ?
Une enquête de Bonnie & Clyde

- 3 avril 2004 - @Erin McAllister



Sacré Gyte, il semble avoir un talent inné pour agacer Damocles, même sans rien dire. Qui cherche-t-il ainsi à protéger en gardant le silence ? A moins que ce ne soit l’inverse. Peut-être cherche-t-il à se protéger de quelqu’un. Damocles plisse les yeux en lui jetant un regard soupçonneux, mais déjà, Erin prend le relai. Petit à petit,  au fil des mots de la brigadière, les barrières de Gyte s’effondrent, et son visage perd de sa contrariété pour prendre un air las et vaincu. Enfin, les infos finissent par être dévoilées. Il a bel et bien croisé la jeune recrue Abbott au cours de la nuit, aux alentours de deux heures du matin. Si ce qu’il dit est vrai, alors il ne peut pas être le coupable. Si près du but… Damocles sert le poing, se retenant de frapper à nouveau sur le bureau.
« Damn it Gyte ! »
Oh, il aurait aimé que cela soit si simple, pouvoir afficher aux yeux de tous non seulement la malhonnêteté de Gyte, mais également son incompétence. Un auror démasqué par deux simples brigadiers, le comble. Heureusement, cet interrogatoire n’aura pas été complètement vain, puisqu’une nouvelle information vient s’ajouter aux autres, consciencieusement notée par la plume à papote.

Il lance un regard inquiet à Erin. Les archives ne sont pas une partie de plaisir, avec ses labyrinthes de papier prêts à s’écrouler, ses étagères croulant sous les lourds dossiers remplis d’informations, de la facture la plus anodine aux témoignages les plus sensibles. Et surtout, le maître des lieux risque de ne pas être aussi coopératif que Gyte, et ne laissera probablement pas deux agents insignifiants comme eux interroger l’une de ses collaborateurs sans une excellente raison. Encore une fois, il leur faudra utiliser toute leur ingéniosité afin d’arriver à leurs fin. Non sans lancer un dernier regard lourd de menaces à Gyte, Damocles quitte le bureau en entraînant Erin à sa suite, en direction des archives.
« Il n’y a que deux femmes actuellement aux archives. Turner, la « bridée », comme il l’appelle, et Melody Magpie. C’est probablement elle qu’il a croisée. Mais je te préviens, je suis à peu près cent pour cent certain que Fawley ne nous laissera pas lui parler. Il va falloir trouver une stratégie. »
Il s’arrête soudainement, étendant le bras pour stopper sa collègue, avant de la pousser derrière un pilier proche. Car en face d’eux, à l’angle du couloir, c’est bien cette fameuse Melody Magpie qui s’avance, une pile de dossiers dans les mains. Fort heureusement, elle semble trop absorbée par la contemplation d’une note de service pour remarquer leur présence. Presque arrivée au niveau de leur cachette, elle bifurque soudain pour emprunter un couloir proche. Alors qu’elle s’éloigne, un éclair doré attire l’attention de Damocles. Là, dépassant d’un dossier, serait-ce…
« Nom d’une bavboule, c’est une carte en or ! »
Ainsi, le service des archives a également succombé à la fièvre de collectionite aigüe répandue par Carol-Ann. Silencieusement, il fait un signe de tête en direction d’Erin, et s’engage à la suite de l’archiviste. Elle avance à pas pressés, se retournant régulièrement pour jeter un coup d’oeil inquiet derrière elle. Il en faut heureusement plus pour surprendre Erin et Damocles, dont les talents de dissimulation n’ont rien à envier au meilleur des demiguises. Magpie s’arrête enfin devant une porte, avec une profonde inspiration. Elle regarde autour d’elle avec attention, avant d’ouvrir la porte et d’entrer dans la pièce, refermant doucement derrière elle. Depuis leur cachette, Damocles entend distinctement la formule magique permettant de verrouiller la porte. Il échange un regard entendu avec Erin. Toute cette histoire sent le sapin.

