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Wind and words. ✶ Damocles
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Sam 25 Avr - 5:49

Wind and words.
Damocles & Mara

« Why is it that when one man builds a wall, the next man immediately needs to know what's on the other side ? »
Début Mars 2004

Je me réveille en sursaut. Un cauchemar ? Non, je m'en souviendrais. Je me souviens toujours de mes cauchemars, à mon plus grand regret. Mes yeux mettent quelques secondes avant de s'adapter à la noirceur de ma chambre et je remarque alors Jack qui vient de s'installer sur moi, me fixant droit dans les yeux.

« Qu'est-ce qu'il y a, Jack ? »

Pas un son ne sort de sa gueule mais il ne bouge pas et continue de me fixer. Je me tourne alors sur le côté et, vexé, il quitte mon lit. Je déteste quand il fait ça. Qu'il vienne se blottir contre moi pendant que je dors ne pose absolument aucun problème, mais qu'il me réveille et me fixe comme s'il avait vu un fantôme, c'est extrêmement flippant. Alors que je m'apprête à fermer les yeux, je constate que même descendu du lit, il continue de me fixer. Jack n'est pas un chat mais bel et bien un fléreur, je me demande alors s'il n'y a pas quelque chose qui cloche.

Je me tire de mon lit, je ne sais même pas quelle heure il est mais à en juger la couleur du ciel, on n'est pas loin du lever du soleil. Je m'attends à ce que Jack me conduise quelque part, mais il ne bouge pas et me continue de me fixer. Je fronce les sourcils, ne comprenant pas vraiment ce qu'il veut me faire comprendre. C'est comme les rapeltout, c'est pratique pour réaliser qu'on oublie quelque chose, mais le problème c'est qu'on ne sait jamais quoi. Je vais vérifier que ma porte est bien verrouillée ou que je n'ai rien laissé sur le feu, mais je ne vois vraiment pas.

« T'es vraiment fatiguant quand tu fais ça... »

Je me remets dans mon lit doucement, m'apprêtant à fermer les yeux pour finir ma nuit quand soudain je me pose une question. Le genre de question qui empêche de dormir lorsque l'on ne sait pas la réponse. Je ne sais plus si j'ai bien verrouillé la boutique avant de partir hier soir. Je le fais si machinalement que ce n'est pas le genre de chose dont je me souviens. Je tente de me rendormir et de ne pas y penser, mais c'est presque impossible. Et Jack est retourné se coucher, ce qui veut dire qu'il me fixait bien pour cette raison. Je suis tentée de me préparer et d'aller vérifier que tout va bien, mais c'est sûrement une fausse alerte. Si je me rend sur place et que je me rends compte que c'était fermé, je vais passer la journée à être de mauvaise humeur, mais s'il arrive quelque chose... Oh non, je vais jamais me le pardonner.

Je me sort du lit et jette un coup d’œil à l'horloge. Cinq heures du matin, bon, ça me fera simplement une grosse journée mais ce n'est pas la mort non plus. Je rattraperai mon sommeil durant ma pause déjeuner ou entre deux rush. Je quitte mon studio en vitesse mais en vérifiant malgré tout deux fois que j'ai bien fermé, ce serait le comble que quelqu'un rentre chez moi pendant que je vais vérifier la boutique. Je vais finir par croire que Jack monte un complot contre moi.

« Pourvu qu'il n'y ait rien. »

Même si je risque d'être de mauvaise humeur, je préfère aller vérifier pour rien que de me retrouver au chômage. J'imagine la réputation que l'on va me faire si mon patron me renvoie pile au moment où mon annonce concernant les Crécerelles a été dévoilée. Je quitte l'équipe officiellement pour la saison. J'ai dû prendre ma décision il y a quelques jours, mais la situation est telle qu'il m'était impossible de remonter sur mon balai dans le délai qui m'était imposé.

Quelques arrêts de bus et quelques centaines de mètres plus tard, j'arrive enfin sur le Chemin de Traverse. Je crois que je n'ai jamais vu ce chemin aussi calme depuis que je travaille dans le coin. Dire qu'il y a quelques jours tout le monde faisait la fête ici-même pour le Carnaval organisé par mon collègue. Quelle journée... Mais ce sont globalement de bons souvenirs, c'était un bon moyen de m'aérer l'esprit. J'aurais pu dire que le chemin était totalement désert, mais je remarque du remue-ménage pile au niveau de ma boutique.

« Oh non... »

J'accélère mon pas et rejoint le petit groupe de personnes qui se trouve devant la boutique. J'avais espéré durant les dernières secondes qu'il s'agissait de la boutique voisine mais non, ils y a eu un casse dans la boutique de Quidditch. La vitrine est en morceau de ce que je constate à première vue. Je suis sous le choc et mes mains se mettent à trembler. J'espère que ce n'est pas de ma faute...

« Par Merlin, qu'est-ce qu'il s'est passé ?! »

La question est un peu stupide, mais j'ai besoin de savoir s'il y a eu plus de dégât qu'une simple vitrine brisée.

« Je travaille ici, je suis Mara Lochlainn. »

Dis-je en m'approchant de l'homme qui semble être en charge et qui semble finir d'interroger une personne. Je fronce les sourcils, parce que je reconnais cet homme, je suis certaine de l'avoir vu quelque part, mais où ? Ce n'est pas l'important pour le moment.

J'ignore encore ce qu'il s'est passé. S'il y a eu casse mais que l'enchantement était en place, je ne serai pas en tort. Après tout, s'il y a du monde devant la boutique c'est qu'ils ont été alerté et l'enchantement est censé prévenir les autorités si quelqu'un essaie de rentrer durant la nuit. Je ne veux vraiment pas perdre ce boulot, pas juste après avoir perdu mon poste de batteuse titulaire des Crécerelles de Kenmare. Comme si la honte personnelle ne suffirait pas, je sais que les médias ne me lâcheront pas. J'espère aussi qu'il ne s'agit pas justement d'un coup monté pour me causer du tort. En tout cas, Jack avait pressenti que quelque chose ne tournait pas rond. Un jour il faudra vraiment que je trouve un sortilège pour le faire parler, c'est juste un cauchemar d'essayer de le comprendre.
(c) DΛNDELION


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Sam 25 Avr - 19:54


Wind and words
- début mars 2004 -



Les premiers badauds commencent à arriver. Ce sont de rares passants insomniaques ou des locataires penchés à leur fenêtre, leur curiosité piquée par l’agitation qui entoure la boutique d’accessoires de Quidditch. Pourtant, le soleil n’est même pas encore levé. Enjambant avec précaution les éclats de verre qui parsèment le sol, Damocles observe l’intérieur de la boutique à travers la vitrine brisée. Heureusement, les dégâts ne semblent pas très sérieux. Des présentoirs ont été renversés et leur contenu répandu au sol, mais à priori, rien n’a été cassé en dehors de la vitrine. Il faudra voir avec le propriétaire si de la marchandise est manquante. Le dernier Brossdur vient de sortir et tout le monde se l’arrache, Damocles ne serait pas étonné qu’on fracasse la devanture d’un magasin pour si peu. Par les temps qui courent, tout le monde est à fleur de peau et les incidents mineurs de ce genre se multiplient, mobilisant la Brigade à toute heure du jour et de la nuit. Il ne s’agit probablement que d’un petit malin frustré d’avoir vu son équipe préférée perdre, et dont la pinte de trop bue hier soir lui a donné un nouveau courage, occasionnant dégâts pour le malheureux propriétaire du magasin, et perte de temps conséquente pour la brigade.

