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EVENT #17 | Serpents sifflent sur vos têtes
 :: Salon de Thé & Bar à chats :: SAISON 1 :: RP

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Nigel A. Fawley

Nigel A. Fawley
MODÉRATRICE
hiboux : 165
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Jeu 25 Juin - 15:18

FAWLEY
Nigel

Commun

Les serpents sifflent




La main de ta mère trouve à peine repos sur ton bras que le fils Malefoy t’alpague depuis sa table, où il se relève, allure conquérante. Oeil curieux, tu tournes la tête en sa direction, laissant ta mère se rasseoir alors que tu restes immobile, attendant d’ouïr ce qui peut bien mériter un énième vote – auquel, du haut de ses vingt ans, il te fait la grâce de te convier. Un rictus fleurit sur tes lèvres, alors que tu l’écoutes sagement détruire à coups de phrases assassines toute la splendeur de sa propre mère. Tu secoues la tête, tes prunelles se faisant plus mornes alors que son discours s’enflamme. Cet imbécile n’a malheureusement rien compris. Est-ce vraiment des garnements pareils, qui trônent à la cour du Magenmagot, pour les représenter ? Des garçons à peine sortis d’école, qui ne savent que trop peu le respect qu’ils doivent à leur aîné, le savoir qu’ils doivent accumuler, avant d’oser exploser ? Tu ne penses pas avoir un jour été aussi affolant, aussi irritable, même dans ta jeune vingtaine, avocat brillant trop orgueilleux. Il y avait une manière de faire les choses, et tu ne peux que désespérer en l’entendant s’empêtrer dans ses idées. Oh, il leur fait miroiter de belles choses, tu ne peux le contredire. Ce ne sont des idées que trop datées, pourtant. Que présente-t-il, concrètement ? De rallier les Terres qu’ils ont quitté, à grands fracas, en ne promettant que de se battre, comme avant, pour ces sacrées valeurs conservatrices ? N’a-t-il pas compris, que le monde avait changé, et que ce n’était qu’en alliant ces deux phases brouillonnes qu’ils parviendraient, enfin, à créer un équilibre plus viable ? Non, il clame la grandeur des temps passés, promet qu’ils se battront au Magenmagot pour récupérer leur droit, bousculer Potter. Tout comme avant, alors. Et il se disait jeunesse sang-pur, sang frais, espoir nouveau. Tu secoues la tête, dépité. Que lui répondre, à ce jeune homme ?

Que répondre, encore, quand cette enfant que tu pensais moins sotte se rallie immédiatement à sa cause ? Tes yeux se posent sur @Viviane Goyle-Lestrange, songeant avec regret qu’il te faudra retirer l’invitation à discuter. Voter, disait-elle. Alors même qu’elle n’était pas des Terres de feu, alors même qu’elle n’était que femme. Quel statut s’imagine-t-elle posséder, au sein de cette assemblée ? Sa maîtrise lui aura monté à la tête, lui aura donné l’impression qu’elle valait plus, à leurs yeux. C’était son frère, ce gaillard au regard vitreux, derrière elle, qui pourrait voter, s’il le fallait. Leur père, plutôt. Mais elle ? Oh, quel orgueil, chez tous ces jeunes. Elle n’était pas prête, non, pour un engagement politique réfléchi. Elle ne semblait vouloir se jeter que tête la première dans tout ce qui mettrait à mal l’Enchanteresse : c’était idiot, et immature. Tu trouverais mieux, dans cette assemblée.

Pensif, prêt à lui répondre, tu laisses toutefois l’instant retomber quelques instants, le temps que chacun prenne conscience de ce qui se jouait, des réclamations de chacun. Les Weasley grondaient encore, perdus par ce camp qui se divise trop soudainement. Là-bas, les femmes sang-pures, mieux élevées que la Lestrange, se tiennent droites, lèvres pincées, se retenant probablement de dire tant de choses. Tu penses à Moira, sa voix froide et franche, qui n’aurait pas hésité à trancher, avec toute l’autorité et la sagesse dont elle aurait été capable. Quel malheur, que d’être sang-pure. Ton regard se fige, alors, en croisant celui d’ @Engel Bauer. Il a les yeux vrillés vers toi, et tu sens combien la situation le dépasse. Tu pourrais jurer. Tu l’as oublié, ce soir, trop occupé à retourner les milles et une façon de présenter votre départ. Tu l’as oublié, alors que tu l’as si bien aidé à venir se caler dans la gueule du loup. Tu aurais presque pitié de sa situation, là, homme ayant tant aspiré à les rejoindre, et qui ne peut que réaliser combien votre monde est odieux. Tu l’as prévenu, tu lui as fait comprendre. L’Enchanteresse n’est pas si douce, cher Engel. Votre loyauté sang-pure n’est pas si infaillible, non – elle ne fait que se dévorer. Le serpent qui se mord la queue, comme titrait si bien la jeune plume, il y a quelque mois. Tu hoches la tête, lentement, pour lui faire comprendre que vous discuterez. Que ton départ de ces Terres, de cette alliance, ne signait pas ton départ du milieu, ni un abandon. Tu l’aiderais, une fois encore, à naviguer votre monde si particulier, alors qu’il se faisait saborder de toute part. S’il voulait encore de ton aide, toutefois. Si la colère de son compagnon de table, le corps tendu d’outrage, ne finissait pas de l’envahir également.

T'éclaircissant la voix, tu t’apprêtes à donner ton avis, enfin, sur cette mascarade de vote que souhaite lancer le Lord Malefoy, mais on est plus rapide que toi. Tes prunelles retombent sur le garçon qui s’est levé, et tu hausses un sourcil, curieux. @Theodore Nott. Si calme, réservé, loin de la figure paternelle. Un membre du conseil que tu n’as que trop peu entendu parler, bien plus à même de se faire oublier. Il a, pourtant, un regard froid, tranquille, qui calcule soigneusement. Son discours est censé, lui – il appelle à plus d’explications, à une proposition concrète, loin de paillettes faisant miroiter un avenir glorieux à des familles trop abîmées. Tu hoches la tête, avouant sans peine que ton discours avait fortement été bercé par cette intention. Il saura, en temps voulu. Il apprendra, et trouvera dans ta logique plus de sérieux que dans ce coup d’éclat matricide de l’enfant Malefoy. À ses côtés, se tient la Parkinson, plume à la main, et tes lèvres s’étirent (@P. Pandora Parkinson). Voilà. Bien mieux que la Lestrange, cette jeune enfant. Elle notait, pesait les pours et les contres. Elle serait intéressante, celle-ci.

Posant une main lasse sur l’épaule de ta mère, tu observes avec surprise ton oncle se relever, en de lents gestes dignes. Sourcil haussé – tu ne t’attendais pas à ce qu’il s’implique déjà – tu prends ce geste pour le signe qu’il te faut te rasseoir, enfin, reprenant tranquillement place auprès de ta mère et de @Yolanda Yeabow. Tu lui as parlé, évidemment, de ton entreprise avec @Moira A. Oaks, et tu crois savoir que l’idée lui parle plus que ne devraient lui parler toutes celles qui ont été balancées ce soir. As-tu su convaincre, toutefois, par ton verbe, que tu possédais encore de quoi rallier les causes ? Le sourire qu’il t’adresse, en reconnaissant le spectacle que tu avais donné, te tire également une fine grimace. Il serait des vôtres, tu peux presque en être certain.

Comme l’ensemble de la salle, alors, tu laisses le silence peser, et sa voix lourde venir le combler. Ses mots semblent s’enrober avec toujours plus de force autour de vos pensées, semblant y creuser un puit de vérité. Tes yeux pétillent alors que son discours se construit, qu’il rappelle à Narcissa, et tous les fidèles, l’imbécilité de ceux qui pensaient encore avoir quelconque pouvoir au Royaume-Uni, en ayant déclaré leur indépendance. Le déluge de questions rhétoriques qui suit, appuyant plus encore chacun des points où la situation est partie en vrilles, te ferait presque te tasser sur ton siège, si tu n’étais pas de ceux qui pensaient aussi farouchement tout ce qu’il clamait. Bon sang, qu’est-ce que ces Terres sont devenues ? Quel objectif ont-elles jamais eu, songes-tu même, en couvant un regard presque inquiété sur l’ensemble des convives. Évidemment, il faudra penser à ceux qui souffrent des taxes – vous en aviez déjà discutés, avec Moira, sachant pertinemment que cette nouvelle loi était de celle qui impactait le plus durement tes semblables, et qu’il vous faudra trouver un recours pour alléger leur peine. Vous y réfléchissiez encore, mais vous l’aviez noté. Vous étiez réfléchi, contrairement à ce grand gaillard de Malefoy, qui s’enthousiasme encore sur un nouveau vent de révolution. C’est assez, de la révolution : marchons jusqu’à la paix. Tu recadres les épaules, toujours plus attentif au discours de Melchior, alors qu’il s’engage alors sur cette troisième voix que tu souhaites proposer. Il rassure Nott Jr., rappelant combien les certitudes sont improbables. Il rappelle, surtout, le pouvoir que peuvent avoir des personnes tournées vers la raison, embrassant l’échange et la volonté de paix. C’est, finalement, ce que chacun d’entre vous souhaite le plus : en finir, avec ces années de haine, de tension, de mal-être. Sa dernière phrase fait gronder ton corps, et tu te redresses, les yeux pétillants. Nous. C’était acté, à présent. Sa sagesse accompagnera ton projet, celui que Moira portait si fièrement. Il vous aidera, à réunir ceux qui cherchent cette même paix, il vous aidera, à réfléchir toutes ces questions qui mettent à mal votre société.

