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EVENT #14 | Sanctions
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Sorcellerie

Sorcellerie
GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Ven 17 Avr - 22:48
SANCTIONSEvent Poudlard

Deux semaines. Il a fallu deux semaines à Severus Rogue, le terrible directeur de Poudlard pour déchiffrer les pattes de mouche de tous les élèves de l’établissement et découvrir, page après page, leurs lettres. Beaucoup ne savaient rien, certains savent et se taisent, certains savent et parle. Trop peu signent. Il a entre les doigts deux des lettres dont il connaît l’auteur. @Eirian Almasdóttir, avec son « Monsieur Severus » si reconnaissable. Une lettre poignante qui traverse le coeur du vieux directeur. Ainsi donc, cet empaffé de @Lucius A. Malefoy a réussi à faire son office, à rassurer la petite Almasdottir ? Il le hait, cet ancien collabo des temps anciens. Il les hais lui, sa femme et son fils si enfermés dans leur bigoterie qu’ils jettent le monde dans de nouveaux tourments. Pourquoi a-t-il fallu qu’il vienne se cacher à Poudlard ? Pourquoi a-t-il fallu qu’il ne voie rien, lui, l’ancien espion ? La paix l’a rendu faible et aveugle. Le poing s’est serré jusqu’à ce que blanchissent les phalanges. Alors il est passé à la lettre suivante. @"Edwa D. Black". Il a presque exulté. Le crime est venu par un Malefoy, le voici réparé par une Black. Il se demande, en effleurant la page du bout des doigts, ce que penserait son père d’une telle lettre. Il la cèlera savamment. Il ne laissera jamais Edwa être inquiétée par la rigueur austère de Regulus Black, il en fait le serment.

Une autre lettre a attiré son attention. Nott. @Remy Nott. Il a levé un sourcil en découvrant ses mots. Il s’attendait à beaucoup de véhémence, mais certainement pas contre Malefoy ou Bauer. Il n’a pas pu s’empêcher d’étirer ses lèvres en un sourire, un rictus narquois. Le sait-il, Camille, que sa précieuse gamine ne sait pas encadrer la Narcissa Malefoy à laquelle il faisait les yeux doux à l'adolescence ? Il sait que son comportement encouragera les défiances. Il sait qu’il attise la haine et la colère, les réactions extrêmes. Cette ligne sur un autre parchemin anonyme « Potter est seul fautif » est un excellent exemple. Il lit les mots des élèves « inquiets » qui s’offusquent de ses méthodes. Et il sourit, le dos calé dans un fauteuil. Il approuve leur inquiétude. Il sait que sa neutralité n’est qu’un discours. Il a pris parti, il y a de cela quelques mois déjà. La neutralité de Poudlard a toujours été une farce. Une promesse vide. Poudlard au temps de Dumbledore n’était pas neutre, et lorsqu’elle le fut sous la houlette de Dippet, un mage noir y est né.

Que faire quand il faut porter sur ses épaules le poids des décisions mauvaises pour garder sa cité de ses écueils ? Il a lu Sun Tzu dans sa jeunesse. Il a lu Machiavel, aussi, et les autres miroirs des princes. Traités d’éducations pour celui qui est appelé à régner, traités moldus, discours sur le pouvoir infiniment plus vertigineux que tout ce que le monde de la magie a pu produire. La magie rend fainéant les corps et les esprits. Combien voit-il se complaire dans la facilité ? Transplaner au lieu de marcher ? Lancer un accio plutôt que d’aller chercher un objet ? La magie rend paresseux ses utilisateurs, et seuls quelques trop rares génies décollent de leur temps.

Alors il est aigri, le directeur, et il dévore Machiavel en régnant sur son petit monde du mieux qu’il le peut. Après avoir lu les papiers, il a auditionné sans le moindre véritasérum l’ensemble des jeunes gens pointés du doigt. Il en est ressorti, au terme d’innombrables témoignages une dizaine de noms qui se virent placés en retenue jusqu’à la fin du mois et deux élèves dont il ne sait que faire. @Pelagia H. Ollivander et Asao Watnabe. Deux septièmes années. Pas l’ombre d’un remord. Lui l’a fait pour l’amour du rock, tous les deux étaient amateurs de la musique de Reißen, et aucun des deux n’ignorait que les paroles pouvaient potentiellement être engagées politiquement. Aucun des deux n’a émis de regret. Ils ont ouvert une voie royale aux idées de Narcissa dans l’école, et ils en sont conscients, au moins un peu. Garrick Ollivander est de ceux qui, choqués des mesures de Potter, ont changé de camp. Ce fut un coup dur pour le monde de la magie anglais que de le voir prendre la tangente sur les Terres de feu. Un message fort. Un message coup de poing.

Alors lui aussi répondra par un coup de poing dans la face de cette morue de Malefoy. Severus Rogue est resté neutre aussi longtemps qu’il a pu. Il est temps que tous sachent que l’on ne défie pas impunément son autorité. Il a convoqué les deux élèves. Pelagia Ollivander, gardienne de l’équipe de Gryffondor et capitaine de l’équipe. Asao Watnabe, président de la chorale et préfet-en-chef. Il leur a annoncé leur renvoi sans état d’âme, a fait collecter leurs affaires par des elfes de maison et les a raccompagnés manu militari à leurs domiciles familiaux respectifs. La course lui a pris la journée, et il s’est heurté aux excuses de la famille Watnabe, très japonaise jusque dans sa gestion du déshonneur, et aux insultes de Garrick qui l’ont laissé de marbre. Son absence au déjeuner du onze février ainsi que celle de Pelagia et Asao furent sans doute dûment notés par les plus observateurs.

Ce n’est qu’au dîner qu’il a pu enfin apparaître aux yeux de tous. Droit, le visage pâle.

« Jeunes gens, estimés collègues. Vous n’êtes pas sans savoir qu’une enquête interne a été menée au cours des deux dernières semaines et que nombre d’entre vous ont été interrogés. Comme promis, tous ceux qui ont assumé leur participation à cette chanson du groupe Reissen et se sont dénoncés eux-mêmes ont été exempts de toute sanction et peuvent paisiblement continuer leur existence. Ceux qui, en revanche, ne se sont pas dénoncés ont été punis en accord avec leur degré d’implication. Dix d’entre vous qui ont participé volontairement à cette chanson en ayant parfaitement conscience qu’une collaboration avec Reissen ne serait pas neutre politiquement ont été, à l’heure actuelle, notifié des retenues qu’ils serviront tout le mois durant auprès de divers professeurs du corps enseignants. Mais il manque aussi deux élèves à l’appel ce soir, comme vous avez pu le remarquer. Mademoiselle Pelagia Ollivander et Monsieur Asao Watnabe ont non seulement orchestré l’enregistrement des choeurs de la chanson dans une salle à Pré-au-Lard sans accord préalable du personnel de l’établissement, mais l’ont, de surcroît, fait en toute connaissance de cause de la potentielle portée politique d’une telle collaboration artistique. Lors de leurs entretiens avec moi, ni l’un, ni l’autre n’a éprouvé de remord quant à ses actes et tous deux m’ont assuré avoir agi dans le respect de leurs convictions personnelles, qu’elles soient morales ou politiques. »

Un silence.