Damocles laisse les deux autres agents qui l’accompagnent effectuer les contrôles de routine : sortilèges de révélation, prises de photo et de notes, et caetera. La totale. Les détracteurs du Ministère sont déjà nombreux, et les instructions émanant de la Communication sont claires : il faut donner la meilleure image possible de nos forces de l’ordre, alors aucune enquête n’est négligée et on ne lésine pas sur les moyens. Peu importe si cela augmente la charge de travail déjà élevée des brigadiers. Damocles se dirige vers une sorcière assez frêle, la quarantaine, qui se tient à l’écart des quelques curieux. Elle se serre dans une épaisse cape d’hiver sous laquelle on peut voir une chemise de nuit qui tombe jusqu’à ses bottes enfilées à la hâte, et ses yeux craintifs sont fixés sur lui alors qu’il s’approche d’elle. C’est elle qui a prévenu les forces de l’ordre une demi-heure plus tôt, après avoir été réveillée par un bruit de verre brisé. De garde cette nuit là, Damocles et ses collègues avaient débarqué une dizaine de minutes plus tard, et depuis elle n’avait cessé de les fixer d’un air apeuré, comme si la présence des brigadiers même signifiait les ennuis. Damocles s’arrête près d’elle, sortant de sa poche son carnet et sa Plume à Papote acquise récemment. D’abord réticent à l’utilisation d’un tel objet, il s’est finalement habitué au luxe de ne pas avoir à prendre lui-même ses notes, le plus difficile étant de faire abstraction des mouvements surexcités de la plume enchantée. La femme tire nerveusement sur une cigarette, et Damocles consulte les notes prises un peu plus tôt.
« Maryse, c’est ça ? Vous habitez en face ? 
- Oui, au dessus de la papeterie de mon mari, répond-elle d’un ton hésitant, regrettant manifestement d’avoir été celle qui les a prévenus.
- Vous connaissez le propriétaire ?
- Pas vraiment, ils sont plusieurs à y travailler. On se parle pas trop, je saurais pas vous dire. Mais entre commerçants, on peut se soutenir, c’est pour ça que j’ai appelé dès que j’ai entendu le bruit. Avec les enfants, vous savez…
- Et vous n’avez vu personne ?
- Non, je dormais. C’est le bruit qui m’a réveillée, mais quand j’ai regardé par la fenêtre je n’ai rien vu.
- Vous vous souvenez de l’heure ?
- Vers trois heures du matin, je pense.
Damocles regarde sa montre, les sourcils froncés. Le cadran affiche bientôt cinq heures.
- Je croyais que vous nous aviez appelés tout de suite.
- Je sais plus, il était peut-être plus tard…
La femme s’agite, visiblement mal à l’aise. Pas la personne la plus courageuse. Elle avait sûrement entendu le bruit et regardé par la fenêtre, avant de se recoucher en espérant que quelqu’un d’autre s’occupe du problème. En voyant quelques heures plus tard que rien ne s’était passé, elle avait probablement culpabilisé et contacté la brigade à ce moment là. Damocles regarde la plume qui s’agite furieusement sur le papier et pousse un soupir.
- Ce n’est pas grave, on va reprendre depuis le début, dit-il doucement.
La plume trace un trait bien noir sur le papier.

Une bonne demi-heure plus tard, Damocles libère la pauvre femme qui se hâte de retourner chez elle. Impossible de lui tirer une réponse claire et censée. Tant pis, ils reviendront plus tard dans la journée. En attendant, leur enquête n’avance pas beaucoup. Le bureau des commerces magique avait retrouvé le propriétaire et se chargeait de lui envoyer un hibou, mais tant que l’intéressé ne venait pas lui-même constater les dégâts, Damocles et ses collègues étaient pour ainsi dire inutiles.
Le petit attroupement autour de la boutique chuchote, en proie aux spéculations. Certains posent des questions auxquelles les brigadiers tentent de répondre le plus simplement possible, sans révéler quoi que ce soit. Le propriétaire tard à arriver, et Damocles s’impatiente. Lorsqu’une jeune femme sort de la foule s’approche, sûrement pour lui poser une question, il se prépare à lui dire de passer son chemin, mais elle se présente comme l’une des employées. Damocles pousse un soupir de soulagement en se tournant vers elle.
« Enfin, ça fait une demi-heure qu’on a envoyé un hibou ! »
En voyant l’expression de la jeune femme, il regrette son ton brusque. La femme qui les a appelé, Maryse, a parlé d’un homme comme étant le propriétaire. La brune n’est probablement qu’une simple employée de la boutique, et c’est certainement le hasard si elle se trouve ici. Damocles se reprend et lui tend la main, poursuivant d’un ton plus calme.
« Damocles Slughorn. On n’en sait pas encore beaucoup. Quelqu’un a brisé la vitrine et s’est amusé à tout vandaliser l’intérieur de la boutique. C’est votre collègue d’en face qui nous a appelés il y a une heure environ. Vous seriez capable de nous dire s’il manque quoi que ce soit ? »
A côté de lui, la Plume à Papote s’agite sur le carnet. Damocles jette un oeil au nom que la femme lui a donné. Mara Lochlainn, ça lui dit vaguement quelque chose. Il faudra qu’il vérifie, mais il a l’impression de l’avoir déjà vue quelque part. Il la dévisage, cherchant dans son esprit, mais dès qu’il a l’impression que la réponse va lui parvenir, elle lui échappe. Tant pis, il pourra s’en occuper plus tard, pour le moment ce qui lui importe, c’est de comprendre ce qu’il s’est passé.


1174 mots



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Sam 25 Avr - 21:00

Wind and words.
Damocles & Mara

« Why is it that when one man builds a wall, the next man immediately needs to know what's on the other side ? »
Je laisse échapper un bâillement alors que j'arrive finalement sur le chemin de Traverse. En plus d'être fatiguée à cause d'une nuit écourtée, il fait extrêmement froid. Dans la précipitation, je n'ai pas pris le temps de m'habiller suffisamment chaudement. On est encore en plein hiver, et même si le printemps ne devrait pas tarder à pointer le bout de son nez, j'ai bien trop froid. C'est emmitouflée dans la cape qui me sert de seule barrière contre cette matinée hivernale que je m'approche du petit groupe assemblé devant la boutique. Pourquoi est-ce qu'il y a autant de monde à cette heure-ci ? Le sorcier n'est pas différent du moldu, toujours avide de potin croustillant et curieux comme ce n'est pas permis.

Mon regard s'attarde sur la vitrine, ou du moins, ce qu'il en reste. Ce n'est clairement pas un accident, la personne responsable de la casse semblait en vouloir soit au Quidditch soit à son propre reflet. Ça me fait d'ailleurs tout drôle d'être debout à cet endroit précis, comme chaque matin, mais de ne pas me voir au travers du reflet de cette vitrine. Les réparations ne devraient pas être un trop gros problèmes, mais j'ai bien peur qu'ils aient volé de la marchandise.

Alors que je m'avance pour en savoir plus sur la situation, je sens des regards braqués sur moi et je ne peux faire semblant de ne pas entendre leurs chuchotements.

« Il paraît que c'est fini avec les Crécerelles. »

Comment louper la nouvelle fraîche de la veille ?

« Ouais, la Gazette en a parlé dans la rubrique sport. »

Je les regarde, les dévisage, mais je ne dis rien. Que la nouvelle soit dans tous les journaux intéressés, c'est une chose, mais de faire de fausses messes basses de manière à me mettre mal à l'aise, je ne comprends vraiment pas l'intérêt. Il fallait s'y attendre de toute manière, il y a pourtant tant de personnes qui s'attendaient à ce que je ne reprenne pas mon poste pour la saison. Après plus de quatre mois à l'arrêt, c'était évident. Je n'allais pas revenir comme une fleur, comme si rien ne s'était passé.

Un vent glacial se lève pile au moment où j'arrive au niveau de l'homme qui semble être en charge. Je regarde autour de nous, à part tous ces curieux et la voisine d'en face, il n'y a personne de familier. Mon patron n'est pas là, je ne sais pas si je dois m'inquiéter ou non. Je demande alors ce qu'il se passe tout en me présentant. Je sais que l'on ne me laissera pas passer si je ne précise pas que je suis employée de la boutique qui vient d'être vandalisée. L'homme semble soulagé que quelqu'un arrive enfin, prétextant un hibou ayant été envoyé une demi-heure plus tôt. Je fronce les sourcils car je n'ai jamais rien reçu.

