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Formulaires {{Dahlia}} (terminé)
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Sam 29 Déc - 17:28


formulaires, nm : recueil de données

 
@Dahlia Prewett  ϟ  Orion Fleury .

A bien des égards, le métier de briseur de sorts est confortable. Certes, les conditions de travail impliquent de partir de longues semaines, de dormir dans des endroits plus ou moins confortables et de risquer quelques malédictions. Ces inconvénients mis à part, la paie est bonne, constante, les missions enrichissantes. Il n’est qu’un sujet qui irrite ces hommes et femmes de talent : la paperasse entre les expéditions. Un alignement des planètes défavorable depuis plusieurs années explique qu’il faille montrer patte blanche lorsque l’on part autant en voyage, même pour le compte de Gringotts. Depuis la grande évasion d’Harry Potter et ses acolytes, la banque magique accorde elle-même une confiance relative à ses sorciers. Orion ne leur jette pas la pierre. Le trafic d’objets magiques, la fuite à l’étranger de certains mangemorts ont compliqué les choses. La belle affaire. Tant qu’il peut encore partir de manière assez sereine, il s’en accommode. Il paraît que les règles sont plus complexes encore pour les moldus, et déjà que leurs moyens de transport sont lents …  

Rentré il y a quelques jours d’une expédition dans la Cordillère des Andes, le sorcier a pris des couleurs mais perdu en temps de sommeil. Il a restitué son matériel professionnel en revenant en ville et est passé retirer un peu d’argent dans son compte en banque – d’une pierre deux coups. Revenu dans sa demeure, il s’est accordé quelques jours avant de prendre de l’avance pour sa prochaine expédition. Il n’aimerait pas se retrouver en rade, sans papiers pour quitter le territoire, et devoir expliquer aux banquiers de Gringotts qu’il ne s’est pas suffisamment bien organisé. La banque sorcière est une machine parfaitement huilée.

La veille, il est donc revenu dormir au premier étage de la librairie familiale, où sa chambre est restée intouchée. Avant cela, il a subi les habituels examens de Sainte-Mangouste, sorte de contrôle technique du sorcier désirant repartir en goguette. Après les habituelles flâneries sur le Chemin de Traverse, il s’est décidé à se rendre au Ministère de la Magie pour renouveler ses documents de voyage. La matinée est déjà bien entamée et il se réjouit de ne pas avoir d’horaires de bureau à respecter. Quand il est maître de son emploi du temps, il a le sentiment d’en profiter vraiment même s’il se laisse tout le temps de vivre.

C’est de bonne grâce qu’il s’enregistre à l’entrée du ministère, non sans échanger quelques propos aimables avec la jeune femme derrière le guichet. Joli brin de fille, mais il ne l’avait jamais vue avant et soupçonne qu’elle vient de finir sa scolarité à Poudlard. Les formalités ne prennent guère de temps. Il ne transporte rien de plus qu’un dossier médical et un formulaire déjà rempli. Toutes ses possessions utiles tiennent dans les poches de son pantalon, dont il a certes un peu augmenté la capacité de stockage. Runes dans la poche gauche, baguette dans la poche droite.

On l’invite à passer dans une salle qu’il connaît déjà. Il n’y a personne pour l’instant, la proximité de l’heure du déjeuner aura dissuadé les autres demandeurs. Orion reconnaît la sorcière derrière le bureau de chêne, la salue et ferme la porte derrière lui. Question de confidentialité. Il s’avance tout sourire et comme à son habitude, commence un aimable badinage. « Demande de renouvellement. J’ai mon dossier médical complet. Tout marche bien. Rien à signaler. » Il aurait joué la connivence avec un sorcier ou une jeune femme, mais il décide de rendre cette demande un peu plus agréable pour la sorcière chargée du contrôle et pour lui-même. « … Vous avez déjà vu une aurore boréale ? Ah, ce vert ... »  continue-t-il avec un air songeur. Il joue un peu, certes. N’importe quel observateur aurait remarqué qu’il en rajoute un peu, mais quel mal y a-t-il à flatter l’ego d’une sorcière entre deux âges ? Sorcière qui a les yeux verts et qui ne passe à côté du sous-entendu. D’autres employés passent en coup de vent, le bureau étant traversant. Mal foutu. La confidentialité, ce n’est plus ce que c’était. « Ah, la Russie, c’est splendide. Même l’architecture moldue. Les coupoles, le contraste des architectures colorées et du ciel très clair ou très sombre … Vous avez voyagé en Europe également ? » demande-t-il pendant qu’elle remplit diverses cases d’un formulaire interne.




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Dim 30 Déc - 23:16

   
formulaires, nm : recueil de données.
Une nouvelle journée de travail s’annonce, une journée bien remplis mais cela te convient parfaitement. Tu préfères le mouvement, crouler sous le travail plutôt que de rester derrière un bureau à trouver une occupation quelconque. Cela étant, même durant les moments les plus calmes, le bureau des aurors grouillent de vies et d’activités tout simplement parce qu’une bonne partie d’entre vous n’est pas habitué à rester calme. Tu te souviens encore du premier moment de creux après la guerre, une journée plutôt calme comparée à d’habitude où l’espace vous servent de bureau avait fini par devenir un labyrinthe de danger. Vous aviez le chic pour vouloir vous entrainer ou faire le chahut comme des enfants, d’être en quelques sortes des employés terribles du ministères, ceux qui n’étaient pas forcément les plus calmes. Enfin, vous étiez tous professionnels et si vous aviez une sale habitude de vous défouler, de vivre dans du bruit ambiant de manière peu ordonné, vous n’aviez pas peur de faire votre travail et vous le faisiez bien. D’une certaine manière, le bureau des aurors te rappelait ton ancienne salle commune, chacun ayant sa petite place au sein de ce bureau, toujours prêt à vous entraider, discuter ou rigoler tous ensembles. Les dangers étant un bon moyen de vous céder que ce soit parce vous les aviez affrontés ensemble ou que vous alliez le faire ensemble à l’avenir. Tu savais que tu pouvais compter sur chaque membre du bureau comme il pouvait compter sur toi dans le cadre d’une mission. Dans la vraie vie, les choses étaient plus compliqués, certains ayant une tendance à vouer un peu trop un culte au nouveau ministre de la magie ce qui t’agace au plus haut point. Enfin, dans l’ensemble, tu arrives à supporter tes collègues et tu vas même jusqu’à adorer la compagnie de certains comme celui t’accompagnant en mission ce matin-là.

