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Que la constellation du Chasseur guide tes pas, jeune Verbena ! [Orion]
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Eirian Almasdóttir

Eirian Almasdóttir
MEMBRE
hiboux : 385
pictures : Que la constellation du Chasseur guide tes pas, jeune Verbena ! [Orion] - Page 3 190218090309833479
Jeu 18 Avr - 16:30
Finalement, peut-être que cette nouvelle aventure à Poudlard pourrait se montrer des plus passionnante. La dimension d'aventuriers à la Indiana Jones - ils étaient chouettes ces romans ! Mais on dit qu'ils sont meilleurs sous format de films, d'ailleurs, son Orion adoré ne serait pas un Indiana Jones dans un sens ? - avait quelque chose de bien attrayant ; ça pimentera un peu son quotidien de Petite Sorcière, vagabonder dans les couloirs, à la nuit tombée, pour trouver tous les secrets et les mystère que referme cette école. Ça, ça c'était plus intéressant ! Et si c'était pour faire passer Orion en douce dans l'établissement à la barbe du personnel, là c'était encore mieux, elle ne sera ainsi jamais seule et son très cher grand-frère de coeur pourra secrètement la soutenir - et lui ramener des en-cas de son village ? Ho, de la tisane aussi ! Et du miel ! - et pas de doute, il en serait capable car comme ce dernier venait d'avouer il était tenace et entêté ! C'était ça aussi son Bróðir ! Et ce chapitre annoté, c'était un peu la dernière carte dont la petite avait besoin pour se convaincre qu'elle avait fait le bon choix. La jeune Verbena serra le bouquin contre elle, se promettant de bien étudier l'ouvrage et confia à Orion un sourire reconnaissant.

Je n'ai pas sommeil... Mais je veux bien que tu me bordes !

Et hop, petite Eirian s'extrayait du lit d'Orion et lui attrapa la main pour l'entraîner à sa suite, l'Histoire de Poudlard contra sa poitrine. Elle descendit les escaliers, attirant ainsi tout les regards des villageois rassemblaient dans cette immense table.

Je vais me coucher ! Annonça-t-elle de ce ton plus joyeux qui rassura les Verbenae.
Mais il est encore tôt... Remarque Ciara qui connaissait ses horaires de sommeil.
Orion va me border ! Bonne nuit Tonton, bonne nuit Orwenn, bonne nuit Ragnhild, bonne nuit Ciara...

Et ainsi de suite ; l'enfant salua individuellement tous les villageois en leur posant une bonne bise sur leurs joues dont elle reçut aussi en retour. Peut-être qu'un simple salut de main et un « Bonne nuit ! » général serait bien suffisant et bien plus rapide, mais où seraient la chaleur, l'amour et la convivialité dans tout ça ? Et après s'être assurée que tout le monde a eu son petit bisou, l'enfant reprit la main de son Orion et l'entraîna dehors. L'air y était frais, assez pour faire frissonner la fillette tout juste couverte de sa tunique de lin. Elle sortit du village, ouvrant la marche, et se déplaçait dans les ombrages avec une agilité et une assurance témoins d'une vie à la sauvage, où la forêt avait forgé le corps et l'esprit de ce petit bout de Verbena. Ses sens en éveils la guidaient sous les branchages, lui assuraient un chemin sauf. Parfois, elle s'arrêtait brusquement, bloquant l'avancé d'Orion, et n'émit plus aucun geste. Un mouvement ? Un bruissement de feuilles ? Une ombre dans les feuillages ? Mieux vaut être prudent : d'étranges créatures sortaient à la nuit tombée...

Enfin, après dix minutes de marche, la maisonnette de pierre se détacha des ombrages, une fumée sortant de la cheminé s'élevait vers les cieux. La demeure la plus éloignée du village car cela facilité le travail qu'évertuait sa famille depuis de nombreuses générations : garde-chasse. Est-ce qu'Eirian va suivre les pas familiaux ? Sûrement, et elle avait la base : maîtrise du tir à l'arc, malgré sa candeur, elle savait déjà comment vider une proie et récupérer sa fourrure intacte. Elle s'intéressait aussi au lancé de couteau mais elle manquait encore de précision. Bientôt, si tout va bien, elle sera aussi douée que son Tonton et parviendra même, comme lui, à maîtriser le lancé de hache ! Par ailleurs, des peaux étaient suspendues près de la maisonnette. Elles étaient sèches et propres à présent, mais le corvée sera pour plus tard ; Eirian préférait rentrer avec son Bróðir, la chaleur du foyer les accueillant à bras ouverts.