« Je n'ai rien reçu... Mais si vous avez envoyé un hibou à mon patron, il ne devrait pas tarder dans ce cas. »

Il va être dévasté. Ce ne serait pas la première fois, il m'a raconté avoir déjà vécu deux cambriolages durant toute sa carrière, mais sa carrière a été très longue, je ne saurais même pas lui donner un âge. Un cambriolage n'est jamais une chose agréable, surtout quand on est attaché à l'endroit. L'homme qui est en charge se présente alors, me précisant qu'ils ne savent pas grand chose sur ce qu'il s'est passé. Il ajoute également que c'est la voisine d'en face qui a prévenu les autorités, finissant par me demander si je serais capable de dire s'il manque quelque chose. Je tourne mon regard vers la papeterie qui se trouve juste en face. Si quelqu'un les a prévenus, c'est que j'ai bel et bien oublié l'enchantement avant de partir hier soir. Mais comment est-ce possible ? Je le fais à chaque fois... J'essaye de repenser à ce qui a bien pu me perturber avant que je ne parte, mais impossible de me souvenir avec précision de mon départ la veille.

« Euh, oui, je peux vous aider pour ça. Même sans le carnet d'inventaire, je saurai vous dire à l’œil s'il nous manque quelque chose. »

Je pénètre dans la boutique en tentant d'éviter les morceaux de verres qui jonchent le sol. Ils n'y sont pas allés de main morte. A première vue, on dirait presque du vandalisme gratuit, pur et simple. Mon premier réflexe est de me diriger vers la caisse que je déverrouille pour vérifier que tout le fond de caisse est bien présent. Ce dont je suis certaine, c'est que l'argent du coffre a bien été déposé à Gringotts hier avant que je ne parte. Je ne m'amuse pas à compter les noises, mais à moins d'avoir volé seulement une ou deux pièces, les cambrioleurs n'en voulaient pas à l'argent du magasin.

« Il ne manque rien dans la caisse, ils n'en avaient apparemment pas après l'argent. »

J'observe alors la boutique. Il y a beaucoup de casse, notamment des robes de Quidditch déchirées, des balais brisés en deux. La personne qui a fait ça semblait être haineuse.

« Je n'ai pas l'impression qu'il manque quoique ce soit. Il faudrait tout recompter et comparer avec l'inventaire, mais même le nouveau balai qui était exposé en vitrine n'a pas bougé... »

Je m'approche du nouveau Brossdur que l'on venait juste de recevoir.

« Il a juste été brisé en deux morceaux... »

Est-ce une attaque personnelle ? Un hasard ? Je n'arrive pas à savoir, je ne pense pas que mon patron ait des ennemis. Il n'y a pas de concurrence sur le Chemin de Traverse, il a toujours eu le monopole du Quidditch à Londres. Et puis il reste toujours ce mystère de l'enchantement oublié. Comment j'ai pu être aussi peu prudente ? J'essaie de me remémorer précisément du moment où j'ai quitté le magasin. Est-ce que quelqu'un m'a parlé ? Est-ce que j'étais plus fatiguée que d'habitude ? Est-ce que j'avais quelque chose de prévu ? Toutes les soirées de fermeture se ressemblent tellement qu'elles se mélangent dans mon esprit.

« Ça a eu lieu vers quelle heure ? »

Je reste encore abasourdie par ce qu'il vient de se passer, d'autant plus que Jack avait senti que quelque chose ne tournait pas rond. Si seulement il avait agi comme ça dès mon retour au studio, j'aurais pu éviter le carnage.
(c) DΛNDELION


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Sam 25 Avr - 23:30


Wind and words
- début mars 2004 -



L’employée semble déstabilisée par sa question. Dans ses yeux, Damocles lit l’hésitation, peut-être même l’inquiétude. S’il y a du grabuge, elle sera la première à le savoir et donc à en informer son patron. Pour peu que ce dernier soit un tant soit peu abruti et désagréable, elle risque d’être la première cible de sa grogne. Surtout après l’avoir tiré du lit à cinq  heures du matin pour lui annoncer le potentiel cambriolage de sa boutique. Mais pour l’instant il n’est pas là, alors autant recueillir le plus d’informations possible en attendant son arrivée pour avoir un maximum de détails à lui donner.
Le groupe de curieux qui les entoure s’est encore agrandi avec les premières lueurs de la matinée et depuis l’arrivée de la jeune femme. Ça murmure et ça potine sec parmi les spectateurs. Certains paraissent anormalement surexcités, montrant l’employée du doigt, chuchotant avec animation. Ils parlent des journaux, de sport. Rien d’étonnant en somme, l’incident ayant eu lieu à la boutique d’accessoires de Quidditch. Mais c’est la jeune femme qu’ils désignent et dévisagent avec des yeux ronds. Soudain, Damocles remet son nom en place. Mara Lochlainn, batteuse des Crécerelles de Kenmare, quitte l’équipe suite à une blessure. Il a lu l’article pas plus tard que tout à l’heure, parcourant distraitement les lignes annonçant le retrait de la joueuse de la scène nationale et internationale dans un moment d’ennui. C’est bien la jeune femme de la photo illustrant la chronique qui se tient devant lui. Il la revoit, souriante sur son balai, saluant la foule d’un geste enthousiasmé. Il la revoit également mordant dans un gros beignet recouvert de sucre et faisant la grimace en se plaignant d’un goût ignoble, quelques semaines plus tôt à peine, pas si loin d’ici, alors que le Chemin de traverse s’était temporairement habillé de milles couleurs vives et s’agitait sur des rythmes endiablés. C’était donc ça, sa réponse. Comme quoi, parfois cela ne sert à rien de chercher, il vaut mieux attendre qu’elle se présente toute seule. Mais Damocles ne dit rien, il est là pour travailler, pas pour jouer les commères comme les badauds attroupés autour d’eux. Et Mara Lochlainn n’a sûrement pas la tête à ça pour le moment.

Suivant l’ancienne joueuse en prenant soin d’éviter les morceaux de verre, Damocles fait un signe aux autres brigadiers pour leur demander d’évacuer l’attroupement. Moins il y aura de monde, mieux ce sera. Les curieux ne sont bons qu’à laisser aller leurs racontars et à déformer la réalité, Damocles préfère les savoir loin. A l’intérieur, Mara Lochlainn se dirige immédiatement vers le comptoir et sa caisse enregistreuse pour constater si elle a été vidée. Ce n’est apparemment pas le cas, et Damocles fait la grimace. Si rien n’a été volé, c’est qu’il s’agit uniquement d’un acte de vandalisme pur. Les Gobelins de Gringotts ne vont pas voir ça d’un très bon oeil, le patron a intérêt à savoir sérieusement négocier s’il veut obtenir un dédommagement. Ses craintes sont confirmées par les  observations suivantes. Si rien n’a disparu, une bonne partie de la marchandise a été ruinée, brisée. La personne responsable de ce carnage s’est particulièrement acharnée, allant jusqu’à briser des balais en plusieurs morceaux. Ce n’est pas si facile de briser un balai, il faut vraiment y mettre de l’ardeur. La ou les personnes qu’ils cherchent doivent avoir une sacré dent contre le Quidditch.

Damocles fait le tour du magasin, notant au fur et à mesure les objets que lui désigne la jeune femme. A vu de nez, il y en a pour plusieurs centaines de gallions de dégâts. Cela représente une somme considérable, et Damocles peut comprendre le désarroi de l’employée. D’habitude, les magasins abritant une marchandise aussi coûteuse font en sorte de la protéger avec de nombreux sortilèges de protection, depuis de simples sort de détection jusqu’à des enchantements permettant de piéger les intrus jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre. Mais là, rien n’avait été trouvé. Les brigadiers avaient ratissé la boutique à la recherche de traces d’enchantements, mais avaient fait chou-blanc, en dehors d’un simple Collaporta lancé sur la porte d’entrée de la boutique. Mince protection, puisque le ou les intrus s’étaient contentés de passer à travers la vitrine. Ils n’avaient pas trouvé non plus de trace de magie de la part des intrus, en dehors d’un Confringo lancé sur une caisse contenant des Souaffles à présent réduits en poussière. Mara Lochlainn semble de plus en plus désemparée, visiblement en proie au questionnement. Lorsqu’elle lui demande l’heure de l’incident, Damocles fronce les sourcils en regardant son carnet.
« Impossible d’avoir une réponse claire de la part de votre voisine, mais ce serait entre trois heure et quatre heures et demi du matin. Elle ne se souvient pas, ou ne veut pas en dire plus. »
Il hésite quelques secondes.
« Normalement, dans des cas comme celui-là, on peut déterminer l’heure de l’intrusion en détectant à quelle heure le sortilège de protection de la boutique a été déclenché. Mais ici, il n’y en avait pas. »
Étrange choix de la part du propriétaire, de ne pas protéger son commerce. Mais bon, Damocles n’est pas là pour juger. Encore que ça lui rajoute du travail au final. Et là, étant donné le degré d’acharnement employé pour détruire les équipements de la boutique, la personne aurait sûrement trouvé un moyen de contourner la protection pour faire un maximum de dommages avant l’arrivée de la brigade. Un sortilège d’explosion bien placé ne prend qu’une demi seconde à lancer.
« Vous pensez à quelqu’un qui pourrait vous en vouloir, pour une raison ou pour une autre ? »
Qui peut bien être si en colère contre cette boutique et ses employés ?

