Échec | Dans la précipitation, le Ministre vise mal. Son jet d'eau frôle le côté du Dragon noir qui continue de s'élever et s'en va inonder un chapiteau tout proche... Au moins cela éteint-il l'un des foyers des incendies naissants.
INTERVENTION MJGLACIUS
Réussite Critique | S'étant ressaisit, le Ministre parvient à toucher le dragon d'un puissant enchantement de glace. L'air devient froid autour de la créature, l'humidité se condense et cristallise. Voici la créature emprisonnée dans un gigantesque étau de givre qui retombe doucement vers le sol. La créature s'agite, tente de se libérer. Les flammes lèchent le cristal, l'attaquent. Il va falloir toute la concentration de @Harry J. Potter pour empêcher un lézard ireux d'enflammer le tout Poudlard. Que quelqu'un trouve une solution et vite. Le Ministre ne tiendra pas longtemps !
Mousseline de désamour. Sur l’océan d’énigmes roule le vipérin kraken. Comme une grêle de plomb, comme une boisson acide, le grand échalat déguste l’anastase gargariser l’ébène aubier à ses grandes enjambées dans le vestibule des accalmies. Doit-il être si prévisible, à se défricher de son atonie, à s’endocyter à l’ombre de ses sultanes babouches. @Severus Rogue est un indémodable écrin d’austérité.
« L’on m’a conté ton éternelle solitude »
Gargouille évasive anagogie.
« J’hésitais avec ‘petit dragon’ »
Lutinerie gratuite, culot régalien. Comme un Dieu plein d’ennui, comme un pharaonique croque-lardon, il fleurit d’outrecuidance, il rutile de culot.
« Je me suis sentis touché par ta prévenance »
Le colloque est rompu par essaim d’or, reine des abeilles. Notre Dame d’ocre et d’ivoire s’exhorte aux savates de l’antipode dyade. Apoastre de noblaillerie, oriflamme de glamour, @Narcissa Black-Malefoy était, à n’en point douter, la plus charmante des carognes en ce sacrosaint terroir.
« Ma Chère, Camille est sûrement le plus disposé à faire tourner Severus en bourrique » Un onctueux crotale érodé de phantasmes, enflammé d’ivresse pour le roitelet des aigreurs. En avait-il seulement conscience ? Voir son petit coq vaciller sur le gouffre amer des incertitudes. Une ignominieuse fresque. Peut-être devrait-il glisser limailles de sagacité à son enclume avant l’apothéose de cette ducasse ?
En parlant du loup… Ame insoumise vient couronner le tandem légendaire. Charybde et Scylla. Médullaire se dissèque d’une soyeuse anagogie, synapses s’humectent d’une odinique volupté. Pulsations rituelles. Baiser d’ivrogne et mignarde aménité, Bahamut roucoule ardeur. Baume de réglisse suçote odorat, étale son crime, démasque le briffaud gourmand. @Camille Nott, béotien glouton des infortunés dragibus.
« Toujours petit hérisson »
Catharsis, boursouflure de chatterie pour l’émir de son jardin céleste, le confidentiel de ses vieux os. Devait-il gouailler du mirobolant cénacle taillé sur l’ivraie ? Moelles séniles sous immuables girofliers.
Mosmordre ? C’était d’un méphistophélique humour. Pernicieux séraphin se brosse d’une incendiaire risette.
« C’est bien connu, les cabots se languissent toujours de leur maître… »
Chicane fauve et sauvage. Piquouse gratuite. Berger des abimes épluche le corvidé, moire rogaton d’hostilités. Sortira t’il chicots ?
Mais compagnon se livre soudain à burlesque galéjade avant de lui imputer l’infraction. Comment ce coquin osait-il ? Croupion molesté ne se laisse cependant empapaouter.
« Tu as tort de ronchonner Severus, le massage des fesses apporte vertu lénifiant »
Cafard file à l’anglaise sans demander son reste. Cieux de ses entrailles restent assoiffés, charcutés d’une rondelette voracité. Il n’en avait pas terminé avec Severus, mais pour l’heure, l’humeur était aux ribouldingues.
« Je vais me promener chaton »
Une œillade s’étire jusqu’à son acolyte, une mine enjouée, une presse sur l’acromion et le voilà déjà à se décaniller sur le glauconite pâturage. L’heure s’étiole à quelques aubades. Fossiles et poupons s’enjôlent, se dérident, s’étourdissent l’éclipse d’un instant. Et pour un jour, certains y croient, godiches et naïfs. Loin d’un monde abrupte et difforme, loin des squelettes pétris par fiel et querelle. Et lui ne s’y berne pas, damé d’une nervosité féconde, niellé d’un affreux pressentiment. C’est pourquoi Felix Felicitis se distille dans son estomac depuis une heure, dans une écume fiable. Du moins l’espère t’il ? Méfiance pilonne neurones à l’encontre du directeur de Poudlard. Diable seul sait quel fourberie se damasquine sous candides ripailles. Accalmie fugace, onirisme fragile. Flânant sous millions d’oiseaux jusqu’au fastueux binoclard dans l’intention de saluer son supérieur, l’horreur éclate, décrotte vierge criminelle. Et le feu colore l’éther, et les flammes burinent étoffe, bois et chair. Dans le miroir de ses prunelles, bipèdes couinent dans le sillage des gerbes flavescentes. Des marmots, des adultes. Dans la mire pétroleuse, petiot lanterne, se carotte de sa torpeur, réalise bûcher parmi d’autres.