Baguette à la main, tu as prévu de l’aider à suivre une piste dans une de ses enquêtes plutôt qu’une plume à la main, te pencher sur tes dossiers n’avançant pas. Tu as ainsi passé une bonne partie de ta matinée depuis l’aube sur les terres irlandaises à suivre la piste de ton collègue et à le soutenir dans sa recherche puisque le temps avançant la piste semble fausse. Appréciant particulièrement ce collègue venant de temps en temps tromper l’ennui dans ton lit, tu te proposes de lui payer le déjeuner rapidement avant de rentrer au bureau pour reprendre les choses au calme. En plein territoire moldu, tu l’emmènes dans le premier restaurant que tu trouves pour passer un bon moment avec lui avant d’user d’argent moldu. Ton métier te pousse à toujours avoir de l’argent sorcier mais aussi de l’argent moldu sur toi pour pallier tout problème. Ton déjeuner se passe plutôt bien jusqu’à l’arrivée de la cible de ton collègue, le travail s’invite dans ce moment de détente et toi comme lui réagissez ensemble pour réaliser la capture. Conscient des enjeux, vous vous répartissez le travail pour éloigner la cible des moldus pour les protéger et protéger votre monde tout en assurant votre protection. Le résultat est mi-morve-de-troll mi-larmes-de-phénix puisque tu as réussi à capturer la cible mais sans pouvoir assurer correctement les arrières de ton collègue. C’est donc après un passage à Sainte Mangouste et grâce à des renforts que tu arrives au ministère de la magie pour remplir des formulaires ennuyeux dans un état de nerfs assez importants.

C’est donc énervé que tu pousses la porte du bureau de l’employée du département des activités magiques pour voir une scène qui te fait littéralement péter les plombs. Tu arrives pourtant à garder ton calme, ton travail t’a appris à ne pas exploser pour un rien mais adopter un comportement froid pour faire face à tout y compris cette vision. Trop occupé à flirter, Orion ne te remarques pas plus que la greluche pendue à ses lèvres totalement sous le charme en deux phrases et demi. Levant les yeux au ciel, tu te racles la gorge bruyamment en t’avançant sur le joli couple que tu refuses de voir se former sur tes yeux. Tu as pris la sale habitude depuis un petit moment de détruire les couples de ton ami refusant de le voir avec une autre même si tu ne peux pas être avec lui pour le protéger des dommages mortels que tu risques de lui imposer. « Excusez-moi mais quand vous auriez fini avec monsieur Fleury et cesser d’être une puterelle-carpe manquant d’air sur son rempart, pourriez-vous me donner ces formulaires ? C’est important et beaucoup plus urgent je pense que de permettre à monsieur Fleury de continuer à découvrir le monde ! Ton voyage s’est bien passé sinon, Orion ? Je ne savais même pas que tu étais rentré… En tout cas, le grand air te fait toujours autant de bien, visiblement. » Ton ton est froid, mordant et tu te fiches bien du fait que l’autre greluche te colle une sale réputation puisqu’au ministère tout le monde connait ton problème avec Orion. Tu as consciences des rumeurs mais tu préfères les ignorer afin que personne ne sache la vérité que la malédiction sans preuve touchant ta famille. Même lorsque tu t’adresses à Orion, ton timbre de voix se réchauffe tout juste, si sa tenue lui allant parfaitement bien et son teint hâlé te remue plus que de raison, tu restes en colère de ce que tu viens de voir. En faites, ta journée vient de passer du statut plutôt pas mal au statut catastrophique et tu préfères fixer la pauvre dame plutôt que de rester sur Orion. Il est beaucoup trop beau pour ton propre bien, il t’a beaucoup trop manqué aussi et si tu continues à l’observer tu n’es pas sûre de pouvoir te contenir.
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Lun 31 Déc - 19:30


formulaires, nm : recueil de données

 
@Dahlia Prewett  ϟ  Orion Fleury .

Il s’en fallait de peu pour qu’Orion ne renchérisse sur un de ses voyages en Grèce. On a l’air de s’ennuyer à mourir au Ministère, derrière ces bureaux en bois massif, et il était convaincu d’apporter une touche d’évasion bienvenue. Un claquement de porte dans son dos ne l’inquiète pas outre mesure, il voit mal comment des Mangemorts pourraient débarquer dans le coin et tirer sur tout ce qui bouge, et comme il ne travaille pas ici … Certes, il serait ennuyé que ses formulaires prennent plus de temps que prévu, mais justement, il a bien assez d’avance pour faire le pitre ou le joli coeur.

Est-ce un coup de chance ? C’est Dahlia la claqueuse de portes. Pas besoin de se retourner. Il la reconnaît lorsqu’elle se racle la gorge, et se fait la réflexion qu’il doit quand même avoir dépassé un certain degré de dépendance pour reconnaître l’être aimé au raclement de gorge. Ce moldu français, Barthes, en parle-t-il dans Fragments d’un discours amoureux ? Il note mentalement qu’il pourrait le relire. C’est un bon livre, encore que pour un cas pathologique comme le sien, il y a peut-être de quoi empirer le mal.
Dahlia est encore plus belle quand elle est en colère, mais Orion ne lui a jamais dit. C’est pour la même raison qu’il est devenu un briseur de sorts respecté (son sens de l’humour l’est un peu moins) : un bon instinct de survie. Il déclamerait des pamphlets sur l’éclat de ses yeux lorsqu’elle est furieuse, sur la rougeur de ses joues qui sied à merveille à son teint de rousse, sur la manière adorable dont son nez se retrousse, mais il la soupçonne d’être au moins aussi bonne duelliste que lui et trop susceptible pour bien recevoir ces compliments. Il s’imagine très bien victime d’un sortilège lancé sous le coup de la colère. Après tout, elle ne manquait pas ses détracteurs du temps de Poudlard. Enamouré mais prudent, il la laisse donner libre cours à sa rancœur. Quelle voix, quel minois, tout de même.

