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Pour Oublier | PV DJouqed
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Uriel J. Lewis

Uriel J. Lewis
MEMBRE
hiboux : 224
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Mer 15 Avr - 11:31



POUR OUBLIER

Tu as besoin d’air. Tu t’es barré de cette foutue conférence de presse donnée par ce foutu ministre avec ces foutus journalistes. Tu t’es enfui comme un lâche dès que les feux des projecteurs ont commencé à te brûler les ailes. Tu n’es pas un oiseau de lumière, tu n’aimes pas attirer l’attention. Pourtant, tu t’es jeté tête baissée dans les ennuis. Pourquoi ? Pourquoi faire quelque chose d’aussi débile ? Est-ce que tu as voulu goûter à un quart d’heure de gloire ? Non, c’est pas ça. As-tu voulu faire souffrir la Malefoy comme son mari a fait souffrir ta famille ? Peut-être. Tu as voulu venger ta mère, il faut l’admettre. Tu as voulu que sa voix soit entendue d’outre tombe. Tu as voulu lâcher une bombe, qu’importe les conséquences. Tu as voulu que les crimes de guerre de Lucius Malefoy soient portés au grand jour. Et tu t’y es pris comme un pied… ou pas. Qui sait ?

Alors tu es retourné à Sainte Mangouste. Tu es allé bosser. Tu as fait mine que tout était normal, tu as affiché le même sourire, la même bonne humeur. Tu as pris soin de tes patients, et tu les as écoutés, tous, jusqu’au dernier, te parler de choses sans importance. Puis tu es passé par le bureau des personnels. Tu as dit à ton patron que tu ne te sentais pas bien. Comme tu avais ton jour de pause prévu pour le lendemain, tu lui as demandé si tu pouvais prendre deux jours au lieu d’un. Tu as papillonné des cils, et il a dit oui. Te voici avec deux jours libres.

Tu es rentré chez toi, tu as tout déblatéré à ton père. Il t’a écouté, tenu contre lui, réconforté comme seuls savent le faire les parents. Il t’a rassuré, t’a rappelé que Lucius Malefoy n’était au plus que ton géniteur, pas ton père, surtout pas ton père. Qu’il n’était rien dans ta vie, et que lui, Jonas Lewis, serait là pour toi jusqu’à la fin de cette histoire. Alors seulement tu as pleuré jusqu’à ce que les ténèbres t’emportent.

Le lendemain matin, sans grande surprise, tu as fait la deuxième page, juste derrière l’annonce du procès de Reissen pour les jours à venir. Tu as vu ton propre visage sur la page. Et ton nom. Uriel Lewis. Et le nom de ta mère. Et de vives spéculations sur l’identité réelle de ton père. Sans grande surprise, vous avez trouvé sur le pas de votre porte, ton père et toi, une poignée de journalistes, plus futés que les autres. Le début des ennuis. Alors vous avez fait ce que toute personne aurait fait. Vous avez mis les voiles dans la famille de ton père. Tu as pris Aligheri, ton chaton, sous le bras, fait une valise, et disparu avant même qu’un journaliste n’ait pu te bombarder de questions à la recherche du scoop qui lui fera son bonus annuel.

En bonne famille chrétienne, les Lewis vous ont accueilli à bras ouvert, ton père, toi et le chat. Vous avez parlé, ils se sont offusqué de ce qu’a subi ta mère. Tu es passé de bras en bras, et tu t’es effondré, une fois ou deux, lorsqu’on t’a rappelé avec force que tu étais un Lewis, un d’entre eux, et que Malefoy n’avait aucune espèce d’importance. Tu as passé la pire journée de ta vie, pire, peut-être, que celle où on t’annonça la mort de ta mère.

Alors tu as mis les voiles. Encore. Tu as laissé Aligheri aux bons soins de ta cousine pour la soirée, tu t’es fringué en moldu, et tu as disparu là où aucun journaliste ne viendrait te chercher. Un club branché, résolument moldu, du centre-ville. Tu as besoin d’un verre, d’une soirée sans prise de tête, d’une compagne d’un soir, peut-être. Car déjà, à Poudlard, tu faisais tourner certaines têtes. Sans collectionner les filles, tu as eu plusieurs petites amies, toujours en dehors de Serpentard, toujours dans la plus grande des discrétions, de peur que la demoiselle ne soit prise comme cible par tes camarades de classe. Tu as lorgné du côté des garçons, aussi, à Poudlard, mais tu étais tellement terrorisé que quelqu’un fournisse une arme supplémentaire à tes comparses de maison que tu n’as jamais poussé plus loin qu’une paire d’oeillades et un baiser, une fois en école d’infirmier. Vous étiez bourrés, vous vous êtes embrassés, vous vous êtes excusés au petit matin… Lui a repris sa vie, toi aussi… Et pourtant, tu ne l’as pas oublié ce baiser. Les mêmes sensations que lorsque tu embrasses une fille qui fait chavirer ton coeur.

Exactement les mêmes.

