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Une visite de routine, vraiment ?
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Ven 24 Avr - 19:46
    C’est sa première consultation. Sa.première.consultation. Lui, le maitre de potions, Magnus Ravenwood, doit faire une tournée de patient pour l’hôpital Sainte Mangouste. Une visite de routine dont le seul objectif est de s’assurer que Lord Fawley, Melchior, reste en bonne santé en dehors d’éventuels problèmes dus à son âge. Alors il organise son sac, range les potions dont il pourrait avoir besoin, prépare de quoi prendre de méticuleuses notes et prépare mentalement la liste des tests et sujets qu’il va devoir aborder avec le Lord afin de pouvoir mener sa mission à bien. Et le Lord Fawley n’est que le premier patient d’une journée qui s’annonce longue et éloignée de son laboratoire. La perspective ne l’enchante pas.

    Il s’empare d’une fiole de potion de l’œil vif et en verse trois gouttes dans son verre d’eau avant de se diriger vers la porte de son bureau. Direction, le réseau de cheminettes internes de l’hôpital Sainte Mangouste. Il a rendez-vous dans moins de 15 minutes avec le Lord. Ce vendredi 13 Février s’annonce particulièrement intense pour une partie de la communauté sorcière. Les résultats du jugement de ce groupe de musique au nom imprononçable pour l’américain sont connus et publiés depuis la veille par les principales gazettes sorcières. Nul doute que cela risque de continuer à faire parler dans les chaumières. Magnus espère simplement que la liste de ses patients ne comportera pas de fans hystériques du groupe. Ses stocks de potions calmante ne suffiront pas dans ce cas.

    C’est d’un pas assuré que le médecin se dirige vers la cheminée la plus proche, s’empare d’une poignée de poudre de cheminette, et annonce sa destination. « Manoir Fawley » intone t-il d’une voix forte et claire. Le médecin garde encore en mémoire quelques mésaventures de jeunesses lorsqu’il se retrouva au mauvais endroit, témoin bien involontaire des ébats amoureux entre deux de ses connaissances. Le souvenir, plus de trois décennies plus tard, continue de lui donner de puissants frissons dans le dos. Il est des choses qu’un enfant innocent de 11 ans ne devrait pas avoir à voir. Il est accueilli dans le manoir par ce qui ressemble à un elfe de maison. Il se présente gentiment et indique qu’il est ici pour une consultation semestrielle pour le maitre de la maison, Lord @Melchior C. Fawley. On lui indique la direction d’une pièce servant sans doute de bureau annexe dans laquelle il installe les quelques potions dont il pense avoir le plus besoin. Une invention récente, une potion de diagnostique qui devrait permettre à Magnus de mieux identifier les éventuels dommages subis par le corps de son patient et les habituelles potions revigorantes. Rien d’exceptionnel. Les derniers résultats qui lui ont été communiqués indiquent que Lord Fawley prends soin de sa santé. Il n’a donc plus qu’à attendre le bon vouloir de son patient, le premier de la journée, et faire en sorte de travailler de façon rapide et efficiente pour s’assurer qu’aucun problème ne viendra gâcher leur journée.

    « Bon… bah comme on dit advienne que pourra » marmonne-t-il dans sa barbe, mal taillée. Il est 8h29 ce matin là, et Magnus est déjà moulu. La journée ne fait pourtant que commencer. Quelques pas résonnent et s’approchent. « Professionnel Magnus, reste professionnel et fait ton travail correctement. Tout ira bien » s’encourage-t-il. Il est l’heure.
550 mots :smi7:
On teste des trucs :toto:

Melchior C. Fawley

Melchior C. Fawley
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Sam 25 Avr - 19:35

Une visite de routine, vraiment ?
Le jour est encore jeune quand le nouveau venu me tire de mes pensées, mais cela fait plusieurs heures déjà que je suis éveillé. Je ne me laisse que rarement aller à la superstition, j’ai tendance à considérer ma foi comme érudite, mais des journées comme celles-ci restent particulières – c’est un vendredi 13. Je me suis levé à l’aube, et j’ai prié dans ma chambre encore sombre pour mes proches et pour moi-même. Les derniers évènements me restent en travers de la gorge, on me voit d’autant plus souvent sur les bancs de l’église que j’ai l’impression de faire face à un cas de conscience. Engel Bauer était coupable, ses compagnons étaient coupables. Et pourtant, je me surprends à les ajouter aux âmes que je recommande au Seigneur. Veillez sur eux. Apprenez-leur. Guidez leur pas. Que cette épreuve soit quelque chose de formateur, qu’elle les aide à trouver le salut, qu’elle les mènent vers Vous. Ai-je eu tort ? Ai-je eu raison ? Était-ce vraiment justice ? Qui suis-je pour prononcer ce verdict ? Est-ce que cette condamnation comptera à l’heure du jugement, est-ce qu’elle me fermera les portes du paradis ? Pourquoi est-ce que ce monde doit être si compliqué ? Qui dois-je soutenir ? Que dois-je faire ? Pourquoi faut-il qu’à mon âge je suis encore rempli de ces incertitudes, le cœur partagé entre ceux que j’aime et ceux que je respecte ? Je partage mes doutes, mes inquiétudes, mes failles, et je finis par la prière écrite par Jean François d’Assise, vieille habitude du vieil homme que je suis.

Seigneur, dans le silence de ce jour naissant, je vais te demander la paix, la sagesse, la force. Je veux regarder aujourd’hui le monde avec des yeux tout remplis d’amour, être patient, compréhensif, doux et sage, voir au-delà des apparences tes enfants comme tu les vois toi-même, et ainsi ne voir que le bien en chacun. Ferme mes oreilles à toute calomnie, garde ma langue de toute malveillance, que seules les pensées qui bénissent demeurent en mon esprit, que je sois si bienveillant et si joyeux que tous ceux qui m’approchent sentent ta présence. Revêts-moi de ta beauté, Seigneur, et qu’au long de ce jour je te révèle. Amen.