Il assiste comme dans un rêve à cette diatribe lancée contre sa personne et celle de cette pauvre employée qui n’avait rien demandé. Pas tout à fait refroidi, ou rendu euphorique par un léger manque de sommeil, il ferait bien remarquer que ce n’est pas très confraternel ou promouvant une bonne ambiance de travail de lancer ça à ses collègues mais son petit doigt lui dit que ce n’est pas le moment de parler de concepts moldus à la mode. « Et elle va râler longtemps comme ça pour les avoir, ses formulaires, la donzelle ? » s’échauffe l’employée du ministère en lançant quelques feuilles qui doivent être les formulaires en question.

Allez. Orion décide de prendre sur lui, d’être grand prince et de ramener la concorde. Sans cela, il imagine déjà les gros titres de la gazette le lendemain : deux employées du ministère en viennent au moins, le témoignage bouleversant d’un quidam. « Voici tes formulaires, très chère » annonce-t-il en les tendant galamment à Dahlia. Il n’ose pas avouer que c’est volontairement qu’il ne l’a pas contacté. Il voulait savoir si elle s’inquièterait de son absence. Elle connaît ses dates, il les glisse sans se cacher dans la conversation. Ce n’est pas charitable, c’est parier sur l’inquiétude qu’elle se ferait. Un briseur de sorts envoyé seul, comme c’est régulièrement son cas, et qui met plus de temps que prévu à rentrer sans envoyer de nouvelles est un mauvais signe. Il ne fait pas ça dans une volonté de l’inquiéter et de la forcer à se rendre à la banque des sorciers pour demander des explications – qu’on lui refuserait car ils n’ont pas de lien d’union ou de parenté. Les motivations d’Orion sont dénuées de mauvaises intentions mais il les trouve puériles.

Il aimerait juste savoir qu’elle attend le moment où ils se reverront, de préférence avec impatience. Pour sa part, il y pense beaucoup lorsqu’il est en mission, parfois plus s’il n’y est pas. Gringotts le connaît comme un employé efficace, il s’assurer d’avoir toujours quelque chose à découvrir le lendemain pour se laisser tout loisir de cogiter sur son métier plutôt que sur cette relation. Elle souffle le chaud et le froid, il en faudrait plus pour attenter à l’affection qu’il lui porte. Il lui répond, sincère mais évasif. « Ca me fait plaisir de te voir. Je ne suis pas rentré il y a très longtemps, et je me faisais une joie de tout mettre en ordre avant de revoir toutes mes connaissances. Je sais bien que c’est moins prestigieux que de courir le croquemort … » croquemort, mangemort, quelle différence ? C'est un trait d'humour entre eux. « Mais bon, ça m’arrange encore bien de courir le guilledou moi aussi. Je peux repasser en fin de semaine vous pensez ? Merci encore pour ce brin de causette. » dit-il à la sorcière d’entre deux âges avant de prendre le bras de Dahlia. Il craint quelques instants qu’elle lui assène claque ou sortilège, mais on dirait qu’elle l’accompagne jusqu’à la sortie du bureau. C’est un coup de chance, il faudrait jouer au loto moldu ou faire quelque chose comme ça pour fêter cette bonne journée. Il se retourne discrètement mais pas trop non plus, et ajoute très théâtralement une dernière excuse envers la gardienne des formulaires « elle est terriblement jalouse » souffle-t-il comme une excuse ou une plaisanterie.

Il n’a rien perdu en malice lorsque Dahlia et lui débouchent dans le couloir. « J’ai de nouvelles aventures à te raconter, mais je ne sais pas si tu es d’humeur à ce que je te propose d’aller manger un bout. Ce serait un acte très charitable de ta part, j’ai prêté un polar à mon père et je pense qu’il va profiter de sa pause midi pour avancer sa lecture, donc qu’il n’aura que faire que la chair de sa chair soit en ville. Bref, je risque d’être esseulé comme un elfe de maison demandant des semaines de congés payés. Je me suis dit que tu étais chevaleresque et ne me laisserait pas tomber. Rodrigue-Dahlia, as-tu du cœur, comme disait ce moldu. »





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Lun 31 Déc - 23:02

   
formulaires, nm : recueil de données.
Tu restes stoïque face à l’employée de bureau, tu ne réagis même pas quand elle t’envoie les formulaires au visage te contentant de hausser un sourcil. Tu te contentes d’afficher un air supérieur, air insupportable emprunté à ton grand-père selon ton grand-oncle Norbert, faut croire qu’avoir la sale habitude d’afficher un air suffisant est de famille. Tu restes fixer sur elle jusqu’à ce qu’Orion te tende correctement les formulaires, de manière galante, surement pour tenter de réchauffer une situation devenue polaire. Tu les attrapes avec un sourire à son attention avant de jeter un regard rempli de condescendance à la vieille peau ce qui semble l’agacer encore plus. Ses manières ne sont pas vraiment digne d’une ancienne Poufsouffle bien au contraire mais tu n’as jamais vraiment eu l’humilité des blaireaux. Au contraire depuis enfant, tu as pris l’habitude d’être traitée comme une petite princesse, une enfant choyée un peu pourrie-gâtée même et surtout tu as toujours eu conscience de l’importance de ta famille. Ton grand-père héro de guerre, ton grand-oncle grand magizoologiste, ton père aussi un héros mais martyr ayant nécessité au cinq mangemort pour le défaire avec son frère, bref, tu n’es pas n’importe qui et tu le sais. Tu ignores donc l’employée pour te concentrer sur ton ami, vraiment trop attirant dans sa tenue sans parler du fait que tu ne l’as pas vu depuis plusieurs jours. Tu connais ses dates de retours et doit souvent prendre sur toi pour ne pas te ruer à Gringotts et exiger des informations à ses stupides gobelins sur l’avancée de la mission car la durée ne t’éclaire que peu. Si tu ne le fais pas c’est en premier lieu parce que tu as d’autres moyens de te renseigner sur ce qui peut arriver à Orion comme le réseau de ton grand-père beaucoup plus fiable que ces gobelins. La seconde raison vient que les gobelins sont incapables de comprendre la subtilité des émotions humaines et rechignent déjà beaucoup trop à donner des informations à la famille et aux compagnons pour que tu casses ta baguette face à ces êtres hideux.