Mais il y a des questions qu’il vaut mieux taire, alors celles-là, tu les tais résolument, avec une obstination rare. Ce soir, cependant, rien n’a d’importance, sinon ce verre de brandy que le barman vient de poser devant toi, au bar, et les jolies filles en talons et petites robes qui se déhanchent sur la piste. Tu laisses la musique t’envahir, tu laisses le silence au placard pour le fracas des basses. Tu regardes, tu espères en trouver une qui soit là aussi pour oublier ses problèmes, se perdre dans un espace d’artifices. Tu espères découcher, tout oublier le temps d’une rencontre dénuée de sens, dénuée d’attaches, dénuée de tout. Et tu espères aider quelqu’un d’aussi paumé que toi à passer une bonne soirée.

Tu avales ton verre, le repose avec un choc sur le comptoir. Un seul, pour commencer. C’est assez pour se perdre. Tu te mêles à la foule. Les couleurs t’aveuglent, les lumières te révèlent. Tu passes de bras en bras, de groupe en groupe, caméléon. Tu laisses le temps filer sur toi, la musique t’emporter. Avant même que tu ne t’en rendes compte, tu danses, une inconnue enlacée contre toi, son corps pressé contre le tien impudiquement. Tu n’as jamais fait ça seul, se rendre dans un bar pour s’oublier. Tu n’as jamais laissé la luxure, la folie, envahir ta vie au point de jeter aux orties ta foi et ton éducation. Pourtant, elle pose ses lèvres sur les tiennes, presse son corps contre le tien. Une décharge électrique parcoure ton échine, et tu la repousses. En douceur. Tes lèvres effleurent sa nuque, et tu t’enfuis. Encore.

Tu rafles un verre au bar, tu t’assois à une table, seul, le plus loin possible de la piste de danse, le fantôme de ses lèvres encore contre les tiennes, son rouge à lèvres sur ta bouche. Et les larmes se mettent à couler dans la pénombre.
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Djouqed

Djouqed
MEMBRE
hiboux : 174
pictures : Pour Oublier | PV DJouqed 200405051035524820
Mer 15 Avr - 15:32
Pour Oublier
@Uriel J. Lewis
Encore une nuit à s’abîmer dans les pubs londonniens. A l’arrière d’une voiture, Djouqed guette. Son chauffeur est allé se renseigner pour lui. Adossé à la banquette, il contemple, pensif, l’anneau qu’il a autour de l’index, un serpent d’or se mord la queue autour de sa phalange. Dans la nuit noire, il contemple ce signe qui tourne, tourne sur lui même dans une ronde infinie. La portière claque, le diplomate lève la tête. Ali est de retour. C’est un bon p’tit gars, futé, cracmol né dans une tradition violente. Ses parents étaient désespérés que malgré tous ses crimes, le rite de sang euthanatos ne fonctionne pas sur lui. Alors Ali a compensé autrement. Le cerveau vif, il a appris à se fondre dans la masse, à tuer sans magie, et à demeurer indétecté à ce jour. Djouqed l’aime bien, ce gamin. La trentaine, jeune père, il est efficace. Jamais un mot plus haut que l’autre, jamais une bévue.

« Alors ?
- Il est là, Djouqed. Regarde. »

Il lui tend un petit appareil photo numérique. Sur l’écran, l’Euthanatos peut voir un jeune homme. Le jeune homme du journal. Les mêmes boucles blondes, le même profil altier. Verre à la main, adossé au bar, une lueur étrange dans le regard.

« Parfait. Je m’en occupe. Tu peux rentrer, ne m’attends pas. Dis bonsoir à Mehdi pour moi. »


Il l’aime bien, le petit d’Ali. Un gosse curieux aux grands yeux rieurs et aux petites fossettes. Il sera aussi beau que sa mère, aussi futé que son père, et avec un peu de chance, un puissant sorcier. Car Ali a réussi à si bien tirer son épingle du jeu qu’il a pu épouser une euthanatos… Oh, Fatima, sa femme, n’est pas très puissante, mais c’est une sorcière… Par cette union, il a fait mieux que tous les cracmols nés au sein de la tradition avant lui. Il a survécu, il s’est élevé dans un monde où seul le pouvoir compte. Dénué de puissance magique, il a rappelé à tous les sorciers bouffis d’orgueil ce que c’était qu’être un véritable Euthanatos. Car la puissance magique brute n’est rien si l’on n’est pas plus retors qu’un serpent et plus dénué d’âme que la mort elle-même.