Je reste silencieux dans l’obscurité, les mains encore jointes, les yeux toujours clos. C’est réconfortant, mais ça n’est pas assez. J’ai pourtant passé l’âge d’attendre un signe divin à chacun de mes doutes. Maestro apparaît dans l’encadrement de la porte de ma chambre, je l’entends avant de ne le voir. Toujours précisément à l’heure, connaissant ma routine peut-être mieux que moi même. En me redressant lentement, je souris au vieil elfe. « Bonjour Maestro. » Mes genoux me font mal, et je les frotte en cherchant ma canne du regard. « Bonjour Monsieur, votre petit déjeuner est servi dans le salon. » Il avise mes gestes, attentif. « Aujourd’hui vous recevez la visite d’un homme de Sainte Magouste, pensez à lui parler de vos articulations. » Je roule des yeux bien malgré moi. J’avais presque oublié. Le vieux Lord Fawley. Cela me fait toujours lever le sourcil de l’entendre, il me reste plusieurs décennies à parcourir ce monde avant de retrouver mon créateur, et il y a dans le monde magique bien des hommes et des femmes plus âgés que moi et toujours bien portants. Pourtant, avec ce qui semble être la volonté d’un certain nombre de gens de me penser au bord du tombeau ou de la folie, la tendance de mes proches à n’avoir pas vécu jusqu’à un âge vénérable et mes genoux fatigués, Maestro se trouve légitime à faire venir régulièrement spécialistes et guérisseurs pour s’assurer de ma bonne santé – cela m’agacerait si je ne trouvais pas l’attention du vieil elfe un peu charmante et touchante finalement. N’est-il pas plus vieux que moi ? Combien de temps vit un elfe de maison ? Ne devrait-il pas surveiller sa santé aussi ? Des questions sans réponse. Il a trouvé ma canne avant moi, toujours aussi vif, et me la tend. « Ce n’est pas de ma faute si le dernier qu’ils ont envoyé n’a fait que me parler de ma nièce sans s’occuper plus de moi. Tu as bien mentionné de ne pas me le renvoyer d’ailleurs ? Je ne suis pas d’humeur à écouter quelqu’un me faire l’éloge ou la critique de Narcissa ce matin. » Il acquiesce, et je crois presque pouvoir l’entendre grommeler qu’à ce rythme, Sainte Mangouste n’aura plus personne à envoyer ici si je trouve quelque chose à redire sur tous les médicomages qui veulent bien faire le déplacement. Je serai tenté de lui rétorquer que je pourrai le faire moi quand je me sens trop mal et qu’on éviterait ainsi ce genre de désagrément, mais je n’ai pas envie de me lancer dans ce genre de débat avec lui maintenant.

Je finis de manger un journal à la main quand d’un pas trottinant il vient m’annoncer que je suis attendu dans le petit bureau. « Un certain Magnus Ravenwood, pas britannique à l’accent. » Le visage de l’elfe semble se tordre dans une moue dédaigneuse. « Et je vous avais bien dit de ne plus refuser les médicomages habituels, celui-là est juste maître de potion. » Sans doute à cause de son âge, Maestro est de moins en moins enclin à la sympathie envers n’importe qui, il a quelque chose de bougon dans le caractère qui me fait penser aux vieillards acariâtres. Je hausse les épaules, si je suis dubitatif, je me souviens encore de ma prière d’il y a quelques heures garde ma langue de toute malveillance, que seules les pensées qui bénissent demeurent en mon esprit. « Allons Maestro, ne le juge pas sans le connaître, si ça se trouve il me soignera aussi bien que les autres. » Il reste bouche bée avant de murmurer ce qui semble être de vagues excuses et de disparaître, sans doute honteux, en m’adressant la promesse d’un thé bientôt servi. J’attrape ma canne et marche lentement vers le bureau en question. Celui-ci est plutôt sobre, il servait à ma mère dans le temps. Un bureau de bois massif, deux chaises, un fauteuil, une bibliothèque rempli de textes sacrés, une croix sur le mur et un tableau représentant l’Ascension. Il serait difficile d’être plus clair sur le fait que je suis un homme de foi en recevant les inconnus dans un pareil décor.

L’homme a déjà installé ses potions quand j’entre, et je le détaille de haut en bas. Il a une certaine allure, et il est plus âgé que le gênant de la dernière fois. Je lui tends la main, celle où je porte la chevalière de ma famille (il ne faudrait pas permettre que soit oublié mon titre). « Je ne crois pas vous connaître. Lord Melchior Fawley, merci d’avoir fait le déplacement. Et vous êtes ?... » Question rhétorique, on m’a déjà donné son nom. Mais cette politesse ne mange pas de pain. En l’écoutant je vais m’asseoir sur le fauteuil, lui laissant une chaise, bien moins confortable. Finalement, sa tête me dit quelque chose. L’aurais-je déjà vu à Londres ? Ou aux Terres Brûlées ? Son nom ne me dit pourtant rien, aucune grande famille anglaise ne se nomme Ravenwood. « Vous exercez depuis longtemps ? » Maestro apparaît avec le thé au moment où je questionne l’inconnu, et lui lance un regard des plus inquisiteurs, tout prêt à le renvoyer j’en suis sûr si la réponse ne lui convient pas.