« Remy ! » Vocifère.
Sémillant tollé. Foulées mortifères, distance éventrée, laminées. Félon extirpe férule et galope jusqu’au petit brontosaure à l’instant où miasmes d’étincelles lui dévorent la salopette.
« Protego ! Aguamenti ! »
Le premier pour se cuirasser, le second pour étouffer voraces bluettes. Cueille l’avorton dans ses bras pour examiner dégâts. Bouquet de soieries brûlées, mais pas de chair. Tendron balafre. Archibald se débande, ciselé entre réconfort et nervosité.
« Par Merlin Remy, rejoins les autres. Ton père et ta marraine sont là-bas. »
Dépose rouquemoute au sol et la pousse vers @Moira A. Oaks, affairée à soigner le myrmidon commanditaire. @Camille Nott n'était pas loin. Citrouille froufroute dans l’houèche du petit Troll comme une mère dévotieuse. Une fois certain de sa sécurité, l’ire au plexus, factionnaire s’empanache jusqu’au ministre, bien en difficulté pour étançonner l’hydre dans sa chapelle de glace. @Harry J. Potter semblait prêt à se briser.
Baguette en main gerbe pustules de lumière.
« Finite Incantatem ! Duro ! »
Sortilèges giclent à la suite sur la bête prisonnière. La chance serait-elle de son côté ? Rogomme auréole sous nombril.
PS 1: utilisation de Felix Felicitis dans l'inventaire PS 2 : Remy Nott, fille de @Camille Nott, filleule de @Moira A. Oaks, sixième année PS 3 : Citrouille, chat de birmanie
Brigandeau flattait ses papilles olfactives de la promiscuité des effluves de ses labadens. Un bien affriolant gratin que voilà ! Son louvart ronronnait déjà de félonie. Inapaisable pingre se régalant de gabegie. Quelle déveine pour ses éclopés. Il aurait ‘presque’ pu les apitoyer s’il était seulement frété d’un tant soit peu de commisération. Surtout avec son coquin brindezingue. Comme coutume, le potentat de rouspétance se froissait dans une verve pléthorique. L’humeur flottante, l’arsouille s’écartelait entre un évident délassement pour asticoter son directeur, et un prurit d’acescence. Véritable borgne qu’était son directeur.
« Ton humour s’est encore perdu dans un mouchoi..non une pocherette-euh….Archi c’est comment déjà ? AH ! pochette surprise ! (…) truc de moldu… »
Son cher et tendrecaillouteux lapidait ses rodomontades dans une débandade prématurée. Nul intervalle pour s’affecter qu’une dissonance criarde cochonnait l’armistice ambiant. Qu’est-ce… ? Décanillant instinctivement sa baguette de l’épuisette intestine de sa gabardine, les amandes chiffonnées d’un prompt qui-vive, il débroussaillait vélocement le théâtre débridé qui brouillonnait devant lui. Remy ! Traqué d’un gueulard branle-bas, Nott épluchait la sphère houleuse en quête de sa mouflette. La jugulaire claquait contre sa chaire, léchée par l’écume égrillarde d’une intime émeute.
« Camille ! »
Étroit aboiement de son amie. Hagard, l’organe familier n’était qu’écho. Ce n’est que lorsqu’il balisait enfin son marmouset dans les bras de sa vieille branche qu’il s’acheminait vers Moira. Rasséréné par l’inclination maternelle d’Archibald, incontestable maman-poule, il polarisait son application sur le chienlit.
Dartre pestilentielle. Remugle calciné balayait la croûte de l’équivoque créature. Une cabale qu’il avait déjà percutée au cours de son déracinement.
« Nécromancie… C’est de la magie noire …. »
Potter s’agaçait déjà sur le dragon, escorté par son croquignol lutin. « papa ! marraine ! » Momignard rouquemoute s’était avorté entre lui et Moira. Acquitté d’un liard d’émoi, une obreptice étreinte pour lénifier son poupon, l'ébrouement cardiaque s'épuisait d'une moindre mesure. « Elle ne va pas bien ? » s’atermoyait Remy à l’égard de Meadow. Le professeur d’arts obscurs disséquait d’une lorgnade incisive la demoiselle en pâmoison.
« Ne te tracasse pas ma chérie. Elle s’est juste évanouie »lui murmurait-il d’une voix gutturale, mais conciliante.
Ouverture circonspecte vers son amie. Alcôves caverneuses sous un chapeau de paupières froissées.
« Elle a subi un imperum »
La calotte de sa baguette (c’est un peu tendancieux, dis comme ça.) léchait le croquis pâmé de Meadow Quinn.