Djouqed rajuste sa chemise noire, ouvre un bouton du col. Veste en soie noire brocardée jetée par dessus, il sort de la voiture. Le voile sombre du tissu fait ressortir ses bijoux d’or. Boucles, chaînes sur le visage, autour de la nuque, bague, bracelet. Ce soir, il n’a pas prévu de passer inaperçu. Non. Il a prévu d’apporter une nouvelle arme contre les Malefoy à Potter. Et cette arme s’appelle Uriel Lewis. Il a fait la deuxième page de l’édition matinale du journal. Aux aurores, Djouqed en a recraché son thé. La mère du gamin aurait été violée par Lucius Malefoy et le journaliste soupçonne ce que Djouqed a soupçonné aussi. Une chevelure blonde, des yeux pâles, une peau claire… Le gamin est probablement un bâtard Malefoy… Et un plan a commencé à mûrir dans son esprit. S’il parvenait à « convaincre » Lucius Malefoy de faire du gamin son héritier, le pouvoir politique de Narcissa et de Drago en seraient considérablement amoindris… Pour ce qui est de convaincre, il faut bien entendu supputer l’usage de la force… un peu de manipulation mentale, sans doute… Mais avant il faut tirer les vers du nez du gamin… puis il faudra trouver Lucius Malefoy, et seulement, le jeu pourra commencer.

Djouqed n’a aucun mal à rentrer dans le club. Chic sans être haut de gamme, bien tenu sans être d’un luxe inabordable… Un bon terrain de chasse pour quiconque a un peu de fric et beaucoup de goût. Le gamin lui plaît déjà bien. A son tour, Djouqed récupère un verre et s’enquière auprès de la serveuse si elle n’aurait pas vu son ami. Il lui fait la description précise du petit Lewis en effleurant les doigts encore accrochés à son verre de la jeune femme. Elle rougit, elle lui désigne le gamin égaré sur la piste de danse. Le diplomate prend quelques instants pour l’observer. Dans son genre, il est plutôt beau : blond, la peau pâle, les yeux clairs, il a une sorte de charme magnétique, quand il danse, une grâce étudiée, composée, une forme de maîtrise de lui toute aristocratique. Il n’a pourtant pas été élevé par Lucius Malefoy, si ? Il faut croire que les chevaux de race se repèrent au premier coup d’oeil, même lorsqu’ils ont été dressés loin de leurs racines. Djouqed l’envisage plus sérieusement. Il a plusieurs moyens d’obtenir les informations qu’il cherche… il pourrait enlever le gamin et le faire parler, ou bien il pourrait s’amuser un peu avec lui… Les beautés blondes à la peau claire, ça n’a jamais été son fort, mais il semblerait qu’après tout, chez les hommes, la pâleur diaphane ait quelque chose de séduisant. Il dépose un pourboire plus élevé que le prix du verre et s’approche de la piste de danse. Il est en bonne compagnie, cet Uriel Lewis. Une beauté brune est accrochée à son cou, et les deux se perdent dans les mouvements effrénés d’un moment d’abandon. Ils dansent comme s’ils avaient peur qu’il n’y ait pas de lendemain. Elle se colle à lui, elle l’embrasse. Il la repousse. Djouqed lève un sourcil. Cela sera-t-il plus aisé que prévu ? Il avale une gorgée, suit des yeux le petit parti se planquer dans les ténèbres, à une table loin de tout. La beauté qui s’était jetée dans ses bras ne le suit pas, trop occupée, déjà, à s’agripper aux basques d’un autre homme. Djouqed passe récupérer au bar un second verre et s’approche de la table du jeune homme. Il a la surprise de le découvrir, la tête entre les mains, des larmes ruisselant sur les joues… Trop facile, en effet. Il dépose avec douceur les deux verres et pousse vers Uriel le bourbon le plus cher de la carte.

« On dirait que vous pourriez en avoir besoin. Tout va bien ? »

Il s’assoit sur la banquette à côté du garçon, glisse une paume sur son épaule, laisse courir ses doigts jusqu’à la nuque du jeune adulte dans une caresse aussi légère qu’un rêve.

« Que se passe-t-il ? »

Djouqed se dit que, décidément, ce moyen là d’obtenir des informations pourrait être presque plus amusant que de torturer ses victimes. Presque. Infiniment plus plaisant, en tous cas.
1076 mots

Uriel J. Lewis

Uriel J. Lewis
MEMBRE
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Mer 15 Avr - 17:14



POUR OUBLIER

Perdu dans ton désespoir, tu ne l’as pas vu venir, ce grand gars oriental à la face couverte de piercings et au regard perçant. La tête entre les mains après avoir descendu cul sec ton brandy, tu laisses les larmes couler. Frustration, désespoir. Rien ne va comme tu l’espérais. Tu voulais te perdre une nuit durant dans de folles danses endiablées. Tu espérais tout oublier en te trémoussant sur la piste de danse. Tout, même tes problèmes. Tout, surtout tes problèmes. Mais au final, tout revient à chaque seconde. Que dirait ta mère si elle te voyait dans un tel endroit ? Que dirait ton père ? Que dirait ta famille ? Et Rogue ? Parce bien qu’il ait été complice, bien qu’il ait été l’un des bourreaux par association de ta mère, il était si brisé lors de ses aveux que tu n’arrives pas à lui en vouloir. Tu as essayé, de le haïr, tu as essayé si fort. Mais à chaque seconde, son désespoir t’a transpercé le coeur, et c’est Lucius Malefoy, Voldemort, les Mangemorts que tu hais pour toute la peine qu’ils ont semé sur leur passage. Toutes ces vies qu’ils ont brisées, à commencer par les leurs.

