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Similarité des êtres [Rhys]
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Invité

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Invité
Sam 6 Juin - 18:26
Similarité des êtres
02 Février 2004

Tes yeux se lèvent et tu ne peux empêcher un ricanement de franchir tes lèvres. Il distribue des compliments comme si ce n’était rien. Comme si c’était normal. Comme si tu les méritais surtout. Et ce n’est pas le cas. Charmante d’apparence oui, bien sûr. C’est grâce à ça que tu vends. Parce que quand ton sourire s’étire, que tes dents se dévoilent, tu charmes les hommes, tu charmes les femmes. Parce qu’il est impossible de voir que derrière ta candeur se cache une renarde. Véritable escroc et menteuse certifiée, tu manipules avec agilité ces simplets et aurais bien tort de de ne pas le faire. Mais cela ne te rend pas belle, pas charmante à l’intérieure. Répugnante. Presque laide tant tu sais te jouer des autres pour avoir ce que tu veux. Pour tirer ton épingle du jeu. Pour survivre finalement. Hideuse quand l’impulsivité s’empare de ton être et que la colère déforme tes traits. Tes traits pourtant si doux d’ordinaire. Tes traits qui avaient attiré Luke et la seule chose qui le retenait de te quitter. « Disons que la concurrence n’est pas rude ! À côté de Barjow ou Beurk, même un troll semblerait charmant. » Rétorques-tu, un sourire moqueur aux coins des lèvres. Et en soi, tu as raison. Après tout, l’allée des embrumes a une mauvaise réputation et ce genre de personnes en est la cause.

« Je crains que, du haut de ses sept ans, il ne soit déjà bien plus charmant que toi. » Tu le taquines, uses d’ironie, sans en penser un mot. Hamlet est un garçon absolument adorable. Et il est effectivement bien le digne fils de son père. Même si Rhys voulait douter de sa paternité, il ne le pourrait pas tant ils se ressemblent. Tu n’as pas connu le gallois dans sa tendre enfance. Mais tu n’as pas besoin de cela pour leur trouver des similitudes. Des traits que l’enfant partage avec son père. Que tu as pu remarquer chez Arthur aussi. Un vrai Price. Un vrai mini Rhys. Pourvu qu’il ne tourne pas mal. Pourvu qu’il ne devienne pas tout ce que tu détestes chez les hommes. Cupide. Jaloux. Manipulateur. Narcissique. Tout ce que tu hais chez les autres et pourtant tout ce que tu es. Ceci dit, comment pourrait-il mal tourner ? Lui qui est si aimé, si protégé. Lui que tu surveilles comme s’il était ton propre rejeton.

La main posée sur ta poitrine, tu t’offusques Nia. Tes sourcils se froncent alors que ta bouche s’entre-ouvre de stupeur. « Qu’entends-je ? Je suis outrée. Scandalisée même. Je veux et je dois approuver chacune de tes conquêtes. Et puis je suis bien plus objective que ta famille. Promis je ne juge qu’au physique, peut-être la personnalité aussi. Il ne faudrait pas que tu ailles avec n’importe laquelle de ces cruches juste pour ses jolies cheveux blonds. Mais garanti cent pour cent sans jugement sur la nationalité. » Tu pouffes de rire devant ta bêtises. Il y a beaucoup de vrai dans ce que tu as dit. Tu es bien plus objective que sa famille c’est un fait. Parce que toi, tu n’en fais pas partie. Parce que tu as un regard extérieur sur qui est Rhys et sur ce qu’il mérite. Parce que tu connais aussi les interdits stupides qu’ils peuvent poser tout comme l’on t’en a posé avant que tu t’émancipes complètement de ta tribu. Mais regarde ce que cette émancipation t’a coûté. Des années de vie avec un homme qui n’avait que faire de ta petite personne et qui était honnêtement détestable. L’attente d’un bébé qui ne vint jamais. Maintenant, une profonde tristesse que tu peines à porter sur tes épaules. Un fardeau de plus en plus lourd à mesure que tu essaies de l’enterrer dans l’oubli.