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Dim 26 Avr - 2:03

Wind and words.
Damocles & Mara

« Why is it that when one man builds a wall, the next man immediately needs to know what's on the other side ? »
Un cambriolage, c'est impressionnant. Je crois que c'est la première fois que j'en vois un de mes propres yeux. Inconsciemment, je fais un transfère sur mon petit studio ou la maison à Howth, en Irlande. Je crois que si j'étais témoin d'un tel carnage sur quelque chose qui m'appartient, je serais dans tout mes états. Il suffit de voir l'état de choc dans lequel je suis, et pourtant je ne suis qu'employée du magasin.

Lorsque j'entre dans la boutique, je témoigne d'un chaos sans nom. Pourquoi un tel acharnement ? Même si ces dernières semaines, le calme est revenu dans la boutique étant donné que Noël est passé, cette boutique, jusqu'au plus lointain de mes souvenirs, a toujours été un lieu de joie et de bonheur. Je me souviens encore du premier balai que j'ai acheté ici avec mon père. Je me souviens aussi du jour où j'ai acheté tout l'équipement des Crécerelles, de nombreuses années avant même de rejoindre officiellement l'équipe. Pourquoi tant de violence ? Je crois que j'aurais été beaucoup moins touchée par la situation si les balais avaient été volés plutôt que détruits. L'argent rend l'être humain complètement fou, mais là, il ne s'agit même pas de cette folie.

J'analyse la boutique dans son ensemble. Elle n'est pas immense, mais suffisamment grande pour accueillir du monde et de nombreuses étagères. Je ne pensais pas, la première fois que j'ai travaillé ici, que je connaîtrais la place des produits par cœur. Evidemment, tout est rangé dans un ordre précis, mais avant, je cherchais toujours pendant de longues minutes. Maintenant, d'un simple coup d'oeil je sais si chaque chose est à sa place ou non, s'il manque de la marchandise ou non. Le désordre exceptionnel rend la situation plus difficile, mais je devine facilement que rien n'a été volé, ce qui rend la situation d'autant plus glauque. C'est presque aussi glauque qu'une personne tuée de sang-froid, sans raison, juste pour le simple plaisir de tuer. Je ne suis pas une professionnelle des cambriolages et cet homme, Damocles Slughorn, sera plus à même de tirer une conclusion proche de la réalité, mais tout donne l'impression qu'ils ont passé du temps à tout saccager. Ce n'est pas comme s'ils s'étaient dépêchés et avaient juste renversés deux ou trois objets. Un balai n'est pas quelque chose que l'on brise facilement.

Je rapporte ce que je constate au brigadier et je lui demande également l'heure à laquelle ça s'est produit. Je ne pense pas que ça m'apporte quoi que ce soit de plus, le mal est fait, mais j'ai besoin de savoir, juste pour savoir si ça concorde avec l'heure à laquelle je me suis réveillée, pour savoir si mon cerveau est aussi tordu que je ne le pense déjà. Il m'explique qu'il n'a pas eu de réponse claire de la part de notre voisine d'en face. Je ne la connais pas bien cette femme, j'ai eu plus souvent à faire avec son époux qui est le gérant de la papeterie. Il n'a qu'une fourchette à me fournir. Je trouve ça encore plus étrange, et probablement prémédité. Qui s'amuserait à traîner dans le quartier à une heure aussi tardive. Même les pubs ferment bien avant. Tout me laisse penser que c'est un acte de haine et je déteste ça. On a suffisamment de haine qui entoure notre quotidien en ce moment pour que ce genre d'acte soit ajouté.

« Vous suspectez la voisine d'y être pour quelque chose ? »

Je me pose la question lorsqu'il sous entend qu'elle pourrait ne pas vouloir en dire plus. J'aurais tendance à pencher pour la première option, mais pourquoi il évoquerait la possibilité que ce soit de sa volonté. Puis ce qu'il ajoute me met mal à l'aise, précisant que l'on devrait pouvoir connaître l'heure précise en temps normal mais que sans sortilège de protection, il leur est impossible de déterminer à quel heure il a été brisé.

« Il n'y avait pas de sortilège de protection ?! »

Je deviens toute rouge. J'ai donc oublié de le mettre en place avant de partir et je sens que je vais perdre ce boulot. Je ne veux pas cacher la vérité à cet homme, parce que mentir ne m'a jamais apporté rien de bon dans ma vie, mais je sais ce qui me pend au nez. Maintenant que j'y pense, je me souviens d'un client de dernière minute qui insistait pour entrer, mais la caisse ayant été comptée, j'ai dû lui refuser l'accès.

« Je... J'étais pourtant certaine de l'avoir mis en place hier soir... J'ai dû être interrompue au moment de partir. Je vous promet que d'habitude, je n'oublie jamais... »

Je suis dans de beaux draps. Avec ma bêtise, aucune chance que l'on obtienne la moindre mornille pour aider aux réparations et aux dédommagement pour la marchandise endommagée. Slughorn me demande alors si je sais quelque chose sur une personne qui pourrait potentiellement nous en vouloir, du moins à mon patron. Je croise les bras, réfléchissant à une possibilité, tout en étant toujours aussi confuse par rapport à la situation qui m'incrimine.

« Je ne sais pas... Mon employeur est quelqu'un de droit et d'adorable. Ça fait des années qu'il est propriétaire du magasin et il n'a recensé que deux cambriolages durant toute sa carrière. Il n'y a pas de concurrence, pas dans les environs, alors... Non, je ne sais pas... »

Une idée traverse mon esprit mais je la chasse rapidement, ça ne peut pas être ça. Quelqu'un aurait pu vouloir me mettre dans une sale situation, après l'annonce de la veille, témoignant de mon oubli de protection du magasin, ils auraient pu vouloir que je me fasse virer, mais ça serait tellement tiré par les cheveux.

« Je suis vraiment désolée, j'aimerais vous aider davantage, mais je suis la première surprise par la situation. Tant de violence alors que ce sport prône une toute autre éthique. »

Le Quidditch, c'est un sport qui rassemble, qui rend heureux, qui donne des frissons, qui est tout public. C'est un sport qui n'apporte que des choses positives, hormis quelques cognards mal placés. D'ailleurs, la violence avec laquelle les balais ont été brisés me rappelle grandement la violence avec laquelle le cognard m'a frappée quelques mois plus tôt.

« C'est bizarre que mon patron ne soit toujours pas là. »

Il n'est pas du genre à être en retard, bien au contraire et ça commence à m'inquiéter.
(c) DΛNDELION


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Dim 26 Avr - 13:02


Wind and words
- début mars 2004 -



C’est un coup dur pour les amateurs de Quidditch londoniens. Que ce soient joueurs débutants ou professionnels à la recherche d’équipement ou supporters à l’affût des derniers accessoires pour soutenir leur équipe favorite, tout le monde pouvait venir trouver son bonheur dans cette boutique. Lui-même était venu plusieurs fois lorsqu’il était enfant avec Léonard pour acheter écharpes et capes aux couleurs des Pies de Montrose, et plus tard de l’équipement quand il avait tenté de rejoindre l’équipe de Serdaigle en deuxième année comme poursuiveur. Courte carrière, puisque pendant le passage des essais, un Cognard particulièrement agressif avait brisé l’avant de son balai, le précipitant dans une chute d’une douzaine de mètres de haut qui lui avait laissé un bras cassé et l’impression d’avoir la tête dans du coton pendant plusieurs jours. Il s’était après ça contenté de rester bien sagement dans les gradins, préférant les activités qui ne nécessitaient pas de se trouver en équilibre à une hauteur vertigineuse. Mais ça n’était pas le cas de nombreux autres sorciers, et la perte de la boutique -si perte il y avait- allait faire de nombreux déçus.