La plupart ne s’en rendent pas compte, bien sur… Mais que sont-ils ? Des parias, des violeurs, des assassins… Des morts. Car nombre d’entre eux sont tombés au combat, aussi, pour une idéologie nauséabonde. Et certains, plus puissants ou plus futés, comme Lucius Malefoy, courent toujours. Tu te demandes si tu l’as déjà croisé, Malefoy senior. Une fois, peut-être, ou deux. Tu as du le voir dans le sillage du Ministère, à l’époque où il était au faîte de sa gloire. Un homme arrogant, blond. Un homme à qui tu as emprunté trop de traits physiques à ton goût. Ta mère aussi avait les cheveux clairs, on a toujours dit que tu lui ressemblais, mais la vérité, c’est que maintenant, tu n’oses plus te regarder dans un miroir de peur d’y apercevoir le visage de l’ennemi public numéro un.

Alors tu restes là, le pif dans ton verre vide jusqu’à ce qu’un bruit sec se fasse entendre sur la table. Tu lèves les yeux et tu découvres un homme qui vient de poser un verre devant toi et de le pousser jusqu’à sous ton nez. L’odeur de l’alcool vient chatouiller tes narines tandis que la voix de l’inconnu te susurre à l’oreille. Il s’approche de toi, s’enquière de ton état. Lorsqu’il s’assied à côté de toi, tu sens la fragrance discrète d’un parfum oriental se mêler aux effluves d’alcool. Tu le détailles, un peu bêtement, étonné qu’un tel homme vienne s’intéresser à ton cas. Il semble avoir la trentaine, la quarantaine, peut-être. Il respire la confiance en lui et le luxe. Il est habillé richement, paré plus richement encore de bijoux. Tu ne quittes pas des yeux ses piercings, fasciné. Tu n’as jamais vu un mec avec une dégaine pareille. Il fait tache dans le décors où toutes ces filles avec leurs robes trop serrées se ressemblent, et tous ces mecs trop lisses se répondent. Il a du charme, il pue la classe et le raffinement. Et tu n’arrives pas à détacher tes yeux des siens. Il te met mal à l’aise et t’hypnotise. Il est comme un serpent dangereux, un cobra prêt à frapper. Pourtant, quand il tend la main, c’est pour te conforter. Il la pause sur ton épaule, laisse ses doigts jouer avec ta nuque, ton cou, ta gorge. Tu frissonnes, tu rougis, tu détournes le regard, enfin. Tu n’as toujours pas répondu à sa question. Mais tu vois le verre devant toi. C’est peut-être ça qu’il te faut pour oublier. De l’alcool, un inconnu. Tu as l’esprit déjà embrumé. Les deux brandy que tu as tombé cul sec commencent à te faire planer.

– Journée pourrie. Vous êtes sur de vouloir passer la soirée avec un mec qui broie du noir ?

Tu approches la main du verre, tu le humes prudemment. Tu ne trompes personne, pourtant, même s’il était drogué, c’est pas comme ça que tu le sentirais. Et puis tant pis, s’il est drogué et que tu te fais violer, les journaux pourront dire que ta mère et toi, vous l’avez bien cherché, après tout. Tu avales une gorgée. L’alcool te brûle la bouche avant de diffuser de riches arômes. Tu te dis que c’est dommage que tu ne sois pas sobre pour apprécier cette merveille. Tu reposes le verre, ta main tremble un peu. Tu es déjà bien chargé. Tu te laisses aller contre la banquette, les larmes séchées sur tes joues. Tu es complètement paumé, et tout tourne un peu autour de toi. Tu te sens léger, comme si ton âme sortait un peu de ton corps. Tu planes.

– J’ai perdu ma mère.

Tu sais pas pourquoi tu en parles. Tu ne sais pas pourquoi ça ne sort que maintenant. Tu tiens bon depuis octobre, mais là, c’en est trop. Tu lâches.

– Mort à la con. Au mauvais endroit au mauvais moment. Quand on a ouvert son testament, on a découvert un sale secret de famille… Elle m’a eu après un viol.

Tes larmes se sont remises à couler. Tu ne sais pas pourquoi tu te confies à ce gars. Tu ne le regardes même pas. Tu sens juste sa main sur ton épaule, ses doigts sur ta nuque. Tu ne l'as même pas remercié pour le verre.
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Djouqed

Djouqed
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Mer 15 Avr - 18:16
Pour Oublier
@Uriel J. Lewis
C’est trop facile. C’est la pensée qui traverse l’esprit de Djouqed lorsque le gamin le regarde, les yeux déjà rendus vitreux par l’alcool. Une bonne gueule de bois va l’attendre le lendemain s’il ne se calme pas sur la bibine. Mais la liqueur délie les langues, Djouqed le sait. Alors il sacrifie le confort du garçon à la nécessité d’obtenir des informations. Et les aveux tombent, d’abord avec une question pleine de morgue qui fait sourire Djouqed.

