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Dis-moi à quoi tu rêves, je te dirai qui tu es [Engel & Nasiya]
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Nasiya Abasinde

Nasiya Abasinde
Et j'ai crié, crié !
hiboux : 467
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Dim 8 Déc - 23:00

Dis moi à quoi tu rêves je te dirai qui tu es

Sauveur sauvé, à nous deux l'âme perturbée



Ma main est toujours plaquée sur le torse d’Engel, le maintenant doucement en place alors qu’il émerge de sa nuit de rêves. Je retiens un bâillement, et entreprends de lui décrire petit à petit ce que je lui fais, pour m’assurer qu’il ne panique pas. Les rechutes de rêves suspendus sont parfois assez violentes — j’ai encore le souvenir d’Andrea, et de ses crispes d’épilepsie, lorsque je n’étais encore que dans les débuts de cette création. Un soupir m’échappe et je secoue la tête, faisant fuir cette vision d’horreur, pour me concentrer à nouveau sur l’allemand sous mes doigts. Son front est maintenant propre, exempt de toutes traces des poudres que j’y avais placé. Je sens toute résistance sous ma poigne ferme sur sa poitrine s’amoindrir, jusqu’à disparaître totalement. Il semble avoir accepté de ne se concentrer que sur lui-même, pour revenir peu à peu à la surface le plus tranquillement possible.

Bien vite, mon manège est terminé, et je peux me laisser retomber sur le fauteuil qui lui fait face, avec une grimace endolorie. Je grommelle une question, attendant qu’il m’exprime si tout allait bien ou non. J’espère que oui, Noah n’est pas là cette semaine, il est quelque part dans le Nord du pays récupérer des ingrédients, et je n’ai pas le contact d’un médecin sous le coude. Il faudra que j’y pense, pour la prochaine fois. Je m’étais emballé bien trop vite, ce soir, ce n’était pas intelligent. Vraiment pas intelligent… mais bordel, ça avait été si bon.

Malgré la fatigue, c’est un sourire satisfait qui fleure sur mes lèvres, un sourire qui s’agrandit avec beaucoup de fierté lorsque le bougre, en face, s’extasie sur la disparition de son acouphène.

- Ne t’y habitues pas trop, je ne peux rien te promettre sur la durée de sa disparition…

Engel ne semble pas m’écouter, pourtant, ses yeux se sont déjà refermés, et je l’observe sans rien dire d’autre. Il joue avec ses doigts, fait bouger son corps peu à peu, semblant se réhabituer au contact avec ses membres, et j’en rirais si l’idée même d’expulser un son ne me fatiguait pas autant.

En quelques minutes, il s’est finalement redressé, les yeux plissés en direction du poste de télévision allumé derrière nous. Je tends l’oreille et mes yeux pétillent en reconnaissant mon fidèle compagnon, toujours occupé à faire ses acrobaties héroïques à l’écran. Nos regards se croisent alors, et je frissonne de voir combien l’allemand semble apaisé. J’oublie, parfois, le pouvoir que ma magie peut avoir, combien une nuit de sommeil, une vraie, où tout est éteint, reposé, peut avoir comme impact positif sur un individu. Sur quelqu’un d’aussi torturé qu’Engel, ça n’en est que plus flagrant. Ça vaut le coup, finalement, ces courbatures du diable qui m’attendent sans aucun doute.

Je jette un coup d’oeil par la fenêtre lorsqu’il me demande combien de temps ça a duré, et cette fois-ci, le bâillement m’échappe.

- Un peu plus de six heures. Je suis désolé, t’étais bien trop à l’aise au bout des deux heures pour que je m’en tienne là. C’était bien, pas vrai ?

Je dois pas le convaincre, malgré mes yeux qui brillent, avec mon état de fatigue avancé, parce que le petit allemand, il plisse les yeux sur moi et m’attrape l’épaule, l’air emmerdé, me demandant si tout va bien. J’hausse les épaules, ne cherchant pas à mentir, et me contente de le rassurer d’un sourire lorsqu’il balance quelques questions, cherchant comment m’aider. Je relève ma main pour venir tapoter la sienne sur mon épaule, répondant d’une voix moins forte que d’ordinaire :

- T’en fais pas l’ami, j’ai juste un peu déconné sur la durée… Ça fait un moment que j’avais pas pratiqué aussi longtemps. Un bon gros somme, et tout ira bien. Tu veux bien m’en rouler une ? demandé-je en lui pointant du doigt ma pochette à tabac, sur la table basse à côté du canapé. Je vais aller dormir chez un…. ami, mais je ne pense pas que ça soit judicieux que tu te pointes, j’suis pas certain que tu sois reçu positivement. Dieu m’entende, je suis même pas certain qu’il ne me foute pas moi à la porte, je gronde de rire avant qu’une toux ne me prenne.