Le silence emplit la tente magique, alors que chacun semble sortir d’une léthargie, d’un état second où chaque mot de Melchior trouvait appui au creux de votre esprit. Tu te relèves, alors, adressant un signe de tête respectueux à ton oncle, dont la sagesse venait une fois encore de souffler tous les excités que vous étiez. Tu te retournes vers les autres convives, alors, et tu vrilles ton regard dans celui de @Theodore Nott, glissant quelquefois jusqu’à @Engel Bauer, et osant poser des prunelles presque désolées sur L’Enchanteresse, qui s’en prend bien trop de plein fouet.

- Lord Nott, amis, je ne vous ai pas fait l’affront de vous demander sur le champ votre inclination, je n’ai pas fait la bêtise de vous inciter à rejoindre aussitôt cet espoir de paix. Je vous ai ouvert la porte, toutefois, à de nouvelles considérations. Je vous ai fait la primeur des chamboulements politiques à venir, en témoignage peut-être de cette loyauté si particulière qui unissait si bien toutes nos familles, fût un temps. Je vous ai promis, il est vrai, un futur porteur d’espoir, et je le fais parce que j’ai la foi, la certitude, que je saurais m’entourer d’individus, tels que Lord Fawley ci-présent, qui sauront au mieux réfléchir à nos intérêts, aux intérêts de l’ensemble du monde sorcier, pour créer cette nouvelle voie sereine en laquelle j’ai profondément envie de m’engager.

Tu laisses ton regard courir sur la foule, encore. Ta voix est grave lorsque tu ajoutes simplement, d’un ton plus compassé que l’enthousiasme vibrant qui t’a pris au début de cette folie.

- La solution permettant de fonder cette voie nouvelle, mes amis, je ne l’imagine pas se réfléchir en dehors de la juridiction du Ministère, ou en opposition violente à celle-ci. C’est pour cela, que ma famille se retire. C’est pour cela que je vous invite à y réfléchir aussi. Très vite, vous aurez l’opportunité d’en apprendre davantage sur tout ce que mon alliée et moi avons à vous proposer, pour construire ensemble ce futur plus serein – où chacun d’entre vous sera considéré, assures-tu, ton oeil brillant auscultant tant la mère Weasley que la jeune Pandora, la plume s’agitant sans fin. Si ce programme sait vous convaincre, alors, nous discuterons. Nous prévoierons, ensemble, une façon d’approcher, autant qu’il en soit possible, une réussite certaine.

Tu ne lâchais pas le nom de @Moira A. Oaks, pas encore. Tu les laisseras spéculer, tu les laisseras enquêter. Tu laisseras la curiosité grimper, l’intérêt pour votre programme monter, et alors, seulement alors, vous brandirez votre alliance, et vous dévoilerez tous vos projets. Vous dévoilerez ses réflexions sur les impôts, sur les questions de Lordship, sur les aides potentielles. Vous dévoilerez le progressisme que vous envisagez, un progressisme tempéré, qui n’obligent pas des familles à soudainement devoir se saigner. Il y aura des insatisfaits, oh, évidemment. Il y aura ceux trop fidèles aux Malefoy, ceux sans jugeotte qui préfèreront suivre la décision du fils. Il y aura ceux qui voteront, peut-être, à la prochaine plénière, la dissolution de ces Terres. Il y aura, surtout, ceux que vous aurez su convaincre. Et, peu à peu, vous tisserez un avenir plus doux.

Tes lèvres s’étirent, offrant un sourire poli au chef de la famille Nott, toujours dressé devant vous.

- J’espère, cher Lord Nott, que vous apprécierez ce temps de réflexion et de consultation qui vous est donné. On ne décide pas, après tout, de renverser le monde sur un vote autour de plats tout juste débarrassés.



ft. @"insurgés", 2033 mots

Invité

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Invité
Sam 27 Juin - 9:47

Event
Serpents sifflent sur vos têtes
Erin



Samedi 20 mars

L’écureuil glisse dans une flaque d’ombre, esquivant la lumière crue d’un réverbère, par l'abri bienvenu de quelques caisses de marchandises abandonnées à même l’asphalte. Ses yeux noirs sont étrangement fixes, n’abandonnant la longue jupe de soie sombreque l’espace d’une fraction de seconde, le temps de jauger un obstacle et de le contourner. Mais sitôt son chemin appréhendé, son regard s’en revient immanquablement aux talons claquant d’un pas déterminé. Qu’ils accélèrent ou ralentissent, le petit animal ne les lâche pas d’une semelle.
Enfin, le portail se dresse, dernière étape avant leur destination finale. Dernier jalon avant que les choses ne puissent devenir réellement dangereuses pour l’intrus qui se faufile, vif comme un Éclair de Feu, dans le sillage de @Viviane Goyle-Lestrange pour qui s’active le passage. Comme une once de culpabilité l’étreint au moment de franchir la porte immatérielle, à l’idée d’utiliser ainsi une amie pour arriver à ses fins… Sentiment vite chassé pour se reconcentrer sur ses objectifs. À partir de maintenant, foulant de ses pattes griffues l’herbe des Terres de Feu, il ne peut plus compter que sur lui-même.

Une haute tente se dresse un peu plus loin, vers laquelle il se dirige sans hésitation. Dédaignant l’entrée principale dont le pan de toile claque dans le vent, il contourne l’endroit jusqu’à découvrir, entre deux sardines mal ajustées, un minuscule espace dans lequel il s’introduit. S’aplatit, son pelage pourtant flamboyant se fondant dans la pénombre d’un coin mal éclairé, un pas seulement derrière une jeune femme blonde qu’il reconnaît comme étant la soeur de la défunte épouse Malefoy (@Daphné S. Greengrass).

Et là, invisible et silencieux, il observe.
Il observe toutes cette aristocratie auto-proclamée, tous ces lords et ces ladies, fort occupés à leur grande chaire. Il observe l’Enchanteresse se elever, discourir. Puis d’autres, certains qu’il identifie et d’autres pas – fort heureusement nommés par leurs pairs, comme le jeune lord Nott. Leurs noms s’égrainent dans son esprit comme une litanie. Viviane, Fawley l’ancien avocat, Malefoy Jr – par sa queue en panache, il lui a fallu de la maîtrise pour ne pas sursauter à leurs déclarations ! – le jeune Nott donc, le vieux lord Fawley, son neveu encore…
Tapis dans l’ombre, il observe toujours, à l’affût des regards, des murmures que ne manquent pas de susciter chacune des interventions de cette si « noble » assemblée. Tant de désaccords, de voix dissonantes ne peuvent qu’être bénéfiques. Comme autant de coups portés aux pieds d’argile de la Malefoy, trop retranchée dans sa tour d’ivoire pour encore contrôler ses partisans. Quant à ce projet politique qu’expose l’ancien avocat, de cette voix charismatique qui faisait sa renommé au sein du département de la justice magique… Qu’en penser ? Quel est donc cet allié dont il se réclame. À coup sûr, l’information est d’importance.
Oh, il aimerait se déplacer, changer de point de vue mais tout mouvement risquerait de trahir sa présence, guère incongrue en ces terres boisées, mais néanmoins suspecte sous la tente.
Alors il reste là, invisible et silencieux.

Il observe. Il regarde. Il écoute.
@Moira A. Oaks sera contente.

