Est-il plus grande merveille qu’une réunion d’anciens étudiants ? Le Directeur Severus Rogue vous assure que non. Poudlard est en fête, le mot a tourné. Le premier samedi de Novembre, l’école de sorcellerie ouvre ses portes aux anciens élèves de l’établissement pour un après-midi mémorable dès 14h. Vous êtes tous chaleureusement invités à venir visiter vos anciens comparses d’études, collègues, anciens professeurs et à rencontrer nos nouveaux élèves. S’en suit un plan du domaine de Poudlard et la possibilité de s’y promener le temps de petites activités. Qui pourrait refuser de tenter sa chance à la pêche aux cadeaux ou à la tente de Sibylle Trelawney, revenue de sa retraite au Pérou spécialement pour l’occasion ?
Le jour J, Poudlard s’est paré d’une rutilante splendeur. Le soleil darde de ses rayons la pierre brune lovée dans son écrin de verdure. Les oiseaux pépient malgré la fraîcheur toute automnale. Le vent chuchote dans les branches de la forêt interdite. Les pavillons hérissent le parc du château, abritent les tables où il fait bon boire et manger. Un contrôle d’identité suffit à pénétrer le domaine et se mêler aux invités. Les parents en profitent pour visiter leurs élèves d’enfants tout en retrouvant des comparses de jadis. Les rires s’élèvent. On se retrouve, on se fait la bise, on se remémore les frasques d’antan. Pour l’occasion, chaque personne admise à l’intérieur porte un badge magique indiquant son nom, sa profession, son ancienne maison et sa promotion.
Personne ne pourrait rater cette occasion d’apporter un peu de joie dans ce monde de la magie encore si fraîchement secoué par des attentats. Le Directeur a tenu à faire un exemple de concorde en prouvant que tous étaient bienvenus ici, quelque soient les opinions politiques. Le Directeur veille. Les Elfes de Maison ont eu ordre de sévir en cas d’actes de violence ou de malveillance et de reconduire promptement les fauteurs de trouble. Invisibles, ils se sont fait yeux et oreilles dans le tout Poudlard.
L’on peut se promener dans les couloirs de l’établissement, s’en aller s’émouvoir dans de vieilles salles de cour. Les salles communes et dortoirs sont savamment inaccessibles pour quiconque n’appartenait pas à la maison et les effets personnels des étudiants gardés soigneusement. L’argenterie de la salle des trophées a été lustrée, et la réserve de balais de l’établissement mise à disposition pour les plus nostalgiques du Quidditch.
Que de monde, à Poudlard. Les groupes se forment, les marmots jouent et se mêlent aux discussions des adultes. Les retrouvailles et les rencontres. Les rires et les saluts cordiaux. Et pour ceux qui le désirent, non loin du lieu des réjouissances, le mémorial à Albus Dumbledore croule sous les fleurs d’anciens élèves reconnaissants.
@Severus Rogue a vérifié avec soin tous les dispositifs de sécurité une dernière fois avant d’ouvrir les portes de son établissement. Il tient, plus que tout, à éviter la moindre accroche. Le Ministère a baigné dans le sang, il ne sera pas dit qu’il en ira de même pour sa précieuse école. Le voilà qui serpente entre les groupes, un chaton lové sur l’épaule, un phénix dans le ciel. Fumseck aussi a gracié l’assemblée de sa présence.
Peuvent participer tous les personnages en jeu à l'exception des vampires (l'event est en journée). Les élèves comme les adultes sont les bienvenus. Les élèves portent au moins leur robe de sorcier ou leur cravate affin d'afficher leur maison, mais un peu plus de souplesse sur la tenue est tolérée tant qu'elle est décente. Les adultes ont reçu à l'entrée un badge affichant leur nom, profession, maison et promotion.
Cet event est accompagné de deux mini-events qui font office de mini-jeux comme les tickets à gratter de Jack le mois précédent : vous pouvez donc vous dédoubler et participer à ce sujet commun ainsi qu'aux topics TENTE DE LA VOYANTE et PÊCHE AUX CADEAUX
Le prochain post de MJ aura lieu le 26 février ; vous pouvez, d'ici-là participer autant que vous le désirez.
Derrière toute gaieté ambiante et festivité cotonneuse, il y a les coulisses d’un évènement savamment préparé et générateur de tension et d’angoisse chez ses organisateurs. Le corps professoral avait été mis sur le pied de guerre durant plusieurs semaines après qu’une idée surprenante ait émergé du crâne décidemment fertile de leur Directeur. Bien que Severus Rogue n’ait jamais montré de fortes dispositions pour la fête et le Whisky Pur-Feu, c’était bien lui qui avait souhaité ce rassemblement dans les murs de Poudlard. Minerva avait pincé du nez. Si elle s’était gardée d’émettre réserve en public, c’est en tête-à-tête qu’elle s’était soumise à une étude du pour et du contre.
Le monde magique avait besoin de joie. De se retrouver, au-delà des différences de cœur et de traditions. Les enfants de Poudlard méritaient que leur soit prouvé l’unité du monde des sorciers à la sortie d’une guerre qui n’en finissait plus de démontrer les oppositions.
Soit. Toutefois, qui n’avait pas encore de vivaces dans sa mémoire les décombres fumants de Poudlard ? Le sang et la mort dans chaque recoin, les amis perdus, les sortilèges de ce haut-lieu mis à bas, et partout, une poignante désolation.