J’attrape la roulée qu’il me tend et, avec un soulagement perceptible, tire une première taffe.

- Bref, ne t’en fais pas, tout va bien. Tu vas pouvoir rentrer chez toi tout seul ? Oublie pas, tu consommes pas de potions en fiole pendant au moins quatre jours, tu m’entends ? Et reviens me voir d’ici 48h, je veux m’assurer que tout aille bien.

Je relève les yeux vers lui, le corps plus lâche maintenant que la mandragore fait effet, relaxant tous mes muscles.

- C’est compris ?

Mes pieds touchent le sol pour la première fois depuis un long moment, et je me relève avec lui, cigarette toujours en main. D’un geste, je fais venir à moi une cape épaisse, mes pensées déjà tournées sur les manières de convaincre Jos de ne pas me foutre dehors.

- Si tu veux, tu peux m’accompagner jusque dans sa rue, ça te va ? Et essaie de pas trop te surmener aujourd’hui, tu veux ? Tu pètes la forme, là, mais fais durer ça, mon vieux, conseil d’ami, que je rajoute encore, mon puits à conseil et recommendations ne semblant plus vouloir se refermer.

Il me suit jusqu’au rez-de-chaussée, son regard toujours posé sur moi, probablement inquiet, suspectant que je ne m’écroule à tout instant. Il en faut plus, ceci dit, pour vraiment me mettre chaos… normalement, toutefois. Pourtant, lorsqu’on se retrouve dans le froid de Londres, que mes jambes flagellent du combo froid et faible, je suis intimement soulagé, sans rien en laisser paraître, que la figure frêle d’Engel se tienne à mes côtés. Il est engoncé dans sa veste, et nous sommes chacun dans notre univers, mais c’est presque étrange comme c’est apaisant d’être là, en silence, avec lui. Un mec normal, redevenu, une fois ses symptômes baissés d’un cran, un pauvre gars comme tout le monde. Et lorsqu’il me laisse, à quelques pas de la porte d’entrée de Jos, c’est un sourire sincère que je lui offre :

- Fais gaffe à toi, Engel — pas de potion, pas de conneries, profites de ce moment suspendu, tu veux ? On se revoit vite.

Et, quelques minutes après, planté devant chez Jos (@A. Josiah N'da), je puise dans la fougue allemande pour me donner le courage de taper sur les carreaux de la porte d’entrée de mon amant. Oh, doux Josiah, tu me feras bien l’aumône de ton lit, mon doux amour, tu ne me refuseras pas cela, n’est-ce pas ?

Heureusement, ces heures matinales ne m’offriront aucun témoin, Engel maintenant loin, si Josiah se contentera de me rire au nez. J’avais beau avoir franchi un cap d’amitié avec le bougre d’allemand, ce soir, ma dignité ne se serait pas remise de cela. Jamais, Dieu m’entende, jamais.

fin pour Nasiya normalement
 
@Engel Bauer 1146 mots
Awful

Engel Bauer

Engel Bauer
ADMINISTRATRICE & MJ
hiboux : 860
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Lun 20 Jan - 1:38
Dis-moi à quoi tu rêves,

Je te dirai qui tu es


ft. @Nasiya Abasinde


Novembre 2003

Six heures. Est-ce vraiment tout ce qui a passé ? Dans ma tête, les impressions se heurtent et se confondent, entre le sentiment d’avoir dormi une année entière et la certitude que j’aurais voulu que cela dure plus encore. Assis sur le canapé, l’esprit encore groggy par le voyage que Nasiya m’a fait vivre, je tente de rassembler mes idées, de recouvrer le plein contrôle de mes sens et de trier mes souvenirs pour enfin différencier la réalité du rêve. Tout était si bon, par Merlin. Si bon…
- C’était encore meilleur que ce que tu m’as promis…
Je remarque le sourire magistral du Sud-Africain et sourit à mon tour, heureux de lui donner ce plaisir qui, en toute honnêteté, ne me coûte rien, m’apporte même bien plus qu’à lui. Mais bien vite, la joie sur mon visage s’évanouit pour laisser place à une expression inquiète quand je réalise l’éreintement manifeste du marchand de rêve. L’exercice semble lui avoir demandé plus d’efforts que ce qu’il a bien voulu me dire. Un instant, la culpabilité m’étreint. Mais savoir les risques que prendrait Nasiya m’aurait-il empêché de lui demander de m’endormir comme il l’a fait ? Si je suis honnête, je sais que non…