Je vais faire des tisanes !

Elle se déchaussa et prit ses petits chaussons en laine. Elle en offrit une paire à Orion pour qu'il soit à l'aise. Après quoi, elle s'empressa de remplir une théière et la suspendit au-dessus du feu. Elle sortit aussi du placard des petits gâteaux et laissa Orion s'installer un peu le temps qu'elle se change pour se mettre en pyjama. L'eau siffla. Elle servit deux bonnes grosses tasses de tisanes peur eux. Elle ne lui demandait même pas si son grand-frère de coeur en voulait réellement : pour sûr qu'il en voudrait ! Il n'y a pas d'heures pour ça ! Armés donc de leurs breuvages bien chaud, la petite fille s'empressa de rejoindre sa chambre avec Orion à ses talons. Tout comme le reste de la maison, la pièce était sobre, mais le pierre et le bois luisant sous la lueur de la bougie offrait un sentiment de petit cocon chaud, perdu au beau milieu de l'Ecosse, réconfortant et sécurisant, suspendu entre deux Âges.

Ainsi, elle laissa son Bróðir s'installer à son chevet tandis qu'elle s'engouffra sous les draps de peaux, bien au chaud. Bien sûr, elle avait passé l'âge qu'on la borde, qu'on vienne lui souhaiter une bonne nuit, mais justement, elle ne voulait pas s'en détacher, du moins, jusqu'à qu'elle atteigne l'adolescence. Elle voulait profiter de ces petits instants qu'elle savait éphémère et qu'elle finira par regretter quand viendra le temps où il faudra grandir. Alors, aussi longtemps qu'elle soit une enfant, elle voulait qu'on s’asseoit à ses côtés, qu'on discute un peu avec elle, qu'on dépose un tendre baiser sur sa petite tête brune et qu'on souffle la bougie avant de refermer précautionneusement cette vieille porte grinçante.

Mais ça, ça sera pour plus tard. Car bien au chaud dans son petit lit douillet, ses mains tenants sa tisane bien chaude, Eirian voulait son histoire, les histoires d'Orion. De ses yeux pétillants de malices et d'admiration, la jeune Verbena désirait que son Bróðir lui raconte une nouvelle aventure qu'il avait vécu à l'autre bout du monde, tel un Indiana Jones de briseurs de sorts. Il n'y échappait pas, comme à chaque fois, et Eirian lui offrait toujours ce moment parfait où il peut briller dans ses longs discours ; là, ça servait bien quand il partait dans tous les sens ! Et ça aussi, elle souhaiterait préserver cet instant avec son Orion ; qu'il continue à lui conter ses voyages, qu'elle garde ce même intérêt et émerveillement pour lui et son travail, qu'il reste toujours à ses côtés quand tout va mal pour égayer sa vie de son optimisme, que son extravagance ne s’affaisse jamais et qu'il lui tienne compagnie, lui mette pleins d'étoiles dans les mirettes, jusqu'à que ses mains ne puissent plus tenir sa tasse, que sa tête soit lourde et que ses paupières se ferment dans le Royaume des Songes, là où elle pouvait vivre de nouvelles aventures avec son Bróðir Jones chéri.

1 172 mots

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Invité
Sam 11 Mai - 21:49



 
@Eirian Almasdóttir  ϟ  Orion Fleury .

Aux regards interloqués des villageois qui le voient emmené par une Eirian guillerette, Orion adresse sa plus belle expression de crâneur. Alors, hein, on le prenait de haut le petit Poufsouffle rêveur ? Il s'en faut de peu pour qu'il ne les nargue avec une expression apprise en voyage, mais il garde en tête que d'une part, la petite pourrait se retourner et apercevoir ce geste incommodant, d'autre part l'oncle qui fait trois fois sa taille est dans la pièce. Il se contente, théâtral de chuchoter en rendant l'expression très visible «Elle va mieux, oui. »

Il a bien fait de ne pas s'enorgueillir trop, car la petite entame un long tour de table. Orion attend patiemment : pas la peine de dire au revoir puisqu'il reviendra quand elle aura fermé les yeux. Il accepte un verre tendu discrètement. Quitte à venir ici, il en profite pour se prendre une petite mine de temps à autre. Cela compense qu'on remette en cause ses compétences éducatives par délégation. Alors qu'il a au moins contribué à faire de sa petite sœur une jeune personne équilibrée. Sans être seul dans l'affaire, cela va de soi.