Ton nez se plisse. Une moue se dessine sur ton visage. Tu ne veux pas l’imaginer non. Tu voudrais qu’il reste toujours enfant. Toujours innocent et adorable. Qu’il ne grandisse pas et que la candeur qui brille dans ses yeux clairs ne s’évapore jamais. Mais ce n’est pas ainsi que le monde tourne. Un jour il prendra la relève de son père dans des activités plus que douteuses dont tu n’auras pas connaissance. Et ce jour là, les dernières bribes de naïveté disparaîtront. « Hamlet n’aura pas d’amourettes. Il restera pur toute sa vie. Ce genre d’amour ça ne sert à rien de toute façon. » Mais tu sembles oublier Nia, que ce n’est pas parce que toi tu es tombé sur un salaud que toutes les relations se passent mal. Tu ne crois pas en l’amour véritable. Aux âmes soeurs. Enfin si. Tu es simplement persuadée que toi, tu n’en as pas. Trop singulière, trop étrange pour aimer et être aimée. « Mais, s’il s’avère qu’amourette il y a, alors oui je vais être horrible. Hors de question que n’importe qui approche mon strangulot ! »

D’une traite tu finis les quelques gouttes de vin d’ortie encore présentes dans le fond de ton verre. Amusée, tu esquisses un sourire. Comme si tu comptais remplacer Luke. Comme si tu allais laisser l’enfant, qui n’en sera plus un, juger tes conquêtes comme tu le feras pour lui. « Je suis très bien toute seule. » Menteuse. Pas seulement à Rhys. Mais aussi et surtout à toi même. Tu n’es pas bien seule. Tu n’es pas faite pour l’être. Aucun humain ne l’est. Tu te persuades de que tu ne vas pas mal. Que ton veuvage, ta solitude ne te touche pas plus que ça. Et tu portes en permanence ce masque souriant pour cacher ta peine. Tu dupes tout le monde et c’est tant mieux. « Puis d’ici là, je serais sans doute catégorisée comme la vieille vaudou folle de l’allée des embrumes ! Il ne fusillera personne du regard parce qu’enfin on arrêtera de tenter de me courtiser. » Affirmes-tu en plaisantant mais non sans sincérité. Tu n’es même pas certaine d’être encore à Londres, ni au Royaume-Uni, quand Hamlet sera grand. Tu as beau ne pas t'intéresser à la politique de ce pays, tu sais à quel point les choses peuvent mal tourner. Et il est hors de question que tu restes ici si tu ne te sens plus en sécurité.
(c) DΛNDELION


1039 mots

Rhys M. Price

Rhys M. Price
MEMBRE
hiboux : 316
pictures :
Jeu 3 Sep - 22:52

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Similarité des êtres
J'ai toujours rêvé de rencontrer un véritable un ami qui fût un confident à qui je puisse ouvrir mon âme, un conseil dans mes délibérations, un consolateur dans mes peines, un autre moi-même par les liens de la tendresse et de la fidélité. J'ai cru, un instant, avoir trouvé ce trésor inestimable !
- 02.02.2004

- Je crains que, du haut de ses sept ans, il ne soit déjà bien plus charmant que toi.

Tu te pinces les lèvres. Cela pourrait ne pas être une boutade, tu ne le prendrais pas vraiment mal pour autant. Au contraire, tu te sens gonflé d’orgueil. Il s’agit de ton fils, après tout. La conversation suit son cours : l’alliance, ta femme, l’anglaise. Nia feint de s’offusquer – ou au moins tu l’espères, quand tu lui demandes de ne pas juger tes conquêtes.