Sorcellerie

Sorcellerie
GRAND MAÎTRE
hiboux : 914
Sam 27 Juin - 14:36
Intervention MJPERSUASION
succès |@Melchior C. Fawley a toujours été de ceux que l'on écoute. Cela ne manque pas aujourd'hui. Alors qu'il prend la parole pour exposer son point de vue, un silence religieux se fait. Les murmures se sont tus. Un homme comme ça ne peut dire que la vérité, pas vrai ? Même les plus opposés à ses propositions ne peuvent s'empêcher de l'écouter, comme captivés, enchantés par le son de sa voix. C'est un homme comme ça qui devrait être ministre, songent certains. Et cette troisième voie que propose la famille Fawley, ne serait-ce pas une bonne idée ?


Intervention MJInfiltration dans les terres de feu
échec limité | L’idée de @Erin McAllister était brillante. Qui soupçonnerait un écureuil dissimulé dans les plis d’une cape, vraiment ? Et avec un peu de chance, si les barrières magiques des terres de feu n’étaient pas plus solides que celles d’Azkaban à l’époque de la fuite de Sirius Black, il serait bien possible que cela passe inaperçu. Les Malefoy ont cependant tiré des enseignements des rumeurs, aussi lorsque  @Viviane Goyle-Lestrange passe un portail, quelque chose frissonne dans les barrières magiques de l’endroit. Aussitôt, une alarme se déclenche, et la famille Malefoy ordonne une vérification du périmètre. Ce n’est sans doute rien, cela arrive parfois d’avoir des fausses alertes à la bordure nord du territoire, là où les terres Malefoy rejoignent la Forêt Interdite. Une créature magique égarée, un fuyard, un élève fugueur… ce genre de choses peut arriver, et est déjà arrivé en vérité.

Alors que le repas commence, l’équipe de sécurité des Terres de feu s’active. Tandis que l’on se dispute dans l’assemblée de Sangs purs, qu’on se balance les pires ignominies avec le raffinement et la distinction qu’exigent les nombreuses règles de la bonne société, il faut se rendre à l’évidence.

« Y’a un os, chef, on a rien trouvé ici. »

Celui à qui l’on s’est adressé, c’est le responsable du service de sécurité. Rick Stevenson, un sang mêlé qui, comme beaucoup d’autres, ont vécu la maltraitance de certains moldus peu enthousiastes à l’idée que la magie existe… Evidemment, il ne lui en faut pas plus pour être sensible aux discours de Narcissa, plus modérés, moins sanglants que ceux de feu Voldemort. Pas très bavard, plutôt futé, on le connaît bien, sur les terres de feu. Un auror qui a pris sa retraite anticipée à la nomination de Potter en tant que Ministre de la magie. C’est quand il a vu ce gamin plus jeune que ses propres enfants prendre le pouvoir qu’il a su que, du haut de ses soixante-trois ans, il était temps de se retirer. Idéaliste de toujours, les promesses de l’Enchanteresse l’on séduit, et il lui demeure fidèle, malgré la tempête qui gronde. Il est las et inquiet. Il n’a vraiment pas envie de devoir aller annoncer ce qui se trame en plein milieu d’une assemblée, mais il le faut. Il doute que l’Enchanteresse et son fils apprécient de découvrir après coup la présence d’un ennemi potentiel… D’autant que Narcissa est persuadée que ses ennemis complotent pour la voir morte. Depuis le décès de sa belle fille, elle est à cran… Qui ne l’est pas ?

Alors il transplane immédiatement à l’entrée des jardins. Il voit, au loin, le rassemblement. Rick se raidit, il a beau soutenir de tous son coeur le projet conservateur de Narcissa, il ne se sent pas vraiment aristocrate dans l’âme et n’aime pas outre mesure frayer avec ces riches imbus d’eux-mêmes et de leur histoire. L’Enchanteresse est différente, elle. Il s’approche de la table principale. Il remarque tout de suite l’air électrique, le jeune lord debout… Il voir les visages courroucés, agacés. Il n’est pas tellement difficile de deviner que ça s’est fritté. Il ne s’en occupe pas. Il est à la table d'honneur, il parle doucement. Ceux qui ont l'ouïe fine peuvent sans doute capter un mot ou deux de ce qui se trame.

« Madame Malefoy, Lord Malefoy, milles excuses d’interrompre le repas : nous avons un problème. Il semblerait que l’alerte des barrières magiques de tout à l’heure n’ait pas été une erreur. Il y a bien un intrus sur le territoire dans la zone du manoir. Peut-être serait-il prudent de boucler temporairement la zone le temps de faire des fouilles plus approfondies ? »

Il fera tout pour protéger ce en quoi il croit, Rick, quitte à froisser un peu tous ces nobliauds de l’assemblée le temps de contrôle d’identités.

Engel Bauer

Engel Bauer
ADMINISTRATRICE & MJ
hiboux : 860
pictures : EVENT #17 | Serpents sifflent sur vos têtes - Page 2 Tumblr_o875a2WxoW1v3qeuyo3_640
Dim 28 Juin - 23:53
Serpents sifflent sur vos têtes

ft. Les Insurgés


20 mars 2004

Trop de voix s’élèvent. Les noms d’oiseaux fusent par endroits, murmurés juste assez forts pour être entendus sans qu’on soit certain de les avoir bien compris. Les claquements de langue les accompagnent, inspirés tantôt par la jeune brune à la langue un peu trop bien pendue, tantôt par ceux qui lui font face. Les remarques très justes du jeune certains invités répondent aux grands discours des insurgés frondeurs. Comment choisir une nouvelle direction quand on ne sait rien de sa destination ? Et Narcissa Malefoy reste à sa table, perdue dans le tumulte qu’elle n’avait sans doute pas prévu. Tu es bien loin de celle que j’admirais soudain, mon Enchanteresse.

Autour de moi, les gars se tendent. Zven et Allan observent les tables s’échauffer. Je donnerais des trésors pour savoir ce qu’il se passe dans leurs têtes. Le mystère est moins difficile à percer du côté de Xaver : tous ceux qui attaquent Lady Malefoy se voient fusillé par son regard comme des traîtres. Il n’a encore rien perdu de l’ardeur de son engagement pour elle.

Alors, quand Melchior C. Fawley se lève et que sa voix perce le brouhaha ambiant, je le sens se tendre violemment. Comme si le vieil homme était l’intervenant de trop, le chanteur de Reißen se met à gronder, menaçant :
- Je te jure que si le vieux s’y met aussi, je fais voler la table.
Mais je ne le laisse pas monter en pression et lève d’un coup la main pour lui intimer de se taire. Surpris, l’Allemand hausse les sourcils alors que j’écoute le Lord avec une attention toute particulière, presque mystique, que je ne sais pas vraiment expliquer. Autour de moi, les murmures s’évanouissent progressivement. C’est comme si nous étions tous brutalement happés par le discours du vieil homme appuyé sur sa canne. Ses paroles ne plaisent pas à tous. Certains se détachent dès ses premières remarques, vexés par ses critiques et son ton paternaliste. Mais comment peut résonner autrement la voix d’un des doyens de la soirée ?

Xaver bouillonne à côté de moi. Je le sens aussi clairement que je sens les frissons dévaler mon échine à mesure qu’il fragilise encore mes dernières résolutions. Moi qui me voyais rallier Malefoy fils, voilà que je me noie à nouveau dans le doute et mon cœur accélère l’allure, frappe durement contre mes côtes dans l’espoir de me réveiller. Mais je reste impassible, incapable de me détacher du patriarche Fawley, une attitude qui finit par avoir raison de la patience du chanteur.
- Me dis pas que t’avales la moindre de ses conneries ? me lance-t-il dans un allemand teinté d’amertume.
Je sursaute à moitié en reportant le regard sur lui et mon air se renfrogne immédiatement devant son attaque.
- Pourquoi ? Elles te semblent moins convaincantes que celles de Lady Malefoy ?
Xaver plisse le nez. Je sens la bête gronder en lui.
- T’étais bien content de la voir te les glisser à l’oreille à Berlin y a quelques mois.
- Jusqu’à ce que j’en passe un à Azkaban.
L’œil du chanteur luit d’une étincelle fourbe. Il laisse échapper un rire grinçant.
- Et ça a bousculé tes petits projets peut-être ? Putain, Bauer…
- Quoi ?
Ma voix a tonné plus fort que je le voulais. Xaver m’observe un instant, puis inspire en redressant le dos et lâche un cinglant :
- T’as toujours été plus fort en gueule qu’en actions…
Mon sang ne fait qu’un tour. Je fais un mouvement violent pour me lever mais une main puissante m’attrape par l’épaule et me rassoit d’autorité sur ma chaise.
- Tu restes assis ! me lance Zven avant de se tourner vers Xaver. Et toi tu fermes ta gueule !
Les secondes s’étirent. Xaver et moi nous regardons comme deux fauves prêts à s’entretuer. La main du guitariste pèse toujours sur mon épaule, lourde comme la pire des mises en garde.
- Y a assez d’emmerdes sans rajouter vos engueulades ! On règlera ça plus tard.
Xaver laisse échapper un souffle moqueur mais dévie finalement le regard pour fixer Nigel Fawley alors qu’il reprend la parole à la suite de son oncle. Je garde une boule dans la gorge que je ne parviens pas à faire partir. La trouille et la colère se mêlent en une mixture infâme sur mon palais. Je déglutis avec peine et inspire profondément, essayant de me calmer les nerfs. Mais trop de choses se bousculent ici et dans ma tête. Jamais, je crois, je ne me suis senti aussi perdu…


roller coaster

(756 mots)

L'Enchanteresse

L'Enchanteresse
L'ENCHANTERESSE
hiboux : 507
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Becoming a dark lady | Death eater wife | Ruling her world
Ven 17 Juil - 23:27
Serpents sifflent sur vos têtesEvent Insurrection


Le camouflet est terrible.
L’humiliation assassine.