« Ils ont donc été tous deux renvoyés de l’établissement aujourd’hui même. Un nouveau préfet en chef, un nouveau président de la chorale de Poudlard et un nouveau capitaine de l’équipe de Quidditch de Gryffondor seront nommés dans la semaine à venir. »

Il se rassoit, sec et droit. C’est le signal. Dans une grande salle médusée, les victuailles du soir apparaissent dans les assiettes.



L'event est ouvert à toute personne (personnel ou élève) pouvant se trouver dans les murs pour le dîner. Il se passe la veille au soir de l'event général : le jour du procès d'Engel Bauer. Ledit verdict n'a pas encore été rendu public par voie de presse mais peut être déjà connu par le biais de rumeurs par certains élèves ou membres du personnel ayant des connexions avec le monde de la justice.  L'event se déroule le mercredi 11 février 2004 au soir (cinq jours après la pleine lune).  

Chaque joueur peut répondre sans tour de jeu particulier. Les MJ peuvent intervenir à certains moments de l’intrigue. En cas d’action susceptible de bouleverser le cours de l’intrigue (attaque, défense, action de grande envergure, tentative de fuite, poursuite), merci de recouvrir aux services des MJ via le sujet des demandes.

Bon jeu à tous !


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Mer 22 Avr - 15:00



SANCTIONS
Event Poudlard


Safia s’est installée dans la grande salle à la table des Serdaigles au milieu de ses congénaires de cinquième année comme on lui a dit de le faire. Elle les aime bien, les Serdaigles, la plupart sont très sympathiques, et elle peut compter sur eux pour l’intégrer dans les groupes de travail, ce qui l’aide beaucoup. Il y a beaucoup de choses à Poudlard qu’elle n’a jamais fait… En fait, elle sent bien que la magie de l’Ordre d’Hermès, c’est plus construit, moins intuitif que la magie qu’elle a apprise auprès de son père. Il y a ces gestes codifiés, ces mots dans un latin de cuisine parfois un peu bizarre, et puis l’idée qu’un mot et un geste donnent un effet… Comme s’il y avait besoin de ça pour obtenir des effets magiques ? Elle a vu son père faire des choses incroyables simplement avec ses mains, sans mot, sans geste, par la prière. Elle sait, elle, que son père est carrément plus fort que tous les profs de Poudlard.

Après presque deux semaines de cours ici, elle a pu voir ce dans quoi elle était bonne et ce dans quoi elle était nulle. Les sortilèges, les potions et la métamorphose, ça va. Elle ne voit pas pourquoi elle devrait agiter un bout de bois alors qu’elle a reçu des dieux ses tatouages, mais ça va. Elle adore la botanique, même si elle est nulle pour s’occuper des plantes. Elle trouve ça fascinant tout ce vert au Royaume Uni, alors que l’Egypte, quant à elle, souffre de problèmes de sécheresse. Elle brille en arithmancie, son père et sa première épouse lui ayant enseigné le secret des chiffres, elle considère que la divination, c’est des grosses bêtises et a été ravie de ne pas prendre le cours, et elle découvre les oghams et les runes qu’elle trouve carrément plus intéressants que la baguette. C’est vrai quoi ! Un bout de bois, sérieusement.

Mais surtout, il y a deux cours qui sont sa bête noire. Deux. Un enfer. Une torture. Pas pour les mêmes raisons, cependant : elle déteste le cours de défense contre les forces du mal parce que l’abruti qui leur enseigne catégorise le monde de la magie selon une dichotomie bien/mal, ce qui est fondamentalement stupide si on lui demande son avis. Elle n’aime pas cette vision du monde qui oppose les justes et les méchants, les bons et les mauvais. Elle, ce qu’elle voit depuis toute petite, c’est que la magie n’a pas de couleur et qu’elle trouve sa grandeur comme sa décadence dans le coeur des Hommes qui l’emploient. Alors franchement, les forces du mal, elle s’en tamponne. Le deuxième cours qui est une torture pour elle, c’est l’étude de la science moldue. Elle n’y comprend rien : ni les mots de vocabulaire, ni l’intérêt d’étudier des êtres inférieurs qu’il vaudrait mieux protéger plutôt qu’écouter. Comme son père, elle a cette tendresse paternaliste pour le pauvre moldu dans sa vie étriquée à qui il manque toute une part de la beauté du monde… Mais bon, c’est un passage obligé pour être proche de ses sujets, elle présume, alors elle se plie à l’exercice sans trop bougonner. Et puis le prof est pas si mal…

Et donc, elle est là, dans cette grande salle, un soir tombé. Elle a entendu des élèves de Pouffsouffle demander où était un de leur camarades, mais elle n’y a pas trop prêté attention. Elle a vu des mines inquiètes à la table des Gryffondor à midi, aussi. Mais encore une fois, ça lui est passé par dessus la tête. C’est donc le soir qu’elle a appris ce qui s’est passé. Un renvoi de deux élèves pour une histoire de concert. Elle l’a su vaguement, il y a eu une annonce au début du mois, le soir même de son arrivée à ce propos. Mais elle ne s’y est pas intéressée plus que ça. Alors elle observe autour d’elle. Un de ses voisins s’étouffe dans son jus de citrouille en apprenant la nouvelle et se met à protester.

« Mais c’est pas juste ! Un renvoi pour si peu ? »

Elle hausse les épaules, à côté de lui en se servant dans un plat.

« Quand tu ne suis pas les règles, il peut y avoir des conséquences, je vois pas ce qui t’étonne. »


Elle, cette leçon, elle l'a apprise de son père et de ses deux épouses. Comme tous les enfants Zahab, comme tous les euthanatoi, elle a appris à la dure ce que pouvaient coûter de ne pas jouer le jeu. Non, quand il y a des règles, il faut les suivre pour pouvoir gravir les échelons et devenir celui qui les édicte, les règles.

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Mer 22 Avr - 20:56

Sanctions - Event Poudlard

Février 2004. Deux semaines s'étaient écoulées depuis le pénible discours du Directeur de Poudlard, @Severus Rogue. Un dîner au cours duquel le Maître des potions avait sorti l'artillerie lourde afin d’obtenir le nom des coupables dans la sordide histoire du concert de Reissen. Très largement médiatisée, toute cette affaire avait été montée en épingle dans la presse et elle était désormais dans la bouche de tous les sorciers britanniques. Néanmoins, aucune décision n'avait été communiquée aux élèves depuis ce soir-là, si bien que Jökla s'était persuadée que les méthodes peu reluisantes de Rogue n'avaient finalement rien données.