- Qu’entends-je ? Je suis outrée. Scandalisée même. Je veux et je dois approuver chacune de tes conquêtes. Et puis je suis bien plus objective que ta famille. Promis je ne juge qu’au physique, peut-être la personnalité aussi. Il ne faudrait pas que tu ailles avec n’importe laquelle de ces cruches juste pour ses jolies cheveux blonds. Mais garanti cent pour cent sans jugement sur la nationalité.

C’est charmant, cette façon de réagir. Si elle pousse ton sourire à toi est plus entendu. Tu te moques de connaître la nationalité de celles avec lesquelles tu ne restes pas, comme tu peux passer parfois sur des incompatibilités de caractère pour de brèves étreintes. Mais si un jour tu voulais vraiment trouver quelqu’un d’autre, il la faudrait galloise. C’est important, même pour toi, sans que tu ne te l’expliques totalement. C’est une question de racines communes, d’histoires à transmettre. Il y a trop de mensonges, partout autour de toi, pour ne pas embrasser pleinement cette vérité. Cela fait de toi quelqu’un de très communautariste, et tu en as conscience sans vraiment t’en sentir désolé. Tu ne sais pas si elle pourrait comprendre. Mais c’est vraiment charmant, qu’elle agisse ainsi. Tu agiras sans doute aussi comme cela le jour où elle acceptera de faire confiance à nouveau. Et vous serez terribles tous les deux avec Hamlet. Si la pensée t’amuse, elle semble la rendre plus songeuse. Hamlet adolescent… Tu te demandes quelle allure il aura, comment il aura évolué – et tu as hâte de faire ce chemin avec lui.

- Hamlet n’aura pas d’amourettes. Il restera pur toute sa vie. Ce genre d’amour ça ne sert à rien de toute façon.

Tu étends ta main pour saisir la sienne. Nia… Que cela est triste de la voir ainsi, quel gâchis vraiment. Hamlet ne restera pas pur. Tes doigts tatoués serrent un peu ça paume, geste tendre et sympathisant. Il aura ces tatouages aussi un jour, il fera ton travail. Et il aura des amourettes – plein, tu le lui souhaites. Pas que tu sois pressé de le voir grandir, au contraire souvent tu le voudrais toujours le petit garçon qu’il est aujourd’hui. Le garder innocent et heureux, tendre et insouciant… Mais cela n’est pas possible. Tu ne peux pas arrêter la marche du temps. Alors tu ne peux que lui souhaiter que le temps venu, plaisirs et joies seront au rendez-vous. Il n’y a rien de mal à avoir des conquêtes, on se fait du bien sans risquer de se blesser trop fort. Tu libères sa main en songeant à te refaire une cigarette avant d’arrêter ton mouvement. Tu fumes trop.

- Mais, s’il s’avère qu’amourette il y a, alors oui je vais être horrible. Hors de question que n’importe qui approche mon strangulot !

Tu pouffes doucement. Ah ça, ce sera terrible. Tu vous imagines déjà, fusillant du regard une silhouette inconnue au bras d’Hamlet, trouvant mille défauts pour conclure qu’il mérite mieux. Est-ce que c’est cela que font tes sœurs avec toi, vraiment ? Ou détestaient-elles juste Alys ? La question est entière. Mais tu ne peux t’empêcher de faire remarquer à ta charmante amie que son strangulot jugera tout autant qui l’accompagnera. Son sourire te rassure un peu, compte tenu le discours qu’elle tenait à l’instant.

- Je suis très bien toute seule.

Tu ne sais pas si c’est vrai. Est-ce qu’elle est bien toute seule ? Est-ce que tu le supporterais, toi ? Tu es seul, veuf bien sûr, mais tu vis avec ta famille, tu as un fils, tu as des aventures. Déjà parfois cela te semble solitaire, alors qu’en est-il pour ton amie ?

- Puis d’ici là, je serais sans doute catégorisée comme la vieille vaudou folle de l’allée des embrumes ! Il ne fusillera personne du regard parce qu’enfin on arrêtera de tenter de me courtiser.

