Samedi matin, l’aube pointe à l’horizon sans que tu puisses le voir dans ton dortoir puisque le lieu de repos de ta maison ne dispose pas de fenêtre comme ceux des autres maisons. Situé dans les cachots, sous le lac, les serpents sont éclairés grâce à la lumière verdâtres de l’eau du lac qui ne permet pas d’admirer le lever du soleil. Les yeux ouverts, tu fixes les baldaquins de ton lit, écoutant les bruits autour de toi, le silence paisible t’informe que tes camarades dorment encore profondément ce qui te permet d’avoir accès à la salle d’eau pour toi tout seule. T’extrayant du lit sans un bruit, tu te rends dans ce lieu commun à ton dortoir pour profiter d’un réveil brûlant et agréable avant d’enfiler une robe aux couleurs de ta maison, d’un beau vert émeraude que tu caches sous ta chaude cape d’hiver. Tu as rarement froid, tu t’es habitué aux températures écossaises mais tu tiens tout de même à ne pas attraper froid aussi tu prends tes précautions comme lorsque tu enfiles ton uniforme en semaine. Un uniforme rangé au placard pour le week-end, pas de cours et donc pas d’obligation de porter l’uniforme requis, tu n’hésites pas à user de cette liberté pour te faire plaisir et faire plaisir à Elian aussi car tu n’oublies pas ton rendez-vous avec lui. Un livre sous le bras, tu te glisses dans la salle commune sans tenir compte des crânes ou autres objets peu engageant présent dans les lieux, d’une certaine manière, cela fait parti du charme de la salle commune pour toi. Au début, cela peut paraître angoissant, cela avait été le cas pour toi d’autant plus que tes camarades doutés de ta loyauté envers le Seigneur des Ténèbres, à juste titre, te faisant vivre un enfer. Mais aujourd’hui, tu t’es habitué au lieu et tu aimes bien y travailler surtout quand elle était vide ainsi, le calme, la sérénité des lieux te permets de te consacrer à tes études et de te concentrer pour les sujets plus compliqués que tu dois abordé. Te plongeant dans un chapitre, tu empruntes une plume et un encrier qui traine pour compléter tes notes sur le parchemin te servant de marque page, l’alchimie est loin d’être une matière facile mais elle te passionne réellement et tu ne regrettes pas de l’avoir prise pour tes ASPIC.
Le bruit de réveil de tes camarades, te tire de ton livre et tu jettes un coup d’œil rapide à l’heure pour voir qu’il est temps pour toi de bouger. Remontant rapidement dans ton dortoir, tu déposes ton livre et file dans la grande salle pour t’attabler et remplir ton estomac des merveilleux plats préparés par les elfes de maison. Tu te retrouves bien vite entourés par un petit groupe de Serpentard discutant de tout et rien mais surtout des articles de la Gazette du Sorcier désosser aux multiples feuillets à vos côtés. Beurrant quelques toasts, tu agrémentes ton baluchon avec un peu de bacon et deux saucisses pour Elian, ton cher Dubois que tu aimes tant. Ton manège ne passe pas inaperçu, surtout quand tu attrapes le pichet de jus de citrouille pour en remplir une flasque et tu réponds par un sourire énigmatique à la question affirmative d’un de tes camarades sur ton rendez-vous. Tu en sentie la pointe de jalousie dans sa voix et cela t’amuse assez de voir qu’il a du mal à cacher ses sentiments ainsi surtout quand tu sais pertinemment qu’il n’a aucune chance face à ton lion. Te levant, tu veilles à ce que tout ta réalisation tienne le choc avant de quitter ta table non sans une légère caresse sur une nuque jalouse virant au rouge. Seul le cliquetis de ton bracelet trahis une intervention magique autre que celle d’une baguette alors que tu quittes le lieu chaud aux odeurs alléchantes pour affronter un froid piquant. Ton souffle se transforme en vapeur alors que tu avances vers le terrain de Quidditch où tu vois les robes écarlates voler, s’entrainer dans le ciel écossais. Doucement, tu te glisses sur un gradin proche du sol et pose ta réserve non loin de toi en t’assurant que la chaleur ne s’échappe pas du tissus grâce à un sortilège astucieusement placé. Tu observes l’entrainement des Gryffondor tentant d’appréhender leurs chances de victoire de la coupe comparé à l’équipe de ta maison sans que tu ne cherches à vouloir tout enregistrer ou tricher.