Aussi, la Verbena avait fait la connaissance d'une nouvelle camarade de classe à Serdaigle, @Safia Zahab, qui n'était autre que la fille d'un grand diplomate égyptien. Celle-ci était arrivée en cours d'année et les jeunes sorcières s'étaient de suite très bien entendues, partageant un amour inconditionnel pour leurs traditions respectives et une réelle incompréhension des pratiques hermétiques. De nature joviale, la petite brune apportait un vent de fraîcheur dans les murs insalubres de cette stupide École de magie. Jökla pénétra dans la Grande Salle et aperçut la nouvelle élève dans les rangs des érudits. Elle s'empressa de la rejoindre, ravie, malgré que son bonheur eut été de courte durée.

Rogue prit de nouveau la parole ce soir, encore une fois et annonça froidement le renvoi de deux élèves de septième année, Pelagia et Asao. Douloureusement, l'aiglonne pivota sur elle-même et reluqua attentivement la tablée des rouge et or. Elle détailla chacune des mines déconfites des plus hardis et des plus forts du Château, tous au plus mal. Elle-même n'avait pas fière allure et semblait encore plus pâlotte qu'à l'ordinaire, si cela était possible. Contrite, de fines gouttelettes s'écoulèrent le long de ses joues et elle les essuya d'un coléreux revers de la main. Manifestement, ce n'était pas une blague de très mauvais goût et son amie @Pelagia H. Ollivander n'était déjà plus là.

La blondinette reprit rapidement ses esprits, ce n'était pas le moment de se mettre à chialer, certainement pas au beau milieu de la vaste salle au plafond enchanté. Quasiment tous les étudiants étaient présents ici-même et Jökla avait pris l'habitude de ne plus se faire remarquer, de quelque manière que ce soit. Elle adressa un sourire des plus crispés à sa camarade de classe égyptienne, se voulant rassurante. Cela était parfaitement inutile, celle-ci se moquait éperdument des renvois des deux élèves et se servit allègrement des plats se trouvant devant elle.

« Quand tu ne suis pas les règles, il peut y avoir des conséquences, je vois pas ce qui t’étonne. » répondit-elle d'un ton léger à un garçon de Serdaigle.

La Verbena ravala difficilement sa salive, elle n'avait plus pipé mot depuis de longues minutes à présent. La petite fille de Garrick Ollivander et Jökla n'étaient pas les plus proches amies mais elles avaient appris à s'apprécier avec le temps, petit à petit. C'était par le biais de @Veredis S. Beurk, la cousine de Jökla, qu'elles s'étaient connues quelques années auparavant et qu'elles s'étaient finalement bien trouvées. Les jeunes femmes avaient pris l'habitude de s'entraider au sein du Château, l'une pour le maniement de la baguette magique et l'autre pour appréhender le pouvoir des runes. Un terrain d'entente et une amitié naissante, la blondinette appréciait sincèrement la Capitaine de Quidditch.

Les adolescentes n'avaient pas beaucoup papoté ces dernières semaines, la fille de Valur s'en mordait les doigts à présent. Sans aller jusqu'aux lourdes confidences, Jökla aurait pu prêter une oreille attentive à Pelagia et aux difficultés qu'elle rencontrait à ce moment-là. La blondinette tressaillit, elle haïssait suffisamment Potter et sa politique pour être dans les mauvais coups, elle aussi. La Verbena avait de la chance de ne pas s'être trouvée à la place de sa camarade de classe aujourd'hui, renvoyée définitivement de Poudlard et abandonnée à tout projet d'avenir.

Les pensées se bousculèrent dans sa petite tête et Jökla décida de quitter la Grande Salle, sur le champ. Sans un mot, elle se releva brusquement et lança un regard des plus perplexes à la table des professeurs, Rogue en tête de liste. Dépitée, elle tourna les talons et quitta la pièce la première, se dirigeant silencieusement vers la salle commune des érudits.
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Eirian Almasdóttir

Eirian Almasdóttir
MEMBRE
hiboux : 385
pictures : EVENT #14 | Sanctions 190218090309833479
Jeu 23 Avr - 1:07
Imbolc était bien tombé cette année. Après les récents événements où la jeune Eirian perdit un allié phare de son apprentissage de Sorcière, la petite blaireautin avait ressenti ce besoin de faire le vide en elle. Réfléchir à tout ça, à cet avenir à présent incertains et pour cela, son village avait un cadre plus enclin à l'introspection ; le lieu y était bien plus sécurisant que cette école. Par ailleurs, ses proches étaient une source de force, de piliers, dans sa vie actuelle puisque c'était en parti pour eux qu'elle se montrait particulièrement tenace dans ses études. Plus d'une fois elle avait envie d'abandonner, retrouver sa merveilleuse vie dangereuse et austère de petite Verbena des bois, mais elle le ressentirait comme un échec, craignant de décevoir sa famille qui l'avait tant encouragé à donner le meilleur d'elle-même et de ne surtout pas se laisser abattre. C'est pourquoi la petite Eirian prenait beaucoup sur elle pour leur cacher tout ce qui n'allait pas dans sa vie actuelle. Car il ne fallait pas les inquiéter... Alors quoi de mieux que de se revigorer d'amour pour se redonner un peu de force et de courage afin d'affronter le reste de cette première année.

Et puis il y avait aussi Monsieur @Severus Rogue ! Depuis qu'elle lui apportait des cadeaux à son retour de chaque sabbat, la fillette n'était que plus impatiente de rentrer, surtout maintenant que son mentor s'était laissé entraîner dans le jeu. Et cette simple pensé lui offrait tant de chaleur et de réconfort dans son petit coeur, tant de force et de courage pour se lever chaque jour et affronter un nouveau jour d'école ! Ça et son glorieux corbeau ! Que ferait-elle sans eux, je vous le demande !

Et en parlant de corvidée, ce soir encore pendant le repas, la petite Poufsouffle était en bonne compagnie. Elle avait retrouvé un peu d'appétit maintenant qu'elle avait les idées clairs sur sa situation actuelle. Muninn l'aidait bien aussi à sa manière, en s’empiffrant et en jouant avec la nourriture. Elle aurait voulu en profiter pour lui faire un casse-tête mais il était difficilement coopératif ; pourquoi s'embêter à aller chercher une friandise dans un long verre quand il y avait de la viande juste à côté ? Alors la petite Eirian fit classique : avec une bonne poignée de fruits secs en main, elle s'amusait à faire en sorte qu'il rattrape avec son bec les morceaux qu'elle lui lançait. Non seulement, cela faisait travailler sa dextérité, mais aussi cela l'amusait et amusait la petite humaine par la même occasion. Tout le monde était gagnant !

Enfin... Façon de dire. Parce que ce n'était vraiment pas l'heure des réjouissances. Lorsque le Directeur favoris se présenta devant l'assemblée, droit, sévère, d'une colère sourde, Eirian se tut comme la gentille apprentie fervente de son Mentor. Ce qui déplaisait à Muninn qui s'empressa de lui rappeler à l'ordre en lui administrant un coup de bec dans sa paume. La petite fille retint un couinement de douleur et vint lui prendre le bec entre l'index et le pouce :

Crapule !