« Journée pourrie. Vous êtes sur de vouloir passer la soirée avec un mec qui broie du noir ? »

Sa prise sur l’épaule s’accentue, il se rapproche du jeune homme, le surveille du coin de l’oeil, lui cajole la nuque avec tendresse. Rien de tel qu’un verre et un peu de chaleur humaine pour faire craquer la plupart des gens désespérés. Car Djouqed le devine, le petit veut parler. Il cherche quelqu’un pour épancher ses doutes, ses craintes. Il se sent perdu, il a besoin de réconfort, d’un confident. Et Djouqed est là. Sans doute pas le mieux intentionné des confidents… Car il a son propre agenda pour le garçon, ses propres plans. Mais ces manigances ne l’empêchent certainement pas de rassurer une personne en détresse. C’est un intrigant, mais ce n’est pas un monstre. Il n’a jamais laissé dans le désespoir une personne qu’il pouvait aider. Et il peut aider Uriel Lewis, il le sait. Il peut l’écouter, le rassurer, le choyer jusqu’à ce qu’il ait vidé tout ce qu’il a sur le coeur à cet inconnu qui lui tend la main.

« Je vous écoute. »

Une assurance sereine, murmurée à l’oreille du jeune. Un souffle déposé tout contre sa peau, une promesse. Oh oui, Djouqed l’écoute, il l’écoute attentivement. Toute bribe d’information est un pas dans ses plans, un progrès dans sa lente marche sur l’Angleterre. Alors il est là, il recueille le moindre soupir d’Uriel, guette le moindre de ses mouvements.

« J’ai perdu ma mère. »

L’ambassadeur hoche gravement la tête, effleure la nuque du jeune homme tandis qu’il se renverse sur la banquette, gorge déployée vers le ciel, yeux clos, avachi sur ce siège. Djouqed ne peut ignorer la poitrine qui se soulève laborieusement et les larmes qui perlent au coin des yeux de son voisin. Il sent son coeur se serrer pour lui. Il se souvient, il y a longtemps, dans une autre vie, avoir perdu sa mère, aussi, lapidée sur la place publique parce qu’elle était trop faible pour survivre. Mais Uriel reprend la parole.

« Mort à la con. Au mauvais endroit au mauvais moment. Quand on a ouvert son testament, on a découvert un sale secret de famille… Elle m’a eu après un viol. »

Il ne pensait pas si vite avoir confirmation de ses soupçons, Djouqed. Il se dit qu’en d’autres circonstances, si le désespoir du garçon ne le touchait pas autant, il se serait réjouit d’arriver si vite à ses fins. Mais quelque chose dans la détresse d’Uriel l’émeut comme il n’a plus été ému depuis des années. La gorge blanche d’Uriel où se dessinent ses sanglots à venir, ces larmes qui teintent la porcelaine de sa peau, la finesse de ses traits et le grondement rauque de sa voix brisée qui à elle seule véhicule plus d’émotion qu’aucune voix n’a jamais convoyée de mémoire d’homme. Uriel est beau dans son désespoir. Une sorte de splendeur fascinante. Et Djouqed se dit qu’heureux, le jeune homme doit être encore plus beau. En arrivant au Royaume Uni à peine quelques semaines plus tôt, Djouqed ne pensait pas faire une si étrange rencontre. Si Uriel avait été femme, il l’aurait choyée et demandée en mariage tant il est fasciné. La dernière fois qu’il a été aussi fasciné, c’était avec Laïla. Et avant elle Dana. Mais Uriel est un homme, et il pleure à côté de lui.

Alors Djouqed l’attire à lui, le prend dans ses bras contre son torse et glisse sa paume dans les cheveux du garçon.

« Je suis désolé de l’apprendre. Ça va aller, jeune homme, vous vous en sortirez. C’est normal de vous sentir perdu, mais je suis persuadé qu’à sa manière, et malgré les circonstances de votre naissance, votre mère vous a aimé. »

Ses doigts se perdent dans les boucles d’or qui enveloppent sa main. Djouqed est fasciné par les reflets miroitant que jettent les lumières du dancefloor sur la peau de lait du garçon, sur ses cheveux  brillants.

« Vous allez vous en sortir, la douleur finira par partir, et vous vous reconstruirez, je le sais. Cet homme qui a violé votre mère a participé à votre naissance, mais il ne peut prendre aucun crédit quant à ce que vous êtes aujourd’hui. Et je suis certain que vous êtes plus, bien plus que les circonstances de votre naissance. »

La paume se coule sur la joue, le pouce efface les larmes qui coulent lentement. Les prunelles d’Uriel ont été rendues brillantes par les larmes. Deux iris clairs, gris, expressifs, bien loin des prunelles froides qu’affichaient les photographies de Lucius Malefoy présentes dans les dossiers de Djouqed. Il sourit à la mine désespérée d’Uriel. Il lui sourit de façon rassurante et caresse tendrement cette peau chaude lovée dans le creux de sa main.