Et maintenant, il y avait ces attentats, comme autant de réminiscences d’une période houleuse, et d’avertissements d’un pire à venir. « Severus, souhaitez-vous réellement faire entrer ce monde chez nous ? » Elle n’était pas certaine de le vouloir. Poudlard devait redevenir ce havre de paix et de sécurité, l’endroit le plus sûr du Royaume-Uni, peut-être même du monde. Et les voilà qui ouvraient leurs portes à ce que l’humanité faisait de mieux et de pire.
Ils étaient préparés, mais l’étaient-ils suffisamment ? Descendant les marches du château pour rejoindre le parc, Minerva menait la classe préparatoire sur ses talons. Des bambins qui babillaient déjà à l’idée de conduire leurs parents dans les dédales des couloirs, des parents qui avaient un jour été élèves ici… Ou pas. Le Professeur McGonagall savait qu’elle devrait redoubler d’attention vis-à-vis des parents moldus (souvent le conjoint ou la conjointe d'un ancien élève) qui seraient là propulsés dans un monde dont ils ignoraient presque tout. Une fillette fluette et timide, pendue à son bras – car elle avait refusé d’avancer sans être tenue par la main – jetait des regards inquiets à l’horizon jusqu’à apercevoir une grande femme brune aux paupières lourdes et aux lèvres cramoisies, tenant dans ses mains un objet moldu que Minerva reconnut comme un appareil photo. Elle vit sa fille et lui fit de grands gestes joyeux, si bien que la petite de sept ans échappa à la prise de son professeure et se précipita vers l’avant.
Bientôt, des dizaines de camarades l’imitèrent et Minerva sut que la journée serait ainsi : vive et incontrôlable. Heureuse, par Merlin, s’ils étaient un peu chanceux. Croisant ses mains devant elle avec souci, elle fut distraite par la vue d’un adolescent débraillé qui riait bruyamment à la tête d’un groupe d’amis.
« Jamies ! » Appela-t-elle sèchement, faisant cesser presque immédiatement la franche hilarité. « Remettez-moi cette chemise dans votre pantalon. Et rendez vous un peu utiles jeunes gens, voulez-vous, allez proposer un jus de citrouille aux parents. »
Il y eut des soupirs et des pieds qui traînent, mais la vieille lionne fut obéie. Observant les convives, les accueillant à leur arrivée, elle restait au point stratégique de l’entrée où les badges étaient distribués. Ainsi, elle pouvait avoir une bonne vision de qui était là et surveiller, tout en prenant le temps de profiter du retour de certains anciens élèves – qu’elle gratifiait parfois même d’un sourire (mais point trop n’en faut). « Bonjour, et bienvenue à Poudlard. »
Les oiseaux pépient, le soleil étincelle. Cristal des vitres diffracte les rayons doux d’une journée d’automne, enflamment les pavés luisants, flamboient les flacons sur les étagères et les livres dans les rayonnages. Poudlard est à la fête. Sitôt l’annonce de cette journée passée, l’agitation a pris le château. Ferveur collective papillonne tandis que les petits pas pressés des élèves tonnent dans les couloirs. Chacun se hâte à la fête, paré de ses plus beaux oripeaux. Un peu de souplesse dans le vêtement… voilà qui est parfait. Chemisier bleu pâle. Cravate des serdaigles passée autour du cou, pull brun aux reflets cuivrés sur lequel flamboie le badge de capitainerie de l’équipe de quidditch, pantalon cintré d’une teinte claire assortie au chemisier. Pour une fois que nous pouvons échapper à la disgrâce d’un uniforme peu seyant tant que la tenue reflète la maison et reste décente, je ne pouvais que me saisir à bras le corps de cette aubaine. Le bon goût vaincra. Il faudrait un jour que je propose mes services de design au directeur. Je suis à peu près certaine de faire mieux.
Le monde sorcier doit connaître la splendeur d’un vêtement bien coupé, d’un tomber harmonieux, d’une étoffe précieusement ajustée. La Mode doit triompher ! Tête couronnée d’une guirlande de fleurs qu’un enchantement de stase garde intactes depuis le jour de leur coupe, cet été, je me rend, comme les autres, au lieu des réjouissances. Les portes du château s’ouvrent au monde. Les premiers invités envahissent les jardins et le parc, l’on découvre avec ravissement les activités organisées par le directeur. Mais quelle est cette femme d’une drôle d’allure qui se dirige vers la conciergerie d’un pas décidé ? Haussement d’épaules, je me mêle à la foule naissante, le nez en l’air. J’étudie les visages : certains me sont familiers, d’autres franchement inconnus. Je m’amuse à tenter de deviner à la mine et à l’allure la maison d’origine des badauds. Je touche juste pour certains d’entre eux, me méprends éhontément pour d’autres. La chose est amusante.
La liesse est générale et je m’y mêle bien volontiers. Discussions avec les uns et les autres. Il apparaît vite qu’aucune du petit groupe de Serdaigle que je fréquente, n’avons voulu conserver l’austérité de l’uniforme. Pour autant, nous n’en arborons pas moins fièrement les couleurs de notre maisonnée.
Mais… il y a quelqu’un. Quelqu’un que je cherche. Les yeux scrutent la foule en quête d’une toison blonde couronnant un visage élégant que ne déforme pas le petit accent américain qui roule entre ses dents. Le splendide, beau, intelligent et séduisant Ernst Wilson. Directeur de la maison Serdaigle, en plus. Cet homme est forcément bien. A-t-il remarqué que toutes les filles sont particulièrement apprêtées pour son cours et que nombre de garçons le toisent avec dédain ?