L'oiseau déploya ses ailes, manifestant son mécontentement et s'en va bouder à quelques sauts d'oiseau plus loin, laissant sa Maîtresse le loisir d'écouter le discours de Severus. La dernière fois qu'elle l'avait vu aussi furieux, c'était justement au sujet de cette histoire de chorale dont il faisait suite. Parce qu'elle n'était pas impliquée par ces actes politiques et moeurs de Sorciers Londoniens, Eirian avait bien du mal à comprendre toute la gravité de la situation. Mais si son Directeur était en colère, alors c'était grave. Voilà. Et quand on faisait des bêtises, on payait les conséquences. Voilà pourquoi la petite Verbena n'était pas très surprise d'apprendre le renvoi de deux élèves, bien qu'elle savait d'avance pour Asao, étant donné qu'il était de sa maison. Elle ne fut pas forcément proche de lui, à cause de la différence d'âge, mais elle l'aimait bien, il était gentil, avec un esprit libre. Alors oui, quand elle avait appris son renvoi, l'apprentie Sorcière eut un pincement dans la poitrine et elle s'était demandée si tout cela aurait pu être évité. Mais face à son Monsieur Severus en colère, elle comprit que son acte ne pouvait-être aussi facilement pardonnée. Certains étaient outrés, ne comprenant pas pourquoi il a fallu arriver à de telles extrêmes. Mais son éducation fit qu'elle comprenait. Comme certains murmuraient dans un brouhaha infernal : quand tu fais des bêtises, tu assumes les conséquences. Et Pelagia et Asao l'ont désormais compris à leur dépend.

La fillette eut un soupir, ce discours n'était guère réjouissant et cela avait même plombée l'ambiance. Elle essaya tout de même de se changer les idées, de ne pas trop s'impliquer émotionnellement dans cette histoire notamment en agitant sa poignée de fruit sec à son corbeau. Muninn croassa. Hésita. Un peu rancunier. Mais bien trop joueur. Le voir revenir face à elle lui arracha un petit rire. L'enfant profita de la proximité pour lui attraper le bec, comme plus tôt, faisant battre les ailes de son corvidé qui semblait agacé de son comportement et hop ! Un gros bisou bruyant sur son bec !

Tu as un caractère de cochon !

L'oiseau ne semblait pas très rancunier pour cette fois, le bisou l'ayant fait passer en phase de jeu. C'était un geste typique entre le familier et sa Maîtresse. Cette dernière en profita, par ailleurs, pour lui lancer une nouvelle friandise qu'il attrapa sans mal. Voilà, son moment caractérielle était passé, ils allaient pouvoir recommencer à jouer ! Il ne fallait pas se laisser abattre !

Et on essayera de ne pas se faire renvoyer nous aussi, d'accord mon beau ?

Oui, ça, c'était une promesse qu'elle se fit : ne pas décevoir son Monsieur Severus adoré ! Alors voilà, la soirée pouvait reprendre de plus belle entre la manieuse de runes et son maudit corbeau, mais c'était sans compter de la disparition d'une autre Verbena dans la salle... Eirian avait observé @Jökla Vularsdóttir dès qu'elle l’aperçut se relever brusquement de sa table. Ho. Son aînée ne devait pas être contente de cette annonce, son langage du corps n'était pas très réjouissant. Et ce regard lancé à Severus... La fillette eut une triste mine pour elle, à la voir ainsi s'éloigner d'un pas décisif avant la fin du repas. Il est vrai qu'elle était proche de Pelagia... Alors ce fut à son tour qu'elle posa son regard sur Severus, mais aussi le directeur de Serdaigle et ami de son Orion chéri : @Lemony Anderson : allaient-ils essayer de lui parler ? Eirian abordait une mine un peu inquiète au sujet de sa compatriote, caressant le plumage de son oiseau pour se rassurer elle-même.
1 125 mots

Lemony Anderson

Lemony Anderson
Super vilain
hiboux : 536
Jeu 23 Avr - 5:12

Sanctions
Assis à la table des professeurs entouré de mes pairs, je suis toujours aussi tendu. Je n’aime vraiment, vraiment pas cette histoire. La façon dont Rogue gère tout ça est catastrophique. La délation, c’était une mauvaise idée. Auditionner les étudiants sans mêler leurs directeurs et directrices de maison, c’était une mauvaise idée. Désigner des enfants comme coupables quand la faute revenait aux adultes, c’était terrible. A quoi joue-t-il ? Pourquoi ne peut-il pas se comporter comme un être humain, faire preuve de compassion, écouter, accompagner, plutôt que punir ? Pourquoi n’y a-t-il personne de sensé et pédagogue dans cette école ? Ce sont des gosses, merde. Alors comme tout le monde, j’ai attendu, bouillant intérieurement, rongeant mon frein, que cette histoire trouve une conclusion – et très certainement, que Rogue fasse quelque chose d’idiot pour montrer qu’il tient son école. Tout ça est politique, alors que c’est précisément ce que l’on reproche aux plus jeunes. Et tout cela me rend fou. Pourtant, j’aurai du être le premier à soutenir Severus sur ça, cette histoire m’a mis en rage, la participation des étudiants m’a outragé – mais cette gestion de la crise est ridicule. Rogue est droit, prêt à parler. J’attrape mon verre, pour me donner une contenance que je sais déjà difficile à garder pendant qu'il parlera. « Jeunes gens, estimés collègues. Vous n’êtes pas sans savoir qu’une enquête interne a été menée au cours des deux dernières semaines et que nombre d’entre vous ont été interrogés. » Ça oui, ça n’a pas pu nous échapper Severus, merci bien. Je me tourner vers mes collègues, et je cherche surtout les regards d’Hekate et Malachy qui m’avaient l’air aussi gênés que moi par la gestion de la crise. Rogue continue, et je l’écoute sans le regarder. Dix élèves collés. Une merveilleuse façon de leur permettre de tirer de vrais leçons de tout cela, et d’apprendre à tous les dangers de ce genre de coopération, de faire comprendre pourquoi Poudlard devrait être un lieu neutre dans cette bataille qui oppose le ministère à Malefoy. Bravo Rogue, superbe initiative, très formatrice pour les jeunes. «  Mais il manque aussi deux élèves à l’appel ce soir, comme vous avez pu le remarquer. » Je jette un regard aux tables. Non, je n’avais pas fait attention. « Ils ont donc été tous deux renvoyés de l’établissement aujourd’hui même. » Quoi ?! Il faut que je repose mon verre pour ne pas lui jeter dessus, et je suis ravi de ne pas avoir la bouche pleine. Mais ce n’est pas vrai ! Quel idiot ! Renvoyer des élèves ? Et en plus, renvoyer des élèves de septième année, à quelques mois des ASPICs ? Le préfet en chef et la capitaine de Gryffondor ! A part créer l’indignation et l’incompréhension, qu’est-ce qu’il pense qui va se passer ? Ce sont des adolescents, la frustration et la peur, ça ne fonctionne pas vraiment comme méthode d’enseignement. Mais ce n’est pas possible, de ne pas être capable de comprendre ça après des années à travailler auprès de jeunes, de répéter encore et encore les mêmes erreurs, années après années – ou de répéter celles que l’on a vu d’autres faire. Je le regarde s’asseoir, médusé. Mais… Mais non... La nourriture apparaît, mais je n’ai absolument pas envie de manger. Si cela ne risquait d’aggraver la situation, je me lèverai pour partir dès maintenant.