« Pourquoi êtes-vous venu ici ce soir ? Vous voulez vous changer les idées, oublier ? Préférez-vous noyer votre désespoir dans l’alcool, ou voulez-vous apaiser autrement vos tourments ? »

Il incline la tête pour déposer ses lèvres sur le sommet du crâne du jeune homme et s’enivrer de l’odeur de son shampoing. Un murmure, une promesse.

« Je peux vous y aider, si vous le désirez. »

Contrairement à ces salauds de mangemorts, Djouqed se tient pour un homme honorable. Il y a des choses qui demeurent sacrées pour lui : tuer dignement en est une, l’amour en est une autre. Jamais il n’a violé. Jamais. C’est une extrémité à laquelle il se refuse. Le viol comme arme de guerre, c’est l’humanité faite animale, bestiale. C’est le retour aux enfers, le mal personnifié. Comment peut-on transformer quelque chose qui est un rite de vénération en arme ? Car coucher, c’est pour Djouqed l’acte ultime de la rencontre entre deux âmes. Il est tant accoutumé à ne voir que morts et horreur dans sa vie qu’il n’aspire qu’aux plaisirs et à la tendresse la plus pure, la plus dénuée de toute arrière pensée lorsqu’il ouvre ses bras à autrui. C’est cette proposition là qu’il fait à Uriel. Il aurait pu se contenter de le saouler, de lui arracher ses aveux, de rester avec lui jusqu’à ce qu’il s’endorme et de confier à son majordome le soin de le ramener au petit matin. C’est ce qu’il fait lorsqu’il arrache des aveux dans les bars, c’est ce qu’il devrait faire. Mais il se sent plonger dans les abysses avec Uriel. Il veut lui offrir plus, un instant d’absolu, beau et tremblant que l’on peut chérir tendrement dans sa mémoire. Il veut qu’il se souvienne de cette nuit, il veut toucher son âme le temps d’une étreinte, la réchauffer de ses caresses, de ses promesses. Il a déjà couché avec des hommes, peu. Avant son mariage. Des rencontres parfois sauvages, parfois tendres. Des Euthanatoi, toujours. De dangereuses armes, comme lui, qui affûtent leurs sens au combat et embrasent leurs âmes dans l’ivresse de la luxure. Avant Dana. Dans une autre vie. Avec Dana, c’est passionnel, c’est turbulent, c’est passionné. Elle mène la danse et il suit ses pas jusqu’en enfer. Leur amour pourrait faire trembler tout le Caire. Avec Laïla, c’est tendre, c’est intellectuel, c’est raffiné, et ils font de meilleurs amis qu’amants. Avec Uriel, il ne sait pas si cela sera, mais il est tout prêt à tenter l’aventure….

Et à en narrer le moindre détail lorsque ses épouses s’abandonneront à une inquisition en bonne et due forme le lendemain.  
1378 mots

Uriel J. Lewis

Uriel J. Lewis
MEMBRE
hiboux : 224
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Mer 15 Avr - 20:16



POUR OUBLIER

Tu flottes dans une sorte d’état léthargique bizarre. Tu planes, tu te sens léger et libre. Tu pourrais gueuler au monde entier ta détresse pour la faire sortir comme on crache un molard qui encombre la bouche. Tu pourrais danser à poil sur la piste de danse, ou sauter d’un immeuble. Tu pourrais voler sur un balai en faisant des doigts d’honneur à tous ces putains de journalistes ou emballer une fille inconnue sur la piste de danse juste pour le frisson. A la place, tu es assis, la nuque croquée, la tête ballante, la main d’un étranger sur ton corps. Tu lui craches ton secret, ce secret qui te secoue depuis des mois, et tu attends qu’il dise quelque chose. Qu’il se barre, dégoûté de ce que tu es. Le pire souvenir de ta mère fait homme.

Et pourtant, il reste, pire, il t’attrape, et te prend dans ses bras. Tu te laisses faire, la joue contre son torse. Tu es trop bourré pour avoir le réflexe de t’offusquer. Tu prends à pleines narines la richesse de son parfum, tu sens, à travers sa chemise, quelque chose de dur contre ta tempe. Sa poitrine se soulève, lentement, profondément, et ton souffle s’apaise, guidé par le sien. Ton esprit est embrumé et ses paroles de réconfort ne déchirent qu’à grand peine le voile que l’alcool jette sur ton esprit. Le ton de sa voix fait plus sens que ses mots, et tu restes contre lui quelques temps. Tu savoures la chaleur de son étreinte, la douceur de sa présence. Tu sens ses doigts se perdre dans ta tignasse et tu voudrais que l’instant dure éternellement. Le sens de ses mots passe doucement ton ébriété. Tu entends ce que tu as besoin d’entendre. Tu es émotif, tes yeux brillent de reconnaissance. Tu entrouvres les paupières pour accrocher son regard et t’y noyer. Tu hoquettes. Ta gorge est serrée, tes yeux piquent, ta poitrine lourde. Ne pas pleurer. Ne pas se remettre à pleurer. Ça foire. Ému par ses mots, tes sanglots reprennent de plus belle et tu t’accroches à lui. Tes doigts froissent sa chemise, tu l’agrippes, tu ne veux plus le lâcher. Ses mots font sens, sa proposition résonne au creux de ton oreille.