Lorsque les joueurs finissent par se poser, tu te lèves et te rapproche gardant tes distances avant de te blottir dans les bras de ton attrapeur préféré. Un sourire aux lèvres, tu glisses tes mains dans ses cheveux alors que tu reçois quelques baisers dans ton cou. « Bonjour Monsieur. Magnifiquement bien et vous ? » Tu l’observes et éclate d’un rire franc alors qu’il mentionne la douche qu’il doit prendre, l’idée de l’observer sous la douche est tentante, très tentante voire même en prendre une deuxième avec lui mais tu préfère une autre idée. Tu ne connais pas assez les autres joueurs de l’équipe de Gryffondor pour leur faire confiance et tu ne tiens pas spécialement à ce qu’une fille folle de rage te tombe dessus car tu lui aurais volé son petit ami. Glissant ta main doucement contre sa nuque, tu dépose un baiser sur sa joue avant de laisser ton souffle remonter vers son oreille. « Non, cela ne me dérange pas. Je te retrouve dans le cachot habituel avec ton petit-déjeuner dans dix minutes et pas une de plus… Si tu es en retard, je pourrais me prendre d’une envie de te punir pour m’avoir fait patienter alors que je déteste ça… » Sourire mutin aux lèvres, tu t’éloignes de ton amant pour te rendre dans le cachot vous servant de lieux de rencontres comme certaines classes libres. L’avantage de ce cachot est qu’il est proche des cuisines ce qui te permet de refaire ton stock pour un petit-déjeuner un peu plus copieux pour ton ami. Sans parler qu’il représente un lieu permettant d’exercer votre créativité pour la recherche de plaisir tout en disposant de table pour réellement étudier si le besoin s’en fait sentir.
Tu quittes le terrain en roulant des yeux face à la provocation d’Elian, tu le connais assez bien pour savoir qu’il adore te provoquer ainsi et surtout les punitions qui s’ensuivent. En te rendant aux cuisines, tu ignores juste si ton ami sera bien là dans le temps impartis ou s’il tentera Morgane en arrivant en retard juste pour te provoquer. Tu n’as pas encore décidé la punition que tu lui infligerais dans ce cas-là, tu te fis à ton instinct et ton imagination pour décider sur le moment de la manière de te venger la plus pertinente. Les elfes de maisons se sont montrés comme à leur habitude très serviables et t’ont donnée de quoi faire un bon petit-déjeuner pour deux voire trois personnes en se servant des restes de la grande salle. Tu n’avais pas craché dans le jus de citrouille bien au contraire puisque les muffins restaient frais du matin et les elfes s’étaient permis de refaire un peu d’œufs brouillés, de bacon et de saucisses pour ton lion. Dans le cachot, tu disposes le repas du mieux possible afin de rendre une ambiance semblable à celle de la grande salle même si le résultat est loin d’égaler le travail magnifique des êtres s’assurant de votre bien-être à l’école. Un regard sur ta montre t’informe que tu es dans les temps alors tu ressors des lieux pour attendre ton ami et pouvoir ainsi guetter sa réaction quand il rentrera dans les lieux. Devant la porte, tu jettes de coups d’œil régulier à ta montre pour chronométrer le temps de retard du lionceau impertinent faisant attendre le fier serpent, aucun doute que tu comptes sur une morsure douloureuse pour lui faire payer cet écart. Elian a déjà goûté à ton venin et tu commences à te demande s’il ne le craint plus autant qu’avant au vu du temps qui passe, à croire qu’il a développé une résistance à force d’être inoculé. A son arrivée, tu fronces les sourcils face à sa remarque comme tout signe d’agacement, te contentant d’un grognement comme toute réponse pendant que ton cerveau s’active pour trouver la punition face à ce retard.
