Enfin, c'était le dernier cours de la journée. Soulagement. Soupirs. Des sourires aux lèvres. Les chaises sont rapidement tirées, les affaires enfournés dans les sacs, et les petites têtes blondes s'empressèrent de s'enfuir sans un regard jeté par-dessus l'épaule. C'est fou comment une salle de classe pouvait se vider avec plus d'entrain qu'un exercice d'incendie. Le vacarme qui avait gonflé dans les rangs suivit cette masse d'élèves dans les couloirs et très vite, il n'eut plus qu'un écho lointain dans les quatre murs. Pourtant, malgré la fin du supplice, l'heure de la délivrance en jetant les manuels sur les lits, la course pour retrouver le Grand Hall afin de se ravitailler de succulents plats qu'auraient préparer les Elfes de maison, Eirian ne s'était pas levée de sa chaise. La plume grattait frénétiquement le papier, notes fiévreuses et déterminées. Pas un seul regard levé, le front était plissé dans une concentration admirable. Pas question de s'en allait, elle devait finir d'apposer par l'encre les pensées qui se bousculaient dans sa petite caboche. Noter avant que tout s'envole, avant que la logique se perde dans les tumultes de cet esprit torturé.
L'enfant haïssait ce cours de Sortilèges et ce, dès le premier cours. Pourtant, avant qu'elle entame sa scolarité à Poudlard, elle s'était doutée que cela ne serait pas facile de manier une baguette quand on a grandi avec le maniement des runes et la philosophie d'une autre tradition. Mais elle était loin de se douter à quel point elle vivrait mal chaque heure passer sous la direction du Professeur d'Ernst Wilson. Tout ça à cause d'une curiosité mal placée. Essayer de comprendre pourquoi ces Sorciers de l'Ordre d'Hermès avaient divisé la magie en deux notions qu'est le bien et le mal. Pourquoi on dit d'une « magie noire » et d'une « magie blanche » ? Pourquoi voyaient-ils la magie comme étant bonne ou mauvaise alors qu'il n'y a que les actes qui comptent ? Pourquoi tel sort est considéré comme « mauvais » ? Pourquoi c'est mal d'utiliser des sorts interdits ? Pourquoi est-ce mal d'utiliser le Sortilège de la Mort si c'est pour faire le bien ? Et c'est à ce moment précis qu'elle sût qu'elle était allée trop loin ; les murmures et les regards écarquillés... Pestiférée. Mage noire. En quelques questions déplacées, elle était devenue aux yeux de nombreux de ses camarades comme une personne à éviter car ses remarques dérangées et faisaient échos à ces êtres sans coeurs ni foi qui avaient pris d'assauts ce château dans la violence et la mort.
Elle ne posa plus aucune question. Depuis ce jours, elle s'est faite ombre dans ce cours. Réfugiée dans le bureau le plus reculé de la pièce, tout au fond, le mal-être s'entretenait dans le silence. Elle notait le cours, étant sérieuse, mais l'écoeurement, cette sensation de pincements au ventre et à la gorge ne la quittaient plus à chaque qu'elle mettait les pieds dans cette pièce. Parce qu'elle savait qu'on ne l'avait pas oublié, parce qu'elle sentait les regards à la moindre évocation de « magie noire » dans le cours, parce qu'elle se savait jugé à chaque exercice qu'elle devait reproduire. Satisfaction malsaine de certains de ses camarades de la voir échouer lamentablement à la pratique. Si seulement elle pouvait leur faire bouffer leurs baguettes et les mettre là où elle pensait... Colère qui étreignait la poitrine, elle ne faisait plus d'effort pour se parfaire : si au premier essais, le sortilège échouait, elle reposait sa baguette et continuait alors à prendre des notes, laissant les autres élèves faire leurs tentatives communes sous un brouhaha infernal.