Il suivit la gamine en s'inquiétant qu'elle attrape froid. Il n'avait rien pour lutter contre cela. Pour le reste, il tenait sa baguette levée, à l'affût. Au moindre danger, il planque la gamine derrière lui et stupéfixie tout cela. Mais s'il ne voit aucun danger … Eh bien c'est un plaisir de la regarder le nez au vent, sur ses gardes. Elle va bien se débrouiller. Il s'efforça d'ignorer les objets contondants, les peaux de bête, tout ce cérémonial. La communauté des Highlands avait-elle conscience de l'image qu'elle donnait ? Les chaussons en laine atténuaient un peu l'affaire, d'accord. N'empêche qu'il avait l'air malin, avec ça. Le temps de grignoter un petit biscuit qu'il se faisait de nouveau embarquer. Il n'avait rien vu venir mais faisait confiance à ce petit bout d'adulte, si fier de lui.

Grignotant quelques biscuits, Orion s'offrit aussi quelques gorgées de thé avant de se lancer dans une histoire pour la petite.

« Récemment, je suis parti … Au Brésil. Brazil. Le L se prononce un peu comme un U, pas facile de choper le coup. Ca m'a demandé du temps. Il était temps que j'apprenne quelques rudiments de portuguais, il faut bien le dire. Le Brésil n'a pas de banque comme Gringotts qui disposerait de ses briseurs de sorts, ce qui est infiniment dommage vu la superficie et l'héritage culturel incroyable. Donc les gens de Gringotts ont le droit d'y aller. Je devais explorer la forêt urbaine de Tijuca, à Rio de Janeiro. C'est la grande forêt en pleine ville dans le monde. Il y a régulièrement des gens qui s'y perdent plusieurs jours, tu imagines ? Evidemment, elle est bourrée de moldus, à pieds ou en voitures, qui y font des excursions. C'est pour ça qu'il fallait quelqu'un d'aussi discret que moi, tu imagines bien ! » plaisante-t-il.

« Donc je me prépare à une excursion de quelques jours, avec tout mon barda. La tente magique qui se déploie et permet d'avoir l'équivalent d'une petite maison. De la nourriture. Les instruments de détection magique. Comme c'est dans une ville de moldus, les risques sont suffisamment mesurés pour qu'un briseur de sorts puisse chercher des artefacts sans qu'il nous soit nécessaire d'effectuer de premières reconnaissances.
Si tu pars dans un tel pays, il faut que tu penses à garder un chapeau pour te prémunir des insolations et à mettre de la crème solaire.

Bref, j'ai commencé à m'enfoncer dans la forêt en avançant un peu plus tous les jours. Le compteur de pulsations magiques me permettait de savoir que j'étais dans la bonne direction. Je suis arrivé au pied d'une falaise. Pas moyen d'avancer discrètement. Si je grimpais en balai dans une zone pleine de moldus prenant des photos, c'est la une du journal local. J'ai commencé à en faire le tour, sans parvenir à trouver une entrée. J'ai fait ce qui s'imposait, j'ai commencé à frapper la pierre en divers endroits pour découvrir une cavité creuse. Et ensuite ? Oh, une explosion très discrète qui n'a effrayé que quelques toucans. La voie était dégagée, je n'avais qu'à m'enfoncer dans les entrailles de la falaise.

J'ai refermé le passage d'une illusion magique, posé une balise juste derrière et éclairé mon chemin. La température n'avait pas décru. Les anfractuosités de la grotte dessinaient un passage sinueux mais le compteur de pulsations était formel. J'avais déjà bien marché mais il était encore tôt dans la journée et je voulais savoir si l'air se raréfiait ensuite. J'ai progressé de boyau en boyau pendant trois heures, un peu plus. On perd la notion du temps sans la course du soleil. Difficile de ne pas penser au voyage au centre de la terre de Jules Verne. Je m'enfonçais petit à petit. Je ne pensais plus être en mesure de transplaner pour me sortir de là, il devenait d'autant plus important de me retourner régulièrement pour vérifier que le chemin était soigneusement balisé. Il ne faut pas céder à la panique dans les moments comme celui-ci.
J'ai réglé ma montre pour le lendemain et j'ai bivouaqué une première fois sept heures. Je suis reparti et j’ai marché quelques heures supplémentaires avant de sentir un changement dans l’air. Jusque-là, l’atmosphère avait été sèche. Je sentais un peu plus d’humidité. Tout était toujours silencieux, j’ai mis encore deux heures avant d’entendre un léger, un très léger clapotis. J’ai marché plus vite. Je gardais un Lumos au bout de ma baguette et mes yeux s’étaient habitués à l’obscurité. J’ai rapidement remarqué que mes sens ne me trompaient pas et que l’environnement devenait de plus en plus lumineux. Ce n’était pas la lumière naturelle mais une phosphorescence bleutée, un bleu de piscine ou de pierre précieuse. Je préférais la deuxième solution.

