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Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches | Yolanda & Lemony
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Lemony Anderson

Lemony Anderson
Super vilain
hiboux : 536
Dim 23 Fév - 3:27

 
Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches
The poetry of the earth is never dead.
« Bien sûr que je connais Keats. Tu éclipses Avec ton souvenir toutes les autres délices, Et mélanges de chagrin mes plaisirs les plus chers. » Il y a quelque chose de mélancolique dans nos sourires. Je ne peux deviner où les pensées de Yolanda la mène, mais moi, mon esprit va nécessairement à Emma quand je pense aux choses de l’amour. Je suis un idiot, un remarquable idiot. Qu’est-ce que j’aimerais éprouver cela à nouveau je crois. Bien sûr, je suis aller au bras d’autres personnes, j’ai baiser d’autres bouches, adorer d’autres corps depuis notre séparation. Mais elle eclispe de son souvenir tous les autres délires, comme disait le poète. Keats est mort aimé et en aimant en retour, mais je n’envie pourtant pas sa fin tragique. Je suis un idiot. Il y a avait bien ce jeune homme en Allemagne, comment s’appelait-il déjà ? Un moldu bien sûr, à qui je n’ai jamais osé dire que j’étais un sorcier, que je n’ai jamais invité dans mon monde. Je l’avais caché à Emma aussi. Je suis sans doute ce qu’il doit y avoir de plus méprisable aux yeux des sang purs, ce né moldu qui ne pratique presque jamais la magie, qui vit très bien loin d’elle, qui la cache à ceux qui lui sont chers, cet amoureux des sciences et d’une raison qui ignore volontiers les sorts et enchantements. Je secoue la tête, chassant tout cela – et il me semble que ma collègue en fait de même. Passons à autre chose oui, quoiqu’il y ait dans nos cœurs, il est trop tard pour s’en préoccuper. Revenons en à cette histoire de Nott qui lui préférerait Rogue, au journal. Elle semble presque rire de bon cœur. « Et je me ferais virer avec toi ! En plus de perdre l’amitié de Nott, ce qui serait un peu dommage, je l’avoue. S’il te plaît, épargne-moi, Lemony. » Je ris doucement. « Ne t’inquiète pas, je n’en ferai rien. J’aime trop mon travail, et Camille. D’ailleurs, je crois même que j’apprécie Rogue d’une certaine façon et je ne voudrais pas faire de lui un sujet de ragots pour les étudiants – parce  que ce n’est jamais agréable, qu’il me tuerait, et parce que ce serait trop gênant. Cela restera notre petit secret. »  Je la remercie d’un signe de tête pour le verre qu’elle me sert et boit immédiatement une gorgée.

Yolanda soupire alors que je lui demande ce qui l’a poussé à devenir professeure, et un instant je crains d’avoir fait une bourde. « Tu sais, j’ai grandi dans un milieu où, étant une femme, il y avait peu d’autre choix que le mariage avec un riche Sang-Pur, avec comme unique perspective le fait de régner toute sa vie sur un immense Manoir et une armée de gosses imbus d’eux-mêmes. » Cette phrase m’arrache un rire que je n’arrive pas à réprimer. Et bien, quelle charmante façon de penser à sa progéniture. « Ça me réjouissait peu. Je voulais absolument fuir le mariage, je voulais absolument mon indépendance. Alors, j’ai fait les études que j’ai faites. » J’acquiesce. Je comprends cela. Mes parents ont fait un mariage d’amour, et les bourgeois moldus que nous sommes ne pouvons certainement pas comparer la force de nos traditions avec celles d’une aristocratie sorcière repliée sur elle-même n’ayant pas vécue les bouleversements et la révolution sexuelle qui a marqué le monde moldu ces cinquante dernières années, mais j’imagine qu’il doit quand même y avoir quelque chose d’au moins un peu similaire chez l’héritière passant sa vie à organiser des galas, s’occuper de son fils et boire des martinis qu’a été ma mère et ce qu’on attendrait d’une bonne sorcière sang pur. Être une bonne épouse, une bonne mère, quelqu’un qui fait bien en société. Je n’aurais voulu de cette vie pour rien au monde. « Je me suis dit que quitte à déplaire à mon milieu, autant encore une fois choisir d’étudier ce qui me plaisait vraiment, et ne pas choisir une branche juste pour la gloire qu’elle m’apporterait. Donc, l’Histoire de la Magie, qui m’a toujours passionnée. Et puis… Je n’ai pas eu le temps de songer à mes perspectives de carrière. Aurais-je été attirée par le journalisme, la critique, l’écriture, la magistrature peut-être ? J’ai passé ma vie à avoir des liaisons avec des hommes qui travaillaient au Département de la Justice Magique, peut-être que ça veut dire quelque chose… » Je bois encore pour ne pas la couper. Si l’on m’avait dit que je boirais du whisky avec le professeur Yeabow en l’écoutant me raconter qu’elle a eu nombre de liaisons, je ne l’aurais pas cru. « Mais je n’ai pas eu le temps d’y penser, vraiment. Quand je suis tombée enceinte d’Ariane, bien sûr ce n’était pas prévu, enfin tu connais sans doute un peu l’histoire… J’ai été tellement humiliée en revenant chez ma mère. Dans ce milieu, tomber enceinte avant le mariage était impardonnable. Et puis Ariane est née, je me suis retrouvée seule avec elle. Il fallait absolument choisir quelque chose. J’ai choisi cela. J’ai eu la chance que cela m’ait plu. Voilà. » Je fronce les sourcils. Il faut vraiment qu’ils se réveillent ces sorciers, le monde magique s’est définitivement arrêté d’évoluer à une époque qui devrait être révolue depuis longtemps. Je me dis qu’il faudra que j’offre à Yolanda les œuvres des grandes féministes du XX ème siècle, qui condamnaient ceux qui voulaient enfermer les femmes dans des rôles de mères au foyer mariées, ça lui plaira sûrement. Et puis ce sera certainement quelque chose sur lequel nous pourrons nous entendre. « Mais depuis peu, j’ai commencé à écrire des livres d’Histoire. Ça m’exalte beaucoup. Ça me permet de tenir. Je crois qu’il a fallu que je me lance dans un projet bien à moi pour tenir le coup après la mort d’Owen — quelque chose qui me motive. »

« Mon Dieu Lemony, il est trois heures du matin ! Je me demande comment je vais réussir à faire cours avec tout cet alcool dans le sang et aussi peu de sommeil. Mais enfin, ce n’est pas comme si c’était la première fois que cela arrivait, et j’imagine que ça ne s’est jamais remarqué — enfin j’espère ? » J’écarquille les yeux alors qu’elle me dit l’heure. Merde ! J’aurais du faire attention à l’heure, je ne sais pas moi-même comment je vais réussir à faire bonne figure demain devant mes étudiants. Je ne relève pas son affirmation comme quoi ça lui est déjà arrivé – et c’est Nott l’alcoolique ! Pour moi en tout cas ce sera une première, et pas l’une de celles dont on est fier et qu’on a hâte de réitérer. « Je crois que je vais tout de même devoir me coucher… En tout cas, merci d’être venu. » Je pose mon verre, vide, sur la table et me redresse. « Bien sûr, bien sûr. Oh mon dieu, je vais avoir l’air fin demain devant les sixièmes années. Bonne nuit Yolanda ! » Je me dirige vers la porte, en essayant de me redonner une contenance. En ouvrant la porte, je me retourne vers Yeabow en souriant. « Et euh… Merci à toi pour la soirée, et le whisky. Bonne nuit Yolanda. »

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