Tu l’écoutes et grimace quand il parle de courir le guilledou, l’expression pouvant à la fois coller à vos deux métiers mais aussi à la séance de séduction à laquelle il venait de s’adonner. S’il y avait bien une chose de correcte dans ce qu’il venait de dire c’est que l’employée est une gueuse incapable de se contenir au vu des énormes soupirs qu’elle produit. Elle arrive à attirer l’attention d’Orion visiblement qui se tourne vers elle et te permet d’admirer son fessier discrètement jusqu’à sentir le bras d’Orion venir te capturer et t’emmener. Dans un magnifique mouvement de tête, accompagné d’un joli sort de ta baguette, tu éparpilles doucement les papiers du bureau de l’employée et suis Orion en roulant des yeux face à sa remarque. Oui, tu es jalouse, tu crèves d’envie de trainer à Azkaban toutes les filles osant le toucher ou seulement rêver de le toucher. Orion t’appartient, même si tu refuses d’être avec lui par peur de le tuer, tu n’arrives pas à accepter l’idée qu’il puisse trouve le bonheur dans les bras d’une autre. Tu te souviens parfaitement de toutes les filles dont tu as ruiné l’avenir avec lui pour ne pas tout simplement dire la vie même ce cas ne concerne réellement qu’une seule fille ayant réussi à obtenir des fiançailles de l’homme de ta vie. Tu avais passé des mois à creuser sur elle, trouver une information pouvant la faire dégager de la vie de ton beau Fleury et quand tu avais obtenu le gros lot, tu n’avais absolument pas hésité à briser le cœur d’Orion. Tu l’aimes profondément et tu penses encore aujourd’hui que c’était la meilleure décision à prendre pour lui, le protéger de l’influence néfaste de l’autre ordure qui t’avait bien obéit en brisant correctement le cœur de ton ami. Tu l’avais forcé à lui dire qu’elle l’avait utilisé, à taire ses sentiments pour détruire correctement Orion et faire en sorte qu’il puisse l’oublier assez rapidement dans les bras d’une autre choisie par tes soins. Tu n’es pas un monstre et tu avais pris soins qu’après sa destruction Orion puisse renaitre tel un phénix en reprenant confiance avec une autre fille, autre fille ayant conscience qu’elle ne pouvait pas s’engager avec ton Fleury. Tu estimes, en effet, que le garçon t’appartient et ce n’est donc pas tant de la jalousie qui te pousse à marquer ton territoire qu’un fort sentiment de possessivité envers lui, seul garçon que tu refuses de conquérir, seul que tu pourrais conquérir d’un simple geste.

Débouchant dans le couloir, tu observes ton ami dans une tenue qui suggère parfaitement ses muscles et te donne envie de le déshabiller à chaque fois que tu poses ton regard sur lui. Tu te dégages doucement pour prendre de l’espace et tenter de calmer ton cœur battant de plus en plus rapidement sans parler de ton envie de lui. Tu te retiens difficilement de rire en l’entendant parler avec son humoristique mais ne peut empêcher plus longtemps en entendant sa référence à une œuvre littéraire du monde moldu. Tu connais l’amour de ton ami pour la littérature qu’elle soit magique ou moldue et cela ne t’as jamais dérangée puisque tu n’as jamais rien eu contre le monde moldu. Ton grand-oncle t’ayant souvent parler de cet ami moldu courageux prêt à le suivre dans ses aventures pour le soutenir et se montrant utile. Ainsi, si ta famille est une ancienne famille de sorcier au sang-pur, tu n’as jamais rien eu contre les moldus et tu as même aimé apprendre des choses sur eux à la moindre occasion. Un sourire aux lèvres après avoir calmer ton rire, tu viens caresser doucement la joue de ton ami du bout de tes doigts pour murmurer à quelques centimètres de ses lèvres. « Ce serait un plaisir de t’inviter à déguster un repas au chaudron baveur, mon bel Orion. Je dois juste déposer mes formulaires et un mot sur mon bureau avant que nous puissions partir déguster ce bon repas. » Tu caches le fait que tu as déjà manger une partie de ton déjeuner avec ton collègue connaissant la relation houleuse entre eux et préférant passer du bon temps avec ton ami. Sans rajouter un seul mot, tu t’éloignes de lui pour te rendre à ton bureau où tu griffonnes rapidement un mot à tes collègues pour leur dire où tu te trouves s’ils te cherchent avant de laisser Orion te conduire au chemin de traverse ou ailleurs s’il le souhaite.
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Mer 2 Jan - 12:55


formulaires, nm : recueil de données

 
@Dahlia Prewett  ϟ  Orion Fleury .

Le rire de Dahlia rassure considérablement Orion. Il vit encore dans la crainte qu’elle le repousse et explique qu’elle le trouve fatiguant. Ce serait une sacrée claque. Il lui semble qu’elle a aussi beaucoup de charme lorsqu’elle sourit, la comparaison avec son visage en colère est très différente. Il tressaille lorsqu’elle le touche, et fait de son mieux pour cacher son trouble. Il est devenu très bon en poker depuis le temps qu’il se livre à ce genre d’exercices de self control. De l’extérieur tout va bien, Orion est normal quoi que légèrement crispé. Dans l’intérieur de sa tête s’est déballée toute une machinerie imaginative. Il s’emballe, imagine attraper la main de Dahlia et embrasser la jeune femme, un songe rendu d’autant plus aisé que leurs lèvres se trouvent vraiment proches, maintenant. Si la machine à rêveries s'emballe, les angoisses partent au galop aussi. Il y a quelque chose de louche dans cette proximité. Il lui semble parfois qu’elle joue avec lui, et il en revient aux pensées dans lesquelles elle se moque de lui. Il n’est pas sûr d’aimer les jeux de chat et souris, ayant toujours préféré bâtir des relations stables aux étreintes d’une nuit. Non pas que la deuxième solution soit déshonorable pour l’une des parties.

Il ne veut plus vivre dans les mêmes angoisses, voilà tout. Il a déjà fait les frais, se disant qu'il ne s'attachait pas pour se découvrir attaché d'une manière ou d'une autre, dans une position d'attente ou de fuite de l'autre. Mauvais souvenirs. La tension dans ses épaules, endroit de tous les blocages nerveux chez lui, se relâche quand Dahlia s’écarte. Il est presque sûr qu’elle l’a remarqué mais il essaie de rester imperturbable. Il a quand même pu sentir son parfum et regrette d’avoir une bonne mémoire olfactive, certain qu’il va rechercher cette odeur partout où il sentira une ressemblance.