Des notes, ça, elle en prenait ; tout ce qui pouvait lui traverser la tête pour comprendre comment cette magie fonctionnait. Pourquoi tel geste fut choisi ? Pourquoi tel mot ? Pourquoi d'inspiration latine ? Pourquoi tel mot et un tel geste du poignet donne ce résultat ? Que se passerait-il si on rajoutait ce geste ? Que se passerait-il si on utilisait tel mot et pas un autre ? Et pourquoi pas une autre langue ? Comment pouvait-on inventer d'autres sortilèges ? Comment pouvait-on savoir, dans ce cas, quel geste du poignet fallait-il utiliser pour illustrer l'expression latine ? Tant de questions et aucunes réponses, parce qu'elle ne voulait plus les poser. En réalité, elle était à un point où elle ne voulait plus rien à voir avec la maîtrise de la baguette ; elle sentait tant de rancoeur dans son coeur que le simple fait que de tenir le foccus au creux de sa main lui offrait une sensation de dégoût. Pourtant, il fallait comprendre le fonctionnement et bien apprendre, car il en allait de son avenirs : si elle espérait devenir une Sorcière, et rendre fière ses défunts parents, il fallait qu'elle réussisse sa scolarité. Hors, une grande partie des matières reposaient sur les sortilèges.
C'était donc la mort dans l'âme qu'elle faisait l'effort d'étudier. Élève sérieuse, elle notait tout ce qui pouvait lui être utile. La fin des cours étaient le moment idéal pour rassembler ses idées dans une clarté cohérente. Au moins, elle ne pouvait pas sentir les regards et la mesquinerie de ces autres camarades. Ça l'aidait à se concentrer, cinq petites minutes, le temps que le professeur Ernst Wilson termine de nettoyer le tableau, remette quelques chaises mal rangés à leurs places et rassemble ses affaires. Elle ne lui accordait aucun regard, mais le suivit de l'ouïe, écoutait les pas sur le pavé et le froissement de ses gestes. Malgré toute la haine qu'elle avait pour ce cours, Eirian ne détestait pas le professeur. Parce qu'elle estimait qu'il fallait séparer la matière à la personne. Si à présent elle connaissait la matière, elle ne connaissait toujours pas la personne. Il ne faisait que son travail, après tout. Il était là pour enseigner, pas pour l'enquiquiner, du moins, elle espérait. Elle n'a pas, jusqu'à lors, ressentis une réelle animosité se dégageant de lui envers sa petite personne. Elle ne savait même pas s'il avait mal pris ses questions déplacées, peut-être même qu'il pensait comme certains de ses camarades : elle était une petite sorcière promise à devenir une mage noire, comme les terribles sbires de ce Voldemort. Voir Voldemort lui-même. Elle ne préférait pas y penser, préférant s'accrocher à l'idée que ce Ernst Wilson était quelqu'un de très professionnel et donc, n'aurait pas peur d'elle et ne verrait pas en elle une pestiférée, bâtarde de surcroît, qui n'avait pas sa place dans une école de Sorciers alors qu'elle agissait comme une Verbena.
Faisant rouler nerveusement la rune Algiz au creux de sa main pendant qu'elle grattait le papier d'encre, Eirian mit le point final dans ses idées. La pression retomba enfin et, exténuée par cette heure infernale, l'enfant plongea son visage dans ses deux mains et expira toute la pression dans long soupir. Juste le temps de souffle un peu, en espérant qu'elle ne dérangeait pas le Professeur.