Se pourrait-il que tous les orvets dont elle voulait faire une armée de serpents se soient déjà retournés contre elle, séduits par les belles paroles d’autres sorciers qu’elle pensait compter dans ses rangs ?

L’Enchanteresse n’est pas sotte : elle sait que beaucoup de ceux présents aujourd’hui le sont par intérêt ou par curiosité ; tellement peu viennent par simple loyauté envers celle leur a offert asile et avenir. Mais ils sont finalement moins nombreux encore que ce qu’elle croyait. Pire que tout : ce sont ses plus proches alliés qui la poignardent les premiers.

D’abord, ce sont des murmures épars qui se diffusent dans l’assemblée, prononcés par ceux qui ne se sont jamais satisfaits de leur place dans leur monde. @Viviane Goyle-Lestrange fulmine. Narcissa sait combien son mariage avec l’aîné des Lestrange a été douloureux. Elle se veut clémente à son égard. Mais bientôt, c’est son cousin qui enfonce sa lame dans son dos, ce cher @Nigel A. Fawley dont la présence à ses côtés l’avait toujours rassurée, lui qui connaît tant les rouages du système judiciaire dont elle a voulu extirper les siens. Voilà qu’il affirme sa volonté de s’éloigner de l’Insurrection telle qu’elle l’a créée. Mais alors que @Drago L. Malefoy se lève, Narcissa, qui pensait le voir défendre les Terres de Feu, le voit sonner leur glas devant tous les sympathisants à la cause.

Pas toi, mon fils…
Cela ne se peut.


Il ne faut pas être grand observateur pour voir la déchirure qui s’opère à la table d’honneur et la douleur que le fils prodigue inflige à celle qui lui a donné la vie. Le visage de l’Enchanteresse devient blême. Elle n’ose croire ce qu’elle entend. Elle ne peut concevoir le revirement de son enfant et que son tout jeune garçon, pour devenir homme, consente à la rappeler, elle, à ce rôle de femme qu’elle a dû repousser de haute lutte pour le bien de leur famille et de toutes celles de leur sang. Se peut-il qu’aujourd’hui, devant tous leurs amis, il choisisse de renier tout cet héritage pour les ramener comme des chiens la queue entre les jambes dans le giron d’un Ministère qui les écrase sous sa botte ? Que deviendront tous ceux qui l’ont fui pour survivre ? Quels horizons leur prévoit-il ?

La stupeur l’empêche de répondre. Ainsi, ce sont d’abord @Theodore Nott, puis @Melchior C. Fawley, qui formulent leurs inquiétudes. Mais le vieil homme ne se prive pas de lui faire d’acides reproches. Le ton paternaliste du patriarche Fawley la fait frémir. Elle reste pourtant de marbre, trop blessée encore pour parvenir à se relever. Les critiques lui claquent à la figure, elle qui pensait pouvoir encore fermer les yeux sur les fragilités de sa stratégie. Depuis le début, elle savait que ce renvoi du Magenmagot serait inévitable. Mais elle espérait encore un peu de temps, assez de temps pour que les Terres de Feu soient suffisamment développées et que les Lords ne choisissent pas la facilité rassurante d’un retour au sein d’un Ministère aux projets odieux plutôt que la promesse d’un futur meilleur sur son domaine dont les garanties de succès sont encore trop minces. L’école et le centre médical sentent encore la peinture fraîche. Seules dix maisons sont achevées. Pourquoi les Lords risqueraient-ils toute leur influence dans le monde qu’ils connaissent s’ils ne sont pas certains de celle qu’ils obtiendront dans le nouveau qu’elle leur propose ?

Les paroles de Lord Fawley résonnent longtemps sous le chapiteau alors que Nigel conclut en rassurant les esprits échaudés, leur indiquant bien qu’aucune décision n’a à être prise sur le champ et que toute sa stratégie sera révélée sous peu. Il évoque un « allié » qui demeure mystérieux. Les sourcils de l’Enchanteresse se froncent. Elle n’aime pas ne pas connaître les visages de ses ennemis.

Quand il se tait, des murmures s’élèvent un peu partout. Trop d’informations se sont précipitées en trop peu de temps et les voies, qui semblaient ne proposer que deux directions différentes, proposent désormais un nombre de chemins incalculables. Le cœur de Lady Malefoy frappe durement contre ses côtes. Elle sait qu’elle ne peut pas se permettre de ne pas répondre à tous ceux qui sont intervenus, en particulier celui qui l’a le plus profondément blessée. Après quelques secondes, la sorcière redresse le dos, gonfle la poitrine. Il lui faut rester digne, qu’importent les attaques qu’elle subit. Toute une éducation chez les Black qui a laissé de précieux apprentissages.

Les visages se tournent vers elle quand on réalise qu’elle est sur le point de parler. L’appréhension se lit sur leurs traits, si semblable à la sienne.
- Chers amis, je mentirais si je disais que vos inquiétudes sont une surprise pour moi. Elles sont légitimes et j’en partage un grand nombre. Il est vrai que les Terres de Feu commencent seulement leur organisation, que les premières demeures et les premiers bâtiments de services ont mis longtemps à sortir de terre. Les premiers pas sont toujours les plus difficiles à faire et les avancées ne sont jamais assez rapides. Je gage qu’elles le seront maintenant bien davantage car ces premières pierres forment une base solide sur laquelle construire l’avenir que nous méritons tous. Le chemin sera difficile. Nous affronterons encore de nombreux moments de doute. Mais je crois en la force et la qualité de tous ceux que je vois ce soir autour de ces tables. Ensemble nous pouvons faire de ces terres l’Etat solide et puissant dont nous rêvons. J’en suis convaincue. Il est trop tôt cependant pour que nous puissions encore nous targuer d’être auto-suffisants, raison pour laquelle nous sommes contraints de garder un pied en Grande Bretagne et que nous ne pouvons laisser Potter et son gouvernement couper tous nos liens avec Londres. Cette position ne me satisfait pas plus que vous. Je la pense malheureusement encore indispensable pour quelques mois, raison pour laquelle nous devons à mon sens nous battre pour bloquer cette réforme le plus longtemps possible.
Elle se tourne alors vers Melchior et reprend :
- Je serai la première heureuse de pouvoir définitivement rompre les liens avec le Ministère de la Magie, mon oncle. Mais le bien des sorciers qui ont eu le courage de me suivre m’oblige à des compromis qui ne m’enchantent guère. Tant que les Terres de Feu ne pourront pas se passer de tout ce qu’offre la Grande Bretagne pour assurer une qualité de vie décente à leurs citoyens, je me battrai pour qu’ils ne perdent pas tout ce qui leur appartient dans la patrie qui les a vus naître.  
Elle se retourne alors vers le reste de son auditoire.
- Si ce grand projet qui nous anime ne vous paraît plus assez solide pour vous convaincre, je ne peux que vous enjoindre à retourner sous la juridiction du Ministère. Personne ne doit se tenir ici s’il est convaincu de l’échec de notre entreprise. On ne peut se sentir bien dans un lieu dont on est persuadé qu’il ne peut que s’effondrer. Je préfère vous savoir amis de l’autre côté de ces frontières qu’insurgés écrasés par vos propres craintes.  
Enfin, elle se tourne vers son fils et son regard, bien que tremblant, conserve une fermeté implacable.
- Si tu ne crois plus en ces Terres, mon fils, je ne te force pas à y rester. Tu peux retourner sous la coupe du Ministère, y conserver ton titre de Lord en espérant qu’on ne te l’ôte pas sous peu en supprimant les derniers privilèges auxquels nos familles ont droit. Comme l’a dit très justement Lord Fawley, il n’existe aucune assurance de réussite. A toi de choisir la stratégie qui te semble la plus à même de te mener à la victoire. Ta voie peut dévier de la mienne, depuis toujours et tu peux demander à ces gens de te suivre. Mais il te faudra les convaincre comme je l’ai fait il y a plus d’un an et mériter cette place à la tête de cette Insurrection. Tu peux toujours revendiquer les droits qui accompagnent ton titre de Lord, Drago. Mais le respect de tes pairs se gagnera.  