« Meadow, tu rêves encore ? Wilson ? - Bien évidemment, qui d’autre ? »
Et la jeune vélane que je suis resplendit à la pensée de cet incroyable maître en enchantements qui a fait la grâce à Poudlard de devenir son enseignant !
Poudlard. Antique colosse. Berceau de misonéisme. Forgé de séculaire calcite, il crevasse l'horizon de sa gaillarde dégaine, culminant la plaine, gouvernant la cime des Tours de Notre Dame. Au valse des sons et violon des pittoresques parfums, sous une voûte bleue élaguée de pudibonds cirrus, se conjugent écrin d'échines fossiles, grimauds d'antan. Foulant l'ivraie grasse, balôchant jusqu'au grand portique comme ils l'ont fait jadis, dans une valse mélancolique. Parmi les premiers, altier et sophistiqué dans son tailleur outremer, Archibald s'emmielle d'un cahot souple et bourgeois. Noeud papillon au goulot, cotte blanche dessous veston noir ébène et smoking bizut régissant l'allure, le crotale se dégueule comme à son habitude, hiératique et fiérot. Edulcoré par grime affable et courteoise, lénifié par retenue et pudeur, élude t'il image d'Epinal, fresque crâneuse. Dans son sillage se pontifie blanche moumoute, Citrouille . Brioche et croupion dressés, pétiole fouaillant l'éther, le grippeminaud piétine limon de ses fastueux coussinets. Existe t'il plus hautaine bestiole? Force est d'avouer que non...
Son croquignolet hérisson avait-il déjà abouti? @Camille Nott, ce petiot hanneton est - à son grand désarroi - affûblé d'une rachitique ponctualité et d'un sens de l'orientation déplorable. Dégueulerait t'il sa truffe au lendemain qu'il ne s'en étonnerait guère. Engoncé dans d'onéreuses étoupes, passementé de son inflexible pelote de poils, l'insolite tandem s'encroûte dans la marmoréenne chrysalide de l'auguste sérail. Poudlard. Trois décades depuis sa désinvolte jeunesse. Souvenir massif, savant amour. Si le château arbore les mêmes couleurs, le personnel éducatif a dû subir un bon coup de de balai! Une vieille carotte s'hérisse pourtant d'entre la plèbe. Croquade écossaise, fleur séchée, désuet remugle. @Minerva Mcgonagall. L'indocile matriarche des lions se dresse comme fieffé cerbère à l'orée du rocailleux stomate.
«Madame Mcgonagall» Politesse molletonne au bout du labre. « Vous avez bien changée » A défaut d'avouer vieillesse. «Toujours fidèle à votre post...les galopins ne sont parvenus à vous y soustraire» Grand bien leur fasse. Il se souvient de ses jeunes années. Méphistoléphique, brindezingue dyade forgée avec Nott. Besson d'ophites sacripants, ingénus lardons, sournois chromosomes. Si leur moelle avait été défeuillée de fourberie et de félone ambition, auraient-ils échoués à Serdaigle? Paresseux, graveleux, apôtres du Savoir, grandiloquents Aularques, chouchous des vioques. Slughorn affectionnait tout particulièrement ces deux ribauds.
Un miaulement froufroute à l'oreille, chatouille curiosité. Dans le bétail, un corbeau vomit de noirceur, fardé d'austérité. @Severus Rogue, palustre quidam, anorexique rond-de-cuir. Enfin déraciné de son beffroi... Sur son galon, une gousse familière. 'Chaton', bourgeon de ténèbres, mignard serval. Synapses se boucanent et dégueulent grisant mucilage jusqu'au vétuste épigastre.
« Oh! Se - vy -chou ! »
Folâtre blasphème louvoie hors du gosier. Renardie ouate l'ophidienne bobêche. Malice fignole babines au cahot trémulant l'échine cadette. Mauvaise surprise, commotion, pyrétiques spores. Entropie brosse le falot minois, à l’ouïe et la vue de l'aîné traumatique. Et Rosier s'en gouaille sous vernis de courtoisie. Et Citrouille toise comme monarchique bêcheuse...
« Severus... » Prénom roule onctueux sur galbe du labre. « Je vois que tu apprécies mon 'petit' cadeau » Félin. Patte-pelue débusqué des bosquets, esseulé, cacochyme. Malingre soigné, bichonné avant d'être - dans un éclat de fantaisie - envoyé à l'agneau noir. « Je lui trouvais ressemblance avec toi, et je ne me suis pas trompé » Régalade, bluette à l'ocelle. Le patron des arcanes s'humecte la margoulette au regard du Grand Merle et de sa réplique nabot. « Vous êtes plutôt bien assortis » Humble taquinerie. Craignait-il que l'interpellé abandonne l'oblation au seuil de la lisière interdite. Narcotique liesse bombarde plexus sous célestes soieries. « Sais-tu si mon adorable oursin est là? » Adorable gémeau, coquet satyre. Métastase, cancer de moindre quiétude. Où Camille mussait-il ses épines? Synthétique candeur, matois égards. Malachites cabochons déshabillent noiraud python. « Je l'espère bien "habillé" pour l'occasion.. » Menue tirade. Espièglerie.
659 mots
Cecil A. Selwyn
MONSIEUR LE DIRECTEUR
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TEATIME is always epic with englishmen | ALWAYS in love with his dear Lily | BOOKS lover | MAGISTER es potionis
Roulures d’égarement balayant l’ivraie et le regain virides. Parc hérissé de brins ployants sous le dard de Sol qui seul y sait dissiper les dernières mannes de rosée égarées là par l’aube. Les herbacées ondoient sous la caresse d’un frimas venu du Nord, et s’il n’y avait le rayonnement divin d’un char enflammé parcourant inlassablement les voûtes piquetées de diamantines, il se ferait sans doute frisquet.