« Finite incantatem »
C’était dans une coquette gerbe que sa baguette se larguait de magie sur la mignarde. Éclaboussure occulte.
Réussite critique | Ah, délicate saveur de puissance que celle offerte par le Felix Felicis papillonnant dans les veines d'@Archibald Rosier Le puissant enchantement frappe la créature immobilisée par le Ministre et rompt l'enchantement. Un rugissement secoue toute l'assemblée, cri agonisant ondoyant dans le parc. Ne reste sur l'herbe qu'une carcasse de pierre, figée sur le côté au milieu d'une flaque d'eau glaciale. La créature semble hors d'état de nuire, l'enchantement de nécromancie qui le tenait s'est étiolé. Archibald Rosier comme le Ministre pourront enfin souffler après ce déploiement de magie. Les deux se sentent assez las.
INTERVENTION MJFINITE INCANTATEM
Réussite |@Camille Nott connaît bien les effets de l'Imperium et sait habilement lever le sortilège. En le levant, il n'identifie rien de particulier, si ce n'est qu'il a été soigneusement posé... un peu comme l'auraient fait l'ensemble de ses anciens collègues mangemorts. damned.
es réjouissances des retrouvailles vont bon train. S'éloignant tant du tumulte de la foule que d'une potentielle menace Narcissienne, Regulus fixe d'un air à la fois pâle et amer le jeune ministre de la magie qui s'avance tranquillement vers lui, sans cependant le voir. Notre professeur prie encore pour que ses enfants ne croisent pas la route de Potter, qu'ils doivent voir comme un héros auréolé de gloire et de lumière. Mais nulle divinité ne répondra favorablement à sa requête silencieuse : Regulus voit surgir, avec effroi, un groupe de filles. La chevelure d'or de l'une d'elle ondule élégamment dans son dos au rythme de ses gracieux mouvements. Quelques visages de jeunes garçons se tournent dans sa direction, les yeux emplis d'agréable surprise. Si jeune, et déjà si belle. La fleur éclos à peine qu'elle dévoile déjà un peu de sa magnificence, promesse d'un printemps éclatant.
Il n'y a rien de pire, pour un père Serpentard de Sang Pur et à l'éducation traditionnelle, que de voir sa fille, pure, innocente, croiser la route d'un jeune homme au passé trouble et semé de multiples dangers. La jeune fille percute le ministre, et si elle est d'abord incrédule, elle démontre le culot qui est le sien en demandant une dédicace. Chose déduite lorsqu'il voit la carte de chocogrenouille expressément sortie de son sac, avec une plume d'écriture. Si c'est encore possible, Regulus pâlit, lâche son verre quasi vide qui s'éclate au sol dans un grand fracassement cristallin.
Une pression à sa manche lui fait baisser les yeux, et il croise le regard enfantin et amusé d'une de ses élèves. La jeune Eirian l'enjoint à fuir, la suivre, quitter cette place source de torture. Un peu perdu, Regulus se laisse emmener par ce petit être aux mains douces et au visage poupin. Ils s'éloignent, elle, sautillant, lui, le pas raide. Ses lèvres sont scellées, son regard foudroie en coin la conversation naissante entre Edwa et Potter. Il a envie de hurler, empoigner la robe de sa fille et l'éloigner en hâte de cet individu. Mais il ne fait rien. Il n'a pas le droit de s'interposer.
Il ne sait pas où la petite demoiselle l'emmène, il remarque cependant Meadow Quinn remonter l'allée qu'ils empruntent, un œuf d'or en main. Son regard est vide, sa démarche automatique, rien de très naturelle. Regulus est soudain prit d'un doute et stoppe sa fuite. La silhouette sans âme de la jeune fille ne lui rappelle que trop bien quelques scènes déjà vécues dans son passé. La demoiselle est soumise à un mauvais sort. Imperium.
- Miss Almasdottir, veuillez retourner au château, vite !
La gorge nouée, Regulus fait demi-tour une fois assuré que la petite a obéit à son injonction. Malgré sa large foulée, il ne parvient pas à temps à rejoindre Meadow qui donne l'œuf à Potter. Effroi, horreur ! L'œuf a donné naissance à une espèce de dragon mutant dont l'aura ne lui parait que trop familière. Une aura très présente dans son cabinet de travail, par exemple ; ou encore enfermée dans certains des objets qu'il est parvenu à collecter. Nécromancie, magie noire. Mais quel esprit malade s'est permis de dénaturer la Nature pour donner naissance à ce monstre là ?
- Edwa, en retrait, tout de suite !
Pas de "Miss Black". Plus que le professeur, c'est le père qui prend un instant le dessus. Un père inquiet qui a flairé le danger. Hurlements et larmes de Meadow. Les témoins alentours sont effarés, puis terrorisés. Le dragon crache ses flammes sur la table la plus proche. Les gens et les élèves s'enfuient, le désordre est complet. Les convives les plus éloignés, qui ne savent encore rien du drame qui se jouent, crient leurs questions aux fuyards, mais n'obtiennent que peu de réponses.