Orion la suit dans les couloirs mais il l’aurait suivie au bout du monde. Ne plus être sous le feu du regard de Dahlia lui laisse tout le temps de réfléchir à ce qu’elle vient de dire. Il y a eu un compliment, et elle a dit que ce serait un plaisir de l’inviter au chaudron baveur. Mollo. Le chaudron baveur n’est pas spécialement romantique et tout se sait là-bas. Il en sait quelque chose. Lorsqu’il était enfant, il y a mangé plus d’une fois en famille et a fait semblant d’être absorbé par une lecture pour écouter distraitement les conversations des tables à côté. Une technique qu’il avait lue dans un livre du club des cinq ou une autre lecture de cet âge.

« Tes collègues vont bien ? Y compris … hum … Tu sais ... » Question de politesse qui retombe comme un soufflé, car il n’est pas non plus mécontent de ne pas les avoir croisés. Il ne se souvient plus vraiment de leurs noms. S’il n’a pas eu l’occasion de les connaître, les collègues de Dahlia sont restés un magma de type baraqués brandissant des baguettes et sans caractéristiques particulières. Même un romancier milieu-de-gamme aurait rajouté des signes distinctifs mais, vraiment, on dirait qu’ils sont tous issus du même moule. Alors que chez Gringotts, on valorise la compétence pure. Des types comme Bill Weasley sont très respectés, malgré un certain accoutrement.

A quelques exceptions, Orion n’éprouve aucune affection particulière pour les Aurors. Bien sûr qu’ils font un métier très utile, mais de là à les considérer comme une élite indispensable au monde magique … Élevé dans des idéaux de liberté absolue, pouvoir au peuple et défiance de l’autorité, il a bien du mal à apprécier le bras armé du Ministère. Détenteurs du monopole légal de la violence, blablabla. Il a lu le concept dans des livres mais a toujours du mal à l’intégrer. Crainte de bavures policières ou d’un Ministère de la magie porté sur le contrôle des masses. Ce genre de choses ne devrait pas arriver avec Potter, mais voilà : Potter est jeune, Orion craint que d’autres ne tirent les ficelles. Lorsque le jeune homme décide de faire preuve d’honnêteté, il sait que les raisons qui le rendent méfiant sont plus variées. Elles sont issues en bonne partie d’un Auror qu’il ne porte pas dans son cœur. Il ne lui souhaite aucun mal, mais si ce type, dont il est convaincu qu’il a une liaison avec Dahlia (ô rage, ô désespoir, ô Auror ennemi, n’a-t-il donc vécu que pour cette infâmie ?), pouvait découvrir qu’il aime la gente masculine … Ce serait une très bonne chose. Orion le féliciterait de cette belle preuve d’ouverture d’esprit de s’accepter comme il est. Pas besoin d’être bon en divination pour savoir que ce scénario est peu probable. Il reste à l’extérieur du bureau, les bras croisés sur son manteau bleu marine, visiblement moins enchanté que quelques instants auparavant. « Tu m’as semblée … Un peu chiffonnée, tout à l’heure. » Pour ne pas dire en pétard et légèrement échevelée. Echevelée, livide au milieu des tempêtes … D’où vient ce poème déjà ? Son esprit est ailleurs mais son regard est bien fixé sur son amie.

Convaincu d’être discret, Orion profite d’ailleurs de l’occasion pour suivre Dahlia des yeux lorsqu’elle se penche pour laisser un mot à ses collègues. Il note qu’elle porte un pantalon très seyant, pour utiliser un euphémisme. Le genre de compliment totalement intéressé et trop clair sur ses intentions. Il reste muet sur ce sujet. Il détourne les yeux un peu tardivement, espérant qu’elle n’ait pas vu qu’il la regardait avec un rien d’insistance.

Un rien, vraiment.

Ils s’avancent vers la sortie du Ministère, la gêne s’est de nouveau diffusée entre eux comme un parfum entêtant. Il aimerait autant qu’elle lui prenne le bras mais décide de mettre cette inquiétude de côté. Dahlia a toujours été celle donnant le la de la proximité physique entre eux, elle s’en emparera d’autorité si elle le souhaite. Il adresse un signe de tête à la sorcière à l’entrée, la petite jeune de tout à l’heure. On note son nom dans le registre des visiteurs sortants. Il a une sensation de brûlure dans la nuque et jurerait que Dahlia observe la scène avec vigilance. Puisqu’il est probable qu’il se fait des idées, il essaie de garder tout son naturel. « Bonne journée, mademoiselle. »
Ils s’engouffrent dans un ascenseur qui remonte hors du Ministère. « Rassure-moi, ce n’est pas l’ascenseur qui fait ressortir dans des toilettes publiques ? Discrétion assurée mais alors quelle barbe … J’ai entendu beaucoup de bien de la nouvelle carte du chaudron baveur. » Les fossettes sur ses joues se creusent de nouveau, malgré la gêne il se sent heureux d'être en compagnie de Dahlia. Revenus à l'air libre, il s'empare d'un étui dans la poche intérieure de sa veste, extirpe une cigarette qu'il allume d'un mouvement de baguette magique avant de ranger celle-ci dans la poche droite de son pantalon chino. Un garçon plein de tocs. « Oui, je sais, j'ai repris et c'est mauvais pour la santé. J'étais un peu stressé en ce moment. Juste ... des trucs. C'est par où, sinon ? Je me fie à toi dans ce dédale. » Et de manière générale, ajoute-t-il pour lui-même.