Lorsque Mara Lochlainn lui demande s’ils soupçonnent la voisine d’en face, Damocles lève un sourcil. A-t’elle des raisons de penser que la brigade devrait s’intéresser à cette femme ? Après tout, les conflits entre commerciaux sont loin d’être rares. Entre les accusations de concurrence déloyale, le vol de clientèle, les éternelles disputes pour causes diverses et variées comprenant entre autres bruit, vitrine trop moche, clientèle suspecte et ainsi de suite, ils ont fort à faire. Mais la plupart du temps, les boutiquiers se font une guerre rageuse à coup d’agissements passif-agressifs. C’est la première fois que Damocles est témoin d’une action aussi destructrice contre un magasin, et il pense honnêtement que ce n’est pas l’agissement d’un autre marchand.
« Non, je pense juste qu’elle n’aime pas nous voir traîner dans le coin. Ça peut se comprendre. »

Quand il évoque le fait que la boutique n’était pas protégée, Mara Lochlainn se décompose, et l’inquiétude qui se lisait jusqu’alors sur son visage se mut en une véritable panique. Damocles soupire, la situation lui paraissant soudain plus claire. C’est elle qui devait se charger de la fermeture de la boutique, et elle a oublié l’enchantement de protection, tout simplement. Damocles ne peut s’empêcher de ressentir une pointe de pitié pour elle. Sans sortilège de protection, les Gobelins de Gringotts allaient leur rire au nez s’ils essaient d’obtenir une réparation. Damocles n’a jamais aimé les Gobelins. Ce sont des créatures sournoises, cupides et qui n’ont jamais digéré de n’avoir jamais pu prouver leur supériorité face aux sorciers. Considérer les Gobelins comme des égaux et leur donner la possibilité d’utiliser des baguettes magiques, c’est de la folie. Quand Granger se retrouvera avec une troisième insurrection des Gobelins sur les bras, cette fois armés de baguettes, elle s’en mordra les doigts d’avoir fait passer une telle loi. Depuis le temps qu’ils attendent de pouvoir prendre leur revanche sur les sorciers, ils ne vont pas se laisser attendrir par l’infortune d’un propriétaire de boutique de Quidditch et de son employée. Alors qu’elle se répand en excuses, cherchant à justifier sa faute, Damocles hausse les épaules.
« C’est à votre patron qu’il faut dire ça. J’imagine bien que ça n’était pas volontaire de votre part. »
Mara Lochlainn a l’air véritablement secouée. Elle n’imagine même pas que quelqu’un puisse en vouloir à son patron ou à la boutique. Après tout, cela fait tellement longtemps qu’ils sont installés sur le Chemin de Traverse, si quelqu’un avait eu des griefs à leur encontre, cela fait longtemps qu’ils seraient passés à l’action. Mais Damocles sent qu’elle ne dit pas tout. Elle a une autre idée en tête, elle hésite, mais finalement elle choisit de se taire. Il la fixe quelques secondes, attendant la suite, mais elle semble définitivement vouloir garder ses secrets. Très bien, après tout si elle ne veut rien dire, ça n’est pas son problème. Ce n’est pas lui qui risque de perdre son boulot dans les heures qui viennent. Mais sur le carnet, la Plume à Papote souligne sa dernière phrase et l’entoure d’une multitude de points d’interrogation. Noté, on y reviendra plus tard.

Un sourire en coin étire les lèvres de Damocles lorsqu’elle parle du Quidditch. Sans violence, ce ne sont pas exactement les mots qu’il emploierait pour parler du Quidditch. Entre les crânes fêlés, les os brisés, les chutes quasi-fatales sont là pour en témoigner, et les Faucons de Falmouth considèrent avoir fait un beau match uniquement si un ou plusieurs joueurs adverses se retrouve évacué du terrain à la suite d’une blessure, peu importe le score final. Mais il doit avouer que le Quidditch a le don de fédérer les sorciers du monde entier. Trop occupé à préparer l’examen d’Auror, Damocles n’avait pas pu assister à la coupe du monde de 1994, et il le regrette encore parfois.
Mara Lochlainn semble avoir terminé de répondre à ses questions, s’inquiétant de l’absence de son patron. Que fait cet homme ? Pourquoi n’est-il pas venu immédiatement après avoir été prévenu de l’attaque de son commerce ? Damocles jette un regard préoccupé à la jeune femme.
« Attendez ici, je vais demander. »
Il s’éloigne et ressort de la boutique en enjambant la vitrine brisée pour se diriger vers l’un des deux brigadiers pour lui demander des nouvelles. Ce dernier n’en sait pas plus que lui. Les informations arrivent au compte-goutte. Damocles envie parfois tous ces engins moldus qui permettent de communiquer instantanément. Les hibous sont sympas, mais ils ont une trop forte tendance à se coincer dans les cheminées. Il revient vers Mara Lochlainn.
« Le bureau des Commerces vient de nous prévenir. Ils lui ont envoyé un hibou, mais ils n’ont pas de nouvelles. Ils pensent que le hibou s’est peut-être coincé quelque part. Ils vont envoyer quelqu’un pour le prévenir, donc ne vous inquiétez pas. »
Après tout, il est encore tôt. Il est probable qu’il ait vu le hibou et décidé de se rendormir sans lire le message. Ou qu’il soit en route en ce moment même. Ce n’est vraiment pas quelque chose qui préoccupe Damocles. A moins que quelqu’un n’ait vraiment eu une dent contre le commerce de Quidditch, décidant de saccager la boutique et de s’en prendre au patron.  
« C’est la première fois que vous oubliez l’enchantement ? Vous en êtes certaine ? Il y avait quelqu’un avec vous quand vous avez fermé ? »
Après tout, que quelqu’un choisisse précisément le seul jour où Mara Lochlainn oublie de verrouiller correctement la boutique paraît une coïncidence un peu trop grosse.


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Dim 26 Avr - 21:07

Wind and words.
Damocles & Mara

« Why is it that when one man builds a wall, the next man immediately needs to know what's on the other side ? »
Ma question concernant la voisine n'était en aucun cas pour l'incriminer. Ce sont juste les mots du brigadier qui ont semé le doute dans mon esprit. Alors oui, je lui demande s'ils la soupçonnent, mais il répond simplement qu'elle ne doit simplement pas aimer la présence de toutes ces personnes dans le coin, à cette heure.

« Oui, je comprends aussi. Nos voisins d'en face sont vraiment des personnes adorables et sans problèmes, c'est pour ça que j'aurais été étonnée qu'ils soient impliqués. »

Au moins, c'est une piste écartée. A vrai dire, je ne suis pas sûre que trouver la personne qui est coupable avance à grand chose, à part pour les punir. Je ne pense pas que la question soit 'qui' mais plutôt 'pourquoi'. Et peu importe la réponse, le fait est que je me sens responsable de ce qu'il s'est passé cette nuit. Si je n'avais pas oublié l'enchantement, peut-être que personne ne s'en serait pris au magasin ? Ou peut-être que les dégâts auraient été moins importants. Je ne sais pas vraiment si ça aurait changé grand chose, le mal est fait. J'ai l'impression d'être une enfant qui vient de faire la plus grosse bêtise de sa vie, à la différence que là, les conséquences risquent d'être bien plus lourde que celles que l'on infligent à un enfant qui vient de casser un vase. Évidemment, le brigadier n'en a pas grand chose à faire, précisant que ce genre d'excuses, je devrais les garder pour mon patron. Il a raison... J'ai beau travailler avec un homme adorable, la situation risque malheureusement de se retourner contre moi étant donné les faits.