Le silence s’abat sur l’assemblée. Plusieurs secondes passent avant qu’elle n’achève enfin :
- Avant que vous ne repreniez vos discussions puisque cette soirée y semble propice, je me dois de vous prévenir qu’un intrus a été repéré sur notre domaine. Nos forces de sécurité sont actuellement à sa recherche. L’individu semble être seul, aussi je ne crois pas qu’il faille craindre une quelconque offensive. Mais je vous demanderai de rester vigilant et d’alerter Rick Stevenson ou l’un de ses hommes si jamais vous remarquez quelque chose de suspect.




Cet event est ouvert à tous les soutiens et sympathisants de l’Insurrection, qu’ils soient ou non résidents sur les Terres de Feu. Tous ont pu rejoindre le manoir Malefoy par un portail de feu sur invitation de l’Enchanteresse ou d’un autre membre de l’Insurrection et ont droit à la parole pour faire leurs doléances ou défendre leurs positions. Le Conseil se réunira le lendemain pour voter selon les propositions ressorties lors de la soirée.

La réunion se tient le samedi 20 mars, jour de la nouvelle lune, à partir de 19 heures.

Comme de coutume dans les events, chaque joueur peut répondre sans tour de jeu particulier. Les MJ peuvent intervenir à certains moments de l’intrigue. En cas d’action susceptible de bouleverser le cours de l’intrigue (attaque, défense, action de grande envergure, tentative de fuite, poursuite), merci de recouvrir aux services des MJ via le sujet des demandes.


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Sam 22 Aoû - 12:04

Serpents sifflent sur vos têtes
- 20 mars 2004 -



Il aurait dû s’asseoir, une fois ses derniers mots échappés de ses lèvres, c’est ce que la bienséance aurait voulu. Pourtant, ses genoux refusent de ployer tandis qu’il lève les yeux vers @Nigel A. Fawley, avide d’une réponse. Dans le bref silence qui suit sa déclaration, il entend le bruissement des mains de @P. Pandora Parkinson qui s’aventurent à la recherche de sa plume chérie. Il lui suffit d’un coup d’oeil rapide pour lire sur la figure de son amie un trouble qui le contrarie, et pendant une seconde, son assurance vacille légèrement. Ou peut-être est-ce la voix profonde et enveloppante de @Melchior C. Fawley qui renverse les esprits, captivant l’auditoire dans son discours tantôt rassurant, tantôt édifiant, parfois moralisateur. Des décennies d’expériences ressortent dans ses paroles, dont chaque argument va se nicher dans les failles de l’exposé de l’Enchanteresse avec une précision chirurgicale. Prudence, Theodore. Il se sait trop jeune, trop inexpérimenté, trop prompt à voleter d’une proposition à l’autre à peine celles ci exposées, tant les mots sont justes et les idées alléchantes. A peine la dernière phrase de l’aïeul est-elle prononcée que Theodore se sent prêt à le suivre, touché par ce qui semble être une main tendue dans sa direction, bientôt rejoindre par le regard bienveillant du neveu Fawley. Qu’il serait doux de se laisser guider, pour une fois, de suivre sans hésiter ces figures rassurantes, de combler l’absence paternelle et de laisser l’angoisse des difficiles décisions à ceux à qui l’expérience évite les erreurs.

Pourtant, c’est un visage de marbre dans lequel se grave un sourire poli qu’il adresse en réponses à ceux qui l’observent, tandis qu’il est brusquement ramené à la réalité par les éclats d’une dispute discrète, non loin de là. Les discussions reprennent peu à peu, certaines animées que d’autres, alors qu’il incline la tête en signe de remerciement, et se rassoit, l’esprit agité. Il veut demander à Pansy - Pandora - ce qu’elle pense de tout ça, mais il fronce les sourcils devant son visage fermé, dont le regard s’échappe parfois en direction de la blondeur de @Daphné S. Greengrass. Un instant, il croise ses prunelles glacées et peut y lire toute la fureur contenue qui l’anime. Il souhaiterait qu’elle se lève, qu’elle clame haut et fort sa colère, qu’elle agace sans vergogne ces vieux aristocrates imbus d’eux même dont il fait partie. Mais la politesse la cloue à sa chaise et il ne peut que lui envoyer un infime sourire contrit face aux événements, désolé de n’avoir lui-même le courage de faire plus.

Car il est las. Las de se sentir à l’orée de deux chemin opposés, las d’être perpétuellement tiraillé par faute de voie clairement dessinée et las de cette tâche pour laquelle il réalise ne pas être à la mesure. Plus l’avenir se précise, et plus il lui semble incertain. Alors il ferme brièvement les yeux, et se laisse quelques secondes aller à la rêverie. Lâcher prise. Laisser couler ce flot de pensées et de problème loin de lui. Disparaître du jour au lendemain, sans un mot, sans une note. Retourner dans le sud de la France, peut-être, se perdre dans le tourbillon des odeurs et des bruits qui petit à petit quittent ses souvenir, les sentir à nouveau. Et de nouveau, il se trouve sous cette tente, alors que la voix de l’Enchanteresse se fait enfin entendre.

Attentivement, il écoute ses promesses désormais vides de sens, trop affaiblies par celles de ses prédécesseurs. Il aurait presque une once de pitié pour cette femme trahie par son fils, s’il n’abhorrait pas tant sa personne. La fragilité de cette utopie lui apparaît désormais dans toute sa splendeur, et il se sent vexé, presque, qu’elle s’imagine pouvoir encore le convaincre. C’est un soufflement dédaigneux qu’il ne peut contenir lorsqu’elle achève sa tirade sur l’aveu de la présence d’un intrus en cet événement.
Que se passerait-il s’il décidait de se détacher de l’Insurrection ? Dans un premier temps, pas grand chose. Sa contribution financière à l’effort de guerre est faible, en dehors des quelques gallions qu’il peine à réunir et des terres qu’il a à offrir. Ceux qui sont installés chez lui n’auront qu’à se déplacer, les cultures mises en places seront renouvelées ailleurs. La défection de Theodore Nott passeraient pour beaucoup inaperçue. Seul, il ne pèse pas grand chose, il n’a que son nom pour faire parler. Et si dans la foulée de celui de Fawley, le nom de Nott décidait à son tour de se désolidariser de l’Enchanteresse, alors peut-être… Et il peut compter sur Pandora pour faire une montagne d’un taupinière. Mais il y a toujours la question de cet impôt, pied de nez géant du Ministère, épine dans le pied de ses projets. Il s’agace.
« Un intrus ? Nous sommes nombreux ce soir à nous sentir intrus, lorsque vous nous bercez de promesses creuses. Qu’avez-vous à répondre à vos détracteurs ? Alors que les arguments s’élèvent, votre discours reste le même, poussant un projet qui, comme nous le constatons, n’est plus suffisant pour satisfaire même les plus convaincus d’entre nous. La seule chose nouvelle que nous apprendrons aujourd’hui de votre part, c’est que même lors de ces réunions, la sécurité que vous avez promis à vos partisans n’est pas assurée, puisque n’importe qui peut s’introduire ici. »
Il ne s’est pas levé, cette fois, pas pour Narcissa. Patience, Theodore. Il réfrène les mots qui lui brûlent la langue. Il a mis trop de colère dans ses derniers propos, et se compose de nouveau. Il n’est pas homme d’action, il se sait, il n’est que paraître, duperie, et mensonge. Il ne sait qu’amadouer, enjôler, attendrir. Ils ne le voient que comme un enfant, et c’est ce qui souvent le sauve, tandis qu’il prend le ton suppliant de celui qui cherche un dernier espoir auquel se raccrocher.
«  C’est donc ainsi que vous nous laisserez partir. »
Il sait que peu importe la suite des événement, un hibou s'envolera dès demain de sa fenêtre en direction du manoir Fawley.