L'odeur de chair brûlée écœure le professeur qui manque de vomir sur l'instant en constatant les dégâts sur la jeune victime qui vient de s'évanouir. Regulus empoigne Edwa et ses amies et les éloignent de force. Voilà exactement ce contre quoi le père de famille cherche à protéger ses enfants. Mais tous ses efforts ne semblent encore pas suffisant. Il peste, jure.
Heureusement, des renforts arrivent. Quelques sorciers parviennent à juguler la menace en quelques coups de baguettes magiques. Les bousculades s'enchainent, mais Regulus est parvenu à éloigner suffisamment sa fille de la zone critique pour retrouver son sang froid.
- Ne t'approche pas et va chercher Severus Rogue, ordonne-t-il à sa fille en espérant que la terreur ne l'ai pas emporté sur sa raison.
Il la délaisse momentanément pour rejoindre les sauveurs. Dans la cohue engendrée par l'attentat -car ça y ressemble énormément- des corps s'entremêlent, se poussent, se crient dessus. Le professeur de potions tente de rejoindre le Ministre aussi qu'il le peut, obligé parfois de jeter quelques sorts mineurs pour "persuader" les gêneurs de débarrasser le plancher un peu plus vite. Les gens manquent cruellement de discipline...
Le Ministre s'est retrouvé en sale posture. Regulus n'a cependant pas besoin de le secourir : les restes du dragon gisent au sol en un amas de pierre sans âme. Quelqu'un est parvenu à détruire le sort nécromant qui animait l'animal. Le poids qui pesait sur son estomac s'allège enfin. D'un regard, il constate les dégâts. Miss Quinn est délivrée de l'Imperium, mais la douleur l'a brisée. Potter allant assez bien, les élèves ayant été écartés, et Severus Rogue ayant certainement été déjà alerté de l'horrible scène qui vient de se jouer, la priorité est de soigner la jeune élève dont les mains sont dans un état effroyable.
Notre homme s'approche d'elle, demande à la personne la plus proche de lui d'aller prévenir l'infirmerie de l'arrivée d'une élève amochée. Puis, son attention se repose sur elle, et ses mains emprisonnées dans ce qui ressemble à présent à des gants en or. Sous la gangue métallique, on devine la chair brûlée, à vif. Quel monstre a bien pu soumettre une enfant à pareil traitement ? Voilà pourquoi Regulus a quitté les mangemorts : ce sont toujours les innocents qui paient pour les autres. Ce n'est pas une guerre mais un carnage. La colère gronde en lui. Le visage de Miss Quinn aurait pu être celui d'Edwa. La peur de cette éventualité future le tourment. Il se promet de démasquer l'instigateur de ce désastre. Ce dernier n'a pas intérêt de toucher à ses enfants.
Regulus prépare son baume de chiendent étoilé, ainsi que de l'essence de dictame. La demoiselle en aura bien besoin pour soigner ses mains. A l'infirmerie, on se chargera de terminer les soins pour lui éviter des cicatrices. Enfin... sachant qu'il y a eu usage de magie noire, il est possible qu'elle en garde quelques séquelles physiques. Quant aux séquelles psychologiques.... Regulus se mord la lèvre, il ne sait pas trop quoi en penser. Le plus urgent est de libérer les mains de leur prison dorée pour les soigner.
Il prend sa baguette et vise.
- Reducto, murmure-t-il.
Le meilleur sortilège pour briser tout ce qui est solide. Il se rappelle de son premier cours de potions avec les trois premières années, et ne pensait pas devoir faire une démonstration pratique des effets des potions et baumes curatifs.
Ce n'est pas qu'Orion soit un sorcier incompétent. Disons plutôt qu'il a soigneusement choisi ses fréquentations et n'a ainsi jamais été confronté à une personne sous Imperium.
Il ne remarque donc pas le comportement inhabituel d'une élève au milieu de cette marée de gosses qui font du mouvement dans son champ de vision. Peut-être idéliste, il veut croire que le Ministre a un service d'ordre compétent. Genre deux-trois Aurors taillés comme les statues du Château, à l'ego bouffi.
Avec des noms, genre Pecs et Chips. Ah non, ça, c'est une référence moldue. Artemis Fowl. Bref, des Aurors qui n'auraient certes pas le charme de @Dahlia Prewett mais qui colleraient à Potter comme son ombre et casseraient la gueule des demandeurs d'autographes impolis. Alors les monstres animés par la nécromancie ...