Tu suis le mouvement et souris face à son compliment sans lui retourner la faveur alors qu’il est diablement sexy dans sa chemise rouge et son pantalon noir, tu as déjà envie de le déshabiller mais te concentre sur ton exaspération d’avoir dû attendre. Comme toute réponse, tu fais cliqueter ton bracelet à breloque réfléchissant à la punition que tu vas lui infliger écoutant à peine sa dernière question qui t’arrive aux oreilles avec un temps de retard. Un sourire en coin sur le visage, tu te retournes vers lui dissimulant tes mouvements de doigts derrière ton dos avant de lui caresser la joue pour augmenter son désir. Tu te rapproches doucement de lui, laissant vos corps de se frôler et vos lèvres s’effleurer avant de t’éloigner d’un coup pour te diriger vers la table où se trouve le petit-déjeuner. « Je n’ai rien préparé, j’ai été prendre quelques restes du petit-déjeuner auprès des elfes de maison. Cela devrait être encore assez chaud normalement pour que puisses en profiter comme dans la grande salle… Enfin, en plus intimiste bien sûr. » Tirant une chaise, tu invites Elian a s’asseoir pendant que tu t’installes en face pour grignoter un peu d’un toast en fixant le garçon dans les yeux. Tu as retiré ta cape pour n’être qu’en robe profitant de la maigre chaleur résidant dans le château pour ne pas prendre froid. « Tu es aussi très beau dans cet habit, Elian. Même si je trouve que le rouge ne te va pas vraiment au teint… Le point positif tout de même c’est que ta chemise suggère bien ce qu’elle cache à défaut de montrer la belle vue de ton torse… » Sourire enjôleur aux lèvres, tu ne rajoutes pas une dose d’enchantement sachant qu’il ne faut pas grand-chose à Elian pour être totalement accros à toi. Tu peux le manipuler aisément mais tu ne vas jamais trop loin pour la simple et bonne raison que tu le respecte et tiens beaucoup trop à lui pour le manipuler totalement. Tu es en confiance avec lui, tu peux être totalement toi-même aussi tu fais toujours attention à ne pas le pousser trop loin pour éviter de détruire ce qu’il y a entre vous.
Sourire en coin, énigmatique et insolent pour toute réponse à la plainte d’Elian. Tu sais que tu n’as pas besoin de ça pour allumer son désir mais tu ne peux pas t’en empêcher juste pour le taquiner et surtout te venger. Tu connais très bien la frustration que cela peut procurer de ne pas contrôler son désir et de voir quelqu’un le contrôler à sa place, l’augmenter sans pouvoir lutter contre ça malgré toute sa volonté. C’est une manière de déposséder quelqu’un de son propre corps sans toutefois pouvoir contrôler toutes ses actions comme l’imperium puisque ton ami est encore maitre de lui-même dans une certaine mesure. Tu ne peux pas le forcer à t’embrasser ou le manier comme une marionnette à l’instar de ce sortilège de magie noire, tes breloques sont plus insidieuses et manipulent de manière plus subtile selon toi. Tu obtiens ce que tu veux avec tes breloques pour le moment alors tu ne vois pas l’intérêt de verser dans l’apprentissage des impardonnable même si la magie noire te tente vraiment par pur intérêt théorique pour le moment. Ta frustration de ne pouvoir suivre le cours des arts obscurs en raison de ton désintérêt total pour l’étude des moldus est d’ailleurs toujours bien présente et t’agacer au plus haut point. Heureusement, Elian a eu la bonne idée de prendre ce cours et il n’hésite pas à le partager avec toi te permettant ainsi de pouvoir obtenir les informations dont tu as besoin à défaut de pouvoir participer à ce cours. Prenant un morceau de bacon, tu le grignotes innocemment sous le regard de ton lion en attendant le retour à te réplique, tu avais commencé le jeu et tu souhaites savoir s’il va rentrer dans la partie ou rester en dehors. Son sourire te réchauffe le cœur et fait aussi accélérer un peu ton palpitant alors que tes sourcils se froncent devant son impertinence même si tes yeux rieurs montrent que tu es loin d’être furieuse. Finissant ton bacon rapidement, tu attrapes l’assiette d’Elian avec un sourire en coin, un plan dans la tête pour te venger et continuer ton petit jeu avec lui.