Alors, plutôt que de présenter de fausses excuses ou déblatérer une morale dont je ne pense pas un traitre mot, je décide de fermer ma gueule et de continuer à lui faire confiance, comme chaque fois que je suis entré dans sa boutique. Je réponds d’un signe de tête quand il me demande de lui rouler une cigarette et récupère le paquet de tabac et les feuilles qu’il m’indique du bout du doigt. Je mets quelques secondes à me rendre compte que mes mains ne tremblent plus. La satisfaction que j’en retire est difficilement descriptible tant elle enflamme mes sens. J'ouvre délicatement le paquet de tabac. Mes gestes sont précis, mécaniques, répétés des milliers de fois depuis l’adolescence alors que j’écoute en même temps les quelques doutes de Nasiya quant à la façon dont il sera reçu chez son « ami ». Une petite voix dans ma tête me siffle qu’il s’agit sans doute du mec à la robe de chambre orange qui nous a fait une scène que je suis monté à l’étage. Nouvelle pique de culpabilité. Je me demande souvent pourquoi Abasinde ne m’a pas dégagé de sa vie. Je ne dois pas être le seul client qui serve convenablement ses finances et je crains parfois que tous les soucis que je lui apporte ne valent pas les nombreux galions qu'il se fait sur mon dos. Il semblerait que pour l'instant, notre marché lui convienne. Je prie secrètement pour que cela demeure ainsi car je ne sais pas ce que je ferais actuellement sans lui. Je n'ai pour l'heure aucune solution de repli s'il venait à sortir de ma vie.

Sans un mot, je lui tends sa roulée et tire mon zippo de ma poche arrière pour lui allumer une flamme sur laquelle il tire sa première taffe. J’écoute ses ordres pour la suite des événements : pas de potion de rêve, une visite dans deux jours pour lui prouver que je ne suis pas crevé dans un coin… Je note tout dans un coin de ma tête et réponds quand il insiste :
- Oui, oui, c’est compris. Tout ce que tu veux.
Rarement Abasinde m’a vu si docile. Il faut dire que la reconnaissance que j’ai désormais envers lui musèle toute mon agressivité pour me montrer enfin sous un meilleur jour, celui que mes amis connaissent quand mes démons n’ont pas pris toute la place. Il est rare que je vienne ici en grande forme... Telle est la malédiction du marchand de sable : on ne vient le chercher que quand le manque de sommeil est sur le point de nous rendre fou.

Doucement, le sorcier se redresse et j’accompagne son geste jusqu’à m’assurer qu’il tienne seul debout. Il récupère une cape et je ramasse mon blouson que je passe sur mon tshirt collé à mon torse par la sueur à peine séchée. J’ai besoin d’une bonne douche. Et d’une clope.

Muet, je suis Abasinde sans le lâcher du regard un instant de peur qu’il ne s’effondre dans l’escalier. Le bougre se tient au mur mais arrive au rez-de-chaussée sans encombre et nous ressortons sur le Chemin de Traverse pour embrasser le froid mordant du petit matin. Un frisson me parcourt l’échine et j’enfonce la main dans une poche de ma veste pour en tirer mon paquet de cigarettes et glisser un filtre entre mes lèvres. J’allume ma clope puis reprend ma marche aux côtés du potionniste dans un silence qui n’a rien de lourd. Les acouphènes disparus. Je savoure chaque seconde de cet environnement sans bruit, sans crissement, sans parole superflue. Reposé, je revis enfin.

C’est alors qu’Abasinde s’arrête et c’est un visage empli de douceur qui me fixe soudain, allégeant encore un peu plus le poids sur mes épaules. Quelques conseils soufflés comme le ferait un ami, puis un sourire comme on m’en offre trop peu. La timidité du mien lui répond alors que je souffle en réponse :
- T’en fais pas pour moi. Je ferai comme tu as dit. Et je repasse dans deux jours, promis.
Une seconde passe, emplie de cette gratitude que j’aimerais lui exprimer. Mais aucun mot assez fort ne me vient. Alors, plutôt que de rester là comme un con, je m’en tiens à un :
- Merci, Nasiya.
Je l’appelle cette fois par son prénom. Une première peut-être ? Je n’ai pas encore les idées assez claires pour en être sûr… Mais cela n’a que peu d’importance.

Je vérifie une dernière fois qu’il soit assez costaud pour arriver jusque chez son pote puis lui fais un petit signe de tête. Je tourne alors les talons et m’en vais rejoindre mon appartement dans le quartier de Soho.

Sur le chemin, je respire à pleins poumons l’air froid de la capitale, écoute avec bonheur les sons si particuliers de la ville qui s’éveille. Je termine lentement ma cigarette, en tire des bouffées souples et profondes, sans me précipiter. Le monde entier me paraît tellement plus simple, tellement plus accessible.

Et dans les secrets de cette solitude que je savoure, son prénom me revient enfin, tiré de mes souvenirs enfin redevenus clairs. Deux syllabes étranges, qui claquent aux tympans et sous la langue. Le soulagement m'étreint avec une puissance qui me surprend. Je ne t'ai pas oubliée.

Je me souviens.

Hekate.

roller coaster

FIN DU RP
(1083 mots)
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