Non, vraiment, il ne l'avait pas vu venir. Désolé-pas-désolé de ne rien y connaître en magie noire en direct. Cachée dans de vieilles pierres, il veut bien, mais là ... Le reste se passe si rapidement qu'il ne réalise pas grand-chose. Il se fie en revanche aux mots de la juge en qui il a confiance, @Moira A. Oaks. Sans se départir d'une apparence de calme alors que son instinct de conservation lui commande de se barrer à toutes jambes et conseiller à tout le monde d'en faire autant, Orion prend le parti de s'occuper d'un couple de moldus à la mine horrifiée. Il n'est pas sûr que ce soit des purs moldus n'ayant aucun sorcier dans leur famille, mais il se souvient de leur air ravi à la Pêche aux cadeaux plus tôt : ils ne connaissent pas suffisamment la magie pour s'être attendus à une tuile pareille. C'est tout naturellement qu'il écarte ce couple des festivités, rattrape deux gamins par le col alors qu'ils voulaient s'approcher pour voir et emmène tout ce petit monde un peu plus loin. Il perd de vue @Lemony Anderson et @Carys Vaughn, trop occupé à éloigner du danger le couple moldu et les mioches portant fièrement les couleurs de Serdaigle et Serpentard. « Merci, monsieur. Je suis directeur administratif et financier, vous savez ? Je ne m'attendais pas vraiment à ça. D'ailleurs, qu'est-ce que c'est exactement ? Et où est notre Caroll ? » Le ton de sa phrase a changé. Orion fait de son mieux, vraiment. Il donne son meilleur haussement d'épaules. « De la magie noire. Si j'étais vous, j'en profiterais pour souffler, prendre un verre de jus de fruit et attendre que Carla , ou Caroll, revienne vers ses heureux parents. » Le briseur de sorts plisse les yeux. Le grand silence, et quelque chose dans la manière dont tous ont cessé de se mouvoir lui indique que la situation est maîtrisée.
Il revient près du théâtre des derniers événements. Il n'aimerait plus grand-chose, oh, juste être sûr que ses proches n'ont pas été carbonisés. Il reconnaît Dahlia de dos et se rassure aussitôt. On dirait que là-bas, ce sont bien @Lawrence Fawley, Lemony (pauvre Lemony qui est persuadé que le monde est bourré de mangemorts en goguette et a raison), et Carys. Il ne saurait dire à quel moment il se sent vraiment soulagé. Peut-être car ce moment n'est pas encore arrivé. Comme toujours lorsqu'on cherche quelqu'un et que l'angoisse galope, il ne parvient pas à retrouver la charmante tête blonde dont il s'occupe épisodiquement. Où est passée @EIRIAN ALMASDÓTTIR ? Il l'appelle, sans obtenir de réponses dans la cohue. « Eirian ? Eirian ? »
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Cecil A. Selwyn
MONSIEUR LE DIRECTEUR
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Qu’avais-je dire, encore, à @Minerva McGonagall en des temps jadis ? Ah oui, que je me ferais fort de pérorer une fois la journée finie en lui montrant qu’elle s’est inquiétée pour rien… Je crains fort que les Dieux ne me défendent à jamais d’avoir l’outrecuidance de vouloir l’emporter sur ma rugissante aînée.
Quelques instants d’éternel me voient échanger billevesées avec @Archibald Rosier, @Camille Nott et même @Narcissa Black-Malefoy avant de tourbillonner loin de leur présence non sans avoir levé un sourcil en direction de Rosier lorsqu’il s’est claquemuré dans les sordides piques « C’est bien connu, les cabots se languissent toujours de leur maître... » Quelques secondes pour jauger l’homme. Plaisante-t-il ou montre-t-il les crocs ? Il est parfois si difficile de savoir ce qu’agite la sulfureuse caboche du plus méphistophélique employé du Ministère. Un rictus déforme l’encoignure du labre. Presque amusé. S’il en est un qui peut se gausser de l’ironie d’appeler un chat Morsmordre, c’est sans doute bien ce sombre ladre de Rosier.
« C’est pour ça que je te vois remuer la queue à chaque fois que Potter passe dans les environs, Rosier ? »
A peine un murmure avant que l’affaire du fessier impudiquement palpé par Camille Nott n’éclate et que je m’en trouve courroucé jeté sur les chemins. Mais lorsque l’on est directeur de Poudlard et professeur depuis plus d’une décennie, il est sans doute impossible de faire le moindre pas sans rencontrer un ancien élève. La tignasse broussailleuse d’Hermione Granger (@H. Jean Granger) jaillit sous les encres de ma prunelle. Elle a bien grandi, la Miss-je-sais-tout, la née-moldue la plus érudite, sans doute, qu’ait compté Poudlard au cours de la dernière décennie.
Je me remémore sans peine mon agacement de la voir perpétuellement cracher son savoir pour prouver à tous qu’elle avait toute légitimité à être dans ses murs, comme si elle redoutait que quiconque pût lui ôter ce mérite. Par certains aspects, elle me rappelait Lily qui, elle aussi, voulait faire ses preuves. Mais la jeune Miss Granger le faisait avec une telle dévotion que j’ai toujours pensé qu’elle devait avoir un autel au savoir magique dans ses affaires personnelles. Et la voici.
« Mademoiselle Granger. »
Inclinaison polie de la tête tandis que le pépiement de Granger remplit l’espace. Toujours aussi bavarde, dirait-on.