1053 mots

Viviane Goyle-Lestrange

Viviane Goyle-Lestrange
MEMBRE
hiboux : 75
Ven 4 Sep - 8:54
Il a suffi que tu mettes ton grain de sel pour que tout s’enflamme. On te remet à ta place, tu souris poliment, riant sous cape. Il y a quelque chose de tellement grisant à n’être pas la bonne petite poupée au sang pur que l’on attend de toi. Tu vois l’oeil catastrophé de ta mère dans la foule, tu sais déjà que tu peux oublier le nom de Goyle, parce que sitôt rentrée, tu seras sans doute rayée du testament. Est-ce si grave, après tout ? C’est la première fois que tu montes au front. Tu l’as sans doute fait avec beaucoup de maladresse, mais tu l’as fait. Ton coeur pulse dans ta poitrine. Pour la première fois, en vingt cinq ans, tu te sens vivante. Vraiment vivante. Tu n’es pas comme ces jeunes déjà vieux, qui parlent de politique, de bien commun, de grandeur, de mouvement conservateur. Toi, tu as pris le vent de la liberté et tu l’as laissé soufflé dans ton esprit pour te défaire de tout ce conformisme répugnant. Tu regardes autour de toi. Jeunes comme vieux s’empoignent verbalement. Tu aurais presque un peu de pitié pour Drago Malefoy qui se fait rabrouer le caquet. Tu regardes Molly Weasley qui a fui côté Enchanteresse pour s’accrocher à de ridicules avantages financier au lieu de… travailler. Pauvre femme, tu te dis. Enfermée dans un rôle de mère au foyer. Quelle idée de pondre autant de gosses quand on ne peut les nourrir ! Tu vois ces autres femmes autour de toi. Peu, si peu ont un métier. Si peu vivent hors des rets de leurs maris. Tu esquisses un sourire infime sur tes lèvres. Tes doigts jouent avec un ballon de vin rouge et tes ongles tintent sur le cristal.

Tu vois le chaos, autour de toi. Le chaos et la dissidence. Tu t’en fiches, à dire vrai, ce que qui adviendra de tous ces hypocrites. Tu ne veux que ta vengeance. Cette société t’a modelée, t’a fabriquée comme un bon petit pantin. Il est temps que la marionnette coupe ses fils.

Enfin, l’annonce de l’Enchanteresse, elle part. Ton sourire s’élargit. Tu regardes autour de toi. Certains partent, d’autres restent. Tu n’as plus grand-chose à faire là. Tu te lèves souplement, tu ignores superbement tes parents qui accourent pour venir te réprimander. Plus rien n’a vraiment d’intérêt ici. Tu hausses les épaules, tu sors des tables d’honneur et tu arrives près des tables d’autres invités. Tu entends des mots en allemand, éructés avec hargne non loin de toi. Tu ne sais rien dire en allemand, tu ne comprends pas ce qui se dit, mais tu vois la dégaine d’@Engel Bauer furieuse et un de ses potes tout aussi furax à côté de lui. Tu les regardes, tu regardes Bauer, surtout. Tu sais que c’est le parolier du groupe. Celui qui a fait un mois de taule. Tu restes à bonne distance, tu croises les bras, tu lui poses la question qui te brûle les lèvres.

– Dites-moi, monsieur Bauer… Est-ce que cela valait vraiment le coup de faire un mois de prison pour les idées de cette femme ? Vous devriez reprendre votre liberté tant que vous le pouvez encore, ou ils vous entraîneront tous dans leur chute.

Tu as un sourire narquois sur le coin de la lèvre, tu captes les regards furibards, tu en vois un se lever, peut-être pour te faire taire ou t’attraper ou te faire peur... ça marche, tu as peur, tu ne demandes pas ton reste et tourne les talons le plus vite possible. Car oui, certaines femmes savent marcher très vite, même avec des escarpins. L’adrénaline pulse dans ton sang et tu n’es que trop prête à t’en aller. Tu rejoins le portail le plus proche, prête à t’y engouffrer et disparaître si personne ne t’en empêche. Tu ne tiens pas spécialement à être en ligne de mire si quelqu’un s’est introduit ici pour faire sauter les Malefoy… quoi que tu adorerais filer une médaille à toute personne mettant ce plan à exécution.

P. Pandora Parkinson

P. Pandora Parkinson
MODÉRATRICE & MJ
hiboux : 425
pictures :
EVENT #17 | Serpents sifflent sur vos têtes - Page 2 230916321b07e71b7ddd665e37967a7be66e0739
Sam 5 Sep - 18:42




Serpents Sifflent Sur vos Têtes
EVENT #17
Pandora est plongée dans le tumulte de l’événement qui semble se déchaîner sous ses yeux. Si la plume à papote écrit dans le calpin de façon automatique tous les discours qu’elle entende, elle, sur un petit cahier de brouillon, prend des notes sur ce qu’elle croit lire sur les visages des invités de Narcissa Black. Elle prend des notes sur leurs tenues, sur leurs allures, sur leurs traits qui se tirent et se détendent en fonction de ce qu’ils entendent. Les mots de @Melchior C. Fawley sont passionnants ; précieux, même. Il dit, par exemple : « Et si vous aviez eu un minimum d’intégrité, un sou de bon sens, vous auriez essayé d’organiser autre chose, autrement, et de vraiment sortir de ce système que vous fustigiez – et dont vous vous êtes proclamés indépendants en refusant pourtant d’aller au bout de votre projet. » Mais ce qui est d’autant plus intéressant, c’est la façon dont il se tient. C’est le ton de sa voix, qui semble gavé de magie – c’est sans doute le cas, l’on raconte qu’il fréquente assidûment les églises de choristes célestes. C’est le silence qui emplit la salle sans qu’il ait besoin d’hausser le ton de sa voix. Pandora note tout cela, et trouve même le temps de profiter du silence.
Dans cet instant-là, ses yeux se perdent. Lord Fawley martèle des chiffres : seulement neuf titres insurgés, dont deux qui peuvent véritablement être portés. Elle les connaît, ils les ont vus ensemble, quand elle s’est entretenue avec lui pour cet article qu’elle écrivait, paru le 23 février dernier. Elle perd le fil du propos tout à fait, mais trouve un regard : celui de @Daphné S. Greengrass qui semble elle aussi chercher le sien. Ça l’apaise, et lui permet finalement de se concentrer à nouveau sur ce qu’avance le Lord. Elle regarde et elle écoute en même temps. Elle peut même s’attarder à se demander ce que Daphné pense de tout cela, de ce fracas bruyant provoqué par le fils Malefoy qui n’est pas même fichu de rester fidèle et loyal à sa propre mère. « Mais il existe des personnes qui pensent que la défense de nos traditions ne doit pas passer par seulement quelques coups d’éclats systématiquement ternis, qu’il n’est nul besoin de donner l’occasion au Ministère de créer des martyres. »Pandora écrit sur son carnet : Qui De qui les Fawley parlent-ils ? Nigel, on l’a compris, son oncle en arrière-plan, et cette fameuse figure du premier plan du ministère. Qui est-elle ? Pandora note à nouveau cette question sur son carnet.
@Nigel A. Fawley ne laisse pas échapper plus d’information que cela. La langue anglaise étant faite comme elle l’est, il est même difficile de déterminer s’il s’est allié à une femme ou à un homme. Pandora note sur son carnet quelques noms :
Kinglsey Shacklebolt
Perceval Weasley
Moira Oaks
Jean Granger
Pour la plupart, tous, presque, une alliance avec les Fawley implique la trahison du Ministre, comme Nigel l’a fait avec Mrs. Malefoy. D’ailleurs, s’étaient-ils conjointement accordés sur l’idée qu’ils présenteraient ce projet d’alliance ce soir ? C’aurait été un coup de maître, mais Pandora en doute : la dissidence de @Drago L. Malefoy avait été impossible à prévoir. En revanche, celle de @Moira A. Oaks à l’égard de son ministre a déjà commencé. Pandora entoure son nom plusieurs fois, si bien que sa plume crisse sur le papier.