J’ai mille fois cahoté cette idée sous la caboche de bois. Tête de pioche. La résolution de cet événement est né dans le bureau de Potter. En écoutant l’embrasement de son idéalisme, je me suis senti moi-même gagné par une dangereuse ferveur. L’ utopie crame sous les oripeaux de la sagesse. Languides flammes jetées comme autant de bandages sur les failles d’âmes craquelées. Guerre est proche, trop proche. Mes mots lâchés dans l’oreille de Potter lorsqu’il me tendait paluche pour un accord. Ai-je agit pour le meilleur ou le pire ? Le glas tonnant sur mon sarcophage seul pourra répondre.
Mausolée. Je caresse de l’oeil l’hommage lointain à Albus. Pierre blanchissant de lumière sous les affres d’une explosion de flamboyance. J’ai longuement contemplé le monument tandis que la sous-directrice, cara Minerva, m’exprimait ses doutes bien légitimes de matriarche. Les accents discrets de l’expectative avaient déformé sa voix pour la colorer d’une appréhension des plus légitimes.
« Severus, souhaitez-vous réellement faire entrer ce monde chez nous ? - Je puis vous assurer, Minerva, que les élèves ne risquent rien : les identités sont enregistrées, les elfes de maison veillent, vous et moi veillons aussi, et, naturellement, les barrières du château ont été modifiées pour l’occasion afin d’enregistrer tout acte de magie dans l’intention de nuire qui serait effectué sur le domaine, et vous et moi en serions les premiers avertis avant même que l'enchantement n'ait fini de fendre les airs. »
Le monde sorcier a besoin d’une paix, fût-elle illusoire. L’emportement onirique de Potter a eu au moins cela d’enthousiasmant qu’il a permis l’accomplissement de cette journée. Les petits courent, les élèves s’enthousiasment, les cris et les appels. Les embrassades joyeuses. Vieux coeur s’agite sous une carne à l’apparente insensibilité. Myocarde défraîchi mais non point glacé encore. Ma voix répond à celle de Minerva dans l’accueil des parents et des anciens. Duo, canon. La vague des civilités passe, les flots se tarissent lentement tandis que se remplissent les tonnelles d’envolées hilares, de musique et d’échos. Paume apaisante effleure l’épaule chargée d’austères robes.
« Nous ne pourrons célébrer la réussite de cette journée qu’une fois la nuit tombée Minerva, mais ne vous inquiétez donc pas tant : je vous promets d’être un impertinent garnement et de vous claironner que ‘je vous l’avais bien dit’ ce soir, lorsque nous nous accorderons tous deux sur le fait que rien de plus grave qu’un bleu ou un genou écorché gagnés en chahutant ne sera à déplorer. »
Semi-sourire esquinte l’encoignure du labre, sarcasme. La flamme concernée embrasant l’onyx dément la rudesse du propos. J’espère vraiment que Minerva passera une bonne journée à retrouver parents d’élèves et anciens garnements. Sur mon épaule, petite boule de fourrure ronronne de contentement tandis que mes phalanges y distillent câlin. Réputation ruinée depuis la réception de ce chaton dans un colis au courrier le mois précédent. La canaille s’est si bien acclimatée à Poudlard qu’il a fallu trouver un nom de fort bon goût au fauve : Momo… Morsmordre. Peu connaissent le patronyme complet du félin cerbère directorial.
« Profitez, Minerva. Vos lionceaux passés ont autant besoin de vous que vos élèves actuels. Vous avez été une figure d’autorité autant qu’une figure maternelle pour nombre d’entre eux. Pour nombre d’entre nous. »
Une voix s’élève, roule non loin. Apostrophe.
« Oh! Se - vy -chou ! »
Pestebique. Le juron est retenu de justesse sur la pointe du labre. La veine palpite, infime tension sur la tempe. Cette voix. Ce surnom stupide. Je les connais trop bien. Ancien camarade de classe. Comparse ? Imbécile ? Les mots manquent pour décrire la profondeur de l’inconfort de cette relation. Le directeur peut-il s’esquiver ? Le chaton roucoule sous l’appel. Je me retourne, intrigué par la mine de Morsmordre. Une ombre masque le soleil dans mon champ de vision. Enflammé volatile traverse l’éther à tire d’aile.
« Severus... »
Sourcil levé.
« Rosier... »
Le vis à vis ne s’en émeut. Il y a pourtant de piquants patronymes qui ensanglantent le labre quand ont les prononce.
« Je vois que tu apprécies mon 'petit' cadeau. Je lui trouvais ressemblance avec toi, et je ne me suis pas trompé. Vous êtes plutôt bien assortis »
Sourcil se hausse davantage pour s’en aller narguer une mèche courte. Cinq secondes. C’est le temps qu’il m’aura fallu pour regretter ces portes ouvertes. J’aurais du m’en douter. L’occasion était trop belle pour qu’un plaisantin ayant de quoi tenir le menton aux frères Weasley sans rougir aucunement ne vienne jeter son aventureux pif dans l’événement. Et si le duo se reforme, le Tout-Poudlard est perdu. Reniflement agacé.