En s’approchant de la porte, des éclats de voix se font entendre. L’archiviste n’est pas seule dans la pièce ! Si seulement ils pouvaient entendre la conversation… Et ils le peuvent, en fait. Damocles tire de sa poche une paire d’oreilles à rallonge avant d’en tendre une à Erin. Ce n’est pas une simple porte qui les arrêtera !

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Dim 6 Sep - 23:05

Qui veut la peau des Chocogrenouilles ?@Damocles SlughornErin


3 avril 2004

Lorsque vous quittez son bureau, Gyte semble écroulé sur son siège, le front enfoui dans l'une de ses larges paumes et cette vision réveille ta compassion. Ce n'est pas un mauvais bougre, au fond, tu en es convaincue. Les récents événements avec Malefoy ont fait de lui la risée de tout le département mais avant cela, c'était un auror tout ce qu'il y a de plus respectable. Tu te souviens même que Neil en parlait en très bons termes... Neil. C'est devant sa porte que vous passez maintenant, et voir le nom d'Elliot écrit en lettres dorées te serre un instant le cœur, avant que tu ne secoues la tête. Un inspecteur de ta trempe n'a pas le temps de s’appesantir sur ce genre d'enfantillages. Aussi tu emboîtes sans attendre le pas à Damocles, l'écoutant te confier tout ce qu'il sait sur ce service dont il fut un temps familier.

Melody Magpie, donc. Votre nouvelle cible. Que faisait une archiviste dans les couloirs du département de la Justice Magique ? En pleine nuit, qui plus est ? Si la présence de Gyte s'explique tout naturellement par les quarts nocturnes, celle d'une préposée au rangement de vieux papiers semble nettement plus louche... Premier obstacle : le vieux Fawley. Le brigadier a raison, peu probable qu'il vous laisse accéder à son domaine sans montrer patte blanche... et encore moins interroger cette fameuse Magpie ! Les Fondateurs, pourtant, semblent de votre côté, alors que ton collègue te désigne du doigt une grande blonde dans un sifflement sans équivoque. C'est bien une carte en or ! Les méfaits de Miller sont donc connus jusque dans les tréfonds du Ministère... Mais après tout, quoi de plus logique que des gens ayant voué leur vie à trier et ranger des coupures de journaux trouvent un plaisir coupable à classer des cartes de chocogrenouilles avec la même méticulosité maniaque ?

À la vue de votre suspecte, tu n'as eu que le temps de sortir tes multiplettes pour capturer la scène. Bientôt, elle disparaît de votre vue, ses talons claquant derrière la porte qu'elle vient de refermer derrière elle. L'enquête semble être vouée à piétiner... Mais c'est sans compter sur ton équipier de choc qui déroule de longues oreilles à rallonge, sans doute achetées chez les frères Weasley. Sans attendre, tu en glisses une près de ton tympan, repassant plus doucement les images que tu viens d'enregistrer. Et là, grâce à fonction grossissante intégrée, tu zoomes vers cet éclat doré que vous avez repéré avant de lâcher un juron. « Daingead, Slughorn, regarde ! » Sous vos yeux, le sorcier a l'air affable qui vous salue depuis son coin de carte est reconnaissable entre mille. Et la fin de son nom, inscrit en larges lettres, ne laisse aucun doute : Hengist de Woodcroft ! Ça ne peut pas être une coïncidence !
Mais pour l'instant, les éclats de voix qui nous parviennent requièrent toute notre attention. « Tu les as apportées ? » « Oui... Prends-les. Mais ne t'avises plus de me demander ce genre de services, Felicity ! Oser utiliser ça contre moi... » « J'en suis navrée, Melody. Je n'ai vraiment pas eu d'autre choix... Sharden m'a menacée et... » « Je me fous de Sharden ! Ne t'avises plus de remettre les pieds ici. Si je te revois aux archives... Bon sang, si Lord Fawley l'apprend, je pourrais perdre mon poste ! » « Ne t'en fais pas, il n'en saura rien. Tu as ma parole. »
Un hoquet méprisant vous laisse deviner tout le bien que pense Magpie de la promesse de Fwooper, avant qu'elle ne quitte la pièce à grands pas rageurs. Et entre ses dossiers... « La carte a disparu. »

Un regard à ton partenaire, un hochement de tête entendu. Il se trame bel et bien quelque chose par ici. Mais quoi ? Et qui donc est ce Sharden qui semble avoir tant de poids ? Son nom ne t'est pas inconnu, sans que tu ne parviennes à t'en remémorer l'origine...