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Sam 25 Avr - 23:42
    L’elfe qui accueille Magnus l’observe un instant, et Magnus l’observe en retour, un fin sourcil se relevant légèrement. Le sentiment qu’il est jugé par cet elfe qui est sans doute au moins aussi vieux que lui le fait sourire. Il lui rappelle Nanny, en moins féminin et plus autoritaire sur son domaine sans doute. La nostalgie d’un temps passé le submerge pour un moment fugace avant qu’il ne reprenne le cours de ses pensées, ne se présente à cette créature et n’indique les raisons de sa présence. Après tout, il a été vivement encouragé à se rendre disponible pour visiter et observer le Lord Fawley et rendre un compte rendu détaillé sur sa santé. C’est qu’en dehors de lui, les rares guérisseurs qui sauraient se tenir à peu près convenablement en présence d’un Lord ne sont pas légion visiblement. La majorité, il faut carrément le dire, a même pris sa retraite. La nouvelle vague d’obséquieux guérisseurs plus intéressés par l’avancement de leur carrière plus que le soin et le professionnalisme à montrer en toute circonstance semble avoir gagner même les rares postes les plus souvent envoyés au chevet des Lords anglais. Magnus suit donc l’elfe jusqu’au petit bureau qui sera l’endroit désigné pour qu’il fasse son office.

    Il marmonne donc dans sa barbe, se donnant un peu de courage pour cette première consultation d’un Lord tandis qu’il organise ce qui sera son espace de travail pour la rencontre à venir. Organisation et préparation sont les maitres mots de sa façon de procéder. D’une certaine façon, cette préparation de l’espace de travail et ces quelques marmonnements sont une façon pour Magnus d’ignorer ou de reléguer au second plan les convictions du patient. De plus, même s’il n’a pas le titre officiel de guérisseur, Magnus à lui aussi prêté un serment de soigner chacun avec le même zèle et il compte honorer sa parole. Magnus, avant tout, reste un homme plus pragmatique qui croit au pouvoir des potions et des sorts, de la magie. Mais, déjà, il entend quelques pas se rapprocher de ce petit bureau et il se prépare déjà mentalement à la longue liste de sorts et de potions qu’il va devoir utiliser pour s’assurer de l’état de santé de Melchior Fawley. Certaines sont de vieilles potions, d’autres sont des inventions plus récentes, toutes ayant pour objectif de faciliter le travail du guérisseur ou de l’urgentiste médical afin de déterminer précisément l’état de santé de leur patient.

    Se retournant prestement, Magnus détaille à son tour l’homme qui vient d’entrer dans la pièce. Lord Melchior Fawley, plutôt grand et svelte, se tenant sur une canne mais autrement apparaissant dans une forme physique raisonnable en fonction de son âge. Nul doute que quelques symptômes physiques dus à son âge commencent à apparaitre. Arthrose, douleurs musculaires, pertes de l’appétit. Il ne le saura qu’en questionnant l’homme qui lui tends la main. « Magnus Ravenwood, maitre de potion et envoyé de l’hôpital Sainte Mangouste. Ravis de vous rencontrer Lord Fawley » se présente-t-il sobrement. La rencontre n’a rien de mondaine, il n’est donc pas question pour Magnus de présenter les accomplissements de sa famille ou de discuter de la situation économique du pays. Magnus, en cet instant, est là pour jouer le rôle de conseiller et de guérisseur. Un rôle qu’il va tenir avec sérieux jusqu’à la fin de la rencontre.

    « Je suis devenu maitre de potion il y’a plus de dix ans maintenant Mylord, après avoir finalisé ma thèse et mes recherches sur la production d’antidotes basées sur les plantes et créatures magiques du bassin Sud-Américain. Et je suis arrivé à Londres 3 ans auparavant, pour intégrer l’hôpital de Sainte Mangouste. Je remplace actuellement le guérisseur Henry Holmes pour les prochains mois » continue l’homme, nullement impressionné par la présence de l’elfe de maison. Ni par le titre de Lord que son interlocuteur possède.

    Les deux hommes s’installent, et Magnus a ce sentiment que l’observation de lui qui est faite sera la plus inquisitrice possible. Soit. Après tout il est un étranger, un « Yankee » sur les terres anglaises. Une sorte de « contre-colon » pour certains, un voleur d’emploi pour d’autres. D’un signe de la main droite, il indique qu’il est prêt à commencer « selon votre convenance Mylord. Peut-être pourrions-nous commencer par un état général de votre santé. Ce qui me permettrait de disposer d’une base de comparaison pour de possibles futures visites. Si cela vous convient bien sur » propose-t-il, toujours professionnel. C’est une pratique qu’il a vu adoptée au sein des hôpitaux magiques américains. Et qu’il tente de proposer à ses collègues de Sainte Mangouste depuis son arrivée sur le territoire d’Elisabeth II, par la grâce de Dieu, Reine de ce royaume et de ses autres royaumes et territoires, chef du Commonwealth, défenseur de la foi. Avoir une base sur la santé de leurs patients, savoir comment ils réagissent quant ils sont en relative bonne santé et n’ont d’autres problèmes que ceux pouvant venir avec l’âge. Une pratique qui devrait leur permettre de mieux réagir, et d’adapter si besoin un traitement en cas de réaction anormale. Magnus ne tient pas à perdre de patient, quelque soient leurs conditions ou leurs titres. Ne lui reste plus qu’à attendre la réponse de son interlocuteur. Professionnel en toutes circonstances
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Melchior C. Fawley

Melchior C. Fawley
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Dim 26 Avr - 4:13