« C’est donc à toi que je dois des livraisons-surprises de chats au petit déjeuner ? Note bien que je préfère le chat à la panthère, mais enfin… »
La petite silhouette se pelotonne contre la nuque, chassant du bout des griffes le miroitement d’un cheveu. Coup du sort, déséquilibre, réflexe. Voilà la boule de fourrure toute ébaudie de s’être soudainement retrouvée logée dans une paume si vaste qu’elle pourrait l’abriter tout entier. Plumeau balaie le poignet, grands yeux jaunes implorent on ne sait quoi à coup de frimousse irrésistible.
« Et tu l’avais donc appelé… ‘Sevy-chou’ ? »
Le sourcil stupéfait s’est carapaté dans la broussaille d’une tignasse noire méchée d’argent.
« Sais-tu si mon adorable oursin est là? Je l'espère bien "habillé" pour l'occasion.. - Aucune idée quant à la location du deuxième membre du duo des enfers, en revanche, il n’a pas intérêt à se pâmer cuissot à l’air s’il veut survivre à la fin de ce jour. »
Menace a presque quelque chose de familier… D’amusant. Le chaton de jadis aurait-il acquis quelque arme en vieillissant ?
« Tu as aimé ma livraison alors ? Je n’étais pas certain du bureau où l’envoyer… comme cela aurait été compromettant que ton meilleur ami atterrisse dans un office autre que le tien. »
Ciel, quel est cet accoutrement ? C'est pire que lors de ta précédente visite à Poudlard, quelques jours plus tôt, lorsque tu étais venu rendre une petite visite de courtoisie à "Minnie" !
Par Merlin, espérons que ce mignon diminutif pour désigner Minerva, pioché dans ta boite à surnoms pour la narration ne sorte pas d'entre tes lèvres, qui sait comment elle peut le prendre en cette journée particulière où il y a vraiment énormément de monde !
Tandis que tu sers à cinq joyeux bambins (de huit-dix ans) des verres à ras-bord de jus de citrouille, prenons le temps de faire un rapide résumé du contexte : te voilà à Poudlard, dans le parc plus exactement, en ce premier Samedi du mois de Novembre, et entouré par une foule d'individu, et visiblement il s'y passe quelque chose car autrement, tu ne serais pas en costume de cérémonie beige, dans une chemise verte fluorescente et coiffé d'un chapeau haut de forme digne d'un chapelier fou ?!
Comme un poisson dans l'eau, tu profitais des festivités et de ce grand rassemblement. On va éviter de parler du nombre de fois où tu es allé chez la voyante ou à la pêche aux cadeaux, ça serait trop gênant. On va éviter également de parler des nombreuses fois où tes mains se sont baladées parce qu'il y avait une enveloppe-cadeau encore non déballée qui trainait ! (et dont tu ne manquais pas d'afficher une mine déçue d'y trouver rien de plus que des mornilles... )
Deux minutes et ça y est, ton club des cinq terminait (dévorait) les boissons à base de jus de citrouille ; et sans surprise, leurs estomacs avaient faim désormais de gouter d'autres spécialités sorcières. Pour cela qu'en un temps record, ils avaient trouvés le stand de confiserie ? (Si certains paniquent ou s'étonnent d'entendre soudainement un lion ou un coq, un cochon ou bien encore un âne, pas de panique, ce n'est qu'eux. )
- Cocoricooooooo ! Hi-haaaaaan !
En parlant de petits bonhommes adorables, où était justement ton petit Eden ? Tu te souvenais lui avoir donné sa boisson fraiche en même temps que ceux des autres, mais ensuite, trou blanc... "blanc?"... oh oui, ce détail qui te revenait en mémoire, de quoi t'en faire grimacer spontanément, signifiant 'oups' comme qui dirait. En tout cas, tu n'eus pas grande hésitation à deviner ce qu'il pourrait être en train de faire (comme bétises...) ; te voilà donc concentré, le regard perçant, en train de passer au peigne fin tous les objets blancs du paysage...
Au cours de ta recherche, nombreuses personnalités t'apparurent, comme si tu n'avais pas été assez attentif précédemment pour les remarquer (c'était tout à fait le cas, ahum ?) Mais tout ce petit monde devra attendre, tu te feras une joie d'aller les apostropher mais pas avant d'avoir retrouvé Eden dans cette foule.
Et en parlant de ton petit garçon, ton regard finit enfin par l'identifier ; de petite taille, tout vêtu de blanc, il te cherchait lui aussi dans la foule, ramenant avec lui trois nouveaux "trésors" qu'il n'avait pas auparavant : un chapeau blanc (ne lui appartenant pas) sur la tête, une écharpe blanche (ne lui appartenant pas non plus) autour de son cou et un panier blanc (ne lui appartenant pas également, jamais deux sans trois...) à son coude. Tout sourire, son nouveau couvre-chef sur ses cheveux blancs dandinait au rythme de ses pas alors qu'il se dépêchait de courir vers ta direction.
Dans ses yeux brillaient l'émerveillement. Il voulait en voir plus ! Le château n'avait pas encore été visité, il avait hâte d'y aller ! Quelques jours plus tôt, tu lui avais montré les clichés de l'école (où tu avais fait ta scolarité à Poutsouffle, chez les blaireaux... "ton papa est un blaireau Eden, ne l'oublie jamais") et il les avait gardé, vus et revus, même placardés sur la vitre de la salle de bain et dans le placard de sa chambre.
Et en parlant de photographie, tu avais repris encore aujourd'hui ton appareil photo argentique et comptait bien parvenir à prendre au dépourvu quelques connaissances proches ou d'anciens professeurs dont tu avais envie d'enquiquiner. Tu ne connaissais pas encore très bien les nouveaux professeurs de l'école, mais cela ne saurait tarder... surtout maintenant que tu avais retrouvé Eden.
