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EVENT #16 | Le rassemblement du Corbeau
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

Sorcellerie

Sorcellerie
GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Jeu 18 Juin - 0:08
Le rassemblement du corbeauMini-Event Euthanatos


Ce soir là, de nombreuses têtes attendent le clair de lune. C’est le signal, leur a-t-on dit. Le signal pour activer le portoloin qu’ils ont entre les mains. Certaines familles se sont massées autour de l’objet qu’on leur a remis, d’autres attendent paisiblement, seuls, dans leur logis, près d’une fenêtre. Le ciel va bien finir par se dégager…

Tous ont en commun deux choses. La première est d’appartenir à la tradition de sorciers la moins aimée de Grande Bretagne. La deuxième est d’avoir déjà reçu le rituel. Bien sur, certains sont bloqués à Poudlard, enfants marqués que l’on renonce à emmener : il ne ferait pas bon éveiller les soupçons de l’Ordre d’Hermès sur la petite réunion. Et les enfants trop jeunes pour avoir reçus leurs tatouages sont confiés aux bons soins, qui d’elfes de maison, qui d’un parent acceptant de ne pas aller à la réunion pour garder les enfants, qui d’une tante, qui d’une sœur. Ce soir, l’assemblée convoque les Euthanatoi de Grande Bretagne. Et tous ceux qui peuvent venir sans éveiller les soupçons sont invités. Ceux qui ne le peuvent sont excusés, comme de coutume.

Lorsque la lumière de la lune touche l’objet par une trouée entre les nuages, les voilà qui disparaissent. Cet employé du Ministère parti fumer sa clope. Ce commerçant ayant fermé boutique, ce jeune homme assis dans son canapé près d’une fenêtre, cette mère de famille dans sa voiture. Plop. Disparu. Ils réapparaissent, pourtant. Tous au même endroit. Une vieille maison sur la côte écossaise. Bardée de sortilèges pour l’occasion. Moldue, une propriété qui, le temps d’une nuit, s’est faite place forte. Chacun peut apprécier le crépitement sauvage des barrières, l’excellence de la magie ici. Chacun sait que ce qui se dira ce soir devra rester savamment celé pour le bien de la tradition. Chacun sait, aussi, que les dirigeants de la branche euthanatos des îles Anglaises ne convoque pas à la légère. Il se passe quelque chose de grave… Comme si quelqu’un pouvait l’ignorer ! La Tradition n’a jamais été si mise à mal que depuis les derniers mois. Depuis Septembre 2003 à dire vrai. Chacun connaît l’histoire : Jack Monroe et trois de ses compères ont trouvé la mort alors qu’ils accomplissaient un contrat. Ils avaient reçu la mission d’assassiner quelqu’un – Potter suppose-t-on – au vernissage d’une exposition. Ils se sont fait passer pour des hermétiques ont attaqué en plein jour à la baguette et ont naturellement manqué leur cible et trouvé la mort dans la foulée. Évidemment, leurs tatouages ont été révélés au grand public, et depuis, des articles de presse fustigent régulièrement ceux qui ne font que s’assurer de la bonne marche du monde en étant les garants du cycle naturel de vie et de mort de tout un chacun.

Mais il y a pire.
Il peut toujours y avoir pire.

Outre l’agacement provoqué par cet attentat raté et la mauvaise publicité qui en découle – effets désastreux, évidemment – il semblerait qu’un autre membre de la famille Monroe se soit volatilisé : Pavel Monroe ainsi que deux autres employés subalternes du Ministère ont disparu. Le jeune trentenaire Pavel Monroe s’y faisait passer pour un cracmol, d’abord employé comme agent de surface, il avait fini par atteindre le poste de secrétaire et homme à tout faire du département des Mystères. Ses rapports étaient utiles à la tradition, et nombre des hommes et des femmes assemblés ce soir l’ont connu : il n’a jamais raté une réunion et était un très bon élément que sa capacité d’animagus rendait en outre, très efficace.

C’est donc les traits tirés que Daniel Monroe apparaît ce soir. Il a perdu Jack, son frère aîné, et Pavel, son fils. C’est l’un des membres du conseil dirigeant la branche des îles anglo-saxonnes, assurant notamment la liaison entre les différentes familles. Mais personne n’ignore qu’il a, dans sa jeunesse, pris de nombreux contrats exécutés avec la virtuosité qu’ils requerraient. Ah ça, il est difficile de trouver meilleur empoisonneur en Grande Bretagne. Son visage sévère donne le ton. Chacun devine que ce qui se dira ce soir ne sera pas plaisant.

Alors on se rassemble.
On se retrouve.
On s’accueille.

La réunion ne devrait pas tarder, après tout. Les euthanatoi ont toujours été réputés pour leur sens de la ponctualité.



Ce mini-event est ouvert exclusivement aux euthanatoi ayant reçu leurs tatouages. Qu’ils soient de Grande Bretagne ou étrangers, ils auront reçus un portoloin à usage unique leur permettant de gagner le lieu de rendez-vous, lequel est soigneusement protégé. Les euthanatoi bloqués à Poudlard (élèves ou professeurs) peuvent être présents si leurs parents ont jugé nécessaire leur venue et se sont arrangés pour légitimer leur absence, toutefois il vaudrait mieux éviter un trop grand nombre d’élèves présents afin de ne pas attirer l’attention sur la tradition entre les murs de l’école.

La réunion se tient dans la nuit du mercredi 10 mars au jeudi 11 mars, trois jours après la pleine lune.

Comme de coutume dans les events, chaque joueur peut répondre sans tour de jeu particulier. Les MJ peuvent intervenir à certains moments de l’intrigue. En cas d’action susceptible de bouleverser le cours de l’intrigue (attaque, défense, action de grande envergure, tentative de fuite, poursuite), merci de recouvrir aux services des MJ via le sujet des demandes.


Mai Lan Turner

Mai Lan Turner
ADMINISTRATRICE & MJ
hiboux : 101
Sam 20 Juin - 10:43
LE RASSEMBLEMENT DU CORBEAU
EVENT EUTHANATOS

Elle a le coeur qui bat la chamade, Mai Lan. Il faut dire que lorsqu’elle a reçu l’enveloppe contenant un portoloin, elle n’y croyait pas. Cela fait à peine quelques semaines que Rhys a déboulé dans son appartement et là… Elle a les mains qui tremblent un peu. Invitée à un rassemblement d’euthanatoi. Le coeur bat la chamade. Elle n’a aucune idée de ce qui va arriver ni de qui elle va pouvoir retrouver à cette occasion. Une seule chose est certaine… elle préfèrerait être damnée plutôt que de ne pas s’y rendre. Alors elle a passé des vêtements confortables, ne sachant pas trop ce qui pourrait l’attendre. Elle redoute déjà la course dans la boue et le saut d’obstacles… Quoi ? Qui sait ce qui peut se passer pendant ce type de réunion ? Elle préfère être prête à tout. Baskets ajustées, jean sombre, pull noir et un manteau sombre par-dessus. S’il faut fuir pour n’importe quelle raison, elle est prête. Si.

C’est le coeur battant que Mai Lan a attendu près de la fenêtre de son appartement que le ciel se dégage. Faisait-elle le bon choix ? Elle a sa baguette dans la manche, par sécurité. La baguette est plaquée contre le bras par un lien de cuir offert par son grand-père. Il lui disait que c’était le meilleur moyen de ne pas la perdre en période de mousson… Une idée qui avait le bon goût d’être pratique lorsque des trombes d’eau par quarante degrés malmenaient la terre et les hommes et que le vêtement le plus confortable était encore une tunique sans manche ou la nudité. Elle est là, près du carreau, encore occupée à se préparer mentalement lorsque la lune tombe sur la plume qu’on lui a envoyée. P I O U F.