Je me tourne vers les Serdaigles. Comment rattraper ça ? Comment faire de tout ça quelque chose de positif et de formateur ? Comment éduquer sans les braquer plus ? Au bout de quelques instants et alors que je cherche ceux qui parmi mes étudiants ont l’air les plus touchés par la nouvelle, la jeune @Jökla Vularsdóttir sort de table et quitte la salle. Et merde. Je lance un regard noir à Severus avant de me lever à mon tour pour la rattraper, et je traverse la grande salle d’un pas rapide. Elle n’a pas encore disparu quand j’arrive dans le couloir. « Jölka ! Attends ! » A présent qu’il n’y a plus d’élèves, je cours presque pour arriver à son niveau. « Jölka… Ça va ? » Je reprends mon souffle. « Je suis là si tu as besoin tu sais. Mais… Ça ne sert à rien de partir maintenant. Sauter ton repas de ce soir ne fera pas changer Rogue d’avis. Il y a peut être d’autres étudiants de Serdaigle qui vivent mal cette situation, il vaut mieux rester ensemble et se serrer les coudes… » Je lui adresse un sourire. Je ne peux pas vraiment me permettre d’expliquer aux élèves combien la situation m’agace moi-même et combien je trouve les décisions de Rogue toutes plus imbéciles les unes que les autres depuis le concert. Cela ne servirait à rien de se tirer mutuellement dans les pattes et d’afficher ouvertement les dissensions qui peuvent exister au sein du corps enseignant. « Tu sais quoi, viens à la prochaine réunion du club journal, ce sera l’occasion. Il va falloir qu’on parle de tout ça de toute façon dans le prochain numéro, autant faire de tout ça quelque de constructif. » Je remets mes lunettes en place. « Tu veux bien revenir avec moi dans la Grande Salle ? Sinon, il y a une ou un de tes camarades à qui je peux demander de t’apporter ton repas dans la salle commune ? »

Code by FRIMELDA

Aleesha E. Fawley

Aleesha E. Fawley
MEMBRE
hiboux : 345
Dim 26 Avr - 22:50




















❝ SANCTIONS ❞

Event de Poudlard





Tu entends l’annonce en te tordant les mains depuis la table des Serpentards. Tu ne sais pas trop quoi penser. Ta rage d’avoir été utilisée contre Monsieur le Ministre par Engel et ses suppôts s’est transformée en désir de vengeance quand tu as dénoncé Pelagia et Asao. Ils ont été renvoyés. Tu ne sais pas quoi en penser. Tu es divisée entre la fierté d’avoir eu une revanche sur ceux qui t’ont instrumentalisée et la culpabilité que ta dénonciation ait eu des conséquences aussi lourdes.

Alors tu te tords les mains depuis ta place, et tu entends autour de toi des réactions variées. Tu vois des lueurs d’agacement chez certains. Tu vois même Jökla se lever de table, suivie de très près par le professeur Andersson. Tu n’aimes pas beaucoup sa matière mais tu aimes bien le professeur, et tu aimes bien la Serdaigle, même si ça n’a pas l’air tout à fait réciproque. Alors tu t’inquiètes un peu. Et puis tu décides de te mettre à manger, comme si de rien n’était. C’est une façon pour toi de mettre à distance tout ça. Tu as fait un choix, ça a coûté leur avenir à Pelagia et Asao d’une certaine façon… Sauf qu’eux aussi avaient fait un choix, et, si tu te fies à ce que dit le Directeur, avec moins d’aveuglement que toi, avec plus de conscience que toi de ce qui allait arriver.

Alors tu trembles un peu en mettant des pommes de terre et du lard dans ton assiette. Ta main vacille quand tu te sers en sauce et que tu rajoutes des haricots, mais tu te mets à manger tranquillement, avec la distinction qui caractérise les jeunes filles bien nées. Tu es soucieuse de garder le masque. Tu es soucieuse que ton père ne sache rien de ton geste. Il désapprouverait, tu en es sûre. Tu as remarqué qu’il n’aimait pas des masses le Ministre… Alors tu te dis qu’en agissant comme tu l’as fait, non seulement tu as fait honneur à ton nom en aidant l’actuel Lord Black, mais en plus… tu as embêté ton papa. Parce que les choses ont beau aller un peu mieux entre vous, tu n’es toujours pas très emballée de le voir prof, ni de l’avoir constamment dans les pattes comme si vous étiez à la maison. Et puis tu as beau l’adorer, ton père, il y a quand même de nombreuses choses qui te dérangent, qui te laissent un goût amer dans la bouche, à commencer par ses recherches en nécromancie.

C’est peut-être aussi à cause de la discipline qu’il enseigner que tu n’aimes pas le professeur Nott, quand tu y réfléchis bien. Comme ton père, il tape dans des arts obscurs et dangereux. Dans des enseignements noirs qui contreviennent au cycle même de la vie et à la morale. Tu te dis que tout ça n’est sans doute pas totalement bienvenu dans ce monde, et sans doute pas sans conséquences personnelles et sociales. Alors tu manges, en essayant de calmer les tremblements de ta main.

Tu as fait le premier choix difficile de ta vie. Et tu as grandi. Et tu as agit en accord avec tes principes, ta conscience. Et tu te rends compte que tout cela t’a rapprochée un peu plus de l’âge adulte et de ton indépendance.




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Cecil A. Selwyn

Cecil A. Selwyn
MONSIEUR LE DIRECTEUR
hiboux : 3012
pictures : EVENT #14 | Sanctions UQKrvcx
TEATIME is always epic with englishmen | ALWAYS in love with his dear Lily | BOOKS lover | MAGISTER es potionis
Jeu 30 Avr - 21:02
SANCTIONS
Event

Il s’est rassi avec l’élégance caractéristique du vautour trop vieux pour ces conneries. Le dos droit, raide, il sait que la moindre de ses paroles a été passée au crible, que le moindre des accents de sa voix aura été analysé, que le moindre de ses souffles aura une interprétation. Et il se sent vieux et rabougri, Severus Rogue, l’odieux directeur de Poudlard exerçant d’une main de faire les accents de sa censure. Il se sent vieux, fané, étiré comme du beurre que l’on aurait trop gratté sur une tartine. Il se sent voûté, Atlas sous le poids du monde. Et il sait, pourtant, qu’il fera jusqu’à son dernier souffle ce qu’il eut à faire pour le bien de tous. Il se souvient de ses jeunes années, folâtres, à reprocher à Albus Dumbledore la moindre de ses décisions. Dans la tourmente, aujourd’hui, il ne se sent pas meilleur que son prédécesseur, écrasé encore plus sous le poids des responsabilités. Il est jeune, Severus Rogue, l’un des plus jeunes directeurs que l’établissement ait connu. Albus Dumbledore lui-même ne prit pas sa fonction avant la cinquantaine bien tassée. Il est jeune et a déjà trop donné au cours de la guerre. Alors qu’en restera-t-il de ce directeur aigri ? Comment se souviendra-t-on de Severus Rogue dans les générations ultérieures ?