Invitation reçue en bonne et due forme, Moira a haussé un de ses fins sourcils en découvrant les armoiries de Poudlard, puis les deux en lisant le message délicatement encré sur le papier. Le château en fête ? Voilà qui est surprenant. Fort agréable. Mais surprenant. On n’a plus organisé de telles célébrations au sein des murs de son école depuis bien longtemps. Trop longtemps, sans doute.
La nouvelle a maintenu un doux sourire sur le visage de la magistrate toute la journée, et ce jusqu’au premier samedi de novembre comme indiqué sur le carton. Une réunion d’anciens élèves, voilà qui devrait lui permettre de recroiser de nombreux sorciers perdus de vue depuis des années. La simple idée de déambuler de nouveau dans les couloirs du prestigieux château écossais donne à son visage un air béat, teinté d’une douce nostalgie.
Récupérant dans son armoire un long manteau beige et une écharpe blanche, Moira s’échappe gaiement de sa maison londonienne pour rejoindre le Portoloin du Ministère qui mène directement à l’entrée du domaine de Poudlard. Les rayons chauds du soleil réchauffent sa peau rafraîchie par la brise qui annonce l’hiver tout proche. Pas de temps à perdre s’ils veulent profiter des dernières températures agréables avant que l’île ne s’engonce dans ses journées grises et pluvieuses.
Les talons de ses bottes claquant sur les pavés, la Présidente-Sorcière s’approche de l’imposante bâtisse, le regard aussi pétillant que lors de sa première rentrée, avant que le Choixpeau ne lui désigne sa maison et que le rouge devienne sa couleur pour sept heureuses années. Alors qu’elle pénètre dans les jardins, les éclats de vois enfantines et les robes aux couleurs rouge, bleue, jaune et verte qui volètent tout autour d’elle la ramènent brutalement des années plus tôt. A-t-elle tant changé depuis tout ce temps ?
La fête bat déjà son plein quand elle arrive à l’entrée, et son regard s’aimante immédiatement à la silhouette légendaire de @Minerva McGonagall, personnage si ancré dans l’histoire de l’école qu’on imagine mal comment Poudlard pourrait fonctionner sans elle. Le sourire de la magistrate se fait lumineux alors qu’elle marche en sa direction, tout juste après avoir récupéré son badge qui se colore immédiatement en rouge et or et sur lequel s’inscrit : « Moira A. Oaks – Présidente du Magenmagot – Gryffondor – Promotion 1971 ». Alors qu’elle arrive à sa hauteur, elle lance d’une voix enjouée : - Professeur McGonagall. C’est un plaisir de vous revoir. Le sourire de la juge démontre une émotion sincère qui ne la quitte pas depuis son arrivée. Elle se souvient de ses cours de métamorphose en compagnie de la vieille lionne, alors toute jeune enseignante au sein de l’établissement. Les choses semblent être restées presque inchangées, si l’on oublie les rides nombreuses creusées sur le visage de sa professeure et son allure de magistrate bien éloignée de la petite blondinette qu’elle était quand Minerva l’a connue. - Je n’en reviens pas que vous ayez ouvert les portes du château. J’imagine tout le travail que cela vous a demandé. Puis, elle ajoute sur un ton taquin, se penchant légèrement comme pour lui livrer une confidence : - Dites-moi, cette journée est-elle bien une idée de Severus ? Je n’ose y croire. Elle n'a pas encore vu la dégaine si singulière de ce cher directeur. Nul doute qu'elle le croisera avant la fin des festivités.
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L'Enchanteresse
L'ENCHANTERESSE
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Becoming a dark lady | Death eater wife | Ruling her world
Jusqu’au bout, vous aurez hésité. Vos débats intérieurs auront déchiré vos nuits sans sommeil, et l’avis éclairé de votre époux n’aura, finalement, que peu joué dans votre décision finale. Vous avez voulu voir par vous même, surtout. Voir ce Poudlard reconstruit. Voir ces nouvelles générations de sorciers. Voir ce qu’aura ourdi le Directeur, Severus Rogue, pour amuser les foules. Mais surtout, vous voulez le revoir lui. Votre opposant politique. Potter. Vous savez qu’il ne pourra s’abstenir de venir visiter Poudlard. L’occasion est trop belle d’influencer les âmes, de susciter ferveur collective. De même que l’occasion est trop belle de chercher à refermer ses griffes sur la loyauté de Severus Rogue.
Votre plus grande crainte est que tombe Poudlard aux mains du Ministère. Tous ont voulu s’approprier le lieu d’éducation, d’endoctrinement, du Monde Magique. Cornelius Fudge, le Seigneur des Ténèbres, Potter. Vous voyez bien où il devient commode d’avoir entre ses mains les esprits fragiles de jeunes pensionnaires. De plus, les nouvelles données par votre infiltré de mari vous ont alarmée : Potter et Severus sont en lien. Ce dernier est allé voir le Ministre. Vous ne pouvez que trop deviner ce qui a pu se passer. Potter a-t-il convaincu Severus ? L’école est-elle tombée en d’autres mains ? Vous voulez en avoir le coeur net.
Vous passez les portails de sécurité avec un sourire étudié. Femme altière, vous portez le deuil avec une rare élégance. A votre poitrine, un badge aux armoiries de Serpentard : Narcissa Black-Malefoy, Lady, serpentard, promotion 65. Voilà au moins qui annonce la couleur. Vous avez beau vous faire discrète en vous tenant coite, vous pouvez difficilement passer inaperçue. A l’aube de vos cinquante ans, vous êtes encore une belle femme et vous êtes connue, surtout, pour vos déclarations politiques. Vous ignorez obstinément les oiseaux de la presse voletant autour de vous pour vous diriger vers les allées.