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Jeu 3 Jan - 22:20

   
formulaires, nm : recueil de données.
Tu te raidis en entendant la question d’Orion, ferme les yeux en pensant à la blessure de celui que tu sais et décide de faire semblant de ne pas avoir entendu. Tu ne veux pas répondre à cette question, c’est beaucoup trop douloureux pour le moment de parler de tes collègues et d’eux. Pourtant quand il parle de ta mauvaise humeur, tu te retournes interrompant ton écriture pour lui lancer un regard polaire, enfin aussi polaire que tu peux le faire face à Orion mais suffisamment pour qu’il n’évoque pas encore le sujet ici. Sans un mot, tu termines ton mot et range les formulaires dans les tiroirs en essayant d’ignorer le bureau qui attire ton regard, un bureau désert où tu t’es souvent assise pour embête son occupant. Le regard brûlant d’Orion sur toi, te suffit à ne pas céder à la tentation de jeter un coup d’œil à ce bureau avant de partir avec Orion. Tu te passes la main dans les cheveux les décoiffant définitivement en détachant ta queue de cheval et tu offres un immense sourire à Orion. Il n’est responsable de la blessure de Matholwch, de vous deux, la faute repose plus sur tes épaules que sur les siennes et il n’a pas à souffrir des conséquences de ta mission désastre. Tu as encore moins envie de lui en faire porter la faute en sachant qu’il y a une forte rivalité entre Orion et Matholwch à cause de toi. Ton collègue ayant, un jour, poussé le bouchon un peu trop loin et créer une bagarre entre eux aux conséquences fâcheuses puisque cela avait marqué une période noire entre toi et Orion. Ton ami t’avait repoussé sèchement et tu avais fini par jouer les infirmières avec ton collègue en le suppliant d’éviter ce genre d’esclandre dans le futur. Tu es un paradoxe ambulant au sujet d’Orion, tu fais tout pour le repousser, l’éloigner de toi, le dégoûter mais l’empêche de prendre son envol loin de toi.

Tu te rapproches de lui, le frôle et te dirige vers l’ascenseur descendant vers le hall pour partir sans lui dire un mot. Ce n’est qu’une fois engouffrée dans la cabine que tu grimaces en voyant les notes violettes au-dessus et décide de te confier. « Ils vont bien… Dans l’ensemble en tout cas, à l’exception de Mat’. Il s’est blessé ce matin, je l’ai accompagnée sur une mission et… J’ai échoué, j’aurais dû mieux assurer ses arrières au lieu de m’occuper de la capture de ce type, de l’écouter… Grand-père me l’a dit des millions de fois pourtant, protéger les autres avant de stopper le criminel, il y aura d’autres occasions… » Tu parles doucement, la voix un peu enrouée par l’émotion à l’idée que Mat’ soit absent pendant plusieurs jours, tu l’apprécie en tant que collègue et le fait de ne pas avoir assuré en tant qu’auror est insupportable. Tu n’aimes pas échouer, tu n’aimes pas avoir l’impression de décevoir ton grand-père et ton père en mettant à mal leur lourd héritage. Tu es la petite-fille et la fille d’aurors, de héros de leur temps et tu as l’impression d’être dans l’ombre des héros de ta génération, de ne pas briller comme eux, d’échouer à porter leur héritage correctement. Face au hall lumineux, tu reprends un masque et accompagne Orion jusqu’à bureau des visiteurs pour qu’il soit inscrit sur la liste des sortants. Vigilante, tu observes l’employée, une jeune fille qui t’offre un sourire et un mouvement de tête en salutation avant de se montrer professionnelle avec Orion. Ton coup d’éclat avec l’autre employée a dû déjà faire le tour du ministère mais tu t’en fiches, si cela permet aux employées du ministères de faire passer leur désir après le travail, cela te convient parfaitement. Un peu plus heureuse, tu quittes le hall et étouffe difficilement ton rire face à la nouvelle remarque d’Orion. Tu n’aimes guère aussi le passage du ministère par les toilettes mais c’est un passage sécurisé et discret qui évitent bien des tracas. Heureusement pour ton ami, ce passage est généralement interdit d’usage pour les visiteurs et tu utilises donc l’entrée de la cabane téléphonique.

Doucement, tu sors devant ton ami dans les rues animés et fronces les sourcils en le voyant allumer une cigarette. Ce n’est pas l’usage de sa baguette pour l’allumer qui te dérange même si cela est dangereux avec les moldus passant autour pouvant capter la chose et mettre à mal le secret magique. Non, ce qui te dérange c’est le fait qu’il est repris à fumer, à s’intoxiquer avec ce truc purement moldu, cette drogue qui les tuent doucement. Tu hausses les épaules résignées face à sa remarque sachant que tu ne peux pas vraiment lutter et tu n’en as pas spécialement envie en réalité. Menant la barque, tu te mêles à la foule londonienne pour te rendre sur charring cross road où se trouve le chaudron baveur. Tu as besoin de marcher, de te vider l’esprit aussi tu préfères largement utiliser cette technique moldu plutôt que de transplaner surtout qu’Orion devrait jeter plus rapidement sa cigarette. Habituée à errer dans la ville, à t’y diriger tout en restant aux aguets, tu louvoies entre les gens tout en t’assurant que ton ami te suit et ne se perds dans cette ville où il a grandi du côté sorcier. Tu finis par arriver au pub et pénétrer dans les lieux sombres et un peu poussiéreux. « Une table pour deux, s’il te plait, Tom ! Et ta nouvelle carte, Orion meurt d’envie de l’essayer d’après ce qu’il m’a dit. » Avec un sourire en coin, tu attrapes la main de ton ami et t’installes à la table désigner par le barman avant de te saisir de la carte. Tu observes les plats noter les sourcils froncés avant de reposer ta carte pour la glisser sous celle d’Orion afin d’attirer son attention. « Je te laisse choisir pour moi, mon doux et magnifique Fleury… » Ton geste ne nécessite pas de mots normalement, Orion te connaissant très bien pour savoir ce que veut dire une carte glissée par tes soins sous la sienne. Mais tu ne peux pas t’empêcher de l’ouvrir pour glisser un compliment à son attention pour te faire pardonner ta sécheresse dans le bureau tout à l’heure.
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Dim 6 Jan - 22:40


formulaires, nm : recueil de données

 
@Dahlia Prewett  ϟ  Orion Fleury .

Les deux amis se suivent dans les rues et restent étrangement silencieux. Orion ne sait pas quoi répondre aux interrogations de la rouquine. Il tire sur sa cigarette dans une volonté de ralentir le pas et de se changer les idées. A croire que le Ministère a eu une influence sur son bien-être. Il est préoccupé par son incapacité à rassurer Dahlia, certain que comme lui, elle ne se contenterait pas de quelques phrases déjà entendues sur le rapport à la famille. Au moins peut-il écarter ce problème, s’il exclut les Euthanatoï du côté maternel et les Verbanae du côté paternel. Autant dire, pas trop. Que faut-il dire pour être amical et consolant ? Le métier d’Auror est au moins aussi dangereux que celui de briseur de sorts mais à titre personnel, savoir qu’il n’est pas personnellement visé le rassenère. Les employés de Gringotts qui tombent en mission sont le dommage collatéral de la science des artefacts, de l’archéologie et de l’entreprise. Les Aurors sont parfois visés personnellement. Ceux qui se font trop entendre. Il aurait du mal à affronter la violence humaine les yeux dans les yeux. La guerre l’a dévasté.