Une visite de routine, vraiment ?
« Magnus Ravenwood, maître de potion et envoyé de l’hôpital Sainte Mangouste. Ravi de vous rencontrer Lord Fawley. »
L’homme a la voix plus claire que je ne l’aurais cru – sans doute plus marqué par le temps qu’il ne l’est réellement. Quel âge a-t-il ? Difficile à dire. Plus jeune que je ne le pensais, plus vieux que je ne le supposerai maintenant. L’âge de Nigel peut-être ? Ou pas loin en tout cas. Je ne lui poserai bien sûr pas la question, cela ne nous avancera à rien dans la tâche qu’il est venu accomplir. En tout cas, Maestro avait raison, il n’est pas britannique. « Je suis devenu maître de potion il y a plus de dix ans maintenant Mylord, après avoir finalisé ma thèse et mes recherches sur la production d’antidotes basées sur les plantes et créatures magiques du bassin Sud-Américain. Et je suis arrivé à Londres 3 ans auparavant, pour intégrer l’hôpital de Sainte Mangouste. Je remplace actuellement le guérisseur Henry Holmes pour les prochains mois. » Je lève un sourcil. Américain donc ? Ah ça, il a choisi sa période pour venir s’installer en Angleterre le bougre. Je cligne des yeux. En le regardant bien, je ne peux pas déjà l’avoir rencontré, cela me serait déjà revenu. Mais au final, est-ce vraiment le genre de questions que je devrais me poser ? C’est un guérisseur, l’important est qu’il me donne quelque chose pour soulager mes genoux, le reste, cela ne me regardera que le jour où j’aurais affaire à lui dans un autre contexte. Maestro pose le plateau, sur lequel trône une théière et deux tasses de porcelaines, et disparaît sans un bruit. Je le regarde faire et me tourne vers le maître en potion. « Peut-être pourrions-nous commencer par un état général de votre santé. Ce qui me permettrait de disposer d’une base de comparaison pour de possibles futures visites. Si cela vous convient bien sur. » Je lève un sourcil. Mais ne sont-ils pas capables de communiquer entre eux à Sainte Mangouste ? Va-t’il falloir que je récite encore les antécédents de ma famille, mon passif et autres joyeusetés pour recevoir le même soin que d’habitude ? Je soupire. « Un thé ? » Je n’attends pas sa réponse pour servir les deux tasses – sans magie aucune. Je crois que je n’ai pas ma baguette sur moi, et je n’utiliserai pas ma voix pour quelque chose comme ça.

La tasse dans les mains je détaille l’étranger. Je n’ai pas pour habitude qu’on me refuse une invitation à prendre le thé, mais seul son travail ici semble compter pour lui. Ce n’est pas pour me déplaire, cependant, je reste curieux de sa réaction. J’esquisse au bout d’un instant un sourire un peu forcé. « Pour mon état de santé, je suis surpris que vous arriviez sans ne rien en savoir. Compte tenu que mes parents n’ont ni l’un ni l’autre passé les soixante cinq ans et sont morts de maladies – du corps ou de l’esprit, cela fait quelques temps que vos estimés collègues en sont parfaitement informés. A moins que vous ne trouviez quelque chose de nouveau, je n’ai à me plaindre que de quelques douleurs d’articulations. » Ma voix reste en suspend. Il y a bien autre chose dernièrement. « Ah, et ces derniers temps, j’ai le sommeil un peu agité. Rien de catastrophique, cela a très certainement un lien avec la situation actuelle. » Le fait d’avoir du, il y a seulement deux jours, diriger le procès de Reissen, mes doutes, mes inquiétudes à ce sujet. Le fait de me questionner sur les intentions de Potter, celles de ma nièce, de voir mon cœur balancer entre les deux sans savoir où me positionner dans cette querelle… Ça ira sans doute mieux quand j’aurais fait mon choix, et je ne suis pas certain que l’américain devant moi puisse pour cela m’être vraiment utile – que peut-il comprendre, lui, de tout cela ? Il faudra que je parle à Bauer, quand il sera sorti, il faudrait que je parle à ma nièce dès maintenant. Que cela me fatigue et m’agace. Que ne puis-je être un homme avec moins de principes, et applaudir la blonde que j’ai tant chéri sans plus me questionner. Je caresse, songeur, la chevalière Fawley à ma main. Je n’ai pas revu Nigel depuis le repas au Manoir Malefoy, suite au concert. Que pense-t’il de tout cela ? Comme j’aimerais pouvoir m’appuyer sur lui ou sur un autre comme mon frère le fait… Je suis trop vieux pour ça. Mais ce n’est guère l’heure de songer à tout cela. En finissant la tasse, je reporte mon attention sur Ravenwood. « Avez vous des questions particulières, ou que voulez-vous faire pour vérifier mon état ? » Cela promet d’être davantage divertissant déjà – ils ont tous leurs méthodes, selon leur tradition, selon leur formation. Je me demande si je pourrais psalmodier pour demander à un homme de me chanter son état général ? Mais ce n’est pas ma formation, ce n’est pas moi le médicomage. Lui, comment s’y prendra-t’il ?

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Dim 26 Avr - 22:29
    La discussion avec Lord Fawley est, à ses yeux, ce mélange de politesse et de professionnalisme dont savent faire preuve ceux de ses collègues qu’il estime le plus. Ceux qu’il considère en tant que tel, en quelque sorte. Du haut de ses 41 ans, Magnus a une certaine expérience de ce qui est attendu d’un guérisseur. Et, peut-être parce qu’il a côtoyé des sorciers américains et d’autres cultures, ses réflexes sont différents de ceux vus le plus souvent chez les sorciers anglais. L’américain continue de se présenter, avec ce même professionnalisme qu’il aimerait rencontrer plus souvent chez les jeunes médecins tout juste diplômés. Pour certains, c’est tout juste s’ils ne se retiennent plus d’exprimer avec exubérance leur joie à l’idée de pouvoir exercer leur métier. Était-il aussi exubérant au même âge ? il vous répondra que non, l’hypocrite. Mais quel homme n’est pas hypocrite face à ses propres errances de jeunesse.