Garnissant l’assiette non seulement de toast mais aussi de bacon, d’œuf et de saucisses pour Elian afin de lui fournir un bon petit-déjeuner. Ayant déjà pris le tiens, tu n’as pas vraiment faim et à part grignoter quelques petites choses, tu n’as pas vraiment envie de manger à nouveau tout ses délicieux mets. Passant derrière Elian, tu déposes l’assiette devant lui laissant doucement ton autre main passer dans ses cheveux sans faire usage de la magie cette fois. Un souffle près de son oreille, tu déposes un tendre baiser dans son cou avant de laisser ton souffle le taquiner par tes paroles et ton souffle sur sa peau. « Et voilà, le toast de monsieur est arrivé avec accompagnement. Tu as besoin de reprendre des forces pour ton entrainement et on ne sait jamais, je pourrais peut-être décider que tu as besoin d’une session supplémentaire pour l’endurance… » Entourant doucement la taille d’Elian avec tes bras, tu poses ta tête sur ton épaule sans agir tout de suite, attendant une poignée de minutes avant de doucement laisser tes mains défaire un à un les boutons de sa chemise. « J’espère que tu as pris tes cours sur les arts obscurs, j’ai bien envie d’étudier ça aujourd’hui… » Remarque lancée tranquillement alors que tes mains continuent d’agir doucement, faisant leur œuvre sans que le but soit de faire disparaître totalement cette chemise. Déjà parce que tu ne comptes pas réellement le déshabiller voulant juste jouer et ensuite tout simplement parce que tu aimes bien aussi le voir simplement sa chemise ouverte. C’est même une vision qui te plait beaucoup plus que lui torse nu, image plus intime selon toi ayant ta préférence puisque tu estimes que ce n’est surement pas celle que préfère les autres et qu’elle peut donc t’appartenir. Tu aimes d’ailleurs te retrouver aux creux de ses bras alors que sa chemise est ouverte pour travailler, après tout, chacune de vos rencontres n’est pas obligé de finir au septième ciel.
Tu laisses un rire sortir de ta gorge alors qu’Elian te réponds avec effronterie avec une question à laquelle tu ne daignes même pas répondre. Tu ais très bien qu’à la minute même où tu déciderais de tester son endurance, il se laisserait faire, entrerait dans la danse sans même s’y opposer tout simplement parce qu’il ne le voulait pas. Bien sûr, s’il venait à dire non, un simple non et tenter de te repousser, tu n’insisterais pas, tu tenais beaucoup trop à lui pour le perdre, il était le premier garçon, non plutôt le premier enfant de ton âge qui avait réussit à devenir ton ami. Enfant, tu avais tendance à agacer les jeunes gens de ton âge, tes questions, tes activités n’étaient pas les leurs et puis tu les trouvais franchement idiots aussi sans parler du fait que tu avais du mal à suivre leurs mouvements. Ton cerveau allait vite, tes gestes beaucoup moins et les autres enfants te trouvaient nuls, tous sauf Elian, il s’était accroché et il avait fini par réussir à atteindre ton cœur, à devenir un ami, ton meilleur ami puis un amant remarquable. Tu fermes les yeux un instant face au mouvement d’Elian en réaction à ton câlin, tu aimes bien être contre lui, tu as l’impression d’être normal, comme les autres filles de ton âge ou du moins d’être acceptée pour ce que tu es. Pas seulement pour une partie de ce que tu es, celle que tu montres aux autres pour éviter de nuire à tes ambitions mais être entière, tu sais que tu n’as pas besoin de mentir ou te cacher avec Elian et cela te fait un bien fou. Tu n’aimes guère les mensonges, l’injustice aussi, ce n’est pas dans ta nature, tu préfères la franchise et le sarcasme même si tu te fais souvent violence pour ne pas nuire à tes projets. D’une certaine manière, Elian est déjà un membre de ta famille, quelqu’un qui t’accepte sans conditions, t’aimes avec tes défauts et qualités et cela te plait énormément au point que tu sais déjà que le jours où il te fera une demande sérieusement pour t’épouser, tu diras oui. Pour le moment, il se contente du constat, de t’affirmer que vous finiriez marier et tu ne niais jamais sachant pertinemment que tu ne serais jamais aussi bien avec un autre homme que lui.