Il n’est pas fait pour ce poste. Il n’est pas fait pour la lumière des décideurs. C’est un homme de l’ombre, Severus Rogue. Il l’a été toute sa vie, et la position lui convient bien mieux. Il voulait être reconnu, admiré, et pourtant ne s’épanouissait que dans les demi-vérités et les mensonges, se laissant paraître plus faible qu’il n’est pour mieux arriver à ses fins. Les politiques frontales ne sont pas les siennes, les décisions frontales ne sont pas siennes. Et qu’a-t-il fait d’autre que de décider frontalement du renvoi de ces deux élèves ? Il aurait pu les suspendre. Il aurait pu leur infliger des heures de colle. Il aurait pu ne rien faire en se contentant du faux renvoi d’Ernst Wilson qui n’a été qu’une excuse pour couvrir la fuite de Lucius Malefoy. Il a choisi, pourtant, un châtiment que tous lui reprochent déjà. Alors il raidit le dos, et il se souvient de son entrevue avec les deux adolescents, inflexibles, rebelles, décidés à brandir contre lui la liberté d’expression. Et lui a répondu avec cette même liberté de sanction qu’il s’est arrogé. Il a fait ce que Dumbledore aurait du faire avec nombre d’élèves. Baisser le seuil de tolérance. Dumbledore voyait en tous le bien, jusqu’à la déraison. Le cas Sirius Black était édifiant à ce propos.

Alors il se coule dans les ombres en pleine lumière, Severus Rogue, et il observe. Muré dans un silence distant, il voit Jökla se lever avec pertes et fracas et voit Lemony lui courir après. Il sait qu’il ne peut rien faire. Que pourrait-il faire ? Ôter des points et déclencher une esclandre ? Affronter verbalement le professeur de sciences moldues ? Sérieusement ? Comme si la situation n’était pas assez difficile comme ça… Un coup d’oeil jeté à Minerva McGonagall. Sourcil froncé. Évidemment qu’elle désapprouve. Pelagia Ollivander était une de ses favorites et, il faut le dire, une excellente capitaine de l’équipe de Quidditch.

Oh et puis merde.

Il se lève discrètement, le Directeur. La nuque roide suivie par des centaines de paires d’yeux. En silence, il descend de l’estrade et passe entre les tables centrales. Il sent sur sa nuque la brûlure des jugements, la surprise de ses comparses, la désapprobation des élèves, les Gryffondor en particuliers. Quelques sifflements de la table des rouges et or s’élève jusqu’à ce que Minerva interviennent. Alors que la voix sèche de la directrice adjointe claironne, Severus Rogue a déjà entrebâillé la porte, et s’est glissé dans le hall en refermant avec soin derrière lui l’huis majestueux de la grande salle. Il avance à pas de loup dans le couloir jusqu’à entendre la voix de Lemony Anderson résonner. Alors il écoute, les bras croisés, et il admire son collègue qui, bien plus que lui, aurait été à même de gérer l’affaire. Il reste dans l’ombre, et il observe.

« Ça ne sert à rien de partir maintenant. Sauter ton repas de ce soir ne fera pas changer Rogue d’avis. Il y a peut être d’autres étudiants de Serdaigle qui vivent mal cette situation, il vaut mieux rester ensemble et se serrer les coudes…Tu sais quoi, viens à la prochaine réunion du club journal, ce sera l’occasion. Il va falloir qu’on parle de tout ça de toute façon dans le prochain numéro, autant faire de tout ça quelque de constructif. Tu veux bien revenir avec moi dans la Grande Salle ? Sinon, il y a une ou un de tes camarades à qui je peux demander de t’apporter ton repas dans la salle commune ? »

Il écoute avec attention chaque mot de Lemony et se satisfait de savoir que Serdaigle, au moins, est entre de bonnes mains. Son coeur palpite d’effroi. Ses élèves et son personnel n’ont que trop vécu d’épreuves depuis le concert. Il a fait de sa colère contre Reissen une vendetta personnelle, aveugle à la douleur qu’il a pu causer sur son chemin. Il ne regrette pas un instant son geste mais ne peut ignorer la douleur des renvoyés, l’ire de ses collègues, la détresse des élèves. Il sait qu’il en est à l’origine et ne peut effacer les conséquences de son geste. Il sait, aussi, ce qu’il lui faudrait faire. Il a failli. Savent-ils comme il a failli ? Lucius Malefoy lui a joué son numéro de charme et à aucun moment il n’a vu venir le mangemort infiltré dans l’école. A aucun moment il n’a vu venir le piège et il sait que cette petite folie de l’aristocrate doit peser sur les épaules de quelqu’un. Les siennes. Alors il écoute, il observe. Il voit la détresse de son collègue et de l’adolescente. Il aimerait tous deux leur expliquer les raisons de son geste, mais que pourrait-il dire pour apaiser la colère de ceux qui ont toutes les raisons du monde de la ressentir. Alors il attend, dans l’ombre. Il espère presque une confrontation dans le secret de ce couloir, sous l’oeil curieux du Baron Sanglant qui flotte non loin de là.

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Dim 3 Mai - 16:41
Sanction

Souvent on blâme les éclaboussures alors que le responsable, c'est le pavé. (Grégoire Lacroix)




L’heure de la dînette trompetait dans les corridors et, pourtant, la gourmandise n’était pas présente au rendez-vous. Le climat pesant qui imprégnait les remparts de Poudlard l’incommodait d’une indigestion soutenue qui taisait sous son diaphragme des grognements intestinaux.

Dissolue dans la multitude estudiantine, Winnie rejoignait à son tour la table des serpents, prenant un siège à côté de la petite Black. (@Edwa D. Black) Le silence régnait finalement en maître dans la grande salle quand son tuteur amorçait son discours.  Severus affichait sa constance habituelle, ponctuée cependant d’une insistante froideur. Les sourcils glissaient dans une étreinte sous l’ondoiement frontal, garnis d’une sensible inquiétude. La continuité n’augurait vraiment rien de bon.

Confuse, pour ne pas dire choquée, Winnie se doutait bien qu’il y aurait lieu de sanctionner les fauteurs de trouble, mais pas au point des les congédier de l’école et ce, à deux doigts de la fin de l’année. La peine qu’elle grignotait pour Pelagia, mais aussi Asao et ce malgré leur modeste affinité, lui coupait une bonne fois l’appétit. Elle n’aurait pas aimé être à leur place. La fin de son discours se marquait d’un accablant bourdonnement. L’évidence d’une consternation générale. L’heure n’était pas aux rugissements pour les lions. Leur table s’exposait en un chapelet de trognes pantoises. Elle pouvait sentir l’inconfort germiner derrière son ombilic, les tripailles s’emberlificotant dans un haut-le-cœur réprimé. L’affection qu’elle nourrissait pour sa rivale préférée lui soulevait une aigre mélancolie.