Rompue au protocole, vous saluez Minerva McGonagall que vous avez connue au début de sa carrière d’enseignante :
« Madame la Directrice, je suis heureuse de vous revoir. Comment vous portez vous ? J’aurais espéré pouvoir confier un jour mes petits-enfants à Prima Sapientia. »
Votre voix module les accents d’une tristesse sincère. Astoria était enceinte. Vous-même l’ignoriez, vous ne l’avez su que par les propos décousus de votre fils dans ses fièvres douloureuses. Quelle tragédie, songez-vous. Cet héritier Malefoy qui était à naître. Pour cruelle que soit votre réaction, vous portez le deuil de cet enfant au moins autant que vous portez celui d’Astoria.
Propos échangés, vous repérez avec un sourire étudié une silhouette bien connue. Deux, en réalité. Severus Rogue, bien entendu, mais aussi, plus étonnamment un certain Archibald Rosier. La mise en garde de votre mari flamboie dans votre mémoire. « Il ne travaille que pour lui-même ». Vous observez le duo avec attention pendant quelques secondes avant de vous décider. Lorsque vous approchez, vous pouvez saisir au vol les dernières bribes de leur conversation. Une histoire de livraison d’ami, voilà qui est intrigant. Vous savez que Camille Nott est professeur ici, à Poudlard. Votre coeur palpite quelques secondes, encore, au souvenir du brun, votre crush de jeunesse. Vous n’en laissez rien paraître toutefois et vous faites radieuse apparition dans la conversation. Archibald Rosier et Severus Rogue peuvent difficilement avoir en commun un « ami » autre que Nott. Vous vous décidez à tenter le coup. « Allons, Severus, qu’avez-vous encore infligé à ce pauvre Monsieur Nott. J’espère que vous ne vous livrez pas à un infâme bizutage sur sa personne en tant que dernier membre du personnel recruté, au moins ? »
Votre voix papillonne avec légèreté, vous tendez la main aux deux hommes.
« Severus, Monsieur Rosier. C’est un plaisir de vous recroiser tous deux. Puisque vous ne me faites jamais la grâce de votre présence, je me dois de venir jusqu’à vous. »
Vous remarquez le chaton.
« Je ne vous savais pas épris des félins, Severus. Comment s’appelle ce petit ange ? »
Vous approchez la main pour câliner l’animal. Vous n’oserez jamais l’avouer à qui que ce soit, mais vous avez toujours adoré les chats.
Poudlard. Il ne put s’empêcher de contempler le château pendant un bref instant. Les rayons du soleil se reflétaient dans les vitraux de la Grande Salle. Et le parc était en train de se couvrir de feuilles orangées. Ses sentiments étaient confus. Aux incroyables années qu’il y avait passé à étudier, s’opposait le souvenir de la dernière fois où il y avait mis les pieds. Lors de la bataille qui avait en partie détruit le château. Si Severus Rogue n’avait pas été le Directeur, il aurait sérieusement douté être le bienvenu en cet endroit. Il secoua la tête de gauche à droite, tentant de chasser les souvenirs de sa mémoire. Ce n’était pas le moment de se laisser absorber par ses cauchemars.
Il était trop tard pour faire demi-tour. Dommage. Il récupéra son badge argenté, qui abordait fièrement les couleurs de Serpentard. La petite étiquette indiquait « Lawrence Fawley – 1997 » dans une police sobre, mais élégante. Il l’accrocha sur la poche de sa veste, avant de s’avancer dans le parc. Il rendit son salut à @Minerva McGonagall qui semblait avoir à cœur de saluer les arrivants. Incapable de déchiffrer son expression, il ne put pas déterminer si elle se rappelait de lui. Elle était en discussion avec une blonde dont Lance se rappelait qu’elle était la présidente de Magenmagot. Il ne se sentait pas à sa place. Il ne sortait que peu depuis sa sortie de prison, mais les rares fois où il s’était retrouvé dans une rue un peu pleine l’avait dissuadé de recommencer. La foule n’était définitivement plus sa tasse de thé. Instinctivement, il cacha son malaise derrière une façade hautaine.
A côté de lui, une famille – apparemment moldues – semblait parfaitement émerveillée par tout ce qu’il voyait. Ce qui incluait dans le cas précis, une démonstration d’Accio. Il repéra aisément @Severus Rogue qu’il salua de loin d’un signe de tête, ne voulant pas déranger la conversation qu’il semblait s’être installée entre lui, un deuxième individu qu’il identifia comme le patriarche Rosier et évidemment, Narcissa Malefoy, qui ne passait jamais inaperçue.
Il reconnaît plusieurs visages, probablement des anciens camarades, mais dont le nom ne lui revient pas. Et d’autres visages qui le confortent dans son anxiété. Une petite voix lui souffle de faire attention aux apparences. L’ambiance semble détendue et pourtant, dans le climat actuel, il sait que tout est politique. Surtout, ne pas donner l’impression de prendre parti. Aucune action n’est neutre. Dans cette foule bigarrée, il n’y a cependant aucun signe de @Orion Fleury. Ce dernier lui avait dit qu’il serait de la partie, ce n’était donc probablement qu’une question de temps avant qu’il n’arrive.