Poussant un cri de surprise, tu le laisses te guider jusqu’à ses genoux où tu t’installes tranquillement comme s’il était une simple chaise même si tu adores cette proximité. Le fixant du regard, tu attends sa réponse laissant une de tes mains profiter du torse en partie découvert d’Elian. Tu aimes sentir le contact de sa peau sous ta paume et tu te retires immédiatement pour le laisser un peu plus libre de ses mouvements quand il te répond. L’idée de ne pas avoir pu prendre ce cours à cause de l’études des moldus t’es difficilement acceptable, tu ne comprends pas en quoi il est nécessaire de connaître parfaitement le monde moldu pour pouvoir accéder à l’étude des arts obscurs. Franchement, tu te fiches royalement de la manière dont vivent les moldus et tu ne comptes pas utiliser de la magie noire contre eux bien au contraire tu viserais plutôt des sorciers. Cette nouvelle directive du ministère te semble idiote et totalement infondée, connaître le monde moldu ne rendra pas plus tolérant les crétins racistes, pire cela leur donne une bonne occasion de mieux se fondre dans le décor et de pouvoir agir encore mieux. Faut vraiment être un idiot pour faire une corrélation là-dessus mais tu as eu beau le souligner, tu n’as pas obtenu gain de cause alors tu tentes d’apprendre comme tu peux le maximum de choses en contournant cette directive qui t’as pénalisée injustement.
Un soupir franchit tes lèvres alors que tu sens celles d’Elian sur ton cou, tu fermes les yeux aux contacts profitant de l’instant présent comme les extatiques savent si bien le faire. Peut-être que vos deux traditions communes ont aussi permis votre rapprochement étant enfant, cette pensée soudaine te vient alors que tu observes le bracelet d’Elian à son poignet. Doucement, tu caresses celui-ci avant de t’emparer de ses cours pour les poser non loin de l’assiette de ton ami pour pouvoir travailler pendant qu’il déguste son petit-déjeuner. « Je te donnerais ce que tu veux contre ses cours, mon magnifique lion… Une heure de plaisir, une breloque pour ton bracelet ou tout autre chose qui te plaira. Tu n’as pas besoin de négocier, tu le sais bien ! » Un sourire en coin, tu viens lui voler un baiser avant de te plonger dans ses notes, blottis contre son torse, les sourcils froncés et concentrée sur ta lecture. Tu sembles oublié presque la présence de ton ami même si cela est faux, sa présence t’apporte toujours un calme certain et éloigne tes angoisses ce qui te permet de mieux te concentrer sur tes études. En réalité, si tu le pouvais, tu passerais ta vie à étudier sur lui, que se soit assise aux creux de ses bras, allongés contre lui ou la tête sur son torse. Tu ne sais pas si c’est de l’amour, tu t’en fiches royalement pour dire vrai, tu sais juste que tu es bien avec lui, que tu le seras surement toujours et que tu ne comptes pas le perdre au profit d’une autre.