Ses yeux couvrent ses gestes, des iris qui s'assombrissent et un plissement de paupière. Paranoïa. A cet instant, elle n'était plus très sûr de savoir si Monsieur Ernst était bien un professeur démagogue ne portant aucun avis en sa petite personne ou si, derrière ce visage de ljósálfar, se cachait une perfidie près à attaquer une pauvre petite Verbena sans défense. Parce que, là, c'était le bon moment pour l'attaquer et se payer de sa petite tête brune. Alors les muscles se crispent et le corps a un léger mouvement de recul, presque impressionnée par cette grâce lumineuse émanant de ce curieux personnage. Et puis, pourquoi cet ljósálfar désirait s'entretenir avec elle lui qui, d'habitude, ne lui portait pas une réelle attention ? Face à ces questionnements d'un petit esprit méfiant, l'enfant ne perdit pas le froncement de ses sourcils. Ils s'accentuèrent même, la pupille s’obscurcissant en un instant, face aux questions de son Professeur. Son minois se rembrunit et le silence accompagna ce regard perçant qui semblait soulever la peau d'Ernst, juste pour savoir ce qu'il s'y cache. Parce que la raison était quelque peu trompée par ce cours détestable, cette classe, synonyme d'humiliation et de torture, les questions du Sorcier semblaient relever d'une douce ironie, d'une attaque silencieuse, d'une moquerie malsaine. Vous ne posez plus beaucoup de questions ces derniers jours. Il avait beau user de la courtoisie Islandaise en la nommant - enfin - par son prénom, elle voit là comme un certains cynisme pour relever le silence, que dire, de la mise à mort de sa curiosité depuis les murmures accusateurs. Se délecterait-il qu'on l'ait malmené ? Eirian déglutit, affichant toujours ce gestuel corporel d'un petit animal sur ses gardes.
— Pourquoi ces questions ?
La voix était presque froide, écho d'un mal-être présent, colère muette, chagrin vibrant.
— Vous savez que je n'arrive pas à maîtriser ma baguette... Je ne sais pas lancer un sort avec et je ne comprends pas sa logique...
Son regard se posa sur l'objet en question, à côté de son carnet, qui semblait la narguer avec son éclat boisé.
— Je la déteste...
Aveux murmuré ; s'il n'y avait pas cette obligation de devoir maîtriser ce focus, elle ne souffrirait pas de sa différence qui lui vaut parfois d'être pointé du doigt, ni d'être exclue et encore moins moquée. Parfois, il y avait des jours où elle désirait simplement la briser en deux mais dans ce geste de rébellion, elle savait qu'elle mettrait fin à son héritage de Sorcière de l'Ordre. Alors, elle se contentait de l'enfermer dans le tiroir de sa table de chevet en dehors des cours.
— Les autres se moquent de moi... ajouta-t-elle d'un souffle douloureux. Même quand je ne parle plus, ils continuent à se moquer de moi quand je rate mes sorts...
Le regard se perd au loin, perd l'éclat, relève quelque chose de pourris au fond de l'iris tandis qu'une voix sombre, presque irréel, sortit de la bouche de l'innocence :
— Je voudrais tellement leur faire du mal... qu'ils se taisent...
Battement de paupière, once de vie qui revient vers son Professeur juste pour voir un peu de lumière, ce bleuté si astral qui pourrait la sortir d'obscurs tentations. La colère n'y était plus, mais son visage pourtant si rayonnant était d'une pâleur chagrineuse, des mirettes qui semblaient réclamer un peu de réconfort, un peu d'aide pour la guider dans son mal-être.
— Monsieur Ernst... Si je devenais vraiment méchante... Une « mage noire »... Est-ce qu'ils arrêteraient de m'embêter ?
Qui aurait prédi que c'est en ce lieu de malheur, dans ce cours de sortilèges qui avait dont d’obscurcir son cœur et sa raison, provoquer larmes et angoisse, qu'Eirian trouverait pareilles paroles ? Qui aurait présagé que c'est dans la bouche du Maître Sortilège que l'enfant pu enfin entendre ce qu'elle avait tant voulu avoir depuis le début de cette mésaventure, des mois de tortures psychiques, de mal-être qui lui vola ses nuits et d'anxiété qui lui obscurcissait son avenir... C'était ces mots que la petite Verbena avait cherché vainement à entendre. Elle le sut parce qu'elle se rendit compte qu'elle avait cessé de respirer. L'inspiration s'étouffa dans sa gorge ; c'était serré, ça bloquait, ça remontait dans un hoquet qui fragilisa la rambarde de ses yeux. Les larmes coulèrent. Chaudes et silencieuses, elles tracèrent ses joues toutes rondes encore si juvénile pour son âge. La Poufsouffle les recueillit de ses petits doigts tremblants. Tout ce corps tremblait. Brûlant. S'étouffant. Le sanglot restait coincé dans la gorge et il était atrocement douloureux. Cette situation l'était tout autant : les nerfs avaient lâchés, le courage soufflé et elle se retrouva là, amorphe, pétrifiée, devant ce professeur qui, pourtant, incarnait toute l'horreur de sa scolarité. Ce même professeur qui avait réussi en un discours à opprimer douloureusement son coeur dans la poitrine.