Tu lèves un sourcil et prend une mine exagérément outrée.

- Mais je ne te permets pas ma divine. Ça n’est pas pour dans si longtemps que cela, une petite dizaine d’années sans doute. Tu auras quoi ? A peu près mon âge. Cela me vexe terriblement, est-ce que je suis près de ressembler à un vieux fou cracmol et cuisinier ? Ça n’est pas très aimable. On tentera toujours autant de te courtiser, tu verras.

Avisant vos verres vides tu jettes un coup d’œil à l’heure. Il ne va pas falloir tarder à se mettre au travail. Tu aimes ce travail, mais tu resterais bien plus longtemps avec ton amie et ton fils. Tu t’accordes le temps d’une dernière cigarette en voyant Hamlet toujours en grande discussion avec la serveuse plus loin. Saisissant feuille et tabac, tu prends ton temps, comme quand gamin tu essayais de faire durer la pause accordée par ton grand père.

- Je ne peux pas te forcer à te laisser courtiser ma belle, mais tu sais… ça n’est pas désagréable. On ne parle pas nécessairement du grand amour. Mais faire les choses petit à petit, ça pourrait peut-être t’aider à apprendre à faire confiance ?

Tu te pinces les lèvres. C’est très franc, très frontal, et tu regrettes un peu ta formulation. D’ailleurs, ce n’est pas parce que cela participe à ton bonheur que cela fera le sien. Tu crois que s’il était encore vivant, tu pourrais le tuer, ce Luke. Tu colles la feuille de ta cigarette et attrapes ton zippo. C’est très sérieux tout cela, trop sérieux peut-être.

- Mais je ne t’y forcerai pas bien sûr. Tu imagines, tu aurais moins de temps pour me voir et je n’aurais personne à qui confier Hamlet. Et en plus, il ou elle ne serait certainement pas assez bien pour toi.

Tu lui fais un clin d’œil en allumant ta cigarette.

@Nia Babajaro - 1 040 mots
en italique, les Price parlent gallois
code du titre par rogers

Invité

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Invité
Ven 18 Sep - 21:23
Similarité des êtres
02 Février 2004

Tes lèvres esquissent un sourire mutin alors qu’il s’offusque. Appuyant ta joue contre la paume de ta main, tu ricanes avec douceur. C’est que tu n’avais pas prévu cette situation. Tu n’avais pas prévu qu’il prenne mal ces dires dont tu es pourtant persuadée de la véracité. Il faut avouer que tu n’as pas vraiment réfléchi à l’âge que tu aurais quand Hamlet aura la capacité de juger tes amourettes. Dans ton esprit, tu te vois déjà vieille et aigri quand dans les faits, Rhys à raison, tu seras à peine plus vieille que lui aujourd’hui. Loin d’être une femme âgée doublée d’une peau de vache donc. Ta main se pose avec douceur sur la sienne et ton pouce caresse sa paume d’un geste se voulant rassurant. « Allons allons, tu déformes mes propos et tu le sais très bien. Tu n’as rien d’un vieux fou enfin ! » Affirmes-tu sereinement. « Cela dit, rien ne garantit ma “bonne conservation” à mes trente-cinq ans. Vu comme je fume et ce que je consomme en général, d’ici dix ans je serais probablement bien plus abimée. » Enfin peu importe. Cette conversation ne mènera nulle part. Tu refuses de l’entendre mais Rhys ne te voit pas comme toi tu te vois. C’est le cas pour une grande partie de la population. Belle, douce ou divine. Ces mots ne te conviennent pas. Tu le laisses dire parce qu’il est ton ami mais tu n’en penses pas moins. Ah quel fléau ce manque flagrant de confiance en toi.