La voilà happée par le portoloin et déposée dans le hall d’une vieille maison. Autour d’elle, des « pof » et « plop » témoignent de l’arrivée d’autres conviés. Elle est craintive, Mai Lan. C’est sa première réunion et, à part Rhys, elle ne connaît personne. On l’observe. Elle sourit nerveusement mais se tient coite. Elle ne sait pas bien quoi faire ou quoi dire. Elle suit la foule. Elle arrive dans cette vaste pièce où l’on se retrouve, s’embrasse, se parle. Elle est une étrangère au milieu d’un petit cercle où tous semblent se connaître. Autant dire qu’elle n’est certainement pas à l’aise avec tout cela. Alors elle observe. Elle s’efforce d’appréhender cela comme un travail. Son job moldu d’anthropologue, c’est de se fondre dans un groupe pour en observer, apprendre et comprendre les pratiques. Elle peut faire la même chose ici, non ? Elle a le coeur battant la chamade. C’est une nouvelle aventure qui s’offre à elle, il faut en profiter ! Ce serait bien dommage de ne pas tirer de cette expérience la richesse d’enseignements et de révélations. Elle a voulu trouver les euthanatoi, ce sont eux qui l’ont finalement trouvée. Et elle suppose que Rhys a du faire remonter l’information de son cas, faute de quoi elle aurait été enterrée six pieds sous terre plutôt que conviée à ce petit rassemblement.

Attendre, guetter, comprendre, donc. Elle peut le faire. Elle peut certainement le faire.

505 mots

Djouqed

Djouqed
MEMBRE
hiboux : 174
pictures : EVENT #16 | Le rassemblement du Corbeau 200405051035524820
Mar 23 Juin - 9:34
LE RASSEMBLEMENT DU CORBEAU
EVENT EUTHANATOS


C’est une enveloppe d’exquis parchemin qui est arrivée, deux jours plus tôt, à son logis. Inutile de chercher une signature, la lettre ne l’était pas. Il n’y en avait pas besoin. La lettre était succincte, le portoloin d’une parfaite discrétion. Qui irait soupçonner un petit origami de papier brun ? Après une rapide discussion avec ses deux épouses, il a été convenu que Djouqed irait accompagné de ses deux épouses. Les enfants sont à Poudlard, aux Etats-Unis ou en Egypte. Il n’y a pas d’inquiétude à avoir. Tous trois peuvent donc s’y rendre sans problème. Tous trois sont vêtus avec goût. Ce n’est pas parce que c’est une réunion d’euthanatoi qu’il faut laisser tomber toutes les coutumes, n’est-ce pas ? Djouqed a donc opté pour un costume noir et ne porte au poignet qu’un anneau en forme de serpent. Ses oreilles sont ornées d’anneau d’or, son nez d’une simple bille du métal précieux. Une fois n’est pas coutume, il a fait dans la discrétion. Il ne peut s’empêcher de songer qu’il manque un quatrième membre de sa famille lorsqu’il s’installe près d’une fenêtre avec ses deux épouses, Dana et Laïla.

Dana est splendide, comme toujours, vêtue d’une longue robe pourpre, le cou orné d’un seul pendentif en or. Elle a toujours tué avec la mise la plus exquise, et bien qu’elle ait cessé ses activités de mercenaire, elle n’en reste pas moins mortelle quand elle le désire. Laïla, quand à elle, a opté pour un pantalon de cuir et un chemisier bleu pâle. Le blouson passé par-dessus ne laisse que peu de doutes quant à qui est l’adepte de sensations fortes de la famille. Si Dana s’est « rangée » avec la venue au monde du troisième enfant de la famille, Laïla, elle, n’a jamais cessé de prendre des contrats. Plus ils sollicitent son esprit hors du commun, plus elle les adore. Ah ça, rien n’a jamais été et ne sera jamais facile avec ces femmes. C’est sans doute aussi pour ça que Djouqed les aime autant toutes les deux.

Ils posent tous trois la main sur l’origami qui, lorsqu’un rayon de lune le frappe, les emmène au lieu-dit. L’astre s’est fait un peu attendre, caché derrière les nuages, mais il semblerait que tout le monde soit à la même enseigne, si Djouqed juge par les bruits d’apparition sonore qui résonnent tout autour de lui. L’homme reconnaît des visages, en découvre d’autres. Il n’a eu de contact qu’avec un portion réduite des euthanatoi de Grande Bretagne, aussi cette réunion tombe-t-elle à pic. Il ne refuse jamais de découvrir de nouveaux compères ni de prendre la température dans cette assemblée si différente de celle d’Egypte.

Il salue ceux qu’ils connaît, et bientôt, c’est tout un groupe devisant à voix basse qui se dirige vers la salle de réception. Djouqed se laisse guider, observe, sourit, salue, prend congé pour saluer autrui. Il a toujours été dans son élément lorsqu’il s’agit de faire connaissance avec autrui. C’est en balayant la pièce du regard une fois de plus que son œil est attiré, cependant, par un visage qu’il a déjà croisé, une semaine ou deux plus tôt, au Ministère. Cette chère Madame Turner. Ainsi, il ne s’était pas trompé. Elle est bien des leurs. Il remarque toutefois qu’elle ne discute pas avec les autres. Elle semble à dire vrai, peu sûre d’elle-même, et regarde autour d’elle comme le ferait un chaton pris dans les phares d’une voiture.

Il s’excuse, laisse à Dana le soin d’entretenir son vis à vis. Laïla s’est déjà esquivée pour discuter avec une autre mercenaire étrangère présente sur le sol anglais en ce moment, le temps d’un contrat. L’ambassadeur s’approche de @Mai Lan Turner, un sourire aux lèvres. Il veut tirer au clair le comportement de la jeune femme. Il est comme ça, Djouqed : il n’a jamais pu résister à une bonne énigme.

« Tiens, tiens, comme on se retrouve, Madame Turner ! Quel plaisir de vous revoir ; il me semblait bien que ce joli minois cachait quelques secrets. »

Un sourire radieux.

« Alors ? Comment vous portez-vous ? »

613 mots

Rhys M. Price

Rhys M. Price
MEMBRE
hiboux : 316
pictures :
Ven 26 Juin - 2:11

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Le rassemblement du corbeau
Vous me tuerez ce soir sous le ciel étoilé, et donnerez mon cœur aux braises du bûcher. Le mage qui fit de moi la bête que vous voyez, fille biche, fille louve, s'en ira épargné. Et le fil de vos heures toujours s'ra menacé, car de bêtes dans les bois il y a bien pire que moi. L'heure de la battue - Conte des Vents
- 10.03.2004

Tu fais tourner entre tes doigts ton stylo plume, songeur. Tu luttes contre l’envie de te rouler une nouvelle cigarette – peut-être la cinquième depuis que l’heure a commencé. Nesta (ou peut-être est-ce Siwan) est en train d’écraser la sienne, et elle doit être vers ce nombre là, aussi. L’autre jumelle s’applique à refaire ses tresses en prenant son temps, pour tuer l’ennui, et il y aura un trou dans le sol très vite si Arthur ne cesse pas d’y donner des petits coups. C’est que vous l’attendiez, cette réunion. Comme tous les euthanatoi. Cette année a été particulièrement difficile – les attentats, la mort de votre père et ses conséquences sur votre mère, les disparitions… Et tu es inquiet. S’ils ont découvert qui était Pavel Monroe, votre joli conte familial risque aussi de s’effondrer… Tu remets ton stylo plume dans ta poche pour chercher ton tabac et tes feuilles. Pwyll essaie de monter sur le fauteuil avec toi – tu l’as récupéré il y a quelques jours et il semblerait qu’il t’ait déjà adopté. Tu le repousses doucement avec un sourire triste, alors qu’il s’appuie affectueusement sur la main qui l’éloigne. Tu ne voudrais pas qu’il soit contre toi et que tu ne fasses pas attention au moment d’enclencher le portoiloin.