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Lun 7 Sep - 22:42

Qui veut la peau des chocogrenouilles ?
Une enquête de Bonnie & Clyde

- 3 avril 2004 - @Erin McAllister



Hengist de Woodcroft en or, l’une des cartes les plus rares, et voilà qu’elle croise à nouveau leur route, à quelques heures de différence. C’est bien trop gros pour être une simple coïncidence, il ne peut que s’agir de la carte soutirée à Gyte par Carol-Ann ! Mais alors, comment est-elle arrivée en possession de Melody Magpie ? Décidément, plus les informations arrivent, et plus cette affaire se complique. Heureusement, les oreilles à rallonge font leur effet, et les voix leur parviennent clairs comme de l’eau de roche. Damocles interroge Erin du regard. Fwooper ? Du bureau de régulation des créatures magiques, l’amour cachée de Gyte. Elle est donc bel et bien liée à cette histoire, au final ! Et pour faire du chantage à Magpie, qui plus est. Y a-t-il un seul département qui ne soit pas corruptible dans ce Ministère ? Et ce fameux Sharden… Bien sûr qu’il le connait.
« Sharden, c’est lui qui s’est occupé de l’affaire des Niffleurs à la régulation des créatures magiques, avant que Fwooper ne récupère le dossier. Tu sais, un grand blond aux oreilles décollées, antipathique au possible… »
Ce Sharden, une chose est sûre, Damocles le déteste. Et s’il était derrière toute cette affaire, au final ? Oui, ce serait possible, mais pour ça, il faudrait que… Damocles relève la tête, concentré. Sharden, Fwooper, Magpie, Gyte, Carol-Ann. Tant de protagonistes aussi différents les uns des autres, et pourtant…
« McAllister, je crois que je viens d’avoir une idée ! Suis-moi ! »
Sans attendre, il s’élance dans les couloirs en direction des locaux de la Brigade, croisant les doigts. Pourvu que Carol-Ann soit toujours là !