Tes doigts imitent les siens et se saisissent d’une feuille et d’un peu de tabac. Et te voilà à prendre le temps de rouler le tout  en un cylindre parfait ou presque. C’est que, tu en as de l’expérience dans ce domaine. Non pas seulement pour les cigarettes. Mais chez toi, tu prends un malin plaisir à faire tester tes herbes fraîchement arrivées sur tes étales à tes colocataires. Plus ou moins à leur insu de surcroît. Parfois aux effets euphorisants, d’autres fois, tout au contraire, plutôt déprimants. Autant dire que la soirée est rarement bonne quand il s’agit de tester celui-ci. Mais qu’importe. Tu dois bien savoir ce que tu vends et les effets que ça peut avoir. Alors quoi de mieux que de tester ces plantes toi-même ?

Au bout du zippo, une petite flamme vacille alors que ta cigarette, fraîchement roulée, s’allume. Ton ami parle, et tu l’écoutes d’une oreille néanmoins distraite. Les arguments qu’il avance, ce n’est rien que tu n’as pas déjà entendu mille fois par tes soeurs, par des amis, par ta mère même qui se désole de te voir si seule. Et pourtant tu n’as jamais cédé. Peut-être parce que tu réagis comme une enfant. Plus on te dira de faire quelque chose et moins tu le feras. Ou alors est-ce simplement une peur mal placée et un total manque de confiance en autrui. Sans doute est-ce les deux. Tu as eu ta dose de souffrance pour la dizaine d’année à venir c’est certain. Il est hors de question que tu ne sois blessée plus encore. Heureusement que tu t’es forgée cette armure dure comme de l’acier autour de ton coeur, autour de toi. Cette protection que tu penses impénétrable mais qui ne l’est pas. Nasiya, Josiah, Léonard, Timothy, Rhys ou Hamlet, tant d’hommes (et un adorable enfant) qui se sont frayés un chemin dans ton coeur et auxquels tu accordes une confiance complètement aveugle. « Je n’ai pas besoin d’apprendre... Je sais déjà le faire. Regarde, toi tu l’as totalement, ma confiance. Mon colocataire et son compagnon aussi. Ton fils idem. Nas et Jos également. Ça me suffit. Je suis bien consciente que tu ne parles pas de ça, que tu ne parles pas de vous. Je pourrais me remettre à flâner et à papillonner des yeux oui. Mais par tous les Lwas comme je n’en ai pas envie ! » Marquant une pause, tu tires sur la cigarette coincée entre ton index et ton majeur droits. « Et comme tu le dis, cette personne ne serait jamais assez bien pour moi ! Mais ne te méprends pas. Si un jour il s’avère que je ne suis effectivement plus seule - ce dont je doute - il est hors de question que je vous écarte de ma vie pour autant. Je ne vais certainement pas abandonner mes plus proches amis enfin ! » Conclus-tu non sans ricaner.

Hamlet revient enfin près de votre table. Ses affaires sont faites. Il semble prêt et excité à l’idée de venir dormir chez toi. Et voilà quelque chose qui t’emplit de joie. Ébouriffant ses cheveux à nouveau, sans prendre en compte ses protestations, tu lui adresses un clin d’oeil. « Tu en as mis du temps ! J’ai presque failli partir sans toi ! » Tu plaisantes, le taquines. Tu te délectes de voir sa mine outrée. Tu le rassures assez vite bien sûr, lui avouant qu’il ne s’agissait là que d’une blague et que jamais tu ne partirais comme ça sans lui. Les minutes passent rapidement. Les cigarettes se consument. Et voilà qu’il est déjà l’heure de quitter le restaurant. Un baiser déposé sur la joue de ton ami que le jeune Hamlet imite à son tour et les plats promis sous le bras, vous quittez le Petit Ogre pour mieux revenir y squatter demain matin.
(c) DΛNDELION