Tu te débats avec ce qui te reste de lucidité. Tu ne sais que faire. Tes croyances, ta foi, ta droiture sont accrochées à toi comme des oripeaux que l’alcool peine à dissoudre. Et pourtant, tu es là, dans les bras d’un inconnu dont tu ne sais pas le nom, un moldu, sûrement. Tu es anonyme dans ce monde où tu peux tout. Aucun journaliste ne te suivra, et si cet homme tente de te faire du mal, tu pourras te défendre. C’est un moldu, tu es un sorcier. Si tu ne te bourres pas davantage la gueule, tu pourras faire face… Et son souffle t’électrises. Tu as déjà été attiré par des femmes, par quelques hommes, mais celui-là… Celui-là est différent. Déjà, tu n’as jamais connu que des personnes de ton âge, tu n’as jamais couché avec un homme, étranger, de surcroît, tu entends son accent. Étranger, plus vieux, la face plein de piercing.

La lumière se fait. Cette petite chose dure que tu sens contre ton visage. Tu tends maladroitement une main et la pause sur son torse, à l’emplacement de sa poitrine. Là où se dressent ses formes, tu sens sous ta main une boule dure. Tu la retires vivement et te redresses, rouge de honte d’avoir senti à travers le vêtement des piercings aussi intimes. Rouge de honte de les avoir cherchés. Tu le regardes, tu sais que ton œil doit être un peu vitreux. Tu es mortifié et excité. Mortifié de l’avoir touché, mortifié d’être excité. Mais tu te noies dans son regard, et tes yeux ne cessent de dévaler sur son torse à la recherche d’un signe extérieur de ce que tu as senti contre lui. Tu te rends compte que tu le dévisages, que tu le mates. Tu rougis encore plus furieusement, et tu baisses la tête. Sa proposition te tourne dans la caboche. Ce serait fou d’accepter. Ce serait contre tous tes principes, contre toutes tes valeurs… Et en même temps, pareille proposition d’une femme, tu l’as déjà acceptée. Dieu punit les sodomites, et pourtant, tu ne vois aucun éclair tomber, quelques tables plus loin, où deux femmes entremêlent leurs doigts, l’une contre l’autre. Tu as été élevé dans la foi, et sous l’effet de l’alcool, du désespoir, des circonstances, cette foi se délite. Le temps d’un soir ? Le temps d’une vie ? Tu ne saurais dire. Ton présent est en crise et tu ne vois à l’horizon que le tumulte des orages à venir. Tu t’approches de lui. Maladroit. C’est la première fois que tu fais ça avec un homme. Tu tends la main pour cueillir sa joue. Tu sens le feu sur les tiennes, tu constates le tremblement de ta paume.

– D’habitude, je ne fais pas ce genre de choses, pas le premier soir, et pas avec un homme. Je ne suis pas un mec comme ça.


Tu es pivoine. Tu es mal à l’aise. Tu n’arrives pas à détacher les yeux de ce mec. Au petit matin, tu sais que tu lui balanceras un sort d’oubliettes. Mais ce soir, juste ce soir, tu veux ne pas être un mec bien. Tu veux être un salaud, qui joue avec le coeur et le corps de ses conquêtes. Tu veux être quelqu’un d’autre. Quelqu’un que tu n’es pas. Un rôle avec ce moldu. Un jeu de rôle pour oublier. Tu t’approches de lui, encore, inexorablement. Tu dévores des yeux les ténèbres de ses prunelles, tu te repais de son visage indéchiffrable. Une main sur la joue, l’autre sur l’épaule, tu la fais descendre plus bas, toujours plus bas jusqu’à sentir encore le piercing.

– Pour ce soir, je veux bien faire quelques exceptions.

Tu approches tes lèvres des siennes, les effleure à peine. Tu ne te reconnais pas. Tu n’as jamais fait ça, ni avec des femmes, ni avec des hommes, surtout pas avec des hommes. Ton expérience en matière de sexualité homosexuelle se limite à un baiser chaste échangé lors d’une soirée trop arrosée à l’école d’infirmiers pendant une partie d’action ou vérité.

– Alors ? Devrions-nous aller ailleurs ?