Je relate tout ce qui me semble important de dire. Il n'y a rien à reprocher à ce magasin et à sa direction. Pareillement avec l'entourage du Chemin de Traverse. Il n'y a pas de concurrence connue, pas même sur l'Allée des Embrumes. Je ne peux malheureusement pas totalement parler au nom de mon patron qui me cache peut-être des querelles personnelles, des dettes ou autres. Comment pourrais-je savoir ? Il ne me dit pas tout, de la même manière que je ne lui partage pas les détails de ma vie dans les moindres détails. Mais si la boutique était en danger, il me le dirait, non ? Je ne sais même plus. Après tout, je ne suis qu'une employée temporaire. Je finis alors par évoquer mon inquiétude quant à l'absence de ce dernier. Il devrait être là. Ce magasin est sa deuxième maison, s'il devait arriver quelque chose, il aurait fait en sorte d'être là aussi vite que possible. Le brigadier me demande d'attendre un moment. J'aurais mieux fait de rester couchée... Parfois je me demande si avoir un animal clairvoyant tel que Jack est une bonne idée pour ma tranquillité mentale.

L'homme revient vers moi et m'explique que pour l'instant, il n'a pas donné de nouvelles mais que c'est sûrement dû à un oiseau qui s'est perdu en chemin. Il est vrai que ce n'est pas le moyen de communication le plus efficace et le plus fiable. Il m'assure malgré tout qu'ils font tout leur possible pour le prévenir au plus vite.

« J'espère qu'il sera là bientôt... »

Et ce n'est pas simplement parce qu'en tant que vendeuse je ne veux pas avoir à gérer tout ça mais aussi parce que j'espère que son retard est une malheureuse coïncidence et qu'il ne lui est rien arrivé. Damocles Slughorn me questionne alors vis-à-vis de l'enchantement, moi qui pensait qu'on n'allait pas me poser davantage de questions à ce sujet.

« Oui, c'est la première fois. C'est même devenu machinal tant c'est une habitude. Si je l'avais oublié une autre fois, moi ou mon patron s'en serait rendu compte à l'ouverture, et il n'y a jamais eu un seul oubli, je suis même d'ailleurs assez stressée généralement à l'idée d'oublier. »

Je me souviens au début, quand j'ai commencé à travailler ici, je vérifiait au moins trois fois pour être certaine que tout était bien sous protection. Quant à sa dernière question, peut-être est-il utile de lui préciser ce client de dernière minute même si je ne vois pas trop en quoi ça fera avancer l'enquête.

« Il n'y avait pas vraiment quelqu'un avec moi, non. Quand je ferme, je suis toute seule et hier personne ne venait me chercher. Mais il y a eu ce client de dernière minute très insistant. Il voulait absolument entrer, jurant de savoir ce qu'il voulait. J'ai un peu haussé la voix, parce que la caisse était comptée, le ménage avait été fait et après l'heure, ce n'est plus l'heure. Il a fini par laisser tomber, et c'est peut-être à cause de ça que j'ai oublié d'activer l'enchantement... »

Ce client explique pourquoi j'ai été distraite mais ça ne m'excuse pas pour autant. Je déteste ces clients de dernière minute. Lorsque la caisse n'est pas comptée, je n'ai pas vraiment d'autre choix que de les laisser rentrer quand on n'a pas fait le chiffre, mais c'est juste insupportable car un client en attire en autre et souvent à cause de ces retardataires qui pensent que tout leur est dû et qui n'achètent finalement rien, on perd une demi heure. Une demi heure qui ne sera pas payée et qui se soustrait à mon temps libre.

« Vous pensez que si je n'avais pas oublié l'enchantement il n'y aurait pas eu de casse ? Vous pensez que quelqu'un m'a vu être distraite et en a profité ? »

Si tel est le cas, c'est encore pire que ce que je pensais. Ce n'est même pas de la préméditation pour une raison précise, mais simplement de la haine et un désir de porter préjudice à quelqu'un. J'ose espérer que l'on en saura plus au moment où mon patron arrivera.

« On devait commencer à vendre notre nouveau modèle de balai aujourd'hui, j'imagine que c'est fichu... »

J'avais tendance à croire que la vie était plutôt bien faite, que lorsque l'on est victime d'une mésaventure, on vit quelque chose de positif pour compenser. Mais en réalité, lorsque quelque chose ne va pas, tout s'enchaîne.

« Merci d'être venus aussi vite, en tout cas. J'espère qu'on ne vous fait pas perdre votre temps. »

Je me pose de nouveau la question en analysant son visage. Où est-ce que je l'ai vu ? Je creuse mon esprit, même si ce n'est pas vraiment le moment, mais comme on attend que mon patron se montre, autant essayer de trouver où j'ai pu le croiser. Et puis ça me revient soudainement : le Carnaval !

« Je sais que ma question va paraître un peu étrange, mais... On ne se serait pas croisés au Carnaval il y a quelques jours ? »
(c) DΛNDELION


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Dim 26 Avr - 23:42


Wind and words
- début mars 2004 -



A entendre Mara Lochlainn, toutes les sorciers sont des personnes adorables, vraiment. En attendant, il y en a un qui n’est pas très adorable et qui a saccagé la boutique, et il va falloir mettre la main dessus, s’ils veulent avoir une chance d’obtenir une compensation de la banque. Mais ce sera difficile de le trouver sans connaître les raisons de ses actes. Entre une personne alcoolisée qui perd les pédales et qui choisit une boutique au hasard pour la dévaster, et une personne qui choisit délibérément cette boutique là, attend ou fait en sorte que la dernière employée à partir oublie l’enchantement et s’en donne à coeur joie pour tout détruire, il y a un fossé. Mais ils finiront bien par le trouver.
Les dires de Mara Lochlainn confirment d’ailleurs ce qu’il pensait. Elle a bien été harcelée par une personne au moment de la fermeture. Elle a peut-être même subit un sortilège de Confusion au moment de partir, ceci expliquant le fait qu’elle ait oublié de mettre en place l’ensemble des protections. Lorsqu’on fait quelque chose de cet ordre tous les jours, on finit par le faire sans y penser, et cela devient rare d’oublier ou de se tromper. Pourtant, c’est arrivé. Il faudra vérifier s’il y a eu des cas semblables dans les environs ces derniers temps.