    Et, dans le même temps, il observe avec intérêt son patient. Melchior Fawley se tient sur sa canne, prends le temps de s’assoir et lui offre le thé. Les amuses bouches, une de ces habitudes anglaises à laquelle il va devoir s’habituer s’il veut réussir à s’intégrer à cette société qui lui parait si en retard sur certains sujets. D’un geste de la tête, Magnus remercie son hôte et trempe délicatement ses lèvres dans le breuvage brulant qui lui a été offert. Un excellent thé, mais il ne s’attendait pas à un produit de qualité médiocre dans le cabinet d’un Lord anglais. Et si lui-même est plus porté sur le café ou le bourbon, la consommation d’alcool n’est pas recommandée pendant les heures de travail. Une pratique qu’il s’interdit avec un zèle particulier. Il ne tient pas à manquer un geste ou louper la préparation d’un ingrédient d’une potion délicate. Ses orteils manquants attestent du soin particulier à apporter à l’art délicat et subtil de réaliser la potion parfaite.

    La réponse du seigneur est limpide, claire et elle fait légèrement sourire Magnus. Ce n’est certainement pas la dernière fois qu’il entendra une réponse de cette nature là à ses questions. Il le sait, et a déjà préparé une réponse à ce genre de demande. Après tout, il ne serait pas envoyé par Sainte Mangouste s’il n’était pas compétent dans ce domaine. « Toute chose possède une certaine « résonnance » si je puis m’exprimer ainsi. Une façon d’interagir avec la magie que vous insufflez dans vos actions. La façon dont je lis et perçois votre magie et votre corps à travers mes sorts m’en dira toujours beaucoup plus que chaque rapport que mes estimés collègues auraient pu me faire. Cela me permettra également de mieux déceler les problèmes de santé potentiels qui pourraient se réveiller dans le futur. » C’est ainsi que Magnus perçoit les choses. Il ne saurait l'exprimer autrement. Une partie de lui à ce besoin viscéral de comprendre et de voir avant de pouvoir faire son pronostic et proposé un traitement efficace contre les douleurs ressenties par le Grand Archiviste du Ministère de la Magie.

    « Et j’ai cru comprendre que nos cousins moldus avaient étudiés très attentivement la psychée humaine afin de mieux soigner certains maux. Je ne peux prétendre être un expert dans le domaine des maux de l’esprit mais je peux au moins vous proposer une solution qui devrait vous aider à retrouver davantage de sommeil. Ou calmer quelques peu ces pensées parasites qui agitent votre sommeil. » propose-t-il. En tant que guérisseur, Magnus se doit de proposer une solution aux symptômes ressentis par son patient si ce n’est à leurs causes.

    Il ne lui reste plus qu’à commencer. Il tend la main vers une fiole, de petite taille, contenant un liquide rouge brique. L’odeur neutre qui s’en dégage masque le fait que cette potion, comme tant d’autres d’ailleurs, possède un gout horrible. Il propose à son hôte de la boire d’une traite et de faire passer le gout infâme de la décoction par une rasade de thé. « Désolé, certaines potions peuvent s’avérer addictives ou dangereuses sur le long terme. Je crois que c’est l’un des arguments utilisés pour éviter de faire de recherche pouvant amener à améliorer leurs gouts, histoire d’éviter que nos patients ne dépassent les doses prescrites. J’espère que vous comprenez. L’idée ici, du moins pour cette potion, est de faire apparaitre une représentation cartographiée de chaque partie douloureuse de votre corps. Si vous le voulez bien, je n’aurais plus qu’à lancer un sort pour faire apparaitre devant moi les résultats de cette potion. »

    Sa baguette toujours dans sa poche intérieure, le guérisseur n’aura plus qu’à la prendre entre ses doigts pour ensuite pouvoir lancer une longue formule plus aborigène américaine que latine. La magie devrait s’opérer ensuite, et des veines rouges apparaitre sur le visage et les mains du Lord anglais. Les zones douloureuses chez celui-ci pourront ensuite être analysées par le guérisseur américain.

    « Les points plus intenses que les autres sont ceux qui représenteront les zones les plus douloureuses de votre corps. Je pense que si vos articulations souffrent Mylord ce n’est rien de sérieux, mais je peux me tromper. L’âge finit par nous rattraper tous et je constate que vous prenez un soin particulier de ce qui est le vaisseau de votre âme. C’est excellent. » Magnus ne commente pas sur le fait qu’il a trop souvent observé des sorcier.e.s abusaient des capacités de leur magie à réparer les dégâts faits à leurs corps pour s’adonner à des pratiques étranges ou malavisées. Magnus a pris quelques notes sur son carnet.

    « Désirez-vous que nous nous concentrions sur vos problèmes d’articulations avant de discuter de vos soucis de sommeil ou voulez-vous en discuter maintenant ? » lui demande-t-il. L’un dans l’autre, Magnus doit répondre aux besoins de son patient et faire en sorte qu’il n’ait pas besoin de lui avant longtemps. Un bon guérisseur, selon les coutumes qui ont été les siennes la majorité de sa vie, ne doit pas revenir trop souvent chez son patient mais trouver la cause du mal et l’éliminer. Magnus, attendant la décision de son patient, avale une nouvelle gorgée du thé qui lui a été servi et qui est resté encore relativement chaud. La magie des elfes de maisons reste sans égale sur bien des sujets, se dit-il. Il savoure le breuvage, réfléchissant à la meilleure solution possible pour aider Lord Melchior Fawley à retrouver un sommeil de meilleure qualité. Il est venu ici pour cela après tout, pas pour lui proposer de cueillir dès à présent les fleurs de la vie.
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Melchior C. Fawley