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Djouqed

Djouqed
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Mer 15 Avr - 21:39
Pour Oublier
@Uriel J. Lewis
Il sent le vent tourner, Djouqed. Il sent le moment où Uriel hésite, change son fusil d’épaule. Il le voit, il le devine, ce moment où tout va basculer. Tandis qu’il le serre contre lui, il le sent remuer, il voit cette main blanche, si fascinante de pâleur se poser sur sa poitrine, palper à travers le tissus son piercing et s’écarter comme s’il s’était agit d’un feu. Djouqed s’amuse de cette candeur. Ces modifications corporelles sont partiellement là pour choquer. Partiellement, seulement. Certains sont accros au tatouage, en font un et pensent déjà au suivant, lui, c’est les piercing, la sensation de l’aiguille dans la peau, l’électrochoc de la douleur, l’adrénaline qui pulse dans ses veines. Alors lorsqu’Uriel s’écarte, les joues enflammées, les yeux allumés d’une drôle de lueur, Djouqed le laisse faire, imperturbable. Il devine que le petit est gêné. Il est jeune, après tout, et il fait à l’euthanatos l’impression de quelqu’un de plutôt rangé dans la vie. Situation sans doute respectable, bien que l’homme ne connaisse pas le détail, propre sur lui, soigneux, coincé, un peu. Bien évidemment que tout ceci doit être inédit pour lui, au moins un peu. Alors il le laisse avancer à son rythme. Lui, il est prêt, il sait déjà que ce soir, si Uriel le lui permet, il fera tout pour l’emmener au septième ciel, lui faire oublier ses problèmes, le choyer, le chérir comme la huitième merveille du monde. Et si Uriel ne le lui permet pas, alors il restera à ses côtés, l’écoutera, le consolera et fera tout ce que le jeune homme peut espérer de lui.

Car il a touché son coeur. Et c’est un exploit dont peu peuvent se vanter. Mais il l’a ému, Uriel, il l’émeut dans ce désespoir, cette fragilité. Qui pourrait vouloir autre chose que de l’aider, le protéger ? L’ambassadeur avait prévu beaucoup de choses pour cette soirée. Lui soutirer des informations, le faire parler, le faire boire et trouver une arme contre Potter. Il a accompli tout cela, et veut accomplir plus encore. Car Uriel, à sa manière, s’est frayé un chemin dans sa contenance, a déstabilisé son coeur froid, et comme tout serpent, comme tout être au sang froid, Djouqed ne cherche rien d’autre que la chaleur. Uriel sera sa source de chaleur ce soir, il l’est déjà.

Il semble se décider, le petit. Il tend la main, l’approche de la joue de l’euthanatos. Sa maladresse est touchante, envoie une décharge de satisfaction le long de la colonne vertébrale de l’homme. Il fait un pas vers lui, le jeune Uriel, il esquisse le premier pas de la danse dans laquelle Djouqed espère le perdre pour la nuit. Et il s’approche, Uriel, à pas compté, les joues en feu, hésitant. Un petit animal farouche payant ses respects au seigneur de la jungle. Djouqed pose sa paume sur le dos de la main d’Uriel, effleure la peau chaude sous sa main, remonte lentement le long de l’avant bras jusqu’au coude.

«  D’habitude, je ne fais pas ce genre de choses, pas le premier soir, et pas avec un homme. Je ne suis pas un mec comme ça. »

Djouqed lui sourit. Quelque chose rugit dans son ventre. Uriel n’a pas connu d’hommes. Quelque part, il est le premier. Il croule sous le poids d’une responsabilité plus grande encore de faire de cette nuit un souvenir qu’Uriel n’oubliera jamais. Il se fait une mission de laisser une empreinte dans l’histoire, dans l’âme de celui qui deviendra, s’il le veut, son amant ce soir.

« Je vous crois. »

Les mots reprennent, la voix est ténue, presque un souffle qui s’échappe des lèvres encore souillées de rouge à lèvres de la créature qui l’a embrassée plus tôt dans la soirée. La trace sur la bouche d’Uriel est hypnotique. Djouqed pense à la façon dont il pourrait l’ôter. L’effacer de la peau et des souvenirs du jeune homme qui se rapproche inexorablement de lui.

«  Pour ce soir, je veux bien faire quelques exceptions. Alors ? Devrions-nous aller ailleurs ? »

Et voilà Uriel à nouveau lové contre lui, Djouqed l’entoure de ses bras. Leurs visages sont près, si près l’un de l’autre. Alors l’ambassadeur tend la main porte la pulpe de son pouce à la bouche pour l’humidifier et efface tendrement le rouge à lèvres resté sur la peau d’Uriel.

« Du rouge à lèvres » Explique-t-il sur le ton de l’évidence.

Puis il parcoure les quelques centimètres qui le séparent de la peau du garçon et pose sa bouche sur celle d’Uriel.


 
1351 mots


PS : oui, on commence les hide ici, déso pas déso, les petits voyeurs  :smi10:

Uriel J. Lewis

Uriel J. Lewis
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Mer 15 Avr - 22:25



POUR OUBLIER



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J'avais dit que je répondais plus ce soir ! C'est ta faute :smi15:

Djouqed

Djouqed
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Jeu 16 Avr - 0:31
Pour Oublier
@Uriel J. Lewis


 
1001 mots


Fripouille ! vois les heures auxquelles tu me fais te répondre  :shocked:  [/quote]

Uriel J. Lewis

Uriel J. Lewis
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Jeu 16 Avr - 11:18



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Djouqed

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Jeu 16 Avr - 19:28
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@Uriel J. Lewis




 
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