Quelques minutes plus tard, Damocles pousse la porte du bureau, à la recherche de la chevelure blonde de l’assistante. La voilà, vers la réserve de parchemins, regardant par la fausse fenêtre d’un air mélancolique en caressant distraitement son chaton qu’elle tient entre ses bras. La jeune femme ne semble plus que l’ombre d’elle même, et sans ses bavardages, les bureaux semblent soudainement bien silencieux. Même Pierson, toujours le premier à se plaindre de ses babillages insistants lui jette de temps à autres un regard inquiet. Heureusement, Damocles n’est pas sans commencer à la connaître, et s’il y a bien quelque chose qu’il sait faire, bien qu’involontairement la plupart du temps, c’est attiser la volubilité de Carol-Ann. Il se dirige vers elle d’un air décontracté et s’adosse à l’embrasure de la porte de la réserve. En l’apercevant, Carol-Ann a un faible soupir, et reporte rapidement son attention vers la fenêtre. Elle ne semble pas avoir pardonné l’interrogatoire subit un peu plus tôt.
« Carol-Ann, tu sais ce que j’ai appris aujourd’hui ? Il paraît qu’il se passe quelque chose aux Archives. »
Aussitôt, les sourcils de l’assistante font un bond, et elle se tourne légèrement vers lui. Le chat émet un petit miaulement. Bingo. Carol-Ann est incapable de résister à la perspective d’un d’un ragot croustillant dont elle n’aurait pas encore entendu parler.
« Aux Archives ? C’est Fawley ? »
« Non, Magpie… J’ai entendu dire que… Ah, non je ne devrais pas en parler… »
Carol-Ann se tourne parfaitement, le menton en avant, les yeux grand ouverts, sourire aux lèvres.
« Ohlala Magpie ! J’en était SÛRE ! Il fallait bien que ça éclate un jour cette histoire. Non mais vraiment, ils recrutent n’importe qui aux Archives. Quand je pense que je la trouvais sympathique au début, je m’étais dit qu’on aurait pu être amies. Avec tous ces aller-retours que je dois faire aux archives tous les jours, cela aurait pu être agréable de voir là bas un visage souriant et ami, prêt à faire la conversation, plutôt que ce vieux sire de Fawley et ses manières sinistres. Enfin, je sais que c’était ton ancien patron, mais quand même ! Moi je ne tiendrais pas une semaine avec lui, vraiment, je pense que je ferais une dépression ! Alors qu’à la Brigade, je suis vraiment contente de travailler ici, tout le monde est si amusant. Même McAllister, tu te souviens quand elle est revenue avec une queue d’écureuil ? C’était à mourir de rire ! »
Damocles hoche la tête avec sérieux. Carol-Ann semble être définitivement de retour, et les mots coulent d’entre ses lèvres dans un débit impressionnant. Craignant qu’elle ne s’éloigne du sujet, Damocles l’interrompt.
« Tu imagines si ça finit par se savoir, pour Magpie ! On ne s’en remettrait pas. »
« Ohlala vraiment pas ! Non mais tu te rends compte ! Faire boire un filtre d’amour à son ancien patron pour espérer être couchée sur son testament ! Non mais c’est dingue ! Tu crois que c’est pour ça qu’elle a choisi les archives ? Après tout, Fawley est vieux, il devrait bientôt… »
Elle passe un doigt sur sa gorge en faisant une grimace, avant d’éclater de rire. Le Chat en profite pour s’échapper, et Damocles le récupère d’une main. Pauvre bête, Carol-Ann a dû s’en servir comme soutien émotionnel toute la journée. Heureusement, il a dans sa poche une souris en sucre, qu’il agite devant l’animal, avant de la laisser filer et de lâcher le chaton à sa poursuite.
« En tous cas, moi je- »
« Je dois y aller ! »
Sans plus de cérémonies, il laisse Carol-Ann au beau milieu de son monologue pour retourner Erin. L’affaire est claire désormais. Tirant son carnet de sa poche, il y griffonne les noms de tous les protagonistes, les lieux, et tire une série de traits entre toutes les informations, avant de les montrer à Erin.
« On avait faux depuis le début. Tous, ils sont tous dans le coup ! Sharden, Fwooper, Magpie, Gyte !  Et même Abbott, en tant que victime… Il faut réunir tout le monde. »
Tous les éléments sont là, depuis l’absence d’Abott jusqu’au chantage de Magpie. Sans avoir besoin de plus qu’un croisement de regard, il sait qu’Erin aussi a compris.

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Mer 9 Sep - 15:58

Qui veut la peau des Chocogrenouilles ?@Damocles SlughornErin


3 avril 2004

L'étau se resserre, c'est indéniable. Et l'éclat de cette carte dérobée semble crier à l'évidence. Auriez-vous pris la coupable la main dans le paquet de dragées surprise ? Fwooper en maître chanteur, qui l'aurait cru ? D'accord, son  nom est également celui d'un oiseau au chant parmi les plus remarquables mais le rapprochement est facile. Trop facile, ne peux-tu t'empêcher de penser en revenant sur le cas de Sharden, que Damocles ne semble pas avoir oublié. Toi non plus, du reste. Ni quiconque à la Brigade, l'homme étant bien connu de vos services pour son manque d'affabilité et ses reproches perpétuels. Toutes ces réflexions semblent aiguiser les idées de ton coéquipier, qui ne tarde pas à revenir vers vos couloirs, toi sur les talons.