La journaliste est tellement concentrée à essayer de découvrir l’identité de ce mystérieux allié qu’elle n’entend pas derrière elle le groupe d’allemands se disputer (@Engel Bauer). Ça ne l’intéresse pas, à vrai dire. Elle redresse toutefois le crâne quand elle entend Narcissa qui prend à nouveau la parole. La journaliste sourit, narquoise, prête à noter les moindres travers de son discours. Mais plus la cheftaine parle, plus Pandora est gagnée par la colère usuelle qui la prend aux tripes quand elle entend ses discours sur les bienfaits de l’Insurrection. « Tant que les Terres de Feu ne pourront pas se passer de tout ce qu’offre la Grande Bretagne pour assurer une qualité de vie décente à leurs citoyens, je me battrai pour qu’ils ne perdent pas tout ce qui leur appartient dans la patrie qui les a vus naître. » La benjamine des Black porte bien son prénom. Elle mourra sans doute noyée dans son propre reflet, narcissique qu’elle est. Elle tord la réalité et attend de recevoir des bénéfices qui ne lui sont pas dus, et ce simplement parce qu’elle existe. Narcissa Black est, et donc, elle exige. Et finalement, à force de dévorer, il ne lui reste plus rien qu’elle-même et les siens. Ainsi, sa belle-fille a été la première victime de son appétit sans borne, s’en sont suivis ses plus grands soutiens, et, coup de grâce, son fils s’est échappé de ses crocs avant qu’elle n’ait eut le temps de l’avaler.

Ne reste plus que serpent qui se mord la queue.

« Je me dois de vous prévenir qu’un intrus a été repéré sur notre domaine. Nos forces de sécurité sont actuellement à sa recherche. »   Manquait plus que ça, songe Pandora, grinçant presque des dents. A cet instant, elle décide de retrouver le regard de Theodore, toujours assis à côté d’elle, car elle est certaine qu’ils partagent la même pensée. Narcissa se moque d’eux, elle veut arrêter le massacre et trouve le premier prétexte qu’elle a sous la main. Au mieux pour elle, c’est un mensonge, et au pire, cela ne fera que prouver ce que tout le monde savait déjà : elle est même incapable de protéger convenablement ceux qu’elle considère comme ses sujets. Theodore prend la parole, et Pandora ne le quitte pas du regard. « Alors que les arguments s’élèvent, votre discours reste le même, poussant un projet qui, comme nous le constatons, n’est plus suffisant pour satisfaire même les plus convaincus d’entre nous. La seule chose nouvelle que nous apprendrons aujourd’hui de votre part, c’est que même lors de ces réunions, la sécurité que vous avez promis à vos partisans n’est pas assurée, puisque n’importe qui peut s’introduire ici. » Theodore est de ces personnes discrètes qui savent toutefois se faire remarquer par leurs mots. Son propos est parfaitement juste, elle n’aurait pu mieux formuler ce qui lui semble pourtant être son exacte pensée. Là-dessus, les deux camarades de la maison des Vert et Argent sont absolument du même avis. Pandora note sur son carnet que son voisin à la mâchoire serrée quand il prononce ses derniers mots. Son corps semble trembler un peu – de colère, certainement. Elle aimerait poser sa main sur le bas de son dos, mais elle croit se souvenir que Theodore n’est pas friand de ce genre de contacts. C’est ce qu’elle s’imagine de lui, en tous cas.

Maintenant que Theodore a répondu, Pandora n’a pas l’intention de rester beaucoup plus longtemps par ici. Elle a suffisamment de notes pour écrire une dizaine d’articles, et la scène risque simplement de dégénérer s’ils s’attardent tous là plus longtemps. Elle espère toutefois que Drago aura quelques mots à rajouter : il a mis le feu au chaudron, et sa mère s’est adressée à lui directement. Une réponse est sans doute attendue par l’assemblée.
Avant d’entreprendre de se lever, elle se penche toutefois vers Theodore pour lui glisser quelques mots à l’oreille. « Lord Nott, votre sang-froid est admirable. Vous avez très bien parlé, ce soir… » elle s’amuse à se faire encore plus noble qu’elle ne l’est, Lady qui félicite son Seigneur pour ses mots. Et si tout cela n’est que mascarade, elle pense ce qu’elle dit. « Il faut que j’aille adresser quelques mots aux Fawley, mais je crois que je ne m’attarderai pas ici plus longtemps. La scène est trop pathétique, Skeeter s’occupera mieux que moi d’exposer le fiasco. » Elle a repéré ses boucles anglaises platines dans la foule. Sa consœur est bien meilleure au jeu de l’esclandre, il faut lui accorder cela. Pandora récupère alors sa plume à papote et la glisse dans son petit sac-à-main sans fond, mais elle garde son carnet à la main. Elle sort d’une petite boite argentée une nouvelle cigarette qu’elle plante entre ses lèvres et qu’elle allume alors qu’elle se lève. Elle adresse un regard à Theodore, et alors qu’elle se lève, elle ajoute, chuchotant toujours : « je ne partirai toutefois pas sans vous, mylord. »

Il lui faut trouver Nigel Fawley. Elle joue des coudes et se ravit d’avoir choisit de porter des tennis. Quand elle atteint finalement la table autour de laquelle est réuni tout son clan, il est encore debout. Elle s’approche ainsi de lui, et avec l’aisance qui la caractérise, elle s’adresse à lui : « Witch Weekly se tient à votre disposition, si vous souhaitiez accorder une interview. Elle et vous ferez sans doute une très belle couverture, et je n’aurais qu’à affuter ma plume pour recevoir vos mots. » Ils ne le feraient pas, ils n’avaient en tout cas pas grand intérêt à donner leur premier entretien à un magazine de presse féminine, mais Pandora n’en avait cure. Elle voulait juste tenter de décrypter dans le regard du Sang-Pur quelque information sur cette mystérieuse alliée. Elle l’avait genrée au féminin, bluff ultime, parce qu’elle en était certaine : pour cette coalition, il fallait une femme. Ça pouvait être Shaklebolt, certes, mais Pandora aurait parié que c’était Oaks.

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Engel Bauer

Engel Bauer
ADMINISTRATRICE & MJ
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Dim 6 Sep - 9:50
Serpents sifflent sur vos têtes

ft. Les Insurgés


20 mars 2004

Le sang bouillonne dans mes veines alors que mes yeux ne lâchent pas ceux de Xaver. Il me répond par un sourire narquois qui attise plus encore ma colère alors que Zven me tient toujours l’épaule. D’un geste sec, je lui fais ôter sa main quand une voix familière attire mon attention. @Viviane Goyle-Lestrange se tient devant moi avec toute l’arrogance de sa petite vingtaine d’années, visiblement fière d’avoir participé à l’embrasement de ce soir. Je n’aime ni ses mots ni ses façons et la tension qui tient déjà tout mon corps se renforce encore davantage. Mais à côté de moi, la respiration de Xaver s’alourdit plus que la mienne. Je l’entends grogner d’un ton menaçant, les sonorités allemandes roulant sur chaque mot :
- Tiens ta langue, gamine ! Que tes parents et ton mari te laissent causer ainsi les regarde, mais t’avises pas de venir la ramener comme ça devant moi ou un des gars à cette table.
Mon regard se tourne vers lui, assassin, alors que la jeune femme doit encaisser le coup. Quelqu’un se lève à une table un peu plus loin et l’épouse Lestrange semble prendre peur. Elle s’éloigne sans demander son reste et je soupire en me levant de ma chaise.
- Putain, rentre chez toi, Xaver. Je te jure que tu fais chier.
Je n’attends pas la réaction du chanteur et presse le pas pour rattraper Viviane.

Il ne me faut que quelques secondes pour arriver à sa hauteur alors qu’elle s’apprête à prendre un portail magique pour quitter les Terres de Feu. Je ralentis l’allure pour rester à bonne distance et ne pas l’effrayer. Mais je ne compte pas la laisser partir avant de l’avoir confrontée.
- Vous semblez avoir un don pour glisser vos bombes et vous enfuir, Lady Lestrange. Est-ce ainsi que vous fonctionnez toujours ?
Restant à quelques mètres d’elle, je fourre mes mains dans mes poches et me redresse pour l’observer avec un regard sévère.
- Je n’ai jamais été contraint de rien. Ma liberté est intacte et ce depuis le premier jour. Vous devriez vous étonner des choix du Magenmagot plutôt que des miens : dans la société que je défends aucun homme n’est enfermé pour ses opinions politiques. Mais peut-être est-ce la liberté d’expression en elle-même qui vous dérange ? C’est étonnant de la part d’une jeune femme de sang pur si prompte à délier sa langue malgré toutes les coutumes de sa caste.
Je sais que nous n’avons pas été les seuls à être déconcertés par sa hardiesse. Je table qu’elle entendra parler de plusieurs des invités qu’elle a choqués ce soir, à commencer par ses parents.
- Vous ne semblez pas hésiter à prendre des risques pour faire ce qui vous semble juste. Nous ne sommes peut-être pas si différents vous et moi. J’ai assumé les conséquences de mes choix en purgeant ma peine à Azkaban. J’espère seulement que vous êtes consciente de celles qui suivront inévitablement les vôtres si vous continuez d’agir comme vous le faites. Vous connaissez sans doute bien mieux encore que moi la façon dont peuvent se gérer les conflits familiaux au sein de votre cercle.