« Je vais bien, je vous remercie. Je crains en revanche que mon livre de potions ne soit bien perdu… mais ce n’est pas un mal si terrible : je connais la plupart de mes recettes sans avoir besoin d’ouvrage. Et vous-même, Mademoiselle Granger ? Que devenez-vous ? J’ai entendu parler de la rupture de vos fiançailles et de votre prise de fonctions au Ministère. »
A l’instant où chantonnent les derniers accents de ma voix, j’entends un chœur de lamentations s’élever. La foule se presse, les hurlements se répondent dans une sépulcrale cacophonie.
« Nom de... »
Nom de qui ? Dieu ? Merlin ? Salazar ? Albus ? La vocifération se perd dans le rugissement d’une bête ridiculement petite et menaçante. La silhouette s’élève dans les cieux, les flammes tourbillonnent. Baguette lovée dans la paume, je contiens l’incendie le plus proche. Une poignée d’elfes de maison se mettent à l’ouvrage spontanément. Liés à Poudlard plus qu’à leur directeur, ils savent quoi faire. Les enfants sont éloignés, les moldus protégés. Un ultime rugissement meurt dans la cohue. @Harry J. Potter et @Archibald Rosier ont, semble-t-il maîtrisé le problème. Les ordres peuvent claquer. Les préfets en chef sont proches. @Veredis S. Beurk et @Asao Watnabe s’étaient manifestement égarés dans la foule. La mine ensommeillée de ce dernier me laisse croire qu’il a profité d’une petite sieste bien méritée comme il a coutume de le faire.
« Beurk, Watnabe, vous éloignez les élèves et les moldus maintenant ! »
Tête blonde du professeur de sortilèges, Ernst Wilson (@Lucius A. Malefoy) identifiée.
« Magister Wilson, je sais qu’en tant que directeur de Serdaigle, vous voudriez sans doute être là, mais pourriez-vous mener les foules un peu plus loin et vous arranger pour que tout le monde puisse prendre un remontant et s’installer pour se remettre de ses émotions ? Soyez assuré que nous nous occupons de votre étudiante, miss Quinn. »
Enfin, j’arrive près du lieu du massacre. Je vois les combattants tout proches de la carcasse du monstre.
« Rosier, Potter, ça va ? Vous êtes vraiment des aimants à emmerdes vous deux ! »
Au diable les titres. Au diable la bienséance. Sous les dehors de reproches, l'expression d'une frayeur s'esquisse. Le sang bouillonne dans la carcasse du guerrier. Un sortilège de révélation s’écrase sur la dépouille.
« Magie noire... »
Marmottement courroucé. L’esprit tourneboule sa cacophonie de protestations.
« Cela n’aurait jamais pu passer la sécurité. »
Je le sais pour avoir activement conçu avec les elfes de maison le dispositif de sécurité à l’entrée. Jamais un tel artefact n’aurait dû se retrouver là à moins qu’il ne se soit sdéjà trouvé à Poudlard avant la mise en place de ces dispositifs. Le souvenir des cadeaux parfois dangereux de Jack O’Lantern me fait encore frissonner. La petite Quinn a-t-elle apporté cet œuf pensant faire un innocent cadeau au Ministre ?
Le vent porte les échanges de Nott, Moira et Regulus. Imperium. Cela réduit les possibilités.
« Potter, vous étiez la cible, non ? La petite Quinn vous a-t-elle dit quoi que ce soit ? »
Il n'a fallu qu'un instant pour que la situation, calme et sereine, teintée d'un filtre de nostalgie appréciable, ne bascule en une débandade de cris, de fuites et de panique. Toute occupée à discuter, à faire des sourires ça et là, à penser à son estomac grondant, Carys n'a absolument pas remarqué les évènements qui ont mené à ce déchainement terrible. Elle ne peut que sursauter, la couleur rose de ses joues tournant au blanc maladif, lorsqu'un grondement parvient de derrière elle. Elle se retourne, observe l'enfant, la jeune élève, au sol, le Ministre, la créature horrible qui trône devant lui, les enseignants qui se précipitent, dès qu'ils réalisent, les sorciers puissants qui s'élancent - là, son chef, Merlin soit loué ! Elle n'a pas le temps de réagir, elle voit Orion fuser, suivant instinctivement les ordres de Moira - sa tête tourne dans tous les sens, ses mains s'agitent inutilement, paniquée de se retrouver seule. Merlin, qu'elle se ressaisisse ! Immédiatement, elle se force à contrôler sa respiration et débloque cet état d'esprit qui lui a tant servi lors de ses courtes années chez les aurors. Aussitôt, ses mouvements se font plus agiles, son regard plus précis, et elle concentre son attention sur la situation. Juste en face d'elle, se tient @Lawrence Fawley qui a débarqué, les membres encore tremblants de sa course folle, la baguette en l'air, protégeant le maximum de gens de futures explosions de feu. Elle lui adresse un regard, cherchant à estimer la stabilité de son écran de protection. Il lui semble confiant, ou peut-être se l'imagine-t-elle pour se rassurer.