Qui aurait prédis que ce fut Ernst Wilson qui lui offrit ce réconfort tant désiré ? Depuis qu'elle avait accepté de suivre les pas maternelles, de faire vivre la chimère de son père, d'entrer dans cet uniforme si serré, si étroit et inconfortable, Eirian avait gardé cette noirceur poisseuse s'entasser dans sa poitrine. Où trouvait une épaule sur laquelle se reposer ? Une oreille qui saurait l'écouter. Sans cette once de jugement ou d'attentes envers sa personne. Elle ne voulait pas faire de la peine à sa famille, désirant garder ce masque d'assurance sur son visage parce qu'elle savait qu'ils en souffriraient. La fillette ne se risquait pas avec son cher @Orion Fleury, lui qui avait confié son coeur à Poudlard. Monsieur @Severus Rogue était, quant à lui, bien occupé que de s'occuper de cette petite Verbena fatigante. Et tout ce petit monde n'avait pas ce dilemme, cette horrible sensation d'être déchirée entre deux héritages, deux magies, deux façons de pensés. Jusqu'à maintenant. Cette âme qui la rassurait, qui comprenait cette frustration, cette colère de ne pas se plier à cette moeurs étrangère pour pouvoir maîtriser cette nouvelle forme de magie, de ne pas être sûr de son fonctionnement et de chercher, patauger, fauter, manquer... Et savoir que tout cela, c'était normal, qu'il ne fallait pas paniquer, ne pas avoir honte, ne pas se sentir coupable, ne pas se laisser aller aux Ténèbres, à la vengeance, devenir ce monstre face à ces démons moqueurs, parce qu'aucun ne serait mieux vêtu à sa place. Elle ne le méritait pas. « Changer de focus, c’est s’obliger à approcher le monde et la magie d’une façon différente. C’est difficile au début, mais on peut y arriver et je suis certain que vous y arriverez ». Nul mot pour décrire ce soulagement immense qui étreignait son coeur. Cet incroyable réconfort qui pansait ses blessures. Ses mots qui la couvraient d'une chaleur salvatrice, se répétant en murmures dans son esprit jusqu'à y croire. Jusqu'à se rassurer. Elle aurait tout donné, absolument tout, pour qu'on lui confie ses paroles. Tant de mois de souffrances, de cette âme innocente souillée par la haine et la colère. Elle avait tant cherché à entendre ces dires. Et c'était juste là à présent et à porter de coeur.