Une agitation remuait le panorama. Il semblerait que la petite Jökla partage son même sentiment, son départ se ponctuant par celui du professeur Anderson. L’attention qu’il portait à ses étudiants était onctueuse, tel le doux nectar du miel. Les petites abeilles qu’elle et ses camarades étaient s’en régalaient.  Sa promotion à la tête des aigles était grandement méritée.

« Je trouve que ces patates ont un autre goût aujourd’hui ! » ajoutait-elle à sa petite voisine de table, les lèvres mâchouillant avec introspection les pauvres accusées. « Elles passeraient mieux avec de la mayonnaise » suggérait-elle pour finalement lui adresser un mince sourire.
 
Maintes fois les deux demoiselles s’étaient croisées dans leur salle commune, ainsi qu’au club de potions, à échanger de sympathiques banalités. La petite arsouille s’esquissait toujours intéressante, sous sa mignarde frimousse se devinaient quelques soupçons de malice. Elle se peignait de marbre mais la rouquine devinait malgré tout un liard de tourment, remarquant les tremblements de sa petite main qu’elle semblait s’évertuer à maîtriser. Ses longues phalanges se déposaient dessus délicatement, l’instant d’une seconde, avant de regagner sa fourchette. « Edwa, tu t’entendais bien avec Pelagia et Asao ? »

C’était à son tuteur de prendre la poudre d’escampette. Ses prunelles suivaient avec application le cheminement de son inflexible charpente hors de la grande salle, le poitrail ondoyant d’inquiétude. L’écrasante charge qu’imposaient les responsabilités de son titre à Poudlard devait souventefois avoir son lot de contrariétés. Elle n’aimait pas le voir ainsi. Une furieuse envie de se poser sur son canapé la taquinait, à apprécier la chaleur de l’âtre bienveillante, avec Fumseck et Mosmordre ronflotant dans un douillet murmure et bien sûr, du thé et des scones.  

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Dim 3 Mai - 21:14



Cette affaire troublait l’assurance habituelle de David Collins. Lui qui se félicitait, et le faisait entendre à qui se trouvait suffisamment proche pour devoir le supporter, de la ligne politique tenue par le nouveau gouvernement, déglutissait plus difficilement qu’à l’accoutumée son jus de citrouille. Le procès d’Engel Bauer l’avait questionné. Bien entendu qu’il méprisait cette mise en scène grotesque et la vase politique qu’elle devait soutenir ! Néanmoins, l’argument de l’accusé avait fait mouche : on ne devait pas toucher à la liberté d’expression. Tout gouvernant digne de ce nom ne pouvait s’abaisser à de tels abus que celui de condamner un artiste pour une opinion opposée. Ce faisant, il se trainait lui-même dans la même crasse que celle qui habillait ses ennemis. Le camp du progrès avait gagné, était au pouvoir et ne devait pas céder à la panique face à quelques agitateurs mal intentionnés. Il espérait encore qu’il s’agissait de répondre à la satire par une autre pièce de théâtre : celle qui, sur la scène du Magenmagot, instituerait à nouveau l’ordre de justice que la nomination de Harry Potter et Hermione Granger avait annoncée. Il voulait croire en une décision clémente à l’égard des musiciens. Celle qui dirait : « Nous ne tremblons pas face à vos turpitudes. Nous sommes le progrès et vous serez bien forcés de le constater. De l’accepter, ou de disparaître. » Il attendait avec hâte la presse du lendemain et le souffle d’apaisement qu’elle apporterait. On avance. On ne vous considère qu’à peine. Juste assez pour tourner en ridicule vos efforts. Juste assez pour dire avec force : ce monde est passé, un avenir harmonieux nous attend dès aujourd’hui.

La mascarade orchestrée par le professeur Rogue faisait crisser ses dents dans une odeur de fer. La délation, sérieusement ? Dans les mondes moldu comme magique, n’avait-elle pas fait preuve de son ignominie ? Oui, dans son esprit, le point Godwin était largement atteint. Mais plus encore, il était sidéré de voir les sorciers qui aujourd’hui reconnaissaient l’héroïsme de Sirius Black, ancien prisonnier d’Azkaban, livré par Peter Pettigrow, ne pas réfléchir plus d’une demi-seconde à leurs actes. Et pas n’importe quels sorciers, puisqu’il s’agissait de Severus Rogue, d’un directeur de Poudlard. Vraiment, professeur ? Merveilleuse idée que d’apprendre à des jeunes à pointer du doigt sur son voisin. A mentir, certainement. David frissonnait. Si un tel procédé avait été utilisé lors de ses premiers mois à Poudlard, il n’aurait pas fait de doute que ses bourreaux s’en seraient donné à cœur joie de le dénoncer, pour quelque prétexte fallacieux. Ils avaient d’ailleurs tenté de le faire, pour de menues bêtises, afin de rire en douce d’heures de retenues indues pour ce « Sang-de-Bourbe ».

Nous sommes le camp du progrès et nous ne pouvons fonctionner comme l’ancien monde. Nous devons leur montrer, leur prouver que nous sommes meilleurs. Nous ne pouvons tomber dans tous ces pièges et laisser les déçus se transformer en vengeurs violents de leurs frères et sœurs tombés injustement. C’est idiot. Le jeune homme de quinze ans en était persuadé : le professeur était stupide.

Mais que dire alors de l’honnêteté ? Il est bon de se repentir, même sous la pression. Encore une fois, pour amplifier les contradictions en son cœur, l’espoir l’animait. « Faites que tout rentre dans l’ordre, que ceux qui ont participé à cette affaire se dénoncent de bonne foi, qu’ils soient pardonnés et que l’on avance. »


Alors, installé à la table des Serdaigle, toute son attention était focalisée, au rythme battu dans ses tempes, sur le directeur. Les muscles tendus de sa nuque se relâchèrent à l’annonce de la clémence pour ceux qui avaient donné leur nom. Les autres seraient en retenue. Bon. Poudlard avait des règles strictes, à la limite, on pouvait le comprendre. Mais à l’annonce des noms de la capitaine de l’équipe de Gryffondor et, surtout, du Préfet en chef, ce fut à sa mâchoire de lâcher. Il n’en revenait pas. Ni de leur traîtrise, ni de leur renvoi. Le bourdonnement dans sa tête reprit de plus belle, ne sachant lequel de ces deux arguments devait prévaloir sur l’autre. Sonné, il observait autour de lui. Les murmures remplissaient la Grande Salle.

« Mais c’est pas juste ! Un renvoi pour si peu ? » « Quand tu ne suis pas les règles, il peut y avoir des conséquences, je vois pas ce qui t’étonne. » Les interventions de ses camarades résumaient bien le conflit intérieur qui le saisissait. Il regardait Safia et son voisin avec des yeux de merlan frit. Lui qui avait la langue souvent bien pendue, il ne savait pas quoi dire.