890 mots

Rhys M. Price

Rhys M. Price
MEMBRE
hiboux : 316
pictures :
Sam 19 Sep - 20:58

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Similarité des êtres
J'ai toujours rêvé de rencontrer un véritable un ami qui fût un confident à qui je puisse ouvrir mon âme, un conseil dans mes délibérations, un consolateur dans mes peines, un autre moi-même par les liens de la tendresse et de la fidélité. J'ai cru, un instant, avoir trouvé ce trésor inestimable !
- 02.02.2004

La main de Nia se pose sur la tienne alors qu’elle te sourit. Tu ne l’as pas vraiment pris mal, bien sûr, tu te contentais surtout de faire ressortir l’absurdité de son argumentaire. Mais ce petit geste te fait chaud au cœur – ça a quelque chose de touchant de la voir essayer de te rassurer ainsi.

- Allons allons, tu déformes mes propos et tu le sais très bien. Tu n’as rien d’un vieux fou enfin ! Cela dit, rien ne garantit ma “bonne conservation” à mes trente-cinq ans. Vu comme je fume et ce que je consomme en général, d’ici dix ans je serais probablement bien plus abîmée.

Tu ris doucement en lui désignant ta propre cigarette.

- C’est vrai que je vis une vie d’ascétique depuis mon plus jeune âge, et que je n’ai aucun de ces vices que tu viens de décrire… Je ne bois jamais, ne fume pas, n’ai pas un intérêt pour la nourriture. À moins que le sexe ne conserve, puisque c’est bien le seul que nous n’avons pas en commun, ou je suis vraiment mal barré pour la suite et je dois m’attendre à décrépir à toute vitesse dans les années qui arrivent, ou tu es de mauvaise foi, ma délicieuse amie. Et pour tout te dire, j’ai comme projet de rester parfaitement charmant pendant au moins, quoi… Deux ou trois décennies de plus !

Au bas mot. Tu es certain que tu feras un merveilleux vieillard, tout coloré et joyeux. Cadell n’était pas vilain, jusqu’à la fin, avec ses grands yeux bleus et son air débonnaire en public – le genre de papy que l’on pourrait croire farceur au premier abord. Il était moins beau, le soir, en bas. Tu te demandes si toi aussi, tu perds un peu de ton sex-appeal quand tu te mets au travail – à ton vrai travail, tu veux dire. Tu es assez certain que Nia restera parfaitement charmante même à un âge avancé. Elle portera ses rides comme autant de marque de sa sagesse et de son esprit, ça lui donnera une certaine sensualité. Mais ce n’est pas comme si elle avait besoin d’attendre jusque-là pour recommencer à flirter.

- Je n’ai pas besoin d’apprendre... Je sais déjà le faire. Regarde, toi tu l’as totalement, ma confiance. Mon colocataire et son compagnon aussi. Ton fils idem. Nas et Jos également. Ça me suffit.

Elle marque un point, là. Tu grimaces, tu n’aimes pas beaucoup que l’on mette tes arguments en défaut. Tu t’apprêtes à lui dire que ce n’était pas à cela que tu faisais référence, mais avant que tu aies eu le temps d’ouvrir la bouche, elle continue :

- Je suis bien consciente que tu ne parles pas de ça, que tu ne parles pas de vous. Je pourrais me remettre à flâner et à papillonner des yeux oui. Mais par tous les Lwas comme je n’en ai pas envie !

Tu tires sur ta cigarette, sans répondre. Si elle ne veut pas, tu ne vas pas la forcer. Peut-être que c’est égoïste, déplacé de ta part de penser qu’elle pourrait trouver son plaisir aux mêmes endroits où toi tu trouves le tien. Si ça ne l’intéresse pas, si ça ne lui manque pas, pourquoi le ferait-elle ? Tu ne peux pas te demander si toi, cela t’a déjà lassé ou ennuyé, depuis que tu as découvert ta propre sensualité. Tu ne penses pas. Depuis ton adolescence, tu as toujours eu des conquêtes. Hommes comme femmes se sont succédés dans tes bras, ici, en France et au Japon. Et puis Alys, bien sûr. Finalement, le moment où tu as été le moins actif sexuellement parlant, c’est pendant ton mariage. Pas que tu n’en avais pas envie, mais il t’importait plus de prendre soin de ton épouse, et cela ne te dérangeait pas de ne rien faire tant que tu pouvais être avec elle. Tu l’aimais vraiment, Alys. Ton pouce fait tourner ton alliance autour de ton doigt.