Melchior C. Fawley
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Mar 28 Avr - 22:21

Une visite de routine, vraiment ?
Puisque l’homme n’est pas bavard quand il n’est pas mis au travail et que je suis à peu près certain de ne pas vouloir m’en plaindre, autant passer directement au vif du sujet et à l’examen, et se débarrasser tout cela jusqu’à la prochaine fois que Maestro jugera qu’il est temps de faire vérifier ma santé, par celui-là ou un autre. « Toute chose possède une certaine "résonance" si je puis m’exprimer ainsi. Une façon d’interagir avec la magie que vous insufflez dans vos actions. » Je lève un sourcil. Peut-être me prend-il pour un idiot, ou peut-être est-ce une façon de me faire comprendre qu’il ne fait pas appel à la magie hermétique dans le cadre de ses travaux. Je sais combien les hermétistes sont fermés aux autres traditions, et je comprendrais qu’il veuille user avec moi d’euphémismes. « La façon dont je lis et perçois votre magie et votre corps à travers mes sorts m’en dira toujours beaucoup plus que chaque rapport que mes estimés collègues auraient pu me faire. » J’acquiesce en signe de compréhension, mais je reste circonspect. « Et j’ai cru comprendre que nos cousins moldus avaient étudiés très attentivement la psychée humaine afin de mieux soigner certains maux. Je ne peux prétendre être un expert dans le domaine des maux de l’esprit mais je peux au moins vous proposer une solution qui devrait vous aider à retrouver davantage de sommeil. Ou calmer quelques peu ces pensées parasites qui agitent votre sommeil. » J’hésite quelques secondes à la réaction à avoir face à ce commentaire. Nos cousins les moldus. Je froncerai le nez en signe de dégoût. Les nés moldus sont nos égaux, pas les moldus. Ni nos égaux, ni nos cousins. Ils ne sont pas comme Lui. Il ne leur a pas fait Ses présents. Ils ne sont pas à Son image. De plus, c’est un maître de potion que j’ai face à moi, pas un psychomage – et le doute que j’avais il y a quelques instants est levé : c’est un hermétiste. Il n’y a qu’eux pour présupposer que toutes les magies sont identiques, que tous les esprits se valent. Si Maestro écoute derrière la porte, je le devine en train de se dandiner pour ne pas rentrer et le mettre dehors. Je n’ai pourtant pas le temps d’exprimer ma pensée qu’il me tend la fiole rouge et ajoute. « Désolé, certaines potions peuvent s’avérer addictives ou dangereuses sur le long terme. » Je ne suis pas certain de voir le rapport ni de trouver ça rassurant – en tant qu’ancien alcoolique, je me tiens éloigné de ce qui provoque facilement l’accoutumance. Je fais tourner la fiole dans mes mains alors qu’il continue, en me demandant si c’est bien raisonnable. « L’idée ici, du moins pour cette potion, est de faire apparaître une représentation cartographiée de chaque partie douloureuse de votre corps. Si vous le voulez bien, je n’aurais plus qu’à lancer un sort pour faire apparaître devant moi les résultats de cette potion. » Je ne suis plus certain de comprendre si cela va se baser sur mon corps ou sur sur ma magie, et s’il continue de m’expliquer le fonctionnement de sa potion mais je ne l’écoute plus, incapable de décider si je dois boire ou non. Au bout d’un moment, je finis par lever la main pour l’interrompre. « Messire Ravenwood, un instant s’il vous plaît. Je vous trouve bien léger pour un maître de potion. Je ne suis pas un hermétiste, ce que vous sauriez si vous m’aviez posé la question. Êtes-vous certain qu’elle fonctionne de la même façon sur quelqu’un qui n’utilise pas la magie comme… vous ? Je veux dire, il m’arrive d’utiliser une baguette comme focus, mais c’est extrêmement rare. De plus, vous n’avez pas non plus pris la peine de me questionner sur mon régime et mes habitudes, sachez que je ne prends rien qui puisse être addictif en raison de mes antécédents que vous n’avez pas pris le temps de me demander. » Je m’arrête un instant, le sourcil levé. « De plus, vous n’êtes pas psychomage, vos capacités pour m’aider quand à mes soucis de sommeil sont très limitées. Permettez-moi donc de vous reposer la question : depuis combien de temps exercez-vous la fonction d’aide soignant ? » Ma voix est devenue de plus en plus profonde alors que je parlais, et il me faut lutter contre moi-même pour ne pas m’énerver et lui faire subir par mes mots quelque violente secousse. C’est à ce moment là que Maestro apparaît derrière la porte, tout prêt à chasser le gênant – et mon agacement prend le dessus pour me conduire à une action stupide. D’une traite, je bois la potion rouge qu’il m’a donné : si elle fonctionne, il verra mes douleurs, tout le monde se calmera et Maestro n’aura pas à demander à notre invité de quitter la demeure, si elle ne fonctionne pas, et bien il n’aura qu’à me ramener avec lui à Sainte Mangouste.

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Sorcellerie

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GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Sam 2 Mai - 13:17
Intervention MJPotion diagnostique
succès | @Magnus Ravenwood sait ce qu'il fait, la potion qu'il a concoctée fonctionne parfaitement sur Lord Fawley. S'il sort sa baguette, il pourra parfaitement cartographier les douleurs du Seigneur du Manoir. Et les douleurs de ses genoux seront tout à fait révélées, reste encore à les traiter !
Pour @Melchior C. Fawley, toutefois, l'entreprise a été risquée ! Notre archiviste se retrouve à frôler l'hédonisme, car cette fiole rouge à titillé ses papilles ! Pendant un mois, sa langue le chatouillera dès qu'il goûtera aux potions infusées de valériane, ingrédient pourtant assez commun dans la confection de filtres de sommeil, notamment...