Il tourna son regard vers Jökla, elle aussi silencieuse. Il la vit brusquement se lever et se diriger vers la sortie, non sans un regard dont la signification demeurait secrète vers la table des professeurs. Il se redressa et voulut l’interpeler. Mais pour lui dire quoi ? Il savait bien que leurs discussions n’étaient plus aussi joyeuses ces derniers temps, mais il n’en comprenait pas bien la raison. La chape de plomb qui était tombée avec l’annonce du renvoi de ces deux élèves le maintenait à sa place. Il fut soulagé de voir leur directeur de maison se lever à son tour et rattraper son amie. Il se rassit.

« Safia, oui bien sûr qu’il peut y avoir des conséquences : les autres aussi ont été punis. Mais, enfin… un renvoi ? On a rarement vu ça à Poudlard ! Il me semble qu’une punition aussi grave est réservée aux élèves qui ont gravement mis en danger l’école. Faut arrêter, enregistrer une chanson, ça n’a tué personne ! »

Il retrouvait un semblant de contenance, dirait-on. Il se servit une large portion de viande et de pommes de terre et reporta son regard ver Jölka, dont il espérait qu’elle serait convaincue par le professeur Anderson de revenir à table.
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Sam 9 Mai - 11:52

   
event 14 - sanctions
Plongée dans tes études avec l’approche des ASPIC, loin d’appartenir au club de la chorale ou d’avoir joué un rôle dans le fameux concert, tu as suivi de loin, de très loin l’enquête interne et ses conséquences. Quand le professeur Rogue vous avez à tous proposé d’écrire sur le parchemin, tu n’as pas pu t’empêcher de souligner la stupidité de la BUSE nécessaire en études des moldus pour étudier l’art obscur. Réflexe rageur de ne pas avoir pu prétendre à suivre ces cours à cause de ton désintérêt profond pour les moldus et seule critique que tu peux faire à la politique de ce cher Potter, parce que le reste, tu t’en fiches pas mal au final. Alors, dans la journée, tu as entendu les murmures de surprises sur l’absence de deux de tes camarades, visiblement ils auraient été impliqués dans l’affaire du concert et ils venaient de disparaître de Poudlard. Les sourcils froncés, tu t’es interrogé mais jamais tu n’as pensé qu’ils avaient été renvoyés car ils n’avaient aucun remords pour ce qu’ils avaient fait alors quand l’annonce tombe, tu lâche un cri de surprise et fixe le directeur les sourcils froncés, perdue dans tes pensées.

Tu ne sais pas trop si le directeur a pris une bonne décision, le problème c’est que tu ignores jusqu’où s’étends l’influence que tes deux camarades ont pu avoir dans la participation de la chorale ainsi que l’étendu de leur non-regret sur la question. Délaissant la nourriture, tu tentes de te faire un avis sur la question fixant d’abord le directeur puis sa chaise vide quand il sort à la suite du professeur Lemony et d’une autre Serdaigle. Il te semble dur, même abusif de sanctionner des jeunes gens par des retenues simplement parce qu’ils ont voulus exprimer leurs opinions politiques en défaveur du Ministère car après tout, ils n’ont fait que ça, non ? Participer à une chanson en ayant conscience de la portée politique qu’elle pouvait avoir, ils n’ont fait que s’exprimer et n’ont en rien participer au désordre public dont est accusé le groupe Reissen. Il s’agit donc clairement d’une sanction contre leur liberté d’expression car ils ont osé en tant qu’élève de Poudlard exprimé un avis politique, c’est de la censure pure et simple, tu ne peux pas l’approuver tout simplement. Ton ancien directeur de maison a beau penser le contraire de ses élèves ce n’est pas une raison pour les sanctionner parce qu’ils ont osé exprimer un avis différent du leur de manière publique, cela revient presque à agir comme Dolores Ombrage. Tu as cru comprendre d’après ce que tu as pu glaner comme informations sur la vie du ministre actuel que lui aussi avait été puni injustement parce qu’il avait osé contredire la politique stupide du Ministère et la sanction te semble donc aussi injuste pour ses dix élèves qu’elle fut pour Potter à l’époque.  Quant au renvoi, tu es dubitative, tu ignores à quel point Pelagia et Asao ont été impliqués, tu ignores même s’ils ont manipulé des plus jeunes pour la chanson, des jeunes qui n’auraient pas eu conscience de la portée politique de la chanson. Dans le cas où ils auraient en effet, tous les deux, utiliser le prestige de leur fonction à Poudlard, leur ancienneté en tant que septième année aussi pour manipuler des plus jeunes et les pousser à participer à une chanson sans que ces derniers comprennent la portée de leurs engagements, le renvoi est clairement justifié mais autrement… Ils auront simplement voulu exprimer leur idée politique, leur avis sur ce que le Ministère fait et il n’y a rien de mal à cela, pire, cela reviendrait à dire que la jeune génération n’a pas le droit d’avoir un avis politique contraire à celui du ministère et encore de l’exprimer publiquement quant bien même cet avis pourrait être fondé. Tu ne sais donc pas quelle conclusion tirée vis-à-vis du renvoi mais tu prends conscience que visiblement, avoir un avis contraire à la politique du Ministère est osé l’exprimer publiquement n’est pas une chose acceptable si l’on souhaite continuer ces études à Poudlard.

Lâchant un soupir, tu te sers de patates et de saucisses avant de tourner la tête vers Winnie, une camarade de classe et une autre jeune fille visiblement perturbée. Tu hésites à te mêler à leur conversation et fini par te plonger dans l’assiette pour manger, préférant te taire plutôt que de prendre le risque de te faire renvoyer. La pression que tu ressens sur tes épaules à cause de ta conclusion sur la censure qui s’impose, te renvoi à ta première année et tu détestes le malaise qui te prends, le gras devrais pourtant t’aider à faire passer cela. Reste que les murmures, les échos des conversations aux autres tables font accélérer ton rythme cardiaque et monter l’angoisse jusqu’à te ramener des années en arrière alors que ton regard se perds à la table des Gryffondor. Tentant de reprendre une bouchée de nourriture, faire passer l’horreur des souvenirs qui remonte par le goût toujours savoureux de la nourriture mais cela échoue. Ta fourchette pleine tombe dans ton assiette alors tu finis par te lever d’un bond, fais à peine un pas avant de rendre ton repas sur le sol, derrière le banc de la table des Serpentard, ta respiration devient saccadée et tu n’arrives pas à respirer. Le monde se trouble autour de toi alors que tu perds la notion du temps, tu n’arrives plus à discerner la réalité d’un rêve fantasmée, tes souvenirs du monde qui t’entoure et tu as l’impression de devenir folle. Es-tu vraiment en septième année ? La guerre est-elle réellement finie ? Tu ne sais plus quoi croire, tu as l’impression que quoique tu fasses, ta génération devra toujours subir les conséquences des guerres ou des querelles d’adultes, génération sacrifiée au niveau d’idéologie qui se valent. A genoux sur le sol, tu ne peux lutter contre la panique qui te submerge et encore moins chercher de l’aide.
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