Orion jette sa cigarette après une dernière taffe pour ses nerfs en pelotte. Il s’engouffre dans le restaurant à la suite de son amie et salue le tenancier d’un regard. Il a perçu l’air plein d’espoir de Tom, aussitôt refroidi par une expression neutre sur le visage du briseur de sorts. Tom l’a suffisamment vu, et Orion cache suffisamment peu ses sentiments, pour qu’il soit clair que côté cœur, rien de nouveau. Alys aurait formulé une agréable plaisanterie en accompagnant cette prédiction qui fait figure de lapalissade.

Il s’installe et la remarque enjôleuse de Dahlia le rend muet en même temps qu’elle réveille cette blessure qui ne cicatrise jamais. Comment se faire une raison ? Ce compliment est peut-être la goutte d’eau qui fait déborder le vase, ou qui achève de faire pencher la balance pour utiliser une autre métaphore. Orion a un regard fuyant pour Dahlia et ouvre la carte pour choisir leurs plats. Il commande une pièce de viande pour sa personne et du poisson pour la jeune femme, le genre de plats qu’il aimerait lui commander s’ils étaient un véritable couple. Quelque chose de raffiné, qu’il imagine corsé, délicat, une belle expérience. Son choix est peut-être moins aventureux mais sans doute plus bourratif. Ses parents ont commencé à s’inquiéter une fois qu’il était clair que sa croissance était finie mais qu’il mangerait toujours en copieuses quantités. Aurait-il un vide affectif à combler par la nourriture ? Ils savent tous trois que c’est le cas.

« Lâcher-prise, je pense que c’est ta plus grande difficulté au travail. » analyse-t-il. Il se garde de dire que c’est peut-être sa plus grande difficulté en dehors du travail, en témoigne l’attachement qu’elle lui porte alors que bon. Il n’est pas si extraordinaire que ça en comparaison d’un Cédric ou d’un Auror quelconque. Un peu casanier. Frileux à s’engager dans une guerre. « Mais je sais que tu t'améliores. Je le vois. J’ai toujours envié ton côté … Volontaire ? Impétueux ? Cette capacité à suivre ton instinct quitte à surprendre un peu ou bousculer quelques personnes. Parfois littéralement. Alors je peux imaginer qu’assurer les arrières, ce n’est pas ce qui t’as fait t’engager au Ministère. C’est marrant, parce que je m’acharne pas de la même manière au travail. J’ai plutôt tendance à prendre le chemin le plus court à travers une contrariété. Tu te souviens, quand j’ai été en convalescence à Sainte Mangouste ? C’était quand même pas compliqué de sortir aux heures froides pour éviter une insolation. »

Il s’écarte pour que Tom apporte leurs commandes et reprends une discussion aussi normale que possible. Il profite de chacun de leurs échanges verbaux comme un diabétique dégustant une dernière sucrerie. Avec la conscience que c’est bientôt fini. Il s’efforce d’être aussi déterminé que possible, certain qu’aujourd’hui est un bon jour pour se confier. S’il ne le fait pas cette fois, comme toutes les précédentes, il le regrettera encore des semaines. Pas comme une douleur sourde, mais il se maudira en se disant qu’il n’osera jamais. Et pendant l’intervalle d’ici la révélation, il continuera à souffrir. Il attend que Tom remporte leurs assiettes vidées et amène un café. Orion prétexte d’aller se rafraîchir mais en profite pour payer discrètement. Il ne veut pas laisser ce tracas à Dahlia. Pas alors qu’il va déjà prendre une mesure drastique. Il revient, fébrile. Elle doit voir que ses mains pianotent sur la table. Il rêve de griller une cigarette pour calmer son angoisse mais sait que Tom le regarderait de travers et lui demanderait de l’éteindre. Or ils n’ont vraiment pas besoin que le tenancier vienne les déranger. Quiconque, d’ailleurs.

« Oh, Dahlia, Dahlia, Dahlia » soupire-t-il en lui prenant les mains. Il ne pourra sans doute plus le faire après. Il comprendrait en tant qu’elle s’y refuse. « Je me demande … Peut-être que ce n’est pas la bonne solution d’en parler mais ça me bouffe. J’en ai marre de vivre comme ça. Tu … tu ne crois pas qu'on s'intoxique à ce petit jeu ? De se tourner autour, de se faire des compliments … Je devrais pas te regarder comme je te regarde. C'est formidable pour l'imaginaire à fantasmes et j'ai l'impression de vivre un roman dont je ne connais pas la fin, mais ça nous fait plus de mal que de bien, pas vrai ? J'ai beaucoup souffert à l'époque, avec Cedric. Même maintenant, pour ce que ça vaut. Je crois pas que ce soit si sain de jouer au chat et à la souris. C’est pas juste dans ma tête, hein ? J'aimerais arrêter. Je vais avoir besoin de toi. Seul, c'est pas facile. » Il reprend une respiration avant que les mots ne se déversent aussi vite que possible. Peur de reculer s’il se laisse du temps.
« Je t'aime, Dahlia. C'est pas juste une tocade. Cela fait des années. Ça ne passe pas. Ça ne m'a pas empêché de tomber amoureux mais une partie du ... total de mon amour était toujours compartimentée pour toi.
Et puis soyons honnêtes, on va bien finir par convoler en justes noces. Ton futur mari aurait envie de me casser la gueule, je le comprendrais, et se voir comme ça, je me dis qu’on doit gâcher des opportunités pour l’autre. J’ai pas envie d’être seul. Toi non plus, j’imagine. J'aimerais une famille et là dessus je suis un peu tradi. Je veux que tu sois heureuse. On pourrait arrêter de se voir un moment ? Ou déjà … Je sais pas. Décider d’arrêter toute ambiguïté. Mais peut-être que faire une pause serait plus facile. Je suis désolé, j’aimerais être un ami présent pour toi mais temporairement, c’est difficile … Je ne veux pas te perdre, Dahlia. Je veux dire … Tu n'as pas à me retourner des sentiments autres qu’amicaux. Seulement si tu le veux. Je viens de te balancer beaucoup de choses. Je suis désolé. On restera toujours amis, hein ? J'ai pas envie de te perdre. Si tu veux.
Je suis désolé. Prends soin de toi. Je suis désolé.
»

Il lui adresse le dernier sourire qu'il parvient à faire sans que ce soit une grimace. Tout était déjà prêt, il n'a qu'à ramasser la cigarette qu'il avait sortie pour filer, aussi loin que possible. Tom s'étonne de le voir partir en trombe, laissant Dahlia seule avec son café. Il n'a pas vu que les deux jeunes gens ont les yeux embués et, pour Orion en tout cas, grandement besoin de rentrer chez lui.