Ce soir, exceptionnellement, le restaurant est fermé. Pour cause de travaux, l’occasion de repeindre le bar de la terrasse extérieur. Un travail qui ne vous a pas demandé une heure avec tes sœurs en utilisant la magie – mais comment utiliseriez-vous la magie, n’êtes-vous pas des cracmols ? Vous avez dîné tous les quatre, avec Arthur, à Merthyr Tyfdil, en silence. Tu as couché ton fils et vous vous êtes retrouvés à attendre en vous dévisageant. Vous êtes tous assis dans le salon et votre mère est assise près du feu, le regard dans le vague. De temps en temps, elle fait un geste de la main, comme pour repousser l’odeur du tabac. Elle est la seule à sembler sereine, pour la première fois depuis longtemps. En te voyant éloigner ton chiot, elle l’appelle d’une voix douce et tu le regardes filer joyeusement dans sa direction quand tu reçois un coup dans les côtes d’Arthur. Le ciel est dégagé. C’est le signal. Tu saisis le portoloin sans réfléchir.

Tu sens les barrières magiques et tu entends les autres arriver en même temps avant d’avoir rouvert les yeux pour découvrir les lieux. Tu tends ta main devant toi et souris en constatant la qualité, la beauté de la magie en œuvre. Tu fais bouger tes doigts, pour admirer ces protections tissées autour de vous – aucune faille évidente, de toute beauté. Tu te tournes vers tes sœurs et ton frère et tu leurs adresses un sourire satisfait. Tous les trois portent du noir ou du gris, et tu dénotes comme toujours avec ton costume d’un beau vermeil et ta cravate assortie sur une chemise blanche. Tu te retournes pour découvrir un autre euthanatos gallois quelques mètres plus loin, que tu vas immédiatement saluer, les autres Price sur les talons. Ils seront ton ombre ce soir, vous ferez corps, vous resterez unis, jusque physiquement. Vous vous saluez à voix basse, vous échangez en souriant des politesses, des présentations parfois. Il y a plusieurs jeunes, la réunion était ouverte pour tous ceux qui ont accompli le rituel et obtenu leurs tatouages. Tu détailles les visages les moins familiers de l’assemblée que vous commencez à former. En entrant dans la salle de réception, tu aperçois deux visages étrangers mais pourtant pas totalement inconnus, et après t’être excusé, tu te diriges vers @Djouqed et @Mai Lan Turner. Un vague regard en arrière te permet de voir tes sœurs et ton frère s’excuser à leur tour pour te suivre alors que tu t’approches des deux euthanatoi que tu as repéré en souriant.

- Quel plaisir de vous compter parmi nous.

Tu n’as pas revu l’égyptien depuis que vous vous êtes enfin rencontré le mois dernier, pas plus que tu n’as recroisé Turner depuis le soir de votre rencontre. Ce que tu dis est vrai pour chacun d’eux, mais ne prends pas du tout le même sens pour l’un ou pour l’autre. Quel gâchis cela aurait été, tout de même, de la supprimer. Derrière toi, Arthur se fige en la reconnaissant – tu ne le vois pas, mais tu entends l’une de tes sœurs l’apostropher ‘Beth wyt ti'n gwneud ?’ Tu penches légèrement la tête en arrière, et il te semble qu’il leur répond sans que tu puisses entendre ce qu’ils se disent exactement. Tu te pinces les lèvres pour reporter ton attention sur le duo que tu viens de rejoindre.

- Je suis ravi de te retrouver en un seul morceau, Mai Lan. J’espère que tu vas bien ? Et vous aussi, ambassadeur ?

Il te paraît impossible de vouvoyer et de donner du miss à la belle après votre précédente rencontre, mais tu es ici à cheval sur la politesse, et tu te forces à suivre ce qui ressemble presque à une forme d’étiquette en présence d’euthanatoi plus âgés ou que tu estimes plus puissants que toi. Tu envahis moins facilement l’espace personnel d’autrui – et tu le tolères moins. Aussi tu es presque surpris quand tu sens la main de l’une de tes sœurs se poser sur ton épaule.

- Permettez-moi de vous présenter mes sœurs et mon frère, Siwan, Nesta et Arthur Price. Voici l’ambassadeur égyptien Djouqed, et Mai Lan Turner. C’est à Arthur que nous devons notre rencontre, ma chère.

Leur trois voix se sont élevées en même temps et se sont mélangées alors qu’ils répondaient qu’ils étaient enchantés, dans quelque chose que tu as trouvé amusant quoiqu’un peu inquiétant. Tu as soufflé par le nez en te pinçant les lèvres.

- Comment vous portez-vous, messieurs-dames ? Je ne sais pas si vous avez eu l’occasion de rencontrer tout le monde ce soir, mais je me ferai une joie de vous présenter à certains d’entre nous si vous le souhaitez.

Ton regard qui va de l’un à l’autre s’attarde un peu plus sur Mai Lan, que tu sais mal informée sur la tradition compte tenu des discussions que vous avez eu cette nuit là. Même si tu te demandes si tu pourras faire supporter le moulin à paroles qu’elle est capable de devenir toute une soirée un soir comme celui-ci. Tu devines l’ambassadeur bien mieux formé, tant sur la composition de vos rangs que sur l’art de s’introduire ou se faire introduire – mais s’il a déjà rencontré tout le monde, c’est qu’il a été particulièrement efficace. Un geste de tes sœurs attire ton regard Daniel Monroe qui apparaît dans ton champ de vision à cet instant. Tu fronces les sourcils en remarquant combien il a l’air fatigué ou soucieux. Il a perdu fils et frère ces derniers mois, tu comprends son état, tu comprends son deuil, mais tu devines que si l’on vous réunit autour de lui c’est qu’il y a plus à venir...

Event - 1 157 mots
en italique, les Price parlent gallois
code du titre par rogers

Sorcellerie

Sorcellerie
GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Ven 17 Juil - 23:34
Le rassemblement du corbeauMini-Event Euthanatos


Peu de monde ignore les déboires de Daniel Monroe. Il fait partie des familles les plus influentes des îles anglo-saxonnes dans la tradition. Tout le monde a eu l’occasion de le croiser au moins une fois à ce type de réunion ou en dehors. Il est généralement doté d’une bonhomie certaine et jamais le dernier pour organiser une petite soirée après une chasse à l’homme réussie. Il célèbre les petits plaisirs simples de la vie sans jamais mettre de côté la rigueur qui le caractérise dans l’exécution de son travail. De ses contrats. Car avant d’être un politicien, Daniel Monroe est un exécutant. Au sens littéral du terme. Son frère cadet, Jack Monroe, et lui ont été parmi les meilleurs de leur profession, connus pour offrir des prestations soignées et des orchestrations parfaites. Aucun des meurtres qu’ils ont commis n’est resté irrésolu pour la police : tout se sont soldés par l’inculpation d’un proche, d’un badaud, d’un sans abri qui coulent désormais des jours gris entre les barreaux. Cette façon de faire n’est pas toujours du goût de chacun, mais les demandes du payeur font loi, et c’est une de leurs formules les plus côtées. Ils sont bons. Trop bons pour être stupidement tués lors d’un rassemblement public. Et pourtant, Jack Monroe est mort alors qu’il accomplissait, semble-t-il, une mission et chacun sait, désormais, que la tradition a participé au meurtre d’Astoria Greengrass. Et Pavel est manquant, disparu dans la nature en même temps que deux autres employées du Ministère.

Il est temps de défendre les membres de cette tradition. Alors Daniel a contacté le siège international, et la réponse ne s’est pas faite attendre. Il faut agir avec subtilité, avec délicatesse, mais il faut agir tout de même. Le Ministère a commencé une guerre, bien que l’immense majorité des collaborateurs de Potter ne soit pas au courant.

La main de Daniel Monroe vole dans les airs, la magie circule. Chacun sent son coeur vibrer, pulser en réponse au geste de l’homme. Quel moyen plus efficace d’obtenir le silence ? Tous sont habitués. Daniel Monroe ne lève jamais la voix et ne parle jamais plus que nécessaire. C’est sans doute pour cela que beaucoup sont médusés de le voir se tenir là, debout, les autres membres du conseil en retrait derrière lui. Il se passe quelque chose, c’est évident.