Je suis arrivé dans une sorte de clairière au milieu de la grotte. La voûte supérieure était très loin de moi, j’entendais le chuintement du vent sur les pierres et le bruit que produisait une sorte de ressac dans l’immense bassin central en face de moi. J’ai prélevé de l’eau pour commencer les premiers tests, puis j’ai cartographié ce que je pouvais voir. Les labradorites dans la paroi supérieure créaient une voûte étoilée. Les pulsations magiques étaient très fortes. Le sort d’écho m’a permis de mesurer rapidement les dimensions de la cavité. Il ne me restait plus qu’à aller voir de mes propres yeux.
J’ai utilisé le sortilège de repousse-eau. Le Moïse, comme on l’appelle dans certains livres. Je pouvais avancer sans trop me salir. Crois-le ou non, je n’avais plus qu’à me pencher pour ramasser les artefacts. Je crois avoir déjà eu l’occasion de t’expliquer que lorsque l’on veut protéger un endroit, plus l’interdiction d’y accéder est générale et plus elle est difficile à mettre en place. Une partie des sorciers n’utilisent d’ailleurs que le repousse-moldu, et prennent le risque que d’autres mages s’emparent de leurs trésors. Ou ils lésinent sur la solidité du sortilège, qui s’effritera peut-être en quelques centaines d’années.
» autant d’explications déjà distillées lors d’une visite précédente, mais peut-être était-elle trop jeune pour s’y intéresser. Il ne lui en voudrait pas.

« Une fissure était apparue dans le haut de la grotte, au milieu de la forêt dans la ville moldue. Avec un climat parfois très humide et de fortes pluies, l’eau avait raviné jusqu’ici et noyé le sol de la cavité sur quelques cinquante centimètres. Les objets qui étaient posés sur de petits promontoires avaient été emportés plus loin et dispersés. Au fil du temps, qui sait si la fissure n’aurait pas crée une ouverture plus grande ? Ca aurait posé quelques problèmes de solidité. Pour la structure mais aussi le sortilège. Il faut être un très bon sorcier pour que le sort du repousse-moldu résiste quand c’est au nez et à la barbe desdits moldus. Ou être de nombreux sorciers, et rien n’indique qu’ils aient formé de grandes communautés en Amérique du Sud pour le moment. Le territoire était trop vaste et les conquistadors ont probablement éteint des peuplades qui ont emporté leurs secrets dans la tombe. » Font-ils mieux et ses camarades ? Il aime croire que s’ils se gardent un charmant pourcentage sur les objets découverts, les accords internationaux en restituent une bonne partie au pays d’origine. Un briseur de sorts n’a pas le droit de mentir et d’emporter quelque chose par-devers lui, aussi le commerce d’objets est-il mieux régulé. Depuis quelques siècles également, ils n’apportent plus de maladies à des peuples endémiques. Orion pense que ce bilan social est bien meilleur que les conquistadors. Par chance, Eirian semble trop fatiguée pour l’interroger à ce sujet. Il faudra bien un jour qu’il y fasse face.