Invité

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Invité
Dim 17 Mai - 22:55
    C’est un de ses traits les plus agaçant pour un nombre croissant de « patients ». Magnus, dès lors qu’il entre dans ses heures de travail, est plus que silencieux. Il en deviendrait presque muet si ce n’est ce babillage parfois incessant qu’il peut laisser jaillir lorsqu’il n’est pas sûr d’avoir affaire à une personne bien disposée. Il est disposé à expliquer à ses patients le savoir et les connaissances qu’il a amassé dans son travail et dans ses travaux de recherches, mais la plupart le prennent pour un fou ou un amateur des non-maj. Bien que ce ne soit pas le cas. Mais il est suffisamment honnête avec lui-même pour reconnaitre que leurs organismes présentent bien trop de similarités. Et il a même développé son opinion sur l’origine des « né-non-maj ». Il garde cette opinion pour lui-même. Après tout, elle va à l’encontre d’un certain nombre de principes et d’idéaux qui sont les siens. Mais qu’importe. Il n’est pas au manoir Fawley pour discourir sur une quelconque théorie sur l’importance relative des naissances sorcières au sein de familles ne faisant pas partie de leur communauté cachée. Il est en ces lieux pour soigner les maux (et non s’engager dans un échange de mots) du seigneur des lieux et s’acquitte de sa tache avec tout le professionnalisme qui est le sien. Et une partie de son travail consiste à informer son patient des effets secondaires des potions qu’il prépare et administre.

    Il n’aime pas être interrompu mais son patient est un de ces nobles anglais avec lesquels il doit travailler. Alors il s’interrompt, écoute ses remontrances et ses doutes. Soit. Après tout le maitre des potions est nouveau dans ces lieux. Il écoute, analyse les propos de son interlocuteur et prends le temps de réfléchir. Il reconnait ses erreurs et décide de les corriger au plus tôt. Soit, il a laissé ses propres idées reçues prendre le meilleur de lui-même dans l’exercice de son travail. Il va lui falloir travailler cela.

    « Mes excuses sir Fawley, en effet il semble que j’ai de nouveau lâché la bride à mon enthousiasme. Pour répondre à certaines de vos interrogations, jusqu’à ce qu’une preuve du contraire soit apportée, nos connaissances indiquent que le corps humain, quel que soit la façon dont il exprime sa magie, réagira de la même façon à nos potions. La nature de vos traditions n’intervient pas à ce niveau-là. Ce serait différent si vous étiez incapable d’exprimer votre magie. Je vous présente donc de nouveau mes excuses si mes propos ont pu heurter votre sensibilité. » Sa fierté ne l’empêche pas de reconnaitre ses torts et ses erreurs. Pas quand il s’agit de son travail à tout le moins. « Alors dites m’en plus, messire. Avez-vous des habitudes qui, selon-vous, pourrez impacter votre traitement ? Des allergies connues ? Vous avez parlé d’addictions, y’a-t-il quelque chose que vous estimez que je dois savoir ? Sachez qu’il n’est pas difficile pour Sainte Mangouste de faire en sorte que chaque dose soit délivrée au moment précis où vous en aurez besoin. Sans que cela ne vienne perturber votre traitement ou le reste de votre vie quotidienne. » il s’interrompt un instant à son tour, avant de poursuivre : « Quant à mes fonctions d’aide soignants, je les occupe depuis l’année 1997. D’abord au sein d’un petit hôpital local américain puis depuis le début de cette année ici, à sainte mangouste »

    A peine à t-il terminé son explication que son patient décide de prendre la potion test pour la boire d’une traite. Cinq gouttes auraient été suffisante mais cette potion n’est pas toxique, aussi Magnus n’intervient-il pas. Mais, il doit l’avouer, savoir que la saveur particulièrement horrible de cette potion risque de nécessiter une rasade de thé n’est pas pour lui déplaire. Malheureusement, la plupart des potions et des remèdes qu’il connait ont un gout infâme. Et l’ajout d’ingrédient pour en dissimuler ou changer la saveur altère souvent leurs qualités de façon plus… dérangeantes.

    « Désolé, l’immense majorité des potions dont je connais l’existence à un gout des plus déplorable. Un peu de thé vous fera du bien je pense. Du moins pour votre palais. »

    Il ne lui reste plus qu’à lancer son sort, mais il attend d’abord l’accord de Melchior. Il pense aussi à la conception de la potion. La valériane sera évidemment présente. Reste à savoir s’il lui serait possible de proposer une potion sous la forme d’un baume à appliquer sur les zones douloureuses ou si une potion à ingurgiter à intervalle réguliers pour une durée précise sera la norme pour les prochains jours. Mais cela, seul un examen approfondi des résultats de son test lui permettra de le savoir. « Désirez-vous que nous discutions des ingrédients qui entreront dans la préparation de vos soins ? » propose-t-il ? Après tout autant tenter de dissiper le plus de peurs et d’appréhensions possible chez ce patient.
(Désolé pour le retard, c'est chaotique en ce moment, et ça donne 819 mots Smile )

Melchior C. Fawley

Melchior C. Fawley
MEMBRE
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pictures : Une visite de routine, vraiment ? 68747470733a2f2f73332e616d617a6f6e6177732e636f6d2f776174747061642d6d656469612d736572766963652f53746f7279496d6167652f32776243496b4b325f42504978773d3d2d3532393837333937312e313531303762333666656637366661623731393932303138373831342e676966
Mer 20 Mai - 2:03