Carol-Ann ? C'est ça, son idée ? En observant son petit manège, ce sourire engageant, cette pose trop décontractée, tu hausses un sourcil sceptique. Pourtant... Pourtant force est d'avouer qu'il y a du génie, dans sa manœuvre. Et tu manques de t'étouffer alors que votre victime du jour déballe sans gêne aucune toute l'histoire de Magpie – pas étonnant qu'elle s'inquiète que @Melchior C. Fawley apprenne ses méfaits passés ! – et s'il te vient l'envie de lui balancer que ce genre de ragots ne lui vaudra jamais que l'animosité de tout un chacun ici, tu pinces les lèvres pour ne rien laisser paraître. Pour l'heure, vous avez besoin de ces informations... ô combien cruciales. Et tu serres les dents pour ne rien répliquer quand elle ose, cette chouette sans cervelle, se moquer de ton dernier raté en matière d'animagie. Oh, elle paiera pour ça. Mais plus tard.
Damocles, déjà, revient vers toi et ne peut se méprendre sur les éclairs qui assombrissent ton regard gris. Tu ne dis rien, toutefois. Pas tout de suite. Laissant le temps à ton binôme de définir les liens entre les différents protagonistes de votre affaire. Et devant ses conclusions, tu hoches la tête avant de désigner le papier qu'il vient de noircir : « Je peux ? » De la pointe de ton stylo-plume, tu effaces un trait, en ajoutes un autre, précisant ici une relation, là une interrogation. Jusqu'à ce que le schéma mette en valeur l'évidence qui te vient à l'esprit : Fwooper est au centre de toute l'histoire. Amante de Gyte, présente dans les couloirs, collègue de Sharden, faisant du chantage à Magpie... C'est elle, qu'il vous faut interroger. Mais l'affaire est de celles qui exigent un rien de discrétion. Tu tapotes son nom du bout de ton capuchon. « Il faut qu'on lui parle. Mais seuls à seule. Si on les rassemble tous, les conséquences seront bien plus lourdes pour chacun. À commencer par Miller. Mieux vaut la jouer fine. Tu me fais confiance ? »

Vous voilà reparti à l'assaut des couloirs du Ministère. Direction : le département de régulation des créatures magiques. Et Merlin semble être de votre côté, puisque les portes de l'ascenseur s'ouvrent sur... nulle autre que Fwooper. À peine un regard entendu au Brigadier et vous empoignez la pauvre femme par un bras chacun, pour l'attirer à votre suite dans un bureau vide dont vous refermez la porte sans ménagement. Passée la première seconde de choc, votre proie ne tarde pas à s'offusquer. « Slughorn ? McAllister ? Qu'est-ce qui vous prend ! Je... » « Silence ! » Ta voix tonne, si grave, si improbable venant de toi que Felicity se fige. « Nous allons jouer franc jeu, Fwooper. Nous savons que tu es impliquée dans le vol des cartes de Chocogrenouilles. Avec Magpie. » Avant qu'elle ne puisse s'insurger, tu assènes, implacable. « Et nous sommes au courant pour Gyte et toi. Un vol au sein du Ministère... » Ta langue claque, menaçante. « Ça risque d'être mal vu, tu sais. On te laisse...» Tes yeux se perdent sur les murs, en quête d'une horloge imaginaire. « ... deux minutes pour te défendre avant que nous ne fassions remonter l'affaire auprès de Shacklebot. »

La jeune femme vous regarde tour à tour, semble hésiter. La peur nichée dans ses yeux sombres. Et enfin, d'une voix lente, se met à table. « Je... je ne voulais pas. C'est Sharden... Il a appris pour Antonin et moi et il a menacé de nous dénoncer à sa femme. Je sais que ce n'est pas correct de notre part, qu'il faudrait qu'il lui en parle mais elle est avocate et il a peur qu'elle l'empêche de revoir ses enfants ! Et Sharden le sait bien ! Il m'a promis que si j'obéissais, il ne dirait rien... Je sais combien Antonin tient à ses enfants. Il ne me le pardonnerait pas, s'il les perdait à cause de moi. Je n'avais pas le choix ! » De grosses larmes montent à ses paupières, et tu te sens fléchir. Douce Helga... D'une voix plus douce tu demandes « Et Magpie ? » La réponse est immédiate. « Ce n'est pas de sa faute... Je savais pour son ancien patron, nous étions amies à l'époque. Je lui ai fait du chantage parce que je savais qu'elle pourrait plus facilement s'introduire dans votre bureau que moi, les archivistes viennent régulièrement chez vous... Mais elle ne voulait pas le faire. Et Antonin n'est au courant de rien. » Il y a comme un peu de fierté dans son port de tête altier, quand elle ajoute, tremblante. « Je suis la seule responsable. Ne vous en prenez pas à eux. » Après quelques secondes de silence pour laisser à Felicity le temps de se livrer à toute autre confidence, tu hoches la tête. « Je vois. »