« C’est avec le soutien de nos frères du monde entier que je vous parle ce soir. La situation en Grande Bretagne est difficile pour nous, vous le savez. L’opinion publique s’agite, les journaux se déchaînent, et nos amis travaillant au Ministère nous ont rapportés qu’il se discute l’interdiction, sur le sol anglais, de notre focus et de notre tradition. »

Un murmure courroucé naît dans la foule. Cela a été déjà discuté par le passé, mais le statut quo entre le ministère et les euthanatoi a toujours prévalu… Pourquoi en serait-il autrement cette fois-ci ? Chacun ne peut s’empêcher de penser à l’attentat. Un attentat au sein du Ministère. Un contrat qui ne pouvait amener que ce type de problèmes.

« Vous pensez certainement que cette situation est à imputer aux agissements fous de notre famille, et vous auriez raison de le penser. Toutefois, il y a bien plus dans cette histoire que ce qui apparaît. C’est pourquoi, en vertu de nos coutumes, je vais demander aux présents de se soumettre au Secret jusqu’à ce qu’une action collective soit entreprise. Que ceux qui refusent ou sont jugés trop jeunes par leurs parents quittent cette pièce le temps de la réunion. »

A mi chemin entre le Fidelitas et le Serment Inviolable, ou peu s’en faut, le Secret est une pratique courante chez les Euthanatoi. Il s’agit pour les sorciers en présence de s’engager à ne pas révéler une information pour une période limitée dans le temps. Durant cette période, personne ne pourra mentionner le Secret à quelqu’un en ayant pas connaissance ou le lui faire connaître de quelque façon que ce soit sous peine de destruction de son coeur magique. Un sort bien pire que la mort. Les moins audacieux quittent la salle, de même qu’un grand nombre de jeunes gens. Le Secret n’est pas une affaire d’enfants. Il ne reste dans la salle qu’une moitié des invités. C’est assez. Plus que ce qu’espérait Daniel Monroe.

Aussitôt, la magie les enveloppe, enserre leurs coeurs magiques. Et tous sentent l’étau se refermer sur leur âme. Ils savent, désormais, qu’ils ont tout le temps du monde pour arriver à une décision collective : car ce que s’apprête à révéler Daniel Monroe n’est sans doute pas une petite nouvelle.

« Le onze août deux mille trois, Harry Potter a sollicité un contrat auprès de la famille Monroe. Il s’agissait d’assassiner Narcissa Black Malefoy en priorité, et, si possible, son fils, Drago Malefoy. Cela devait passer pour un attentat manqué contre la personne d’Harry Potter afin de ne pas l’incriminer, et devait avoir lieu à l’occasion du vernissage auquel Potter avait invité Narcissa Malefoy et les siens au prétexte de pacifier la situation politique de Grande Bretagne. Pour cela, mon frère avait convenu d’un plan : quatre euthanatoi dans la foule, se faisant passer pour des soutiens hermétiques de l’Enchanteresse attendraient que Potter soit suffisamment proche de ses ennemis pour faire mine de l’attaquer et toucher les Malefoy avec le sort de mort. Vous savez ce qui a suivi. Mon fils, infiltré au Ministère m’a indiqué dans ses rapports que Jack a été tué par un vampire qui travaillait alors au Ministère, Augustus Rowle, l’ancien directeur du bureau de régulation des créatures magiques. Il est désormais porté disparu, de même que mon fils, Pavel. »

Si la voix demeure neutre, chacun peut voir le flash de douleur qui traverse les yeux de l’homme.

« et les trois autres membres de l’équipe  de mon frère sont aussi manquant à l’appel comme vous le savez. La conséquence de cet attentat est une rigidification des positions à notre égard. Le corps de mon frère a servi de preuve dans l’enquête menée par les aurors : ceux-ci savent que notre Tradition a été commissionnée par un commanditaire pour, pensent-ils, exécuter Potter. Ils ont supposé que Jack n’était qu’un exécutant de bas étage qui a raté sa cible, mais il est plus probable qu’il ait été déjà empêché d’agir. Trouver la mort au cours d’une mission est parfois inévitable, et je ne réclame pas vengeance pour mon frère. Mais il me semble nécessaire de ne pas laisser ces morts et disparitions être instrumentalisées par nos ennemis. Notre tradition a toujours veillé au bon équilibre entre les morts et les vifs. N’en déplaise à ces imbéciles hermétiques, notre rôle est essentiel au sein du monde magique. Il me semble donc temps d’agir. »

Il n’en faut pas plus pour que s’efface sa voix. Comme de coutume, après l’exposition de la situation, il est temps de prendre une décision.



Ce mini-event est ouvert exclusivement aux euthanatoi ayant reçu leurs tatouages. Qu’ils soient de Grande Bretagne ou étrangers, ils auront reçus un portoloin à usage unique leur permettant de gagner le lieu de rendez-vous, lequel est soigneusement protégé. Les euthanatoi bloqués à Poudlard (élèves ou professeurs) peuvent être présents si leurs parents ont jugé nécessaire leur venue et se sont arrangés pour légitimer leur absence, toutefois il vaudrait mieux éviter un trop grand nombre d’élèves présents afin de ne pas attirer l’attention sur la tradition entre les murs de l’école.

La réunion se tient dans la nuit du mercredi 10 mars au jeudi 11 mars, trois jours après la pleine lune.

Comme de coutume dans les events, chaque joueur peut répondre sans tour de jeu particulier. Les MJ peuvent intervenir à certains moments de l’intrigue. En cas d’action susceptible de bouleverser le cours de l’intrigue (attaque, défense, action de grande envergure, tentative de fuite, poursuite), merci de recouvrir aux services des MJ via le sujet des demandes.


Rhys M. Price

Rhys M. Price
MEMBRE
hiboux : 316
pictures :
Jeu 3 Sep - 21:44

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Le rassemblement du corbeau
Vous me tuerez ce soir sous le ciel étoilé, et donnerez mon cœur aux braises du bûcher. Le mage qui fit de moi la bête que vous voyez, fille biche, fille louve, s'en ira épargné. Et le fil de vos heures toujours s'ra menacé, car de bêtes dans les bois il y a bien pire que moi. L'heure de la battue - Conte des Vents
- 10.03.2004


Le visage tiré de Monroe te détache de tes interlocuteurs. Tant pis pour la proposition de faire des présentations – ça commence. Tu t’efforces d’adresser au monde un sourire égal, pas trop grand mais présent – et en cela, encore, tu dénotes de ta famille juste derrière toi. Le silence se fait, alors que l’anglais prend la parole, et tu croises les bras devant toi en l’écoutant. Le soutien de nos frères du monde entier. Derrière toi déjà, tu sens tes sœurs s’impatienter. Cela va être quelque chose, cette réunion.

- La situation en Grande Bretagne est difficile pour nous, vous le savez.

Difficile. Quel doux euphémisme. Des disparitions, des morts, des accusations… Depuis septembre, la situation est de plus en plus intenable, plutôt.

- …il se discute l’interdiction, sur le sol anglais, de notre focus et de notre tradition.

Tu sens tes muscles se contracter alors qu’autour de vous des murmures s’élèvent. Interdire votre tradition, votre focus ? Cela n’est pas la première fois que les choses sont tendues avec les hermétiques, mais une interdiction n’avait jamais été réellement envisagée… Cependant, on n’avait jamais vu un Ministre supprimer les privilèges des sang purs non plus. Il y a pourtant autre chose, dans sa phrase, qui t’agace un peu. Sur le sol anglais. Tu te tournes un instant pour chercher les yeux des autres Price, et le regard qu’ils t’adressent est significatif : eux aussi ont noté. Eux aussi, ça les agaces. Foutus anglais.

- Vous pensez certainement que cette situation est à imputer aux agissements fous de notre famille, et vous auriez raison de le penser.