Elle se décide à bouger, alors, enfin, à être utile. Elle sait que des aurors sont sur place et déjà en marche à la recherche du moindre suspect, et à courir auprès des blessés. Autant assurer la survie du reste des gens. Carys se tourne instinctivement en arrière, où le souvenir d'une famille de moldue toute enthousiaste lui est gravé dans l'esprit. Elle se tient toujours là, la sorcière de la famille est plus âgée qu'elle ne l'a imaginé, elle a produit un pauvre petit écran tremblant, pour aider les siens, au moins quelques secondes. Carys accourt vers eux, leur adresse un sourire compatissant.
- C'est un très bon réflexe... Emily, s'exclame-t-elle avec un bref regard pour son badge, mais maintenant il faut que vous suiviez les enseignants, vite, rajoute Carys avec un geste large de sa baguette, développant une nouvelle bulle de protection autour d'eux, permettant à la jeune élève de laisser le sien s'effacer. Tu prends tes parents, et tu guides le maximum de gens que vous croisez. Tu connais cet endroit, je sais que tu peux le faire, l'enjoint-elle avec une pression rassurante sur l'épaule. Allez, file, la bulle protectrice va vous suivre.
Elle s'agite alors, dans son coin, à rediriger les gens vers la jeune Emily, surtout ces familles, figées d'horreur, le teint pâle, muettes d'incompréhension. Des moldus - il ne peut en être autrement. Tous les autres ont vu la guerre, ce n'est pas cela qui les ferait paniquer, n'est-ce pas ? Merlin, quelle bonne idée que cette journée. Pourtant, alors qu'elle rebrousse chemin pour revenir près de Lance, Carys sent un profond sentiment de soulagement la traverser. La créature est au sol, faite de pierres. Rosier s'y trouve, près de Potter, et ils ont un air fatigué plaqué sur le visage. Aussitôt, sa curiosité maladive semble refaire surface, et elle s'approche davantage, écoutant les directives et questionnements du directeur de Poudlard. Alors comme ça, une gamine menée par un Imperium aurait offert l'oeuf à Potter ? Sacrée sécurité, ça, fronce-t-elle des sourcils. En quelque pas, elle se tient près d'@Archibald Rosier, lui adressant un salut bref.
- Je ne sais pas si d'autres collègues sont présents, mais il serait peut-être bon de boucler le périmètre et de sceller la trace magique de la chose, Monsieur, glisse-t-elle alors, en jouant nerveusement avec sa baguette. Peut-être quelques sortilèges de signature magique, aussi ? rajoute-t-elle à mi-voix, sourcils froncés, faisant inconsciemment des petits pas vers l'objet.
La carcasse face à elle et, surtout, sa coquille à l'aura magique forte, l'intriguent bien davantage que les tremblements fatigués du Ministre, qui vient une fois encore de risquer sa vie. Quelle chance, d'être l'Élu.
Ho, c'était bien pire quand on lui faisait face. Ce visage pâle, son regard perdu et brillant au fond de ses pupilles une lueur de colère. Durant un instant, Eirian, qui sentit son petit coeur se tordre face au désespoir de son professeur de potion, chercha la source de ce mal-être parmi cette foule grouillante. Mais l'enfant ne savait même pas où chercher : chez les adultes ? Le personnel ? Les invités ? Les enfants ? Quelles couleurs d'uniforme ? Quelle année ? La jeune Verbena se mordit la lèvre et leva ses petits yeux sombres luisant d'inquiétude sur les épaules de Regulus Black. Comment faire pour essayer d’apaiser un adulte ? La blaireautin chercha dans son esprit un exemple à suivre, l'image de sa Völva se dessine dans son esprit et une certain instinct prit le pas sur la raison ; ses petites mains toutes chaudes glissèrent dans la paume froide du professeur, elle l'enserre dans une poigne qui se voulait solide, à l'image de son état d'esprit, et ses mirettes soutinrent avec une étonnante détermination les iris ternes de son aîné. Le visage se lisse, affiche un masque serein et un doux sourire releva son timbre chaud :
— Ça va aller, Monsieur Regulus... Ça finira par s'arranger...
Ses mains l'attirent, l'extrait de cette place, le guide en dehors. Dans un endroit plus respirable, là où il pourra évacuer cette chose qui le rongeait de l'intérieur. Comme cette élève. Eirian ralentit le pas et son regard s'attarde sur cette silhouette. Sur l'oeuf qu'elle tenait fermement dans ses mains. Elle pouvait le sentir, comme un battement, comme des fils rouillés. L'onde magique pulsait dans la pourriture. Un concentré obscur. Magie détournée dans la noirceur. Murmures oubliés d'un autre âge, vibrant à l'intérieur de cette coquille et aux creux de l'oreille de la jeune Serdaigle. Et l'enfant Verbena écouta le chant des Sirènes, suivit le timbre, observa le miroitement infâme et se laissa entraîner dans les profondeurs, dans l'obscurité, lieu si fascinant qui l'enserrait de ses promesses, souillant l’innocence de cette jeune âme trop sensible, pour son propre bien, aux forces magiques. Car, après tout, où était le mal d'avoir initier l'enfant à ressentir l'invisible, mais lui apprendre à rebrousser les chemins les plus sombres et se méfier de ses fascinantes ombres, était une autre histoire...