Mara Lochlainn comprend vite là où il veut en venir. Même avec l’enchantement, il y aurait eu de la casse, mais probablement beaucoup moins. Des brigadiers auraient transplané instantanément sur place pour appréhender le coupable avant qu’il puisse faire trop de dégâts, et le rapport aurait été parfait pour la banque. Le propriétaire aurait obtenu son remboursement, et le lendemain la boutique aurait pu ouvrir de nouveau sans encombre. Damocles pousse un soupir.
« Ce n’est pas votre faute. Je pense que quelqu’un vous a vue, ou a fait en sorte que vous soyez distraite, pour pouvoir revenir plus tard tranquillement une fois la nuit bien avancée. A mon avis, c’est un fan en colère. Certains poussent le délire un peu loin, et finissent par faire des choses bizarres quand il se passe quelque chose qui ne leur plaisent pas. Quand leur joueuse préférée décide de quitter son équipe, par exemple. »
Il n’y a pas de reproche dans la voix de Damocles, seulement des faits. Ce n’est pas la première fois qu’ils ont des problèmes avec les fans des célébrités. Certains se mettent à suivre leurs idoles jusque chez elles, à tenter de devenir amis avec leurs proches pour se rapprocher d’elles, et parfois à s’en prendre à leur boutique, apparemment. Il n’avait pas trop envie d’évoquer la décision de la jeune fille et de l’amener sur ce terrain là. Elle n’a probablement pas envie d’en parler, mais étant donné que c’est une poste sérieuse…
« Il faudra quand même venir à la brigade un jour pour décrire la personne qui vous a interrompue au moment de la fermeture. Ça pourra nous aider à le retrouver. »
Damocles est conscient que personne n’a jamais vraiment envie de venir au Ministère pour faire des déclarations ennuyeuse à des agents fatigués et sans patience. La plupart du temps, les gens préfèrent éviter, et c’est dommage, car ils perdent alors de précieuses informations. Mais on ne peut pas forcer les gens à venir contre leur gré.
Damocles consulte son carnet que la Plume à Papote a couvert de notes. Il réfléchit un moment, mais il n’a plus de questions à poser à Mara Lochlainn. Il aurait aimé pouvoir l’aider plus que ça et lui assurer qu’ils retrouveraient celui qui a fait ça. Mais ça n’est pas le cas. Même s’ils parviennent à identifier la personne qui lui a parlé hier soir, rien de dit qu’ils arrivent à la retrouver. Et par dessus tout, ça n’est peut-être même pas lui. Mais Mara Lochlainn semble s’être remise de ses émotions. Damocles la regarde avec étonnement lorsqu’elle le remercie. Malgré le fait que la boutique ait été saccagée, que son patron va perdre énormément d’argent et qu’elle va très probablement perdre son travail, elle trouve le moyen de rester polie.
« Mais non, vous ne nous faites pas perdre de temps du tout. On est là pour ça. »
C’est faux bien sûr. Mais Damocles ne va pas lui jeter ça au visage alors qu’elle se sent déjà assez coupable de la destruction de la boutique. Pour être tout à fait honnête, il a de la peine pour elle. Elle vient de quitter son poste dans l’équipe des Crécerelles, et le lendemain même, son travail se retrouve en danger. Si elle est renvoyée, cela fait beaucoup de choses à encaisser pour une seule personne.
Damocles ferme son cahier et range la Plume à Papote. Il a eu tout ce qu’il voulait. Mara Lochlainn peut s’en aller ou rester si elle veut. Lui restera ici de toute façon, pour attendre des nouvelles du propriétaire. Alors qu’il s’apprête à la congédier, elle le dévisage un instant avant d’évoquer le Carnaval. Il lève les sourcils, étonné, avant de lui sourire. Il est surpris que la jeune femme ait retenu son visage. Ce n’est pas commun comme qualité.
« Je pense que si, devant le stand des pâtisseries. J’ai vu que vous me jugiez lorsque j’ai décidé de ne pas manger ce beignet. »
La scène amusante lui revient en mémoire. Ce que Mara ne sait pas, c’est que s’il ne l’avait pas vu recracher son propre beignet, il aurait probablement mordu dans le sien sans se douter une seule seconde qu’il puisse y avoir un risque de tomber sur un goût répugnant. Ce Carnaval avait été une bénédiction, un moyen de se vider la tête après tous ces événements.


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Lun 27 Avr - 5:27

Wind and words.
Damocles & Mara

« Why is it that when one man builds a wall, the next man immediately needs to know what's on the other side ? »
Ce n'est pas de ma faute. Bien que j'essaye depuis le début de la matinée de m'en convaincre, même lorsque le brigadier prononce ces mots, j'ai du mal à y croire. J'ai oublié l'enchantement, et c'est impardonnable. Si les réparations ne sont pas couvertes par ma faute, je pense que je serai redevable à mon patron jusqu'à la fin de ma vie. Je sais que ça ne sert à rien de se morfondre et de ressasser ce qu'il s'est passé la veille en boucle. Le mal est fait, ça ne changera rien, le sort en est jeté. Peut-être que mon patron comprendra, peut-être qu'on parviendra à trouver un moyen d'avoir une prise en charge pour les dégâts causés. Peut-être...

J'ai envie de croire en la théorie de Monsieur Slughorn. Que quelqu'un m'a vue oublier l'enchantement, ou que ce fameux client de dernière minute bien plus désagréable que la normale aurait fait en sorte que j'oublie de manière à pouvoir revenir. Mais revient toujours cette même question : pourquoi ? Je ne pense pas réussir à dormir sans avoir une réponse à cette question. Si seulement, à l'instar des magasins moldus, on avait des caméras de surveillance... C'est juste que d'ordinaire, personne ne s'inquiète vraiment de ce genre d'événement sur le Chemin de Traverse. Tous mes collègues m'ont toujours assuré que la bienveillance était de mise. Est-ce que j'ai été trop naïve pour y croire ? L'homme évoque alors la possibilité d'un fan un colère, puis les mots qui suivent font l'effet d'un couteau que l'on remuerait dans une plaie béante. Il sait donc parfaitement qui je suis et il est parfaitement au courant de l'actualité. Ça me refroidit, comme s'il venait de me jeter un seau d'eau glacée en pleine figure et pourtant il le dit sans malveillance apparente.

« Ce serait une façon bien étonnante de soutenir leur joueuse préférée, si tel était le cas. »

Ma réponse est sèche. Avoir des fans est une chose, et je sais que certains font des choses parfois très étranges, mais ce comportement... Si sa théorie s'avère être la vérité, alors ce fan en question devrait remettre en question sa manière de soutenir les joueurs qu'il supporte. S'il pense que ça va me faire revenir chez les Crécerelles en un claquement de doigt, il se met le doigt dans l’œil.

Slughorn me suggère finalement de venir à la brigade un de ces jours pour faire une description de la personne qui est venue à la dernière minute. Je pense que le plus vite sera le mieux, car moi et ma mémoire de poisson rouge, je risque de tout oublier trop rapidement. Cela dit, maintenant que je doute que cette personne ne puisse être à l'origine de ces méfaits, je ne parviens pas à me détacher de ce souvenir.

« Bien entendu, si ça peut aider à coincer le coupable, ou à justement écarter cette piste si elle s'avère fausse, vous me reverrez. »

Je n'ai aucune envie de faire obstruction à l'enquête. Je sais que je risque gros dans l'histoire, peu importe l'issue de l'enquête, mais je veux que la vérité soit connue et que justice soit faite. Ça peut paraître assez minime et inintéressant comme cas, à côté de ce qu'il se passe dans le monde magique, mais je pense qu'il n'y a pas de moindre mal. Ce genre d'actes engendre la haine et soutient d'une certaine manière le genre de message propagé durant le concert du mois de janvier.

Je finis par le remercier. Je n'ai pas grand chose de plus à dire, je n'étais pas présente au moment des faits et mon intuition n'a fait que me mettre face à la situation bien avant que mon patron ne soit là. Je ne sais pas comment il va réagir, mais je suis à peu près certaine qu'il vaille mieux que je sois arrivée avant lui. C'est juste mon instinct. Damocles Slughorn m'assure qu'ils sont là pour ça et qu'on ne leur fait pas perdre de temps. Est-ce qu'il le pense sincèrement ? Il est clair que si je n'avais pas fait l'erreur d'oublier l'enchantement, l'histoire serait probablement déjà réglée. Et puis un cambriolage sans que rien n'ait disparu, je trouverait ça barbant si je faisais son métier. Je lui adresse un sourire avant de lui poser cette question qui me taraude depuis un petit moment maintenant. Je sais que le moment est mal choisi et qu'il est en plein service, mais si je le laisse repartir sans avoir ma réponse, je serai frustrée. Il semble étonné que je lui demande ça, mais pas particulièrement gêné. Il aurait pu me répondre que ce n'est pas le moment, par exemple, à vrai dire il fait même référence au moment tout particulier auquel je pensais, ce qui m'arrache un léger rire.

« Oui, c'est vrai, je vous ai pas mal jugé ce jour-là. J'ai cru que vous étiez le genre de personnes pas très courageuses, mais j'imagine que si vous faites ce métier c'est que je me trompais. »

Les aurors ne sont que très rarement recrutés pour leur lâcheté, il me semble.

« On va dire que vous avez décidé de ne pas manger ce beignet par instinct de survie plutôt que par lâcheté, ça vous correspond beaucoup mieux ! »

Ça me fait du bien de sourire et de rire un peu après les événements de la matinée. J'essaie de repenser aux conseils de Georgia, et on peut dire que repenser au Carnaval est un bon moyen de soulager mon esprit. Revoir tous ces visages agréables, danser au rythme de la musique, manger – surtout ça. Toute cette journée était un pur bonheur.