Tu sers les dents pour ne pas rire nerveusement. C’est vrai cela, prendre un contrat sur Harry Potter à une telle occasion, rater sa cible, rester silencieux pendant des mois… Quels reproches cet homme, avec son air endeuillé et sa fatigue, mériterait-il ? Il affirme qu’il y a plus – mais pour l’entendre, il faudra accepter d’être tenus au Secret. Les plus jeunes qui avaient été invités quittent la salle, certains en soupirant ou en trainant les pieds. Plusieurs autres plus âgés partent aussi, plus discrètement. Tu te penches vers @Mai Lan Turner pour lui dire à l’oreille :

- As-tu déjà été mise au Secret très chère ? Cela signifie que tu ne pourras pas même rendre compte de la soirée de ce soir dans l’un de tes petits carnets, tu sais ? Crois-moi, nous ne gardons aucune rancune envers ceux qui partent, il y a toujours des circonstances où un secret peut-être difficile à garder, ou il faut parfois savoir ignorer certaines choses… Mais qui restera et trahirait le regretterait amèrement… Pas que je ne doute de toi, ne te méprends pas.

La langue de Nesta (ou peut-être est-ce Siwan ?) claque derrière vous. Il n’y avait aucune menace dans ta voix, nulle mauvaise intention ne t’habite. Tu la préviens, comme on préviendrait une amie, ou quelque chose du genre. Une sœur de ta tradition encore un peu ignorante. Mais tes sœurs te voudraient sans doute plus froid ce soir, au mieux de ton sérieux. Tu te redresses doucement sans jeter de regard aux jumelles. La salle s’est bien vidée de moitié à ce moment-là, et tu sens sur toi l’étreinte du sortilège – une bombe à retardement contre toi-même, qui pulse contre tes tatouages. Tu ne le sentiras bientôt plus. Ce n’est pas une mesure que l’on prend à la légère – quelle est-elle, cette vérité cachée ?

Il commence, et très vite ton cœur s’emballe. Tu comptes les mois dans ta tête. Sept mois. Il y a sept mois que Harry Potter – Harry Potter tout de même, le Ministre de la Magie, l’Elu selon certain, a commandité un attentat contre ses opposants. Attentat qui devait sembler le viser. Tu as envie de hurler. Qui peut-être assez idiot, assez fou pour prendre un tel contrat ? Comment est-ce que cela aurait pu avoir une bonne conclusion ? Harry Potter a commandité le contrat. Merde. Sept mois sans rien vous dire. Merde. Et les personnes au courant qui disparaissent, de son côté comme du votre. Il te semble avoir lu cela quelque part – un article sur des disparitions étranges. Tu avais prêté attention aux noms de ceux de ta tradition, tu n’avais pas fait attention aux autres. Tu aurais dû. Le but du contrat était que le commanditaire se rate – de cible bien sûr, officiellement, mais peut-être tout court aussi. Qui peut être assez idiot pour accepter ça, vraiment ? Les Monroes sont connus pour faire porter le chapeau de leurs exécutions à d’autres personnes, de jeter de pauvres bougres dans la gueule de la justice à leur place – comment n’ont-ils pas pu le voir venir ? Il devait être sacrément juteux ce contrat – sans compter le prestige… Quels idiots. Merde.

- Le corps de mon frère a servi de preuve dans l’enquête menée par les aurors : ceux-ci savent que notre Tradition a été commissionnée par un commanditaire pour, pensent-ils, exécuter Potter. Ils ont supposé que Jack n’était qu’un exécutant de bas étage qui a raté sa cible, mais il est plus probable qu’il ait été déjà empêché d’agir.

Tu prends un bref instant pour évaluer ce que cela peut signifier. Donc, le Ministre commandite un meurtre tout en demandant à ce qu’il ait l’air d’être visé. L’exécutant est empêché d’agir, et est tué. La personne qui l’a tué, les complices avec lesquels il avait organisé l’attentat, un membre de sa famille a disparu. Est-ce que le but était justement d’avoir une bonne raison d’interdire la tradition ? Est-ce que ce sont les euthanatoï que Potter visait, dès le début ? Mais pourquoi un gamin ayant déjà conduit son monde hermétique au bord de la guerre civile voudrait en plus donner une bonne raison à tous les euthanatoï britanniques (au moins) de lui faire la peau ? Tu ne t’es jamais vraiment intéressé à cette politique plus que pour pouvoir faire la conversation au restaurant, ce n’est pas ton monde. Et pourtant, il doit bien y avoir un projet derrière ? Ou sa seule jeunesse qui l’a rendu un peu trop téméraire, un peu fou ? Ou est-ce que Monroe aggrave les choses, son frère ayant simplement raté son coup, permettant au commanditaire de porter l’attention sur lui pour éloigner de potentiels soupçons… C’est qu’il avait pourtant la réputation d’être l’un des meilleurs, Jack Monroe. Quelles sont les probabilités que ça ne soit que de la malchance ? Ça ne te plaît pas du tout cette histoire.

- Mais il me semble nécessaire de ne pas laisser ces morts et disparitions être instrumentalisées par nos ennemis. Notre tradition a toujours veillé au bon équilibre entre les morts et les vifs. N’en déplaise à ces imbéciles hermétiques, notre rôle est essentiel au sein du monde magique. Il me semble donc temps d’agir.

Le silence qui se fait quand il termine est rapidement brisé par des bruits d’approbation. Imbéciles hermétiques, nous sommes nécessaires. Tu es d’accord, toi-même, et il est bien temps d’agir. Mais tu ne te vois pas l’applaudir pour sa jolie fin après le reste de son discours. Sa famille a pris le contrat le plus évidemment dangereux et stupide possible, rendant la situation compliquée pour tout le monde, mettant toute la tradition en danger en Grande Bretagne, il aura attendu six mois avant de partager les informations avec les autres, six mois pendant lesquels des euthanatoï ont disparu, dont ceux qui auraient pu être le plus utile aujourd’hui… Tu ne veux pas l’applaudir, tu ne veux même plus compatir à son deuil : tu veux lui coller un poing dans la gueule, à cet abruti d’anglais. C’est la main de ton frère qui te tire de ta colère. Lui aussi, il fulmine. Tu penches la tête vers lui, et il te semble même qu’il y a comme une lueur d’inquiétude dans son regard que tu croises. Garder la tête froide. Cette colère est sans doute légitime, mais vous n’êtes pas des bêtes. Vous êtes civilisés et ordonnés. Tu inspires pour retrouver ton calme, et si tu ne souris plus rien d’autre ne trahit ta rancœur quand tu prends la parole.

- Chères confrères… Consœurs.

Tu l’as ajouté vite pour ne pas recevoir de la part d’une de tes sœurs un coup dans le dos. Tu fais un petit pas en avant, sans te présenter. La plupart des visages de ceux qui sont restés te sont familiers, et tu en appellerais volontiers quelques-uns amis.

- Je suis navré pour votre perte, Mr. Monroe. Cela dit, si ce que vous dîtes est vrai et que votre famille n’a pas joué de malchance et attiré l’attention sur les euthanatoï, alors Harry Potter a déclaré la guerre à notre tradition à l’instant où votre frère est mort et que nous avons été pointé du doigt. La situation n’est pas seulement plus difficile, elle s’apprête à devenir invivable et cela fait des mois que nous sommes passifs faute de savoir ce qui se passe.

Tes reproches te font t'arrêter un instant. Tu es inquiet toi aussi, après tout. Après le procès, suite à ce concert en janvier, il est évident que Potter aime à faire des exemples. Où en sont ces discussions sur l’interdiction de votre tradition ? Que pouvez-vous vraiment faire ?

- Mais vous avez raison, il faut agir. Je ne crois pas qu’il s’agirait ici de vengeance mais de justice. Mr. Monroe, pensez-vous qu’il y ait la moindre chance que les personnes disparues soient encore en vie ? Elles sont la meilleure chance que nous puissions avoir de prouver que Potter a commandité cet attentat – car il me semble que c’est encore la meilleure chose à faire que de l’exposer. Pour cela, ou pour autre chose d’ailleurs…. Si elles avaient une chance d’être en vie, nous aurions peut-être une chance de les récupérer en mettant en commun nos différentes ressources et compétences.