- Et comme tu le dis, cette personne ne serait jamais assez bien pour moi ! Mais ne te méprends pas. Si un jour il s’avère que je ne suis effectivement plus seule - ce dont je doute - il est hors de question que je vous écarte de ma vie pour autant. Je ne vais certainement pas abandonner mes plus proches amis enfin !

Elle est très sérieuse. Cela te fait sourire. Tu n’as pas son caractère, sur cela au moins. Quand tu étais avec Alys, tu n’avais pas envie d’être avec quelqu’un d’autre qu’elle – elle occupait le plus gros de ta vie sociale, de ta vie tout court. Et comme elle n’était pas sorcière, on t’a rarement vu trainer dans les bars du Chemin de Traverse ou du monde magique à l’époque où tout allait bien. Tu crois que c’est ce qui te donne le moins envie de retomber amoureux : tu l’aimes beaucoup ta vie maintenant, partagées entre ta famille et ceux que tu peux appeler tes amis.

- Tu m’en vois ravi ma douce, je ne sais pas ce que je ferai sans toi.

Tu es très sérieux, à ton tour. La cigarette est trop vite fumée, et les clients se pressent déjà dans la salle au loin. Certains sont même déjà installés en terrasse, alors que tu écrases ton mégot dans le cendrier en étirant tes jambes. Hamlet est revenu se poser avec vous, et il est occupé à montrer à la belle nigériane sa collection de cartes de sorciers célèbres quand tu te décides à te lever.

- Bon attendez quelques minutes, je vais vous préparer vos plats.

Tu salues quelques habitués que tu reconnais avant de glisser en cuisine. Tu enfiles ton tablier et fait l’inventaire de la cuisine. Bien, au moins le nouveau commis s’en est bien tiré sur les préparations. Tu t’affaires alors que dehors, le soir tombe et le monde est arrivé. Il ne te faut pas très longtemps avant de ressortir, trois rations sous le bras.

- Et voici mes tous beaux ! Trois rations de fish and chips !

Hamlet sautille de joie, et tu le couves d’un regard tendre en tendant la nourriture à ton ami. Le garçonnet vient s’accrocher à tes jambes pour t’enlacer, et tu regrettes une nouvelle fois de travailler et de ne pas pouvoir rester avec eux. Quelle vie…

- À demain Pa !
- Tu vas me manquer.
- Oh ça va, on se voit demain !

Ton fils lève les yeux au ciel, et tu lui adresses un regard presque choqué avant de forcer sur tes traits une moue exagérément triste. Cela le fait rire plus qu’autre chose.

- Mais je t’aime !
- Moi aussi mon chéri. Et tu es sage hein. Tu écoutes Nia, tu ne fais pas de bêtises et tu te laves bien les dents ?
- Oui Pa…

Il roule des yeux avant d’aller attraper la main de Nia, visiblement pressé de partir avec elle. Cela te rendrait presque mélancolique, si tu ne trouvais pas cela si charmant. Nia dépose un baiser sur ta joue en te saluant.

- Merci encore ma divine.  Et salue ton colocataire pour moi !

Tu les regardes partir, les mains dans les poches. Alors qu’ils disparaissent de ton champ de vision, tu ne peux t’empêcher de lâcher un long soupir. Il y a déjà des commandes de passées, et des voix joyeuses qui commentent les entrées préparées par ton second t’arrivent de la terrasse. Il est l’heure de s’y mettre.

@Nia Babajaro - 1 251 mots
en italique, les Price parlent gallois
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