La seule responsable, hin ? Ce n'est pas tout à fait ton avis... Car derrière toute cette histoire, il y en a un autre qui tire les ficelles. Tu tournes vers Damocles un regard entendu, avec cette proposition qui, tu le sais, est taillée pour lui. « On se le fait ? »

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Mer 23 Sep - 0:26

Qui veut la peau des chocogrenouilles ?
Une enquête de Bonnie & Clyde

- 3 avril 2004 - @Erin McAllister



Comme il s’y attendait, les prunelles de la rouquine se mettent à briller en voyant se dessiner la solution à toute l’affaire. Mises en évidences, les liaisons entre tous les protagonistes semblent presque trop logiques. Un plan brillant par sa simplicité, et parfaitement exécuté. S’il ne s’était pas heurté à deux brigadiers de génie, l’instigateur de toute cette opération aurait probablement réussi son coup sans que personne ne le découvre jamais. Ni une ni deux, leur course les emmène à travers les couloirs du Ministère, bousculant sur leur passage des employés inattentifs, leur faisant lâcher leur piles de parchemins et proférer insultes et malédictions dans leur direction. Qu’importe, elles n’arrivent pas jusqu’à leurs oreilles. Leur objectif,  le service le moins reluisant de tout le Ministère : le bureau de régulation des créatures magiques et ses impossibles fonctionnaires.

Les étoiles semblent être avec eux aujourd’hui, car avant même de quitter le couloir, les voici nez à nez avec Fwooper, dont les yeux s’écarquillent de surprise alors qu’ils l’entraînent sans égards jusque dans une pièce vide. La porte claque, les chaises grincent, la suspecte est assise sans douceur sur un tabouret inconfortable. Un ordre implacable, quelques mots bien placés et des phrases lourdes de menaces suffisent à faire disparaître toute envie de rébellion chez Fwooper, qui craque et balance tout, veau, vache, cochon, couvée, dans un torrent de larme. C’est qu’elle amadouerait presque son auditoire, la perfide ! Pourtant, elle semble sincère. Comme les autres, elle n’est qu’une pièce à moitié innocente dans les mains d’un maître de jeu cruel. Un coup d’oeil à Erin et leurs pensées se font écho. Un nom, un coupable. Sharden. Damocles hoche la tête en direction d’Erin. Mais un accroc dans leur plan, et de taille. Le scélérat est probablement déjà au courant de leur enquête, et il ne sera pas facile de le débusquer. Damocles arrache une feuille à son carnet et la tend à Swooper avec une plume.
« Fait venir Sharden ici. Trouve une excuse, une bonne raison pour qu’il se bouge jusqu’ici, peu importe quoi. »
Ils le feront chuter, et ça devant l’intégralité des témoins présents.