Quoique tu ne dirais pas non à un contrat sur la tête de Potter – mais il te semble que c’est plutôt exclu tant que l’attention des hermétiques est encore trop tournée vers vous.

Event - 1 679 mots
en italique, les Price parlent gallois
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Mai Lan Turner

Mai Lan Turner
ADMINISTRATRICE & MJ
hiboux : 101
Lun 7 Sep - 14:04
LE RASSEMBLEMENT DU CORBEAU
EVENT EUTHANATOS

Tout se passe presque trop vite pour que Mai Lan parvienne à tout enregistrer. Elle sait pourtant que sa survie dans ce monde nouveau dépend principalement de sa capacité à être attentive à son environnement. C’est exactement la même chose qui l’aide dans son métier : un anthropologue en immersion doit être capable d’enregistrer vite et bien toutes les subtilités d’une culture. Il doit être ouvert et attentif, intégrer rapidement de nouveaux codes sociaux. Il a toujours ce petit avantage d’être l’étranger, et donc celui à qui on pardonne plus aisément les faux pas, celui à qui on montre des aspects secrets normalement inaccessibles parce qu’on sait qu’il n’est pas dans la société. Mais le cas de Mai Lan, ce soir là, est un peu différent. Elle n’est pas des leurs et elle l’est en même temps. Elle est ignare mais ses tatouages marquent son appartenance à cette société-là. La bienveillance dont elle pourrait bénéficier sera bien moindre ici, maintenant, parce qu’elle devrait savoir. Elle est des leurs et non pas une étrangère.

Elle effleure machinalement la manchette noire qu’elle a au bras. Le tatouage palpite sous sa peau. Ce soir, elle a laissé la baguette au placard. Elle se sent nue dans cette assemblée où elle vient pour la première fois. Nue et déplacée. Elle regarde autour d’elle et sursaute lorsque quelqu’un l’aborde.

« Tiens, tiens, comme on se retrouve, Madame Turner ! Quel plaisir de vous revoir ; il me semblait bien que ce joli minois cachait quelques secrets. »

Sa mâchoire se décroche quelques instants et ses yeux s’agrandissent sous le coup de la surprise. L’ambassadeur @Djouqed… L’ambassadeur est un Euthanatos ! Elle referme la bouche et ses dents s’entrechoquent.

« Alors ? Comment vous portez-vous ? »

Elle s’ébroue et finit par répondre.

« Ambassadeur ! Je … euh… Je ne savais pas que vous étiez…. »

Très éloquent, vraiment.

« Je vais bien, et vous ? »

C’est à ce moment là qu’une voix nouvelle s’élève près d’eux et Mai Lan peut découvrir quatre personnes… Une en particulier qu’elle ne peut que reconnaître. @Rhys M. Price est toujours difficile à manquer. Elle lui sourit. Un visage connu, c’est rassurant.

« Quel plaisir de vous compter parmi nous. Permettez-moi de vous présenter mes sœurs et mon frère, Siwan, Nesta et Arthur Price. Voici l’ambassadeur égyptien Djouqed, et Mai Lan Turner. C’est à Arthur que nous devons notre rencontre, ma chère. »

Elle sourit, Mai Lan. De ces sourires affables, un rien soulagés. Il y a quelque chose de rassurant dans le fait de retrouver celui qui a été son premier contact avec les euthanatoi de Grande Bretagne. Elle répond poliment mais il est difficile de manquer la chaleur de son regard et de sa voix.

« Bonjour Rhys ! Bonjour, ravie de vous rencontrer mesdames et monsieur Price. »


Il reprend, affable et jovial. Mai Lan a un peu de mal à associer l’activité professionnelle d’une grande partie de ces gens avec ces visages rieurs et cette bonhomie. Mais son sens moral a bien vacillé depuis qu’elle a vécu au village de son grand-père et elle se rend compte que ce qui l’aurait révolté à l’adolescence contribue désormais à remplir son estomac d’un sentiment indescriptible de familiarité.

« Comment vous portez-vous, messieurs-dames ? Je ne sais pas si vous avez eu l’occasion de rencontrer tout le monde ce soir, mais je me ferai une joie de vous présenter à certains d’entre nous si vous le souhaitez. 
- J’adorerais ça, merci Rhys. »

Elle a répondu placidement. Le choc de la première rencontre passée, il est évident que la maître en histoire de la magie a un peu amélioré son sens de la retenue. Elle a parlé, beaucoup, à Rhys. Beaucoup trop, lui a-t-il fait remarquer. Elle ne le regrette pas, toutefois. Il a été la première personne à laquelle elle a enfin pu vider son sac, l’effet a certainement été cathartique après toutes ces années à garder le sillence et dissimuler la vérité. Si ses parents adoptifs apprenaient ça…

Et puis la réunion commence. Mai Lan se tient près de Rhys et détaille le visage de Monroe sur scène. Il a l’air éreinté et parle avec une certaine solennité. Elle observe, elle note le silence installé dans la salle, elle voit aussi les visages tendus, certains fusillent du regard Monroe dans l’assemblée. Et puis vient cette histoire de secret. Elle hésite un instant et entend Rhys lui glisser un mot :

« As-tu déjà été mise au Secret très chère ? Cela signifie que tu ne pourras pas même rendre compte de la soirée de ce soir dans l’un de tes petits carnets, tu sais ? Crois-moi, nous ne gardons aucune rancune envers ceux qui partent, il y a toujours des circonstances où un secret peut-être difficile à garder, ou il faut parfois savoir ignorer certaines choses… Mais qui restera et trahirait le regretterait amèrement… Pas que je ne doute de toi, ne te méprends pas. »

Elle opine, le cœur serré par l’importance du moment. Un souffle glissé à son voisin. Elle vit un moment historique, elle le sent.

« Je reste. »

Elle ajoute doucement.

« Merci. »

Merci de lui permettre de faire le choix en toute connaissance de cause. Elle sait qu’elle doit beaucoup à Rhys. Bien plus qu’elle pourrait le dire. Il la guide dans ce monde nouveau, comme Charon la faisant passer d’une rive à l’autre du Styx. Elle écoute avec attention ce qui se dit. Mai Lan sent un fourmillement sur sa peau, sur ses tatouages. Est-ce le frisson du moment ou la magie à l’oeuvre pour la mettre au secret ? Elle ne sait pas, mais l’ambiance est pesante, à couper au couteau et à lacérer. Elle écoute. Elle observe. Elle voit la salle se vider. Un sentiment d’horreur grignote ses entrailles. Potter commanditaire. Potter responsable de l’attentat. Potter meurtrier. Quel héros, vraiment ! Si ça se sait, le gamin est mort. Politiquement mort et enterré. Elle prend conscience de l’importance de ce qui se joue et de l’arme que les euthanatoi ont entre les mains. Elle est blafarde et ne retrouve un peu de contenance que lorsque la voix de Rhys s’élève à côté de lui.

« Chères confrères… Consœurs. Je suis navré pour votre perte, Mr. Monroe. Cela dit, si ce que vous dîtes est vrai et que votre famille n’a pas joué de malchance et attiré l’attention sur les euthanatoï, alors Harry Potter a déclaré la guerre à notre tradition à l’instant où votre frère est mort et que nous avons été pointé du doigt. La situation n’est pas seulement plus difficile, elle s’apprête à devenir invivable et cela fait des mois que nous sommes passifs faute de savoir ce qui se passe. Mais vous avez raison, il faut agir. Je ne crois pas qu’il s’agirait ici de vengeance mais de justice. Mr. Monroe, pensez-vous qu’il y ait la moindre chance que les personnes disparues soient encore en vie ? Elles sont la meilleure chance que nous puissions avoir de prouver que Potter a commandité cet attentat – car il me semble que c’est encore la meilleure chose à faire que de l’exposer. Pour cela, ou pour autre chose d’ailleurs…. Si elles avaient une chance d’être en vie, nous aurions peut-être une chance de les récupérer en mettant en commun nos différentes ressources et compétences. »

Elle écoute avec attention, entend le silence autour d’elle et se racle la gorge machinalement. Aussitôt, les regards se fixent sur elle, inquisiteurs. Elle rougit un peu mais sa voix s’élève néanmoins claire et pure. La voix d’une universitaire accoutumée à donner des conférences. Douce et distincte, avec une articulation irréprochable.