Et le charme éclata comme l'oeuf. Les cries pulsèrent le sang jusqu'au cerveau, réactivèrent toutes ses fonctions vitales endoloris. Un réveil brusque, parmi les vivants, comme si Eirian sortait des eaux troubles. Elle vit le professeur s'éloigner, lui ordonner quelque chose dont elle ne comprenait la signification. La fillette secoua la tête, chassant la brume dans son esprit et suivit des yeux cette silhouette planant l'ombre de la mort sur les invités. Un Dragon. L'enfant recula mais admira. Entre terreur et fascination. Un Dragon, un vrai, au souffle de pourriture magique. A présent cacher sous les ombrages, la petite Verbena ne quittait pas le spectacle du regard. Dans sa tête, c'était vide. Juste un sentiment d'effroi endolorissant ses muscles. S'il y avait eu encore une once de lucidité, la blaireautin se serait demandé comment étaient-ils arrivés à là ? A devoir combattre une créature, pauvre victime d'un Sorcier infâme. Les baguettes se lèvent, elles crachent des sorts. Combat entre une entité maudite et des Sorciers de l'Ordre d'Hermès. Si ça avait été dans un livre, cela aurait été si attrayant et plaisant à lire.
Le corps de la bête chute, touché de plein fouet par un talentueux formuleur de sorts et Eirian ne put que fermer les yeux avant que la créature s'écrase. Pourtant, elle le vit bien malgré elle ; l'onde qu'elle produisit, de son corps lourd gorgé de nécromancie, sur l'herbe tendre du parc de Poudlard, la jeune Verbena la ressentis sous la terre, sous ses pieds. Et puis vint ce cri, impossible à supporter, d'une bête hurlant son dernier soupir. Elle voulait vomir. Ses mains se posant sur ses trempes, son corps glissant le long de l'arbre. Respirer. Il fallait respirer. Grandes bouffées d'air dans ses poumons, pour retrouver son sang froid et lucidité. On avait beau se matraquer qu'il n'y avait que cette solution, alors pourquoi se sentait-elle si mal face à cette mise à mort ? Peut-être parce qu'elle n'en avait jamais vu de semblable. Alrek, le berger de son village, ne les tuait pas devant elle et il le faisait pour nourrir le village, pour récupérer sa peau, honorer les Dieux... Eirian ne voulait pas s'avouer, car ça serait honteux au vu des événements, qu'elle éprouvait de la peine de voir une illustre créature mourir ainsi. Et puis vint cette culpabilité ; elle l'avait vu et ressenti cette force obscur avec la Serdaigle et cet oeuf ; si elle avait prévenu le professeur Regulus Black, est-ce que les évènement se seraient déroulés autrement ?
Une voix familière s'élève. L'enfant lève la tête ; elle croit reconnaître son prénom. Un instant, elle calme ses sanglots silencieux. Oui, on l'appelait et elle reconnut cette voix : Orion. Un soulagement immense lui saisit brusquement la poitrine et la fillette sortit des ombrages en trombe. Perdue, apeurée, le regard fiévreux. Elle analysait chaque visage, chaque corpulence, suit le timbre de voix parmi les murmures qui s'élevaient autour de la carcasse du dragon. Et enfin, elle le vit et ses pas redoublèrent. Eirian ne réfléchissait plus, juste elle s'élança à sa poursuite et se jeta dans ses bras, dans cette étreinte qu'elle aimait tant. Alors ses petits sanglots recommencèrent à nouveau, les larmes mouillant l'épaule du grand-frère de coeur et ses petits bras passèrent autours du cou de son aîné. Sa petite voix était toute étranglée, soufflant dans sa sa gorge un « Bróðir » douloureux, entrecoupé par des hoquets larmoyants.
Nul doute, cet événement l'avait toute chamboulée. Mais quel était le pire dans cette histoire ? Quelle savait que cette fête était foireuse, tant elle détestait voir ses camarades accompagnés de leurs parents, qu'elle avait vu ce qu'il se tramait mais n'avait rien dit, la plongeant dans la honte d'avoir gardé le silence, ou bien que la violence du combat avait tâché son innocence dû à son jeune âge ? Mais ça va aller, ça finira par s'arranger, maintenant qu'elle était dans les bras de son Orion chéri. Alors, enfin, elle put recracher tout ce qui enserrait son petit coeur meurtris avec la certitude qu'elle était en sécurité.
Réussite | Les compétences de @Regulus Black en matière de soins ne sont, visiblement, plus à prouver. Avec adresse, il parvient à dégager les paumes de la jeune fille pour découvrir des chairs calcinées, suintantes et déchiquetées par le retrait de l'or. De quoi faire vomir ceux qui ont le coeur peu accroché. Il faudra aux soigneurs un travail de précision pour que la jeune attrapeuse des Serdaigles puisse espérer retrouver l'usage plein et entier de ses mains.