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Sam 12 Jan - 18:32

   
formulaires, nm : recueil de données.
Tu profites de ce moment de détente avec Orion, savoure le plat qu’il a choisi pour toi, un poisson exquis cela te change des fish and chips ou sandwich avalé rapidement entre deux sorties pour ton travail. Tu savoures tout simplement le moment que tu passes avec lui, écoutes ses conseils, grimace à l’entendant parler de lâcher prise. Tu as beau avoir été envoyé et passé ta scolarité avec des maîtres dans l’art du lâcher prise, tu as toujours eu ce besoin de contrôle, toujours t’assurer que tout se dérouler comme tu le souhaitais et non comme la roue du temps te l’imposait. Surement un problème hérité de ta mère, elle aussi a cette fâcheuse tendance à tout vouloir contrôler à commencer par toi, pour te protéger et tu reproduis le même schéma avec Orion. Enfin pas vraiment, tu n’es pas aussi douée dans le contrôle qu’elle, tu as du mal avec la gestion de tes émotions, ta mère, elle, elle sait remarquablement bien les cacher, toi, elle saute aux yeux de tous. C’est flagrant que tu ressens plus que de l’amitié pour Orion, tout le monde le dit, tu entends les murmures mais tu préfères les ignorer, faire l’autruche. Il n’y a que lui pour ne pas le comprendre, d’un autre côté, cela t’arrange bien qu’il ne comprenne pas, qu’il se voile la face, cela te permet de le protéger encore plus. Et puis, tu es impétueuse aussi, tu as tendance à foncer dans le tas, Orion le souligne bien, c’est une de tes sales habitudes, tu ne peux pas vraiment rester en place quelques minutes à réfléchir. Ta mère, au contraire, elle peut passer sa vie à réfléchir, rester assise pour parfaire ses plans de vie, sur la meilleure manière de te protéger alors que toi, tu agis plus à l’instinct sans vraiment penser aux conséquences et cela te joue souvent des tours. Quand Orion se lève, tu le suis des yeux, observe sa silhouette avec un sourire pensif, détournes le regard quand il s’approche de Tom celui-ci te jetant un coup d’œil amusé. Le tenancier connait bien Orion, les Fleury ont une boutique sur le chemin de Traverse après tout, tu penses même y aller faire un tour après, saluer tes cousins et pourquoi pas les parents d’Orion avant de retourner au ministère. Oui, ça pourrait être un bon plan, vous pourriez aussi prendre une glace à Florian Fortarôme, après tout il n’y a pas de saison pour manger des glaces, non ? Pourtant tous ces plans volent en éclat rapidement autour de ton café.

Tu écoutes Orion, ouvres la bouche, tente de l’interrompre mais sans succès, le garçon te laissant sans voix. Tu as envie de le faire taire, d’attraper son haut et de l’embrasser pour pouvoir en placer une mais tu sais que cela fera plus de mal que de bien. Tétanisée, tu enregistres les mots, tu sens ton cœur qui accélères la cadence dans ta poitrine et tente de lutter contre l’espoir et la peur qui montent tous les deux en toi. Tu ne le retiens pas quand il part, c’est pourtant pas l’envie qui t’en manque d’attraper son poignet, le retenir, lui expliquer mais tu ne peux pas, tu es tétanisée. Tu restes un petit moment comme ça, sous le choc sans savoir quoi faire, quoi dire, perdue. Tu ne sais plus où tu es, tu as l’impression que ton monde vient d’écrouler, de naviguer dans un monde obscur sans l’étoile qu’est Orion pour te guider. Tu ne pleures pas, aucunes larmes et quand Tom s’approche pour tenter d’en savoir plus et te proposer un remontant, tu réagis enfin, sort de cette torpeur. Tu fixes le gérant, marmonnes quelques mots inaudibles avant de te reprendre quand il t’interroge sur le café, tu secoues la tête, boit le café froid et sort du pub. Tes pas te mènent à Hyde Park où tu achètes une glace à la vanille avec son bâton de chocolat dedans pour tenter de faire passer ton malaise. Sur ta route, tu croises un moldu vendant des citrouilles et un sourire aux lèvres, tu sors quelques livres pour acquérir les plus belles. Tu sais comment tu vas te changer les idées, cela te brise un peu plus le cœur mais tu ne vois pas d’autres solutions alors que tes pas se dirigent vers Sainte Mangouste.

Citrouilles sous le bras, tu rentres dans l’hôpital et en ressort au bras de Matolwch quelques heures plus tard. Tu as passé ce temps dans l’hôpital avec les enfants malades pour sculpter de magnifiques citrouilles pour la nuit d’Halloween, de jolie décoration qui leur permettront d’oublier un moment qu’ils sont coincés dans le pire endroit de Londres pour passer cette fête. Des moments précieux qui te font oublier le travail qui t’attends au bureau, travail important remis à demain car ton collègue t’entraine dans son appartement. Pas besoin de mots, pas d’échanges vraiment important, tu l’attires à toi dans un baiser avant de le repousser sur son lit quelques minutes plus tard. Ce n’est qu’une fois épuisé, dans ses bras, qu’il te pousse à la confidence, t’écoute et t’accompagne au bureau des aurors pour bloquer le cas du matin. Le bureau du ministère désert vous permettes de commencer à remettre le couvert, ton collègue étant très doué dans l’art de t’empêcher de penser à ce qui te ronge et surtout se faisant un honneur de remplir sa mission le plus souvent possible.
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