« Est-on bien certains que les meurtres et disparitions soient du fait de Potter ? Je veux dire, il est possible qu’il fasse le ménage pour empêcher quiconque de parler, évidemment, mais il aurait eu tout intérêt à ce que l’attentat réussisse plutôt que de tuer l’un des vôtres… nôtres. J’ose espérer qu’il n’est pas assez stupide pour croire pouvoir impunément s’en prendre aux euthanatoi. Le décès lors de l’attentat de votre frère, Monsieur Monroe, pourrait être lié à un événement extérieur : un auror zélé, un opportuniste, un accident… Cela aurait pu conduire à vouloir cacher cette bévue ? L’attentat a été presque un succès pour Potter : il est parvenu à faire tuer non pas Narcissa mais sa belle-fille… certes, ce n’était pas la cible première, mais cela a tout de même contribué à fragiliser le parti des Malefoy… Il n’aurait eu aucun intérêt à faire tuer ses exécutants, non ? Par ailleurs, cet attentat offre à la tradition un formidable moyen de pression sur le Ministre. Ne serait-ce pas une bonne idée d'utiliser cela pour le forcer à la coopération ? Il serait peut-être prêt à faire beaucoup pour ne pas voir son petit sercret exposé et sa carrière détruite ? »

Mai Lan marque une pause, en rougissant un peu. Elle n’est pas habituée à tant d’attention d’un coup de la part de gens aussi importants et dangereux.

« Et la discussion autour de l’interdiction du focus euthanatos est apparemment assez récurrent. Mon patron aux archives, @Melchior C. Fawley a déjà marmonné quelque chose à ce sujet au sortir d’une réunion du Magenmagot, ça avait été à l’ordre du jour, apparemment, et la présidente-sorcière du Magenmagot, @Moira A. Oaks m’en a déjà parlé il y a plusieurs années dans une de ces lettres. Je sais qu’elle comme beaucoup d’autres membres progressistes du magenmagot sont opposés au rituel, elle en premier lieu. Ne serait-il pas prudent de commencer par enquêter afin de s’assurer que tous ces événements soient liés avant de prendre des mesures ? »

Quelque chose broie les entrailles de Mai Lan alors qu’elle jette sur le grill le nom de son amie. Elle ne sait pas bien ce qui lui prend. Peut-être la détérioration de leurs discussions. Peut-être le fait qu’elle ne sache pas comment lui avouer ce qu’elle est devenue à présent, avec tous ces tatouages sur la peau. Sa voix s’est éteinte dans le silence. Elle ne pensait pas… parler ainsi lors de sa première assemblée. Elle avait surtout prévu de rester silencieuse. Tant pis, suppose-t-elle.

1690 mots

Djouqed

Djouqed
MEMBRE
hiboux : 174
pictures : EVENT #16 | Le rassemblement du Corbeau 200405051035524820
Mar 8 Sep - 10:53
LE RASSEMBLEMENT DU CORBEAU
EVENT EUTHANATOS


L’ambassadeur peut difficilement étouffer son sourire amusé lorsqu’il constate que Mai Lan Turner n’avait pas compris, lors de leur dernière rencontre, ce qu’il était. Qui il était. Il s’en étonne. Généralement, ceux qui ont un peu d’intuition magique parviennent à sentir le fourmillement de ses tatouages. Il semblerait qu’elle ait été aveuglée si longtemps par la crasse hermétique qu’elle en ait oublié d’écouter le chant du monde. Il lui serre la main chaleureusement, Djouqed, et répond à ses balbutiements.

«  Je vais bien aussi, Madame Turner, je suis content que vous soyez des nôtres ce soir.  »

C’est sur cette affirmation que le flamboyant Rhys Price, un excellent cambrioleur dont il a déjà usé des services pour récupérer quelques dossiers à l’Ambassade pour lui avant qu’il ne soit en poste. Des dossiers bien commodes pour évincer son prédecesseur, d’ailleurs, le tout pour une mission avec risques minimes et grassement payé. Non, vraiment, c’est toujours un plaisir que de retrouver de si bons collaborateurs dans cette assemblée.

« Rhys, je suis ravi de vous revoir. Arthur, comment allez vous ? Nesta, Siwan, bonsoir. »

Les échanges de politesse passée, les choses sérieuses commencent. Djouqed a été rejoint par sa compagne, Dana, qui se tient désormais à ses côtés. Le couple d’Egyptiens, invités dans cette assemblée en qualités d’observateurs écoutent avec attention ce qui s’y jouent. Ils s’expriment généralement peu lorsqu’ils ne sont pas sur les terres du Nil où l’essentiel du pouvoir familial se concentre, sinon pour assurer autrui qu’ils les soutiendront. Mais ce soir, la nouvelle est énorme. Il sent sur lui le secret glisser, écoute les révélations. Potter n’est pas un saint. S’il n’y avait pas ces soupçons qu’il ait fait tuer des leurs, Djouqed aurait presque proposé qu’on décerne une médaille au petit et qu’on utilise l’information pour en faire un pantin au service de la tradition sur le trône. Mais il y a cette sombre affaire. Les informations glanées sont édifiantes et glaçantes. Un des leurs est mort pendant l’attaque. Djouqed partage l’opinion de la petite Turner – elle apprend vite – il faut enquêter. Si, effectivement, Potter a bel et bien éliminé un euthanatos pour se couvrir, il est un homme mort. Mais ce qu’elle dit a du sens : Pourquoi Potter prendrait-il ce risque ? Il est jeune, est-il inconscient aussi ? Djouqed en doute. Il glisse doucement quelques mots à la suite de la belle. Poliment, courtoisement. Il ne demande rien, ne suggère rien. Il n’est pas chez lui. Mais il a bien une idée d’où seraient les intérêts de la tradition.

« En effet. La discussion de nos traditions semble un sujet récurrent sur les terres de Grande Bretagne, mes collaborateurs de l’Ambassade me font parvenir des rapports depuis 1998, et le sujet a déjà été abordé une dizaine de fois, généralement par des nés moldus horrifiés par l’offrande ou par des sangs mêlés progressistes comme peuvent l’être certains représentants actuels du gouvernement. Mademoiselle Turner évoquait Moira Oaks, c’est un bon exemple. Son nom est apparu plusieurs fois dans les rapports qui me sont remontés sur cette question. Je puis vous en faire parvenir des copies si vous le désirez. Quelque soit le choix qui sera fait ce soir, sachez que toute l’ambassade d’Egypte vous prêtera ses ressources dans cette affaire. Comme le suggère Mademoiselle Turner, peut-être ce savoir pourrait-il nous aider : après tout, rien n’empêche de faire pression sur le Ministre pour obtenir les informations désirées. S’il est effectivement responsable de la disparition des nôtres, personne ne sait mieux que lui où ils sont et ce qui est advenu d’eux. Ce serait un moyen rapide et économique d’obtenir l’information en impliquant un minimum de personnes. Il suffirait de récupérer le Ministre, lui poser la question courtoisement avec des arguments percutants et obtenir finalement la réponse… Et rien n’empêche de le déchoir de sa place ensuite s’il s’avère qu’il a attaqué notre Tradition. »

La nature des arguments percutants étant toujours laissée à l’appréciation du bourreau.