Quelques minutes plus tard, ils attendent de part et d’autre de l’entrée de la brigade. La missive est partie depuis un moment déjà, et Sharden ne devrait plus tarder. Ils se tiennent sur leurs gardes, prêts à tout. Et quand Sharden pointe le bout de son nez, la réaction est immédiate. Damocles bondit derrière lui, barrant la sortie pour l’empêcher de s’enfuir. Sharden regarde autour de lui d’un air surpris.
« Qu’est-ce que c’est que cette mascarade ? Que me voulez-vous ? »
« Arrête ton char, Sharden, tu sais très bien pourquoi tu es là. »
« Quoi ? Comment ça, qu’est-ce que vous racontez ? Croyez moi, si vous ne m’expliquez pas tout de suite ce qu’il se passe, j’en référerai à- »
Les deux baguettes pointées sur lui arrêtent le reste de sa phrase dans sa gorge. Damocles agite la sienne, et une chaise vient se placer derrière Sharden, le cognant derrière les genoux pour le forcer à s’asseoir. Il s’approche de l’employé, tandis que le reste de la brigade s’attroupe autour d’eux, formant un cercle accusateur. Au premier rang, Carol-Ann, dont les prunelles se fixent avec dégoût sur l’individu. Damocles fait le tour de la chaise posément, avec un sourire. Sharden est foutu.
« Dire que tu as failli réussir, Sharden ! Tu étais si proche du but, tu avais tout calculé. Et j’aurais presque envie de te féliciter ! Mais tu as fait une erreur, une grosse erreur. Celle de nous sous-estimer. »
Sharden ne dit rien, serrant les dents. Il s’agite légèrement sur sa chaise, mal à l’aise, et pendant quelque seconde, il paraît prêt à parler. Mais Damocles ne lui en laisse pas le temps.
« Ça t’a rendu fou, n’est-ce pas, lorsque tu t’es rendu compte que Carol-Ann avait réussi à récupérer ta carte la plus rare et que tu t’étais laissé avoir par un membre de la Brigade. Tu aurais pu te contenter d’agir en adulte et d’accepter de t’être fait avoir, mais non, il fallait te venger. Tu as alors choisi de récupérer ta carte et de punir Carol-Ann en subtilisant l’ensemble de sa collection, n’est-ce pas ? »
Sharden serre les poings cette fois, le regarde levé dans un air de défi. Pourtant, il ne desserre pas les lèvres, et Damocles continue. 
« Mais comment faire pour réussir à pénétrer dans la Brigade et dérober ce que tu voulais sans te faire voir ? Impossible. Tu as donc dû mettre en place un plan compliqué, et je t’avoue que je suis presque impressionné. »
Damocles montre son carnet, sur lequel la solution est écrite.
« Il te fallait un moyen d’accéder à la Brigade, mais tu sais très bien que ce n’est pas si facile. Il y a toujours un brigadier de garde présent, même en pleine nuit, et impossible de passer cette porte sans se faire voir. Comment faire alors ? Il te fallait l’éloigner, et pour cela, tu as réussi à mettre en place ce schéma compliqué, mais brillant. »
Il montre un premier nom entouré sur la feuille.
« Heureusement pour toi, tu avais sous la main la personne qu’il fallait. Felicity Fwooper, une collègue de longue date. Vous étiez proches, tous les deux, après de nombreuses années passés ensemble dans ces bureaux. Vous vous confiez vos petits secrets, et elle a eu le malheur de te raconter son béguin, puis sa relation avec ce collègue du bureau des Aurors. Elle aurait mieux fait de s’en garder. Si elle avait su que tu te servirait un jour de cela contre elle ! Mais c’était une trop belle occasion pour quelqu’un comme toi, qui cherchait à t’introduire à la Brigade. Tu n’as pas hésité une seconde à la faire chanter, menaçant de révéler cette relation à vos familles respectives si elle ne te venait pas en aide. Et bien sûr, la pauvre Fwooper n’a pas eu d’autre choix que de se plier à tes désirs. »
Il relie ensuite le cercle qui entoure le nom de Fwooper pour le relier à ceux de Magpie et de Gyte.
« Ce qui est bien, avec Gyte, c’est qu’il a accès aux locaux de la Brigade, en sa qualité d’Auror. Et pour aider sa dulcinée et protéger leur secret, il n’a pas eu d’autre choix que d’entrer dans l’équation. Pour cela, rien de plus simple. Il a attendu le soir où Abott était de garde. Il lui a alors été facile de l’intercepter lors de sa courte pause et de lui tenir la jambe, au prétexte d’une pause cigarette. Le jeune brigadier n’aurait jamais osé faire faux bond à un supérieur hiérarchique de sa trempe, laissant ainsi la Brigade sans surveillance pendant de longues minutes. Bien entendu, il reste un agent intelligent, et jamais il n’aurait osé laisser des informations sensibles stockées à la Brigade à la portée du premier venu. La porte était verrouillée tout ce temps. Mais Gyte, lui, a un pass. Ce soir là, il l’a confié à une personne qui ne pourrait pas le trahir. Tu veux que je te dise qui ? »