Aucune menace ne vient obscurcir le ton de ma voix car ce n’est pas moi qu’elle doit craindre. Qu’importe la façon dont je considère cette femme, je ne lui souhaite aucun mal et je ne suis de toute manière aucunement concerné par l’opprobre qu’elle a pu jeter en outrepassant son rôle au sein de cette assemblée. Je ne fais que l’avertir de la réalité de son monde qu’elle semble parfois oublier.
- J’ai mes raisons d’avoir soutenu Narcissa Malefoy ce jour-là et des convictions qui n’ont pas changé. Je sais ce que je veux pour ce pays. Mais vous, que voulez-vous ?



roller coaster

(628 mots)

Viviane Goyle-Lestrange

Viviane Goyle-Lestrange
MEMBRE
hiboux : 75
Lun 7 Sep - 10:23
Tu as fui. C’est moins les paroles du chanteur que la personne qui s’est levée. Tu as soudainement eu peur de violences physiques. Peur d’être frappée à nouveau. Dans un flash, tu as vu ton mari s’approcher. Ton coeur s’est emballé, et tu as fui. Tu ne veux pas souffrir. Tu ne veux plus souffrir. Alors tu t’es enfuie jusqu’à ce qu’une voix résonne derrière toi. Tu t’es retournée. Engel Bauer. A bonne distance. Les mains dans ses poches. Tu te détends imperceptiblement. Tu restes loin de lui, proche du portail qui te permettra de sauver ta peau s’il le faut. Tu as trop longtemps vécu dans les ténèbres pour ne pas privilégier n’importe quel moyen de survivre à ta disposition. Tu tiens à ta vie. Plus qu’à toute autre chose. Tu veux la reprendre en main, et tu as commencé ce jour à le faire.

- Vous semblez avoir un don pour glisser vos bombes et vous enfuir, Lady Lestrange. Est-ce ainsi que vous fonctionnez toujours ?

Tu esquisses un pauvre sourire. Il te fait rire. C’est la première fois que tu t’enhardis à ce genre de comportement. Tu as passé ta vie dans les ombres, à crouler sous le poids des interdits et des obligations. Cette liberté que tu arraches maintenant au prix de presque tout le reste est une ivresse. Tu sais que demain, les conséquences seront lourdes. Mais pour ce jour, tu veux avoir l’illusion d’être une femme libre plutôt qu’une esclave de cette aristocratie moribonde.

- Je n’ai jamais été contraint de rien. Ma liberté est intacte et ce depuis le premier jour. Vous devriez vous étonner des choix du Magenmagot plutôt que des miens : dans la société que je défends aucun homme n’est enfermé pour ses opinions politiques. Mais peut-être est-ce la liberté d’expression en elle-même qui vous dérange ? C’est étonnant de la part d’une jeune femme de sang pur si prompte à délier sa langue malgré toutes les coutumes de sa caste. Vous ne semblez pas hésiter à prendre des risques pour faire ce qui vous semble juste. Nous ne sommes peut-être pas si différents vous et moi. J’ai assumé les conséquences de mes choix en purgeant ma peine à Azkaban. J’espère seulement que vous êtes consciente de celles qui suivront inévitablement les vôtres si vous continuez d’agir comme vous le faites. Vous connaissez sans doute bien mieux encore que moi la façon dont peuvent se gérer les conflits familiaux au sein de votre cercle.

Tu hoches la tête. Tout ce qu’il dit fait sens, et tu devines qu’il n’est pas le seul à avoir été désarçonné par ton comportement. A vrai dire, tu as vu tes parents furieux, et si ton mari avait été là, tu serais déjà morte. Tu souris pourtant. Un sourire éclatant. Tu n’arrives pas à le réprimer. Tu dois être folle. C’est ça. La chose est manifeste, tu es folle. Mais tu n’en as que faire. C’est cette société, cette guerre, cette éducation, ce mariage qui t’ont rendue folle.

- J’ai mes raisons d’avoir soutenu Narcissa Malefoy ce jour-là et des convictions qui n’ont pas changé. Je sais ce que je veux pour ce pays. Mais vous, que voulez-vous ?

Tu hoches gravement la tête.

– Moi, je ne veux qu’une chose, Monsieur Bauer : être libérée de cette aristocratie moribonde. Ceux qui rêvent à la grandeur d’une élite en oublient les souffrances et les oppressions. j’ai grandi avec une cuiller dans la bouche, j’ai été mariée à un criminel au seul prétexte qu’il était de sang pur et j’ai du endurer ces insipides réunions au cours des dernières années parce que je suis une femme et qu’une femme n’est censée avoir pour seule liberté que de subir les ruts de son époux et de lui faire des héritiers.

Ta voix tremble, s’étiole dans le silence. Tu secoues la tête.

– Ne vous inquiétez pas, Monsieur Bauer. Je ne dérangerai plus ces réunions. A vrai dire, je ne viendrai plus. Je veux un monde où chacun est libre de s’exprimer. Vous avez pris la parole et payé pour cela. Ce n’était pas juste, cet emprisonnement. Toutefois, sachez que le camp que vous soutenez musèle tout autant que celui auquel vous vous opposez. Vous l’avez vu ce soir. j’ai grandi dans cette société sclérosée. On m’a refusé d’aller à Poudlard parce qu’une femme n’est pas censée avoir besoin d’éducation ni de travailler. A la place, on m’a mariée à dix-sept ans à un homme dément. Savez-vous ce que cela fait d’être considérée comme la récompense d’un homme fou qui vient de passer plus d’une décennie à Azkaban ? Savez-vous ce que c’est de supplier chaque nuit qu’il vous laisse en paix ? De vivre la peur au ventre ? De désirer plus que tout mettre fin à vos jours pour n’avoir plus à souffrir ? Cette aristocratie n’a jamais fait que me couper les ailes et m’ôter la possibilité de choisir ma vie. Ce soir, Monsieur Bauer, je reprends ma liberté, qu’importent les conséquences. Plutôt vivre endettée pour la boutique que j’ai fondée, seule, bientôt divorcée que d’être un pantin dans ce théâtre de marionnette une seconde de plus. Vous entendrez sans doute bientôt parler de mon éviction de la famille Goyle.

Tu souris. Tu ne peux pas t’empêcher de penser que cet homme et toi avez plus en commun qu’il paraît. Vous êtes tous deux prêts à vous rendre la vie difficile pour vos idées. Vos convictions. Un long frisson te traverse. Tu peux le dire avec détachement, maintenant, que cet homme t’a blessée, violée, frappée, brisé des os. Tout cela n’est que mots dans ton discours. Ton éducation t’a appris à détacher tes émotions de tes propos. Tu parais froide lorsque tu en parles. Presque extérieure. En réalité, tu te sais morte, détruite à l’intérieur. Et aucun discours ne peut plus te réparer. Surtout pas la farce à laquelle tu viens d’assister.

– L’Angleterre a besoin de changement. Peut-être Potter en apporte-t-il un mauvais… mais c’est toujours mieux que cette aristocratie qui ne voudrait rien voir changer du tout. Potter se plantera sans doute. Et il sera remplacé par d’autres. Peut-être plus compétents, probablement moins jeunes. Mieux vaut expérimenter, se planter, recommencer jusqu’à améliorer les choses pour le plus grand nombre plutôt que de s’agripper à ses privilèges sans voir le monde changer autour de soi. Car ce qui a mis le feu aux poudres et conduit l’Enchanteresse à faire scission en premier lieu, c’est bien la perte de ces privilèges financiers et politiques, ne l’oublions pas. La haute société privilégiée désormais sur un pied d’égalité avec le reste de la population… comme cela semble intolérable pour tous ces hommes qui vivent de leurs rentes et ces femmes qui n’ont jamais travaillé. Le retour à la réalité, comme cela doit être difficile pour ces nantis.

Tu est redevenue grave et tu hoches solennellement la tête.

– Il semble évident que nous n’avons pas les mêmes opinions sur ce sujet et vous devez me prendre pour une sotte. Rassurez-vous, je n’ai que faire de ce que vous pensez de moi. Mais je préfère me battre pour la dignité des faibles plutôt que pour celle d’une poignée de privilégiés qui ont trop longtemps régné. Vous comme moi allons assumer jusqu’au bout nos choix et nos convictions. Vous pourriez presque dire que votre ténacité m’a inspiré le courage de mener ma vie comme je l’entends.

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