Tu te concentres sur les cours de ton ami pendant qu’il profite de son repas, lisant ses notes et te mordillant la lèvre de temps en temps en songeant aux recherches supplémentaires sur certains points qu’il te faudra faire. La magie noire t’a toujours attiré, non pas que tu souhaites l’utiliser mais elle te fascine et tu regrettes qu’une nouvelle et stupide loi soit passée t’ayant empêché de suivre ce cours si intéressant. A tes yeux, l’argument est irrecevable mais l’expliquer aux adultes obtus, marqué par la guerre et inutile, tu en as bien conscience. Tu ne comptes pas étudier les arts obscurs pour torturer des moldus, tu te fiche complètement de leur existence pour la simple et bonne raison que tu préfère de loin rester dans le monde sorcier. D’ailleurs, tu restes persuadé que le futur mage noir fera en sorte d’obtenir la note maximale en études des moldus pour ensuite prendre cette matière des arts obscurs et s’en servir non seulement contre les moldus mais les idiots qui ont mis en place cette mesure. Si ton plan était de dominé le monde, c’est le choix que tu aurais fait sans aucun doute, apprendre un maximum sur les gens que tu voulais dominer voire tuer pour ensuite utiliser ses connaissances contre eux. Sans parler que cela donnait un accès direct à l’étude d’art occultes et donc une manière de pouvoir obtenir plus de puissance afin de réussir à mettre son plan à exécution. Parier sur le fait que l futur mage noir refuse d’étudier les moldus et obtienne de mauvaises notes ou que l’études des moldus finisse par lui ouvrir l’esprit est un très mauvais calcul pour toi. Sans oublier que rien n’interdit à un futur né-moldus de justement devenir le futur mage noir et ainsi obtenir un accès encore plus facilité à l’études des arts obscurs. Tu ne ressasses pas ses pensées durant la lecture du cours de ton ami mais tu ne peux pas t’empêcher de penser, assez souvent, que les têtes au Ministère ont beau changer, basculer d’un camp à un autre, ils restent toujours aussi stupides. A croire que rentrer au Ministère ou en politique rends idiots les gens ou que se soit la seule voie pour les imbéciles qui ne peuvent exceller dans aucun autre domaine.
Plongé dans les notes, tu en viens à oublier totalement le monde autour de toi pendant un moment jusqu’à sentir Elian venir gentiment te déranger. Déposant les notes sur la table, tu le laisses faire pendant que tes sourcils ne se froncent plus et qu’un sourire né sur tes lèvres au fil des baisers du garçon. Doucement, tu sens ton rythme cardiaque s’emballer avant qu’un rire ne naisse au fond de ta gorge face à la question affirmative de ton ami. Te retournant sur lui, tu viens l’embrasser en passant ta main dans ses cheveux pour ensuite t’en servir pour qu’il penche la tête en arrière. Délaissant ses lèvres, tu glisses doucement vers son cou pour déposer des baisers avant de revenir vers ses lèvres que tu ne captures pas à nouveau. Tu prends ton temps dans ton parcours voulant l’agacer en ne lui fournissant aucune autre réponse que ses baisers, tu ne compte de toutes façons pas lui répondre réellement, tu ne l’as jamais fait et tu ne comptes pas le faire maintenant. Il sait, il te l’a déjà dit et tu es persuadé qu’il le pense réellement, que vous finirez par vous marier mais tu ne veux pas lui promettre, tu refuses de lui donner ton accord tant qu’il ne te fera pas une demande sérieuse. Pourtant, tu comptes bien lui fournir une réponse aujourd’hui, d’habitude tu éludes, l’embrasser, laisse tes mains et tes lèvres errer sur son corps jusqu’à ce qu’il oublie son propre nom mais pas aujourd’hui, pas tout de suite. Relâchant ses cheveux, tu laisses tes mains glisser sur son torse pour s’immobiliser sur sa ceinture, tu souhaites son accord pour continuer, tu ne pousseras pas le vice plus loin s’il refuse et tes yeux plongés dans les siens, tu lui offres pour la première fois, un semblant de réponse. « Tu appelles ça une demande en mariage ? Tu tiens vraiment à ce que je sois enchaînée à toi ainsi, par un échange de bons procédés et non que je sois libre de t’épouser ou non ? » Ton regard plongé dans le sien, tu attends ses réponses, celle silencieuse de tes mains sur ta ceinture et celle audible, prononcé à voix haute. Tu ne réponds pas à sa demande mais t’interroge ouvertement même si tu sais que tu es déjà enchainée par tes sentiments, que ton cœur lui appartient pleinement. Bien sûr, en pratique, c’est toi qui adores l’enchainer pour le rendre fou, entendre ses gémissements, ses supplications sous tes douces tortures, voir ses yeux embués de désir et sentir son corps réagir grâce à tes actes. Tu aimes prendre le contrôle sur lui ainsi même s’il a toujours le contrôle, que tu attends son consentement pour aller plus loin, que tu t’arrêtes quand il l’exige, un contrôle factice mais un contrôle que tu peux exercer tout de même.