Il fait une courte pause, posant son regard sur les agents présents. Carol-Ann serre les poings, Pierson est bouche bée, Abott a un air honteux sur le visage, et tous attendent la suite.
« Melody Magpie. Car Melody Magpie a un secret, elle aussi, quelque chose qui pourrait ruiner sa carrière. Et comme tout secret, elle l’a confié à une personne. Cette personne, c’était Felicity, qui a son tour a joué les maîtres chanteur, menaçant de tout révéler si Magpie n’entrait pas dans votre jeu. Face à la menace, l’archiviste n’a eu d’autre choix que d’accepter. C’est ainsi qu’elle s’est retrouvée en possession du pass de Gyte, et d’une mission à accomplir. Dès qu’elle a vu l’auror intercepter Abott, elle est entrée dans la danse, se faufilant jusqu’aux locaux de la Brigade, déverrouillant la porte avec le pass de Gyte, et accédant au bureau de Carol-Ann. La serrure n’était pas vraiment protégée, pourquoi l’aurait-elle été ? Carol-Ann nous faisait confiance, elle n’aurait jamais imaginé que quelqu’un puisse s’introduire ici. Il n’a fallu qu’un simple Alohomora. En un tour de main, les cartes avaient disparu, le message et la carte déchirée ont été déposée, et Magpie repartait, refermant derrière elle sans laisser de trace de son passage. Elle n’avait plus qu’à confier la collection à Felicity Fwooper, qui a son tour te l’aurait apportée. Et voici enfin comment tu te serais vengé de Carol-Ann Miller. »
Quelques secondes s’écoulent, sans un bruit. Puis Sharden prend finalement la parole.
« Si seulement vous ne vous en étiez pas mêlés… Elle l’avait cherché, cette petite idiote ! Personne n’arnaque impunément le bureau de régulation des créatures magiques, et certainement pas une pauvre assistante de la Brigade ! »
On pourrait entendre voler un joncheruine dans le silence qui pèse sur les agents présents. Bientôt brisé par un cri perçant de Carol-Ann.
« J’en était sûre ! Je le savais ! Vraiment, le bureau de régulation des créatures magiques abrite vraiment les membres de la pire espèce ! »
Damocles lève les mains en signe d’apaisement.
« Carol-Ann, ne t’inquiète pas. Je pense que si tu vas avec Pierson fouiller le bureau de ce cher Sharden, tu trouveras tes cartes saines et sauves. Mais n'oublies pas ta promesse. Tu devras rendre chaque carte mal acquise à leur propriétaire d'origine. »
Carol-Ann se renfrogné, mais finit par acquiescer et quitte les lieux en compagnie du doyen de la Brigade. Il se tourne alors vers Sharden avec un air sévère.
« Quant à celui-là… Grint, je pense qu’il faudrait qu’Honeydukes reçoivent un rapport sur les agissements de cet individu. Ils seront probablement ravis de le rayer de leur liste de clients. Et Monroe, il me semble que tu avais besoin d’un assistant, non ? Peut-être que notre cher Sharden pourrait occuper cette fonction pendant quelques semaines. Après tout, il faut bien quelqu’un pour trier une bonne fois pour toute tous ces dossiers en retard. »
Damocles se tourne vers Erin, l’air victorieux.
« Emmenez le hors d’ici. A défaut de collectionner les cartes de chocogrenouilles… - il sort de sa poche ses lunettes de soleil et les pose sur son nez, avant de regarder le Colosse soulever Sharden sans ménagement - il collectionnera les heures supplémentaires. »
Il ramasse son chat et quitte la pièce en compagnie d’Erin, alors que Sharden pousse un hurlement de rage. Encore une enquête rondement menée par les deux meilleurs agents de la Brigade. Sans leurs esprits aiguisés, leur courage et leur sang-froid, Sharden aurait pu agir en toute impunité encore longtemps. C’est la tête haute et sous le regard admirateur des personnes présentes qu’ils traversent les couloirs jusqu’à la sortie, et qu’ils s’éloignent du Ministère vers le soleil couchant, satisfait de savoir que la justice a été rendue et que la paix règne au sein de la Brigade. Pour quelques temps, du moins...

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