Pour en revenir à la grotte, je n’y voyais pas grand-chose mais j’ai commencé à glaner les différents objets. Test de nocivité, ramassage. Test, ramassage. Je t’épargne quelques dizaines de mètres comme cela, à mettre la main sur des tablettes manuscrites, des bijoux, des objets en terre cuite qui auraient été ébréchés sans sort de protection, des statuettes … Je continuais assez mécaniquement à récolter des objets quand j’ai senti quelque chose. Je ne sais pas si c’est de l’intuition ou si j’ai perçu quelque chose en termes de sensations tactiles …

Je me suis senti observé. J’ai continué ce que je faisais sans donner le sentiment d’être sur mes gardes, mais j’étais toute ouïe. J’ai entendu respirer. C’était lourd, c’était rauque. Ca se rapprochait. J’ai profité d’un objet mouillé pour refléter discrètement derrière moi, et j’ai aperçu deux yeux verts. Rien de commun avec mes labradorites sur le plafond de la cavité. Quelque chose de gros, massif, probablement dangereux me regardait. Je n’avais aucune idée de ce qu’il y avait au-devant dans la grotte. J’avais cartographié une salle circulaire, mais après ? Je ne savais pas mieux ce que je pouvais trouver en continuant dans cette direction.

La créature se rapprochait mais à pas lents. J’imagine que la lumière de ma baguette l’intriguait. J’ai éteint et lancé des actio aussi rapidement que possible pour récupérer un maximum d’objets. C’était très dangereux, j’aurais pu toucher à pleines mains quelque chose protégé par un sortilège brûlant, mais je voulais juste récolter autant de matériaux que possible avant de devoir partir. J’en ai profité pour récupérer une pierre du plafond de la grotte. J’avais ma petite idée sur mon poursuivant. Ca aide aussi d’être fils de magizoologiste.
 » ajoute-t-il avec un éclat dans les yeux.

« Je pense que j’avais ramassé l’essentiel de ce qu’il y avait dans la grotte mais je voulais encore voir si elle refermait quelque chose en soi. Des inscriptions sur les murs. Je continuais de guetter la respiration derrière-moi et je dois bien dire que je n’en menais pas large. J’ai sorti mon balai de mon sac sans fond, en écartant les artefacts sans faire de bruit. Le grondement de ses pas m’apprenait que mon poursuivant en avait fini d’observer.
J’ai rejoint un des murs discrètement, et passé la main dessus. Pas d’inscription gravée à première vue. Un autre Lumos m’a permis de constater qu’il n’y en avait pas, ou qu’elles étaient effacées … Et qu’il y avait bien un dragon en même temps que moi dans la grotte.

Tu as bien compris pourquoi j’avais sorti mon balai. Je suis monté dessus et j’ai filé comme une flèche vers l’entrée de la grotte telle que je la connaissais, en me protégeant le visage avec un bras. Je ne connaissais pas si bien le chemin, j’avais peur de heurter un des murs et de tomber comme une pierre. Je ne suis pas revenu à mon point de départ, je me suis juste réfugié vers une des bifurcations que je connaissais et qui seraient trop petites pour lui. Il a craché quelques flammes, j’ai pu l’observer un peu mieux et prendre une photo pour la banque.

Je ne sais pas de quoi il se nourrissait et s’il était vraiment dangereux. Il s’était peut-être attaché aux objets magiques, qu’est-ce que j’en sais ? Ils seront plus utiles aux sorciers de son pays. C’était un dragon très clair, il a dû être enfermé là depuis des dizaines d’années. Peut-être bien placé là depuis son œuf. Et je crois qu’il était seul.
 » Le briseur de sorts s’interrompt. Inutile de faire de la peine à la petite. Lui-même s’est demandé s’il aurait dû faire quelque chose à propos du cracheur de feu. Mais quoi ? L’euthanasier ? L’adopter ? Comment le faire sortir ? Il l’a quitté à regrets, en lui abandonnant volontairement une partie de sa nourriture. Il apprécierait d’avoir un peu d’agrément dans son alimentation et du corned beef n’a jamais fait de mal à quelqu’un, n’est-ce pas ?

«  Je suis revenu à la surface le lendemain matin. Il faut toujours remonter lentement, par crainte d’avoir sous-estimé la pression. J’ai pu indiquer les coordonnées à mes collègues. Les artefacts sont à l’étude mais nous pensons qu’ils datent d’avant le reboisement de la forêt par les moldus. Qui peut savoir quels secrets nous allons découvrir ? » confie-t-il, rêveur. Les paupières d’Eirian, déjà trop lourdes, se sont refermées. Il détache précautionneusement la tasse des menottes recroquevillées et dépose une bise sur le front de l’enfant. Il souffle une bougie, non sans avoir repéré comment s'en aller sans heurter le moindre meuble. A pas de loups, Orion sort de la pièce et veille à refermer la porte le plus doucement du monde. « Dors bien. » souffle-t-il

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