Il se sent parfaitement étranger à toute l’animation qu’il l’entoure. Légèrement perplexe, en retrait de la foule, il remarque les quelques tentes devant lesquelles quelques personnes semblent attendre quelque chose. Il se souvient soudainement des animations et décide d’aller jeter un œil. C’était toujours mieux que de se tenir debout au milieu de tout ces gens sans savoir quoi faire, probablement.
Poudlard ouvre ses portes à ses anciens élèves, grande réunion des anciens élèves baignant dans la nostalgie d’un temps de l’innocence perdue au sein même de ses murs pour toi. Tu as tout de même un avantage sur les autres ou du moins un avantage qui va t’empêcher de sombrer trop rapidement dans cette nostalgie ou déprime face aux souvenirs encore présent entre ses murs. Une mission t’avait déjà envoyé perdre entre ses murs pour repenser à tes souvenirs en communs avec Cedric et Orion dans une période d’éloignement avec ton ami et de déprime. Tu as déjà pu affronter ce flot de souvenirs difficiles lors de ton intervention pour présenter le métier d’auror et tu espères que cela t’aidera à te prémunir d’une descente trop rude dans le passé et nuire à ton humeur. Surtout que tu es de nouveau en mission, non officielle bien sûr, mais en mission tout de même le directeur de ton département ayant bien insisté sur le fait qu’il s’agissait d’éviter d’avoir des troubles sans trop s’imposer. Le but n’est pas d’effrayer la population sorcière avec un trop sécurité du Ministère à Poudlard mais le Ministère ne tient pas à ce que la nouvelle génération soit marquée par un événement traumatisant comme ta génération. Malgré ces précautions, chaque auror a été assigné à un binôme afin d’assurer les arrières de tous mais aussi s’assurer d’une surveillance plus organisée de toute la superficie du parc. Tu ne sais pas si c’est le hasard ou si c’est parce que ton directeur veut prévenir des problèmes mais tu as été assigné avec Matholwch et cela t’a plu au point de proposer de partir ensemble pour Poudlard.
Devant ton miroir, tu observes ton reflet les sourcils froncés en te mordant la lèvre inférieure hésitant entre une tenue plus traditionnelle ou une tenue plus moldue donc moderne au risque de froisser les plus puritains du monde magique. Consciente que tu va surement devoir courir, tu décides d’opter pour une tenue moitié-moldu moitié-traditionnelle avec un pantalon sur des chaussures de villes mais un haut plus traditionnelle chez les sorciers. A cette tenue, tu ajoutes un chapeau ancien offert par ton grand-père lorsque tu l’as vu pour essayer de discuter sur tes problèmes relationnels et obtenir des conseils qu’il ne te reste plus qu’à appliquer. Un bruit à ta porte te tire de tes pensées pour ouvrir le battant de bois et croiser le regard de ton collègue. Celui-ci s’est vêtu d’un jean sous une chemise blanche au liseré pourpre accompagné d’une veste de cuir, tenue typiquement moldue qui t’arrache un rire avant de lui prendre son bras pour transplaner. Arrivée dans Pré-au-Lard, tu traverses les rues du village tâchant de ne pas jeter un coup d’œil au salon de thé madame Piedodu où tu as eu un rendez-vous intime et inoubliable avec Cedric. Heureusement, Matholwch discute pour t’éviter de plonger dans tes souvenirs et concentré sur le jour à venir, votre mission sans oublier de s’amuser en profitant des festivités.
Aux portails, tu te saisis du badge de ton collègue pour l’épingler sur sa veste de cuir pendant qu’il fait de même sur ton haut avant de saluer son ancienne directrice de maison. Un sourire similaire sur le visage, tu observes l’ancienne et digne professeur de métamorphose te souvenant de ses cours que tu appréciais. @Minerva McGonagall avait toujours été une professeure juste, digne et exigeante, le genre de professeur que les élèves aiment et apprécient or tu ne faisais pas exception à la règle de cette généralité. « Bonjour directrice McGonagall ! » Salutation simple, de rigueur aussi en usant du titre qui revient à ton ancienne professeure avec l’ouverture d’une école préparatoire à Poudlard et empreinte d’un profond respect. Mat’ le note et hausse un sourcil face à ta sincérité, toi qui es habituée à faire sonner les titres des gens comme des insultes, tu sembles t’adoucir quand tu parles à des gens que tu respectes et ton collègue n’a pas encore eut l’occasion d’assister à cela. Il faut dire que tu ne supportes pas le ministère et tu as du mal avec ton directeur alors Matholwh n’a pas encore eu l’occasion de te voir montrer du respect envers tes aînés en dehors de ta famille ou de ton ancien directeur de maison. Dans le parc, tu repère bien vite une figure connue et souffle à ton collègue que tu l’abandonne pour quelques minutes, tu préfères aborder ton ami seule et non avec un collègue auror surtout au vu de son passif. Laissant ton compagnon se diriger dans un coin pour te surveiller de loin, tu t’approches de @Lawrence Fawley sans lui sauter dessus bien que tu sois contente de le trouver ici. Tapotement léger sur son épaule, tu lui offres un sourire lumineux, ravie de revoir ton ami ici à Poudlard malgré son passé sombre. « Salut Law’ ! Ca fait un bail et je suis contente de te voir ici en tout cas… » Et c’est vrai, tu es vraiment contente de voir qu’il essaie de se socialiser ainsi même si cela ne doit pas être simple pour lui alors tu veux montrer que tu es là pour lui. D’ailleurs, tu comptes bien ne laisser personne s’en prendre à lui aujourd’hui en raison de passé de mangemort.