« Enfin, c'est dommage. Il paraît que certains beignets étaient très bons. Vous avez peut-être raté quelque chose ! C'était un bon moment ce carnaval. Rien à voir avec l'état du Chemin de Traverse aujourd'hui... »

Ginny a été plus chanceuse, elle, et elle n'était pas la seule. Même si mon premier essai est resté le plus marquant, je ne me suis pas contentée d'un seul beignet pour autant. Du courage ? Je ne sais pas. De la gourmandise ? Plus certainement.

J'aperçois alors un visage plus que familier, sur lequel je peux lire l'horreur et le désespoir. Il est finalement arrivé, le hibou avait effectivement dû se perdre.

« Arthur ! Vous êtes là ! »

Il ne dit rien, observant la scène désastreuse. Je crois que s'il n'y avait pas eu tout ce monde, il se serait peut-être mis à pleurer, mais les hommes sont fiers généralement, surtout lui.

« J'ai fait aussi vite que j'ai pu. Merci d'être venue Mara. Brigadier, merci d'être là également. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Vous avez trouvé le coupable ?! »

Il me remercie, mais c'est parce qu'il ne sait pas encore que j'ai oublié l'enchantement. Je reste silencieuse parce que je ne veux pas aggraver ma situation. Je sais que je n'ai poussé personne à agir ainsi, comment le pourrais-je ? Arthur m'a sauvée de mon ennui et m'a aidé à me relever quand j'étais au fond du trou. Je lui dois beaucoup, alors non, j'espère qu'il saura comprendre que je n'ai jamais voulu ce qui est arrivé.

Je laisse au brigadier le soin d'expliquer la situation à Arthur, commençant à nettoyer tout le bazar qui a été mis. Ça me fait mal au cœur de voir toutes ces choses brisées et perdues. C'est irrécupérable...
(c) DΛNDELION


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Mar 28 Avr - 20:46


Wind and words
- début mars 2004 -



Malgré tous les ennuis qui lui tombent dessus, Mara Lochlainn n’a pas l’air de se laisser démonter. Elle a même l’air assez remontée quand Damocles lui expose sa théorie du fan vengeur, comme si elle ne le croyait pas. Pourtant, c’est bien plus courant qu’on ne le croit. Les gens peuvent devenir complètement fous lorsqu’ils tiennent à quelque chose. Ce gars là a été particulièrement minutieux. Cela aurait pu être une simple histoire de cambriolage, mais il faut toujours que les cas les plus pénibles lui tombent dessus. Heureusement qu’il y a des événements comme le Carnaval pour rompre un peu la monotonie du quotidien. Pendant un moment, il se demande s’il ne sait pas trompé et s’il n’a pas confondu la jeune femme avec quelqu’un d’autre. Mais heureusement, Mara Lochlainn se met à rire. C’est bien celle qui l’a vu hésiter, puis laisser tomber l’idée de manger l’un des beignets. Effectivement, à le voir renoncer à un simple beignet, elle avait dû penser qu’il n’était pas très aventureux. Et elle a eu bien raison. Il n’a jamais été le genre à aimer les surprises et à tester de nouvelles choses de lui-même, et la perspective de mordre dans un beignet au goût ignoble est légèrement trop pour lui.
« Heureusement qu’on ne me demande pas de manger des beignets douteux dans mon métier alors, sinon je serais obligé de démissionner. Et personnellement, je pense que je jouais ma vie sur ce beignet, alors vous n’avez pas vraiment tort !  »
Après tout, il aurait pu être tellement surpris par un goût ignoble qu’il aurait pu avaler de travers, s’étouffer et mourir sur le Chemin de Travers ce jour là. Le risque ne valait pas la peine.
« Tant pis, peut-être que ça aurait été un excellent beignet. On ne saura jamais. »
Et heureusement. Il préfère vivre avec des regrets qu’avec des remords, et il ne va pas se demander toute sa vie si les le beignet aurait pu avoir bon goût, alors que si il avait eu mauvais goût, il s’en serait souvenu et aurait eu des frissons d’horreur à chaque fois qu’il y repense. Il préfère garder un bon souvenir de cette journée colorée et douce.

Mara Lochlainn a raison. Entre la boutique vandalisée, les rares passants matinaux et les unes de journaux déprimantes collées un peu partout, le Chemin de Traverse est loin d’inspirer la joie et la bonne humeur aujourd’hui. Ni aucun autres jours en ce moment. Damocles ne sait pas si c’est lui qui est particulièrement pessimiste ou si réellement les rues qui les entourent sont plus tristes depuis quelques temps. Les événements actuels pèsent sur son moral et entre la fatigue du travail, la solitude et les tensions politiques, il a du mal à positiver. Et voilà que le propriétaire de la boutique finit par arriver, et que Damocles va peut-être devoir assister en direct au licenciement de Mara Lochlainn pour une erreur qui n’est peut-être même pas de sa faute. Pourtant, la jeune femme accueille son patron avec enthousiasme, sûrement pour lui remonter le moral et faire passer la pilule avant de lui annoncer que c’est probablement à cause d’elle que tout ça est arrivé.

L’homme reste silencieux en observant la ruine qu’est devenue sa boutique. Damocles lui laisse le temps de digérer le choc et de se remettre de ses émotions avant de lui donner les détails. Quand l’homme se sent prêt et commence à lui poser des questions, Damocles hésite. Il pensait que ce serait Mara Lochlainn qui lui annoncerait que l’enchantement qui devait protéger la boutique n’avait pas été mis en place. Après tout, c’est son patron. Il regrette de devoir l’annoncer et d’être la cause de cette mauvaise nouvelle. Il se tourne vers l’homme qui le regarde avec espoir.
« Merci d’être venu aussi vite. Quelqu’un a brisé la vitrine de la boutique pendant la nuit et a saccagé une grande partie de la marchandise, accessoires et équipements. Rien n’a été volé, j’ai vérifié avec votre employée, mais ce serait bien qu’on refasse un tour et qu’on confirme. »
Damocles laisse passer quelques secondes, réfléchissant à la marche à suivre. Il va accompagner l’homme pour évaluer de nouveau les dégâts, puis faire un rapport au bureau des commerces, qui viendra assister l’homme dans ses réparations et évaluer le montant des dommages. En fonction de son rapport et de la somme évaluée, le patron pourra monter un dossier pour demander un prêt à Gringotts. Honnêtement, en l’état actuel des choses, avec plusieurs centaines de Gallions de dégâts et l’absence du sortilège de protection, Damocles serait étonné si la banque acceptait de leur prêter ne serait-ce qu’une noise. Mais l’homme le regarde avec espoir, et Damocles finit par se décider.
« On cherche encore qui a fait ça. Malgré le sortilège de protection, il a réussi à fuir avant qu’on arrive. »
Ce n’était qu’un petit mensonge blanc. Les seules personnes à qui cela portera préjudice, ce sont les Gobelins et Damocles les déteste. Quand il fera le rapport, puisqu’il sait que de toute façon c’est lui qui s’en chargera, il notera que le charme de protection était bien en place, mais qu’il n’a pas fonctionné. Cela ne permettra pas à l’homme d’obtenir un dédommagement complet, mais la banque devrait se montrer plus souple avec ça, et au moins, Mara Lochlainn ne perdra pas son travail. Personne n’ira relire son rapport pour trouver l’erreur, depuis des années qu’il travaille à la brigade, sa réputation de gratte-parchemin irréprochable n’est plus à faire, et tout le monde lui fait assez confiance pour ne pas avoir à repasser derrière lui sur les rapports. Quant à ses supérieurs, ils ont bien mieux à faire que de s’occuper d’une simple affaire de cambriolage sur le Chemin de Traverse.

L’homme semble légèrement soulagé, et ose presque un sourire tandis qu’il remercie Damocles et ses collègues. Effectivement, Mara Lochlainn avait raison, ça a l’air d’être une personne adorable.
« On vous tiendra au courant de l’avancement. Bon courage, au revoir Mlle Lochlainn. »
Damocles fait un signe à l’un des deux autres brigadiers pour qu’il accompagne l’homme refaire l’inventaire, avant de les saluer et de se mettre en route pour faire son rapport.


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TERMINÉ



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