Et les doigts s'accrochèrent à ce visage trempé, comme pour se maintenir dans cette réalité, ne pas laisser ses pensées la perdre d'avantage. Ses paumes dissimulant ces orbites où se trouvait la source de ses larmes, essayer de les cacher pour ne pas incommoder son interlocuteur, pour se tromper, essayer de se dire qu'on était fort, mais ça s'écoulait toujours en silence, même en serrant de la mâchoire pour les ravaler, ça ne s'arrêtait pas, parce que les nerfs étaient touchés à vif. Eirian ne put échanger avec Ernst, malgré ce besoin de parler, de pouvoir enfin partager, pouvoir apprendre à connaître ce Professeur pourtant tant redouté, connaître cette histoire de Choeur Céleste... Mais la gorge enserrée ne laissa aucunes paroles passées. Il faudra sans nul doutes quelques minutes pour panser ses nerfs, pour lever à nouveau les boucliers et faire cesser ce chaos larmoyant. Malgré tout, un mot parvint à sortir de là, à se soustraire hors de ses lèvres. La voix ne le porta pas très loin tant elle était brisée, les cordes vocale endoloris. Mais il y avait ce timbre qui enveloppait chaque syllabe, une reconnaissance sans nom envers cette personne, profondément sincère, profondément soulagé, cette main onirique qui enserre de toutes ses forces, à la force du désespoir, cette paume qu'on lui tendait :
La petite reniflait bruyamment. Petits hoquets étouffés. Les manches de son uniforme qui tentent vainement d'éponger son visage humide. Eirian peinait à étouffer ce sanglot, ce lâcher prise de ses nerfs, parce qu'au fond cela lui faisait tellement du bien. D'évacuer ce stresse, ses angoisses, ses inquiétudes, sa frustration. Tout ça qu'elle gardait en elle depuis des mois. Ça faisait du bien d'être enfin écoutée. De savoir qu'il y avait quelqu'un qui vous encourageait, qui essayait de vous remonter. Parce qu'il croyait quand même en vous malgré les échecs et les obstacles. Mais la petite Verbena n'aurait jamais cru que cette personne là serait ce Professeur, l'enseignant de ces cauchemars. La logique aurait fait qu'il aurait été son ennemi tant son cour faisait souffrir la petite, mais heureusement qu'elle n'avait jamais associé la personne avec son enseignement, même si cela a crée comme une gêne, un malaise d'être en présence d'Ernst Wilson. Alors que ça soit lui qui essayait de sécher ses larmes, c'était comme dans un rêve. Un agréable rêve. Pas un cauchemars.
La petite Poufsouffle tenta de se concentrer sur ses mots et ses gestes pour faire partir son sanglot, essuyant d'un énième geste de manche le coins de ses yeux et reniflant encore en se penchant sur la baguette de son professeur. La curiosité et la surprise de voir une rune gravée sur la manche l'aida à s'éloigner de sa crise de larmes : son attention était toute portée. Ses doigts tremblants vinrent caresser Ansuz sur le bois. Une belle rune qui guide, qui nous permet d’élargir nos esprits, l'alimenter, l'entretenir... Une belle leçon de vie que de la trouver sur le manche d'une baguette d'un Sorcier de l'Ordre d'Hermès. De l'espoir porté par les mots d'Ernst. L'enfant en fut pensive un instant, son regard se posant sur cet homme singulier qui lui avait tendu la main. Il semblait si sincère. Si sûr de lui sur ses propos. Et son discours et ses gestes réconfortaient, autant que son sourire, l'enfant torturée qui essuya une dernière larme de sa manche.
— Vous pensez vraiment que j'y arriverais ?
Sa voix était brisée, fragilisée par sa crise de larmes. Elle plongea son visage dans ses mains et prit de grandes inspiration, pour bien étouffer tout ça, réorganiser son esprit, ses pensées. Réfléchir. Se donner un peu de temps avant de reprendre la conversation et ce fut d'un geste lasse et fatigué qu'elle relâcha ses bras, des yeux rougis posés sur cette étrange baguette.
— Je le savais... Je savais que ça allait être difficile si je venais ici... Mais je ne savais pas que ça serait... Encore plus compliqué... J'ai l'impression que je dois tout le temps choisir... Que je ne peux pas rester ici et être une Verbena... C'est tellement... Incompatible... Ma magie, mes moeurs, s'opposent tout le temps avec votre magie et vos moeurs... Mais je ne veux pas choisir... Je veux juste être une Sorcière... et une Verbena... Je veux juste que mes parents... soient fières de moi... Parce que c'est mon héritage...
Elle leva son regard sur lui, s'accrochant à ses yeux comme si elle pouvait trouver des réponses au fond de ses iris, lui qui devait aussi partager sa vie avec deux magies différentes.
— Comme vous faîtes pour ne pas... devenir fou ? Comment vous faîtes pour ne pas... vous perdre et... rester vous même ?