622 mots


pardon, c'est nul... la reprise est difficile, mais on y va I love you

Rhys M. Price

Rhys M. Price
MEMBRE
hiboux : 316
pictures :
Mer 16 Sep - 16:55

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Le rassemblement du corbeau
Vous me tuerez ce soir sous le ciel étoilé, et donnerez mon cœur aux braises du bûcher. Le mage qui fit de moi la bête que vous voyez, fille biche, fille louve, s'en ira épargné. Et le fil de vos heures toujours s'ra menacé, car de bêtes dans les bois il y a bien pire que moi. L'heure de la battue - Conte des Vents
- 10.03.2004


Tu regardes autour de toi tes confrères et consœurs, jugeant l’effet que tes mots ont pu avoir sur eux. Le bruit de la gorge qui se racle à tes côtés te fait pourtant presque sursauter, alors que tu te retournes vers la voix qui s’élève. Tu n’aurais pas imaginé qu’elle prenne déjà la parole, et tu as pour toi-même un sourire satisfait en voyant Mai Lan s’exprimer. Pas que tu sois spécialement d’accord avec elle, mais elle ose ; et elle doute, elle questionne, elle interroge. Tu lèves un sourcil. Elle fait preuve d’une certaine retenue, une plus grande que toi en tout cas, à l’heure de croire sur parole Monroe. Ton regard part chercher tes sœurs et ton frère derrière toi qui la regardent, les sourcils froncés. Est-ce qu’il n’aurait pas fallu que tu doutes, comme elle ? En fait, toute la question est de déterminer combien il a raison en supposant que son frère a été empêché d’agir. Cette expression, couplée à la réputation de la famille, t’a peut-être fait perdre un peu ton sang-froid, sans que tu n’arrives à déterminer maintenant si c’était vraiment raisonnable. Est-ce qu’il ne s’agit que d’un concours de circonstances ? Elle évoque ensuite les discussions sur l’interdiction de la tradition, ce qu’en dit son patron, le Magenmagot. Il va falloir que tu aies une petite discussion avec le jeune @Theodore Nott, toi. Tu n’as pas le temps de pester en pensées contre le jeune éphèbe, quelque chose dans le discours de la femme à tes côtés te fait tiquer pour te ramener à son discours. Moira Oaks lui en a parlé dans une lettre. C’est un nom que tu connais, pour l’avoir déjà vu dans certains articles, pour t’être vaguement intéressé à la justice des hermétiques, au cas où… Elles entretenaient une correspondance ? Entretiennent encore, peut-être ? Voilà qui pourra s’avérer utile, pour vous. Elle conclue son discours en appelant à une forme de prudence, et tu plisses les yeux en détournant ton regard d’elle.

- Qu’est-ce que tu en penses ?

La voix d’Arthur est un chuchotement glissé à ton oreille. Tu n’as pas le temps de lui répondre que l’égyptien prend à son tour la parole. Il n’a pas l’air non plus de s’inquiéter plus que cela de cette discussion sur la légalité de la tradition en Grande Bretagne. Tu fermes les yeux en inspirant. Ce sont des étrangers, ou des novices. Ils n’ont pas vécu ces derniers mois comme vous les avez vécus, ils sont moins inquiets – mais ils peuvent toujours partir, toujours se cacher au milieu des hermétiques. Des privilèges dont tu ne jouis pas, dont aucun Price ne jouit, d’ailleurs. Il propose d’agir vite, de frapper fort, d’un coup. De mettre un coup de pression à Potter. Derrière toi, tu entends les murmures désapprobateurs de tes sœurs. Ce n’est pas raisonnable, ce serait jeter de l’huile sur le feu, et exposer tous ceux qui participeraient. Tu te racles la gorges.

- Si je puis me permettre, mes amis, vous n’êtes pas d’ici. Vos doutes sont des plus raisonnables, et je pense que nous devons les écouter. Mais nous ne parlons pas de n’importe qui. J’ai exprimé mes réserves tout à l’heure, mais il s’agissait de Jack Monroe. Il serait effectivement important d’enquêter sur les circonstances de son échec, mais nous parlons d’un homme qui savait mettre la chance de son côté. Un accident, une erreur n’est pas inenvisageable, bien sûr – mais j’imagine que si nous ne sommes réunis que ce soir c’est parce que des recherches ont déjà été menées pour exclure ces possibilités ?

Tu te retournes vers Daniel Monroe, pour chercher sur son visage un signe que tu n’avances pas n’importe quoi. Si tu tiens les membres de ta tradition en grand respect, il reste un anglais un peu trop orgueilleux - décidément, sa petite formule de tout à l’heure ne passe pas. Tu te pinces les lèvres, si tu es agacé ce n’est pas suffisant pour le considérer comme un idiot. Il n’a pas pris ce temps pour rien. Il doit avoir vérifié. Et il ne doit pas avoir de preuves de l’implication de Potter, sans quoi il aurait déjà réglé la question. Rien sur le visage tiré de ton aîné ne te contredit – ni ne te rassure vraiment.

- Si nous ne pouvons pas prouver que Potter a bien commandité cette attaque, nous n’avons aucune emprise sur lui, aucun moyen de pression. Vous pouvez effectivement aller lui poser la question de façon polie, mais des membres de notre tradition disparaissent. Si vous vous décidez à agir @Djouqed sans que nous n’ayons plus de preuves que la parole d’un des nôtres, je ne vois pas comment vous ne pourriez pas vous confronter à un mur si ce garçon n’est pas trop idiot. Un mur qui aura un prétexte de plus pour chercher à nous nuire. Et si notre position en Grande Bretagne a déjà pu être débattue par le passé, la situation reste exceptionnelle et inédite – ce Ministre n’a pas peur de la guerre civile, il ne se trouve pas particulièrement embarrassé que la justice soit relative et serve ses intérêts. Je veux bien me montrer raisonnable, mais je pense que je le serai plus en m’estimant en guerre jusqu’à preuve du contraire qu’en attendant passivement que des mesures soient prises contre nous.

Tu as attendu passivement, pendant des mois. Tu as même refusé des contrats. Tu refuses de continuer de laisser faire sans rien dire, sans agir.

- Que l’enquête sur ce qui s’est passé le soir de ce vernissage ait été correctement menée ou non, il faut en refaire une. Peut-être que le fait d’aborder cela avec de nouveaux yeux, en impliquant des membres moins personnellement liés aux disparus pourra nous éclairer. Je pense aussi qu’il faudrait se renseigner sur l’avancement exact des discussions sur notre tradition, et les intentions du Ministère. Votre situation, ambassadeur, et même celle de @Mai Lan Turner qui y travaille en étant encore identifiée comme une hermétique pourrait nous être d’une grande aide pour cela. Pour ma part, je me porte volontaire pour mener des recherches sur les disparus, en espérant avoir plus de chances que Mr. Monroe ici présent.

Ton regard balaie la pièce. Il doit bien y avoir une personne ici pour t’apprendre l'occlumancie, et si tu te lances vraiment dans ces recherches tu ne vois pas pourquoi on te refuserait cet enseignement.


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Sorcellerie

Sorcellerie
GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Jeu 17 Sep - 21:16
ClôtureRewards
Les débats font trembler les murs de la salle. Chacun est relativement discipliné, on se coupe peu la parole malgré les caractères parfois bien enflammés des participants. Il faut dire que chaque euthaatos apprend très tôt la valeur de la discipline. C’est sans doute pour cela qu’il y a aussi peu de débordements dans ces assemblées. Quand soudain, le silence se fait. Tous se tournent vers les membres du conseil… L’heure des délibérations est fini… Il va falloir bientôt choisir.

***

Félicitations aux participants ! Vos actions vous permettent de gagner 100 mornilles ainsi qu'une récompense de quête exclusive !


Rhys remporte cent mornilles et une veste kimono de discrétion (permet de passer inaperçu dans une foule par un enchantement ne-me-remarquez-pas)
Djouqed remporte cent mornilles et une fiole de poison sang-dragon
Mai Lan remporte cent mornilles et une collection de rouleaux vietnamiens sur les traditions euthanatoi d’Asie du Sud-est

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