Une visite de routine, vraiment ?
Le maître en potion se reprend sans que moi-même je ne retrouve vraiment mon calme. Maestro est sur le point de lui sauter à la gorge, j’en suis certain. Pourtant, rien de dramatique ne se produit, et l’elfe croise les bras devant la porte, lançant à l’américain un regard des plus noirs. Pour une fois, je crois que je partage un peu de son mépris et de sa méfiance. Bah, il me suffira de notifier que je ne veux plus qu’il me soit envoyé, et tout ira pour le mieux. « Mes excuses sir Fawley, en effet il semble que j’ai de nouveau lâché la bride à mon enthousiasme. » Je me fends d’un sourire quelque peu méprisant. Oh vraiment, je ne m’en serai pas rendu compte. « Pour répondre à certaines de vos interrogations, jusqu’à ce qu’une preuve du contraire soit apportée, nos connaissances indiquent que le corps humain, quel que soit la façon dont il exprime sa magie, réagira de la même façon à nos potions. La nature de vos traditions n’intervient pas à ce niveau-là. Ce serait différent si vous étiez incapable d’exprimer votre magie. » Ces hermétiques, vraiment. Il se contredit d’ailleurs, le bougre, il disait tout à l’heure qu’il s’agissait d’étudier la façon dont j’insuffle de la magie dans mes actions, mais cette façon est intimement liée à la tradition. Rendez un hermétique muet, il pourra apprendre à utiliser sa baguette sans son – rendez-moi muet même temporairement et c’en sera fini de ma magie. Je ne pense pas qu’il comprenne combien sa conception de la magie n’a rien à voir avec la mienne – et je n’ai absolument pas le goût de le lui lui expliquer maintenant. Je me contente de hausser les épaules. « Je vous présente donc de nouveau mes excuses si mes propos ont pu heurter votre sensibilité. » Je roule des yeux. Voilà que son incompétence devient ma sensibilité maintenant, et que son incapacité à poser les bonnes questions au bon moment incombe à ses patients. Ah ça, il vont en entendre parler, à Sainte Mangouste. « Alors dites m’en plus, messire. Avez-vous des habitudes qui, selon-vous, pourrez impacter votre traitement ? » Je l’écoute finir d’énumérer les potentiels problèmes qui pourraient être intéressant de porter à sa connaissance – et je suis à présent convaincu que cet homme n’a rien de sérieux. Quand il précise depuis quand il occupe ses fonctions, je me retiens de lui rire au nez, mais Maestro lui ricane très distinctement. Je ne suis même plus d’humeur pour réprimander l’elfe. « J’ai été alcoolique, par conséquent je limite toutes les substances qui pourraient se révéler addictives, ou presque. Je suis fumeur… Rien d’autre à déclarer, sinon. » Oh bien sûr, je pourrais peut-être parler des différents traitements que j’ai déjà pu recevoir, du fait que mes parents soient tous les deux décédés de maladie – du corps ou de l’esprit – relativement jeunes, ou ce genre de choses… Mais est-ce que cela vaut-il vraiment la peine que je perde mon temps avec cet homme qui ne me reverra plus comme patient et qui n’a pas besoin de toutes ces informations pour soigner mes genoux.

Il me conseille prendre un thé, ce que je fais sans me prier – le goût est effectivement infecte. Je lui fais signe de lancer son sort et me réinstalle dans mon fauteuil. « Désirez-vous que nous discutions des ingrédients qui entreront dans la préparation de vos soins ? » Je m’étoufferai presque avec mon thé tant c’est inattendu. Je roule des yeux dans sa direction. « Certainement pas non. Si j’avais eu un intérêt pour cela, je me serais tourné moi-même vers les potions, et si je veux discuter de ce genre de choses, j’écris à l’un de mes neveux qui est potionniste ou je m’adresse à Severus Rogue directement - qui, lui, est véritablement maître en potion. Je ne fais pas venir un employé de Sainte Mangouste. » Je me mords les lèvres. La colère ne me mènera à rien. Je suis agacé parce que je ne suis pas allé aux archives pour ce rendez-vous, et que j’ai la vague impression d’avoir perdu mon temps. Mais inutile de prononcer des mots qui dépasseraient ma pensée. J’inspire. « Contentez-vous de me donner une potion pour mes douleurs, et laissez moi s’il vous plaît. Je crois que vous en avez assez fait pour aujourd’hui. » Je me désintéresse parfaitement de lui pour me tourner vers Maestro. « Maestro, peux-tu me rapporter le journal ? Et quand messire Ravenwood aura fini, règle ses honoraires et raccompagne-le s’il te plaît. » Difficile d’être plus clair. Je regrette cependant presque mon geste en revoyant la Une qui fait la part belle à Reissen et me nomme comme celui qui les a condamné à Azkaban pour les censurer… Au moins, l’américain a été assez distrayant pour me le faire temporairement oublier.

Je crois que je lui marmonne un adieu sec à un moment, mais c’est quand Maestro revient se planter devant moi et que le silence se fait. « Monsieur... » Je lève les yeux vers le vieil elfe. « Je vous prierai de ne plus boire de potions douteuses sur un coup de tête, c’est assez inquiétant. » Je ris doucement, et il me semble qu’il sourit lui aussi même s’il reste bougon par principe. « Je demanderai à ce qu’on vous envoie quelqu’un d’autre la prochaine fois. » J’acquiesce en silence et le regarde repartir. « Maestro… » Il se retourne vers moi encore dans l’encadrement de la porte. « Ne me reprend pas un rendez-vous trop vite. » Je l’entends marmonner quelque chose sur le fait de prendre soin de moi et de ma pauvre mère alors qu’il disparaît.  

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